L`amandier 48.indd

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Belgique–België
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5600 Philippeville
BC 1655
Editeur responsable : Sœur Marie-Paule (Annick) Somville • Monastère Notre-Dame • Rue du Monastère 1 • B-5644 Ermeton-sur-Biert
Bureau de dépôt : Philippeville • Trimestriel octobre-novembre-décembre 2013 • N° Agr. : P201036
Bulletin des Amis d’Ermeton n°
48
Décembre 2013
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À L’ÉCOUTE DE LA PAROLE
« Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire… » (Jn 1, 14).
Voilà ce que nous célébrons à Noël. Cette fête, trop souvent devenue mièvre, n’est pas l’anniversaire éclatant d’un grand personnage du passé. Sans renier l’aspect familial, un peu tendre même,
de cette fête, je souhaite à chacun de nos lecteurs de se laisser toucher par l’Essentiel de ce que
nous célébrons. Le Dieu qui ne cesse de parler à son peuple au cours de l’Ancienne Alliance, s’est
fait homme. Chaque jour, retentit dans le peuple d’Israël cet appel : « Écoute, Israël, le Seigneur
notre Dieu est le Seigneur Un » (Dt 6, 4). La Parole même de Dieu s’est faite chair, notre Dieu
s’est fait l’un de nous pour que nous puissions non seulement l’écouter, mais le voir de nos yeux,
le fréquenter, le toucher… afin que notre joie soit parfaite (cf. 1 Jn 1, 1-4).
Je souhaite à nos lecteurs de vivre chaque jour de l’année nouvelle à l’écoute de la Parole, du
Verbe fait chair. Car il ne faudrait pas remiser ce don si grand en rangeant nos sapins, guirlandes et
autres boules de Noël ! Nous sommes encore dans les célébrations des cinquante ans du Concile
Vatican II. En ce demi-siècle, la Parole a bien été (re ?)-découverte par les chrétiens. Que de groupes
bibliques, partages d’évangile dans nos paroisses, groupements divers. Et c’est bon. Il nous reste
cependant à découvrir, plus profondément encore, la Présence du Christ dans sa Parole que nous
a rappelée le Concile : « Le Christ est présent dans sa parole, car c’est lui qui parle tandis qu’on
lit dans l’Église les Saintes Écritures » (SC 7). Quand on apporte l’évangéliaire au chant de l’Alléluia, un non-croyant qui passerait sa tête dans l’église à ce moment devrait comprendre à notre
attitude qu’un personnage important est au milieu de nous ! De même, à la fin de la proclamation
de l’évangile, quand le prêtre nous dit : « Acclamons la parole de Dieu », il nous rappelle le statut
de ce que nous venons d’entendre, qui n’est pas un belle page du best-seller parmi les livres de
sagesses à la mode ; nous sommes invités à acclamer la Parole de Dieu. En cette page, Dieu nous
parle aujourd’hui. Et nous répondons : « Louange à toi, Seigneur, Jésus ! » Ce n’est pas peu, si nous
y pensons. Nous reconnaissons ainsi que le Seigneur Jésus est là, présent, et que c’est lui-même
qui vient de nous parler. Cette acclamation ne signifie donc pas banalement notre accord à cette
page d’évangile qui vient d’être lue, ni notre joie de l’avoir entendue. Le Christ est présent, déjà
tout autant que dans le pain consacré auquel nous allons communier. Le Concile le souligne aussi :
« L’Église a toujours vénéré les divines Écritures, comme elle le fait aussi pour le Corps même
du Seigneur, elle qui ne cesse pas, surtout dans la sainte liturgie, de prendre sur la table le pain
de vie tant de la Parole de Dieu que du Corps du Christ, pour l’offrir aux fidèles » (DV 21). Ceci
ne se limite pas à l’eucharistie. La Liturgie des heures et la Lectio divina lui sont intimement unies
et les trois forment ensemble les piliers de notre vie chrétienne, les lieux où elle se nourrit de
la Présence de Dieu.
Un événement majeur a eu lieu en novembre 2013. Il s’agit non pas de quelque chose de ponctuel
mais, au contraire, de durable pour la vie de l’Église francophone : la publication de la Bible de la
liturgie. Une traduction fiable, fidèle (publiée sous la responsabilité des évêques, avec l’approbation
de Rome), mais pensée pour la liturgie : exégètes, spécialistes des langues bibliques et poètes ont
travaillé en équipes afin de proposer aux chrétiens une traduction qui soit belle et compréhensible par tous à l’audition ! Ainsi chacun pourra lire les lectures de la messe dans leur contexte,
lire plus largement que la « tranche » reçue à la liturgie, mais dans la même traduction. Ce sera
précieux aussi pour les enfants de la catéchèse : ils retrouveront le texte entendu, qui pourra ainsi
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devenir familier, texte plus facile à lire tout haut. On peut comparer cette Bible à la Vulgate de saint
Jérôme, une Bible appelée à être la Bible quotidienne des chrétiens, à côté – sans les remplacer
– des Bibles de travail, Bibles scientifiques comme la a "Bible de Jérusalem" (BJ) et la "Traduction
Oecuménique de la Bible" (TOB).
« Le verbe s’est fait chair ». Je nous souhaite, au cours de cette année, de fréquenter toujours
plus assidûment et avec joie la Parole de Dieu et de nous mettre ainsi en Présence du Christ !
Bonne année à chacun !
