MEMOIRE

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République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
UNIVERSITE de TLEMCEN
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et Sciences de la Terre et de l’Univers
Département de biologie
Le Laboratoire de recherche LAMAB
MEMOIRE
Présenté par
Mebarki manal
En vue de l’obtention du
Diplôme de MASTER
En Microbiologie Appliquée
Thème
Traitement de biofilm bactérien par les molécules bioactives
Soutenu le 14/O6/2016
Devant le jury composé de :
Président
Boublenza Lamia
Maitre de conférences classe B
Encadreur
Malek Fadila
Maitre de conférences classe B
Co-Encadreur
Benariba Nabila
Maitre de conférences classe B
Examinateur
Bensalah Fatima
Maitre de conférences classe B
‫ملخص‬
‫ النىخة و‬,‫ اللشَز االحمز‬,‫قمنب بذراسة مذي فعبلُة الجشَئبت الفعبلة حمض الحبنُك ح مض الغبلُك و الكبجشُن بباالضبفة للمسحخلصبت النببجُة من نىع سفشوفة‬
ً‫ الشائفة الشنجبرَة و الكلبسُالء و اللحٍ اظهزت النحبئج إمكبنُحهب عل‬,‫الشزَكة القىل ىنُة‬,‫كبلمكىرات العنقىدَة‬, ‫الصنىبز علً مجمىعة من البكحُزَب المزجعُة‬
‫أظهزت نحبئج الحزكُش السفلٍ المنبظ للشزَظ الحُىٌ اللذٌ َخحلف مع اخحالف الجشَئبت الفعبلة‬.1 ‫جشكُل الشزَظ الحُىٌ بشكل جُذ و بكثبفة بصزَة جحجبوس‬
‫ جنبسلُب َمكن جزجُب الجشَئبت الفعبلة جنبسلُب كمب َلٍ حمض الحبنُك الكبجشُن و حمض‬.‫و المسحخلصبت و كذلك جزكُشهب و أَضب ببخحالف البكحُزَب‬
‫ المسحخلصبت المخحلفة المجزبة أثبحث نشبطهب ضذ جشكُل الشزَظ الحُىٌ مع‬.‫الغبلُك و المسحخلصبت النببجُ ة كمب َلٍ سفشوفة النىخة و االحمزو الصنىبز‬
0.0 ‫ و أكثز مقبومة هٍ الشائفة الشنجبرَة بكثبفة بصزَة‬0.20 ‫جسجُل أعلً نشبط للكلبسُالء بكثبفة بصزَة‬
‫ الجشَئبت الفعبلة‬,‫ البكحُزَب المزجعُة‬,‫المسحخلصبت النببجُة‬,ٌ‫ الشزَظ الحُى‬: ‫الكلمات المفتاحية‬
Résumé
L’effet de molécules bioactives, acide tannique, acide gallique et catéchine ainsi que de phyto-extraits provenant des
espèces végétales Z. jujuba Mill, M. inodora, P. halpensis, A. visnaga et R. reatam, a été testé sur la croissance en
biofilm de souches de références d’intérêt clinique appartenant aux espèces S. aureus, P. aeruginosa, B. cereus, K.
pneumoniae et E. coli. Le potentiel de ces souches à former le biofilm s’est révélé important pour les cinq souches
étudiées, les DO du biofilm étant supérieures à 1. Les résultats ont montré que les CMIB variaient en fonction des
molécules et des extraits ainsi que de leurs concentrations et de l’espèce bactérienne. Par ordre d’activité décroissante,
les substances testées sont classées comme suit : l’acide tannique, les catéchine, et l’acide gallique, concernant les
phyto-extraits, l’espèce Z. jujuba Mill vient en premier suivi d’A. visnaga, P. halepensis. Les différentes substances
testées ont exercé un effet inhibiteur sur le biofilm formé par toutes souches testées avec un effet plus marqué de la
CMIB sur le biofilm et celui de K. pneumoniae avec une DO de 0.2 et la CMIB la plus importante a été obtenu pour le
biofilm de P. aeruginosa avec une DO de 0.5.
Mots clés : Biofilm, phyto-extraits, souches de références, CMIB, molécules bioactives.
Summary
The effect of bioactive molecules, acide tannique, acide gallique et catéchine and the phyto –extracts from vegetal
species Z. jujuba Mill, M. inodora, P. halpensis, A. visnaga et R. reatam, where tested to the strains biofilm growth of
S. aureus, P. aeruginosa, B. cereus, K. pneumoniae et E. coli. The potential of these strains to form biofilm is important
for the five references strains, the OD where more than 1. The results show that he MIBC diverse in function of
molecules and the extracts thus for the concentration and bacterial species. By activity order, the tested substance where
classed as follow l’acide tannique, les catéchine, et l’acide gallique, and phyto-extract as follow Z. jujuba Mill, A.
visnaga, and P. halepensis, the different substance tested show an nhibition on formed biofilm specialy againt , K.
pneumonia by OD 0.2 and by 0.5 for P. aeruginosa which is more resistant.
Keywords: Biofilm, phyto –extracts, references strains, MIBC, bioactive molecules.
Dédicaces
C’est avec un énorme plaisir et une immense joie, que je dédie mon travail
À mes très chers parents qui m’ont soutenue tout au long de ma vie ainsi qu’à
mes frères et ma sœur
A toute la promotion du master microbiologie appliquée ainsi
microbiologie générale 2015-2016 avec qui j’ai partagé d’agréables moments
A mes chères amies : Abdesslam, Amel, Ghania ; Hicham, Ibtissem,
Ismail, Mourad, Rania, Setti.
A toute la famille
A tous ce que j’aime et qui m’aime de prés et de loin.
A tous ce qui m’ont apporté d’aide de prés ou de loin
Manal.
Remerciements
Ce travail a été effectué au laboratoire de biologie moléculaire à l’Université Abou Bekr Belkaïd
Tlemcen. Je tiens tout particulièrement à remercier chaleureusement Malek Fadila, maître de
conférences classe B au Département de Biologie, Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et
des Sciences de la Terre et de l’Univers, qui m’a encadré tout au long de ce mémoire ainsi
mademoiselle Benariba Nabila, sans elles rien ne serait là aujourd’hui. Je les remercie également de
m'avoir offert l'opportunité de réaliser ce travail, pour leurs conseils précieux et leurs orientations
scientifiques, Je les adresse ma profonde reconnaissance.
Je voudrais adresser mes remerciements à Mme Boublenza lamia, maître de conférences classe B au
Département de Biologie, Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et des Sciences de la Terre
et de l’Univers, pour l’honneur quelle ma fait en acceptant de présider le jury de cette soutenance.
Je remercie vivement Mme Bensalah Fatima, maître de conférences classe B au Département de
Biologie, Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et des Sciences de la Terre et de l’Univers,
pour avoir accepté de faire parti de ce jury. Merci à tous les membres du laboratoire qui ont participé
à la réalisation de ce travail. J’exprime ma profonde reconnaissance qu’ils trouvent ici le témoignage de
ma profonde reconnaissance.
Liste des abréviations
ATCC : American Type Culture Collection
QS: quorum ensing
DO: densité optique
MEB: microscope éléctronique a balayage
MES : microscope électronique à scanner
PP: polyphénols
CV: crystal violet
TSB : tryptycase soja bouillon
TSA: trypticase soja agar
BHIB: bouillon Coeur cervelle
Pa: Pseudomonas aeruginosa
Kp: Klepseilla pneumoniae
Sa : Staphylococcus aureus
Ec : Escherichia coli
Bc : Bacillus cereus
pH : potentiel d’Hydrogene
Liste des figures
Figure 1: Représentation schématique des différentes étapes de formation d’un biofilm ......... 2
Figure 2 : Représentation schématique d’étapes de détachement d’un biofilm ........................ 4
Figure 3 : Aspect de biofilm de P. aeruginosa par microscopiques .......................................... 9
Figure 4: Aspect d’E.coli en microscope électronique ........................................................... 10
Figure 5: Aspect de biofilm de K.pneumoniae en MEB ......................................................... 13
Figure 6: Aspect de biofilm de S.aureus par microscope ....................................................... 14
Figure 8 : Structures chimique de quelques acides phénoliques ............................................. 19
Figure 9: Structure générale des flavonoïdes .......................................................................... 19
Figure 11 : Structure chimique de la catéchine ...................................................................... 20
Figure 12 : Structure chimique de tanin hydrolysable (a) et condencés (b) ............................ 21
Figure 13 : structure chimique d'acide gallique ...................................................................... 22
Figure 14 : Structure chimique de quelques alcaloides ........................................................... 22
Figure 15 : Structure chimique de quelques terpènoide .......................................................... 23
Figure 16 : Micromeria inodora.............................................................................................. 24
Figure 17 : Zizyphus jujuba Mill ............................................................................................ 25
Figure 19 : Ammi visnaga ...................................................................................................... 27
Figure20 : Pinus halepensis .................................................................................................... 27
Figure 21 : Détection et lecture de biofilm par méthode de CV …………………………… 30
Figure 23: Biomasse des biofilms de cinq souches de référence ............................................ 33
Figure 24 : Biomasse des biofilms en fonction du milieu de culture ..................................... 34
Figure 25 : Biomasse des biofilms après 48h d’incubation ................................................... 34
Figure 26: Effet inhibiteur de l'acide tannique sur la formation de biofilm ............................ 35
Figure 27 : Effet inhibiteur de la Catéchine sur la formation de biofilm ................................ 36
Figure 28 : Effet inhibiteur de l'acide gallique sur la formation de biofilm ............................ 37
Figure 29: L’action inhibitrice de zizyphus jujuba sur la formation de biofilm ..................... 37
Figure 30 : Effet inhibiteur d’Ammi visnaga sur la formation de biofilm ............................... 38
Figure 31: Effet inhibiteur de Pinus halpensis sur la formation de biofilm............................ 39
Liste des matières
Chapitre I : Le concept du biofilm ............................................................................... 1
Introduction ................................................................................................................... 1
1. Historique .................................................................................................................. 1
2. Définition .................................................................................................................. 1
3. Processus de formation de biofilm ............................................................................ 2
3.1. L’adhérence réversible ........................................................................................... 2
3.2. L’adhérence irréversible ........................................................................................ 3
3.3. Le développement précoce du biofilm .................................................................. 3
3.4. La maturation du biofilm....................................................................................... 3
3.5. Le détachement de bactéries................................................................................... 4
4. Facteurs favorisant la formation d’un bioflm ............................................................ 4
4.1.1. Rugosité de la surface.......................................................................................... 5
4.1.2. Propriétés physico-chimiques de la surface ........................................................ 5
4.2. Présence de films protéiques sur la surface ............................................................ 5
4.3. Caractéristiques du milieu ...................................................................................... 6
4.4. Propriétés des cellules ............................................................................................ 7
5. Le quorum sensing ................................................................................................... 7
Chapitre II: études de quelques modèles de biofilm bactériens .................................... 8
1. Pseudomonas aeruginosa ........................................................................................... 8
1.2. Caractères morphologique ...................................................................................... 8
1.3. Caractères culturaux ............................................................................................... 8
1.4. Pouvoir pathogène .................................................................................................. 9
1.5. Formation de biofilm par P.aeruginosa ................................................................ 9
2. Escherichia coli ....................................................................................................... 10
2.1. Caractères bactériologiques.................................................................................. 10
2.2. Pouvoir pathogène ................................................................................................ 11
2.3. Formation de biofilm par E. coli .......................................................................... 11
3. Klebsiella pneumoniae ........................................................................................... 12
3.1. Caractères morphologiques .................................................................................. 12
3.2. Caractères culturaux ............................................................................................. 12
3.3. Pouvoir pathogène ................................................................................................ 13
3.4. Formation de biofilm par Klebseilla pneumoniae ................................................ 13
Staphylococcus aureus ................................................................................................ 14
4.1 Caractères morphologiques et culturaux ............................................................... 14
4.2. Pouvoir pathogène ................................................................................................ 14
4.3. Formation de biofilm par S. aureus ...................................................................... 15
5. Bacillus cereus........................................................................................................ 15
5.1. Caractères morphologiques .................................................................................. 15
5.2. Habitat et pouvoir pathogène .............................................................................. 16
5.3. Formation de biofilm de Bacillus cereus ............................................................. 16
Chapitre III: Les agents antibiofilm ............................................................................ 17
1. Les métabolites secondaires .................................................................................... 18
1.1. Classification des métabolites secondaires........................................................... 18
2. Les polyphénols ....................................................................................................... 18
2.1. Classification et structure des composés phénoliques.......................................... 19
2.2. Les flavonoïdes .................................................................................................... 20
2.2.1. Les catéchines.................................................................................................... 22
2.2.2. Les tannins......................................................................................................... 22
2.2.3. L’acide gallique ................................................................................................. 23
