Fin de vie Armelle Nicolas-Robin [email protected] Absence de conflit d’intérêt Nombreuses diapositives empruntées à YvesMarie Doublet, Administrateur à l'Assemblée Nationale, enseignant à l’Espace Ethique de l’AP-HP, dont je suis membre en qualité de doctorante Cours IFSI « la Mort n’est pas ; seuls n’existent que le mourant ou le cadavre. » L.V.Thomas « Il n’y a pas de définition biologique du mourir. Mourir, c’est quand la médecine décide d’arrêter… » J.C.Ameisen « Le temps de la mort est allongé au gré du médecin : celui–ci ne peut pas supprimer la mort, mais il peut en régler la durée » Ph.Ariès Cours IFSI Bibliographie Cours IFSI Définition de la mort concept physiologique qui se définit par : - des signes négatifs: arrêt respiratoire, arrêt circulatoire, perte de la consciente - des signes positifs: refroidissement début de décomposition (déshydratation, la tache verte abdominale ) Cours IFSI Définition de la mort Pas de difficulté quand ces signes là sont apparus. Ce qui pose problème, c'est le "tout juste mort". «Les cellules du corps humain vivent ensemble mais meurent séparément. » Bichat Cours IFSI Complexité diagnostique Dans l’Antiquité, la mort était définie comme l’arrêt de la respiration. « Élie se coucha ensuite trois fois sur l’enfant en priant : « Seigneur mon Dieu, que le Souffle de cet enfant revienne en lui. » Le Seigneur entendit la prière d’Elie. Le souffle de l'enfant revint en lui : il fut vivant. ». (La bible, premier livre des Rois) “Rendre le dernier soupir” Puis s’ajoute l’absence de battements cardiaques. => absence de buée sur un miroir froid placé devant la bouche, absence de pouls et de bruits du coeur. Cours IFSI Complexité diagnostique Des tests invasifs étaient réalisés pour confirmer la mort: La cardiopuncture : aiguille dans le cœur L'artériotomie de l'artère radiale ou temporale Un test à la fluorescine (méthode d'Icard), par injection d'une solution de fluorescine => coloration jaune ou verte des conjonctives (2 heures après) témoigne de la persistance d'une circulation. Circulaire 3 février 1948: la mort définie par la cessation de toute activité cardiaque et circulatoire Cours IFSI Avènement de la réanimation Développement de la respiration artificielle Maintien « en vie » Nouvelle définition de la mort Cours IFSI La mort cérébrale 1959: Mollaret et Goulon, « le coma dépassé » La circulaire Jeanneney (1968): critères fondés « sur le caractère destructeur et irrémédiable des altérations du système nerveux central dans son ensemble ». L’état de mort cérébrale: les morts à « cœur battant » Disparition du couperet entre vie et mort: notion de degré plus que de nature. Cours IFSI La mort dans la durée La mort comme processus: mort progressive, « à la fois par degrés et par morceaux » (LV Thomas) « les organes vivent ensemble et meurent séparément» (X Bichat) On peut distinguer: - La mort cellulaire: « chaque jour plusieurs dizaines de milliers de nos cellules s’autodétruisent et sont remplacer par des cellules nouvelles » JC Ameisen - La mort de l’organe - La mort de l’organisme Cours IFSI Réflexion autour de la question de la fin de vie Cours IFSI Fin de vie = mort ? « la mort est un processus, non un état » vivant mourant mort Fin de vie = moment ? instant ? agonie? “toute fin de vie”? l’annonce de la maladie grave ? Cours IFSI Qu’est-ce que la fin de vie? “ La fin de vie doit être appréhendée comme une processus plus ou moins long, ponctué de ruptures, au cours duquel les individus tentent, plus ou moins aisément, de faire face à la mort.” Rapport 2011 de l’observatoire national de la fin de vie Cours IFSI Première interrogation : Quel est le regard de la société sur la mort ? Les évolutions de la société : - La mort refoulée La mort rationalisée Les rites escamotés Une constante: La peur de la mort Cours IFSI La mort refoulée La mort comme tabou: la désocialisation et l’individualisation de la mort Le mourant est mis à l’écart et le défunt doit disparaître le plus rapidement possible Cours IFSI La mort à rebours des