Sœur Marie-Paule
« IL A HABITÉ PARMI NOUS »
Le 27 septembre, à l’occasion de l’anniversaire de la dédicace de l’église du monastère, le père
abbé Nicolas, de Maredsous, a présidé l’eucharistie et prononcé l’homélie sur l’évangile bien
connu qui raconte la rencontre de Jésus avec le publicain Zachée (Lc 19,1-10). Sa réflexion
nous parle aussi du mystère de Noël.
Zachée veut voir qui est Jésus. Mais il veut le prendre de haut. Il veut voir Jésus par le dessus, se
mettre plus haut que lui. Pour que Jésus le voie, il faudra qu’il lève les yeux, il faudra que Jésus
fasse comme nous faisons quand nous nous trouvons devant quelqu’un qui est de plus grande
taille que nous.
C’est une erreur de vouloir chercher Dieu en se mettant plus haut que lui. Jésus le dit tout de suite :
Zachée, descends vite, il me faut aujourd’hui demeurer chez toi. Jésus ne cherche pas seulement
la maison de Zachée, il cherche aussi et sans doute d’abord un endroit où il va pouvoir regarder
Zachée les yeux dans les yeux, sans devoir lever la tête et sans que Zachée doive baisser la sienne.
Il y a, dans cette démarche, toute l’histoire de la manière dont Dieu a voulu « habiter parmi nous »,
selon l’expression inimitable de saint Jean, dans le prologue de son Évangile. Dieu a mis des siècles
à résister à nos refus de le regarder les yeux dans les yeux, plus exactement de laisser Dieu se
mettre au niveau voulu pour que notre regard et le sien puissent se croiser et dire ce que les mots
ne peuvent pas toujours dire. Les Évangiles nous ont gardé quelques-uns de ces moments intenses.
Pensons à Jésus et la femme adultère, à Jésus et la Samaritaine. Pensons à Jésus qui regarde et
aime celui qui lui dit « Tout cela, je l’ai observé dès ma jeunesse ». Et encore à ce regard échangé
avec Pierre, le disciple qui vient de le trahir. Chaque fois, c’est pour dire quelque chose de Dieu.
Plus encore que la fête d’un lieu, la Dédicace est la fête de ce niveau où nous sommes de plain-pied
avec Dieu. Parce que lui l’a voulu, parce que lui a pris l’initiative de descendre. Une initiative que
nous devons approcher de deux façons. Celle de saint Paul, dans sa lettre aux Philippiens : il s’est
abaissé, se faisant obéissant jusqu’à la mort. Mais celle aussi du livre de l’Apocalypse : je vis la Ville
sainte, la Jérusalem céleste, descendre d’auprès de Dieu, comme une fiancée parée pour son époux.
Quand Jésus invite Zachée à descendre, il donne à ce geste banal une dimension proprement divine,
il lui demande d’imiter le geste de Dieu. Non seulement pour ajuster son regard sur celui de Dieu,
mais aussi pour rencontrer le regard des autres, pour abaisser la puissance qui a tellement de
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racines en nous, pour élever les humbles et former ainsi cette communauté qui s’appelle l’Église.
L’Église dont les membres sont invités à se regarder les yeux dans les yeux, pour dire l’amour de
Dieu répandu dans les cœurs par l’Esprit-Saint, pour reproduire dans toute l’humanité ce que
Dieu a voulu dire dans le Verbe fait chair.
Y a-t-il meilleure Dédicace à fêter ? Celle de ce lieu, bien sûr, où Dieu a promis d’être au milieu
de nous, puisque nous sommes plusieurs à nous y rassembler. Dédicace de ces pierres vivantes
que nous voulons être pour édifier dans les cœurs la communauté fraternelle entrevue par saint
Benoît. Dédicace de ces regards qui doivent dire la charité appelée à circuler dans les veines de
toute l’humanité. Dédicace de Dieu tout simplement, descendu jusqu’au plus profond de la mort
et ressuscité pour que la mort et la vie osent se regarder les yeux dans les yeux. Pas tellement
pour que la vie dise qu’elle est plus puissante que la mort, mais pour que leur dialogue soit celui
de l’amour, capable de hisser la mort au niveau de la vie.
Descends vite, disait Jésus à Zachée. Nous devons maintenant nous hâter lentement vers le repas
de l’eucharistie, cette Dédicace permanente de Dieu qui est amour.
Père Nicolas Dayez
« QUE TOUS SOIENT UN ! »
Pourquoi la question de l’œcuménisme me tient-elle à cœur ? Pourquoi suis-je convaincue que
l’unité des chrétiens est importante, aujourd’hui encore et demain ? La réponse à cette question
peut se trouver dans les expériences que j’ai vécues en Allemagne comme enfant et jeune adulte :
expériences de divisions et de problèmes entre confessions chrétiennes différentes.
Dans la région où j’ai grandi, le nombre des protestants et des catholiques s’équilibrait. Encore
jeune, j’étais confrontée à l’existence de confessions chrétiennes différentes, et cela d’autant plus
que ma mère et le reste de sa famille étaient catholiques, tandis que mon père et sa parenté étaient
protestants. Pendue à leurs lèvres, j’écoutais toutes les difficultés qu’ils avaient dû surmonter pour
se marier et avec quelle malveillance ils avaient été accueillis (ou plutôt pas accueillis) par le curé
qui rejetait toute approche de l’autre confession.
