Vers une trame verte et bleue en Paca

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Vers une trame verte et bleue en PACA
Enjeux, concepts
Et
Éléments méthodologiques
Club des concepteurs routiers
Service biodiversité, eau, paysages
Pôle évaluation environnementale des projets
et trame verte et bleue
Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer
en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat
Enjeux sur la biodiversité
22
En image
33
Autrement dit
44
Les Hots Spots
55
Les Hots Spots de méditerranée
66
Le 06 le hot des hots spots
77
Quels services pour la biodiversité
Valeur scientifique : médicale, industrielle,
agronomique
Valeur culturelle et éthique : source d’inspiration
artistique (fables, contes… )
Valeur économique : production alimentaire,
potentiel d’usage thérapeutique, utilisation
industrielle
Valeur touristique et récréative : loisir et cadre de vie
88
Le rythme de l'érosion
Le rythme des extinctions a connu une
accélération sans précédent au cours
de la période historique
Disparition de 179 espèces de
vertébrés supérieurs au cours
des derniers 400 ans soit une vitesse
d'extinction moyenne d'une
espèce tous les 2 ans
5 grandes périodes d'extinctions
massives suivies de phases d'accroissement
de la biodiversité
Au cours des périodes géologiques
il ne disparaissait pas plus d'une espèce
de vertébrés tous les 200 ans
99
Une échelle de valeur de l'érosion
10
10
L'indicateur de l'état de conservation
de la biodiversité
11
11
Exemple des oiseaux (source STOC)
- 49 %
Sur les 89 espèces concernées (pour lesquelles au moins
25 individus ont été dénombrés en moyenne par an) :
- 27 espèces présentent une tendance au déclin
statistiquement significative
- 14 espèces présentent une tendance au déclin
important mais pas significative
- 40 espèces sont plutôt stables
- 8 espèces présentent une tendance à l'augmentation
fiable
- 51 %
D'une manière générale, l'analyse des résultats permet
de constater que les espèces spécialistes d'un habitat
tendent à diminuer plus que les espèces généralistes.
Copyright
Guillard Claude
Source : CRBPO 2004
Cliché PR Meffre
12
12
Le dodo
le dodo (Raphus cucullatus) disparu
depuis le XVII ème siècle
Plus que quelques individus
Reliques du Calvaria major
Ou Tambalacoque
13
13
Les principales causes de la perte de
biodiversité
Banalisation /
simplification des
écosystèmes
Source : AUDIAR 2005
Consommation
d’espace
Fragmentation
isolement
14
14
Destruction, consommation
La destruction
directe
des habitats
et espèces
Projets
ponctuels
Infrastructures
linéaires
Agriculture
intensive
Carrières, barrages, pistes, transport
éoliennes, urbanisme, golfs,
campings, stations d’épuration,
ZAC…
Infrastructures linéaires de Lignes
électriques et remontées
mécaniques, de routes et
autoroutes, LGV, canaux…
Processus d’uniformisation
biologique (monocultures),
assèchement des zones humides,
arasement des haies, déboisement,
recalibrage de cours d’eau, pollution
des eaux et des sols,…
15
15
Pollutions
Industries, transports, chauffage, …
Air
Les pollutions
Eau
Sol
Biologique
Génétique
effluents agricoles, traitements
phytosanitaires, industriels, ménagers
(STEP), infrastructures et sels de
déneigements, dégazages et accidents…
déchets (CET), embrun autoroutiers,
effluents, dépôts, …
introduction d’espèces invasives
volontaire ou accidentelle, exemple :
caulerpa taxifolia en méditerranée, tortue
de Californie, écrevisse de Louisiane et de
Floride, grenouille taureau, jussie , renouée
du japon, Ambroisie le long des routes,
Mimosa dans le massif des Maures…
risques encore mal connus avec l’intrusion
des OGM dans les milieux naturels,
sélection génétique naturelle dans les
activités agricoles…
16
16
Fragmentation
Effet de
coupure
Qui altèrelescontinuum
sécologiques
Effet de
barrière
Qui isolelespopulations
La
fragmentation
17
17
L'érosion de la biodiversité
a un coût
Les conséquences sont visibles : 60 % des services
vitaux fournis à l’homme par les écosystèmes sont en
déclin alors que 40% de l’économie mondiale ainsi que
la subsistance d’une grande partie de l’humanité
dépendent directement de ces écosystèmes.
Cet appauvrissement de la biodiversité
a un coût !
De l’ordre de 3
100 milliards d’euros par an, soit
6% du PIB mondial,
selon le rapport d’étape de l’étude lancée début 2008 par la
Commission européenne et coordonnée par l’économiste indien
Pavan Sukhdev.
