PARTIE 3: CORPS HUMAIN ET SANTE

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PARTIE 3: CORPS HUMAIN ET
SANTE
Chapitre n°1: devenir un homme ou
une femme
I-Introduction
• On sait depuis plus d’un demi –siècle que le
bagage génétique reçu par la cellule – œuf au
moment de la fécondation définit le sexe
génétique.
• Problématique:
Quels mécanismes conduisent au cours du
développement embryonnaire, à la formation du
sexe phénotypique masculin ou féminin en
fonction du bagage chromosomique reçu à la
fécondation?
II- l’existence d’un stade phénotypique
indifférencié.
indifférencié
• Au début du développement
embryonnaire , aucune
différence n’est visible entre
les régions génitales des
embryon mâles et des
embryons femelles:
c’est le stade phénotypique
indifférencié.
1) La formation des gonades
• Les glandes génitales
commencent à se
former durant la 5e
semaine du
développement
embryonnaire: des
masses indifférenciées
évolueront soit en
testicules soit en
ovaires pour former les
gonades définitives.
2) La formation des voies génitales
• Parallèlement à la mise en place des ébauches
gonadiques se forment deux paires de canaux:
– les canaux de Müller qui donneront les voies
génitales féminines càd oviductes utérus, partie
supérieure du vagin.
– les canaux de Wolff,
Wolff futures voies génitales
masculines: spermiductes, vésicule séminales et
prostate.
– Le tubercule génital est à l’origine du pénis ou du
clitoris
– Les tubercules labio-scrotaux formeront soit les
bourses soit les grandes lèvres
•
III- du sexe génétique au sexe
gonadique
1) le déterminisme gonadique.
chromosomique du sexe
Chez tous les mammifères,
le sexe génétique est
déterminé au moment de
la fécondation lors de la
fusion du spermatozoïde et
d’un ovule.
Spz = 22+X ou 22+Y
Ovule= 22+X
Cellule- œuf: 44+XY OU XX
2) l’importance de la formule
chromosomique.
• L’étude des anomalies
chromosomiques
engendrées par les chrs
sexuels montre:
• - les filles présentant 1,
2 ou 3 chr X sont toutes
de sexe féminin mais
celles qui ont 1 seul chr
X ont des ovaires non
fonctionnels et ne
présentent pas de
puberté.
• - pour les garçons qui
possèdent un seul chr Y
et 2 chrs X sont de
phénotype masculin.
• S’ils possèdent des chrs
X et un seul chr Y, ils
présentent un sexe
phénotypique plus ou
moins altéré mais
néanmoins de type
masculin.
•
3) L’existence du gène de la masculinité.
En 1990, on a pu caractériser
dans la partie terminale du bras
court du chr Y, un gène appelé
SRY( Sex Determining
Region of the chromosom
Y)
•
A la suite d’expériences de
transgénèse, on démontre que
son introduction dans le matériel
génétique d’une souris femelle
conduit à la masculinisation
des embryons transgéniques.
• SRY est donc le gène de la
masculinisation, à l’origine
de la différenciation de la
gonade bi potentielle en
testicule.
Conclusion:
• On constate l’importance de la présence du
chr Y pour la détermination du sexe masculin.
• Le développement du sexe féminin requiert,
quant à lui l’absence du chr Y et la présence
de 2 chrs X.
4) Le rôle du gène SRY sur l’expression d’autres gènes.
• Chez le mâle, l’expression
du gène SRY entraine la
synthèse d’une protéine
TDF ( Testis determining
Factor) , aussi nommée
protéine SRY.
• Cette protéine possède un
domaine capable de se lier
spécifiquement à une
région de l’ADN et activer
ou inhiber ainsi , en cascade
d’autres gènes.
• Cette cascade aboutit à la
différenciation de la gonade
indifférenciée en testicule.
C’est donc au moment de cette activation et seulement
là que la formule chromosomique intervient dans la
différenciation du sexe.
En absence du gène SRY et de ses conséquences, la
gonade se transforme en ovaire.
IV- Du sexe gonadique au sexe
phénotypique.
1) La mise en évidence d’un
rôle hormonal.
Voir expérience de Lillie 1916.
La génisse, appelée
« free-martin » possède
des ovaires masculinisés et
de petites tailles, ses
voies sexuelles sont
atrophiées et des
organes mâles
( vésicules séminales,
épididyme) se développent.
• L’observation des placentas fusionnés, avec
des connexions sanguines entre eux, a conduit
à l’idée que le testicule fœtal du jumeau mâle
élabore au moins une hormone véhiculée par
le sang et affectant le développement des
gonades chez le jumeau femelle.
• Hormone: molécule produite par des cellules
spécialisées, transportée par le sang et
agissant sur d’autres cellules possédant des
récepteurs spécifiques à cette hormone.
2) Deux hormones masculinisantes distinctes.
Suite aux expériences de castration et ou de greffes, on constate
qu’en absence de signal en provenance des gonades, toutes
structures du tractus génital ont un programme de
différenciation de type féminin.
Chez le fœtus mâle, ce programme est contrecarré par la
présence de 2 hormones fabriquées par les testicules:
La testostérone:
testostérone permet le maintien des canaux de Wolff et
masculinise les organes externes
L’hormone anti- müllérienne ou AMH : provoque la régression
des canaux de Müller.
3)l’insensibilité aux androgènes.
• L’effet des hormones
sur les structures
sexuelles a lieu pdt une
période limitée
• Il existe des individus
présentant une
insensibilité à la
testostérone, ceci
déclenche l’absence de
masculinisation du
fœtus .
V- La puberté.
• La puberté est la période de la vie où
l’organisme acquiert la faculté de procréer.
• Elle s’accompagne de nombreux changements
tels que les changements morphologiques,
physiologiques et psychologiques
• Elle débute entre 8 et 13 ans chez la fille et
entre 10 et 14 ans chez le garçon.
1) La puberté chez les garçons.
• Les caractères primaires
Augmentation du volume
des testicules et de la
verge; mise en route de la
production de spz
• Les caractères secondaires
Pilosité, mue, musculature…
• Ces transformations sont
provoquées par la
sécrétion importante de
testostérone
2) La puberté chez les filles
• Les caractères primaires
Maturation des ovocytes
• Les caractères secondaires
Pilosité axillaire et pubienne,
développement des seins,
apparition des règles…
• Ces transformations sont
provoquées par la
sécrétion importante de
œstrogène.
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