3. Les alcaloides .......................................................................................................... 24
4. Les terpénoïdes ........................................................................................................ 24
5.Etude de quelques extraits végétaux ........................................................................ 25
5.1 Micromeria inodora ............................................................................................... 25
5.2. Zizyphus jujuba Mill ............................................................................................ 26
5.3. Retama raetam ..................................................................................................... 27
5.4. Ammi visnaga ..................................................................................................... 28
5.5. Pinus halepensis ................................................................................................... 29
Matériel et méthodes ................................................................................................... 30
1. Souches étudiées ..................................................................................................... 30
2. Revivification et Enrichissement............................................................................. 31
3. Formation de biofilm ............................................................................................... 31
4. Coloration au le cristal violet .................................................................................. 32
5. Variation des conditions de culture ......................................................................... 32
6. Détermination de la concentration minimale inhibitrice de biofilm ....................... 33
Résultats ...................................................................................................................... 34
1. Evaluation de potentiel de formation du biofilm .................................................... 34
2. Détermination de la concentration minimale inhibitrice du biofilm ....................... 37
Discussion ................................................................................................................... 41
Conclusion ................................................................................................................... 43
Références……..……………………………………………………………………..44
Liste des tableaux
Tableau 1 : Caractéristiques des souches testées ……………………………………………34
Tableau 2 : les principales caractéristiques des molécules et des extraits végétales…….36
Introduction
Introduction
Les bactéries peuvent adopter deux modes de vie différents : elles sont soit libres et
isolées dans un milieu (état planctonique), soit attachées à une surface où elles vivent
en communauté au sein d’un biofilm (état sessile). Les biofilms ont un impact
considérable dans des secteurs très variés : dans le domaine agro-alimentaire où ils
posent des problèmes de contamination des aliments, dans l’industrie en raison de leur
capacité de recouvrir et corroder les matériaux comme les canalisations ou les coques
de bateaux, mais également dans le domaine médical, puisque 65 % des infections
bactériennes chez l’homme impliquent des biofilms (Filloux & Vallet, 2003). À
l’hôpital, les surfaces susceptibles d’entrer en contact avec le patient soit directement,
soit indirectement par l’intermédiaire de dispositifs médicaux ou les mains des
personnes, peuvent constituer des réservoirs microbiens. Ces surfaces sont
régulièrement colonisées par des microorganismes qui sont d’origines diverses et
peuvent être issus de patients, du personnels soignant ou des visiteurs. Elles sont le
siège de la formation des biofilms et constituent une niche écologique protectrice des
bactéries multirésistantes pouvant être un réservoir à partir duquel différentes
infections peuvent se développer (Méité et al., 2010). Les microorganismes
organisées en biofilm acquièrent de nouvelles propriétés physiologiques notamment
une résistance accrue aux agents antimicrobiens (antibiotiques, biocides).
Les espèces bactériennes telles que Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa,
E.coli, Klepseilla pneumoniae et Bacilus cereus constituent l’une des causes majeures
des infections communautaires et nosocomiales. Ces germes sont responsables des
infections aiguës et chroniques dont la plupart sont dues à leurs capacités à adhérer
sur des surfaces abiotiques telles que les implants médicaux et à former un biofilm.
En outre, les infections associées aux biofilms constituent un problème majeur en
clinique car elles sont résistantes au traitement antibiotique et sont responsable des
échecs thérapeutiques et par suite des complications et sont la cause de
l’augmentation de la mortalité et du coût de traitement.
L’objectif de ce travail est de contribuer à la recherche de molécules bioactives
d’origine végétale en particulier les plantes médicinales dotées de pouvoir antibiofilm,
selon une approche visant la détermination de la CMIB (concentration minimale
inhibitrice de la croissance en biofilm). Le plan expérimental comprend les étapes
suivantes:
1
Introduction
-
L’évaluation du potentiel de formation du biofilm par des souches de
références d’intérêt clinique, appartenant aux espèces précédemment citées
dans des conditions expérimentales particulières.
-
L’étude de l’effet de molécules de polyphénols: acide tannique, gallique, et
catéchine ainsi que des extraits de plantes : Zizyphus jujuba Mill, Microméria
inodora, Pinus halpensis, Ammi visnaga et Retama reatam, sur la formation
des biofilms par les souches testées.
La croissance en biofilm et la détermination des CMIB a été réalisée par la
technique au cristal violet utilisant les microplaques de titration à 96 puits.
2
Chapitre I
Chapitre I : Le concept du biofilm
1. Historique
On attribue la découverte des biofilms à l’inventeur du microscope, Antoni Van
Leeuwenhoek (1632-1723), qui observa vers 1683 avec cet appareil des communautés
de micro-organismes à la surface des dents. En 1933, lors d’expériences visant à
observer la croissance d’algues sur des lames de verre placées dans un aquarium,
Henrici observa, fixées sur ces lames, des communautés bactériennes. Il émit alors
l’hypothèse que la plupart des bactéries vivant en milieux aqueux sont organisées sous
forme de communautés sessiles fixées à une surface, et non pas sous forme
planctonique (Henrici, 1933).Le concept de « biofilm » est né, mais le terme en luimême n’est pas encore utilisé. Claude E. Zobell (1904-1989), considéré comme le
père de la microbiologie marine, démontra vers 1936 que les surfaces solides sont
bénéfiques au développement des bactéries lors de leur conservation dans un milieu
nutritif dilué. En 1943, il montra que de très faibles quantités de nutriments
organiques s'adsorbent sur le verre et que cette concentration de matière organique
favorise la formation de communautés bactériennes fixées sur les surfaces
(Costerton, 2004).
2. Définition
Le biofilm est une communauté structurée de micro-organismes, se fixant à une
surface inerte ou vivante et réunis au sein d’une matrice d’exo-polysaccharides
adhésives et protectrice qu’ils secrètent. C’est une structure vivante en perpétuel
remaniement. Il constitue le mode de vie majoritairement des micro-organismes, par
opposition a l’état planctonique libre et isolé dans l’environnement (Costerton et al.,
1999 ; Espinasse et al., 2010). Un biofilm peut être constitué d’une ou plusieurs
espèces de micro-organismes (Behlau et Gilmore, 2008).
3. Processus de formation de biofilm
Les biofilms peuvent se développer sur une grande variété de surfaces, incluant les
tissus vivants, les dispositifs médicaux, les canalisations des systèmes d’eau potable
ou industriels, ou sur tout autre support retrouvé dans le sol ou dans les milieux
aquatiques. Alors, La formation de biofilm est un processus qui se déroule en cinq
étapes (Talaro, 2008) (figure 1).
3
Chapitre I
Figure 1: Représentation schématique des différentes étapes de formation d’un
biofilm (Van Houdt & Michiels, 2005)
3.1. L’adhérence réversible
En milieu liquide ou exposé à l’humidité, les bactéries planctoniques s’approchent
d’une surface solide par mouvement brownien, par sédimentation ou par mobilité
active (présence de flagelles). Elles s’y attachent de manière réversible par des
interactions non spécifiques, électrostatiques et électrodynamiques. Cette étape est
influencée par des conditions environnementales impliquant le pH, l’osmolarité du
milieu, la température, la concentration en oxygène et en nutriments et
l’hydrodynamique du fluide (Beloin et al., 2008). L’adhérence des bactéries est
également influencée par la nature de la surface, notamment sa rugosité et son
hydrophobicité. Les bactéries adhèrent plus facilement sur une surface rugueuse,
hydrophobe et non polaire (Beloin et al., 2008).
3.2. L’adhérence irréversible
La fixation à la surface solide devient irréversible en raison de la production
d’exopolysaccharides par les bactéries et surtout grâce à des structures d’adhérence
variables selon les espèces bactériennes, par exemple pour les bactéries Gramnégatives, il s’agit des pili des fimbriae et des curli, qui interagissent avec des
récepteurs spécifiques présents sur la surface (Beloin et al., 2008; Van Houdt &
Michiels, 2005), et pour les bactéries Gram-positives, ce sont les acides teichoïques,
l’acide mycolique, la capsule et le glycocalix. Ces molécules d’adhésions permettent
d’établir des contacts cellule- surface et des contacts cellule-cellule (Lemon, 2008).
4
Chapitre I
3.3. Le développement précoce du biofilm
Les
bactéries
se
multiplient
lentement
et
continuent
de
produire
des
exopolysaccharides. Elles s’agrègent entres elles et forment des microcolonies, qui
sont protégées par la matrice exopolysaccharidique.
3.4. La maturation du biofilm
L’architecture complexe du biofilm se met en place avec la formation des canaux
aqueux et de pores entre les microcolonies, permettant l’acheminement d’oxygène et
de nutriments nécessaires à la croissance des micro-organismes, ainsi que
l’élimination des déchets (Filloux & Vallet, 2003; Tenke et al., 2006). La production
et la sécrétion d’enzymes ou de toxines provoque la dégradation des tissus
environnants de l’hôte et permet ainsi la libération de nutriments (Jacobsen et al.,
2008). Un biofilm est approximativement constitué de 85 % de matrice extracellulaire
et de 15 % de micro-organismes (Behlau & Gilmore, 2008). La matrice
extracellulaire est principalement constituée d’eau (97 %) et inclue également des
polymères d’exopolysaccharides, des protéines, des acides nucléiques, des
phospholipides, des nutriments et des métabolites (Beloin et al., 2008).
3.5. Le détachement de bactéries
Comme pour les autres étapes, le détachement des bactéries est un processus
complexe qui implique des signaux environnementaux et une communication entre les
bactéries, notamment par le quorum sensing. Lorsque la densité bactérienne sur une
surface devient très élevé (107 cellules/cm), des bactéries se détachent du biofilm et se
dispersent dans le milieu environnant après un retour à l’état planctonique.
Traditionnellement, le détachement de bactéries est considéré comme un phénomène
passif, dépendant notamment des forces du flux du milieu dans lequel le biofilm se
trouve. Cependant, le détachement de bactéries peut aussi être une stratégie active,
initiée par les bactéries elles-mêmes, leur permettant de coloniser de nouvelles
surfaces et de survivre lorsque l’espace et les nutriments deviennent limités. Les
bactéries peuvent se détacher seules ou par petits ou gros amas ou fragments selon les
mécanismes impliqués (Kaplan, 2010). Ainsi, un biofilm établi constitue un réservoir
de bactéries viables, capables d’aller coloniser d’autres surfaces (figure 2).
5
Chapitre I
Figure 2 : Représentation schématique d’étapes de détachement d’un
biofilm (Briandet, 2012)
4. Facteurs favorisant la formation d’un bioflm
La formation d’un biofilm est un phénomène complexe, sous l’influence de
nombreux facteurs : caractéristiques du substrat sur lequel les bactéries vont se fixer,
forces s’exerçant dans le milieu aqueux (hydrodynamique du fluide), caractéristiques
du milieu et propriétés de la surface des cellules (Donlan, 2002).
4.1. Caractéristiques de la surface
N’importe quel biomatériau en contact avec un fluide contenant des bactéries est un
support potentiel pour la formation d’un biofilm. La rugosité, les propriétés chimiques
d’une surface et la présence préalable de films protéiques jouent un rôle sur
l’attachement des bactéries à cette surface et la formation d’un biofilm.
4.1.1. Rugosité de la surface
Plus une surface est rugueuse, plus la colonisation de cette surface par des
microcolonies est importante (Characklis, 1990). Les surfaces rugueuses sont
colonisées de façon préférentielle car les forces répulsives sont moindres et la surface
de fixation est augmentée, grâce à la présence d’aspérités (Donlan, 2002).
Néanmoins, certaines bactéries colonisent aussi des surfaces lisses (Donlan &
Costerton, 2002). Les biofilms auront ainsi tendance à se former au niveau des
aspérités des biomatériaux, formant des recoins propices aux proliférations
bactériennes les rendant moins sensibles aux agents désinfectants ou antiseptiques.
6
Chapitre I
4.1.2. Propriétés physico-chimiques de la surface
Les propriétés physico-chimiques de la surface peuvent exercer une influence sur le
taux d’attachement et sur son ampleur. Les micro-organismes se fixent plus
facilement à des surfaces hydrophobes et non polarisées comme le plastique (sonde
urinaire), que sur des matériaux hydrophiles comme le verre ou les métaux. Les
cellules sont capables d’outrepasser les forces répulsives que peuvent exercer sur elles
le substrat, via l’action de liaisons hydrophobes (Bendinger, 1993).
4.2. Présence de films protéiques sur la surface.
La présence de polymères sur un matériau modifie les propriétés physico-chimiques
de sa surface, et a une influence directe sur l’attachement de bactéries à cette dernière.
En effet, la présence préalable sur un biomatériau d’un film protéique comme le sang,
les larmes, l’urine, la salive, le liquide interstitiel et les sécrétions respiratoires
influence l’attachement de bactéries à sa surface, et favorise la formation de biofilms
(Mittelman, 1996). La nature de ces films protéiques est différente selon les milieux.
Prenons l’exemple des bactéries formant le biofilm de la plaque dentaire. Elles se
fixent sur un film protéique, présent à la surface de l’émail dentaire et composé
d’albumine, de lysosymes, de glycoprotéines, de phosphoprotéines et de lipides
(Donlan, 2002). La présence de films protéiques sur des implants médicaux en
contact direct avec un fluide favorisent la formation de biofilms. Par exemple, les
cathéters veineux centraux, en contact direct avec le sang, sont recouverts de
plaquettes, de plasma et de protéines: albumine, fibrinogène, fibronectine, laminine
(Goller, 2008).
4.3. Caractéristiques du milieu
Le milieu dans dequel le biofilm se forme ou milieu environnant, conditionne
également le processus. Parmi les facteurs les plus importants on peut citer les
facteurs suivants :

