Licence — MIMP — Semestre 1 Math 11A : Fondements de l’algèbre Exercices Septembre 2013 2 Table des matières Chapitre I. Vocabulaire de théorie des ensembles 1 Logique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Applications - Injections - Surjections - Bijections 4 Dénombrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Relations d’équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 3 5 6 8 9 Chapitre II. Arithmétique dans Z 1 Divisibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Equations diophantiennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Congruences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 10 10 11 Chapitre III. Groupes 1 Groupes et sous-groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Morphismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 12 13 Chapitre IV. Nombres complexes 1 Représentations de nombres complexes . . . . . . . . . . 2 Formule d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Racines de nombres complexes et résolution d’équations 4 Interpretation géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Racines n-ième . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 14 14 15 16 16 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Chapitre I. Vocabulaire de théorie des ensembles 1. Logique Exercice 1. Compléter les pointillés par le connecteur logique qui s’impose : ⇔, ⇒, ⇐ . (1) x ∈ R, x2 = 4 . . . . . . x = 2 ; (2) z ∈ C, z = z . . . . . . z ∈ R ; (3) x ∈ R, x = π . . . . . . e2ix = 1. Exercice 2. Nier la proposition : “tous les habitants de la rue du Havre qui ont les yeux bleus gagneront au loto et prendront leur retraite avant 50 ans”. Exercice 3. [Le missionnaire et les cannibales] Les cannibales d’une tribu se préparent à manger un missionnaire. Désirant lui prouver une dernière fois leur respect de la dignité et de la liberté humaine, les cannibales proposent au missionnaire de décider lui-même de son sort en faisant une courte déclaration : si celle-ci est vraie, le missionnaire sera rôti, et il sera bouilli dans le cas contraire. Que doit dire le missionnaire pour sauver sa vie ? (d’après Cervantès) Exercice 4. Ecrire la négation des assertions suivantes, où P, Q, R, S sont des propositions. 1) P ⇒ Q, 2) P et non Q, 3) P et (Q et R), 4) P ou (Q et R), 5) (P et Q) ⇒ (R ⇒ S). Exercice 5. Soit f une application de R dans R. Nier, de la manière la plus précise possible, les énoncés qui suivent (on ne demande pas de démontrer quoi que ce soit, juste d’écrire la négation d’un énoncé) : 1. Pour tout x ∈ R f (x) ≤ 1. 2. L’application f est croissante. 3. L’application f est croissante et positive. 4. Il existe x ∈ R+ tel que f (x) ≤ 0. Réécrire ensuite les phrases et leur négation à l’aide de quantificateurs. 