REPÈRES MÉDICAUX Activités Physiques et Sportives et Alimentation La délivrance des messages d’équilibre alimentaire durant la pratique des activités physiques et notamment lors de rencontres (en les associant aux moments de pique-nique et de goûter) est un moment privilégié d’éducation à la santé. 1. Repères nutritionnels L’alimentation des enfants doit respecter certaines recommandations médicales et apporter les nutriments correspondant aux repères de consommation du PNNS (Plan National de Nutrition Santé) http://www.mangerbouger.fr/bien-manger/les-9-reperes/: • 3 repas et un goûter par jour à heures régulières. • Au moins 5 fruits et/ou légumes par jour. • Des produits céréaliers, des pommes de terre et des légumes secs à chaque repas selon l’appétit en limitant les formes très sucrées et très grasses des céréales. Des féculents à chaque repas pour rassasier. • Du lait et des produits laitiers (yaourts, fromages) 3 à 4 fois par jour. • Des protéines animales (viande, volaille, poisson, œufs) 1 ou 2 fois par jour en limitant les morceaux ou les espèces grasses, les préparations frites et panées. • De l’eau à volonté, au moins 1 litre par jour. L’eau est la seule boisson indispensable. • Il faut limiter la consommation des matières grasses ajoutées. • Il faut limiter la consommation des produits sucrés et adapter la consommation de glucides à l’activité physique de la journée principalement si cette activité physique est exceptionnellement intense. • La consommation de sel ne doit pas être excessive : en principe du sel dans la cuisson mais pas d’ajout à table. • Pas de grignotage. Les trois repas (le petit déjeuner, le déjeuner, le dîner) et le goûter sont indispensables à l’enfant jeune et doivent être pris à des moments réguliers. Le respect de l’équilibre de la composition des repas et de la régularité de leur prise dans la journée permet de limiter la sensation de faim et ainsi d’éviter le grignotage. 1 Les horaires d’activités physiques doivent prendre en compte le moment des repas car un effort placé immédiatement après un repas peut être perturbé par la digestion. 2. Nutrition, activité physique et surpoids Être en surpoids dès l’enfance peut avoir des conséquences importantes sur la santé à l’âge adulte. Un enfant obèse a 3 à 6 fois plus le risque d’être obèse à l’âge adulte qu’un enfant dont l’Indice de Masse Corporelle (IMC) est dans la norme. À l’âge adulte, les personnes en surpoids sont plus souvent victimes de pathologies vasculaires ou de diabète que les personnes dont l’IMC est normal. Les lésions nonvisibles de ces maladies débutent chez l’enfant obèse bien que la maladie elle-même n’apparaisse qu’à l’âge adulte et ce, même si l’obésité a disparu. Une alimentation déséquilibrée, associée à un comportement sédentaire est un facteur majeur favorisant le surpoids (Annexe n°1 : Le mot de la Diet) . La pratique d’activités physiques aide à la lutte contre le surpoids en augmentant la dépense énergétique. Au cours de la croissance, la corpulence varie de manière physiologique. En moyenne, elle augmente la première année de la vie puis elle diminue jusqu'à 6 ans et croît de nouveau jusqu'à la fin de la croissance. Entre 5 et 8 ans, l'apparence peutêtre parfois trompeuse. En effet, les enfants ayant une corpulence normale paraissent plutôt minces. C'est pourquoi il est parfois difficile de repérer cliniquement un surpoids en train de se constituer si les courbes de corpulence n'ont pas été tracées auparavant de façon régulière. Notons également qu'au moment du pic de corpulence, vers l'âge d'un an, l'apparence visuelle de l'enfant peut être mal interpretée. L'enfant peut paraître trop gros alors qu'il est de corpulence normale pour cet âge. Ainsi il est conseillé de faire peser et mesurer les enfants deux fois par an afin qu'un professionnel de santé réalise leur courbe de croissance et de corpulence (calcul de l'IMC). Le médecin scolaire, qui effectue le bilan médical de 6 ans sera en mesure de signaler aux parents les éventuels problèmes de surpoids. Docteur Claude GOUBAULT Médecin du sport Médecin fédéral de l’USEP 2006-2009 Marie-France LE GAL Médecin de santé publique. Membre ASCOMED Médecin fédéral depuis 2010 2