TS - Maths - D.S.1- Correction Exercice 1 Samedi 24 septembre 2016 - 2h Suite et variation (2,5 points) On considère la fonction f définie sur [0; +∞[ par f (x) = 5x + 1 et (u n ) la suite définie pour tout n ∈ N par x +2 5n + 1 . n +2 1. Étudier les variations de la suite (u n ). 1ère méthode On a u n = f (n) donc la suite u a les mêmes variations sur N que la fonction f sur R+ . Or f est une fonction définie sur R+ et dérivable sur R+ . 9 . Pour tout x Ê 0, on a alors f 0 (x) > 0 donc f est croissante sur R+ , donc Pour tout x Ê 0, f 0 (x) = (x + 2)2 la suite u est croissante sur N. un = 2nde méthode 5(n + 1) + 1 5n + 1 5n + 6 5n + 1 (5n + 6)(n + 2) − (5n + 1)(n + 3) − = − = u n+1 − un = n +1+2 n +2 n +3 n +2 (n + 3)(n + 2) 9 5n 2 + 10n + 6n + 12 − 5n 2 − 15n − n − 3 = . u n+1 − un = (n + 3)(n + 2) (n + 3)(n + 2) Cette expression est positive pour tout n entier naturel donc la suite u est croissante sur N. 1 2. Montrer que pour tout entier naturel n, u n Ê . 2 1 1 On a u 0 = . De plus la suite (u n ) est croissante donc pour tout entier naturel n, u n Ê u 0 donc u n Ê 2 2 Exercice 2 Bactéries et suites (6.25 points) Une société produit des bactéries pour l’industrie. En laboratoire, il a été mesuré que, dans un milieu nutritif approprié, la masse de ces bactéries, mesurée en grammes, augmente de 20 % en un jour. La société met en place le dispositif industriel suivant. Dans une cuve de milieu nutritif, on introduit initialement 1 kg de bactéries. Ensuite, chaque jour, à heure fixe, on remplace le milieu nutritif contenu dans la cuve. Durant cette opération, 100 g de bactéries sont perdus. L’entreprise se fixe pour objectif de produire 30 kg de bactéries. On modélise l’évolution de la population de bactéries dans la cuve par la suite (u n ) définie de la façon suivante : u 0 = 1 000 et, pour tout entier naturel n, u n+1 = 1, 2u n − 100. On modélise l’évolution de la population de bactéries dans la cuve par la suite (u n ) définie de la façon suivante : u 0 = 1 000 et, pour tout entier naturel n, u n+1 = 1, 2u n − 100. 1. (a) Expliquer en quoi ce modèle correspond à la situation de l’énoncé. On appelle u n la masse, en gramme, des bactéries présentes dans la cuve, et n représente le nombre de jours depuis le début du processus. On a donc u 0 = 1 000 puisqu’initialement, on introduit 1 kg soit 1 000 grammes de bactéries. TS - D.S.1- Correction - Page 1/ 5 D’un jour à l’autre, le nombre de bactéries augmente de 20 %, c’est donc qu’il est multiplié par 20 = 1, 2. Chaque jour, en remplaçant le milieu nutritif, on perd 100 grammes de bactéries. 1+ 100 Donc, pour tout entier naturel n, u n+1 = 1, 2 u n − 100 avec u 0 = 1 000. (b) L’entreprise souhaite savoir au bout de combien de jours la masse de bactéries dépassera 30 kg soit 30 000 g. On cherche le plus petit entier entier naturel n tel que u n > 30 000. À la calculatrice, on trouve u 22 ≈ 28 103 et u 23 ≈ 33 624 ; donc on dépasse 30 kg de bactéries à partir de 23 jours. (c) On peut également utiliser l’algorithme suivant pour répondre au problème posé dans la question précédente. On complète l’algorithme : Variables Traitement Sortie 2. u et n sont des nombres u prend la valeur 1 000 n prend la valeur 0 Tant que u É 30 000 faire u prend la valeur 1, 2 × u − 100 n prend la valeur n + 1 Fin Tant que Afficher n (a) Soit P n la propriété u n Ê 1 000. • Initialisation u 0 = 1 000 donc la propriété est vraie pour n = 0. • Hérédité On suppose qu’à un rang k fixé la propriété P k est vraie , c’est-à-dire u k Ê 1 000. u k+1 = 1, 2 u k − 100 ; D’après l’hypothèse de récurrence u k Ê 1 000 donc 1, 2 u k Ê 1 200 donc 1, 2 u k − 100 Ê 1 100. Donc 1, 2 u k − 100 Ê 1 000 et on a démontré que la propriété était vraie au rang k + 1. • Conclusion D’après le principe de récurrence, pour tout entier naturel n Ê 0 P n est vraie. Pour tout entier naturel n, u n Ê 1 000. (b) Démontrer que la suite (u n ) est croissante. Pour tout n, u n+1 − u n = 1, 2 u n − 100 − u n = 0, 2 u n − 100 Or, pour tout n, u n Ê 1 000 donc 0, 2 u n Ê 200 et donc 0, 2 u n − 100 Ê 100 On a donc démontré que, pour tout entier naturel n, u n+1 − u n > 0. On peut donc dire que la suite (u n ) est croissante. 3. On définit la suite (v n ) par : pour tout entier naturel n, v n = u n − 500 donc, u n = v n + 500. (a) Démontrer que la suite (v n ) est une suite géométrique. v n+1 = u n+1 − 500 = 1, 2 u n − 100 − 500 = 1, 2(v n + 500) − 600 = 1, 2 v n + 600 − 600 = 1, 2 v n v 0 = u 0 − 500 = 1 000 − 500 = 500 Donc pour tout entier naturel n, v n+1 = 1, 2 × v n et v 0 = 500, donc la suite (v n ) est la suite géométrique de raison q = 1, 2 et de premier terme v 0 = 500. TS - D.S.1- Correction - Page 2/ 5 (b) Exprimer v n , puis u n , en fonction de n. On déduit de la question précédente que, pour tout n, v n = v 0 × q n = 500 × 1, 2n . Comme, pour tout entier naturel n, u n = v n + 500, on en déduit que u n = 500 + 500 × 1, 2n . (c) A l’aide de votre calculatrice, que pouvez vous conjecturer concernant le nombre de bactéries au bout d’un grand nombre de jours ? Avec la calculatrice, on s’aperçoit que plus n augmente, plus u n augmente aussi, donc plus le nombre de jours augmente, plus le nombre de bactéries augmente aussi. Exercice 3 5.5 points une suite, un algorithme, une récurrence On considère la suite numérique (v n ) définie pour tout entier naturel n par v0 = 1 9 v n+1 = 6 − vn 1. On souhaite écrire un algorithme affichant, pour un entier naturel n donné, tous les termes de la suite, du rang 0 au rang n. Parmi les trois algorithmes suivants, un seul convient. Préciser lequel en justifiant la réponse. L’algorithme no 1 calcule tous les termes de v 0 à v n mais n’affiche que le dernier v n . L’algorithme no 2 calcule n fois de suite v 1 à partir de v 0 : il ne calcule pas les termes de 0 à v n . L’algorithme no 3 calcule tous les termes de 0 à v n et les affiche tous. 2. D’après les tables de valeurs de la suite (qui correspond en fait à n = 9), il semblerait que la suite soit croissante. 