valeurs actuelles Une société tournée vers la recherche du bonheur et la mort vécue comme une gêne Une société exaltant la jeunesse, la beauté, l’efficacité et la rapidité Le paradoxe : un discours surabondant sur la mort. Les médias: morts lointaines, des chiffres, les morts spectacle Cours IFSI La mort désocialisée, la mort solitaire Le recul de la cohabitation entre les générations Un parisien sur deux meurt seul On meurt presque en cachette Cours IFSI Les rites escamotés La mort hospitalière a accéléré la déritualisation La disparition du corps avec la crémation (25 % des décès , 40 % en Allemagne, 75 % au Royaume-Uni) Une obligation de discrétion: Le deuil est encombrant Le temps du deuil ne correspond plus au temps social Le décalage entre l’accélération du temps social et le temps psychologique Cours IFSI Une constante: la peur de la mort La mort impensable, la mort à la troisième et à la deuxième personne. La mort à la première personne ne peut être pensée qu’au futur Les réponses religieuses et philosophiques Les bricolages individuels idéologiques où chacun construit son propre système de croyance Cours IFSI Deuxième interrogation : Quel est le regard de la société sur la fin de vie? L’enfer n’est pas ce qui vient après mais ce qui vient avant Cours IFSI L’angoisse de la fin de vie Une dimension médicale Une dimension psychologique Cours IFSI La médicalisation de la fin de vie Une contestation croissante du pouvoir médical au nom d’une revendication de l’autonomie de l’individu L’incapacité de l’entourage à assumer la mort à domicile La crainte d’euthanasies clandestines Cours IFSI Une dimension médicale La douleur est d’autant plus inacceptable qu’elle est prise aujourd’hui en charge dans 90% des cas Les personnes vulnérables - Un manque de structures d’accueil pour les personnes dépendantes - Une prise en charge à domicile insuffisante - Un accompagnement négligé dans les EPHAD et les établissements pour handicapés Cours IFSI Une dimension psychologique La peur de la douleur et de la souffrance La douleur fait aujourd’hui l’objet d’un interdit social. Elle est insupportable, inacceptable, obscène » La peur de la déchéance et l’invocation de la dignité Cours IFSI Troisième interrogation: Quelles sont les attentes des malades et des professionnels ? Les malades et les familles Les professionnels de santé Cours IFSI 26 La “bonne mort” Les situations jugées insupportables sont le fait de perdre la tête (49%), la douleur physique (45%), la souffrance morale (43%), le fait d’être une charge pour ses proches (40%). (Rapport Sicard sur la fin de vie décembre 2012) Cours IFSI L’acharnement thérapeutique déf: poursuite de soins curatifs - soins qui visent à guérir la maladie ou à ralentir son évolution (Cure) - alors que le malade n’en tirera aucun bénéfice exemple de la chimiothérapie de trop en fin de vie = Obstination déraisonnable Conséquences: contestation du pouvoir médical et d’une médicalisation à outrance qui alimente le courant euthanasique Cours IFSI Crainte des malades de l’acharnement thérapeutique Le refus de voir se prolonger la vie à n’importe quel moyen Hypertechnicité de la médecine=> absorbe la singularité des individus Quantité versus qualité de la vie L’opposition au recours à des traitements inutiles et disproportionnés quand leurs effets nocifs l’emportent sur leurs bénéfices escomptés (crainte de la douleur+++) Cours IFSI Crainte des médecins de l’acharnement thérapeutique « En certaines circonstances le médecin doit s’efforcer de soulager les souffrances de son malade, l’assister moralement et éviter toute obstination déraisonnable dans les investigations ou la thérapeutique » (Article 37 code de déontologie médicale, version 2004 ) Cours IFSI Des questions mal interprétées La douleur des patients ne s’identifie pas à une demande de mort Les patients demandent à ne pas être abandonnés Les patients sont en quête d’apaisement, de lien, d’attention Cours IFSI Place des soignants dans la prise en charge de la fin de la vie Cours IFSI Lieux