Température,

pH : conditions optimales de formation de biofilms en situation de neutralité

Concentration en oxygène,

Osmolarité,

Sources de carbone disponibles : elles ont une influence sur la formation d’un
biofilm et sur sa maturation.
7
Chapitre I

Concentrations en nutriments : dans un milieu statique, la concentration en
nutriments doit être élevée pour qu’il puisse y avoir formation d’un biofilm ; ce n’est
pas le cas pour un milieu hydrodynamique.

Concentrations en certains cations : l’augmentation de la concentration de Plusieurs
cations (sodium Na+, Calcium Ca2+, ion ferrique Fe3+) influence l’attachement de
Pseudomonas sur des surfaces en verre, en réduisant les forces répulsives s’exerçant
entre les bactéries chargées négativement et la surface de verre (Fletcher, 1988 ;
O’Toole, 2000 ; Donlan, 2002 ; Martinez, 2007 ; Goller, 2008).

Hydrodynamique du fluide : selon la position du matériau dans un fluide, il sera
plus ou moins exposé à des turbulences. La zone de moindres turbulences, à l’écart
des flux laminaires, est appelée zone de fixation. C’est précisément dans cette zone
qu’il est plus facile pour les micro-organismes de se fixer sur une surface, puisqu’ils
sont moins soumis aux forces exercées par le fluide (Donlan, 2002).
4.4. Propriétés des cellules
L’hydrophobicité de la surface de la cellule, la présence de fimbriae et de flagelles, et
la production d’exopolysaccharides influencent l’attachement des bactéries sur une
surface. La plupart des bactéries sont chargées négativement et présentent à leur
surface des zones hydrophobes. Plusieurs éléments structuraux des bactéries
interviennent dans leur attachement à une surface : flagelles, fimbriae, polysaccharide.
Il peut y voir des compétitions ou des coopérations entre cellules lorsque plusieurs
espèces de bactéries sont concernées. Les polymères apolaires situés à la surface des
cellules comme les fimbriae, certaines protéines, et les acides mycoliques
(composants de certaines bactéries Gram positives) semblent s’attacher de façon
prédominante à des surfaces hydrophobes. Les exoploysacchardies
et les
lipopolysaccharides sont plus importants dans les mécanismes d’attachement à des
surfaces hydrophiles (Donlan, 2002).
5. Le quorum sensing
La formation d’un biofilm est contrôlée par des mécanismes de régulation tels que le
Quorum-Sensing (QS). Il s’agit de mécanismes de contrôle au sein des cellules,
matérialisés par des signaux de cellules à cellules, via des médiateurs chimiques, et
dépendant de la quantité de cellules présentes : on parle de mécanismes de perception
de densité cellulaire. Ces mécanismes sont basés sur le principe de masse critique
(Costerton 1999, Tomlin et al., 2005). Une fois que les concentrations en molécules
signaux atteignent une valeur seuil, des régulateurs transcriptionnels sont activés et
8
Chapitre I
exercent un contrôle sur des gènes spécifiques (Costerton et al., 1999; Irie et
Parsek, 2008)
Le QS régule la physiologie du biofilm en modulant la taille de la population du
biofilm, et en prenant en compte les conditions environnementales. Il initie les
phénomènes de dispersion et d’essaimage de bactéries planctoniques à partir du
biofilm (Irie et Parsek, 2008). Le QS aurait aussi un rôle dans l’épaisseur du biofilm
il peut réprimer ou stimuler l’expression de certains caractères, comme par exemple la
motilité ou certains facteurs de virulence extracellulaires, comme des protéases
(Tomlin et al., 2005 ; Clutterbuck et al., 2007; Irie et Parsek, 2008). Les molécules
du QS jouent aussi un rôle dans la lutte contre l’attaque d’autres organismes vivants,
comme des protozoaires tels que Serratia marcescens (Queck et al., 2006).
9
Chapitre II
Chapitre II: études de quelques modèles de biofilm bactériens
De nombreuses espèces bactériennes d’intérêt médical sont caractérisées par leur
capacité de former des biofilms impliqués dans leur virulence et notamment leur
résistance aux agents antimicrobiens.
1. Pseudomonas aeruginosa
P. aeruginosa est une bactérie ubiquitaire, comme tous les espèces du genre
Pseudomonas ou apparenté, mais également un représentant de la flore normale de
l’homme. En outre, P. aeruginosa est un pathogène opportuniste impliquée dans de
nombreuses pathologies infectieuses, notamment les infections nosocomiales. Ainsi la
principale source de contamination des patients hospitalisés est leur flore endogène
mais l’environnement est également incriminé (Talon et al., 1995 ; Minchella et al.,
2010). La transmission croisée est la plus souvent manuportée par le personnel
soignants, soit directement de patient à patient, soit indirectement à partir des surfaces
inertes préalablement contaminées (Talon et al., 1995; Bergmans et al., 1998; Lister
et al., 2009). P. aeruginosa est également responsable de la pneumopathie secondaire
chronique des malades atteint de la mucoviscidose, en raison de son organisation en
biofilm récalcitrant à l’antibiothérapie.
1.2. Caractères morphologique
Ce sont des bacilles fins a Gram négatif (0,5x3μm), non capsulés, mobiles, avec une
ciliature polaire en générale monotriche, ils possèdent souvent des granulations plus
fortement colores (Hafiane et Ravaoarinora, 2008).
1.3. Caractères culturaux
Pseudomonas aeruginosa n’a pas d’exigence nutritive particulière, peut se développer
sur des milieux non enrichis. Certaines souches peuvent présenter des caractères
différents, leurs colonies sont non pigmentées ou colorées en brun ou en rouge (dû à
la production de la pyomélanine ou pyorubrine). Certaines souches se caractérisent
par
leurs
aspects
mucoide
(souches
isolées
dans
certaines
pathologies
chroniques comme mucoviscidose). D’autres souches peuvent apparaitre sous forme
de colonies naines et sont plus difficiles a cultiver (Amazian et al., 2010) .
10
Chapitre II
1.4. Pouvoir pathogène
Dans les infections communautaires, Pseudomonas aeruginosa est responsable
principalement de broncho-pneumopathies évoluant sur un mode chronique dans la
mucoviscidose et les affections respiratoires dues à la dilatation des bronches, d’otites
externes, d’endophtalmies après traumatisme et d’infections cutanées dans les ulcères
(Japoni et al., 2009). Dans les infections nosocomiales, elle est impliquée dans les
pneumopathies chez les malades sous respirateur, les infections urinaires chez les
malades sondés, les infections cutanées secondaires à des brûlures, les infections
ostéo-articulaires sur matériel (Fuentefria et al., 2011).
1.5. Formation de biofilm par P.aeruginosa
Les biofilms formés par P. aeruginosa caractérisés par un complexe bactérien très
structuré, leur structure des biofilms étant variable d’une espèce à une autre, certains
forment un biofilm plats homogène ou troués d’autres sous forme de ruban (Romain,
2012). Ils sont initiés par l’attachement d’une cellule planctonique unique sur une
surface (Vallet et al., 2001). Sa croissance commence sous la forme de
microcolonies, qui fusionnent ensuite pour former des biofilms (Mittal et al., 2009).
Sa capacité de former un biofilm lui confère plusieurs caractéristiques, dont une
augmentation importante de la résistance aux antibiotiques (Brooun et al., 2000),
ainsi qu’aux mécanismes de défense de l’hôte et par conséquent sont difficiles à
éradiquer. Les biofilms contribuent à la pathogénicité de P. aeruginosa et conduisent
souvent à des infections persistantes et récurrentes et souvent mortel dans le cas de la
mucoviscidose, les infections chronique a biofilm sont responsable de prés de 100%
de l’issue fatale de la maladie. Le plus souvent un biofilm prend le contrôle des tissus
pulmonaires, jusqu’au point de non retour où les traitements antibiotiques ne
permettent plus de juguler l’infection (Romain et al., 2012). Ainsi ils produisent et
libèrent en grand quantité des rhamnolipides capable de détruire nos globule blancs
(Romain et al., 2012) (figure 3).
11
Chapitre II
Figure 3 : Aspect de biofilm de P. aeruginosa par microscopiques (sage
journal, 2014)
2. Escherichia coli
2.1. Caractères bactériologiques
Escherichia coli est l'espèce type du genre Escherichia des entérobactéries. Appelée
communément "colibacille" c.-à-d. "bacille du côlon", commensale du tube digestif
(présente à raison de 107 à 109 corps bactériens/g de selle des anaérobies) cette espèce
qui a fait l'objet d'un très grand nombre d'études constitue le modèle des bacilles à
Gram- aérobies. La plupart des E. coli se multiplient rapidement (18 à 24 h) sur les
milieux habituels. Les colonies ont en moyenne 2 mm de diamètre, elles sont rondes,
plastes et à bords réguliers (Joly, 2002).
Figure 4: Aspect d’E.coli en microscope électronique (www.cbs.dtudk)
1.2. Pouvoir pathogène
C'est l'une des espèces bactériennes les plus souvent rencontrées en pathologie
humaine (Berche, 2003). Cette bactérie est connue comme pathogène pour l'appareil
12
Chapitre II
urinaire et qui se transmet par voie orofécale. Certaines souches d’E. coli sont
capables de causer des dommages au niveau de la muqueuse digestive se traduisant
par un syndrome infectieux. Les aliments incriminés sont: l'eau (dans certains pays),
les viandes et le lait cru. La durée d'incubation est de 3 à 9 jours pour provoquer des
gastro-entérites peu graves, diarrhées abondantes et liquides (Joly et Reynaud, 2002).
C’est aussi le premier germe responsable d’infections communautaires et
nosocomiales. Les infections à E. coli sont de deux types : les infections intestinales
et les infections extra-intestinales (infections urinaires, bactériémies et méningites).
Les méthodes d’analyse génomique ont montré que l’espèce E. coli pouvait être
divisée en plusieurs groupes phylogénétiques, les principaux étant les groupes A, B1,
B2 et D. Les souches commensales et celles responsables de diarrhées appartiennent
majoritairement aux groupes A et B1, alors que celles responsables de pathologies
extra-intestinales appartiennent majoritairement aux groupes B2 et D (Denis et al.,
2007).
1.3. Formation de biofilm par E. coli