18
18
Les réponses actuelles
19
19
Des outils multiples
 Par la connaissance des espèces
et des habitats : recherche, observation, suivi, etc.
 Par le maintien de la biodiversité :
conservation du patrimoine génétique,
gestion des espaces et des populations.
 Par la protection selon le degré de menace
qui pèse sur les espèces et leurs habitats :
protection intégrale, protection partielle,
réglementation européenne, nationale, régionale et locale…
 Par la sensibilisation des acteurs
(politiques à tous les niveaux, économiques, citoyens…)
20
20
La connaissance : inventaire Znieff,
Zico, Ramsar
Identifient des secteurs du territoire connus
pour leur intérêt faunistique et floristique, et
parfois géologique
Une jurisprudence qui oblige les maîtres
d’ouvrage à montrer qu’ils en ont tenu compte
21
21
La connaissance :
les espèces menacées
Le livre « rouge »* de la flore et de la faune
menacées en France identifie les espèces menacées
sur le territoire national, leur répartition,
leur valeur patrimoniale, leur statut par rapport
aux menaces, leur écologie et les mesures de
conservation prises ou à prendre
Les « listes rouges »* régionales et départementales,
sans caractère juridiquement contraignant,
permettent également un point sur les connaissances,
orientent les recherches, et attirent l’attention
sur des taxons menacés mais pas protégés
22
22
Le maintien
 la conservation de la biodiversité in situ :
les parcs naturels, les réserves, les sites du patrimoine
mondial de l’Unesco…
 la conservation ex situ : zoos, jardins botaniques,
banques de gènes, conservatoires botaniques…
 le cadre institutionnel législatif : organisations mondiales
consacrées à la conservation de la biodiversité
(Union Mondiale pour la Conservation de la Nature et de ses
ressources,…), grandes conventions et agréments
internationaux (RAMSAR, convention relative à la protection
du patrimoine mondial de l’Unesco, BERNE, BONN,
directive Habitats,…) ; législations nationales
(loi française relative à la protection de la nature de 1976…)
23
23
La protection
 Arrêtés préfectoraux de protection de biotope
 Réserves naturelles nationales et régionales
 Sites Classés et Inscrits
 Espaces boisés classés
 ZPPAUP
 Forêts de Protection
 Réserves de Chasse et Pêche
 Réserves biologiques domaniales et forestières
 zones centrales des parcs nationaux
24
24
La protection
 Code de l’environnement (articles L 411-1 et suivants )
 Les listes des espèces protégées au niveau national
fixées par arrêtés ministériels
 Des listes d’espèces au niveau régional ou
départemental fixées par arrêtés préfectoraux
complètent les listes nationales.
Ces espèces bénéficient d'un statut de protection
équivalent à celui des espèces des listes nationales.
 Une réglementation préfectorale permanente ou
temporaire établit une liste d'espèces dont le ramassage,
la récolte, la cession à titre gracieux ou onéreux
(ainsi que leurs parties ou produits) sont contrôlés
25
25
La protection et la gestion par
la maîtrise foncière
Il s’agit de protéger le patrimoine nature
et la biodiversité par l’acquisition d’espaces
naturels remarquables, par exemple :
le conservatoire de l’espace littoral
et des rivages lacustres,
les conservatoires régionaux d’espaces naturels,
les départements (espaces naturels sensibles),
les personnes privées et autres fondations…
26
26
La protection et la gestion par acte
contractuel
L’acte contractuel permet d’assurer une gestion
et une valorisation des territoires respectueuses
des milieux :
les ZPS et ZSC (Natura 2000),
les PNR,
les conservatoires régionaux des espaces naturels,
les mesures agri-environnementales : CAD
(ex-CTE),
les refuges ou réserves libres,
…
27
27
Préservation de la biodiversité :
des lacunes
Protection des espèces rares ou menacées
•
Préservation et gestion d’espaces remarquables
•
Interventions d’urgence et plans de restauration…
Des outils nécessaires, mais pas suffisants
•
Nécessité de préserver la connectivité des paysages
pour répondre aux exigences fonctionnelles des
espèces et écosystèmes

Raisonner et répondre de façon systémique pour
appréhender les systèmes naturels dans leur complexité

28
28
Les réponses de demain
29
29
De la nécessité d’un réseau
écologique
La fragmentation des milieux est considérée dans les pays industrialisé
•
comme la première cause de l’érosion de la biodiversité
L’isolement des populations (création d’îlots + espacement des îlots)
•
affecte la biologie naturelle migratrice des espèces, les capacités
de renouvellement génétique et le potentiel d’évolution
Réduire notre potentiel d’évolution, c’est réduire notre capacité
•
de résistance (ou de résilience) aux agressions naturelles
(virus, catastrophes..) et/ou d’origine anthropique
(pollutions, destructions, exploitation intensive…) et d’adaptation à
la variabilité de l’environnement et en particulier à celle du
climat (déplacement des aires de répartition naturelle)
La libre circulation des espèces passe par la perméabilité et
la qualité des structures de paysages
30
30
Les objectifs dans le projet
de loi dite GII
1° Diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels
•
et habitats d’espèces et prendre en compte leur déplacement
dans le contexte du changement climatique ;
2° Identifier, préserver et relier les espaces importants pour
•
la préservation de la biodiversité par des corridors écologiques ;
3° Atteindre ou conserver le bon état écologique ou le bon potentiel
•
des eaux de surface et des écosystèmes aquatiques ;
4° Prendre en compte la biologie des espèces sauvages ;
•
5° Faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des
•
espèces de la faune et de la flore sauvage ;
6° Améliorer la qualité et la diversité des paysages.
