2010-10-05 sclérose en plaques

publicité
Sclérose en plaques (SEP)
rémittente
Présentation basée sur deux
études de cas
Émilie : Étude de cas
• Femme de 29 ans
• Elle présente un engourdissement dans les
jambes qui s’arrête sous les seins et qui dure
depuis trois jours
• Lorsque vous la questionnez, elle vous dit que
l’engourdissement est apparu aux pieds et est
remonté sur une période de deux jours
jusqu’aux clavicules
• Elle se plaint également de fatigue
2
Discussion
Quels autres symptômes
rechercherezrechercherez-vous au
questionnaire?
3
Symptômes de la SEP
• Symptômes courants
–
–
–
–
–
engourdissements
symptôme de Lhermitte
faiblesse
spasticité
spasticité
perte de coordination
–
–
–
–
–
–
mictions impé
impérieuses
perte visuelle
dysfonction sexuelle
dépression
trouble cognitif
fatigue excessive
• Symptômes peu courants
– convulsions
– démence
– aphasie
4
Émilie : Autres symptômes
• Elle signale une douleur qui ressemble à un
choc électrique associée à la flexion du cou (c.à-d.., symptôme de Lhermitte)
• Elle signale aussi une lourdeur des jambes à la
marche prolongée
• et une sensation occasionnelle de perte
d’équilibre
• ainsi qu’une difficulté à retenir ses mictions
5
Discussion
Si les symptômes signalé
signalés par
Émilie sont évocateurs de la SEP,
pouvezpouvez-vous énumé
numérer d’
d’autres
causes possibles ?
Quelles questions devriezdevriez-vous lui
poser au sujet de ses anté
antécédents
médicaux ?
6
Émilie : anté
antécédents mé
médicaux ré
récents
• Émilie vous dit qu’elle n’a jamais présenté un tel
épisode
• Elle ne fait état d’aucune maladie virale ou blessure
récente
• Elle n’a présenté aucun symptôme systémique
comme de la fièvre, de l’arthralgie ou un rash
• elle n’a pas chuté
• elle ne ressent pas de douleur du rachis
• Elle utilise un contraceptif oral
• Aucun membre de sa famille n’est atteint de SEP ou
d’autres troubles neurologiques
7
Discussion
Que rechercherezrechercherez-vous lors de
l’examen neurologique ?
8
Examen neurologique dans la SEP
•
•
•
•
Fond d’
d’œil / Pupilles
mesure de l’l’acuité
acuité visuelle
Mouvements extraextra-oculaires (OIN)
Éliminer la possibilité
possibilité d’une atteinte du
faisceau pyramidal par l’é
valuation de la
l’évaluation
force et des ré
réflexes
• Évaluation de la sensibilité
sensibilité
• Démarche
9
Émilie : Ré
Résultats de l’
l’examen physique
• Fond d’œil / Pupilles / Mouvements extra-oculaires :
normaux
• AV: 20/20 OU
• Force : légère faiblesse bilatérale des muscles
fléchisseurs de la hanche
• Réflexes : diffusément vifs, cutané plantaire en
extension au pied droit
• Voies sensitives : sensibilité vibratoire réduite aux
orteils ; instabilité lors du test de Romberg ; pas de
déficit sensitif à la piqûre
• Démarche : normale
• Examen physique général : sans particularités
10
Discussion
D’aprè
après vous, où
où se
situe la lé
lésion ?
Quel est votre
diagnostic diffé
différentiel ?
11
Emplacement de la lé
lésion :
moelle épiniè
pinière cervicale
Qu’est-ce qui nous permet d’affirmer qu’il
s’agit d’une lésion cervicale ?
