Diabète – Genève 2011 L’activité physique ciblée au LIPOXmax : une méta-analyse intervention versus contrôle A.-J. Romain3, M. Desplan1, M. Carayol2, A. Avignon3, J. Mercier1, J.-F. Brun1 1 CERAMM Hopital Hapeyronie, Montpellier ; Laboratoire Epsylon : Dynamiques des capacités humaines et des conduites de santé. Université de Montpellier 1., Montpellier ; 3 Service des Maladies Métaboliques, Montpellier. 2 Introduction : L’activité physique en endurance est un traitement désormais reconnu de l’obésité et du diabète. Son ciblage au LIPOXmax, point où l’oxydation des lipides à l’exercice atteint son maximum, a été proposé mais n’a fait l’objet jusqu’à présent que d’études limitées en effectifs et en durée. Une précédente méta-analyse confirmait l’efficacité sur le poids corporel de cette démarche (LIPOXtraining). Nous avons voulu la compléter par une méta-analyse intervention versus contrôle portant sur 16 études publiées. Matériels et méthodes : Les bases de données medline/pubmed et isi web of sciences ont été utilisées afin de sélectionner les études. Elles ont été retenues si elles utilisaient le LIPOXtraining et avaient un groupe contrôle. Les calculs ont été réalisés en « random effect » avec la méthode de pondération DerSimonian & Laird. Résultats : 5/16 études avec un total de 185 sujets (128 intervention vs 57 contrôles) représentant 3 populations ont été incluses. La différence des moyennes pondérées donne une taille d’effet estimée (TES) de -0,37 [IC95 % : -0,69 ; -0,06] (p = 0,02) en faveur de l’intervention. On retrouve une perte de poids de -1,91 [IC95 % : -3,90 ; -0,069] kg. Aucune analyse ne révèle d’hétérogénéité significative (TES I-squared = 0,0 %, p = 0,827 ; Poids = 0,0 %, p = 0,93). Conclusion : Cette étude est la première méta-analyse sur le LIPOXtraining qui étudie l’effet intervention versus contrôle. Elle confirme et renforce les conclusions de la méta-analyse précédente d’autant que l’on obtient ces résultats avec les 5 études. L’absence d’hétérogénéité renforce l’intérêt de ces résultats. Ces études utilisent des volumes d’entrainement faibles (90 à 150 min/semaine) sur 2 à 3 mois seulement et devraient être complétées par des démarches plus intensives. Des études comparant le LIPOXtraining aux démarches conventionnelles sont en cours, ainsi que l’étude de la relation volume d’entrainement – efficacité de cette démarche. P6 Comportement alimentaire des patients diabétiques durant le mois de Ramadan H. Chegour, G. Elmghari, N. El Ansari CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc. Introduction : Durant le mois de Ramadan, les musulmans s’abstiennent de manger et de boire depuis le lever jusqu’au coucher du soleil, le jeune diurne entraîne des changements majeurs dans les habitudes alimentaires, l’activité physique chez les diabétiques jeûneurs et non jeûneurs. Objectifs : évaluer le comportement alimentaire de nos patients diabétiques jeûneurs ou non au cours du Ramadan en précisant l’impact sur l’apport alimentaire (protidique ; glycémique et lipidique). Patients et méthodes : étude descriptive incluant 80 patients diabétiques vus en consultation durant le mois de Ramadan 2010, avec réalisation d’une enquête alimentaire chez chaque patient. Résultats : Résultats préliminaires : parmi les 80 patients inclus on compte 39 diabétiques non jeûneurs (48,7 %) et 41 jeûneurs (51,2 %). Le groupe des jeûneurs : 32 diabétiques de sexe féminin (78 %) et 9 de sexe masculin (21,9 %), l’age moyen des patients dans ce groupe était de 56 ans, l’ancienneté moyenne du diabète était de 6 ans. Le groupe des non jeûneurs : 26 diabétiques de sexe féminin (66,6 %) et 13 patients de sexe masculin (33,3 %) ; l’age moyen des patients dans ce groupe était de 49 ans, l’ancienneté moyenne du diabète était de 9 ans. La plupart de nos patients avaient une activité physique réduite au cours du Ramadan, avec une augmentation de la ration glucidique (résultats de l’enquête alimentaire en cours de saisie). Discussion : l’étude des effets métaboliques du jeune au cours du Ramadan a fait l’objet de nombreux travaux, par contre, l’influence du Ramadan sur la quantité et la qualité des prises alimentaires n’a été que rarement abordée. des résultats contradictoires ont été publiés. les résultats préliminaires de notre étude étaient en faveur d’une augmentation de l’apport glucidique pendant le Ramadan. P7 Au moment du diagnostic de diabète, les patients diabétiques de type 2 mangent-ils plus que la population généraleþ ? Évolution de l’apport calorique avec le temps S. Franc1, C. NGuyen Levasseur1, B. Néraud2, G. Lepape1, A. Daoudi2, D. Dardari2, C. Petit2, G. Charpentier1 1 Centre Hospitalier Sud Francilien, Corbeil Essonnes ; CERITD, Corbeil Essonnes. 