Ces différences entre confessions, je les ai ressenties moi-même au moment de ma première
communion. À ce moment, je n’ai pas compris pour quelle raison mes parents ne pouvaient pas
partager le corps du Christ. Malgré la solennité et la joie de ce jour, j’ai aussi éprouvé une tristesse
diffuse : la communion n’était pas pour tout le monde. D’ailleurs il n’était pas question que ma
famille paternelle mette le pied dans une église catholique, même pas ce jour-là. Inutile de dire que
nous non plus, n’avons pas assisté à la confirmation de ma cousine. Cela ne se faisait pas. À l’école,
nous étions séparés pour suivre les cours de religion, chacun de son côté ; personne ne pensait
même à suivre le cours avec les « autres », ne fût-ce qu’une seule fois. Plus tard un professeur de
religion m’a accusée de vivre à la maison un « pêle-mêle religieux ». Et pourtant, quelle bonne
école était la vie familiale ! Une école du respect de l’autre et de sa religion ; une école de la supériorité du dialogue sur le jugement prématuré et la violence ; une école des valeurs chrétiennes :
charité, partage, service…, valeurs chrétiennes et humaines qui ne sont pas liées à une confession.
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Entre temps la situation a changé.Au moment du concile Vatican II, il n’a plus été question de ramener les chrétiens dans le sein de l’Église catholique romaine ni de sanctionner ceux qui s’étaient
engagés dans le mouvement œcuménique. Des observateurs non catholiques furent invités au
concile et, en novembre 1964, des documents majeurs pour l’œcuménisme furent promulgués :
« Unitatis Redintegratio » (« Restaurer l’Unité »), le décret sur l’œcuménisme , ainsi que d’autres
documents à finalité nettement œcuménique, comme par exemple les constitutions « Sacrosanctum Concilium » et « Lumen Gentium » qui ont, respectivement, décrété la réforme de la liturgie et
défini l’Église comme Peuple de Dieu et « communion ». En1960, Jean XXIII créait le Secrétariat
pour l’Unité des Chrétiens qui deviendra sous Jean-Paul II le Conseil pontifical pour l’Unité des
Chrétiens. Au cours des années passées, les papes successifs ont multiplié les contacts avec les
dirigeants d’autres Églises, soit au cours de leurs voyages, soit à Rome.
Les fruits sont multiples : au niveau officiel, citons par exemple la levée des excommunications réciproques du XIe siècle, le 7 décembre 1965, après la rencontre entre le Pape Paul VI et le Patriarche
Athénagoras de Constantinople ; la déclaration commune sur la doctrine de la justification signée
à Augsbourg, en 1999, par les représentants officiels de l’Église catholique et de la Fédération
luthérienne mondiale ; l’institution de la Commission internationale anglicane-catholique romaine
(connue souvent sous l'acronyme anglais ARCIC).
Ces fruits, nous les goûtons aussi dans la vie concrète. On essaie de ne plus repousser les membres
d’une autre confession mais d’entrer en dialogue. Des groupes de prière et de lecture commune
de la Bible existent auxquels participent des membres de confessions différentes. Nous nous
sommes déjà habitués depuis longtemps à la version œcuménique du Notre-Père et à ce cadeau
qu’est la traduction œcuménique de la Bible (TOB) où des exégètes de toutes les confessions
ont mis leurs compétences au service de la parole de Dieu. Personne n’est plus bouleversé si un
membre de l’Église protestante se marie avec un membre de l’Église catholique. Aujourd’hui, le
pasteur protestant et le prêtre catholique célèbrent ensemble les mariages. Il y a des échanges
et des rencontres entre communautés de confessions différentes. En cas de nécessité, on s’offre
mutuellement l’hospitalité du lieu de culte… Et enfin, n’oublions pas la semaine de prière pour
l’Unité des chrétiens, chaque année, du 18 au 25 janvier.
Bien sûr et malheureusement, nous devons aussi constater des malentendus, des pas en arrière,
des déceptions (ainsi par exemple, la déclaration « Dominus Jesus », publiée en 2000 par la Congrégation pour la doctrine de la foi, sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de son
Église, dont on réaffirme ainsi qu’elle est la seule source de salut pour l’humanité). Des difficultés
entre les différentes confessions persistent, notamment en ce qui concerne le rôle et le sens de
la papauté, la reconnaissance des ministères, l’ecclésiologie, l’hospitalité eucharistique...
Depuis deux ans, j’ai la chance de pouvoir contribuer au travail de rapprochement œcuménique
au double niveau national et diocésain. Trois fois par an, les membres de la « Commission nationale pour l’œcuménisme » se réunissent sous la présidence du professeur Peter De Mey avec
monseigneur Johan Bonny, évêque référendaire pour l’œcuménisme. La commission est constituée
d’un délégué de chaque diocèse belge, des présidents des sous-commissions anglicane, orthodoxe
et protestante ainsi que de la sous-commission pour les relations avec les juifs, et de quelques
membres extraordinaires dont les compétences sont mises au service de l’œcuménisme. Moimême, j’y suis déléguée par la COREB (Conférence des religieux et religieuses en Belgique). Je ne
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peux que souligner ma véritable admiration pour tous ceux qui, de longue date déjà, s’engagent
avec passion et compétence pour la cause de l’œcuménisme. Chaque rencontre comporte un
partage de renseignements sur le travail fait et à faire dans les sous-commissions et les diocèses,
et un échange sur les événements œcuméniques et les questions qui se posent au dialogue. Une
fois par an, lors de l’assemblée générale, un thème d’intérêt commun est proposé, en dialogue
avec les autres confessions chrétiennes. Les principales Églises représentées (anglicane, catholique
romaine, orthodoxe et protestante) contribuent à la réflexion par une conférence sur le thème
en question. Les échanges qui suivent, comme les rencontres personnelles, s’avèrent très riches
pour favoriser la compréhension et le respect de l’autre dans sa foi chrétienne.