de fin de vie Seulement 20% bénéficient de soins palliatifs Cours IFSI Paradoxe La prise en charge de la mort ne figure pas explicitement parmi les missions de l’hôpital. Dans le code de la santé publique, elle n’est abordée qu’à partir de questions juridiques particulières, au chapitre des prélèvements d’organes, ou comme un simple mode de sortie de l’hôpital, voire en tant que complication iatrogène, mais jamais en tant que futur inéluctable de l’espèce humaine. Cours IFSI La mort à l’hôpital, un tabou? La survenue du décès du patient est souvent vécue comme un échec L’accompagnement d’un patient en fin de vie sort de toute logique curative ( mission première de l’hôpital) Manque de formation des soignants Attitude parfois inadaptée des soignants A fort risque de conflits dans l’équipe, ou avec les proches, et de maltraitance des patients Cours IFSI Rôle du soignant face au mourant 1. 2. 3. 4. Traitement / Accompagnement du mourant : entendre la demande du malade; que dit la loi? Equilibre Care/Cure à redéfinir constamment Accompagnement du corps Accompagnement des proches du mourant Cours IFSI Interventions possibles du soignant dans le processus de fin de vie Interruption de grossesse Avant naissance Sédation palliative Euthanasie Sédation terminale Suicide médicalement assisté PO rites funéraires Agonie Après mort Naissance Accompagnement Cours IFSI Loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de la vie • • • La loi 2005 – 370 du 22 avril 2005 Les décrets du 6 février 2006 sur les directives anticipées et sur la procédure collégiale Le décret 2010-107 du 29 janvier 2010 sur les conditions de mise en œuvre des arrêts de traitement Cours IFSI La loi du 22 avril 2005 Deux objectifs: Proscrire l’obstination déraisonnable Encadrer les bonnes pratiques médicales de limitation et d’arrêt de traitement Cours IFSI Les principes de la loi 1. 2. 3. 4. Consécration de l’interdiction de l’acharnement thérapeutique (art. 1) Renforcement de l’information du patient (art. 2) Renforcement du libre choix du malade conscient (art. 6) Introduction de la notion de “double effet” dans la loi Cours IFSI Le double effet Tous les actes de soins ont des avantages et des inconvénients: il y a une efficacité, mais il y a des effets secondaires La règle du double effet énonce qu en fin de vie on a le droit de prendre le risque, même si ce risque est important, de l’effet mauvais, si par ailleurs l effet bon est indispensable Cours IFSI 5. 6. 7. Introduction de la “procédure collégiale” pour le malade hors d’état d’exprimer sa volonté La dépénalisation de la limitation de traitements (article 122-4 du code pénal) à la condition du respect de la procédure La consécration des soins palliatifs l’extension aux établissements médico-sociaux (étendre les soins palliatifs aux maisons de retraite) le renforcement (des moyens) institutionnel Cours IFSI Premier objectif: Proscrire l’obstination déraisonnable Les finalités de la proscription de l‘obstination déraisonnable Eviter les traitements inutiles et disproportionnés Faciliter le passage du curatif prédominant (Cure) au palliatif prédominant (Care) Le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa fin de vie en dispensant les soins visés à l’article L1110-10 (L1111-10 pour le malade conscient en fin de vie et L1111-13 pour le malade inconscient en fin de vie) Cours IFSI 2eme objectif : les bonnes pratiques médicales de LATA Malade conscient Malade inconscient Cours IFSI Le malade conscient non en fin de vie Il peut refuser le traitement Le médecin doit tout mettre en œuvre pour le convaincre d’accepter les soins indispensables Le médecin peut faire appel à un autre membre du corps médical Le malade doit réitérer sa demande de limitation ou d’arrêt des traitements La décision du malade est inscrite dans le dossier médical (Art L1111-4 CSP) Cours IFSI Le malade conscient en fin de vie Deux obligations pour le médecin: Respecter la volonté du malade après l’avoir informé des conséquences de son choix (Art L1111-10 CSP) Sauvegarder