Parmi les nombreux facteurs de virulence décrits chez E. coli, un certain nombre sont
connus pour être impliqués à des degrés divers dans la formation du biofilm. On peut
citer les flagelles. Ces derniers leur permettent d’entrer en contact avec une surface
puis de s’y fixer (Goller, 2008). Cependant, la motilité flagellaire n’est pas essentielle
pour l’attachement initial et la formation d’un biofilm. L’absence de flagelle est
compensée par l’existence d’autres molécules adhésives, comme les curli, permettant
l’attachement de la bactérie à la surface (Beloin, 2008). Certaines bactéries sont
capables d’établir un contact avec une surface par des mécanismes de signalisation et
d’exprimer par la suite des adhésines à leur surface (Wang, 2004). Ce mécanisme est
appelé « surface sensing ». Il existe chez Escherichia coli, (système de signalisation
Cpx) mais les modes de fonctionnement ne sont pas encore connus (Goller, 2008). La
pathologie des infections des voix urinaire est associée au biofilm d’E. coli (Romain
et al., 2012).
13
Chapitre II
3. Klebsiella pneumoniae
3.1. Caractères morphologiques
Les klebsiella sont des bacilles à Gram négatif de 0.5 μm sur 3 μm environ, à
extrémités arrondies, se présente de manière isolée, groupées diplobacilles ou en
courtes chaînettes souvent enrobés dans la même capsule, cette dernière mais cette
dernière peut être absente chez 5% des souches Cette bactérie se distingue par son
immobilité constante, elle est asporogène (Le Minor, 1989).
3.2. Caractères culturaux
K.pneumoniae se développe en aéro-anaérobiose. Sur les milieux classiques
d'isolement pour entérobactéries (Hektoen, Mac Conkey) après une incubation de 18 à
24 h à 30 ou à 37°C, les colonies sont d'un diamètre de 3 à 4 mm, lisses, lactose
positives, bombées, brillantes, muqueuses, parfois filantes à l'anse de platine (Le
Minor, 1989. À la différence des autres espèces de Klebsiella, plus de 90% des
souches de K. pneumoniae croissent à 44 °C en bouillon lactosé bilié vert brillant et
plus de 80% en fermentant le lactose avec production de gaz (Le Minor, 1989).
3.3. Pouvoir pathogène
K.
pneumoniae
est
un
pathogène
opportuniste
responsable
d'infections
communautaires et d'infections nosocomiales. Parmi les infections communautaires,
K. pneumoniae est responsable d'infections broncho-pulmonaires incluant les
pneumonies lobaires nécrosantes, les abcès pulmonaires, les pleurésies purulentes
(Carpenter, 1990).Cette espèce est également responsable d'infections intraabdominales et est isolée de mal perforant plantaire (Carpenter, J. L.1990).
3.4. Formation de biofilm par Klebseilla pneumoniae
Klebseilla a une capacité importante à former des biofilms surtout sur du plastique tel
le cathéter urinaire, elle est considérée comme un des majeur agents responsable
d’infection nosocomiale ce qui rend le traitement par les antibiotiques inefficace
(Sanjary et al., 2013). La formation de biofilm est modulé par le Q.S a travers une
synthèse d’autoinducteurs (AL-2) et possédant des gènes homologue a ceux de E.coli.
L’expression des fimbria de type 1 et 3 de Klebseilla augmente sa capacité a former
des biofilm puissant, a noté aussi qu’un des types de fimbria peut compensé le rôle de
14
Chapitre II
l’autre durant la formation mais ils sont plus puissant à deux (Sleen et al., 2012).
(Figure 5).
Figure 5: Aspect de biofilm de K.pneumoniae en MEB (Rozyne 2013).
2. Staphylococcus aureus
Les staphylocoques sont des bactéries ubiquistes commensales de la peau et des
muqueuses de l’homme et de l’animal. L’homme est le principal réservoir naturel de
Staphylococcus, il présente un portage sain, principalement au niveau des cavités
nasales. Chez l’homme, les staphylocoques en particulier les espèces S. aureus et S.
epidermidis font partie de la flore résidente cutanée de nombreux individus qui sont des
« porteurs asymptomatiques » (Wylie, 2005). Ils sont des opportunistes, dotés d’une
grande multi résistance vis-à-vis des antibiotiques (couture, 1990).
4.1 Caractères morphologiques et culturaux
La coloration de Gram, la morphologie des colonies sur milieux gélosés et différents
tests biochimiques permettent d’identifier le genre Staphylococcus et l’espèce S.
aureus. Les staphylocoques sont des cocci à Gram positif, isolés ou groupés en amas,
immobiles non sporulés, parfois encapsulés, catalase-positive et oxydase-négative. La
production d’une coagulase, d’un pigment caroténoïde jaune doré et la présence d’une
protéine A de paroi caractérisent Staphylococcus aureus (El Kouir, 2003 ; MeeMarquet et al., 2004).
15
Chapitre II
4.2. Pouvoir pathogène
Les infections par les staphylocoques sont caractérisées d’une part par les caractères
destructif, profond et suppuré de la porte d’entrée ou des foyers métastatiques, la
rapide dissémination des métastases septiques et l’existence de signes généraux
marqués, et d’autre part, la possibilité d’une persistance prolongée pendant plusieurs
dizaines d’années (Proctor et al., 1998) . Les constituants de la paroi des
staphylocoques, les substances enzymatiques et toxiques produites, hydrolysant
différents constituants cellulaires contribuent à la pathogénie des staphylocoques
(Arvidson, 2000 ; Fauchere, 2002).
4.3. Formation de biofilm par S. aureus
La formation de biofilm par S. aureus est un processus qui se déroule en deux phases
la première phase consiste en l’attachement initial des cellules sur une surface,
exprimant à leur surface des molécules, les MSCRAMM11, capables de se lier aux
molécules adhésives des matrices protéiques, comme le fibrinogène ou la fibronectine
(Patti, 1994). Ces interactions spécifiques entre matrice protéique de l’hôte et
MSCRAMM sont très importantes pour l’établissement de la colonisation
bactérienne, et la seconde à la multiplication et à la formation d’une communauté
structurée, mature et multicouche. Ces deux phases sont physiologiquement
différentes l’une de l’autre et requièrent chacune des facteurs spécifiques. Le
détachement des cellules du biofilm mature permet la dissémination des bactéries et la
colonisation de nouveaux sites d’infection chez l’homme (Otto, 2008). La pathologie
des rhinosinusites chronique est associée au biofilm produit par S. aureus (Romain et
al., 2012) (figure 6).
Figure 6: Aspect de biofilm de S.aureus par microscope
16
Chapitre II
5. Bacillus cereus
5.1. Caractères morphologiques
Les Bacillus sont des bacilles Gram+ sporulées, appartenantt à la famille de
Bacillaceae. La spore peut être terminale, subterminale ou centrale possédant une
thermorésistantes (résistant à 100 °C et donc à la pasteurisation). Ils sont aéroanaérobies facultatifs ou parfois aérobies stricts catalase+ généralement non pathogènes
(Larpent, 1997). Au sein de ce genre, le groupe Bacillus cereus renferme des espèces
très pathogènes ou potentiellent pathogènes. Sur le plan morphologique, il s’agit de
bacilles, aux extrémités arrondies, généralement mobiles grâce à une ciliature
péritriche, d'une longueur supérieure à 3 um et d'un diamètre moyen de 1,4 um, souvent
groupés en chaînes (Euzeby, 2008). B. cereus est un fort producteur d'enzymes, il
possède une phospholipase très active. Il peut réduire le nitrate en nitrite. Il peut
métaboliser l'arabinose et le mannitol (Peiffer, 2000), sont mannitol négatif hémolyse
positive sur gélose au sang et possède une lécithinase qui le différencie des autres
espèces de Bacillus. Aucune croissance n'est obtenue à pH 4,5 et pour des températures
de 50 °C sauf la novelle espèce B. cytotoxicus. Les colonies ont un diamètre compris
entre 2 et 7 mm, elles sont soit circulaires soit de forme irrégulière avec des bords
ondulés, crénelés ou filamenteux, leur aspect est crémeux et lisse ou mat ou granuleux
(Euzeby, 2008).
5.2. Habitat et pouvoir pathogène
B. cereus est un germe ubiquiste. Bactérie vivant dans les sols et dans les eaux, peut
survivre dans l'environnement sous forme de spores. Elle peut contaminer surtout des
aliments d'origine végétale (riz, épices) et de nombreux plats cuisinés. B. cereus se
comporte comme un pathogène opportuniste et cette espèce est également responsable
de toxi-infections alimentaires (PEIFFER, 2000). La présence de spores de B. cereus
pose de sérieux problèmes dans les industries agroalimentaires (notamment les
industries laitières). B. cereus est également un contaminant des drogues (héroïne) et de
médicaments tels que les topiques qui peuvent alors contaminer des plaies (EUZEBY,
2008).
17
Chapitre II
5.3. Formation de biofilm de Bacillus cereus
Le pouvoir d’adhésion aux surfaces et la formation de biofilm de B. cereus sont attribués
aussi bien aux propriétés physico-chimiques de surface des spores (Peng et al., 2001; Lequette
et al., 2011), qu’à son potentiel génétique (Oosthuizen et al., 2002; Sauer, 2003). Le rôle de la
mobilité et la présence du flagelle dans la formation du biofilm de B. cereus à également été
rapporté (Houry et al., 2010). Cette propriété est mise à profit pour permettre à la bactérie
d’atteindre des sites favorables à son développement (figure 7).
Figure 7: Aspect de biofilm de B.cereus en MES (Simoes, 2010)
18
Chapitre II
19
Chapitre III
Chapitre III: Les agents antibiofilm
Aujourd'hui les principes actifs des plantes sont des composants essentiels d'une
grande partie de nos médicaments et produits de soins (Hans, 2007). Malgré les
multiples progrès de la médecine moderne, il y 'a un nette regain d'intérêt vis-à-vis de
la phytothérapie. Selon OMS (Organisation Mondiale de la Santé) plus de 80% de la
population mondiale ont recours à la pharmacopée traditionnelle pour faire face aux
problèmes de la santé (Farnsworth et al, 1986). En effet sur les 300 000 espèces
végétales recensées sur la planète plus de 200 000 espèces vivent dans les pays
tropicaux d'Afrique ont des vertus médicinales (Millogo et al, 2005)
La Phytothérapie considérée comme traitement ou prévention des maladies par l'usage
des plantes, elle fait partie des médecines douces qui utilise des produits naturels
