TERMINALES S1, S2, S3 Vendredi 11 Mars 2016 DEVOIR SURVEILLÉ SCIENCES PHYSIQUES Durée : 2 heures Toutes les réponses doivent être correctement rédigées et justifiées. Vous traiterez chaque exercice sur une copie indépendante. Ce sujet comporte 5 pages. Le barème donné est à titre indicatif et pourra être très légèrement modifié. CALCULATRICE INTERDITE NE RENDEZ PAS LE SUJET, CONSERVEZ-LE EXERCICE I : ETUDE DE SATELLITES (4,75 pts) EXERCICE II : DEFI FOLY A LA CLUSAZ (6 pts) 1 I) ETUDE DE SATELLITES (4,75 pts) Le centre spatial de Kourou a lancé le 21 décembre 2005, avec une fusée Ariane 5, un satellite de météorologie de seconde génération baptisé MSG-2. Tout comme ses prédécesseurs, il est placé sur une orbite géostationnaire à 36000 km d'altitude. Opérationnel depuis juillet 2006, il porte maintenant le nom de Météosat 9. Les satellites de seconde génération sont actuellement les plus performants au monde dans le domaine de l'imagerie météorologique. Ils assureront jusqu'en 2018 la fourniture de données météorologiques, climatiques et environnementales. L'objectif de cet exercice est d'étudier deux étapes de la mise en orbite de ce satellite et d’étudier le mouvement d’un autre satellite : Planck. Les parties 1, 2 et 3 de cet exercice sont indépendantes. Partie 1. Mise en orbite basse du satellite On suppose que la Terre est une sphère de centre T, de masse MT, de rayon RT et qu'elle présente une répartition de masse à symétrie sphérique. On assimile par ailleurs le satellite à son centre d'inertie S. L’étude de son mouvement se fait dans un référentiel géocentrique supposé galiléen. La mise en orbite complète du satellite MSG-2 s'accomplit en deux étapes. Dans un premier temps, il est placé sur une orbite circulaire à vitesse constante vS à basse altitude h = 6,0.102 km autour de la Terre et il n'est soumis qu’à la force gravitationnelle exercée par la Terre. → → → On choisit un repère (S, t , n ) dans lequel t est un vecteur unitaire tangent à la trajectoire dans → le sens du mouvement et n un vecteur unitaire perpendiculaire à la trajectoire orienté vers le centre de la Terre. uuuur 1.1. Donner l'expression vectorielle de la force gravitationnelle FT/S exercée par la Terre sur le satellite en fonction des données. uur 1.2. En appliquant une loi de Newton, déterminer l'expression du vecteur accélération aS du centre d'inertie du satellite. 1.3. Sans souci d'échelle, représenter sur un schéma, à un instant de date t quelconque, la → → → Terre, le satellite, le repère (S, t , n ) ainsi que le vecteur accélération a S . 1.4. Montre que le mouvement du satellite est uniforme et déterminer l'expression de la vitesse vS du centre d'inertie du satellite. 1.5. On note T le temps mis par le satellite pour faire un tour autour de la Terre. π ( ) 2 3 2 1.5.2. Montrer qu'elle vérifie la relation T2= h + MT . R TG 4 1.5.1. Comment appelle-t-on cette grandeur ? . Partie 2. Transfert du satellite en orbite géostationnaire Une fois le satellite MSG-2 placé sur son orbite circulaire basse, on le fait passer sur une orbite géostationnaire à l'altitude h' = 3,6.104 km. Ce transit s'opère sur une orbite de transfert qui est elliptique. Le schéma de principe est représenté sur la figure 1. Le périgée P est sur l'orbite circulaire basse et l'apogée A est sur l'orbite définitive géostationnaire. Lorsque le satellite est au point P de son orbite circulaire basse, on augmente sa vitesse de façon bien précise : il décrit ainsi une orbite elliptique de transfert afin que l'apogée A de l'ellipse soit sur l'orbite géostationnaire définitive. On utilise pour cela un petit réacteur qui émet en P, pendant un très court instant, un jet de gaz donnant au satellite l'impulsion nécessaire. Orbite géostationnaire définitive Orbite circulaire basse altitude 4 h’ = 3,6.10 km altitude 2 h = 6,0 × 10 km P A Terre Orbite de transfert elliptique Figure 1 Le satellite MSG-2 a-t-il un mouvement uniforme sur son orbite de transfert ? On pourra argumenter en utilisant une des lois de Kepler. Partie 3. Le satellite Planck Pour éviter la lumière parasite venant du Soleil, le satellite PLANCK, qui a été conçu pour détecter le rayonnement fossile afin de mieux connaître l’origine de l’Univers, a été mis en orbite de sorte que la Terre se trouve toujours entre le Soleil et le satellite. Les centres du Soleil, de la Terre et le satellite Planck sont toujours alignés. La période de révolution de la Terre et celle du satellite autour du Soleil sont donc exactement les mêmes : 365 jours. 