la qualité de la fin de vie du patient en disposant des soins palliatifs (Art L1110-9 CSP: toute personne malade dont l’état le requiert a le droit d’accéder à des soins palliatifs et à un accompagnement (Art L111-10 CSP) Cours IFSI Le malade inconscient en fin de vie Rechercher l’expression de la volonté du patient: Les directives anticipées La personne de confiance La famille et les proches Cours IFSI La personne de confiance Lorsqu'une personne, a désigné une personne de confiance (…), l'avis de cette dernière, sauf urgence ou impossibilité, prévaut sur tout autre avis non médical, à l'exclusion des directives anticipées, dans les décisions d'investigation, d'intervention ou de traitement prises par le médecin. » (Art. L. 1111-12) Cours IFSI La personne de confiance Un membre de la famille (95% des cas, un proche, le médecin traitant Une désignation par écrit, révocable Elle n a pas accès au dossier médical intérêt en cas d interlocuteurs multiples difficulté à anticiper, à parler de la fin de vie, de la mort Cours IFSI Les directives anticipées Le malade peut rédiger des DA pour le cas où il serait incapable d’exprimer sa volonté Elles sont révocables à tout moment Elles n’obéissent à aucun formalisme particulier Elles doivent avoir été rédigées depuis moins de 3 ans Cours IFSI Hiérarchisation PC /DA Pas de hiérarchie Impossibilité pour le médecin de donner un crédit différent à une volonté de patient exprimé antérieurement et à l’avis d’un tiers Les 2 procédures – PC et DA – ne sont pas à placer sur le même rang que les autres avis Prendre ces avis comme un faisceau d’indices Cours IFSI Conservation des DA Conservation dans le dossier médical de médecine de ville ou hospitalier Conservation par leur auteur Conservation par la personne de confiance Cours IFSI DA : résumé Pas de valeur contraignante Plus elles sont précises, plus elles ont de valeur pour le médecin Pas de hiérarchie entre les DA et la PC Cours IFSI Procédure d’arrêt de traitement Une procédure collégiale Une décision médicale Une procédure transparente Cours IFSI La procédure collégiale Décision prise par le médecin en charge du patient Concertation de l’équipe de soins. Avis d’un autre médecin consultant (sans lien hiérarchique direct ayant connaissance, expérience pour apprécier situation en globalité) Prendre en compte les souhaits du patient lorsqu’ils ont été exprimés, les directives anticipées, l’avis de la personne de confiance, de la famille, éventuellement des proches Si mineur ou majeur protégé, avis de l’autorité parentale ou du tuteur Décision motivée inscrite dans le dossier Cours IFSI Le décret « procédure collégiale » 1. Les prérequis 2. La Procédure collégiale en deux phases 3. Rechercher et prendre en compte directives anticipées Interroger la personne de confiance Interroger la famille et les proches sur ce qu’aurait voulu le patient La concertation avec La famille et les proches Le personnel soignant non médical en charge du patient L’équipe médicale La décision : Obtenir l’avis concordant d’un moins un autre médecin Pas de lien hiérarchique entre médecin en charge du patient et consultant La traçabilité Retranscription des différentes étapes sur le dossier médical Cours IFSI L’exclusion de l’urgence du champ de la loi Malade conscient : « Dans tous les cas, le malade doit réitérer sa décision après un délai raisonnable » (témoins de Jéhovah et transfusion) Cours IFSI L’exclusion de l’urgence du champ de la loi Malade hors d’état d’exprimer sa volonté : Appliquer l’article 1: Ne pas entreprendre des actes de soins inutiles, disproportionnés Donc décision potentiellement solitaire: pas d’obligation de consultation de la PC Mais qui n’exonère pas le médecin de son obligation de motivation et de transparence Cours IFSI Après la mort Cours IFSI La toilette mortuaire « Elle est vécue comme la manifestation obligée des égards dus à la personne » L.V Thomas « C’est le dernier contact physique avec le mort, le dernier soin fait à ce malade que le soignant a connu, peut être