Chapitre 2 Nombres complexes Maths Spé - MP/MP˚ et PSI/PSI˚ - Concours 2015 Correction des exercices Difficulté des exercices Exercices classiques : H - Facile HH - Moyen HHH - Difficile HHHH - Très Difficile uuu - Difficile uuuu - Très Difficile Exercices d’approfondissement : u - Facile uu - Moyen Sommaire Exercices classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 - Révisions de Maths Sup H . . . . . . . . . . . . . . 2 - Quelques calculs de sommes HH . . . . . . . . . . . 3 - Factorisation dans R et dans C HHH . . . . . . . . 4 - Un peu de géométrie : le théorème de Napoléon HH Exercices d’approfondissement . . . . . . . . . . . . . . 5 - Deux cas d’égalité uu . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 - Demi-plan de Poincaré uu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 . 2 . 4 . 8 . 11 . 15 . 15 . 18 Optimal Sup/Spé - 11 rue Geoffroy l’Angevin 75004 Paris - Tel : 01 40 26 78 78 - www.optimalsupspe.fr 2 - Concours 2015 Exercices classiques Exercice 1 - Révisions de Maths Sup 1) H (a) Idée : Nous allons utiliser l’inégalité triangulaire, en nous efforçant de faire apparaître des différences et non des sommes, et pour faire apparaître x ´ y dans le membre de droite de l’inégalité triangulaire, nous allons écrire x sous forme x ´ y ` y. Rappel de cours Proposition (Inégalité triangulaire). @px, yq P C2 , |x ` y| § |x| ` |y| . On a : et donc : @px, yq P C2 , |x| “ |x ´ y ` y| , § |x ´ y| ` |y| . Conclusion : @px, yq P C2 , |x| ´ |y| § |x ´ y| 2) Parties réelle et imaginaire d’un quotient. (a) Un quotient de nombres complexes n’est pas pratique à manipuler. Pour s’affranchir du nombre complexe au dénominateur, on multiplie numérateur et dénominateur par b en ayant à l’esprit que bb “ |b|2 . On a : a ab “ 2 b |b| On a maintenant un nombre complexe dont on peut facilement calculer la partie réelle et la partie imaginaire. En effet, ´a¯ 1 Re “ 2 Re pabq b |b| En notant a “ Re paq ` i Im paq et b “ Re pbq ` i Im pbq, on obtient finalement : Re ´a¯ b “ Re paq Re pbq ` Im paq Im pbq |b|2 Im ´a¯ “ Im paq Re pbq ´ Re paq Im pbq |b|2 et de même, b (b) Idée : Comme souvent lorsque l’on a affaire à une somme entre plusieurs exponentielles complexes, on va factoriser par les "exponentielles moitiés" afin de faire apparaître une formule d’Euler. Rappel de cours Proposition (Formules d’Euler). On a : @✓ P R, cos ✓ “ Remarquons tout d’abord que comme défini, et on a : ei✓ ` e´i✓ , 2 et : sin ✓ “ ei✓ ´ e´i✓ . 2i R tp2k ` 1q⇡ , k P Zu, alors : 1 ` eib ‰ 1. Ainsi, le quotient ↵ ↵ ↵ 1 ` ei↵ ei 2 ei 2 ` e´i 2 “ ˆ . 1 ` ei ei 2 ei {2 ` e´i 2 1 ` ei↵ est bien 1 ` ei 3 - Concours 2015 En reconnaissant une formule d’Euler, puis en simplifiant les exponentielles, on en déduit : ↵ 2 cos 1 ` ei↵ i ↵´ 2, 2 “e ˆ 1 ` ei 2 cos 2 ↵ cos ↵´ 2. “ ei 2 ˆ cos soit : 2 En passant à la partie réelle, qui est un opérateur R-linéaire, on obtient : Re ˆ 1 ` ei↵ 1 ` ei ˙ “ ↵ ↵´ cos 2 2 cos cos . 2 Or, d’après une formule de trigonométrie usuelle : 1 rcospx ` yq ` cospx ´ yqs . 2 @px, yq P R2 , cos x ¨ cos y “ Point méthode Les formules de trigonométrie donnant les valeurs de cos a¨cos b, cos a¨sin b etc peuvent se retrouver facilement à l’aide des formules d’addition et de soustraction connues donnant les valeurs de cospa ` bq, cospa ´ bq, sinpa ` bq, etc. Il suffit pour cela d’additionner ou de soustraire certaines d’entre elles pour faire apparaître les quantités souhaitées. On en déduit : Re ˆ ˙ i↵ 1`e 1 ` ei Re cos “ ˆ ˆ ˙ 2↵ ´ 2 ˆ ˙ ` cos ´ 2 2 cos ˙ i↵ 1`e 1 ` ei “ 1 ` 2 soit, la fonction cos étant paire : , 2 cos ˆ ˙ 2↵ ´ 2 2 cos 2 De même, l’opérateur Im étant également R-linéaire : Im ˆ 1 ` ei↵ 1 ` ei ˙ “ cos ↵´ 2 sin 2 cos ↵ 2. 