4 CHAPITRE I. VOCABULAIRE DE THÉORIE DES ENSEMBLES Exercice 6. Soient les quatre assertions suivantes : (a) ∃x ∈ R, ∀y ∈ R, (c) ∀x ∈ R, ∀y ∈ R, x+y >0 ; x+y >0 ; (b) ∀x ∈ R, ∃y ∈ R, (d) ∃x ∈ R, ∀y ∈ R, x+y >0 ; y 2 > x. (1) Les assertions a, b, c, d sont-elles vraies ou fausses ? (2) Donner leur négation. Exercice 7. Nier les assertions suivantes : 1) tout triangle rectangle possède un angle droit ; 2) dans toutes les écuries, tous les chevaux sont noirs ; 3) pour tout entier x, il existe un entier y tel que, pour tout entier z, la relation z < x implique la relation z < x + 1 ; 4) ∀ε > 0, ∃α > 0, |x − 7/5| < α ⇒ |5x − 7| < ε. Exercice 8. Dire, en justifiant, si les phrases suivantes sont vraies ou fausses et écrire leur négation : 1. (∀x ∈ R)(∃n ∈ N)/(x ≤ n). 2. (∃M ∈ R)/(∀n ∈ N)(|un | ≤ M ). 3. (∀x ∈ R)(∀y ∈ R)(xy = yx). 4. (∀x ∈ R)(∃y ∈ R)/(yxy −1 = x). 5. (∀ε > 0)(∃N ∈ N)/(∀n ≥ N )(|un | < ε). Exercice 9. Soit f, g deux fonctions de R dans R. Traduire en terme de quantificateurs les expressions suivantes : 1. f est majorée ; 2. f est bornée ; 3. f est paire ; 4. f est impaire ; 5. f ne s’annule jamais ; 6. f est périodique ; 7. f est croissante ; 8. f est strictement décroissante ; 9. f n’est pas la fonction nulle ; 10. f n’a jamais les mêmes valeurs en deux points distincts ; 11. f atteint toutes les valeurs de N ; 12. f est inférieure à g ; 13. f n’est pas inférieure à g. Exercice 10. Montrer par récurrence : 1. ∀n ∈ N∗ , 1 + 2 + · · · + n = n(n+1) ; 2 n(n+1)(2n+1) ∗ 2 2 2 2. ∀n ∈ N , 1 + 2 + · · · + n = . 6 2. ENSEMBLES 5 2. Ensembles Exercice 1. Montrer par contraposition les assertions suivantes, E étant un ensemble : 1. ∀A, B ∈ P(E) (A ∩ B = A ∪ B) ⇒ A = B, 2. ∀A, B, C ∈ P(E) (A ∩ B = A ∩ C et A ∪ B = A ∪ C) ⇒ B = C. Exercice 2. Soient E un ensemble et A, B, C trois parties de E. Montrer que (A ∪ B) ∩ (B ∪ C) ∩ (C ∪ A) = (A ∩ B) ∪ (B ∩ C) ∪ (C ∩ A). Exercice 3. x, y, z étant des nombres réels, résoudre le système : (x − 1)(y − 2)z = 0 (x − 2)(y − 3) = 0 Représenter graphiquement l’ensemble des solutions. Exercice 4. Soit A une partie de E, on appelle fonction caractéristique de A l’application f de E dans l’ensemble à deux éléments {0, 1}, telle que : f (x) = n 0 1 si x ∈ /A si x ∈ A Soit A et B deux parties de E, f et g leurs fonctions caractéristiques. Montrer que les fonctions suivantes sont les fonctions caractéristiques d’ensembles que l’on déterminera : 1 − f ; f g ; f + g − f g. Exercice 5. Donner la liste des éléments de P(P({1, 2})). Exercice 6. Soient A, B ⊂ E. Résoudre les équations en l’inconnue X ⊂ E 1. A ∪ X = B. 2. A ∩ X = B. 6 CHAPITRE I. VOCABULAIRE DE THÉORIE DES ENSEMBLES 3. Applications - Injections - Surjections - Bijections Exercice 1. Soient f : R → R et g : R → R telles que f (x) = 3x+1 et g(x) = x2 −1. A-t-on f ◦ g = g ◦ f ? Exercice 2. Soit l’application de R dans R, f : x 7→ x2 + 1. Déterminer les ensembles suivants : f ([−3, −1]), f ([−2, 1]), f ([−3, −1] ∪ [−2, 1]), f ([−3, −1] ∩ [−2, 1]), f −1 (]−∞, 2]), f −1 ([1, +∞[), f −1 (]−∞, 2] ∪ [1, +∞[) et f −1 (]−∞, 2] ∩ [1, +∞[). Exercice 3. Soient E et F deux ensembles, f : E → F . Démontrer que : ∀A, B ∈ P(E) (A ⊂ B) ⇒ (f (A) ⊂ f (B)) ; ∀A, B ∈ P(E) f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B) ; a-t-on f (A) ∩ f (B) ⊂ f (A ∩ B) ? ∀A, B ∈ P(E) f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B) ; ∀A, B ∈ P(F ) f −1 (A ∪ B) = f −1 (A) ∪ f −1 (B) ; ∀A ∈ P(F ) f −1 (F \ A) = E \ f −1 (A). Exercice 4. Donner des exemples