Chapitre I Arithmétique 1 Intro Un ouvrier désire paver une surface de carreaux de forme carré. Cette surface mesure 12,6 mètres en longueur et 9 mètres en largeur. Quel sera la mesure en centimètre du coté du carrelage de manière à ce qu’il soit le plus grand possible et qu’il y ait le moins de perte possible ? 2 Du vocabulaire 2.1 Diviseurs et Multiples Définition 2.1. a et b sont deux entiers naturels non nuls tels que a = b × k (ou a ÷ b = k) où k est un entier naturel. On dit que : – a est un multiple de b – a est divisible par b – b est un diviseur de a – b divise a. Exemple 2.2. Premier exemple – 92 est multiple de 23 car 92 = 23 × 4. – 92 est divisible par 23. 92 est aussi divisible par 4. – 23 est un diviseur de 92. 4 est diviseur de 92. – 23 divise 92. Enfin 4 divise 92. Exemple 2.3. Deuxième exemple – 273 est un multiple de 3 car 273 = 3 × 91 – 273 est divisible par 3. – 3 est un diviseur de 273. – 3 divise 273. 2.2 Critère de divisibilité Je rappelle les critères de divisibilité suivant, ils permettent de faciliter le calcul mental. – Un nombre pair est toujours divisible par 2. – Un nombre est divisible par 3 lorsque la somme de ses chiffres est divisible par trois. – Un nombre qui se termine par 0 ou 5 est divisible par 5. – Un nombre dont la somme des ses chiffres est divisible par 9 est divisible par 9. – Un nombre qui se termine par 0 est divisible par 10. Exemple 2.4. 2070 est divible par : – 2 car il est pair. – 3 car 2+0+7+0=9 qui est divisible par 3 – 5 car il se termine par 0 ou 5. – 9 car 2+0+7+0=9 est divisible par 9. – 10 car 2070 se termine par 0. 2.3 Nombres premiers Définition 2.5. Un nombre est dit "premier" lorsque ses seuls diviseurs sont 1 et lui-même. Exemple 2.6. Quelques exemples : – 2 est un nombre premier. Il est divisible par 2 et 1 – 6 n’est pas un nombre premier. Il est divisible par 6,3,2 et 1. – 1 n’est pas un nombre premier. Il est uniquement divisible par 1. 1 3 Division euclidienne Définition 3.1. Soit a et b deux entiers naturels. Il existe un unique couple q et r tel que : a = bq + r et 0≤r<b On appelle : – a le dividende. – b le diviseur. – q le quotient. – r le reste. 4 Le plus grand commun diviseur 4.1 Définition Définition 4.1. Le PGCD de deux nombres a et b est le plus grand nombre commun parmi les diviseurs de a et de b. On le note P GCD(a, b) = d où d ∈ N. Exemple 4.2. Trouver le PGCD de 52 et 65 ? • D(52) = {1, 52, 2, 26, 4, 13} et D(65) = {1, 65, 5, 13}. D’où : P GCD(52, 65) = 13 C’est le plus grand nombre commun dans la liste de diviseurs des deux nombres. Propriété. On indique : 1. Si b divise a alors P GCD(a, b) = b. 2. P GCD(a, b) = P GCD(b, a) 3. P GCD(ka, kb) = k × P GCD(a, b). Méthode 1 pour trouver le PGCD de deux nombres • Donner la liste de diviseurs de deux nombres étudiés. • Relever dans les deux listes précédentes le plus grand des nombres commun aux deux listes. • Ce nombre sera le PGCD des deux nombres de départ. 