2 Or, d’après une formule de trigonométrie usuelle : @px, yq P R2 , sinpxq ¨ cos y “ 1 rsinpx ` yq ` cospx ´ yqs . 2 Conclusion : Im ˆ ˙ i↵ 1`e 1 ` ei sin “ ˆ 2↵ ´ 2 ˙ 2 cos ` sin 2 ˆ ˙ 2 4 - Concours 2015 Exercice 2 - Quelques calculs de sommes 1) HH (a) Commençons par remarquer que : Dn p✓q “ e´in✓ “ e´in✓ et 2n ÿ ` k“0 ei✓ ˘k 2n ÿ eik✓ k“0 2n ÿ ` ei✓ k“0 ˘k est la somme des 2n ` 1 premiers termes de la suite géométrique de premier terme 1 et de raison ei✓ . On peut utiliser le rappel suivant : Rappel de cours Soit a P C˚ et z P C. Notons pun qnPN la suite géométrique de premier terme a et de raison z. Alors : @n P N, un “ az n Soient p et q deux entiers naturels tels que p † q. On retiendra que : $ ˆ ˙ q´p`1 ’ q q &az p 1 ´ z ÿ ÿ si z ‰ 1 1´z uk “ az k “ ’ % k“p k“p pq ´ p ` 1q a si z “ 1 Soit n P N˚ . Dans le cas où a “ 1 et p “ 0, q “ n, on retrouve : $ n`1 ’ n &1 ´ z ÿ si z ‰ 1 1´z zk “ ’ % k“0 pn ` 1q si z “ 1 Il s’agit d’une formule très utile que l’on peut retenir comme une chanson : premier terme ˆ 1 ´ raisonnombre de termes 1 ´ raison On en déduit que : $ ip2n`1q✓ ’ &1 ´ e 1 ´ ei✓ pei✓ qk “ ’ % k“0 2n ` 1 2n ÿ si ✓ ‰ 2⇡Z si ✓ P 2⇡Z Supposons que ✓ R 2⇡Z. Alors, en factorisant par « l’argument moitié », on a : ´ ¯ ipn` 1 ✓ ´ipn` 1 ✓ i n` 1 ✓ 2q 2q ´ e p 2q ip2n`1q✓ e e 1´e ´ ¯ “ ✓ ✓ ✓ 1 ´ ei✓ ei 2 e´i 2 ´ ei 2 ˆˆ ˙ ˙ 1 ´2i sin n` ✓ 2 ˆ ˙ “ ein✓ ✓ ´2i sin 2 ˆˆ ˙ ˙ 1 sin n` ✓ 2 ˆ ˙ “ ein✓ ✓ sin 2 Comme Dn p✓q “ e´in✓ 2n ÿ ` k“0 ei✓ ˘k , on obtient finalement : sin @✓ R 2⇡Z, Dn p✓q “ ˆˆ ˙ ˙ 1 n` ✓ 2 ˆ ˙ ✓ sin 2 grâce aux formules d’Euler. 5 - Concours 2015 (b) Au cours de cette question, on utilisera plusieurs fois le rappel suivant : Rappel de cours On rappelle les formules de trigonométrie suivantes : pour tous pp, qq P R2 , on a : sinppq sinpqq “ et 1 pcospp ´ qq ´ cospp ` qqq 2 (‹) cosp2pq “ 2 cos2 ppq ´ 1 “ 1 ´ 2 sin2 ppq Il ne faut pas tant connaître (‹) par cœur que savoir la retrouver rapidement. Pour cela, il faut être capable de retrouver rapidement les formules de duplication cospp ` qq et sinpp ` qq. Pour cospp ` qq, il suffit de remarquer que : ´ ¯ cospp ` qq “ Re eipp`qq ` ˘ “ Re eip eiq Ainsi, en développant eip eiq “ pcosppq ` i sinppqq pcospqq ` i sinpqqq et en identifiant la partie réelle, on obtient la formule souhaitée : cospp ` qq “ cosppq cospqq ´ sinppq sinpqq On en déduit cospp ´ qq en remplaçant q par ´q dans la formule précédente et en utilisant l’imparité de la fonction sinus. On retrouve alors rapidement (‹). Soit ✓ R 2⇡Z. D’après la question précédente, on a : pn ` 1qFn p✓q “ n ÿ k“0 Dk p✓q ˆˆ ˙ ˙ 1 k` ✓ 2 ˆ ˙ “ ✓ k“0 sin 2 ˆˆ ˙ ˙ ˆ ˙ n ÿ 1 1 ✓ ˆ ˙ “ sin k` ✓ sin 2 2 ✓ k“0 sin2 2 n ÿ sin En utilisant (‹) du rappel de cours ci-dessus, on obtient : ˆˆ ˙ ˙ ˆ ˙ n n ÿ ÿ 1 1 ✓ 1 1 ˆ ˙ ˆ ˙ pcospk✓q ´ cosppk ` 1q✓qq sin k` ✓ sin “ 2 2 2 ✓ ✓ k“0 k“0 sin2 sin2 2 2 1 ˆ ˙ p1 ´ cosppn ` 1q✓qq “ ✓ 2 2 sin 2 Grâce au rappel de cours ci-dessus, on peut également affirmer que : ˆ ˙ n`1 1 ´ cosppn ` 1q✓q “ 2 sin2 ✓ 2 Ce qui donne finalement : pn ` 1qFn p✓q “ Conclusion : ˆ n`1 ✓ 2 ˆ ˙ ✓ sin2 2 sin2 ˆ n`1 ✓ 2 ˆ ˙ ✓ sin2 2 sin2 @✓ R 2⇡Z, Fn p✓q “ ˙ ˙ car sin ˆ ˙ ✓ ‰ 0. 2 par télescopage. 