d'origines végétales. Ces extraits sont dosés en quantités suffisantes pour avoir une
action soutenue et rapide. Ils sont présentés sous forme de sirop, de gouttes, de
gélules, de lyophilisats (Strang, 2006). Les plantes médicinales sont des drogues
végétales dont au moins une partie possède
des propriétés médicamenteuses
(Farnsworth et al, 1986). Environ 35 000 espèces de plantes sont employées par le
monde à des fins médicinales, ce qui constitue le plus large éventail de biodiversité
utilisé par les êtres humains. Les plantes médicinales continuent de répondre à un
besoin important malgré l'influence croissante du système sanitaire moderne (Elqaj et
al, 2007), prenant l’exemple de Thymus vulgaris qui
inhibe la croissance de
Mycobacterium tuberculosis (bactérie qui cause la tuberculose) (Jiminez-Arellanes
et al, 2006) et de Rosmarinus officinalis qui est un anti-inflamatoire. Les molécules
que constitue le principe actif des plantes médicinales appartiennent majoritairement
aux métabolites secondaires tels que les polyphénols, les huiles essentiels et les
alcaloïdes.
1. Les métabolites secondaires
Les métabolites secondaires des végétaux peuvent être définis comme des molécules
indirectement essentielles à la vie des plantes. Ils dérivent, de métabolites primaires
et interviennent dans la structure des plantes, beaucoup de métabolites secondaires
sont toxiques, ils sont alors stockés dans des vésicules spécifiques ou dans la vacuole
(Gravot, 2008; Thomas, 2009).
19
Chapitre III
1.1. Classification des métabolites secondaires
Les métabolites secondaires sont produits en très faible quantité, et plus de
200000 molécules ont été identifiées, classés selon leur appartenance chimique en
composés phénoliques, alcaloïdes et terpénoïdes (Cuendet, 1999 ; Vermerris, 2006).
2. Les polyphénols
Les polyphénols (PP) sont des métabolites secondaires des végétaux. Ils constituent
un des groupes les plus nombreux et largement distribués des substances dans le
royaume des végétaux, avec plus de 8000 structures phénoliques connues (Bravo et
al, 1994; Hennebelle et al, 2004). L’élément structural fondamental qui les
caractérise est la présence d’au moins un noyau benzénique auquel est directement lié
au moins un groupe hydroxyle libre ou engagé dans une autre fonction (Bravo et al,
1994; Visioli et hagen, 2007).
2.1. Classification et structure des composés phénoliques
Selon le nombre d’unités phénoliques présentes, on les classe en composés
phénoliques simples et polyphénols. Par abus, on les appelle indifféremment
composés phénoliques qui comprennent essentiellement les phénols simples, les
acides phénoliques, les stilbènes, les flavonoïdes, les tanins hydrolysables et
condensés, les coumarines, les lignanes les lignines et les xanthones (Stalikas, 2007)
(figure 8 et 9). Selon (Harborne, 1989 et Macheix et al, 2005). Les composés
phénoliques peuvent être regroupés en de nombreuses classes qui se différencient
d’abord par la complexité de leur squelette de base (allant d’un simple C6 à des
formes très polymérisées), ensuite par leur degré de modification de ce squelette
(degré d’oxydation, d’hydroxylation et de méthylation).
20
Chapitre III
Lignane
stilbène
coumarine
Figure 8: Structure chimique de quelques composés phénoliques
Acide cafeique
acide férulique
acide gallique
Figure 9: Structures chimique de quelques acides phénoliques
2.2. Les flavonoïdes
Les flavonoïdes sont des composés polyphénoliques composés de quinze carbones
avec un squelette de base formé par deux cycles en C6 reliés entre eux par une chaîne
en C3 qui peut évoluer en un hétérocycle (figure 10). Ce sont les polyphénols les plus
abondants de notre alimentation et plus de 4000 composés ont pu être identifiés
(D'Archivio et al., 2007) (figure 11). Leur activité pharmacologique a été prouvée
grâce à leur action inhibitrice de certaines enzymes et leur réactivité antioxydante.
L'objectif des tests biologiques in vivo et in vitro faits sur des produits isolée des
plantes et de justifier l'utilisation de ces plantes en médecine traditionnelle par la
découverte de nouvelles molécules biologiquement actives. Par ailleurs, il a été
signalé que les flavonoïdes ont une activité antihypertensive, antiallergique, antiinflammatoire, antihépatotoxique, antivirale, antitumorale Cytotoxique, antimicrobien
antibactériens antifongique et hepatoprotective.
21
Chapitre III
Figure 10: Structure générale des flavonoïdes (Dacosta, 2003)
Flavan-3ols
Flavonone
Isoflavone
Figure 11 : Structure chimique de quelques flavonoide
2.2.1. Les catéchines
La catéchine est un polyphénol, caractérisé par la présence sa structure de noyaux
phénoliques. Elle appartient au groupe des flavonoïdes particulièrement les flavonols
ou elle représente un pourcentage de70% (KABOUCHE, 2010) (figure 12). Il
possède trois noyaux phénoliques, deux noyaux benzéniques dénommé A- et B et un
hétérocycle dihydropyranne (cycle C) qui a un groupe hydroxyle sur le carbone 3. La
quantité de catéchine est influencée par différents facteurs, car elle diffère pour la
même espèce végétale (KABOUCHE, 2010), ils jouent un rôle particulièrement
important dans la prévention du photovieillissement, du cancer et des maladies cardiovasculaires (MATTIAS, 2010).Cet effet préventif est attribué a leur activité
antioxydante puissante qui joue un rôle important dans le piégeage des radicaux
libres ; Ainsi qu’une grande activité antimicrobienne (ZHAO et al 1989).
Figure 12 : Structure chimique de la catéchine
2.2.2. Les tannins
Le terme tanin provient d’une pratique ancienne qui utilisait des extraits des plantes
pour tanner les peaux d’animaux, autrement dit pour transformer une peau en cuir
22
Chapitre III
(Hopkins, 2003). Les tanins sont des polyphénols que l'on trouve dans de nombreux
végétaux tels que les écorces d'arbre et les fruits (raisin, datte, café, cacao...). Ce sont
des molécules hydrosolubles, de saveur astringente ayant la propriété de tanner la
peau et de se combiner aux protéines animales par des liaisons hydrogènes (Pousset,
1989 ; Peronny, 2005). La structure chimique des tannins est complexe, formée
d'unités répétitives monomériques qui varient par leurs centres asymétriques, leur
degré d’oxydation. On distingue habituellement chez les végétaux supérieurs deux
groupes de tanins, basés sur des différences structurales : les tanins hydrolysables et
les tanins non hydrolysables ou tanins condensés (Ghestem, 2001) (figure 13).
Hydrolysables s’hydrolysent aisément par de acides et des bases, par l’intermédiaire
d’enzymes. Ils sont composés d'un noyau central de glucide auquel des acides
carboxyliques phénoliques sont liés par
liaison ester. On distingue les tanins
galliques dans le cas d’acide gallique et les tanins ellagiques dans le cas d’acide
ellagique. Par
contre,
les
entièrement. Leur structure est
tanins
condensés ou pro-anthocyanidine
voisine de
celle
des
flavonoïdes, mais
possède pas de sucre dans leurs molécules. Ils sont des
monomères)
ou
polymères (plus de 10 monomères) de
majoritairement par des
liaisons de
diffèrent
ne
oligomères (2 - 10
flavan-3-ols reliés
type Carbone-Carbone, ce qui les rend
difficilement hydrolysables (Ghestem, 2001).
(a)
(b)
Figure 13 : Structure chimique de tanin hydrolysable (a) et condencés (b)
2.2.3. L’acide gallique
L’acide gallique, appartient aux acides phénoliques, est largement distribué dans
diverses plantes, fruits et aliments, où il est présent sous forme libre ou, plus
communément, comme ingrédient de tanins, à savoir les gallotannins (Niemetz et
Gross, 2005). Les noix de galle, le sumac, l'écorce de chêne, le thé vert, raisins,
23
Chapitre III
fraises, ananas, bananes, citrons, hamamélis et l’épluchure de pomme sont riches en
acide gallique (Wolfe et al, 2003) (Figure 14). L’acide gallique ou acide 3, 4, 5trihydroxy-benzoïque (C6H2(OH)3 COOH) issus de la voie de l’acide shikimique est
un membre de la classe des acides hydroxy-benzoïques (DE Beer et al, 2003). L'acide
gallique est considéré comme un antioxydant potentiel, il est ainsi donc utilisé comme
additif dans les aliments, les médicaments et les cosmétiques. En outre, l'acide
gallique possède des activités anti-allergique, anti-inflammatoire, anti-mutagène et
anticancéreuse (Fukumoto et Mazza, 2000; Kroes et al, 1992; Shahrzad et al,
2001). Des recherches récentes ont étudié ses effets anti-tumoral, pro-apoptotique et
anti-inflammatoire. L’acide gallique est agent antibactérien important (Borges et al.,
2013).
Figure 14 : structure chimique d'acide gallique
3. Les alcaloides
Un alcaloïde est une substance organique azotée d’origine végétale a caractère alcalin
et présentant une structure moléculaire hétérocyclique complexe (Badiaga; 2011)
(figure 15). La plupart des alcaloïdes sont dérivés d’acide aminés tels que le
tryptophane, L’ornithine, la lysine, l’asparate, la phénylalanine et la tyrosine. Ces
acides aminés sont décarboxylés en amines et couplées à d’autres squelettes carbonés.
On divise les alcaloïdes en trois genres: les alcaloïdes vrais, pseudo et protoalcaloïdes, possédant une grande activité antimicrobienne (Cyril, 2001).
Atropine
Cocaine
Figure 15 : Structure chimique de quelques alcaloides
24
Chapitre III
4. Les terpénoïdes
Le terme de terpénoïde est attribué à tous les composés possédant une structure
moléculaire construite d’un monomère à 5 carbones appelé isoprène, ces composés
sont majoritairement d’origine végétale (figure 16), synthétisés par les plantes,
organismes marins, les champignons et même les animaux (Benaissa, 2011).
L’exploitation de ces composés s’effectuait sous forme d’huiles essentielles
récupérées par hydrodisstillation (Malecky, 2005). Structure sous forme de terpène
désigne un ensemble de substances présentant le squelette des terpènes avec une ou
plusieurs fonctions chimiques (alcool, aldéhyde, cétone, acide, lactone) (Malecky,
2005 ; Benaissa, 2011). En site parmi les terpénoïde les diterpénes, sesquiterpéne,
hemiterpéne et polyterpéne.
Le limonene
le menthol
Figure 16 : Structure chimique de quelques terpènoide

