FICHE DE RÉVISION DU BAC LE COURS [Série – Matière – (Option)] [Titre de la fiche] Histoire – Toutes séries La Chine et le monde depuis 1949 Introduction Retrouvez la fiche de révision Histoire « La Chine et le monde depuis 1949 » pour préparer votre bac. Avec une population de presque 1,4 milliards d’habitants, la Chine est devenue en 2014, la première puissance économique mondiale, alors qu’en 1949, elle était exsangue. Meurtrie par 13 années de conflit avec l’envahisseur japonais (1937/1945), puis une guerre civile (qui a causé 5 millions de morts) entre les deux principales forces politiques : nationalistes et communistes. En 1949, ce conflit a fait naître deux Chine : l’une communiste devient « la République populaire de Chine », dirigée par Mao, l’autre : celle des nationalistes, dirigée par Chiang Kai-shek qui trouve refuge à Taïwan. La question est donc de savoir comment la Chine est parvenue à se relever ? Le cours Plan du cours 1. La naissance d’un géant économique A/ Le relèvement de la Chine B/ Le maoïsme : l’adaptation de la doctrine communiste C/ La Chine s’affirme à la conférence de Bandung (1955) 2. La modernisation et le développement de l’économie A/ Le bond de l’économie chinoise B/ Une grande puissance mondiale 3. Un géant aux pieds d’argile A/ Les déséquilibres du développement économique B/ Les faiblesses démocratiques Cours 1. La naissance d’un géant économique Mots/personnages clés : Guomindang (« parti nationaliste ») : est fondé en 1912 par Sun Yat-sen. Son programme est basé sur les « Trois Principes du peuple » : indépendance, souveraineté et bien-être. Il dirige le pays jusqu'en 1913, lors de sa dissolution par Yuan Shikai. Sun Yat-sen reconstitue officiellement le Guomindang en 1923. Le congrès de 1924 fixe les objectifs de la propagande, notamment la suppression des tutelles étrangères, le droit du peuple à s’associer aux richesses, gouvernement représentatif. Annales, corrigés et résultats du BAC à retrouver sur Studyrama.com © Studyrama – Tous droits réservés 1 FICHE DE RÉVISION DU BAC LE COURS [Série – Matière – (Option)] [Titre de la fiche] Histoire – Toutes séries La Chine et le monde depuis 1949 Traités inégaux : les concessions étrangères en Chine sont des territoires chinois sous contrôle étranger aux XIXe et XXe siècles. Le régime des concessions en Chine a été réglementé par le traité de Nankin du 29 août 1842, le traité de la rivière Bogue, le 8 octobre 1843, celui de Tianjin (Tientsin) (juin 1858) et divers traités bilatéraux avec les pays concernés. Ces traités sont appelés traités inégaux par les Chinois, car souvent furent signés sous la contrainte. Mao Zedong (1893-1976) : il contribue à la fondation du parti communiste chinois en 1921. C’est lors de la Longue Marche menée pour fuir la répression du Guomindang qu’il devient chef du parti en 1935. Après avoir dirigé la guerre contre le Japon, puis le Guomindang, il fonde en 1949 la République populaire de Chine qu’il dirige jusqu’en 1976 (soit jusqu’à sa mort), il domine pendant toute cette période ses rivaux, il mène le Grand Bond en avant ou la Révolution culturelle, obtient la bombe atomique en 1964. Même s’il a quasi mené son pays au bord de l’effondrement, il continue toujours d’y incarner l’idéal révolutionnaire. Maoisme : le maoïsme se désigne comme un « marxisme concret », primant la pratique, comme unique critère de la vérité. Mao pense que l'histoire est le résultat de nombreuses contradictions : au sein du peuple, mais aussi entre le peuple et ses ennemis. Il conçoit l’évolution d’une société par « bonds et par de brusques accélérations ». Cette réflexion inspire le Grand Bond en avant (1958) puis la Révolution culturelle. Dans ses relations extérieures, le maoïsme entraîne des désaccords avec l'U.R.S.S., qui aboutiront à la scission de 1961. Par ailleurs, les Chinois nient le rôle de leader du monde communiste joué par l'U.R.S.S. Ils refusent d'entériner le rapport présenté au XXe Congrès du P.C.U.S., notamment la thèse d’une possibilité de passage pacifique au socialisme, thèse qui ouvre l'ère du « révisionnisme moderne ». Le maoïsme fonde son analyse sur les luttes de libération nationales du tiers monde. En France, certains mouvements gauchistes se sont réclamés du