HOPITAL LOCAL INTERCOMMUNAL SOULTZ-ISSENHEIM TOUT SAVOIR SUR Les droits des patients : les directives anticipées. Loi du 22 avril 2005 (proposée par le rapport de Monsieur Jean LEONETTI au sujet des droits des malades et à la fin de vie). Décret n°2006-119 du 6 février 2006 relatif aux directives anticipées (Journal Officiel). Les directives anticipées permettent à un patient de formuler ses attentes concernant les soins qui lui seront prodigués à la fin de sa vie. Ainsi une personne peut déterminer à l’avance le type de soins qu’elle aimerait recevoir dans l’éventualité où elle se trouverait dans l’incapacité d’exprimer son consentement. Pour le patient, le fait d’avoir rédigé des directives anticipées constitue la garantie que sa volonté sera prise en considération même s’il n’est plus capable de l’exprimer. Pour l’équipe soignante, les directives anticipées présentent l’avantage de clarifier la situation et lui permettent d’agir en conformité avec la volonté du patient. Les directives anticipées sont valables trois ans. Elles pourront être renouvelées, modifiées ou révoquées à tout moment. Elles doivent être formulées dans un document écrit, daté et signé par l’auteur ; ce dernier s’identifiera également par son nom, prénom, ainsi que la date et le lieu de naissance. Si l’auteur est dans l’impossibilité d’écrire, il peut demander à deux témoins dont la personne de confiance d’écrire ses directives. Elles doivent être conservées selon des modalités les rendant aisément accessibles pour le médecin appelé à prendre une décision de limitation ou d’arrêt de traitement dans le cadre de la procédure collégiale. A cette fin, elles sont conservées dans le dossier de la personne constitué par son médecin traitant, et en cas d’hospitalisation dans le dossier médical. Elles peuvent être également conservées par l’auteur ou la personne de confiance, à défaut d’un membre de son entourage. Leur existence et les coordonnées de la personne détentrice sont mentionnées dans le dossier médical. (il n’y a pas encore de registre national pour connaître l’existence de directives anticipées) Pour l’instant, peu de patients signalent l’existence de directives anticipées. Quand elles existent, le souhait des auteurs est de limiter l’acharnement thérapeutique (ou « obstination déraisonnable ») et de prendre en charge la douleur. Il faut également reconnaître, même si le patient rédige ses directives anticipées que la décision d’arrêt ou de limitation des soins sera décidée par le corps médical (décision collégiale, au minimum prise par deux médecins). Si le médecin est dans l’incapacité de vouloir suivre les directives anticipées d’un patient, il peut l’adresser à un confrère. Les directives anticipées sont une avancée considérable. Le patient, en donnant l’information d’arrêt de traitement lors d’une maladie incurable, permet à l’équipe soignante de prendre une décision respectant la volonté du patient. Les directives aident le médecin à prendre sa décision. Cette loi devrait progressivement modifier les pratiques médicales, éviter des conflits avec le patient et l’entourage, et contribuer à ce que des situations extrêmes comme celle de Vincent HUMBERT ne puissent se reproduire. Bibliographie : www.sfap.org www.legifrance.gouv.fr Octobre 2009