Les huiles essentielles
Sont des composants liquides et hautement volatiles des plantes, marqués par une
forte et caractéristique odeur les terpènes, principalement les monoterpènes
représentent la majeure partie des ces composants (environ 90%) (Hamdani, 2012).
Toutefois, les parfums émis jouent un rôle attractif pour les insectes pollinisateurs.
Les huiles essentielles caractérisées par leurs propriétés antitoxiques, antivenimeuses,
antivirales et antiparasitaires. Dû leurs vaste utilisation dans les domaines
pharmaceutique, alimentaire, cosmétique. Néanmoins, une seule huile peut avoir
plusieurs utilisations à la fois (Laib, 2011).
5. Etude de quelques plantes
Dans le but d’affirmer l’action des molécules précédente on va tester quelques extraits
de plantes qui les contiennent et qui sont présenté par la suite.
5.1 Micromeria inodora
Le genre Micromeria (les microméries) réunit des plantes de la famille des
Lamiaceae, comprenant environ 90 espèces des régions tempérées d'Afrique,
d'Amérique, d'Asie et d'Europe. Dans la famille des labiées, comme les menthes, les
25
Chapitre III
origans, les romarins, les thyms, il se situe dans la sous-famille des népétoïdées et la
tribu des menthes. Le genre Micromeria est répandu dans les régions tempérées :
Afrique, Canaries, Europe, Asie, Amérique du Nord et jusqu'aux Antilles. Micromeria
inodora, est une plante sans odeur, très ramifié, très feuillé; ne dépassant pas plus de
50 cm de haut. Les tiges sont ligneuses, tortueuses, à écorce crevassée; les rameaux
courts et les fleurs rose axillaires (figure 17). La floraison est entre mois d’Octobre et
Janvier. Certaines espèces sont utilisées comme plantes ornementales de rocailles.
D'autres, sont bues en infusion.
.
Figure 17 : Micromeria inodora (gereon.es/plantes/micromeria)
5.2. Zizyphus jujuba Mill
Zizyphus jujuba Mill Le genre botanique Zizyphus dont l'orthographe complexe
d'origine latine est parfois simplifiée en Ziziphus est représenté dans la majorité des
continents par une quarantaine d'espèces d'arbres ou d'arbustes très souvent épineux,
particulièrement résistants à la sécheresse et à la pauvreté des sols, et qui portent des
fruits comestibles appréciés dans les zones géographiques aux conditions climatiques
difficiles, zones sahéliennes et semi- désertique (figure 18). Le jujubier de Chine ou
Zizyphus jujuba Mill d'utilisation très ancienne en alimentation et en médecine
traditionnelle Arabe et Chinoise que l'on trouve dans les climats tempérés ou
méditerranéens. Les parties intéressantes des JUJUBIERS sur le plan diététique ou
médicinal sont le fruit (le jujube), la graine et dans une moindre mesure les feuilles et
les racines. La pulpe de jujube est agréablement acidulée, parfois un peu acre si elle
n'est pas mûre les fruits se compose de: 65 à 70 % d'eau, 20 à 30 % de sucres
(glucides), 1 à 2 % de protides, entre 300 et 600 mg de vitamine C pour 100g de fruit,
des flavonoïdes aux propriétés anti-oxydantes, des tannins, des acides organiques,
ainsi que de la vitamine A et une quantité intéressante de fer, calcium et potassium.
26
Chapitre III
La pulpe de jujube est légèrement laxative mais le fruit complet peut produire l'effet
inverse (constipation) à cause probablement de la présence de tanins dans la peau du
fruit. C'est une plante médicinale très employée pour favoriser le sommeil et diminuer
le nervosisme. Le jujube ne présente pas de toxicité importante et n'entraîne ni
accoutumance ni addiction. Il contiendrait une substance (enzyme) qui empêche la
synthèse du glucane à partir du saccharose. Le glucane se forme dans la bouche sous
l'action de bactéries et participe à la formation de la "plaque dentaire" prélude aux
caries dentaires. La consommation de jujube limiterait la formation des caries
dentaires. La pulpe bien mur favorise le transit intestinal mais il faut utiliser des fruits
arrivés à maturité et si possible sans la peau. Son huile essentielle est également
antibactérienne et comme antalgique dans les affections buccales et/ou pharyngiennes
(phytomania.).
Figure 18 : Zizyphus jujuba Mill (phytomania.com/jujubier)
5.3. Retama raetam
Retama raetam, Arbuste saharien de 1à 3,5 m de hauteur à rameaux veloutés, les
fleurs blanches, grandes (8-10mm), en grappes pauciflores de 5 à10 fleurs; gousses
ovoïdes, aiguës, terminées en bec. Les rameaux fortement sillonnés en long. Elle se
trouve dans les dunes et lits des oueds (Ozenda, 1991) (figure 19). La partie aérienne
de Retama raetam est utilisée, en infusion, en poudre ou en compresse, pour le
traitement du rhumatisme, les blessures et les piqûres de scorpion, elle est utilisée
aussi contre les morsures de serpent (Chehma, 2006). En outre, des études
expérimentales ont révélé que Retama raetam possède une activité antioxydante
(Saadaoui et al., 2007), antimicrobienne et cytotoxique. Elle possède aussi un effet
diurétique, antihypertenseur, et une activité hypoglycémiante (Eddouks et al., 2007 ;
Maghrani et al., 2005). Selon des études phytochimiques Retama raetam est riche en
27
Chapitre III
flavonoïdes,
alcaloïdes
et
en
polysaccharides
(Kassem
et
al,
2000)
Figure 19 : Retama reatama gauche partie aérienne et a droite graine et
fleure (www.saharanature.com)
5.4. Ammi visnaga
Ammi
visnaga
(khella) est une plante médicinale commerciale d'origine
méditerranéenne. Les extraits des semences de cette plante sont employés dans
la médecine pour le traitement des maladies coronarienne et de l'asthme bronchiale.
La khelline, la visnagine et la visnadine sont les principes actifs des fruits. ils sont
ainsi utilisées dans l'industrie pharmaceutique (Sittig, 1988; Grayna et al., 1998;
Kleeman et al., 1999) (figure 20). Une décoction des fruits de la plante soulage les
diabétiques, traite les abcès, lutte contre les maladies affectant les intestins et apaise
différentes douleurs, notamment la migraine (Mouslih, 2001). Cette plante présente
des particularités thérapeutiques et olfactives qui intéressent les industriels. Une
première ébauche sur l’étude de la bioactivité d'Ammi visnaga a mis en exergue
son effet inhibiteur sur une mycobacterie (Mouslih, 2001 ). Les tannins d’Ammi
visnaga est caractérisé par sa teneur en quinones libres, les terpenoïdes, les alcaloïdes,
et pauvre en coumarines et les anthraquinones (Bercisse, 2015).
Figure 20 : Ammi visnaga (www.legrainier.com)
28
Chapitre III
5.5. Pinus halepensis
Les Pinus appartiennent à la famille des pinaceae, répartie dans le monde entier et
essentiellement autour des côtes méditerranéennes (Ching P et al., 2010). Ce sont des
arbres ou plus rarement des arbustes persistants, monoïques, aux rameaux
régulièrement verticillés, ont des feuilles enforme d'aiguilles qui sont persistantes
(Farjon, 1990 et Mathilde, 2002) Les pinacées sont des conifères c’est-à-dire des
plantes portant des cônes (Ching et al., 2010) (figure 24). Le bois est recherché tant
pour les usages industriels et aussi médicinaux (Mathilde, 2002). Les tests
phytochimiques réalisés par Ghanmi, des extraits préparés, ont permis de mettre en
évidence les flavonoïdes, les tanins, les saponosides, les sucres réducteurs dans
l’ensemble des extraits. L’huile essentielle de la partie aérienne du P. halepensis
obtenue par hydrodistillation dont quarante neuf composés ont été identifiés montre
une composition en 26 monoterpènes, 16 sesquiterpènes, 4 diterpènes et 3 nonterpéniques (Antolovich et al., 2002). Cette plante est caractérise par ses propriétés
antimicrobiennes, anti-oxydantes et antifongiques (Badr et al., 2003) (figure 21).
Figure21 : Pinus halepensis (nature.jardin.free.fr)
29
Chapitre III
30
Matériel et Méthodes
Ce travail a été réalisé au laboratoire de microbiologie et de biologie moléculaire de
l’université Abou bekr Belkaid de Tlemcen, porte sur l’évaluation de l’effet d’agents
antimicrobiens d’origine végétale sur la formation de biofilms par des souches de
référence d’intérêt clinique.
1. Souches étudiées
Les
souches
de
référence
suivantes :Staphylococcus aureus,
utilisées
appartiennent
Pseudomonas aeruginosa ;
aux
espèces
E.coli, Klebseilla
pneumoniae et Bacillus cereus, telles que montrées dans le tableau 1.
Tableau 1 : Caractéristiques des souches testées
Les souches
Gram
Les codes de Origine
références
Pseudomonas
Négatif
ATCC 27853
MNHN
Négatif
IBMC
MNHN
aeruginosa
Klebseilla
pneumoniae
Strasbourg
E.coli
Négatif
ATCC 8739
MNHN
Staphylococcus
Positif
ATCC 6538
MNHN
Positif
ATCC 11778
LMB
aureus
Bacillus cereus
2. Revivification et Enrichissement
Les souches conservées sur des géloses inclinées sont revivifiées par repiquage sur
gélose tryptone-soja (TSA), et incubées 24 h à la température optimale du germe.
L’enrichissement des cultures était réalisé en ensemençant ces souches dans des tubes
de bouillon BHIB et en les incubant pendant 24 h.Les souches sont ensuite repiquées
sur gélose nutritive.
3. Formation de biofilm
Le potentiel de formation du biofilm chez les souches testées est déterminé par la
technique au cristal violet, utilisant des microplaques de titration à 96 puits. A partir
30
Matériel et Méthodes
des souches incubées sur les boites, nous avons préparé une préculture de 20 h dans
du bouillon nutritif. La concentration cellulaire doit avoir une DO comprise entre 0.60.8 à 630 nm (106 et 108 cellule/ml). Ensuite 50 μl de suspension sont déposés dans
chaque puits d’une plaque de microtitration inoculé déjà de 100 μl de bouillon nutritif,
La plaque est ensuite placée dans une étuve à 370 C pendant 24 h.
4. Coloration au cristal violet
La technique de coloration au cristal violet mesure la quantité de biomasse à
l’intérieur du biofilm (Christensen et al., 1985). Le cristal violet se lie aux molécules
extracellulaires chargées négativement, tel que les molécules de la surface cellulaire
ou les polysaccharides de la matrice exopolymérique des biofilms (Li et al.,
2003).Après la formation du biofilm, le milieu est aspiré et les puits sont lavés 03 fois
avec du l’eau distillée pour éliminer les cellules planctoniques et /ou les cellules
faiblement adhérées. Les puits sont remplis par 200 μL d’une solution de cristal violet
(1%). Les plaques sont incubées pendant 15 minutes à température ambiante. Les
plaques sont rincées trois fois à l’eau distillées, laisser séchées en position renversée
et remplies de 200 μL d’acide acétique (33%). Le Crystal violet lié au biofilms est
libéré par addition de l’acide acétique (33%). La densité optique est ensuite lue à
600nm
à
l’aide
d’un
lecteur
de
microplaques
(ELISA)
(Figure
22)
Figure 22 : Détection et lecture de biofilm par méthode de CV (à gauche la
plaque contenant de CV et à droite le lecteur ELISA)
5. Variation des conditions de culture
La formation de biofilm a été testée dans différentes conditions expérimentales afin
d’optimiser les paramètres de la technique du cristal violet aux espèces bactériennes
étudiées. Les modifications ont porté sur :
31
Matériel et Méthodes
-
La durée d’incubation : croissance en bouillon nutritif incubé en aérobiose pendant 24
heures et 48 heures.
-
Le milieu de culture : croissance en bouillon nutritif et en bouillon TSB
6. Détermination de la concentration minimale inhibitrice de biofilm
Pour réaliser cette partie de travail, nous avons testées l’effet de quelques extraits de
plantes, qui ont été préparé et récupéré sous forme solide au niveau de laboratoire
antibiotique, antifongique: Physico-chimie-synthèse et activité biologie, les extraits
récupérées sont :
-Extraits aqueux de fruit de Ziziphus jujuba
-Extraits aqueux de feuilles de Retama raetam
-Extraits aqueux de feuilles de Micromeria inodora
-Extraits aqueux des ombelles séches d’Ammi visnaga
-Extraits aqueux de feuilles de Pinus halpensis
Nous avons également récupéré certaines molécules de polyphenols (sigma-aldrich,
Fluka), il s’agit de l’acide gallique, acide tannique et catéchine
La concentration minimale inhibitrice des biofilms par les extraits de plantes :
et les molécules de polyohénols (sigma-aldrich, Fluka) testé à différentes
concentration à été déterminée par la méthode de microplaque en suivant le guide de
The clinical and laboratory standards Institute (2006).