6 - Concours 2015 (c) Par définition de Fn p✓q, on a : Fn p✓q “ “ “ n 1 ÿ Dk p✓q n ` 1 k“0 n k 1 ÿ ÿ ip✓ e n ` 1 k“0 p“´k n 1 ÿ ÿ ip✓ e n ` 1 k“0 ´q§p§q q“k n e ÿ 1 ÿ “ n ` 1 k“0 pq,pqP où, pour tout k P t0, . . . , nu, k ip✓ k “ tpk, pq, ´k § p § ku. Posons alors : “ n î k k“0 est une réunion disjointe de « paquets verticaux ». Comme cette réunion est disjointe, on peut écrire : Fn p✓q “ e ÿ 1 n ` 1 pk,pqP ip✓ Idée : pour obtenir l’expression souhaitée de Fn p✓q, on va écrire comme réunion de « paquets horizontaux » (disjointes). Cela revient à intervertir l’ordre des indices de sommation dans Fn p✓q. Commençons par dessiner ce sous-ensemble de N2 : Ä N2 7 - Concours 2015 Sur le graphique suivant, nous voyons comment construire les « paquets horizontaux » : pour tout p P t´n, . . . , nu, posons : p et les « paquets » p “ tpk, pq, |p| § k § nu vérifient : “ n î p p“´n Ä N2 On peut donc écrire : Fn p✓q “ “ “ ÿ 1 eip✓ n ` 1 pk,pqP n ÿ ÿ 1 eiq✓ n ` 1 p“´n pk,qqP p iq✓ n e ÿ ÿ 1 n ` 1 p“´n |p|§k§n car n î p“´n p “ est disjointe. q“p n ÿ ÿ 1 “ eip✓ n ` 1 p“´n |p|§k§n “ Conclusion : n ÿ 1 pn ´ |p| ` 1qeip✓ n ` 1 p“´n car eip✓ ne dépend pas de k. 8 - Concours 2015 @✓ R 2⇡Z, Fn p✓q “ 2) ˆ n ÿ 1´ p“´n |p| n`1 ˙ eip✓ (a) Commençons par remarquer que : ˜ ¸ n ˆ ˙ n ˆ ˙ ÿ ÿ n n ipak`bq cospak ` bq “ Re e k k k“0 On a alors : Et en factorisant par e ia 2 k“0 n ˆ ˙ n ˆ ˙ ÿ ÿ n ipak`bq n e “ eib peia qk k k k“0 k“0 ` ˘n ib “ e 1 ` eia grâce à la formule du binôme de Newton. , on obtient : 1 ` eia “ 2 cos ´a¯ 2 a ei 2 En utilisant cette égalité, on obtient : n ˆ ˙ ´ a ¯ na ÿ n ipak`bq e “ eib 2n cosn ei 2 k 2 k“0 ´ a ¯ na “ 2n cosn eip 2 `bq 2 En passant à la partie réelle, on obtient finalement : n ˆ ˙ ´a¯ ´ na ¯ ÿ n cospak ` bq “ 2n cosn cos `b k 2 2 k“0 (b) Soit x P R r t ⇡ ` k⇡, k P Zu. Remarquons que : 2 ˜ ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ix ˙k ¸ n n ÿ ÿ cospkxq e n´k n n´k n p´1q “ Re p´1q k cosk pxq k cospxq k“0 k“0 Par ailleurs, on a : ˆ ix ˙k ˆ ix ˙n n ˆ ˙ ÿ e e n p´1qn´k “ ´1 k cospxq cospxq k“0 grâce au binôme de Newton. “ pi tanpxqqn “e i n⇡ 2 car cospxq ‰ 0. tann pxq En passant à la partie réelle, on obtient finalement : n ÿ k“0 p´1q n´k $ ˆ ˙ &0 ´ n⇡ ¯ n cospkxq n “ cos tan pxq “ k k cos pxq %p´1qp tan2p pxq 2 si n “ 2p ` 1, p P N si n “ 2p, p P N Exercice 3 - Factorisation dans R et dans C 1) Pour factoriser le polynôme X 2n ´ 1 dans C, commençons par déterminer ses racines dans C. Soit z P C. Résolvons l’équation z 2n ´ 1 “ 0. Pour cela, on peut utiliser le rappel de cours suivant : HHH 9 - Concours 2015 Rappel de cours Soit n P N˚ . On rappelle que les solutions complexes de l’équation z n “ 1 sont : ! 2ik⇡ ) Un “ e n , k P rr 0 , n ´ 1 ss On rappelle également que pUn , ˆq forme un groupe appelé groupe des racines n-ièmes de l’unité. Le groupe Un 2ik⇡ est cyclique (c’est-à-dire monogène et fini), engendré par les éléments de la forme e n où k et n sont premiers entre eux. Un est isomorphe à Z{nZ via l’isomorphisme de groupes : # pZ{nZ, `q ›Ñ pUn , ˆq f: 2ik⇡ k fi›Ñ e n Il s’agit en réalité d’un résultat plus général car on peut en effet montrer que tout groupe cyclique d’ordre n est isomorphe à Z{nZ. Ici, les solutions de l’équation z 2n “ 1 sont : On peut donc affirmer que, sur C, on a : ! ik⇡ ) e n , k P rr 0 , 2n ´ 1 ss X 2n ´ 1 “ 2n´1 ´ ⇧ k“0 X ´e ik⇡ n ¯ Il faut se souvenir que : Rappel de cours Soit P P KrXs. Factoriser P revient à écrire le polynôme comme produit de polynômes irréductibles. Il faut se rappeler de quelle forme sont les polynômes irréductibles. — Sur C : les polynômes irréductibles de CrXs sont les polynômes de degré 1. — Sur R : les polynômes irréductibles de RrXs sont les polynômes de degré 1 et les polynômes de degré 2 qui n’ont pas de racines réelles. C’est-à-dire les polynômes de la forme aX 2 `bX `c tels que b2 ´4ac † 0. Pour factoriser le polynôme X 2n ´ 1 dans RrXs, il faut donc l’écrire comme produit de polynômes de degré 1 ou de polynômes de degré 2 sans racines réelles. Pour cela, on va regrouper astucieusement les racines complexes du polynôme. Détaillons le résultat