Au niveau diocésain on retrouve, bien sûr, certaines des questions abordées au niveau national.
Beaucoup de soin est toujours consacré à la préparation de la semaine de l’unité pour laquelle on
invite habituellement une « Église témoin » (voir Amandier n° 41, mars 2012). Partages d’évangile,
prières communes, cercles œcuméniques sont évoqués ; on cherche comment éveiller l’attention
à la cause de l’unité et comment approfondir encore et faire connaître ce travail.
On observe aujourd’hui que l’œcuménisme bat un peu de l’aile, l’intérêt diminue et l’élan s’essouffle.
Mais ne faut-il pas se rendre disponible à cet appel du Christ : « Que tous soient un » (Jn 17,21) ?
N’est-ce pas là un défi chrétien « … afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17,21) ?
Nous appartenons tous à l’unique Corps du Christ. Combien est-il donc important de souligner
ce que nous avons en commun avant d’évaluer la signification de nos différences ! Le dialogue
œcuménique nous amène à rechercher ensemble la vérité de la foi chrétienne ; il nous conduit
vers une meilleure compréhension mutuelle et vers la réconciliation là où, auparavant, régnait la
condamnation. Cela ne vaut-il pas la peine d’y être attentif et de s’engager ?
Sœur Birgitta
Les lecteurs de l’Amandier, hôtes habitués du monastère,
seront tristes d’apprendre le décès de
Madame Gilberte De Backer,
survenu en Allemagne le 16 septembre dernier.
Son visage était familier à nos amis. Le nombre restreint des pages de ce numéro ne nous permet pas
d’évoquer sa figure si attachante. Nous réservons ce projet pour l’Amandier du mois de mars.
À la demande des membres de nos fraternités dont elle faisait partie,
l’eucharistie sera célébrée à sa mémoire, dans l’église du monastère,
le dimanche 29 décembre à 9h30.
Tous ceux qui l’ont connue et aimée y sont attendus.
Merci de prévenir de votre présence en téléphonant au 071 720048 ou en écrivant à [email protected]
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NOUVELLES DE LA COMMUNAUTÉ
Août 2013
Le 4, au cours de l’eucharistie dominicale, baptême d’Ételle, la petite fille d'Huguette (qui a travaillé
longtemps au vestiaire). Le père Jean-Daniel, de Maredsous, officie au milieu de la famille et des
nombreux amis, en présence de la communauté et des hôtes.
Du 5 au 9, session de grec biblique donnée par monsieur l’abbé Robert Henrotte.
Pendant la même période, stage de bougies, animé par soeur Marie-Elisabeth et soeur Agathe.
Sept enfants y participent. En finale, dans le hall d’entrée de la porterie, ils exposent pour leurs
parents, les soeurs et les amis, les bougies qu’ils ont confectionnées. Ils offrent aussi gentiment
des gâteaux préparés dans leur famille.
Le 7, l’abbé Henrotte partage notre rencontre du soir.
Le 9, funérailles de madame Colette Lagasse, belle-mère de sœur Claire. Sœur Marie-François
et sœur Loyse y participent.
Du 12 au 16, retraite en silence animée par sœur Marie-David. Sous le titre : «Heureuse celle qui
a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur», il s’agit d’aider les
retraitants à entrer dans l’esprit de la fête de l'Assomption à partir du vitrail marial de la collégiale
de Dinant dont notre sœur a publié le commentaire (voir Amandier n° 44).
Le 12, madame De Backer, qui quitte définitivement la Belgique pour rejoindre sa fille en Allemagne,
vient faire ses adieux à la communauté et à sa fraternité.
Le 15, dernier passage en coup de vent de Mme De Backer à la veille de son départ.
L’abbé Paul Scolas, en séjour à l’accueil, partage notre rencontre du soir.
Du 17 au 25, stage de chant grégorien, ouvert à tous, organisé par l’Académie de chant grégorien de Bruxelles. Organisateurs, animateurs et stagiaires, formant une chorale d’une trentaine de
personnes, prennent en charge les chants de l’eucharistie du dimanche.
Le 18, mère Marie-Paule rejoint les moines de Maredsous et leurs amis pour fêter, avec un jour
d’avance, le 125e anniversaire de la dédicace de l’église abbatiale.
Le 19, sœur Loyse part en Bretagne (Pont-Scorff) où se tient une session d’hébreu biblique animée
par le frère Étienne, de Wavreumont. Le choix des textes étudiés est guidé par les œuvres de
Pierre de Grauw exposées désormais à Pont-Scorff (voir p.13). La session rassemble une trentaine
de participants dont neuf belges.
Du 23 au 25, sœur Marie-Élisabeth prépare la journée des enfants, avec soeur Claire et quelques
jeunes animateurs qui encadreront les enfants. Parmi ces animateurs, des jeunes de la paroisse
d'Ermeton qui se préparent à la confirmation.