très peu de temps, mais dont l’intensité des échanges a pu être importante…c’est la rencontre avec la mort. » R.M Corbière Cours IFSI Un vide juridique au regard de la profession infirmière Aucun texte de loi ne définit clairement cette pratique. N’apparaît pas dans le décret de compétence de février 2002. Elle ne peut donc être qualifiée d’acte de soin infirmier. Elle n’est pas l’expression d’une pratique professionnelle officiellement validée. Cours IFSI Pratique institutionnalisée Ablation du matériel invasif et des appareillages Veiller à retirer si nécessaire le pacemaker Le corps est déshabillé et lavé entièrement Les orifices naturels doivent être obturés Réfection des pansements Les prothèses dentaires sont laissées en place Maintenir la mâchoire inférieure en bonne position Cours IFSI Pratique institutionnalisée Les cheveux sont coiffés Le corps peut être parfum Les soins du visage L’habillage du corps La position des bras Le bracelet d’identification Le corps est recouvert d’un second drap Le rangement de la chambre Cours IFSI La toilette mortuaire: quelle signification pour les soignants? Un acte symbolique Un dernier hommage Clore une relation Exprimer ses sentiments Rassurer le soignant Mobiliser les souvenirs Cours IFSI Les difficultés rencontrées par les soignants Difficulté à toucher le cadavre Le non sens Confrontation avec la finitude de l’homme Difficultés de verbaliser et d’exprimer ses émotions. Cours IFSI En conclusion Accompagner un patient en fin de vie fait partie du rôle des soignants Permettre au patient de vivre jusqu’au bout : privilégier la qualité de vie, aider le patient à exercer son autonomie. Prise en charge holistique du patient: l’individu, ses projets, ses convictions, mais aussi son environnement et ses proches Cours IFSI Définitions Sédation palliative Euthanasie Sédation terminale Suicide médicalement assisté Cours IFSI Sédation palliative c’est l’adjonction à une analgésie d’une sédation titrée, à la demande du patient ou par décision médicale après concertation collégiale. Sédation et analgésie sont constamment réévaluées pour obtenir un état de confort chez un patient qui endure des douleurs et/ou une souffrance réfractaires. Cours IFSI Sédation palliative La sédation ainsi conçue constitue un traitement inscrit dans les soins palliatifs. Elle est souvent utilisée dans le cadre de la limitation ou de l’arrêt des thérapeutiques actives. Pas d’ intention de hâter la mort, qu’elle n’accélère d’ailleurs pas si elle est titrée. Par extension, la sédation palliative est envisagée par certains pour traiter une souffrance morale incoercible (souffrance existentielle), sans non plus rechercher la mort. La définition de la souffrance existentielle demeure cependant difficile. Cours IFSI Sédation terminale Sédation continue, associée ou non à l’analgésie, à la demande ou non du patient. Son but est la perte de la conscience du malade jusqu’à sa mort. Elle est assumée et réalisée par le médecin. Cette pratique est considérée par certains comme moins agressive que l’euthanasie Cours IFSI Euthanasie C’est l’expression d’une double condition explicite : la demande de mourir exprimée par un malade, conscient et compétent, qui souhaite échapper à la douleur physique et aux souffrances morales dues à sa maladie et le geste d’un tiers qui administre l’injection létale, aux effets instantanés. intention de donner la mort acte qui provoque la mort volonté de mettre fin à des souffrances ≠ injections létales réalisées sans demande explicite du malade: homicides, y compris dans les états qui ont dépénalisé ou légalisé l’euthanasie Cours IFSI Suicide médicalement assisté Aide apportée à un patient pleinement conscient qui demande à mettre fin à ses jours. Cette demande est médicalement validée et conduit à la prescription de substances létales. A la différence de l’euthanasie, le suicide médicalement assisté suppose que la personne réalise elle-même l’acte mettant fin à ses jours. C’est cet acte volontaire qui qualifie le suicide. Cours IFSI