obtenu précédemment : ˆ ˙ ´ ¯ ´ ¯ ´ ¯ ip2n´1q⇡ ipn´1q⇡ ipn`1q⇡ i⇡ X 2n ´ 1 “ pX ´ 1q X ´ e n . . . X ´ e n pX ` 1q X ´ e n ... X ´ e n looomooon looomooon looooomooooon loooooooooomoooooooooon k“0 k“n k“1 k“2n´1 De plus, on peut remarquer que : @k P rr 0 , 2n ´ 1 ss, e ik⇡ n “e ip2n´kq⇡ n (‹) La relation (‹) nous permet de regrouper une racine complexe non réelle avec son conjugué (voir illustration ci-dessous). En effet, on aura : X 2n ´ 1 “ pX ´ 1qpX ` 1q n´1 ´ ⇧ k“1 X ´e ik⇡ n “ pX ´ 1qpX ` 1q n´1 ´ X ´e ik⇡ n ⇧ k“0 ¯ n´1 ´ ⇧ k“1 X ´e ip2n´kq⇡ n ˙ ¯ˆ ik⇡ X ´e n Et sachant que, pour tout k P rr 1 , n ´ 1 ss, on a : ˙ ˆ ˙ ´ ¯ˆ ik⇡ ik⇡ k⇡ X ´e n X ´e n “ X 2 ´ 2 cos X `1 n On obtient finalement : ¯ 10 - Concours 2015 X 2n ´ 1 “ pX ´ 1qpX ` 1q n´1 ˆ ⇧ k“0 X 2 ´ 2 cos ˆ k⇡ n ˙ X `1 ˙ Cas n “ 4 : racines complexes et leurs conjugués. 2) D’après la question précédente, on sait que : r2n ´ 1 “ pr2 ´ 1q n´1 ˆ ⇧ k“1 1 ´ 2r cos ˆ k⇡ n ˙ ` r2 ˙ Comme r P s 1 , `8 r, r2 ´ 1 ° 0 et pour tout k P rr 1 , n ´ 1 ss, on a : ˆ ˙ ˇ ˇ k⇡ ˇ2 k⇡ ˇ 1 ´ 2r cos ` r2 “ ˇr ´ ei n ˇ ° 0 n Ainsi, en passant au logarithme dans ¨, on obtient : ˆ 2n ˙ n´1 ˆ ˙ ˙ ÿ ˆ r ´1 k⇡ 2 ln “ ln 1 ´ 2r cos ` r r2 ´ 1 n k“1 Conclusion : Pour tout r P s 1 , `8 r , ˆ ˆ ˙ ˙ ˆ 2n ˙ k⇡ r ´1 ln 1 ´ 2r cos ` r2 “ ln . n r2 ´ 1 k“1 n´1 ÿ (¨) 11 - Concours 2015 3) On peut utiliser le rappel de cours suivant : Rappel de cours ˚ Théorème (Sommes de Riemann). Soit f : r a , b s Ñ R continue. ˆ Soit n P˙N . Définissons la somme de b´a Riemann Spf, n q associée à f et à la subdivision équirépartie n “ a ` k par : n 0§k§n Spf, Alors la suite pSpf, n qqnPN˚ converge vers nq “ ªb a ˙ n´1 ˆ b´a ÿ b´a f a`k n k“0 n f ptq dt. Ici, la fonction f : r 0 , ⇡ s ›Ñ R ; t fi›Ñ lnp1 ´ 2r cosptq ` r2 q est continue sur r 0 , ⇡ s comme composée de fonctions continue. Le rappel de cours précédent permet d’affirmer que : ˆ ˆ ˙ ˙ ª⇡ n´1 ` ˘ ⇡ÿ k⇡ 2 lim ln 1 ´ 2r cos `r “ ln 1 ´ 2r cosptq ` r2 dt n nÑ`8 n 0 k“1 Ainsi, en utilisant le résultat de la question précédente, on est ramenés à calculer : ˆ 2n ˙ ⇡ r ´1 lim ln r2 ´ 1 nÑ`8 n Pour cela, on écrit : ⇡ ln n ˆ r2n ´ 1 r2 ´ 1 ˙ “ “ Ainsi, lim nÑ`8 ⇡ ln n ˆ ˙ ⇡ 1 ´ r´2n ln r2n 2 n r ´1 ˆ ´ 1 ´ r´2n ¯˙ ⇡ 2n lnprq ` ln n r2 ´ 1 ˆ r2n ´ 1 r2 ´ 1 ˙ “ 2⇡ lnprq Par unicité de la limite, on a finalement : Pour tout r P s 1 , `8 r , ª⇡ 0 ` ˘ ln 1 ´ 2r cosptq ` r2 dt “ 2⇡ lnprq. Exercice 4 - Un peu de géométrie : le théorème de Napoléon HH 1) Montrons le sens direct puis le sens réciproque. — ñ : Si le triangle U V W est équilatéral direct, alors on peut affirmer que le point U est l’image de W par la rotation ⇡ de centre V et d’angle . (Voir illustration ci-dessous) 3 12 - Concours 2015 Triangle équilatéral direct U V W On peut alors utiliser le rappel de cours suivant : Rappel de cours Soit ⌦ un point du plan d’affixe ! et ✓ P R. On définit la rotation de centre ⌦p!q et d’angle ✓, notée R⌦,✓ par : Pour tout point M du plan d’affixe z, R⌦,✓ pM q “ M 1 où M 1 est le point du plan d’affixe z 1 tel que : pz 1 ´ !q “ ei✓ pz ´ !q On a donc : ⇡ u ´ v “ ei 3 pw ´ vq ⇡ Le lecteur pourra se convaincre facilement que ei 3 “ ´j 2 . On obtient alors : u ´ v “ ´j 2 pw ´ vq ⇡ — : Réciproquement, supposons que u ´ v “ ei 3 pw ´ vq. Alors U est l’image de W par la rotation de centre V et ⇡ d’angle donc le triangle U V W est équilatéral direct. 3 Conclusion : Le triangle U V W est équilatéral direct si et seulement si u ´ v “ ´j 2 pw ´ vq. 2) Montrons le sens direct puis le sens réciproque. — ñ : Supposons que le triangle U V W est équilatéral direct. D’après la question précédente, on a : u ´ v “ ´j 2 pw ´ vq. Ce qui donne : u ` p´1 ´ j 2 qv ` j 2 w “ 0 Or, on sait que 1 ` j ` j 2 “ 0 donc on obtient : u ` jv ` j 2 w “ 0 13 - Concours 2015 Remarque Comment faire pour montrer que 1 ` j ` j “ 0 ? 