Le 26, journée des enfants sur le thème
de l'eau : «Du déluge au baptême ». À
la fin des vêpres, les jeunes exécutent
un chant que leur a appris Florence
Stache.
Du 27 au 31, accueil d’un groupe de sept
jeunes de la paroisse de l’abbé Alain de
Maere (Saint-Étienne, à Braine L’Alleud),
accompagnés d’un jeune vicaire colombien. Durant ce temps de réflexion, ils
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découvrent la région. Quelques rencontres avec mère Marie-Paule et soeur Birgitta ponctuent
ces journées riches en expériences.
Le 30, sœur Birgitta est à Beauraing pour une réunion préparatoire aux cours du séminaire de
Namur.
Septembre 2013
Le 2, réunion de la fraternité Cana.
Pour la communauté, lecture de la constitution conciliaire Lumen Gentium et échanges avec MarieHélène Lavianne.
Du 2 au 10, séjour fraternel en communauté de sœur Marie, bénédictine de Martigné-Briand
(Angers), membre du bureau organisateur des sessions « Ananie ».
Le 4, soeur Birgitta participe à la réunion de la Commission nationale pour les relations avec les
juifs, à Louvain-la-Neuve.
Le 6, nous apprenons le retour à Dieu du père Philippe Waffelaert, de Maredsous, qui a été, durant
de longues années, notre célébrant du lundi.
Le 7, journée sur l’eucharistie animée par mère Marie-Paule. À la demande du pape François, nous
nous unissons à la prière pour la paix qui s’élève partout dans le monde. Avant les vigiles nous
prenons un temps de silence à la chapelle et nous centrons les lectures de l’office sur le thème
de la Paix. Un groupe de jeunes, animés par Évelyne Wiame, passe le week-end au monastère.Tous
participent à la journée sur l'eucharistie et à la prière pour la paix (voir p. 14).
Le 8, mère Marie-Paule se rend chez nos sœurs de Maredret qui fêtent le 120e anniversaire de la
fondation de leur abbaye. Eucharistie et repas rassemblent de nombreux amis.
Le soir, quelques soeurs s’unissent, à Maredsous, à la veillée de prière pour le père Philippe.
Le 9, quatre d’entre nous rejoignent nos frères de Maredsous pour les funérailles du père Philippe.
Ce même jour, à Bruxelles, mère Marie-Paule participe à la réunion du conseil d’administration
de la COREB (Conférence des religieuses et religieux en Belgique).
Du 10 au 13, mère Marie-Paule est à Paris pour le colloque organisé par la CFC (commission
francophone cistercienne pour la liturgie), au collège des Bernardins, à l’occasion du 50e anniversaire
de la constitution Sacrosanctum Concilium, suivi de l’assemblée générale de la CFC.
À l’accueil, réunion du conseil épiscopal de Cambrai avec l’archevêque, monseigneur François
Garnier. Notre eucharistie communautaire est célébrée chaque jour par l’archevêque entouré
de ses prêtres.
Le 12, la communauté rencontre monseigneur Garnier et tous les membres du conseil épiscopal,
dans la simplicité et la joie. Chacun se présente et nous prenons mieux conscience des exigences
de l’organisation d’un diocèse et des multiples secteurs à pourvoir.
Le 14, la communauté « Foi et Lumière » Les Véroniques, de Florennes, passe la journée au monastère. Les sœurs sont toutes invitées à rejoindre le groupe pour un temps prière et un mime sur
les noces de Cana, avant de partager le goûter ensemble.
Ce week-end, réunion de la fraternité Béthanie.
Du 15 au 19, sœur Loyse anime la retraite communautaire de nos soeurs trappistines de Soleilmont.
Le 16, nous apprenons le décès de Madame De Backer, un mois jour pour jour après son départ .
Le 17, funérailles de l’abbé Ghislain Pinckers, à l’église Saint-Denis à Liège. Mère Marie-Paule et
sœur Claire y participent. Mère Marie-Paule se rend ensuite à Wavre pour la réunion de la CIPL
(Commission Interdiocésaine de Pastorale Liturgique).
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Le 19, la « journée de rencontre » des bénédictines de Belgique (UBB) se tient dans notre
monastère. Le frère Étienne, de Wavreumont, donne deux conférences, sur les psaumes 1 et 121.
Après l'office de midi chanté toutes ensemble, nous sommes soixante-cinq à prendre le repas au
réfectoire de la communauté, dans une ambiance toute fraternelle.
L’après-midi, sœur Birgitta participe, à Chevetogne, à la réunion de la Commission de pastorale
œcuménique du diocèse de Namur.
Du 20 au 22, week-end d’hébreu animé par le frère Étienne, de Wavreumont.
Le 20, nous apprenons le décès de Claire Vellut, amie du monastère et cousine de notre soeur
Marie-Jean Ricker. Sa vie a été donnée à la cause des lépreux en Inde. Pendant de nombreuses
années, Claire venait nous voir à chaque retour en Europe et nous relatait ses activités et ses
efforts pour faire reculer la lèpre.
Le 21, bénédiction abbatiale du père Benoît Carniaux, prémontré de Leffe. L'eucharistie a lieu à
l’abbatiale de Floreffe et le repas à Leffe. Mère Marie-Paule y est invitée.
Sœur Birgitta participe à Bruxelles à la réunion de la Commission nationale catholique pour
l’œcuménisme.