d’applications de R dans R (puis de R2 dans R2 ) injective et non surjective, puis surjective et non injective. Exercice 5. Soit f : R → R définie par f (x) = x3 −x. f est-elle injective ? surjective ? Déterminer f −1 ([−1, 1]) et f (R+ ). Exercice 6. Les applications suivantes sont-elles injectives ? surjectives ? bijectives ? f1 : Z → Z, n 7→ 2n ; f2 : Z → Z, n 7→ −n f3 : R → R, x 7→ x2 f4 : R → R+ , x 7→ x2 ; Exercice 7. Les applications suivantes sont-elles injectives, surjectives, bijectives ? 1. f : N → N, n 7→ n + 1 2. g : Z → Z, n 7→ n + 1 3. h : R2 → R2 , (x, y) 7→ (x + y, x − y) 4. k : R \ {1} → R, x 7→ x+1 x−1 Exercice 8. Soit f : R → R définie par f (x) = 2x/(1 + x2 ). 1. f est-elle injective ? surjective ? 2. Montrer que f (R) = [−1, 1]. 3. Montrer que la restriction g : [−1, 1] → [−1, 1] g(x) = f (x) est une bijection. 4. Retrouver ce résultat en étudiant les variations de f . Exercice 9. On considère quatre ensembles A, B, C et D et des applications f : A → B, g : B → C, h : C → D. Montrer que : (g ◦ f et h ◦ g sont bijectives ) ⇐⇒ (f, g et h sont bijectives). 3. APPLICATIONS - INJECTIONS - SURJECTIONS - BIJECTIONS 7 Exercice 10. Soit f : X → Y . Montrer que 1. ∀B ⊂ Y f (f −1 (B)) = B ∩ f (X). 2. f est surjective ssi ∀B ⊂ Y f (f −1 (B)) = B. 3. f est injective ssi ∀A ⊂ X f −1 (f (A)) = A. 4. f est bijective ssi ∀A ⊂ X f ({A) = {f (A). Exercice 11. Soit f : X → Y . Montrer que les trois propositions suivantes sont équivalentes : i) f est injective. ii) ∀A, B ⊂ X f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B). iii) ∀A, B ⊂ X A ∩ B = ∅ ⇒ f (A) ∩ f (B) = ∅. Exercice 12. Soit f la fonction d’une variable réelle à valeurs complexes t 7→ eit . Donner un ensemble de départ et un ensemble d’arrivée les plus grands possible qui rendent f bijective. Exercice 13. Soit X un ensemble. Si A ⊂ X on note χA la fonction caractéristique associée : χA : X → {0, 1}, χA (x) = 1 si x ∈ A, 0 sinon. Montrer que Φ: P(X) → F(X, {0, 1}), A 7→ χA est bijective. Exercice 14. Soit X un ensemble et f une application de X dans l’ensemble P(X) des parties de X. On note A l’ensemble des x ∈ X vérifiant x ∈ / f (x). Démontrer par l’absurde qu’il n’existe aucun x0 ∈ X tel que A = f (x0 ). En déduire qu’il n’existe pas de bijection entre X et P(X). 8 CHAPITRE I. VOCABULAIRE DE THÉORIE DES ENSEMBLES 4. Dénombrement Exercice 1. Démontrer que pour tous les entiers naturels 0 ≤ k ≤ p ≤ n, on a p−k Cnk Cn−k = Cpk Cnp . En déduire que pour tous les entiers naturels p ≤ n, on a n X p−k Cnk Cn−k = 2p Cnp . k=0 Exercice 2. En utilisant la formule du binôme de Newton, montrer que n X (−1)k Cnk = 0. k=0 P En déduire la valeur de Cn2k . 0≤2k≤n Exercice 3. Calculer le module et l’argument de (1 + i)n . En déduire les valeurs de S1 = 1 − Cn2 + Cn4 − Cn6 + · · · S2 = Cn1 − Cn3 + Cn5 − · · · Exercice 4. En utilisant la fonction x 7→ (1 + x)n , calculer : n X k=0 Cnk ; n X k=1 kCnk ; n X k=1 1 Ck. k+1 n Exercice 5. Soit E un ensemble á n éléments. Quel est le nombre d’éléments de E P ? Quel est le nombre de parties de E p . ? Exercice 5. Soit E un ensemble à n éléments, et A ⊂ E un sous-ensemble à p éléments. Quel est le nombre de parties de E qui contiennent un et un seul élément de A ? Exercice 6. Soit E un ensemble non vide, a ∈ E et f : P(E) → P(E) X ∪ {a} si a ∈ /X X 7→ X \ {a} si a ∈ X 1. Montrer que f est une bijection. 