• Aucune atteinte des nerfs crâniens
• symptôme de Lhermitte
12
Diagnostic diffé
différentiel
• Lésion de la moelle épinière
–
–
–
–
–
–
–
Myélite transverse
Lupus érythémateux disséminé (LED)
Carence en vitamine B12
Vasculite
Sarcoïdose
Tumeur
Malformation artério-veineuse (MAV)
• Compression de la moelle épinière
– Spondylose
– Disque
– Tumeur
13
diagnostic diffé
différentiel en gé
général
• - les tumeurs et les angiomes du tronc cé
cérébral
- les malformations de la charniè
charnière crâniocrânioencé
encéphalique et les tumeurs du trou occipital
- la myé
myélopathie cervicocervico-arthrosique
- l’ataxie de Friedreich
- les syndromes neuroneuro-ané
anémiques
- les myé
myélopathies subaigü
subaigües et particuliè
particulièrement les
shunts arté
artériorio-veineux (avec évolution ré
récidivante),
- l’adré
adréomyé
omyéloneuropathie
- les encé
encéphalophalo-myé
myélites aigü
aigües dissé
disséminé
minées (dont
l'é
l'évolution cependant est monophasique)
- la paraparé
paraparésie spastique progressive
- la maladie de Leber
14
diagnostic diffé
différentiel en gé
général
• - la maladie de Whipple
- les angé
angéites, la maladie de Behcet et les uvé
uvéonévraxites
- la borré
borréliose (Lyme)
- le lupus
• -la maladie de Sjö
Sjögren
- la sarcoï
sarcoïdose
- les mé
métastases cancé
cancéreuses
- la leucoleuco-encé
encéphalopathie multimulti-focale progressive
- les infections à VIH
- le lymphome multi focal
- la neuromyé
neuromyélite optique (maladie de Devic)
- syringomyé
syringomyélie.
15
importance de l’l’IRM
• l’IRM a tout changé
changé
– diagnostic
– évaluation des thé
thérapies
– quantification des atteintes
– pronostic
– étude de la pathologie « in vivo »
– aspects dynamiques de l’l’immunoimmunopathologie
– études fonctionnelles (plasticité
(plasticité cérébrale)
17
IRM
IRM initiale et pronostic
• l’IRM initiale est devenue un instrument de
travail essentiel:
– notion de SCI
– confirmation pré
précoce du Dx
– formulation du pronostic
– élément majeur de la dé
décision
• de qui et quand traiter
– pré
précieux instrument de recherche
importance de la ponction
lombaire
•
•
•
•
•
•
•
•
plusieurs la jugent inutile depuis l’l’IRM
cependant, surtout au dé
début
elle consolide le diagnostic
elle diminue le risque d’
d’erreurs
elle constitue une forme de « biopsie cé
cérébrale »
elle sert aux fins de recherche
elle est sans risque vrai
on n’
n’aurait pas idé
idée de ne pas faire un ECG chez un
coronarien
• ni de ne pas faire un hé
hémogramme chez un malade
cliniquement ané
anémique
bandes oligoclonales dans le LCR
21
bandes oligoclonales dans le LCR
22
Discussion
Quelle est la prochaine étape ?
23
Émilie : Prochaines étapes
• Vous pré
préférez ne pas risquer de
retarder le diagnostic ; vous adressez
donc Émilie à une neurologue
24
Émilie : Suivi
• Émilie a consulté une neurologue qui lui a fait
passer d’urgence un examen IRM du cerveau et
de la moelle épinière cervicale
• La neurologue a posé un diagnostic de syndrome
clinique isolé (SCI) en fonction des critères de
McDonald
25
Discussion
EnvisageriezEnvisageriez-vous une
corticothé
corticothérapie ?
Pourquoi ou pourquoi pas ?
Si oui, que prescririezprescririez-vous ?
26
Options de prise en charge des poussées
aiguës
Sté
Stéroï
roïdes
• Par voie intraveineuse (i.v.)
(mé
(méthylprednisolone à raison de 1 g par jour
pendant 3 à 5 jours)
• Par voie orale, à dose élevé
levée (dé
(décadron à
raison de 4040-60 mg par jour pendant 3 à 4
jours)
L’une ou l’l’autre option est acceptable1 – le
choix dé
tablissement
dépend des pratiques de l’é
l’établissement
et de la pré
préférence du mé
médecin
Les stéroïdes ne modifient pas l’évolution de la
maladie, mais la durée et la gravité de la poussée.
1. MORROW, S.H. et autres. Neurology, vol. 63, n°6, 2004, p. 1079-1080.
27
Émilie : Suivi ulté
ultérieur
• Émilie a reçu une corticothérapie
• Ses symptômes ont disparu
• Trois mois plus tard, la neurologue lui a fait
passer un deuxième examen IRM et a confirmé le
diagnostic de SEP
28
Émilie : Utilisation d’
d’un traitement pré
préventif
• Une fois le diagnostic de SEP confirmé,
Émilie revient vous demander conseil
• La neurologue lui a prescrit un traitement
préventif, mais elle n’est pas certaine de
vouloir le suivre; le coût de la médication la
préoccupe
• De plus, elle est incertaine quant à la
nécessité de suivre le traitement : elle vous dit
se sentir bien maintenant
29
Discussion
Émilie a-t-elle raison de penser
qu’
qu’elle pourrait se passer d’
d’un
traitement pré
préventif ?