Le 22, les jeunes d’Ermeton, qui recevront le sacrement de confirmation le 11 novembre, font
un pèlerinage à Beauraing. Cinq sœurs, une maman et une grand-mère les accompagnent. Le but
était de découvrir un aspect de la vie de l’Église. Retour prévu pour les vêpres.
Le 23, nous accueillons pour quelques jours l’abbé Pierre Ruchot, cousin de soeur Marie-François.
Les 24 et 25, mère Marie-Paule et sœur Birgitta visitent nos soeurs de Steinfeld avant de se
rendre à Weissbach (près de Stuttgart), pour les funérailles de madame De Backer qui, pendant
plus de vingt ans, a rendu de nombreux services au monastère et faisait partie de la fraternité
Cana. Un mois plus tôt, malade, elle avait quitté définitivement la Belgique pour vivre en Allemagne
auprès de sa fille et des siens.
Le 25 au soir, sœur Loyse est opérée d’urgence à Godinne : sinusite aiguë qui menace le nerf
optique. Tout se passe bien. Elle restera huit jours à l’hôpital sous antibiotiques.
Le 27, anniversaire de la dédicace de notre église. Le père Nicolas préside l'eucharistie (voir
homélie p. 4).
Le 28, sœur Birgitta donne un cours d’introduction à l’Écriture Sainte à l’Institut diocésain de
formation, à Rochefort.
Le 29, dans l’après-midi, Aline Van Pel invite la communauté à rejoindre sa famille et ses amis, à la
salle à manger de la ferme pour fêter son anniversaire.
Le 30, conférence donnée à la communauté par l'abbé Patrick Willocq sur le poète Patrice de
la Tour du Pin.
Sœur Birgitta donne cours au séminaire, comme chaque lundi du premier trimestre. Le soir, elle
prononce une conférence, à Bouge, pour les paroisses placées sous la responsabilité de l'abbé
Patrick Denis ; la conférence qui porte sur la constitution conciliaire "Dei Verbum» est suivie d’une
discussion.
Octobre 2013
Le 1er, mère Marie-Paule participe à la réunion des maîtres et maîtresses de novices au Carmel de
Court-Saint-Étienne, suivie d’une rencontre avec les responsables du centre National de Vocations
à Louvain-la-Neuve.
Le 4, accueil pour le week-end d’un groupe de retraitants protestants.
Le 5, sœur Birgitta participe, à Louvain-la-Neuve, à la réunion des exégètes francophones.
Le 6, sœur Marie-David donne un témoignage sur «l’engagement», à l’occasion du lancement de
l’année pastorale de la paroisse de Gerpinnes.
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Le 9, «Forum» organisé par la MRB et la COREB pour les infirmiers et infirmières des communautés sur le sujet : «L’accompagnement des personnes âgées vulnérables. Respecter la dignité,
communiquer et gérer les comportements difficiles». Mère Marie-Paule y accompagne soeur Myriam.
Le 11, mère Marie-Paule donne à Ottignies une conférence sur la constitution conciliaire «Sacrosanctum concilium».
Le 12, arrivée de soeur Christine Arul, bénédictine vietnamienne du monastère de Vanves (Paris),
notre invitée pour la journée des Amis d’Ermeton. Elle restera quelques jours parmi nous.
Le 13, la Journée des Amis du monastère
rassemble une cinquantaine de personnes.
Mère Marie-Paule donne une introduction
au prologue de la Règle de saint Benoît,
suivie d’échanges en groupes. L’eucharistie est présidée par le père Nicolas, de
Maredsous. Le repas pique-nique convivial
réunit jeunes et anciens. L’après-midi, proUne des fondatrices
jection du film «Les fondatrices». En 1954,
cinq soeurs bénédictines de Vanves partent pour implanter la
vie monastique au Vietnam et s’installent à Ban Me Thuot sur
les Hauts-Plateaux où vivent les Montagnards, une minorité
ethnique. Deux soeurs y resteront jusqu'à leur expulsion en
1975. Le film relate leur expérience et partage leur témoignage et leurs réflexions. Impressionnant. Soeur Christine
Arul, fille du premier converti de Ban Me Thuot, devenue
bénédictine, est là pour échanger avec les amis présents.
Sœur Christine Arul
Chant des vêpres et goûter.
Un grand merci à l’équipe des amis qui a permis, une fois de plus, par son dévouement et
sa gentillesse, une journée vraiment réussie et pleinement amicale.
Le 15, réunion du conseil d’administration de la COREB, à Bruxelles, pour mère Marie-Paule.
Du 18 au 20, mère Marie-Paule parle de l’Apocalypse aux membres d’une « équipe Notre-Dame »
en séjour à l’accueil.
Le 20, accueil d’un groupe de handicapés de l’Institut Reine Fabiola. Sœur Marie-Elisabeth, aidée
du noviciat, assure l’animation.
Le 21, réunion de la fraternité Cana.
Pour la communauté, lecture de la constitution conciliaire "Lumen Gentium» et échanges avec
Marie-Hélène Lavianne.
Le 22, à Fosses, pour soeur Marie-Elisabeth, réunion de préparation de la retraite des confirmands.
Du 23 au 24, accueil d’un groupe de douze jeunes de l’institut Saint Jean-Baptiste à Wavre, pour
une retraite itinérante «à vélo» animée par l’abbé Albert Demoitié, doyen à Nivelles. Témoignage
par mère Marie-Paule.
Du 25 au 27, «Soulquest festival «à Namur. Mère Marie-Paule et soeur Marie-Élisabeth y seront
présentes à certains moments.