2. On suppose désormais que E est fini et Card(E) = n. On pose P0 (E) l’ensemble des parties de E de cardinal pair et P1 (E) l’ensemble des parties de E de cardinal impair. Montrer que Card (P0 (E)) = Card(P1 (E)). n P 3. Calculer ces cardinaux et en déduire la valeur de (−1)k Cnk . k=0 5. RELATIONS D’ÉQUIVALENCE 9 5. Relations d’équivalence Exercice 1. Soit R une relation binaire sur un ensemble E, symétrique et transitive. Que penser du raisonnement suivant ? “xRy ⇒ yRx car R est symétrique, or (xRy et yRx) ⇒ xRx car R est transitive, donc R est réflexive.” Exercice 2. Dans C on définit la relation R par : zRz 0 ssi |z| = |z 0 |. 1. Montrer que R est une relation d’équivalence. 2. Déterminer la classe d’équivalence de z ∈ C. Exercice 3. Dans R2 on définit la relation R par : (x, y)R(x0 , y 0 ) ssi y = y 0 . 1. Montrer que R est une relation d’équivalence. 2. Déterminer la classe d’équivalence d’un élément (x, y) ∈ R2 . Exercice 4. Montrer que la relation < définie sur R par : x<y ⇐⇒ xey = yex est une relation d’équivalence. Préciser, pour x fixé dans R, le nombre d’éléments de la classe de x modulo <. 10 CHAPITRE II. ARITHMÉTIQUE DANS Z Chapitre II. Arithmétique dans Z 1. Divisibilité Exercice 1. Dire en justifiant la réponse, si les énoncés suivants sont vrais ou faux. 1. Si a divise mn, a divise m ou n ; 2. Si a divise n ou a divise m, a divise mn ; 3. Si a divise mn et a ne divise pas m, a divise n ; 4. Si a divise 42n + 37 et 7n + 4, alors a divise 13. Exercice 2. Montrer que 1. Si n est un entier pair, 4 divise n2 et si n est impair, 8 divise n2 − 1. 2. Si n est impair et 3 ne divise pas n, 24 divise n2 − 1. 3. 30 divise n5 − n. Exercice 3. En divisant un nombre par 8, un élève a obtenu 4 pour reste ; en divisant ce même nombre par 12, il a obtenu 3 pour reste. qu’en pensez-vous ? Exercice 4. Quel est le reste de la division euclidienne de P2008 k=0 k! par 15 ? Exercice 5. Montrer que 1. Si a = bn + m, pgcd(a, b) =pgcd(b, m) ; 2. il n’existe pas d’entiers m et n tels que m + n = 15 et pgcd(m, n) = 7 ; 3. pgcd(m, m + n) divise n ; 2. Equations diophantiennes Exercice 6. Calculer pgcd(132, 60), pgcd(99099, 43928) et pgcd(−1023, 4561). Résoudre dans Z les équations : 132x + 60y = 8 ; 99099a + 43928b = 5 ; 1023x + 4561z = 1. Exercice 7. Trouver les solutions entières de l’équation : 102x − 18018y = 18. Combien y a-t-il de solutions telles que x et y soient compris entre 0 et 4000 ? Exercice 8. Résoudre dans Z l’équation : 5a + 15b + 6c = 2. Exercice 9. Supposons que pgcd(a, b) = d et soit x et y tels que d = ax + by. Montrer que pgcd(x, y) = 1 et que x et y ne sont pas uniques. Exercice 10. Montrer que 1. Si pgcd(m, n) = 1, pgcd(m + n, m − n) = 1 ou 2 ; 2. Si pgcd(a, n) = pgcd(a, m) = 1, alors pgcd(a, mn) = 1 ; 3. tout entier peut s’écrire sous la forme 5a + 19b, a, b ∈ Z. 3. CONGRUENCES 11 3. Congruences Exercice 11. Démontrer les propriétés suivantes : 1. Si a ≡ b (mod m) et c ≡ d (mod m), alors a + c ≡ b + d (mod m) et ac ≡ bd (mod m) (résultat du cours). 