Quel serait le dé
désavantage de ne
pas mettre en route un traitement
pré
préventif ?
30
RAPPEL : La perte axonale débute avant
les manifestations cliniques
Symptômes cliniques
Syndrome
clinique
isolé
SEP
rémittente
SEP progressivesecondaire
Première poussée clinique
Perte axonale
Seuil clinique
Démyélinisation
Temps (années)
31
RAPPEL : Traitements de fond actuellement offerts
Nom générique
Nom commercial
Interféron
bêta-1b
Interféron bêta1a
Interféron
bêta-1a
Acétate de
glatiramère
Bétaséron®
Rebif®
Avonex®
Copaxone®
s.-c.
s.-c.
i.m.
s.-c.
250 µg
(8 MUI) tous
les 2 jours
22 ou 44 µg
(6 ou 12 MUI)
3 x par sem.
30 µg
(6 MUI)
1 x par sem.
20 mg
1 x par jour
↓ 34 %
↓ 32 %
↓ 18 %
↓ 29 %
↓ 49 %
↓ 32 - 45 %
Aucune
donnée
Aucune
donnée
Significatifs
après 1 mois
Significatifs
pendant la
1re année
Significatifs
pendant la
2e année
Significatifs
pendant la
1re année
(après 6 mois)
Voie d’administration
Dose
Réduction du nombre
de poussées après
2 ans
Réduction du nombre
de poussées modérées
et graves
Premiers effets
D’après les monographies respectives
32
Discussion
Comment abordezabordez-vous la
question des coû
coûts des
traitements pré
préventifs ?
33
Émilie : Importance du traitement
• Vous expliquez à Émilie que les traitements
préventifs devraient réduire le nombre et la gravité
des poussées, pourraient prévenir la progression de
la maladie et retarder l’incapacité
• Vous discutez des questions liées au remboursement
du coût des médicaments, de l’inscription sur la liste
des médicaments et des coûts de la maladie
• Vous passez en revue les divers médicaments offerts
et les effets indésirables qui y sont associés
34
Émilie : Dé
Décision quant au traitement
• Malgré
Malgré votre discussion, Émilie décide de
ne pas suivre le traitement pré
préventif qui lui
a été prescrit
• Elle est convaincue qu’
qu’il s’
s’agit d’
d’un
incident isolé
isolé et qu’
qu’elle n’
n’aura pas de
séquelles
35
Un an et demi plus tard…
tard…
• Émilie revient vous voir en raison :
– d’une diminution de son équilibre
– d’une vision double
– d’un engourdissement du côté
côté droit du
visage
• Elle craint qu’
qu’il s’
s’agisse d’
d’un accident
vasculaire cé
cérébral (AVC)
36
Discussion
Que faitesfaites-vous ?
37
Émilie : Anté
Antécédents mé
médicaux
additionnels
• Émilie vous dit que, depuis sa derniè
dernière
visite, elle a eu un autre épisode
d’engourdissement dans les pieds et le
bras droit
• L’épisode
’épisode a duré
duré trois jours
• Elle n’
n’y a pas prêté
prêté attention
38
Émilie : Examen neurologique
Constatations :
RAPPEL :
• Ophtalmoplé
Ophtalmoplégie
internuclé
internucléaire droite
• Faiblesse et
engourdissement du côté
côté
gauche du visage
• Légère ataxie de la dé
démarche
• Nystagmus vertical provoqué
provoqué par le
regard vers le haut
39
Discussion
Que faitesfaites-vous ?
40
Émilie : Prochaines étapes
• Vous appelez la neurologue qui part en
vacances pendant une semaine le soirsoir-même
• La neurologue vous dit de traiter votre
patiente à la mé
méthylprednisolone i.v.
• ou par dexamé
dexaméthasone orale
• À son retour, la neurologue prescrit un
interfé
interféron à Émilie
41
Un mois plus tard…
tard…
• Émilie vous consulte de nouveau, cette
fois en raison de symptômes pseudopseudogrippaux et de fatigue
• Elle pré
présente également une rougeur aux
points d’
d’injection
• Vous appelez la neurologue, mais elle ne
peut pas prendre votre appel
42
Discussion
D’aprè
après vous, que se passepasse-t-il ?
Comment prenezprenez-vous ces
symptômes en charge ?