4.2 Méthode des divisions successives Propriété. Si d divise a et b, alors d divise a + b et a − b. Démonstration. Voir question 1.b de l’activité 3 p.17. Théorème 4.3. Si a ≥ b alors P GCD(a, b) = P GCD(b, a − b) Démonstration. Soit d = P GCD(a, b) et d0 = P GCD(b, a − b). Or, au vue de la propriété ci-dessus, d divise b et a − b. Comme d0 est le plus grand diviseur de b et de a − b Alors d0 ≥ d. De plus, d0 = P GCD(b, a − b) Donc il existe deux entiers naturels q1 et q2 tels que 2 b = q1 × d0 a − b = q1 × d0 Donc a = b + a − b = q1 × d0 + q2 × d0 = (q1 + q2 ) × d0 Sachant que la somme de deux entiers naturels reste un entier naturel, alors d0 divise a Donc d0 divise a et b. Or d = P GCD(a, b), donc d0 ≤ d. Donc finalement d = d0 . Exemple 4.4. Donner le PGCD de 210 et 48 210 − 48 162 − 48 114 − 48 66 − 48 48 − 18 30 − 18 18 − 12 12 − 6 6−6 = = = = = = = = = 162 114 66 18 30 12 6 6 0 Le dernier reste non nul est le PGCD des deux nombres, donc P GCD(210, 48) = 6 Exemple 4.5. Donner le PGCD de 37 et 21 ? P GCD(37, 21) = P GCD(21, 16) P GCD(37, 21) = P GCD(16, 7) P GCD(37, 21) = P GCD(9, 7) P GCD(37, 21) = 1 Méthode 2 pour trouver le PGCD de deux nombres a et b • • • • • Faire la différence entre a et b. Tant que le résultat, noté r est plus grand que b, faire la différence entre ce résultat et b. Sinon, lorsque le résultat r est plus petit que b, faire la différence entre b et ce résultat. On recommence le processus avec r qui devient le nouveau b jusqu’à obtenir 0. Le PGCD des deux nombres de départ est le dernier résultat non nul. 4.3 Méthode des divisions successives Propriété. Soit a et b deux entiers naturels, si l’on effectue la division euclidiene de a et b, on obtient a = bq = r Ainsi, on a l’égalité suivante : P GCD(a, b) = P GCD(b, r) On admet cette propriété Cette propriété utilisée plusieurs fois jusqu’à obtenir un reste nul permet d’obtenir le PGCD de deux nombres. 3 Exemple 4.6. Donner le PGCD de 405 et 60. 405 = 60 × 6 + 45 60 = 45 × 1 + 15 45 = 15 × 3 + 0 Donc P GCD(405, 60) = 15 Exemple 4.7. Donner le PGCD de 171 et 37. 171 37 23 14 9 5 4 = = = = = = = 37 × 4 + 23 23 × 1 + 14 14 × 1 + 9 9×1+5 5×1+4 4×1+1 1×4+0 Donc P GCD(171, 37) = 1. Méthode 3 pour trouver le PGCD de deux nombres a et b • Faire la division euclidienne de a par b. On note r le reste de cette division. • Tant que le reste r est différent de 0, on continue de faire la division euclidienne où b remplace a et r remplace b. • Le PGCD des deux nombres de départ est le dernier résultat non nul. 4.4 Nombres premiers entre eux Nous avons vu que le PGCD de deux nombres divise évidemment ces deux nombres. Dans l’exemple précédent, le PGCD de 171 et 37 est égal à 1. Cela signifie que 1 divise 37 et 171 et qu’il est le plus grand. Dans ce cas, on dit que 171 et 37 sont des nombres premiers entre eux, ils n’ont pas d’autres diviseurs communs que 1. Définition 4.8. Deux entiers naturels a et b sont premiers entre eux lorsque P GCD(a, b) = 1. 1 est le seul diviseur commun à a et b. Exemple 4.9. P GCD(405, 60) = 15, donc 405 et 15 ne sont pas premiers entre eux. P GCD(37, 21) = 1, donc 37 et 21 sont des nombres premiers entre eux. 4.5 Fractions irréductibles Définition 4.10. On dit qu’un fraction est irréductible lorsque le numérateur et le dénominateur sont premiers entre eux. Exemple 4.11. Rendre les fractions suivantes irréductibles. 4 5 Activités 5.1 Activité 4 p.17 5.2 Sommes et différences de multiples – a) 49000 est bien divisible par 7 car 49 est divisible par 7. 