2. Si a ≡ b (mod m), alors ak ≡ bk (mod m) pour tout k ∈ N (résultat du cours). 3. Si a ≡ b (mod m) et P un polynôme à cœfficients dans Z, alors P (a) ≡ P (b) (mod m). 4. Si a ≡ b (mod m), alors pgcd(a, m) = pgcd(b, m). 5. Si a ≡ b (mod mi ), pour i = 1, ..., k, alors a ≡ b (mod ppcm(m1 , ..., mk )). Exercice 12. Montrer qu’un entier n est divisible par : 1. 3 (resp. 9), si la somme des chiffres de n est divisible par 3 (resp. 9). 2. 5, si le chiffre des unités de n est 0 ou 5. 3. 11, si le nombre obtenu en faisant alternativement l’addition et la soustraction des chiffres de n est divisible par 11. L’entier 29461905 est-il divisible par 495 ? (sans effectuer une division). 23 Exercice 13. Trouver le chiffre des unités de 1092007 et 2323 . Exercice 14. Résoudre les congruences : 1. 20x ≡ 3 (mod 10) ; 2. 123x ≡ 7 (mod 5) ; 3. 107x ≡ 112 (mod 11). Exercice 15. Montrer qu’il existe une infinité de nombres premiers de la forme 3+4k. Indications : Que peut-on dire d’un nombre premier impair modulo 4 ? Supposer qu’il y a un nombre fini de nombres premiers congrus à 3 modulo 4, soit p1 , ..., pk ces nombres et considérer la décomposition en facteurs premiers de l’entier n = 4p1 · · · pk + 3. Exercice 16. Dire en justifiant la réponse, si les énoncés suivants sont vrais ou faux. 1. pgcd(a, b).P P CM (a, b) = ab ; 2. pgcd(a, b, c) = pgcd(pgcd(a, b), c) ; 3. Le chiffre des unités de 1172001 est 3 ; 4 −1 4. La somme des diviseurs de 73 est 77−1 . Exercice 17. Soit p un nombre premier. Montrer que pour tout entier k tel que 1 < k < p, on a Cpk ≡ 0 (mod p). (Résultat du cours). En déduire, en utilisant la formule du binôme, que si a et b sont deux entiers, on a (a + b)p ≡ ap + bp (mod p). Exercice 18. Soit p un nombre premier et a un entier. Montrer que si pgcd(a, p) = pgcd(a − 1, p) = 1, alors 1 + a + · · · + ap−2 ≡ 0 (mod p). Exercice 19. Soit p et q deux nombres premiers distincts. Montrer que : pq−1 + q p−1 ≡ 1 (mod pq). 12 CHAPITRE III. GROUPES Chapitre III. Groupes 1. Groupes et sous-groupes Exercice 1. Dans R, on définit l’opération ∗ par : x ∗ y = ex+y , x + y étant la somme usuelle de deux réels. (R, ∗) est-il un groupe ? Exercice 2. On considère R2 muni des deux opérations ⊕ et ⊗ définies par : (a, b) ⊕ (c, d) = (a + c, b + d), a + c et b + d étant la somme usuelle de deux réels ; (a, b) ⊗ (c, d) = (ac, bd), ac et bd étant le produit usuel de deux réels. (R2 , ⊕) et (R2 , ⊗) sont-ils des groupes ? Exercice 3. (résultat du cours) Soit G un groupe et H et K deux sous-groupes de G. 1. Montrer que H ∩ K est un sous-groupe de G. 2. Montrer que H ∪ K est un sous-groupe de G SSI H ⊂ K ou K ⊂ H. Exercice 4. (1) Soit m et n deux entiers non nuls. On note d = pgcd(m, n) et mZ + nZ = {mu + nv, u ∈ Z et v ∈ Z}. Montrer que mZ + nZ est un sous-groupe de Z et que mZ + nZ = dZ. (2) 6Z ∪ 15Z est-il un sous-groupe de Z ? (3) Caractériser les sous-groupes suivants : 25Z ∩ 15Z ; 4Z ∩ 6Z ∩ 8Z ∩ 15Z. 1+2n Exercice 5. Montrer que l’ensemble { 1+2m ; n, m ∈ Z} est un sous-groupe de (Q∗ , .). Exercice 6. 