it p’t le à en lire le coin des enfants ) : ille fam Illu 1 Le tac-tac tactique du tarier Textes : Maëlle Dufrasne Illustrations : AKM Studio Alerte ! Alerte ! Perché au sommet d’un buisson, un oiseau lance un sonore tac-tac. C’est un cri d’alarme, un agriculteur vient faucher l’herbe de sa prairie. On est en juin, les petits dans le nid au sol ne volent pas encore. Tactac veut dire : « venez faucher en juillet, que mes petits ne passent pas dans votre machine ! » ? LE SAVAIS-TU partie de la Le tarier fait om aquets. Le n famille des tr es du traquet d traquet vient bois morceau de moulins, un s la er le blé sou qui fait tomb oc un bruit de ch meule avec e d i mme le cr répétitif… co tac ! l’oiseau : tac- Essaie de le reconnaître. La gorge et la poitrine orangée, un sourcil blanc, le plumage tacheté : oui, c’est bien lui, le tarier des prés. On le rencontre surtout dans nos plaines et nos campagnes quand la migration bat son plein, en mai et en septembre. Il n’installe son nid que dans les prairies, les pâturages ou les prés humides. C’est quand il se perche bien en vue sur des hautes plantes, buissons ou clôtures pour chanter à tue-tête que tu as le plus de chance de l’apercevoir. Une fois le couple formé, la femelle construit le nid au sol dans une touffe d’herbe. Ensuite, pendant la couvaison, le mâle monte la garde, toujours en chantant. supplément numérique au magazine 2 Kid conseil Si tu le reconnais, crie avec lui pour que le propriétaire de la prairie fauche son herbe plus tard. Les oisillons pourront grandir et apprendre à voler. Un mois de retard dans la fauche suffit à sauver la petite famille tarier ! #74 (juillet-août 2016) le coin des enfants uis Constrût un aff hologue d’ornit Un affût est un abri camouflé qui te permettra de te cacher pour observer les oiseaux sans qu’ils s’aperçoivent de ta présence. Ce dont tu as besoin : Comment construire ton affût : 7 branches de bois bien droites d’environ 1m 50 De la ficelle 1 bâche verte Des petites branches avec des feuilles Des pinces à linge 1 paire de jumelles 1Attache les branches 2 à 2 en les éloignant de 50 cm environ et attache la dernière tige au sommet des 3 triangles, cela doit avoir la forme d’une sorte de tente. 2Étale la bâche sur l’armature et attache-la aux extrémités avec de la ficelle. 3Attache des branches et des feuilles sur la bâche avec des pinces à linge. 4Découpe des trous d’observation. 5Installe-toi avec des jumelles et une collation en attendant les oiseaux. parler Tu voudrais asse ? cl de nature en of sur pr n to e Envoi a.be/ www.natagor ecoles Tu as noté tes observations ? Tu peux les encoder sur le site www.observations.be, et y regarder ce que les autres ont vu dans ta commune. supplément numérique au magazine 3 #74 (juillet-août 2016) Illu 2 it p’t le à en lire Illu 3 les trésors du jardin ) : ille fam Textes : Isabelle Debeer Illustrations : AKM Studio L'herbe à savon La fiche La Saponaire Saponaria officinalis La saponaire est une plante vivace de la famille des Caryophyllacées. Elle mesure de 30 à 70 cm de hauteur. Comment la reconnaître ? Ses bourgeons sont situés à la surface du sol. Les fleurs odorantes à 5 pétales rose pâle apparaissent de juin à septembre au sommet d’une tige dressée ronde et renflée aux nœuds. Le calice est un tube allongé, verdâtre et souvent strié de rouge. Les feuilles, assez allongées, sont opposées sur la tige et sont marquées par 3 à 5 nervures. Son rôle dans la nature Elle est mellifère, c’est-à-dire qu’elle produit du nectar sucré récolté par les insectes butineurs. Elle est visitée par certains papillons de nuit dont la trompe est suffisamment longue pour atteindre le nectar au plus profond du calice de la fleur. Il arrive qu’un bourdon fasse un trou à la base du calice, laissant ensuite aux autres insectes l’accès au précieux nectar. Où le trouver ? Plante naturalisée de longue date, elle s’installe volontiers dans les sols frais le long des rivières, mais aussi dans les jardins. Elle apprécie le soleil. Comment l’utiliser ? Shutterstock À utiliser avec précautions pour les usages internes, cette plante possède de nombreuses vertus médicinales : dépurative, apéritive, tonique et expectorante. Utile encore contre les maladies de peau ou les rhumatismes ! On peut aussi en faire un précieux savon. supplément numérique au magazine 4 #74 (juillet-août 2016) les trésors du jardin Le jardin de Jacqueline est un véritable oasis de verdure et de vie au milieu d’un désert constitué de champs cultivés. La recette Illu 4 Quel équilibre créez-vous entre plantes indigènes et horticoles ? Je choisis essentiellement les plantes mellifères. Cela favorise les butineurs qui, eux-mêmes, constituent la nourriture des oiseaux que j’aime observer. Nous sommes passionnés d’ornithologie ! Il y a également de grands arbres et les haies, dont une haie d’ormes que j’ai réussi à préserver de la graphiose par une taille régulière. Il m'arrive souvent de ramasser des graines en balade. En fin de saison, quand il y a de la place dans le potager, je les sème à la volée. Evidemment, je laisse aussi la nature faire et certaines plantes arrivent spontanément. Le savon de saponaire Vous avez aussi un petit potager ? Oui, et il est entièrement géré sans pesticides. J’y applique les principes de la permaculture à la lettre, et je n’ai aucun problème de limaces ou de maladies. Entre les légumes, je laisse la place pour quelques plantes indigènes qui permettent au milieu de trouver un équilibre. Je laisse pousser les carottes sauvages pour que les chenilles du machaon me laissent un peu de fenouil. Ce n’est pas efficace à 100 % mais je préfère laisser faire la nature. On trouve également de la saponaire dans le potager Oui, un ami m’a donné un éclat d’un plant qu’il avait au jardin. L’endroit est frais et ensoleillé, ce qui lui convient bien. Je limite juste un peu l’extension de ses rhizomes. C’est l’une des rares plantes de mon jardin à fleurir l’été alors que les autres ont déjà terminé leur floraison. La saponaire mousse comme du savon si on la froisse dans l’eau, ce qui lui a valu ses petits noms de savonnière, savonaire, herbe à foulon ou herbe à savon. « Sapo » signifie d’ailleurs « savon » en latin. Si l’on en croit José Titeux, les Suisses l’utilisaient pour laver leurs moutons avant de les tondre, et dans de nombreux autres pays on s'en servait pour laver le linge et surtout les lainages. On peut facilement réaliser un savon à partir de toutes les parties de la plante. Recette •Récoltez les feuilles ou les racines (toutes les parties de la plante contiennent des saponosides, principal constituant actif de la plante). • Utilisez une proportion de 100 gr de plante par litre d’eau. • Laissez bouillir durant 8 minutes. • Une fois votre décoction filtrée, lavez-y vos tissus délicats. Elle peut également servir comme shampoing pour les cheveux fragiles. • Votre décoction se conservera maximum 2 jours au frigo. Certaines personnes font sécher la plante pour pouvoir l’utiliser à tout moment de l’année. Nous n’avons pas essayé. Et vous ? www.rese aunature.b e supplément numérique au magazine 5 #74 (juillet-août 2016) Toutes le s in un jardin fos pour nature !