Le 26, journée animée par mère Marie-Paule sur la Liturgie des Heures. Une vingtaine de participants.
Soeur Loyse est invitée chez nos sœurs de Bossut qui fêtent le jubilé de 50 ans de profession de
soeur Marie-Bernard Ndaya.
Le 27, à la demande des organisateurs, un groupe de sœurs (les chantres et soeur Agathe) va
chanter les Laudes à l’église de Salzinnes, dans le cadre du "Soulquest festival." Les nombreux
participants se joignent à la prière dont la « couleur monastique » est appréciée.
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Du 27 au 30, assemblée de l’UBB (Union des Bénédictines de Belgique) à l’abbaye de la PaixNotre-Dame à Liège et session animée par Mère Hannah de Béthanie. Mère Marie-Paule, comme
prieure, et soeur Hildegard, comme déléguée de la communauté, y participent.
Le 28, réunion de la fraternité Emmaüs.
Sœur Marie-François
QUESTION DE SENS
Dieu nous invite
En ce début d’année liturgique, je voudrais ouvrir une nouvelle rubrique dans l’Amandier.
Il s’agira de réflexions et d’initiation liturgiques. J’ai choisi de l’intituler « Question de
sens ». Souvent, on croit encore que la liturgie est une affaire de rubriques : faire ce qui
est écrit (en rouge, d’où le mot de « rubrique »), faire ce qu’on doit … « pour que ça
marche » ou « pour être en règle ». Les deux sont un danger. D’un côté, il y a le risque d’une
conception magique : j’ai dit les bonnes paroles, fait les bons gestes, donc ça marche, une
sorte d’ « abracadabra » ; et soyons vigilants, sans le remarquer, cela nous guette. De l’autre
côté, il s’agit d’une conception légaliste. Un amoureux se dit-il : j’ai offert un bouquet de
roses rouges à ma dulcinée pour son anniversaire, j’ai fait ce que je devais ? Non, la moindre
chose en liturgie a du sens et il importe de le comprendre pour mieux en vivre.
Il m’arrive de comparer la liturgie au cirque ! Le clown, qui joue à imiter le funambule, tombe
de manière calculée, laisse croire qu’il ne sait pas marcher sur le fil et ainsi fait rire aux
éclats petits et grands. En réalité, pour réussir son numéro, ce clown doit être un excellent
funambule. De même, dans la liturgie, pour être créatif, trouver le mot juste, le geste adéquat
au bon moment, ni trop ni trop peu, il faut comprendre le sens profond des choses. Après,
on peut faire jouer les éléments entre eux, comme un rouage bien huilé, pour célébrer notre
Dieu, en Église.
Dans notre quête de sens, nous suivrons pas à pas d’abord la liturgie eucharistique, qui est plus
familière, sans être nécessairement plus « connue ». Parfois, nous ferons le rapprochement
avec d’autres liturgies, particulièrement l’office, appelé aussi Liturgie des Heures.
Commençons. Sans doute pensons-nous d’abord la liturgie comme les actions que nous
faisons, nous les humains, pour célébrer notre Dieu. Ce n’est pas faux, mais en réalité cela
vient en un second temps. La liturgie est avant tout une réponse à un appel du Seigneur.
Le plus souvent, la célébration commence par la sonnerie des cloches ! Dieu nous invite, il
convoque son peuple. Dans le désert déjà, lors de l’exode, Dieu convoquait l’assemblée au
son des trompettes (les instruments ont changé !). En hébreu, l’assemblée ainsi convoquée
se dit qahal. Lorsqu’il a fallu traduire en grec, le mot retenu a été ekklesia, qui a donné notre
mot « Église ». Le peuple de Dieu ne s’appelle pas « Église » parce qu’il se réunit dans des
églises mais, au contraire, l’assemblée convoquée par Dieu a donné son nom au lieu où
elle se réunit. Les cloches qui sonnent le dimanche matin dans les villes et les villages nous
appellent, elles disent au monde entier que Dieu convoque son peuple pour fêter, célébrer
le Christ ressuscité. Aller, marcher vers le lieu de la célébration, c’est faire Église. La liturgie
est réponse à un appel. Le Seigneur est toujours là avant nous, c’est Lui qui nous invite, qui
nous attend.
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Ceci est lourd de sens. Il ne faut donc pas attendre la consécration pour que le Seigneur soit
là, au milieu de nous ; c’est Lui qui ouvre les portes et nous accueille en sa maison, comme
nous le chantons parfois lors de la procession d’entrée.
Sœur Marie-Paule
LA VIE, QU’EST-CE QUE LA VIE ?
Une session inspirante
Les Amis d’Ermeton connaissent
Pierre de Grauw, au moins de nom :
le sculpteur des œuvres qui ornent
la chapelle du monastère. Arrivé à
ce qu’on peut appeler « le grand
âge », Pierre a eu la possibilité – rare
pour un artiste – de voir réuni en un
même lieu son œuvre d’inspiration
biblique, ainsi offerte à la réflexion
et à l’admiration du public. « L’Espace Pierre de Grauw », à PontScorff (Bretagne - France), abrite
un ensemble de créations sculptées
ou dessinées, organisé autour du
thème de la Parole et intitulé « la
« Job et ses amis » - sur la place de Pont-Scorff, devant
Vie, qu’est-ce que la Vie ? » : de la
L’espace Pierre de Grauw »
parole créatrice à la parole incarnée,
en passant par la parole dialogue, la parole question, la parole dévoilée, la parole prophétique et la
parole absence. Un parcours qui interroge l’expérience de tout homme, croyant ou non.