1. Soit n ∈ N ∗ . Dans Z/nZ, on définit deux opérations, appelées addition et multiplication par : a+b=a+b a.b = ab Vérifier que ces deux opérations sont bien définies, que (Z/nZ, +) est un groupe abélien et que (Z/nZ, .) n’est pas un groupe (résultat du cours). 2. Ecrire la table d’addition et de multiplication de Z/nZ, dans les cas : n = 3, 4, 5, 8. 3. Montrer que dans Z/nZ muni de la multiplication, un élément a est inversible ssi pgcd(a, n) = 1. On notera (Z/nZ)× l’ensemble des éléments de Z/nZ inversibles pour la multiplication. Montrer que ((Z/nZ)× , .) est un groupe abélien (résultat du cours). 4. Les éléments 11 et 100 sont-ils inversibles pour la multiplication dans Z/121Z ? Si oui, déterminer leurs inverses. 5. Déterminer le cardinal de (Z/7Z)× , (Z/8Z)× et (Z/30Z)× . 2. MORPHISMES 13 2. Morphismes Z → Q∗ . Montrer que f est un homomorn 7→ 2n phisme de groupes. Déterminer ker f , Imf et f −1 (N). f est-elle injective ? surjective ? Exercice 7. Soit l’application f : Exercice 8. Soit √ A = {z ∈ R; ∃ a ∈ Z, ∃ b ∈ Z, z = a + b 2}. 1) Montrer que A est un sous-groupe de (R, +). 2) Montrer que pour tout élément z ∈ A, il existe un unique entier a et un unique √ entier b tels que z = a + b 2. 3) On considère l’application f : A → Q \ {0} définie par : √ Si z = a + b 2 ∈ A, f (z) = 2a . (a) Montrer que f est un morphisme du groupe (A, +) dans le groupe (Q \ {0}, ×). (b) Déterminer kerf . (c) f est-elle injective ? surjective ? bijective ? Exercice 9. (1) Décrire les éléments du groupe symétrique S3 . (2) Montrer que pour tout σ ∈ S3 , l’ensemble hσi := {σ k | k ∈ Z} (où σ n = σ ◦ · · · ◦ σ (n fois) pour n ∈ N∗ ; σ 0 = IdS3 ; σ −n = σ −1 ◦ · · · ◦ σ −1 (n fois) pour n ∈ N∗ ) est un sous-groupe de S3 différent de S3 . (3) Montrer que les groupes Z/6Z et S3 ne sont pas isomorphes. Exercice 10. Soit (G, ∗) un groupe et l’application f: G → G . x 7→ x2 = x ∗ x Montrer que f est un endomorphisme de groupes si et seulement si G est abélien. Exercice 11. Soit (G, .) un groupe et H une partie non vide et finie de G. Montrer que si x · y ∈ H, pour tout x, y ∈ H, alors H est un sous-groupe de G. 14 CHAPITRE IV. NOMBRES COMPLEXES Chapitre IV. Nombres complexes 1. Représentations de nombres complexes Exercice 1. 1. Ecrire sous la forme a + ib le nombre complexe de module 2 et d’argument π3 . 2. Calculer le module et la détermination principale de l’argument des nombres complexes : √ √ (1 + i 3)6 . 1, −2, i, 1 + i 3, 1 + i, (1 + i)4 Exercice 2. Mettre sous la forme a + ib (a, b ∈ R) les nombres : 3 + 6i 1 + i 2 3 + 6i 2 + 5i 2 − 5i ; + ; + . 3 − 4i 2−i 3 − 4i 1−i 1+i Exercice 3. Déterminer l’ensemble des nombres complexes z tels que : √ z − 3 z − 3 =1 = 2. 1. ; 2. z−5 z − 5 2 Exercice 4. Soit z1 , z2 ∈ C, montrer que |z1 + z2 |2 + |z1 − z2 |2 = 2 |z1 |2 + 2 |z2 |2 . Exercice 5. Soit z ∈ C tel que |1 + iz| = |1 − iz| , montrer que z ∈ R. 2. Formule d’Euler Exercice 6. En utilisant les nombres complexes, calculer cos 5θ et sin 5θ en fonction de cos θ et sin θ. P P Exercice 7. Calculer les sommes : S1 = nk=1 cos kx et S2 = nk=1 sin kx, x ∈ R. Exercice 8. 