maoïsme, autour des années 1970. A/ Le relèvement de la Chine Après la seconde guerre mondiale, et la capitulation japonaise (après les bombes atomiques d’août 1945), le Guomindang de Chiang Kai-shek s’assoit à la table des vainqueurs. Il réussit à obtenir des avancées importantes : un siège de membres permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que l’abolition des traités inégaux, de même que la disparition de toutes les concessions (excepté Hong Kong et Macao qui sont reconduites jusqu’en 1997 et 1999) qui entretenait la domination de la Chine depuis le 19ème siècle. La fin de la Seconde guerre mondiale et des tensions face au Japon, ravivent les oppositions internes entre les nationalistes du Guomindang et le Parti communiste chinois (PCC) de Mao Zedong. Dès 1946, les positions des deux partis se radicalisent, et entraînent une nouvelle guerre civile. Les Américains soutiennent alors les nationalistes, mais les communistes gagnent la guerre, la République populaire de Chine est proclamée le 1er octobre 1949 par Mao et Zhou Enlai, la Chine entre alors dans le bloc communiste. Les nationalistes se réfugient sur l’île de Taïwan, les Américains ne reconnaissent que ce gouvernement. À l'ONU, ce sont donc les nationalistes de Taïwan qui occupent le siège au Conseil de sécurité. Pour protester, les Soviétiques cessent de siéger dans cette institution. De même, alors que les représentants communistes n’ont pas de représentation dans les instances internationales, la Chine s’affirme comme un acteur régional, en intervenant notamment dans la guerre d’Indochine (1946-1954) en soutenant les Viet-Minh contre les Français, elle s’implique également dans la guerre de Corée (1950-1953). Dans la guerre de Corée, la Chine reçoit l’aide financière et matérielle pour intervenir, dans la mesure où elle n’a pas encore les ressources économiques pour intervenir par ses propres moyens. Annales, corrigés et résultats du BAC à retrouver sur Studyrama.com © Studyrama – Tous droits réservés 2 FICHE DE RÉVISION DU BAC LE COURS [Série – Matière – (Option)] [Titre de la fiche] Histoire – Toutes séries La Chine et le monde depuis 1949 B/ Le maoïsme : l’adaptation de la doctrine communiste Après 1949, la Chine devient un pilier de la politique soviétique en Asie dans le cadre des conflits limitrophes, les Chinois intervenant au nom du bloc de l’Est. En 1950, la guerre de Corée débute : des milliers de « volontaires » lancent une grande offensive sur le fleuve Yalou. La Chine soutient également la lutte du Viêt-minh au Vietnam dans la guerre d'Indochine contre la France ; Dans le même temps, la Chine prend le contrôle du Tibet, qu'elle occupe militairement en 1950. Toutefois, Mao ne parvient pas totalement à exclure les étrangers de son territoire, il ne se risque pas à une confrontation générale avec les Américains. Hong Kong reste britannique et Macao, portugaise et aucune opération militaire n'est tentée contre Taïwan. D’autant que Chang Kaishek, soutenu par les Américains se déclare toujours « maître » de la Chine, il garde à Taipei des gouverneurs et des représentants de toutes les provinces continentales, cela jusque dans les années 1990. Il tente toutefois de reprendre l’île, tout comme Chang Kaishek lance des offensives sur le continent, mais après 1958, la forte présence militaire américaine sur l'île (notamment des armes nucléaires), l’opportunité de reconquête s'évanouit pour Pékin. Les relations tendues avec Moscou privent la Chine de son soutien militaire et logistique. C/ La Chine s’affirme à la conférence de Bandung (1955) La Chine (et son représentant Zhou Enlai) s’affirme à Bandung (en Indonésie en 1955), elle est le porte-parole des pays non-alignés, elle essaie de tirer le jeu de la guerre froide pour revenir sur la scène internationale. La conférence rassemble les représentants de 29 pays africains et asiatiques, particulièrement Gamal Abdel Nasser (Égypte), Soekarno (Indonésie) et Nehru (Inde). C’est l’événement marquant l'entrée sur la scène internationale des pays du Tiers monde. Elle se dote de l'arme atomique en 1964. Son discours contre le capitalisme se radicalise. Elle adapte toutefois une politique étrangère plus pragmatique. Elle amorce son rapprochement avec les Etats-Unis, en