L’été dernier, une session a été organisée à Pont-Scorff, sous la guidance de Pierre de Grauw et du
frère Étienne Demoulin, moine de Wavreumont, animateur des sessions d’hébreu pour progressants
proposées par le monastère depuis plusieurs années. Cette session a rassemblé une trentaine de
participants de tous horizons, de France, de Belgique et de Hollande. Pour la circonstance, sœur
Loyse s’est jointe au groupe belge (neuf personnes, amies d’Ermeton).
Un prochain Amandier donnera un écho détaillé de cette riche session qui a su conjoindre avec
art (c’est le cas de le dire !) la sensibilité esthétique, la réflexion biblique et l’initiation au génie
de la langue hébraïque ; et ceci, dans une perspective humaniste au meilleur sens du mot, ouverte
aux grandes questions qui habitent le cœur de tout être humain, quel qu’il soit. Merci à Pierre et
à Etienne qui ont réussi ainsi à captiver un auditoire que rien ne prédestinait à se trouver jamais
rassemblé, fût-ce pour une seule semaine !
En mars prochain, en plein carême et à l’approche de Pâques, cette réflexion sur le sens de la vie
prendra tout son sens, avec un regard sur la beauté des œuvres qui l’ont soutenue.À suivre donc…
Sœur Loyse
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« LES PETITS PÈLERINS »
Qui aurait pensé à inviter un groupe de jeunes à une journée liturgique pour adultes ? Qui aurait
pensé qu’ils pourraient entendre et apprécier le langage de la théologie liturgique ? Évelyne a osé
inviter le groupe dont elle est l’animatrice responsable et… les jeunes ont aimé : les conférences,
l’office (vêpres et, pour quelques-uns, vigiles), l’eucharistie dominicale, et aussi la réflexion en équipe
comme les jeux et la détente. Nous espérons les revoir à Ermeton.
«Les Petits Pèlerins» sont un groupe de jeunes chrétiens en cheminement.
La plus jeune a 13 ans, les aînées 23 ans.
Au cœur des activités du groupe, figurent la lecture biblique et la liturgie mais aussi un engagement
d’accompagnement en paroisse : catéchèse, animations liturgiques, pèlerinage à Beauraing, …
Le groupe est en chemin depuis 11 ans et recherche d’année en année un programme adapté aux
membres qui suivent régulièrement des formations en tout genre.
Evelyne Wiame, responsable
Céline raconte son week-end à Ermeton pour les lecteurs de L’Amandier.
Septembre est là et avec lui la rentrée chez « les Petits Pèlerins ». Pour bien commencer cette
année, nous allons passer un week-end en retraite au monastère d’Ermeton.
Après nous être installés, nous rejoignons sœur Marie-Paule qui va nous donner une formation
sur la Liturgie de l’Eucharistie. Cela a été l’occasion pour nous de découvrir beaucoup de nouvelles choses ou d’approfondir nos connaissances ; le partage avec d’autres personnes participant
également à la journée était aussi très intéressant.
Après les vêpres et le souper, nous avons participé au temps de silence que la communauté nous
a proposé suite à la demande du pape de prier pour la paix dans le monde et surtout en Syrie.
C’était un moment très intense que de se savoir en union de prières avec des chrétiens partout
dans le monde.
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Certains ont ensuite participé à la prière du soir des sœurs, tandis que les autres se reposaient avec
des jeux de société. Un bon « Trivial » entre filles et garçons a terminé la soirée ; victoire des filles
sur les garçons, mais le tout s’est déroulé dans la bonne humeur avec un chouette esprit d’équipe.
Le lendemain, dimanche, déjeuner à 8h et, ensuite, nous participons à la messe avec la communauté.
Jusqu’à la prière de midi et le diner, Evelyne nous propose une réflexion sur le sujet « Comment
faire équipe » ; d’abord partage en petits groupes et, ensuite, réflexion générale : comment progresser sans se laisser engluer par l’habitude ! Matinée très enrichissante où nous avons pris des
engagements pour resserrer les liens entre nous.
Comme d’habitude, nous terminons notre rencontre par un temps de prière, en groupe cette
fois, à l’oratoire.
La retraite a été un très bon moment passé avec tout le monde. Elle nous a permis de remarquer
que nous étions une équipe soudée certes, mais qu’il y a certaines choses à améliorer pour éviter
de s’installer dans l’habitude.
Une retraite de rentrée superbe qui nous a permis de nous rassembler tous avant de commencer
une année nouvelle : moments d’amitié, de joie, de recueillement, de prière, de projets à mettre en
place… Nous espérons bien pouvoir retourner à Ermeton pour y retrouver cet espace de paix
qui nous a permis de bien travailler !
Céline, membre du groupe
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voyez au verso de la page
de couverture.
Sommaire
À l’écoute de la parole
« Il a habité parmi nous »
« Que tous soient un »
Madame De Backer
Nouvelles de la communauté
Question de sens
La vie, qu’est-ce que la vie ?
Les petits pèlerins
Sœur Marie-Paule
Père Nicolas Dayez
Sœur Birgitta
Sœur Marie-François
Sœur Marie-Paule
Sœur Loyse
Evelyne et Céline
p.3
p.4
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