1. Vérifier que pour tout x ∈ R , on a exp(ix) − 1 = 2i exp 2. Soit n ∈ N∗ . Calculer pour tout x ∈ R la somme : ix 2 sin x 2 . Zn = 1 + exp(ix) + exp(2ix) + · · · + exp((n − 1)ix), et en déduire les valeurs de Xn = 1 + cos(x) + cos(2x) + · · · + cos((n − 1)x) Yn = sin(x) + sin(2x) + · · · + sin((n − 1)x). Exercice 9. Soit z ∈ C tel que z + naturel n, on a z n + z1n = 2 cos nθ. 1 z = 2 cos θ, θ ∈ R, montrer que pour tout entier 3. RACINES DE NOMBRES COMPLEXES ET RÉSOLUTION D’ÉQUATIONS15 3. Racines de nombres complexes et résolution d’équations Exercice 10. Déterminer les racines carrées de 3 − 4i, 1, i, 3 + 4i, 8 − 6i et 7 + 24i. √ . En déduire les valeurs de cos(π/8) Exercice 11. Calculer les racines carrées de 1+i 2 et sin(π/8). Utilser la même méthode pour calculer les valeurs de cos(π/12) et sin(π/12). Exercice 12. Pour z ∈ C \ {2i}, on pose : f (z) = 2z−i z−2i . 1. Résoudre l’équation z 2 = i, z ∈ C. 2. Résoudre l’équation f (z) = z, z ∈ C \ {2i}. Exercice 13. Résoudre dans C les équations : 1. z 2 − (11 − 5i)z + 24 − 27i = 0 ; 2. z 2 + z + 1 = 0 ; 3. z 2 − (5 − 14i)z − 2(5i + 12) = 0 ; 4. z 4 − (1 − i)z 2 − i = 0 ; 5. x4 − 30x2 + 289 = 0 ; 6. z 3 + 3z − 2i = 0. 7. z 4 + 4z 3 + 6z 2 + 4z − 15 = 0 Exercice 14. On note j = e 2iπ 3 . 1. Mettre j et j 2 sous forme algébrique. 2. Vérifier que 1 + j + j 2 = 0. 3. Factoriser le polynôme z 3 − 8i. Exercice 15. Pour tout nombre complexe Z, on pose P (Z) = Z 4 − 1. 1. Factoriser P (Z) et en déduire les solutions dans C de l’équation P (Z) = 0. 2. Déduire de 1. les solutions de l’équation d’inconnue z : ((2z + 1)/(z − 1))4 = 1 Exercice 16. Déterminer les racines cubiques de 2 − 2i. Exercice 17. Résoudre dans C les équations suivantes : √ 1. z 3 = 1 ; 2. z 4 = 1 ; 3. z 3 = −1 ; 4. z 4 = (1 − i) / 1 + i 3 ; 5. z 7 = z, z étant le conjugué de z. Exercice 18. 1. Calculer les racines n-ièmes de −i et de 1 + i. 2. Résoudre z 2 − z + 1 − i = 0. 3. En déduire les racines de z 2n − z n + 1 − i = 0. Exercice 19. Soit z1 , ..., zn les racines nièmes de l’unité. Calculer z1 + ... + zn et z 1 · · · zn . 16 CHAPITRE IV. NOMBRES COMPLEXES 4. Interpretation géométrique Exercice 20. L’application f : C \ {0} → C, z 7→ z + 1/z est-elle injective ? surjective ? bijective ? Donner l’image par f du cercle de centre 0 et de rayon 1. Donner l’image réciproque par f de la droite iR. Exercice 21. Le plan P est rapporté à un repère orthonormé et on identifie P à l’ensemble des nombres complexes C par M (x, y) 7→ x + iy = z, où z est appelé l’affixe de M . Soit g: P → P qui à tout point M d’affixe z 6= −1 associe g(M ) d’affixe z 0 = 1−z 1+z . (1) Calculer z 0 + z¯0 pour |z| = 1. (2) En déduire l’image du cercle de rayon 1 de centre 0 privé du point de coordonnées (−1, 0) par l’application g. 5. Racines n-ième Exercice 22. Soit n ∈ N∗ , Un = {z ∈ C; z n = 1} et Vn = {z ∈ C; z n = −1}. Un et Vn sont-ils des sous-groupes de (C∗ , .)? Exercice 23. Soit n ∈ N∗ et Un = {z ∈ C; z n = 1}. On considère l’application f : Z → Un 2ikπ k 7→ e n Montrer que f est un morphisme surjectif de groupes. Déterminer ker f . f est-elle injective ?