2 Nous allons prouver un résultat plus général. Soit n P N˚ . Alors : Proposition. Tout nombre complexe z différent de 1 vérifiant z n 1 ` X ` . . . ` X n´1 . “ 1 est racine du polynôme Cela signifie que si z est une racine n-ième de l’unité différente de 1, alors : 1 ` z ` . . . ` z n´1 “ 0. Ce résultat se prouve facilement en remarquant que : ˜ ¸ n´1 ÿ pX ´ 1q Xj “ Xn ´ 1 j“0 Dans le cas où n “ 3, la proposition appliquée à z “ j donne bien : 1 ` j ` j 2 “ 0. — : Réciproquement, supposons que u ` jv ` j 2 w “ 0. Alors on montre que : u ´ v “ ´j 2 pw ´ vq et d’après la question 1), il s’en suit que le triangle U V W est équilatéral direct. Conclusion : Le triangle U V W est équilatéral direct si et seulement si u ` jv ` j 2 w “ 0. 3) Dans ce genre d’exercice, il est très fortement recommandé de faire un dessin. Cela aide à se faire une idée de la réponse à la question posée. Illustration du théorème de Napoléon. 4) On rappelle que pour un triangle équilatéral, alors hauteur, médiane et bissectrices issues d’un sommet et médiatrice du 2⇡ { côté opposé à ce sommet sont confondues. Comme on a W B “ W A et BW A“ , on en déduit que : 3 14 - Concours 2015 On en déduit de même que : et Des relations ¨ à Æ, on tire : w“ Ce qui nous donne : a ´ jb 1´j et : u ` jv ` j 2 w “ D’après la question 2), on peut affirmer que : pa ´ wq “ jpb ´ wq (¨) pb ´ uq “ jpc ´ uq (≠) pc ´ vq “ jpa ´ vq (Æ) u“ b ´ jc 1´j et : v“ c ´ ja 1´j b ´ jc ` jc ´ j 2 a ` j 2 a ´ b “0 1´j Le triangle U V W est équilatéral direct. Par ailleurs, les relations ¨ à Æ donnent : a ` b ` c ´ pu ` v ` wq “ j pa ` b ` c ´ pu ` v ` wqq Ce qui donne : a`b`c“u`v`w En utilisant la correspondance entre affixe (dans le plan complexe) et vecteur (dans le plan euclidien), on peut affirmer que l’isobarycentre des points A, B et C (ici, le point d’affixe a ` b ` c) est égal à l’isobarycentre des points U , V et W (ici, le point d’affixe u ` v ` w). On en déduit donc que : Les triangles U V W et ABC ont le même centre de gravité. Pour aller plus loin, on pourrait aussi montrer que les droites pAP q, pCRq et pBQq sont concourantes en un point T appelé point de Torricelli. C’est le point de concours des cercles circonscrits aux triangles ABR, ACQ et BCP . C’est aussi le point qui rend minimale la distance f pM q “ M A ` M B ` M C lorsque les angles du triangle ABC sont inférieurs à 120. Point de Torricelli : point de concours des cercles circonscrits aux triangles ABR, ACQ et BCP . 15 - Concours 2015 Exercices d’approfondissement Exercice 5 - Deux cas d’égalité uu 1) Partons de l’égalité |w1 ` . . . ` wn | “ |w1 | ` . . . ` |wn |. On peut réécrire cette égalité de la manière suivante (qui est plus condensée) : ˇÿ ˇ n ÿ ˇ n ˇ ˇ wk ˇ “ |wk | ˇ ˇ k“1 k“1 Point méthode Lorsqu’on travaille avec les nombres complexes, il faut garder à l’esprit qu’il est souvent plus facile de travailler avec le carré du module d’un nombre complexe. En effet, on peut (et il faut) penser à utiliser l’identité : @z P C, |z|2 “ zz “ zz En élevant l’égalité au carré, On obtient : ¸2 ˇÿ ˇ2 ˜ ÿ n ˇ n ˇ ˇ wk ˇ “ |w | k ˇ ˇ k“1 (¨) k“1 Pour développer le terme de gauche, on peut écrire : ˜ ¸˜ ¸ ˇ n ˇ n n ÿ ÿ ˇ ÿ ˇ2 ˇ wk ˇ “ wk wk ˇ ˇ k“1 Simplifions un peu l’expression ou non : n ÿ k“1 “ ˜ “ i,j“1 n ÿ wi i“1 n ÿ ¸˜ k“1 n ÿ wj j“1 ¸ car l’application z fiÑ z est R-linéaire. wi wj wi wj . On peut commencer par distinguer si les indices de sommation i et j sont égaux i,j“1 n ÿ i,j“1 wi wj “ n ÿ i“1 |wi |2 ` n ÿ wi