14 est également divisible par 7 donc 49014=49000+14 est bien divisible par 7. De même 13000 est divisible par 13. Donc 13000-13=12987 est bien divisible par 13. – b) • Si d divise a et b alors il existe q1 et q2 deux entiers naturels (q1 , q2 ∈ N) tels que a = q1 × d et b = q2 × d. Ainsi, a + b = q1 × d + q2 × d = (q1 + q2 ) × d Comme q1 + q2 ∈ N, On a d divise a + b. • De même, on a a − b = q1 × d − q2 × d = (q1 − q2 ) × d Donc d divise a − b. 5.3 Vers la méthode des soustractions successives – a) On utilise la méthode 1. • D(75) = {1, 75, 3, 25, 5, 15} et D(55) = {1, 55, 5, 11}. Donc P GCD(75, 55) = 5 D(75 − 55 = 20) = {1, 20, 2, 10, 4, 5} et D(55) = {1, 55, 5, 11}. Donc P GCD(75 − 55, 55) = 5 • D(91) = {1, 91, 7, 13} et D(130) = {1, 130, 2, 65, 5, 26, 10, 13}. Donc P GCD(91, 130) = 13 D(130 − 91 = 39) = {1, 39, 3, 13} et D(91) = {1, 91, 7, 13}. Donc P GCD(130 − 91, 91) = 13 Conjecture : Il me semble que le PGCD de a et b ne change pas lorsque l’on étudie le PGCD deb et de a − b. – b) Voir démonstration du théorème 4.3 dans le cours. – c) Donner le PGCD de 2724 et 714. 2724 − 714 2010 − 714 1296 − 714 714 − 582 582 − 132 450 − 132 318 − 132 186 − 132 132 − 54 78 − 54 54 − 24 30 − 24 24 − 6 18 − 6 12 − 6 6−6 Donc P GCD(2010, 714) = 6. 5 = = = = = = = = = = = = = = = = 2010 1296 582 132 450 318 186 54 78 24 30 6 18 12 6 0 5.4 Activité 5 p.18 1. Le PGCD de 2208 et de 216 en un minimum d’étapes. (a) 2208 − 216 1992 − 216 1776 − 216 1560 − 216 1344 − 216 1128 − 216 912 − 216 696 − 216 480 − 216 264 − 216 216 − 48 168 − 48 120 − 48 72 − 48 48 − 24 24 − 24 = = = = = = = = = = = = = = = = 1992 1776 1560 1344 1128 912 696 480 264 48 168 120 72 24 24 0 Donc P GCD(2208, 216) = 24. (b) J’ai soutrait 10 fois 216 et j’ai obtenu 48. On obtient le même résultat en faisant la division euclidienne suivante 2208 = 216 × 10 + 48. (c) Grâce à la division euclidienne de 2208 et 216, j’obtiens en une opération le nombre 48. C’est le reste de cette division. n = 48 ; D’où : P GCD(2208, 216) = P GCD(216, 48) (d) 2208 = 216 × 10 + 48 216 = 48 × 4 + 24 48 = 24 × 2 + 0 Le dernier reste non nul est 24, c’est donc le PGCD de 2208 et 216. 2. Propriété. Soient a et b deux entiers naturels avec a ≤ b, PGCD(a,b)=PGCD(b,r) où r est le reste de la division euclidienne de a par b. 3. 1639 = = 176 × 9 + 55 176 = 55 × 3 + 11 55 = 11 × 5 + 0 Avec la méthode des divisions successives, il aurait fallu 9+3+5=17 étapes. 6 6 Exercices 6.1 Correction des exercices 1. Ex 10 p.23 (a) D(6) = {1, 6, 2, 3}, 6 = 2 × 3 décomposition en facteur premier. (b) Somme = 1 + 2 + 3 = 6. (c) La somme des diviseurs de 6 est égale à 6. C’est un nombre parfait. (d) D(496) = {1, 496, 2, 248, 4, 124, 8, 62, 16, 31} D’ou la décomposition en facteur premier : 496 = 16 × 31 = 2 × 2 × 2 × 2 × 31 = 24 × 31 Or la somme des diviseurs de 496 est égale à Somme Somme Somme Somme Somme = = = = = 1 + 2 + 4 + 8 + 16 + 31 + 62 + 124 + 248 7 + 8 + 16 + 31 + 62 + 124 + 248 31 + 31 + 62 + 124 + 248 124 + 124 + 248 496 Donc c’est un nombre parfait. 2. Ex 13 p. 23. – – – – 63 = 4 × 5 + 3 218 = 12 × 18 + 2 3245 = 135 × 24 + 5 32 = 50 × 0 + 32 3. Ex 15 p.24 Dividende = 14 × 18 + 5 = 257 – Ex 23 p.24 P GCD(76, 21) P GCD(76, 21) P GCD(76, 21) P GCD(76, 21) P GCD(76, 21) = = = = = P GCD(55, 21) P GCD(34, 21) P GCD(21, 13) P GCD(13, 8) 1 P GCD(182, 78) = P GCD(104, 78) P GCD(182, 78) = P GCD(78, 26) P GCD(182, 78) = P GCD(52, 26) P GCD(182, 78) = P GCD(2 × 26, 26) P GCD(182, 78) = 26 P GCD(120, 48) = P GCD(72, 48) P GCD(120, 48) = P GCD(48, 24) P GCD(120, 48) = P GCD(2 × 24, 24) P GCD(120, 48) = 24 P GCD(153, 117) P GCD(153, 117) P GCD(153, 117) P GCD(153, 117) P GCD(153, 117) 7 = P GCD(117, 36) = P GCD(81, 36) = P GCD(45, 36) = P GCD(36, 9) = 9