Préparation des extraits végétaux
Les différents
extrait de plantes ainsi que les molécules synthétiques ont été
solubilisé dans l’eau distillée stérile à des concentrations variable allant de 20 à 175
mg/ml, pour les molécules solubles dans l’eau et, pour les molécules insoluble sont
mélangées avec le tween 80 à 1%(v/v).
Tableau 2 :Caractéristiques des molécules polyphénoliques et les extraits de plantes.
Molécules
Aspect
Couleur
Solubilité
Acide tannique
Poudre
Orange
Eau
Acide gallique
Poudre
Blanche
Eau
Catéchine
Poudre
Orange
Eau
Extraits
Aspect
Couleur
Solubilité
Zizyphus jujuba
Hygroscopique
Brune foncé
Eau
32
Matériel et Méthodes
Pinus halpensis
Poudre
Verte
Tween 80
Micromeria
Poudre
Verte
Eau
Retama reatam
Pate hygroscopique
Brune
Eau
Ammi visnaga
Poudre
Brune
Eau
inodora

Inoculation des microplaques
Les puits sont remplis de 100μl de bouillon supplémenté de 30 μl de la
préparation végétales à des concentrations comprises entre (20-175 mg/ml), inoculés
ensuite avec 20 μl de suspension bactérienne avec une DO entre (0,6-0,8) et incuber a
370 C pendant 24 h (figure 23) .Apres incubation la densité optique des puits est
mesurée à une longueur d’onde de 630 nm. Les puits sans extraits serviront de
contrôle et le bouillon seul servira de contrôle négatif. La concentration minimale
pour laquelle aucune croissance n’est observée est considérée comme la concentration
inhibitrice de la formation du biofilm (Bakkiyarajet al. ,2012)
Figure 23: Une microplaque avec à gauche la catéchine et à droite le Pinus halpensis
avant incubation.

Lecture des microplaques
Après coloration parla méthode au cristal violet et comparaison à l’œil nu des
puits colorés, les souches ont été classées en trois catégories selon l’intensité de la
coloration qui correspond à leur degré de formation de biofilm:
-
Non productrice de biofilm DO≤DO témoin
33
Matériel et Méthodes
-
Modérément productrice de biofilm (0,50 ≤DO < 1)
-
Fortement productrice de biofilm (DO ≥1)
34
Résultats
Résultats
1. Evaluation de potentiel de formation du biofilm
Dans un premier temps le potentiel des souches à former les biofilms par la technique
au cristal violet à été évalué par la mesure de la DO à 630 nm au spectrophotomètre et
les résultats correspondants sont présentés dans la figure 24.
2,5
DO du biofilm
2
1,5
DO
1
0,5
0
pa
E.c
K.p
B.C
S.a
Souches
Figure 24: Biomasse des biofilms de cinq souches de référence
On remarque que toutes les souches que nous avons utilisées sont de très bonne
formatrice de biofilms (DO > 1). Néanmoins, le potentiel de formation varie
légèrement entre les espèces. Nous signalons que S. aureus montrent la plus grande
valeur avec une DO égale à 1,67 suivi B. cereus, Pseudomonas aeruginosa, E. coli
Klepseilla pneumoniae avec des DO respective de 1,62, 1,43, 1,42 et 1,38.
2. Influence des conditions de culture sur la formation de biofilms

Influence du milieu de culture : les résultats montrant l’influence des milieux
sur la formation de biofilm sont représenté par la (figure 24)
34
Résultats
2,5
DO du biofilm
2
1,5
TSB
1
BN
0,5
0
pa
E.c
K.p
B.C
S.a
Souches
Figure 25 : Biomasse des biofilms en fonction du milieu de culture
La méthode au cristal violet a révélé qu’en bouillon nutritif incubé à 370 C, les cinq
souches étaient retrouvées fortement productrices de biofilm en comparaison avec le
bouillon TSB, une exception est noté pour B. cereus qui qui a enregistrer la valeur de
DO la plus élevé (1,6) sur le milieu TSB Pour chaque expérience, chaque souche a été
testée dans 8 puits. Le bouillon nutritif s’étant avéré plus favorable au développement
du biofilm que le bouillon TSB, il a été retenu pour le reste de l’expérimentation.
Influence de la durée d’incubation
Les résultats des essais de l’influence de la durée d’incubation des microplaques sur la
formation de biofilm sont représentés par la figure 29
2,5
2
DO du biofilm