wj i,j“1 i‰j On a ensuite : n ÿ i,j“1 i‰j wi wj “ “ “ n ÿ i,j“1 i†j n ÿ i,j“1 i†j n ÿ wi wj ` wi wj ` i,j“1 i†j n ÿ “2 n ÿ i,j“1 i°j n ÿ wi wj wi wj i,j“1 i†j pwi wj ` wi wj q i,j“1 i†j Re pwi wj q Cela permet d’affirmer que le terme de gauche de ¨ est égal à : ˇÿ ˇ2 n n ÿ ÿ ˇ n ˇ ˇ wk ˇ “ |wk |2 ` 2 Re pwi wj q ˇ ˇ k“1 k“1 i,j“1 i†j Pour développer le terme de droite de ¨, on peut utiliser le rappel suivant : car @z P C, z ` z “ 2 Re pzq. 16 - Concours 2015 Rappel de cours Soit n P N˚ . Si pa1 , . . . , an q sont n nombres réels, alors on a : ˜ ¸2 n n n ÿ ÿ ÿ ak “ a2k ` 2 ai aj k“1 i,j“1 i†j k“1 Ici, on a : ˜ n ÿ k“1 |wk | ¸2 “ n ÿ |wk |2 ` 2 k“1 n ÿ i,j“1 i†j |wi ||wj | En injectant ces résultat dans l’équation ¨, on en déduit que : n ÿ i,j“1 i†j |wi ||wj | ´ Re pwi wj q “ 0 (≠) Pour conclure cette question, il suffit de remarquer que pour tout z P C, on a : Re pzq § |z| (et Im pzq § |z| également). Ce résultat appliqué avec z “ wi wj donne : @pi, jq P t1, . . . , nu2 , i † j, |wi ||wj | ´ Re pwi wj q • 0 Remarque On peut aussi remarquer que cette dernière inégalité ` est ˘ ni plus ni moins que l’inégalité de Cauchy-Schwarz appliquée avec le produit scalaire pz, z 1 q P C2 fiÑ Re zz 1 . La norme associée à ce produit scalaire étant z fiÑ |z|. On en déduit finalement que ≠ est une somme nulle de termes réels positifs. Cela implique que chaque terme de la somme est nul. D’où : @pi, jq P t1, . . . , nu2 , i † j, Re pwi wj q “ |wi ||wj | Par symétrie, on obtient finalement : @pi, jq P t1, . . . , nu2 , i ‰ j, Re pwi wj q “ |wi ||wj | Distinguons ensuite deux cas : — Si w1 “ . . . “ wn “ 0, alors ✓ “ 0 convient. — Sinon, on peut utiliser le rappel suivant : Rappel de cours Il faut se souvenir que tout nombre complexe non nul z P C˚ s’écrit : z “ |z|ei✓ avec ✓ P R. Un réel ✓ vérifiant cette égalité est appelé un argument de z (il y en a une infinité car si ✓ est un argument de z, ✓`2k⇡, k P Z est encore un argument de z). Il est bon de savoir qu’il existe un unique argument de z dans l’intervalle s ´⇡ , ⇡ s. On dit que cet argument est la détermination principale de l’argument et on le note Argpzq. Soit k P t1, . . . , nu tel que wk ‰ 0 et notons ✓k “ Argpwk q P s ´⇡ , ⇡ s tel que wk “ |wk |ei✓k . Soit p P t1, . . . , nu avec k ‰ p. Si wp “ 0, on peut toujours écrire wp “ |wp |ei✓k . Sinon, notons ✓p “ Argpwp q P s ´⇡ , ⇡ s tel que wp “ |wp |ei✓p . Alors, wk wp “ |wk ||wp |eip✓k ´✓p q Mais comme Re pwk wp q “ |wk ||wp |, on a : |wk ||wp | cosp✓k ´ ✓p q “ |wk ||wp | 17 - Concours 2015 Et en simplifiant par |wk ||wp | ‰ 0, on obtient : cosp✓k ´ ✓p q “ 1 Cela signifie que ✓k ´ ✓p “ 0 pmod 2⇡q. Mais par hypothèse (c’est pour cela que l’on a choisi de travailler avec la détermination principale de l’argument), |✓k ´ ✓p | † 2⇡. Cela impose que ✓k “ ✓p . Ceci étant vrai pour k et p deux entiers distincts de t1, . . . , nu quelconques, on en déduit que : Il existe un réel ✓ P s ´⇡ , ⇡ s tel que @i P t1, . . . , nu, wi “ |wi |ei✓ . 2) : Si il existe un unique réel ✓ tel que @i P t1, . . . , nu, zi “ |zi |ei✓ , le lecteur pourra se convaincre que l’on a bien A|z| “ |Az|. ñ : Commençons par la remarque suivante : Remarque L’énoncé affirme que pour tout vecteur x P R r t0u, le vecteur Ax est à coordonnées strictement positives. n Notons pe1 , . . . , en q la base canonique de Rn . Alors pour tout i P t1, . . . , nu, par définition de la matrice canoniquement associée à une application linéaire, le vecteur Aei est égal à la i-ème colonne de A. On peut donc affirmer que pour tout i P t1, . . . , nu, ¨ ˛ a1,i ˚ ‹ Aei “ ˝ ... ‚ an,i est à coordonnées strictement positives. Finalement, tous les coefficients