•
31
31
Le réseau écologique en image
Zone
nodale
Limite du
continuum
Ruisseau
Corridor
Vide d ’obstacle
Zones
d’extension
Zone de d éveloppement
Village
Corridor ( avec biotope -relais )
Limite de continuum
Zone d ’extension
Eléments
structuraux
Zone nodale
© ECONAT Yverdon -les-Bains & PiU Wabern
32
32
D’un réseau écologique à la TVB
•
La TVB va au delà de la seule projection écologique
d’un réseau naturel,
•
Elle est un outil d’aménagement et doit se décliner et
se définir plus précisément localement par un pilotage
coordonné entre l’État et la Région, avant appropriation
par les collectivités territoriales au travers de mesures
de contractualisation et des documents d’urbanisme
•
On ne parle de TVB que lorsque les continuités écologiques
ont été transcrites dans des documents d’aménagement :
SRCE, DTADD, SCoT, PLU, cartes communales
33
33
Aspects réglementaires
34
34
Grenelle de l’environnement
•
Met en lumière les préoccupations et enseignements de
l’écologie du paysage.
•
Engagement n°73 de mise en place d’une trame verte
et bleue, outil d’aménagement du territoire élaboré de
façon partenariale
•
COMOP 11
•
•
•
Dresser un panorama des questions scientifiques,
techniques, administratives et juridiques posées
par la mise en place de la TVB
Rapport du 14 mars 2008
Lois Grenelle 1 et 2
35
35
Loi de programmation de mise
en œuvre du Grenelle
2009-967 du 3 août 2009
Titre II : Biodiversité et milieux naturels – article 23/24
création, d’ici à 2012, d’une trame verte et bleue (eaux de surfaces
•
continentales et leurs écosystèmes associés)
sur la base de données scientifiques, des espaces protégés
•
en application du droit de l’environnement et des territoires assurant
leur connexion et le fonctionnement global de la biodiversité
co-élaboration Etat, collectivités territoriales et parties concernées
•
sur une base contractuelle. Pilotage Etat/Région. Concertation avec
les acteurs de terrain dans un cadre cohérent garanti par l’Etat.
un audit en 2009 pour préciser les modalités de leur prise en compte
•
par les documents d’urbanisme, les SDAGE, les schémas d’infrastructures,
la fiscalité locale et les concours financiers de l’Etat
36
36
Projet de loi portant engagement
pour l’environnement
 Création au Livre III du CE d’un titre VII Trame verte et bleue
Art. L.371-1 à 6 du CE précise les objectifs de la TVB et définit
son contenu.
 Modification d’articles du CE notamment ceux concernant
la trame bleue
 Rajout d’un article L211-14 pour la mise en œuvre de
« couverture environnementales permanentes » le long des cours d’eau…
 Modification de plusieurs articles législatif du
Code de l’urbanisme relatifs aux DTA, SCoT, PLU et cartes communales
37
37
Quels outils pour quelles
échelles?