négociant en 1971 l’obtention du siège « chinois » à l’ONU (jusque lors détenu par les représentants du parti nationaliste réfugiés à Taiwan). En l’échange de quoi, les Américains peuvent ébranler le bloc soviétique. Cette ouverture et cette nouvelle stratégie, permettent le rayonnement du maoïsme : dans certains pays en voie de développement, le modèle chinois est adopté. C'est notamment le cas de la Tanzanie. En 1975, au Cambodge, les Khmers rouges, d'inspiration maoïste, prennent le pouvoir (entraînant des massacres des opposants sans précédent). De nombreux pays africains passent des accords de collaboration économique avec la Chine, mais ne suivent pas pour autant la voie communiste. En Occident, les mouvements étudiants maoïstes sont nombreux lors du mouvement de mai 1968 et le Petit Livre rouge de Mao se diffuse. 2. La modernisation et le développement de l’économie A/ Le bond de l’économie chinoise La Chine s’est construite économiquement sur le modèle stalinien, soit un modèle basé sur l’industrie lourde, mais contrairement à l’Union soviétique, elle n’a toujours pas acquis son autosuffisance alimentaire, ce qui est problématique alors que sa population est déjà très nombreuse (on l’estime à 583 millions en 1953, 649 millions en 1957, 830 millions en 1970, 1008 millions en 1982). Le modèle économique n’a accordé que très d’attention à l’agriculture, qui de ce fait, est restée très manuelle et très peu productive. Annales, corrigés et résultats du BAC à retrouver sur Studyrama.com © Studyrama – Tous droits réservés 3 FICHE DE RÉVISION DU BAC LE COURS [Série – Matière – (Option)] [Titre de la fiche] Histoire – Toutes séries La Chine et le monde depuis 1949 Le décrochage des relations sino-russes dès 1956, ainsi que les mouvements contestataires internes (notamment la Campagne des Cents-Fleurs en 1957), permettent à Mao de poser le lancement du « Grand bond en avant ». Ce processus correspond au second plan quinquennal du PCC, il ambitionne la modernisation économique et sociale du pays. L’idée étant donc pour Mao de détourner l’attention de la population sur des objectifs ambitieux (création d’une nouvelle architecture socio-économique, organisation du pays autour de communes populaires qui sont des communautés théoriquement autonomes et contrôlant tous les moyens de productions, dotées d’une organisation très cadrée, elles doivent devenir auto-suffisantes), et ainsi d’écraser toute opposition. Ce projet sera l’un de ses pires échecs. Mao souhaite un programme de grandes infrastructures, mais il va totalement désorganiser le fonctionnement de l’industrie et surtout de l’agriculture. Les communes ne parviennent pas à produire suffisamment, elles s’effondrent, dans le même temps, les famines entraînent la mort de millions de chinois (les estimations varient entre 20 à 40 millions). L’échec du grand bond en avant, entraîna pour Mao une longue traversée du désert, dont il ne sortira que par une autre initiative (qui s’achèvera de façon tout aussi désastreuse) la « Révolution culturelle ». C’est véritablement à la mort de Mao en 1976, que l’économie chinoise fait un bond, avec Deng Xiaoping, qui devient le numéro un du régime. Il lance des réformes de modernisation calquées sur le modèle sud-coréen. La politique des « quatre modernisations » (soit l’industrie, l’agriculture, sciences et technologie) démarre en 1978, et signe l’arrêt de la planification. Deng Xiaoping lance une économie sociale de marché : il libère l’économie sans renier l’idéologie marxiste. Notamment les sociétés d’Etat « les Danwei » deviennent autonomes, ce qui accroît leur capacité d’adaptation et leur réactivité. Quelques unes se spécialisent dans l’export, de même que les entreprises privées sont autorisées : la Chine entre dans la mondialisation. En 1979, est créée la zone économique spéciale (ZES) de Shenzhen. Située sur le littoral pour attirer les capitaux étrangers, c’est une zone qui développe une politique fiscale et commerciale attrayante : les taxes et les frais douaniers sont réduits. Le succès est tel que les ZES se développent sur tout le territoire. Les investisseurs sont surtout issus de la diaspora chinoise qui résident en Asie du Sud-Est surtout), cela génère d’ailleurs beaucoup de flux