de la matrice A sont strictement positifs. On va utiliser ce résultat dans la suite. Supposons que A|z| “ |Az|. Matriciellement, cette relation s’écrit : ¨ ˛ |z1 | ˚ ‹ A ˝ ... ‚ “ |Az| |zn | Ce qui s’écrit aussi : ¨ ˛ ¨ˇ n ˇ˛ ˇÿ ˇ ˇ a1,j zj ˇ a |z | 1,j j ˚ ‹ ˚ˇ ˇ‹ ˚ j“1 ‹ ˚ j“1 ‹ ˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹ .. . . “ ˚ ‹ ˚ ‹ . . ˚ ‹ ˚ˇ ‹ ˇ n n ˚ÿ ‹ ˚ˇ ÿ ‹ ˇ ˝ a |z |‚ ˝ˇ a z ˇ‚ n,j j n,j j ˇ ˇ n ÿ j“1 On en déduit que : @k P t1, . . . , nu, j“1 n ÿ j“1 ˇ n ˇ ˇÿ ˇ ak,j |zj | “ ˇˇ ak,j zj ˇˇ (Æ) j“1 Fixons k “ 1 et posons : @i P t1, . . . , nu, wi “ a1,i zi . Compte tenu de l’équation Æ, on peut appliquer le résultat de la question 1). Ainsi, il existe un réel ✓ P s ´⇡ , ⇡ s te que : @i P t1, . . . , nu, a1,i zi “ a1,i |zi |ei✓ Mais comme a1,i ° 0 pour tout i P t1, . . . , nu, on en déduit finalement : Il existe ✓ P s ´⇡ , ⇡ s tel que @i P t1, . . . , nu, zi “ |zi |ei✓ . 18 - Concours 2015 Exercice 6 - Demi-plan de Poincaré 1) uu (a) Commençons par écrire : z sinp✓q ` cosp✓q “ pRe pzq sinp✓q ` cosp✓qq ` i Im pzq sinp✓q Si ✓ R ⇡Z, alors Im pz sinp✓q ` cosp✓qq ‰ 0. Si ✓ P ⇡Z, alors Im pz sinp✓q ` cosp✓qq “ 0 mais Re pz sinp✓q ` cosp✓qq ‰ 0. Conclusion : Pour tout ✓ P R, la fonction A✓ est bien définie sur H. (b) Il faut se souvenir que : Point méthode Un quotient de nombres complexes n’est pas toujours évident à manipuler. Souvent, on préfère multiplier le numérateur du quotient par le conjugué du dénominateur, de sorte à manipuler un nombre complexe (plutôt qu’un quotient de nombres complexes). Ici, on a : A✓ pzq “ On en déduit donc que : z cosp✓q ´ sinp✓q z sinp✓q ` cosp✓q “ pz cosp✓q ´ sinp✓qq pz sinp✓q ` cosp✓qq |z sinp✓q ` cosp✓q|2 “ |z|2 sinp✓q cosp✓q ` cos2 p✓qz ´ sin2 p✓qz ´ sinp✓q cosp✓q |z sinp✓q ` cosp✓q|2 Im pA✓ pzqq “ Im “ ˆ cos2 p✓qz ´ sin2 p✓qz |z sinp✓q ` cosp✓q|2 ˙ Im pzq |z sinp✓q ` cosp✓q|2 car Im pzq “ ´ Im pzq. Et comme z P H, on a Im pzq ° 0, ce qui donne Im pA✓ pzqq ° 0. Conclusion : Pour tout ✓ P R, A✓ est bien à valeurs dans H. 2) (a) Soit ! P H. Nous avons : A✓ pzq “ ! ô z cosp✓q ´ sinp✓q “! z sinp✓q ` cosp✓q ô ! pz sinp✓q ` cosp✓qq “ pz cosp✓q ´ sinp✓qq ô z pcosp✓q ´ ! sinp✓qq “ ! cosp✓q ` sinp✓q ôz“ ! cosp✓q ` sinp✓q cosp✓q ´ ! sinp✓q car cosp✓q ´ ! sinp✓q ‰ 0. ! cosp✓q ` sinp✓q est bien un élément de H. Le raisonnement précédent cosp✓q ´ ! sinp✓q prouve que ! a au plus un antécédent par A✓ . On en déduit que A✓ est injective. Par ailleurs, le seul antécédent de ! cosp✓q ` sinp✓q ! par A✓ ne pouvant être que , on en déduit que A✓ est surjective. cosp✓q ´ ! sinp✓q D’après la question 1)a), pour tout réel ✓, 19 - Concours 2015 Conclusion : Pour tout ✓ P R, A✓ est bijective de H dans H. (b) Montrer que l’application ✓ P pR, `q fi›Ñ A✓ P BijpHq est un morphisme de groupes revient à prouver que : @p✓, ✓1 q P R2 , A✓`✓1 “ A✓ ˝ A✓1 Soit p✓, ✓1 q P R2 . Calculons A✓ ˝ A✓1 . Soit z P H, on a : ˙ ˆ z cosp✓1 q ´ sinp✓1 q pA✓ ˝ A✓1 qpzq “ A✓ z sinp✓1 q ` cosp✓1 q z cosp✓1 q ´ sinp✓1 q cosp✓q ´ sinp✓q z sinp✓1 q ` cosp✓1 q “ 1 1 z cosp✓ q ´ sinp✓ q sinp✓q ` cosp✓q z sinp✓1 q ` cosp✓1 q D’où : “ zpcosp✓1 q cosp✓q ´ sinp✓1 q sinp✓qq ´ sinp✓1 q cosp✓q ´ cosp✓1 q sinp✓q zpcosp✓1 q sinp✓q ` sinp✓1 q cosp✓qq ´ sinp✓1 q sinp✓q ` cosp✓1 q cosp✓q “ z cosp✓ ` ✓1 q ´ sinp✓ ` ✓1 q z sinp✓ ` ✓1 q ` cosp✓ ` ✓1 q grâce aux formules de duplication. @p✓, ✓1 q P R2 , A✓`✓1 “ A✓ ˝ A✓1 C’est-à-dire : L’application ✓ P pR, `q fi›Ñ A✓ P BijpHq est un morphisme de groupes. Remarque Grâce à la propriété de morphisme de groupe, on a A0 “ IdH . On en déduit donc que : A✓´✓ “ A0 “ IdH “ A✓ ˝ A´✓ Donc A´✓ est l’inverse de l’application A✓ . 