43
RAPPEL : Effets indésirables des
interférons bêta
• Ces effets indé
indésirables sont gé
généralement
légers et transitoires
• Parmi eux, on compte :
– Fiè
Fièvre, frissons, autres symptômes
pseudopseudo-grippaux
– Myalgie
– Arthralgie
– Réactions au point d’
d’injection
• Il faut surveiller la fonction hé
hépatique et la
formule sanguine complè
complète, ainsi que le taux
de TSH
GALETTA, S.L. et C. MARKOWITZ. CNS Drugs, n°3, 2006, p. 239-262.
44
RAPPEL : Effets indésirables des
interférons bêta (suite)
Ils peuvent être pris en charge par le
médecin de famille avec l’aide :
• du neurologue
• des programmes de soutien commandités
par l’industrie
45
Prise en charge des symptômes pseudogrippaux
• Augmenter graduellement la dose de l’l’interfé
interféron bêta :
administrer 25 % de la dose maximale pendant les deux
premiè
premières semaines, puis augmenter la dose de 25 % toutes les
deux semaines
• Informer les patients qu’
qu’ils doivent s’
s’attendre à la survenue des
symptômes de deux à huit heures aprè
après l’l’injection et à leur
disparition dans les 24 heures
• Conseiller aux patients de s’
s’injecter le mé
médicament avant le
coucher pour qu’
qu’ils dorment pendant une partie de la pé
période où
où
les symptômes surviennent
• Recommander aux patients de prendre de l’l’ibuprofè
ibuprofène ou de
l’acé
acétaminophè
taminophène
• Prescrire un antianti-inflammatoire non sté
stéroï
roïdien (AINS) ou des
corticosté
corticostéroï
roïdes oraux que les patients prendront avant
l’injection
GALETTA, S.L. et C. MARKOWITZ. CNS Drugs, n°3, 2006, p. 239-262.
46
Prise en charge des réactions au point
d’injection
• Dire aux patients de bien se laver les mains avant l’l’injection, de
nettoyer le point d’
d’injection à l’aide d’
d’un tampon d’
d’alcool et de
laisser sé
sécher la peau avant de faire l’l’injection
• Indiquer aux patients de laisser le mé
médicament reconstitué
reconstitué
atteindre la tempé
température ambiante avant de l’l’injecter
• Conseiller aux patients d’
d’appliquer de la glace sur le point
d’injection pendant 30 à 60 secondes avant l’l’injection et pendant
plusieurs minutes aprè
après celuicelui-ci
• Envisager l’l’utilisation d’
d’anesthé
anesthésie locale
• Indiquer aux patients de changer de point d’
d’injection lors de
chaque administration
• Envisager l’l’utilisation d’
d’ibuprofè
ibuprofène ou de corticosté
corticostéroï
roïdes
topiques
GALETTA, S.L. et C. MARKOWITZ. CNS Drugs, n°3, 2006, p. 239-262.
47
Émilie : Conseils sur les attentes
relativement au traitement
• Vous conseillez Émilie sur les effets
indé
indésirables associé
associés aux traitements
pré
préventif et sur l’l’importance de la
poursuite du traitement
• Elle va bien pendant un an
48
Un an plus tard…
tard…
• Émilie et son mari viennent vous voir
• Ils vous disent qu’
qu’ils aimeraient fonder une
famille
• mais ils se posent plusieurs questions
49
Discussion
Quels types de pré
préoccupations
lié
liées à la grossesse peut avoir une
femme atteinte de SEP ou un
couple dont la femme est atteinte
de SEP ?
50
Émilie et son époux : Grossesse
• Émilie et son mari veulent savoir :
– si leur bé
bébé pré
présenterait un risque accru de SEP
– s’il serait plus difficile pour Émilie de devenir
enceinte en raison de la SEP ou du traitement
pré
préventif
– si la grossesse accentuerait les symptômes de la
SEP
– si la grossesse serait plus difficile en raison de la
SEP
– s’il y aurait des problè
problèmes lié
liés à l’allaitement
51
Sept ans plus tard…
tard…
• Émilie et son époux ont maintenant deux
enfants en bonne santé
santé
• Émilie n’a eu que deux poussé
poussées
mineures au cours des sept derniè
dernières
anné
années et veut cesser de suivre son
traitement pré
préventif
Que devriezdevriez-vous lui dire ?