3.1. Représenter par un schéma les positions relatives du Soleil, de la Terre et de Planck. 3.2. Montrer, sans calcul, que cette configuration semble en contradiction avec une loi des lois de Kepler. 3.3. Proposer une hypothèse permettant de lever cette contradiction. 3 II) DEFI FOLY À LA CLUSAZ (6 pts) Chaque année, depuis 1985, est organisée sur le lac des Confins, près de la Clusaz, une compétition consistant à parcourir une distance maximale en glissant sur l’eau du lac. Pour cela, les compétiteurs se laissent glisser sur une piste à partir d’une hauteur de leur choix, à l’aide de différents supports glissants (skis, monoski, snowboard ou même bateau) (Fig. 1). Le point de départ A se situe sur la piste, rectiligne, inclinée d’un angle α = 20° par rapport à l’horizontale. Après une distance d, parcourue sur la piste, le compétiteur, de masse m, accède à l’eau au point B et glisse sur le lac sur une distance D où il s’arrête au point C (Fig. 2). La force de frottements sur la piste et la force de frottement F sur l’eau sont supposées de valeurs constantes. Quatre compétiteurs utilisent des supports différents et démarrent de points différents sur la piste. La masse d’un compétiteur équipé est notée m (Fig. 3). Le champ de pesanteur vaut g = 9,81 m.s-2. Fig.1 : Descente de piste vers le lac Fig.2 : Profil de la descente Le segment [AB] correspond à la piste. Fig. 3 : Données pour quatre compétiteurs Support skis snowboard Ilyes Valentine Prénom du compétiteur f (en N) 60,0 30,0 F (en N) 310 350 d (en m) 175 161 m (en kg) 80,0 70,0 Fig. 4 : Résultats des quatre compétiteurs Prénom du Ilyes Valentine compétiteur d (en m) 175 161 D (en m) 118 94,2 vB (en m.s-1) 30,2 30,7 monoski Firmin bateau Romane 50,0 300 219 75,0 200 800 146 150,0 Firmin Romane 219 147 34,3 146 55,4 24,3 1. Forces et travaux 1.1. Réaliser le bilan des forces exercées sur le compétiteur lors d’un essai entre A et B, puis entre B et C. 1.2. Quelles sont les expressions littérales, en fonction des données, des travaux des forces entre A et B, puis entre B et C ? 1.3. Qu’est-ce qu’une force conservative ? Ici, quelle(s) est (sont) la(les) force(s) conservative(s) ? 4 2. Énergie potentielle de pesanteur Exprimer l’énergie potentielle de pesanteur d’un compétiteur au point A en fonction de m, g, d et α. 3. La descente “idéale” entre A et B 3.1. Sans frottement, que dire de l’énergie mécanique en A et en B ? 3.2. Dans ces conditions idéales, en déduire l’expression la vitesse atteinte en B, notée VBmax, par un participant partant de A. 4. La descente plus réaliste entre A et B 4.1. Comment évolue l’énergie mécanique du compétiteur entre les points A et B ? 4.2. Donner sa variation entre A et B en fonction des travaux des forces non conservatives. 4.3. En déduire l’expression de VB. 5. Le mouvement global Montrer que la distance D, parcourue par le compétiteur sur le lac s’exprime par : D= ( ∝ ) . 6. Analyse des résultats Les résultats sont répertoriés en figure 4. 6.1. La distance D dépend-elle uniquement de la vitesse vB atteinte au point B ? Confirmer votre réponse d’après l’expression de la question précédente. 6.2. Le gagnant de l'épreuve bat-il le record de l'épreuve D = 155 m ? 6.3. Citer trois paramètres que les compétiteurs peuvent modifier s’ils souhaitent battre le record, sachant que la longueur de la piste d ne peut pas excéder 219 m. Préciser leur sens de variation permettant d’améliorer la distance D parcourue. 5