financiers. En 35 ans, la Chine est devenue la première puissance mondiale. Elle est le premier producteur de coton, de terres rares (c’est un minerai utilisés dans la fabrication de produits de hautes technologies). Elle est surnommée l’atelier du monde. Elle tente également de se développer dans les secteurs de pointe, notamment après son intégration à l’OMC, elle investit beaucoup dans les hautes technologies, espérant devenir le laboratoire du monde. B/ La Chine est-elle une grande puissance mondiale ? Ses succès font-elle d’elle une grande puissance mondiale ? La Chine a compris que sa modernisation intérieure, passait par le développement de son rayonnement international. De ce fait, elle s’est modernisée militairement, depuis 1964, elle détient la bombe atomique, mais elle n’a acquis qu’en 2012 son premier porte-avion nucléaire. Elle développe son contrôle sur les mers et montre son intention de contrôler les zones géostratégiques, notamment l’archipel de Spratley qu’elle se dispute avec les Philippines (la richesse pétrolifère du sous-sol et la zone de pêche étant les motivations principales de ce conflit). En juin 2012, le premier taïkonaute (= astronaute, du chinois tàikōngrén composé de tàikōng : espace, cosmos et rén : homme) est Liu Yang (née le 6 octobre 1978, est devenue la première femme astronaute chinoise le Annales, corrigés et résultats du BAC à retrouver sur Studyrama.com © Studyrama – Tous droits réservés 4 FICHE DE RÉVISION DU BAC LE COURS [Série – Matière – (Option)] [Titre de la fiche] Histoire – Toutes séries La Chine et le monde depuis 1949 16/06/2012), il s’agit de la première expédition spatiale chinoise habitée, elle projette d’envoyer en 2020 un homme sur la lune. Les Chinois se sont aussi orientés vers l’Afrique, multipliant leur investissement dès les années 1980, ils ont accru leur présence depuis 2002, avec l'adoption par le gouvernement chinois du mot d'ordre « Go Global ». Les entreprises chinoises se sont alors intensément internationalisées. L'Afrique a fait partie de ce mouvement, et représente aujourd'hui 15% des investissements chinois dans le monde. La présence chinoise en Afrique s'est largement renforcée et le premier forum sur la coopération Chine-Afrique (Focac) s'est tenu en octobre 2000. Il se tient depuis tous les trois ans, alternativement en Chine et en Afrique. Au niveau de la modernisation des médias, des efforts ont également été faits, avec le développement des instituts Confucius (lancés en 2004, il s’agit de centres de diffusion de la langue et de la culture chinoises, ils ont les mêmes fonctions que l’Alliance Française ou du British Council, on en compte aujourd’hui plus de 500 dans le monde), ils participent à la diffusion du modèle chinois. La Chine accueille aussi des événements internationaux : les jeux olympiques de 2008, ou encore l’exposition universelle de Shanghai en 2010. Elle affiche sa réussite au monde. 3. Un géant aux pieds d’argile A/ Les déséquilibres du développement économique Les autorités chinoises continuent à protéger leur économie (qui accusent un petit ralentissement), notamment début 2015, leurs cibles sont les groupes étrangers. Ces derniers sont accusés de faire perdre plus de quatre milliards d'euros par an au trésor chinois, en évitant de payer des impôts en Chine. De nouvelles règles sont entrées en vigueur début 2015 pour les empêcher de continuer à payer le moins d'impôts possibles. Les groupes étrangers utilisant des sociétés basées à Hong Kong ou à Singapour pour investir dans l'Empire du milieu vont devoir justifier leur choix. Le gouvernement de Pékin lance aussi des actions coup de poing. Il a infligé en novembre 2014 un redressement fiscal de 125 millions d'euros à Microsoft. Cette réglementation concerne un grand nombre d’investisseurs puisque la Chine attire le plus de capitaux étrangers (128 milliards de dollars y ont été investis en 2014 malgré la hausse des coûts salariaux dans le secteur manufacturier). De plus, les investissements sont inégalement répartis sur l’ensemble du pays, ce qui engendre des déséquilibres spatiaux. En 2011, il a mis en place une stratégie de développement de l’Ouest : près de 700 millions ont été investis dans le programme visant à fixer les populations des