3) (a) Soit ✓ P R et soit z P H. On a : |A✓ pzq|2 ` 1 “ “ |z cosp✓q ´ sinp✓q|2 `1 |z sinp✓q ` cosp✓q|2 |z cosp✓q ´ sinp✓q|2 ` |z sinp✓q ` cosp✓q|2 |z sinp✓q ` cosp✓q|2 En utilisant le rappel de cours suivant : Rappel de cours Pour tout couple pz, z 1 q de nombres complexes, on a : |z ´ z 1 |2 “ |z|2 ´ 2 Re pzz 1 q ` |z 1 |2 (‹‹) On obtient cette égalité en écrivant |z ´ z 1 |2 “ pz ´ z 1 qpz ´ z 1 q puis en développant. Il faudra utiliser l’identité z `z “ 2 Re pzq. De façon plus savante, l’identité (‹‹) est une identité de polarisation pour le produit scalaire pz, z 1 q P C2 fi›Ñ Re pzz 1 q P R` dont la forme quadratique associée est z P C fi›Ñ |z|2 P R` . on obtient : |A✓ pzq|2 ` 1 “ Par ailleurs, on a montré à la question 1)b) que : |z|2 ` 1 |z sinp✓q ` cosp✓q|2 20 - Concours 2015 Im pA✓ pzqq “ Donc on a bien : cpA✓ pzqq “ Conclusion : Im pzq |z sinp✓q ` cosp✓q|2 |A✓ pzq|2 ` 1 |z|2 ` 1 “ “ cpzq 2 Im pA✓ pzqq |z sinp✓q ` cosp✓q|2 Pour tout réel ✓, c ˝ A✓ “ c. (b) — : Supposons que ✓ ´ ✓1 “ k⇡ avec k P Z. Alors ✓ “ ✓1 ` k⇡ et, pour z P H, on a : A✓ pzq “ A✓1 `k⇡ pzq “ “ z cosp✓1 ` k⇡q ´ sinp✓1 ` k⇡q z sinp✓1 ` k⇡q ` cosp✓1 ` k⇡q p´1qk z cosp✓1 q ´ p´1qk sinp✓1 q p´1qk z sinp✓1 q ` p´1qk sinp✓1 q “ A✓1 pzq Donc A✓ “ A✓1 . — ñ : Supposons que A✓ pzq “ A✓1 pzq pour tout z P H r tiu. Alors : z cosp✓q ´ sinp✓q z cosp✓1 q ´ sinp✓1 q “ z sinp✓q ` cosp✓q z sinp✓1 q ` cosp✓1 q ô pz cosp✓q ´ sinp✓qqpz sinp✓1 q ` cosp✓1 qq “ pz sinp✓q ` cosp✓qqpz cosp✓1 q ´ sinp✓1 qq A✓ pzq “ A✓1 pzq ô ô pz 2 ` 1q sinp✓q cosp✓1 q “ pz 2 ` 1q cosp✓q sinp✓1 q ô pz 2 ` 1q sinp✓ ´ ✓1 q “ 0 ô ✓ ´ ✓1 P ⇡Z car z 2 ` 1 ‰ 0 (Impzq ° 0 et z ‰ i). Conclusion : Pour tout z P H r tiu, A✓ pzq “ A✓1 pzq si et seulement si ✓ ´ ✓1 P ⇡Z. 4) (a) Soit z0 P H r tiu. Montrons que O Ä Cz0 . Soit z P O. Par définition, il existe un réel ✓ tel que z “ A✓ pz0 q. Nous voulons montrer que : a |z ´ icpz0 q| “ cpz0 q2 ´ 1 Pour cela, écrivons : |z ´ icpz0 q|2 “ |z|2 ´ 2cpz0 q Re pizq ` cpz0 q2 “ |z|2 ´ 2cpz0 q Im pzq ` cpz0 q2 “ |z|2 ` 1 ´ 2cpz0 q Im pzq ` cpz0 q2 ´ 1 “ 2cpzq Im pzq ´ 2cpz0 q Im pzq ` cpz0 q2 ´ 1 “ pcpzq ´ cpz0 qq Im pzq ` cpz0 q2 ´ 1 car cpzq “ |z|2 ` 1 . 2 Im pzq Or, z “ A✓ pz0 q et donc, cpzq “ cpA✓ pz0 qq. D’après la question 2)a), on a : c “ c ˝ A✓ . D’où : cpzq “ cpz0 q. On a alors : |z ´ icpz0 q|2 “ cpz0 q2 ´ 1 Donc z P Cz0 et on en déduit que : O Ä C z0 21 - Concours 2015 (b) Considérons un point z du cercle Cz0 . Si z “ z0 , alors z “ A0 pz0 q et z P O. Si z ‰ z0 , nous allons montrer qu’il existe ✓ P s 0 , ⇡ r (qui dépend de z) tel que z “ A✓ pz0 q. Mais : A✓ pz0 q “ z ô z0 cosp✓q ´ sinp✓q “z z0 sinp✓q ` cosp✓q ô cotanp✓q “ 1 ` z0 z z0 ´ z car sinp✓q ‰ 0. Or la fonction cotan réalise une bijection de s 0 , ⇡ r sur R. Pour pouvoir conclure, il suffit de prouver que le quotient 1 ` z0 z est réel quelque soit z P Cz0 (avec z ‰ z0 ). A la question précédente, nous avons montré que : z0 ´ z |z ´ icpz0 q|2 “ pcpzq ´ cpz0 qq Im pzq ` cpz0 q2 ´ 1 On en déduit l’équivalence suivante : z P Cz0 ô cpzq “ cpz0 q En effet, si z P Cz0 (avec z ‰ z0 ), on a : |z ´ icpz0 q|2 “ cpz0 q2 ´ 1. Cela impose pcpzq ´ cpz0 qq Im pzq “ 0. Mais comme Im pzq ° 0, on a donc : cpzq “ cpz0 q. Le sens réciproque a été traité à la question précédente. On a donc : cpzq “ cpz0 q ô ô |z|2 ` 1 |z0 |2 ` 1 “ 2 Im pzq 2 Im pz0 q |z|2 ` 1 |z0 |2 ` 1 “ z´z z0 ´ z0 ô p|z0 |2 ` 1qpz ´ zq “ pz0 ´ z0 qp|z|2 ` 1q ô ô On en déduit que 1 ` z0 z 1 ` z0 z “ z0 ´ z z0 ´ z 1 ` z0 z PR z0 ´ z 1 ` z0 z est réel pour tout z P Cz0 (avec z ‰ z0 ). On peut donc choisir : z0 ´ z ˆ ˙ 1 ` z0 z ✓ “ cotan´1 z0 ´ z Ce qui prouve que z “ A✓ pz0 q et fournit l’inclusion réciproque Cz0 Ä O. Conclusion : O “ C z0