52
Émilie : Traitement de la SEP à long
terme
• Vous ré
réservez une demidemi-heure pour
discuter du traitement à long terme, y
compris :
– Attentes ré
réalistes
– Progression de la maladie (pathogé
(pathogénèse)
se)
– Nécessité
cessité d’un traitement à long terme
d’aprè
après les donné
données actuelles
– Options thé
thérapeutiques
53
Messages clés à retenir :
Il faut diagnostiquer la SEP et
commencer à la traiter le plus tôt
possible.
Le SCI est maintenant reconnu comme
étant un stade précoce de la SEP.
54
Messages clés à retenir :
Poser un diagnostic de SEP est un
processus complexe. Si vous
soupçonnez une SEP chez un patient,
adressez-le à un neurologue.
Il existe maintenant des traitements qui
peuvent modifier l’évolution de la SEP.
55
Messages clés à retenir :
Les effets indésirables des traitements
préventifs peuvent être pris en charge
de façon efficace par le médecin de
famille.
Le médecin de famille est la personne
idéale pour promouvoir l’observance du
traitement de fond.
56
Prise en charge de la sclérose
en plaques à un stade avancé
présentation basée
sur une étude de cas
Partie intégrante d'un programme
d'ÉMC accrédité MAINPRO-M1 à
l'intention des médecins de famille
de l'Ontario et du Québec
Max : Un nouveau patient
• Il a 40 ans
• Il a ré
récemment quitté
quitté les É.–U. pour s’
s’installer au
Canada
• Il est vendeur de chaussures
• Il a reç
reçu un diagnostic de SEP il y a quinze ans,
mais il n’
n’a pas été suivi de faç
façon continue, car il
ne bé
bénéficiait pas toujours d’
d’une assuranceassurancemaladie
58
Max : Anté
Antécédents de SEP
• Il y a dix ans, il a pris un mé
médicament (dont il a
oublié
oublié le nom) qu’
qu’il devait s’
s’autoauto-injecter
• Il a suivi le traitement pendant trois mois, mais l’l’a
abandonné
abandonné car il n’
n’aimait pas l’l’autoauto-injection
• Il n’
n’a pas été suivi par un neurologue car il ne
bénéficiait plus d’
d’une assuranceassurance-maladie
59
Max : AutoAuto-évaluation des symptômes ré
récents
Au cours des deux derniè
dernières anné
années :
• Difficulté
Difficulté croissante à monter les escaliers
Au cours de la derniè
dernière anné
année :
• Difficulté
Difficulté à marcher
• Dysfonction érectile (DÉ
(DÉ)
60
Max : AutoAuto-évaluation des symptômes ré
récents (suite)
Au cours des derniers six mois :
• Instabilité
Instabilité en position debout
• Chute à deux reprises au travail
• Spasmes musculaires dans les jambes la nuit
• Mictions impé
impérieuses et nycturie quatre fois par
nuit
• Fatigue excessive qui rend le travail difficile
(surtout lors d’
d’un temps chaud et humide)
• Difficulté
Difficulté à se concentrer (surtout problé
problématique
au travail)
61
Discussion
Quelle est l’é
volution de la
l’évolution
SEP chez ce patient?
62
RAPPEL : Sur une période de 20 à 25 ans, chez 80 à
85 % des patients, la maladie peut progresser de…
Rémittente
ou
à
Progressivesecondaire
ou
63
Discussion
Qu’
Qu’est qui pourrait l’
l’aider à prendre
en charge les troubles moteurs ?
Qu’
Qu’estest-ce qui pourrait soulager les
crampes nocturnes ?
64
Discussion
Comment prendriezprendriez-vous en
charge les troubles urinaires
et la dysfonction érectile ?
65
Prise en charge des troubles urinaires
Miction impé
impérieuse
Miction difficile
< 100 mL postpost-miction
> 100 mL postpost-miction
Nycturie
5 mg
d’oxybutynine
au coucher
0,6 mg de DDAVP®
au coucher
Jour + Nuit
5 mg
d’oxybutynine
bidbid-tid
100100-200 mg
d’urispas ®
trois fois par jour
2 mg de détrol®
deux fois par jour
Méthode de Cré
Crédé
Consultation en urologie
Cathé
Cathétérismes
uré
urétraux intermittents
Interventions à
domicile
66
Prise en charge de la DÉ
DÉ
Ce que le mé
médecin de famille peut faire :
• Envisager la prescription de :
• sildé
sildénafil (Viagra®)
• tadalafil (Cialis®)
• vardé
vardénafil (Levitra®)
• Adresser le patient à un urologue
67
Discussion
Comment expliquezexpliquez-vous la
fatigue du patient ?