Orientations
nationales :
- enjeux et 16 points
stratégiques
- guide d'aide à la
définition des continuités
écologiques et à
l'élaboration des Schémas
Régionaux de Cohérence
Ecologique
Une démarche
participative
concertée
d'aménagement
du territoire
2009
Eléments
pertinents du
SDAGE
Réservoirs biologiques
Zones de vulnérabilité et
de fragilité :
Corridors écologiques
Zones de menaces : frictions
obstacles aux déplacements,
resserrements localisés
avec le développement
d'urbanisation ou
d'aménagement
Réseau écologique
Un comité
régional TVB
Un diagnostic écologique territorial
Alimente
Alimente
Alimente l'élaboration
2010-2015
Schéma Régional de
Cohérence Ecologique
Respect
2012
Prise en
compte
La Trame Verte et Bleue
et ses mesures contractuelles
pour la préservation et la remise
en bon état des fonctionnalités
écologiques
Documents d'urbanisme
ScoT, PLU et
cartes communales
La Trame Verte et Bleue
Prise en
compte
et ses modalités de préservation,
de remise en bon état des
continuités écologiques
38
38
Contenu de la TVB
TRAME VERTE
•
TRAME
BLEUE
Espaces naturels importants
pour la préservation de la
•
•
Cours d’eau, partie de cours
biodiversité
d’eau, canaux en très bon état
= espaces protégés ou invent
écologique classés L.214-17 du CE
•
(ref : livres III et IV du CE)
•
Corridors écologiques
permettant de relier les
espaces naturels
Surface en couvert
•
Zones humides(tout ou partie)
Cours d’eau, parties de cours
•
d’eau, canaux importants pour
la préservation de la biodiversité
mais non visés par L.214-17
•
environnemental permanent
le long de certains cours d’eau au I
de l’art L.211-14 (nouveau)
39
39
Evaluation
40
40
La prise en compte de la TVB
dans les PP et projets
Réservoirs biologiques
Corridors écologiques
Réseau écologique
Diagnostic
écologique
41
41
Evaluer la fragmentation
Conception de nouvelles infrastructures
Mettre en œuvre des mesures d’évitemen
De réduction voire de compensation
Infrastructures existantes
Mesures de rattrapage
42
42
Les engagements de l’Etat
les orientations nationales
« L’enjeu est avant tout de prioriser et d’optimiser
un programme ambitieux de travaux
visant à restaurer la continuité écologique
sur les infrastructures
et les ouvrages impactant, et en particulier
dans les zones représentant les enjeux
les plus importants. »
43
43
Les engagements de l’Etat
les orientations nationales
« S’il est décidé de réaliser un projet dans la mesure où
il est compatible avec la Trame verte et bleue, les mesures
d’évitement, de réduction, voire de compensation des impacts
doivent être à la hauteur des enjeux.
Dans ce cadre, les études d’impact doivent notamment évaluer
les incidences environnementales, bien au-delà des enveloppes
Traditionnelles des fuseaux d’étude, en évitant les zones à enjeux en termes
de biodiversité, et en prenant en compte l’ensemble des effets directs,
indirects et induits de la création de l’infrastructure, avant de définir
les mesures nécessaires pour supprimer, réduire et si possible compenser
les conséquences dommageables pour les continuités écologiques,
notamment en terme de fragmentation du paysage,
des habitats et des populations. »
44
44
Evaluer la fragmentation
Méthode d’analyse dynamique et prospective
de la fragmentation liée aux projet et programmes
d’aménagement
•
Démontrer le lien entre aménagement du territoire,
fragmentation des milieux et perte de biodiversité
Exprimer de façon objective l’évolution du paysage naturel
•
(approche diachronique)
Mesurer ses conséquences sur l’état de fragmentation
•
des unités naturelles
http://www.paca.ecologie.gouv.fr/-Fragmentation-des-milieux-naturels45
45
La vallée de la Giscle (83) – 1950 /2003
46
46
Calculs d’indices : régression de l’habitat
en surface et fragmentation
Évolution surfaces totales
Surfaces bâties : + 950%
•
Voies de communications : + 340%
•
Zones agricoles : - 40%
•
Prairies humides : - 35%
•
Évolution surfaces moyennes
Prairies humides : - 18%
•
Évolution répartition des prairies humides par classes de surfaces
Augmentation du nombre de petites prairies
•
Diminution du nombre de grandes prairies
•
47
47
Habitat de la petite Nivéole d’été – 1950 / 2003
1
2
3
4
Réduction de surface des prairies humides
•
Morcellement des réseaux humides (1)
•
Raréfaction des ensembles les plus intéressants = prairies humides + réseaux hydriques (2)
•
Disparition d’une grande partie des prairies entre Grimaud et Cogolin (3)
•
Maintien de noyaux dans les zones anthropisées et les zones en reconquête forestière (4)
•
48
48
Prospective – Impacts des aménagements
programmés
49
49
Intérêt de la méthode
Appréhender les effets des projets et de la planification
sur la fragmentation de l’espace et éclairer les choix
•
Rechercher des options respectant les composantes paysagères :
zones nodales, zones tampon et zones d’échanges
•
Effectuer des tests comparatifs entre différents scénarios
•
Identifier des points de rupture : zones pour lesquelles la
fragmentation réduit une unité naturelle à la seule fonction de corridor,
qui assure encore les connexions entre sous-populations dispersées
•
Rechercher des solutions de réduction des effets de fragmentation
liées à un projet, voire des solutions d’amélioration de l’existant
50
50
Frédérique GERBEAUD MAULIN
DREAL PACA / SBEP / pôle EEP et TVB
04 42 66 65 91
[email protected]
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