2 Introduction : La plupart des patients diabétiques de type 2 (DT2) présente un surpoids. Dans l’inconscient collectif ces patients sont des « mangeurs excessifsþ » et tenus comme responsables de leur maladie. Notre objectif était double : 1) étudier les apports nutritionnels des sujets DT2 au diagnostic de diabète et les comparer à ceux de la population générale, 2) évaluer l’impact de la prise en charge nutritionnelle sur l’apport calorique, chez ces patients Patients et méthodes : Nous avons d’abord étudié les caractéristiques cliniques et diététiques de 275 patients DT2 suivis dans le service de diabétologie du CHSF, ayant un diabète découvert depuis moins d’1 an et les avons comparées à celles d’échantillons de la population générale (INCA2, ENNS, SUVIMAX). Nous avons ensuite étudié en transversal les apports énergétiques de 4600 patients DT2 suivis à Corbeil et classés suivant la durée d’évolution de leur diabète. Résultats : Les 275 patients DT2 nouvellement diagnostiqués (67 % H, âge moyen 48 ans), avaient un apport énergétique global de 2163 kcal/j. Cet apport était comparable à celui des patients des études INCA2 et ENNS mais supérieur à celui des patients de l’étude SUVIMAX. L’étude transversale chez les 4 600 patients DT2 (55 % H) a montré que les apports énergétiques diminuaient avec l’âge comme dans la population générale. Chez les femmes DT2, cette diminution était toutefois plus importante, expliquant la réduction pondérale observée, liée sans doute aussi à la détérioration glycémique. Conclusion : Lors du diagnostic de diabète, l’apport calorique moyen des patients DT2 n’est pas supérieur à celui de la population générale. Il dépasse toutefois celui d’une population de patients sélectionnée à partir d’une campagne d’information et sans doute plus encline à manger « sainement ». La diminution de l’apport calorique avec le temps chez les femmes DT2, plus importante que ne le voudrait l’âge, souligne l’impact des interventions nutritionnelles dans cette population. P8 SFD P5 Prise en charge nutritionnelle du patient diabétique à l’hôpital de jour I. Gaigi, E. Falfoul, A. Temesek, E. Khadhraoui, A. Ghorbel, M. Bennour, S. Gaigi Institut National De Nutrition, Tunis, Tunisie. Introduction : Le traitement du patient diabétique passe par la mise en place d’une diététique spécifique. ce programme diététique a un rôle central notamment pour les diabétique de type 2 pour lesquels un régime bien suivi peut suffire à équilibrer la glycémie et à limiter l’hyperglycémie post prandiale qui constitue un facteur de déséquilibre manifeste. pour ce on a voulu évaluer les apports alimentaires spontanés d’un groupe de diabétiques pendant leur hospitalisation en hôpital du jour et évaluer l’impact de la prise en charge nutritionnelle sur l’équilibre du diabète. Patients et méthodes : Étude rétrospective portant sur 60 patients diabétiques hospitalisés en hôpital de jour, ayant bénéficié d’un examen clinique complet, d’un bilan biologique, d’une enquête alimentaire et d’une éducation nutritionnelle puis revus au bout de 3 mois avec contrôle clinique et biologique. Résultats : La majorité de nos patients sont diabétiques de type 2 (90 % des cas). On a noté dans 34 % des cas la présence d’une hypertension artérielle et une dyslipidémie dans 10 % de cas. L’âge moyen est de 56,4 ans ± 11 ans et le motif d’admission était le déséquilibre du diabète dans 70 % des cas. Les différentes complications du diabète sont : une rétinopathie (26 %), une néphropathie (8 %), une neuropathie périphérique (38 %) et végétative (2 %), une coronaropathie (6 %). L’HbA1c moyenne était de 10,36 % ± 2.Les données de l’enquête alimentaire sont un apport calorique moyen de 2443Kcal ± 839, glucides : 51,72 %±6,61, lipides : 32,67 %±5,67, protides : 15,62 % ±2,04.Au cours du premier contrôle 3 mois après l’éducation nutritionnelle, on a noté une amélioration de l’équilibre glycémique et notamment l’hémoglobine glycquée dans 54 % des cas. Conclusion : Il faut donc considérer l’éducation nutritionnelle comme une activité conjointe à la prise en charge du diabétique et essayer de promouvoir des unités spécifiques pour son éducation nutritionnelle, tel que L’hôpital de jour (HDJ) qui est une structure de soins très avantageuse, assurant au cours d’une même journée l’accueil des patients et leur prise en charge multidisciplinaire. P9 Effet du mode de vie active ou sédentaire sur le profil lipidique chez la femme obèse N. Mezghanni1, M. Mnif1, A. Lahiani2, A. Lassouad3, M. Kamoun1, K. Jamoussi2, F. Ayadi2, H. Mejdoub4, M. Abid1 1 Service d’endocrinologie CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie ; Laboratoire de biochimie clinique CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie ; Institut Supérieur de Sport et de l’Education Physique, sfax, Tunisie ; 4 Département de Biologie Faculté des Sciences, Sfax, Tunisie. 2 3 Objectif : L’objectif de ce travail était d’étudier l’effet de la sédentarité et de l’exercice aérobie régulier sur le profil lipidique chez un groupe de femme obèse. Matériels et méthodes : 36 femmes obèses non diabétiques non hypertendues ne présentant pas d’antécédent de maladie cardiaque étaient recrutées dans cette étude avec un âge compris entre 20 et 37 ans et un IMC > 30. Diabetes Metab 2011, 37, A36-A108 A37