Que pourriezpourriez-vous faire ?
68
Prise en charge de la fatigue
Ce que le mé
médecin de famille peut faire :
• Prescrire la climatisation
• Les personnes atteintes de SEP peuvent obtenir
jusqu’à
jusqu’à 1 000 $ en dé
déduction d’
d’impôt fé
fédéral (frais
médicaux) si la climatisation est prescrite par un
médecin
• Établir une straté
stratégie de conservation de
l’énergie
’énergie (avec l’l’aide d’
d’un ergothé
ergothérapeute)
rapeute)
• S’assurer que le patient reç
reçoit le soutien approprié
approprié
(en ergothé
ergothérapie et en physiothé
physiothérapie)
• Envisager la prescription d’
d’amantadine®
69
Max : Prise en charge du travail
• Max signale qu’
qu’il se sent bien le matin, mais qu’
qu’il est
fatigué
fatigué et qu’
qu’il a mal aprè
après le dî
dîner
• Il trouve douloureux de rester debout dans le
magasin toute la journé
journée
• Il sent que son patron le presse d’
d’être un vendeur
plus dynamique
« Il paraî
paraît que certains patients atteints de SEP
fument de la marijuana. EstEst-ce que cela pourrait
m’aider ? »
70
Discussion
PrescririezPrescririez-vous de la marijuana à
des fins mé
médicales ?
Pourquoi ?
Quelle expé
expérience avezavez-vous en ce
qui a trait à l’usage mé
médical des
cannabinoï
cannabinoïdes ?
71
Max : Vaccination
• Max envisage de recevoir un vaccin
antigrippal, mais il a peur que cela dé
déclenche
une nouvelle poussé
poussée
72
Discussion
Que diriezdiriez-vous à Max au sujet
de la vaccination et de la SEP ?
73
Max : Regard vers l’
l’avenir
• Max admet être terrifié à l’idée de se retrouver
en fauteuil roulant
• Il s’inquiète de la façon dont il parviendra à
subvenir aux besoins de sa femme et de ses
deux enfants, le cas échéant
• Il dit se sentir de plus en plus déprimé
74
Discussion
Comment ré
répondriezpondriez-vous aux
inquié
inquiétudes du patient ?
Ce patient devraitdevrait-il être traité
traité
pour la dé
dépression ?
75
La dé
dépression est plus fré
fréquente
chez les patients atteints de SEP
• Risque de dé
dépression au cours de la vie des
personnes de la population en gé
général :
6 % - 17 %
• Risque de dé
dépression au cours de la vie des
patients atteints de SEP :
54 %
PATTEN, S.B. et L.M. METZ. Psychother Psychosom, vol. 66, 1997, p. 286-292.
76
RAPPEL : Pourcentage de patients devant utiliser un fauteuil roulant,
en fonction du temps écoulé depuis la survenue de la maladie
D’aprè
après la clinique de SEP de la UBC
100 %
n = 2 837
80 %
44 ans après la survenue de
leur maladie, seulement 25 %
des patients devaient utiliser
un fauteuil roulant
60 %
40 %
20 %
22 %
25 %
40 ans
44 ans
14 %
0%
30 ans
D'après H. Tremblett et autres. Neurology, vol. 66, 2006, p. 172-177.
77
RAPPEL : Incapacité
Incapacité par rapport à l’âge du patient
D’aprè
après la clinique de SEP de la UBC
À 50 ans :
•
28 % des patients ont besoin d’une canne
•
6 % des patients doivent utiliser un fauteuil roulant
À 60 ans :
•
52 % des patients ont besoin d’une canne
•
12 % des patients doivent utiliser un fauteuil roulant
D'après H. Tremblett et autres. Neurology, vol. 66, 2006, p. 172-177.
78
Messages clés à retenir :
Les patients atteints d'une forme
récurrente de SEP peuvent voir
leur maladie évoluer vers une SEP
progressive secondaire et leurs
incapacités augmenter.
79
Messages clés à retenir :
Il existe maintenant des traitements qui
peuvent modifier l’évolution de la SEP.
Les effets indésirables peuvent être
pris en charge de façon efficace par le
médecin de famille.
80
Messages clés à retenir :
L’inobservance du traitement préventif de
la SEP peut être évitée.
Le médecin de famille est la personne
idéale pour promouvoir l’observance du
traitement.
81
FIN
82
MERCI
83
Téléchargement