1,5
48 h
1
24 h
0,5
0
pa
E.c
K.p
B.C
S.a
Souches
Figure 26 : Biomasse des biofilms après 48h d’incubation
35
Résultats
Une augmentation des DO de formation de biofilm est observée pour chaque souche
lorsque la durée d’incubation est prolongée. Cependant, selon les seuils choisis, la
souche de P. aeruginosa était encore la seule considérée comme fortement
productrice de biofilm après 48 heures d’incubation avec une DO de 2, et une très
faible valeur remarqué chez Klebseilla pneumoniae avec une DO de 0,2. La suite des
expériences a été réalisée avec une incubation de 24 heures, durée d’incubation
utilisée par ailleurs dans la majorité des études publiées
4. Détermination de la concentration minimale inhibitrice du biofilm
Nous avons déterminé les concentrations minimales inhibitrices des biofilms extraits
de plantes de zizyphus vulgaris, micromeria inodora et retama reatam Pinus
halepensis et Ammi visnaga. Les résultats obtenus (figure 27 à 31) ont permis de
mettre en valeurs l’effet des extraits et des molécules polyphénoliques sur l’inhibition
des souches qui ont montré u n potentiel de formation du biofilm élevé.
2,5
DO du biofilm
2
temoin
1,5
20mg
30mg
1
50mg
100mg
0,5
125mg
0
Pa
Kp
Sa
Ec
Bc
Souches
Figure 27: Effet inhibiteur de l'acide tannique sur la formation de biofilm
La figure 27 représente L’effet de l’acide tannique sur la formation de biofilm, dans
cette figure on remarque que l’acide tannique à la concentration maximales de
125mg/ml inhibe fortement S. aureus (DO=0,24) et K. pneumoniae (DO=0,28) et une
faible inhibition est constaté chez P. aeruginosa avec une DO de 0,51.
36
Résultats
2,5
DO du biofilm
2
1,5
temoin
20mg
1
60mg
0,5
0
Pa
Kp
Sa
Bc
Souches
Figure 28 : Effet inhibiteur de la catéchine sur la formation de biofilm
La figure 28 représente L’effet de la catéchine sur la formation de biofilm, dans cette
figure on remarque que L’effet inhibiteur le plus important de la catéchine à la
concentration maximale de 60 mg/ml est pour la souche de B. cereus et S. aureus avec
une DO de 0,53 suivi de K. pneumoniae et P. aeruginosa qui sont moins sensibles à la
catéchine avec une DO de 0,71.
2,5
DO du biofilm
2
témoin
1,5
20mg
30mg
1
50mg
100mg
0,5
125mg
0
Pa
Kp
Sa
Ec
Souches
Figure 29 : Effet inhibiteur de l'acide gallique sur la formation de biofilm
La figure 29 représente L’effet de l'acide gallique sur la formation de biofilm, dans
cette figure on remarque que L’effet inhibiteur le plus important de l’acide gallique à
37
Résultats
la concentration maximale de 125 mg/ml est constaté chez K. pneumoniae (DO=0,23)
tandis que la plus faible inhibition est constaté chez S. aureus (DO=0,77).
2,5
2
témoin
40mg
1,5
75mg
80mg
1
120mg
130mg
0,5
175mg
0
Pa
Kp
Sa
Ec
Bc
Figure 30: L’effet inhibiteur d’extrait de fruit de zizyphus jujuba sur la formation de
biofilm
La figure 30 représente L’effet de zizyphus jujuba sur la formation de biofilm, dans
cette figure on remarque que L’effet inhibiteur le plus important de l’extrait aqueux
zizyphus jujuba à la concentration maximale de 175 mg/ml est constaté chez, K.
pneumoniae et E.coli (DO=0,19) par contre la plus faible inhibition est constaté chez
P. aeruginosa et S. aureus avec une DO de 0,23 et 0,27 respectivement.
2,5
DO du biofilm
2
1,5
témoin
1
60mg
0,5
0
Pa
Kp
Sa
Bc
Souches
Figure 31 : Effet inhibiteur de l’extrait aqueux d’ombelle séches d’Ammi visnaga sur
la formation de biofilm
38
Résultats
La figure 30 représente L’effet d’Ammi visnaga sur la formation de biofilm, dans cette
figure on remarque que L’effet inhibiteur le plus important d’Ammi visnaga à la
concentration maximale de 60 mg/ml et constaté chez S. aureus et B. cereus avec des
DO respectives de 0,5 et O,56 et la plus faible inhibition est constaté chez P.
aeruginosa avec une DO de 0,97.
2,5
DO du biofilm
2
1,5
témoin
60mg
1
100mg
150mg
0,5
0
Pa
Kp
Sa
Ec
Bc
Souches
Figure 32: Effet inhibiteur de l’extrait aqueux des feuilles de Pinus halpensis sur la
formation de biofilm
La figure 32 représente L’effet de Pinus halpensis sur la formation de biofilm, dans
cette figure on remarque que L’effet inhibiteur le plus de Pinus halpensis à la
concentration maximale de 150 mg/ml est constaté chez et K. pneumoniae et B.
cereus avec une valeur de DO de 0,4 et la plus faible inhibition est constaté chez E.
coli avec une DO de 0,67.
On ce qui concerne l’extrait aqueux des feuilles de Micromeria inodora et Retama
reatam on ne remarque pas un effet inhibiteur sur le biofilm.
On conclusion les résultats obtenus sont nous ont permis de constaté, que les extraits
de plante, notamment l’extraits aqueux des fruits de Zizyphus jujuba, des obelles
d’Ammi visnaga et les feuilles de Pinus halpensis, présentent un effet inhibiteur
important sur la formation de biofilm de même les molécules de polyphénols en
particulier l’acide tannique et la catéchine qui inhibe fortement la formation de
39
Résultats
biofilm par rapport a l’acide gallique. De ce fait on suggère que l’effet inhibiteur des
extraits de plantes est probablement lié à leur richesse en composés phénoliques
comme l’acide tannique, gallique et la catéchine.
40
Discussion
Discussion
D’après les résultats obtenus par les tests réalisés avec les molécules polyphénoliques
(flavonoïdes) et selon leurs efficacités vis-à-vis des microorganismes sélectionnés on
peut les classer par ordre décroissant : l’acide tannique, la catéchine et ensuite l’acide
gallique. Ces dernières ont été testées comme étant des molécules de polyphenols par
rapport à l’action des extraits de plantes (Zizyphus jujuba, Micromeria inodora, Pinus
halpensis, Ammi vinaga et Retama reatam).
D’après certains travaux Daglia, en (2011), l’effet des flavonols et des tannins sur la
formation du biofilm est dû à la suppression des facteurs de virulences par réduction
des ligands d’adhésion, et par neutralisation des toxines bactériennes. En outre, une
synergie de l’effet de ces molécules avec les antibiotiques a été démontrée. Vu le
manque de données concernant l’utilisation de ces extraits pour l’inhibition de la
formation du biofilm, les résultats de cette étude seront comparés à ceux de la
littérature concernant des études réalisées sur des cellules planctoniques.
L’effet de l’acide tannique sur la croissance des bactéries pathogènes comme E. coli
et S. aureus résistantes à l’oxacilline a été
démontré. Cette molécule
agit par
déstabilisation de la membrane cytoplasmique, inhibition des enzymes extracellulaires
microbiennes et par privation des bactéries des substances nécessaires pour leur
croissance comme le fer et le zinc (Daglia, 2011). Il a été également démontré que la
catéchine est efficaces contre les bactéries gram positives et négatives. Parmi ces
molécules, l’épicatéchine, la gallocatéchine et l’épigalloctéchine sont très actives
contre les pathogènes alimentaires comme,
B. cereus. Elles se sont révélées
même plus efficaces que certains antibiotiques (tétracycline, vancomycine) et agissent
par endommagement de la membrane bactérienne (Cushnie, 2005). Concernant
l’acide gallique et l’acide férulique des travaux ont montré une activité
antimicrobienne contre P. aeruginosa et S. aureus et E. coli a des concentrations
respectives de l’ordre de 500 μg, 1500 μg, 1750 μg. Leur mécanisme d’action réside
dans leur pouvoir de changer les propriétés de la membrane microbiennes comme la
charge électronique intra et extracellulaire, la perméabilité ainsi que les propriétés
physico-chimique par le changement de l’hydrophobicité (Borges, 2013).
En ce qui concerne l’effet des extraits de plantes peu de travaux voir aucun travail
scientifique n’est publié sur le pouvoir antimicrobien et antibiofilm des extraits de ces
40
Discussion
plantes, Zizyphus jujuba, Microméria inodora, Pinus halpensis, Ammi vinaga et
Retama reatam, la majorité des travaux concerne les huiles essentielles ; L’étude
phytochimique a révélé la richesse des extraits de cette gamme de plantes en
polyphenols (flavonoïdes et tannins), terpénoïdes et alcaloïdes. Selon les résultats
obtenus pour Zizyphus jujuba nous avons constaté que l’extrait aqueux et organique
présente une meilleure inhibition de la formation du biofilm.
D’après les résultats
de
Ghanmi et al. (2013) les huiles essentielles de
P. halepensis, montrent une activité antimicrobienne contre E. coli et S. aureus ainsi
qu’une activité antifongique, dû à la présence abondante des terpènoïdes connus par
leurs pouvoirs antimicrobiens. De ce fait nos résultats obtenus de l’effet inhibiteur sur
le biofilm est probablement liés à la richesse de cette plante on polyphenols et
terpénoïdes sont notamment des tannins et des flavonoïdes.
Les travaux de Satrani et al. (2013) sur l’action antibactérienne et antifongique
d’A. visnaga ont montré son efficacité contre S. aureus et E. coli ainsi que sur des
espèces fongiques. En tenant compte de sa composition riche en tannins et terpènes
l’effet inhibiteur des extraits d’ombelles sèches est probablement lié à la présence des
terpénoïdes. Les résultats obtenus dans ce travail sur l’effet inhibiteur du biofilm peut
s’expliqué par la richesse de cette plante en terpénoïdes.
Concernant les extraits aqueux des feuilles de: M. inodora et R. reatam, on ne
constate pas un effet inhibiteur de biofilm important malgré que ces dernières sont
riches en flavonoïdes et alcaloïdes. Ceci est probablement dû à la faible concentration
utiliées.
41
Conclusion
Conclusion
La recherche de substances naturelles douées de pouvoir antimicrobiens ou avec
l’activité de prévention contre l’installation d’agents pathogènes est un thème
d’actualité dont l’importance est justifiée par l’émergence de la résistance aux agents
antimicrobiens, en particulier les antibiotiques. L’organisation en biofilm complique
les problèmes de résistance et accroit la virulence des germes.
Dans ce travail, un panel de molécules phénoliques pure et des extraits de plantes de
zizyphus jujuba, pinus halpensis, micromeria inodora, Ammi visnaga et raetama
reatam ont été testées sur la croissance en biofilm de quelques souches de référence
qui représentent un ensemble de microorganismes connus par leur pathogénicité au
niveau du milieu hospitalier.
Cette étude a permis de montrer que l’effet inhibiteur sur la formation du biofilm le
plus important est obtenu pour l’acide tannique vis-à-vis de l’ensemble des souches
testées par rapport à l’acide gallique et la catéchine. Concernant les extraits de
plantes, c’est l’espèce zizyphus qui donne la plus grande inhibition vis à vis de la
majorité des souches étudiées par rapport aux extraits Pinus. halpensis et Ammi
visnaga.
L’ensemble de ces résultats obtenus ne constituent qu’une première étape dans la
recherche des substances naturelle d'origine végétale biologiquement active, ce qui
nécessite d’autres études qui s’intéressent à l’exploitation des extraits d’autres plantes
médicinales en choisissant d’autres méthodes d’extraction et d’autres partie de plantes
(feuilles, racines, fleurs) ainsi qu’à l’études de leurs activité antimicrobienne et
antifongiques.
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