régions centrales (particulièrement les populations de la vallée du Yangzi qui sont attirées vers le littoral). Pour inverser les disparités, tant économiques que spatiales, le gouvernement chinois a mis en place une stratégie de ZES dans l’aire urbaine de Chongqing, cela permet le développement de la zone intérieure du pays afin de rééquilibrer la zone littorale hyper peuplée. Cela est d’autant plus vital que ces déséquilibres entraînent des difficultés en ressources énergétiques et des problèmes de pollution très importants. Le gouvernement a donc mis en œuvre une politique de grands travaux avec par exemple en 2006, le plus grand barrage hydraulique du monde fournissant 5% des besoins énergétiques du pays. De même, la réalisation du plus grand réseau ferroviaire du monde (en moins de 10 ans) correspond à une volonté de meilleure maîtrise du territoire. Le développement est également inégal, le PIB par habitant augmente, mais reste encore très inégaux : entre les paysans de la Chine intérieure dont le niveau de vie est faible et les riches chinois capables de dépenser des centaines d’euros dans les boutiques de luxe parisiennes. Annales, corrigés et résultats du BAC à retrouver sur Studyrama.com © Studyrama – Tous droits réservés 5 FICHE DE RÉVISION DU BAC LE COURS [Série – Matière – (Option)] [Titre de la fiche] Histoire – Toutes séries La Chine et le monde depuis 1949 B/ Les faiblesses démocratiques La Chine s’est en effet ouverte, développée économiquement, mais socialement, les droits de l’homme ne sont pas encore la préoccupation des dirigeants chinois, comme l’illustre la répression brutale des manifestations étudiantes de la place Tien Anmen (Pékin) les 3 et 4 juin 1989. La libéralisation du régime n’est pas un objectif immédiat, d’autant qu’il est en proie à de nombreux soupçons de corruption parmi les hauts dirigeants du régime. En 2010, le prix Nobel de la paix a été décerné à Liu Xiabo, homme de lettres (écrivain et professeur), il a participé à la rédaction de la Charte 08, qui réclamait la démocratie en Chine, il a été condamné à 11 ans de prison. De même, les autorités de Pékin supportent les critiques face à la situation au Tibet depuis 1959 (qu’ils ont annexé à cette date), les soutiens au Dalai-Lama sont nombreux. La Chine justifie toutefois sa présence au Tibet avec deux arguments : « le Tibet aurait toujours fait partie intégrante de la Chine », et étant un Etat sous-développé, il fallait le « libérer » de la pauvreté. La réalité est autre, puisque le Tibet avant 1949, était un Etat depuis plus de 1000 ans, les Chinois ont surtout été attirés par les richesses de son sous-sol, le Tibet est la plus grande réserve minérale d'Asie. De plus, régulièrement des militants, des opposants actifs, les internautes militants sont emprisonnés, torturés. Les affaires de corruption des fonctionnaires et des dirigeants du parti viennent régulièrement entacher l’image du pays. Depuis l’arrivée en mars 2013 du président Xi Jinping, la lutte anti-corruption a été mise en avant, il s’attaque selon sa formule aux « tigres » et aux « mouches » : les « tigres » sont les hauts responsables qui se sont tant enrichis au mépris du peuple. Quant aux « mouches », il s'agit des petits chefs qui prennent de l'argent pour attribuer un emploi, une place à l'hôpital ou à l'école. Parmi les personnes exécutées figurent le milliardaire de l'industrie minière Liu Han ainsi que son frère et trois complices, reconnus coupables d'avoir organisé un gang mafieux et commandité des meurtres. Au total, 68 hauts responsables du Parti communiste chinois, dont le maire de Nankin, 72 000 cadres de plus bas niveau et quinze généraux ont été arrêtés ces derniers mois en Chine. A noter qu’en 2013, plus de 2400 personnes ont été exécutées en Chine en 2002, 12 000 exécutions avaient été enregistrées. L’ensemble de ces éléments contrarie l’accession de la Chine au statut de puissance mondiale : son spectaculaire développement économique et l’affirmation de son hard power, viennent contrecarrer la diffusion de son soft power, ainsi son accession en tant que première puissance mondiale est contrarier par ces données. Annales, corrigés et résultats du BAC à retrouver sur Studyrama.com © Studyrama – Tous droits réservés 6