3. (a) Montrons par récurrence la propriété P n : 0 < v n < 3 pour tout entier naturel n. Initialisation : n = 0, on a bien 0 < v 0 < 3 vraie, puisque v 0 = 1 ; ainsi P 0 est vraie. Hérédité :On suppose qu’à un rang k fixé, P k vraie, montrons alors que P k+1 est vraie. On suppose donc que 0 < v k < 3. Donc 6 − 0 > 6 − v k > 6 − 3, puis 6 > 6 − v k > 3 1 1 1 < , car la fonction inverse est décroissante sur ]0 ; +∞[. < 6 6 − vk 3 9 9 3 9 9 < . Donc < <3 < 6 6 − vk 3 2 6 − vk 3 Ainsi 1 < < v k+1 < 3 donc P k+1 est vraie. 2 Conclusion D’après le principe de récurrence, P n : 0 < v n < 3 est vraie pour tout entier naturel n. (3 − v n )2 (b) Démontrer que, pour tout entier naturel n, v n+1 − v n = . 6 − vn 9 9 − v n (6 − v n ) (v n − 3)2 v n+1 − v n = − vn = = . 6 − vn 6 − vn 6 − vn Or, d’après la question précédente, 0 < v n < 3 pour tout n entier naturel, ainsi 6 − v n est positif, (v n − 3)2 donc v n+1 − v n = > 0, ainsi la suite (v n ) est croissante. 6 − vn Exercice 4 (5,75 points) Prise d’initiative Les questions 1. et 2. sont indépendantes. TS - D.S.1- Correction - Page 3/ 5 1. Sans utiliser la calculatrice, comparer les nombres A et B avec : A = 2017 × (1 + 2 + 3 + ... + 2016) et B = 2016 × (1 + 2 + 3 + ... + 2017) 1 + 2 + . . . + 2015 + 2016 est la somme des 2016 premiers termes consécutifs de la suite arithmétique, notée (u n ), de premier terme u 1 = 1 et de raison r = 1. 1 + 2016 2016 × 2017 Ainsi, 1 + 2 + . . . + 2015 + 2016 = 2016 × = . 2 2 2016 × 2017 2017 × 2016 × 2017 On a donc A = 2017 × donc A = . 2 2 De même, B = 2016 × 2017 × 2018 2018 × 2016 × 2017 donc B = . 2 2 Or, 2018 > 2017 ⇔ 2018 × 2016 × 2017 > 2017 × 2016 × 2017 2017 × 2016 2017 × 2016 ⇔ 2018 × > 2017 × 2 2 ⇔ B>A Donc B>A. 2. Voici les quatre premiers nombres triangulaires : b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b T1 = 1 T2 = 3 T3 = 6 T4 = 10 (a) Représenter et calculer T5 et T6 . b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b b T5 = 15 T6 = 21 TS - D.S.1- Correction - Page 4/ 5 (b) i. Exprimer Tn+1 en fonction de Tn . T1 = 1 T2 = 3 = 1 + 2 = T1 + 2 T3 = 6 = 1 + 2 + 3 = T2 + 3 T4 = 10 = 1 + 2 + 3 + 4 = T3 + 4 Ainsi, Tn+1 =Tn + (n + 1) ii. Conjecturer l’expression de Tn en fonction de n. Soit n ∈ N \ {0}. On remarque que Tn = n P k = 1 + 2 + . . . + (n − 1) + n. k=1 Tn est la somme des n premiers termes consécutifs de la suite arithmétique, notée (u n ), de premier terme u 1 = 1 et de raison r = 1. Ainsi, en utilisant la formule de la somme des n premiers termes d’une suite arithmétique, 1+n n(n + 1) on peut conjecturer que Tn = n × d’où pour tout n ∈ N \ {0}, Tn = . 2 2 iii. Démontrer cette conjecture à l’aide d’un raisonnement par récurrence. . Soit P n la propriété Tn = n×(n+1) 2 • Initialisation 1×(1+1) 2 = 22 = 1 = u 1 , donc P 1 est vraie. La propriété est vraie pour n = 1. • Hérédité . On suppose qu’à un rang k fixé la propriété P k est vraie , c’est-à-dire Tk = k×(k+1) 2 Tk+1 = Tk + (k + 1) donc Tk+1 = k×(k+1) + (k + 1) d’après l’hypothèse de récurrence. 2 k×(k+1)+2×(k+1) Donc, Tk+1 = . 2 donc P k+1 est vraie .La propriété était vraie au rang k + 1. Donc Tk+1 = (k+1)×(k+2) 2 • Conclusion D’après le principe de récurrence, pour tout entier naturel non nul, P n est vraie. Donc pour tout entier naturel non nul, Tn = n×(n+1) 2 TS - D.S.1- Correction - Page 5/ 5