Avantages et inconvénients des méthodes de recherche

Psy. Yvonne Duagani Masika
Juillet ,2015
Plan de la présentation
1. Introduction
2. Les différentes méthodes de recherche (en sciences sociales)
3. Les avantages et les inconvénients
4. Choix d’une méthode
5. Conclusion
Introduction
Démarche méthodologique pour décrire, comprendre, expliquer et
mesurer les comportements.
Les différentes méthodes validées scientifiques de nos jours ne sont
pas parfaites, elles ont des avantages et des inconvénients.
Toute démarche méthodologique part d’une problématique du
quelle découle des hypothèses. La vérification des hypothèses
s’effectue à l’aide de trois types de méthodes : les méthodes
descriptives,
l’étude
des
relations
et
la
méthode
expérimentale.
les différentes méthodes de recherche
 L’observation naturelle
 L’observation systématique
 L’observation participante
 L’observation indirecte
 Entretien non- directif (ou non structuré)
 Entretien structuré
 Entretien semi-structuré
Les différentes méthodes (suite)
 Récit de vie
 Méthodes projectives
 Interview (individuel et collectif)
 Recherche-action
 Echelle
 Etude de cas
Entretien non directif
L’enquêteur ne pose à la personne qu’il interroge qu’une seule question directe, « la consigne »,
le reste de ses interventions a seulement pour but d’encourager la personne interviewée à
enrichir et approfondir sa réponse.
Il favorise un déplacement du questionnement, tourné vers le savoir et les questions propres
des acteurs sociaux. La principale raison d’être de la méthode est de recueillir, en même temps
que les opinions des personnes interrogées, les éléments de contexte social mais aussi
langagiers, nécessaires à la compréhension des dites opinions ou phénomène.
Phases de l’utilisation de cette méthode :







choisir les personnes à interroger,
prendre contact avec elles,
établir la consigne,
relancer,
conclure l’entretien,
préparer le corpus,
l’analyser.
L'entretien structuré ou directif & L’entretien
semi-structuré ou semi-directif
L’entretien structuré ou directif est un entretien au cours duquel les questions ont
un ordre et un énoncé précis, de façon à théoriquement permettre une meilleure
comparabilité entre les réponses .Ce qui pose en fait un problème délicat car une
interrogation dont le libellé est fixé une fois pour toutes n'a pas exactement le même
sens pour chaque personne.
L'entretien semi-structuré ou semi-directif, réalise une situation intermédiaire entre
l’entretien non directif et l’entretien directif, avec un guide d'entretien qui permet de
suivre une certaine linéarité, sans s'en tenir à une chronologie ou à une formulation
stricte.
Remarques: Ecrire ou enregistrer, entretien individuel, en groupe ou collectif
Récit de vie (ou approche biographique)
Le dispositif est simple : il n’est pas fondé sur un jeu de questions/réponses à partir d’une grille
d’entretien, mais sur l’énoncé d’une consigne initiale qui invite le narrateur à faire le récit de
la totalité chronologique de sa vie ou d’une partie, selon l’objectif poursuivi par l’enquêteur.
L'approche biographique n'est pas encore en possession des concepts, des théories et des
méthodes dûmes codifiées qui permettrait de l’enfermer dans une définition monolithique.
Une fois recueillis, les récits de vie peuvent être édités sans autre traitement . Ils constituent
alors les documents dont la richesse tient à celle de la vie des sujets qui se posent quant à la
définition de ces récits et à leurs conditions de production.
Mais les récits peuvent servir aussi de matériel pour
l’analyse. Dans ce cas d’autres questions précises se
posent : peut-on procéder selon les techniques de l’analyse
de contenu comme pour n’importe quel
Méthodes projectives
On recourt aux méthodes projectives pour pouvoir accéder aux aspects les plus profonds de
la personnalité tant en termes de ressources que de défaillances. Ceci implique que le non
connu par le sujet devient alors accessible .
Le mode de passation d’épreuves projectives exige trois éléments interactifs à savoir :
 Le matériel (objet réel ou imaginé) ;
 La consigne liée à l’expression libre et aux perceptifs du matériel ;
 La relation clinique en situation projective à la fois à l’induction transférentielle, à la réaction
régressive permettant l’émergence du conflit et frustration par baisse du contrôle
(vigilance).
Elles sont des méthodes complémentaires des entretiens
cliniques et de l’observation. Elles visent à établir le bilan
psychoaffectif, le diagnostic et l’évaluation psychologique dans la
pratique clinique. . Exemples : TAT, test de Rorschach, Thematique
apperception test (TAT), Test à quatre élément (D4),…
Recherche-action
La recherche-action vise à apporter une contribution à la fois aux
préoccupations pratiques des personnes se trouvant en situation
problématique et au développement de la science par une collaboration qui
les relie selon un schéma éthique mutuellement acceptable.
La recherche-action est un processus dans lequel les participants (sujets) ne sont
plus considérés comme de simples objets passifs d'investigation, deviennent de
plus en plus des sujets conduisant une recherche avec la collaboration de
chercheurs professionnels. Ce sont donc les participants concernés qui vont
identifier les problèmes qu'ils veulent étudier, en réaliser une analyse critique et
rechercher les solutions correspondantes.
Questionnaire écrits (autopassation et hétéropassation)
Le questionnaire est une série de questions écrites ou orales auxquelles on soumet le sujet
(participant ou patient) dans le but de recueillir des informations. L’analyse d’un questionnaire est
principalement quantitative contrairement à la majorité des autres méthodes.
Phase de préparation d’un questionnaire :
 Définition des informations à recueillir ou du construit à mesurer (les objectifs de la recherche et
le contenu du questionnaire, le plan de traitement statistique et la nature des variables).
 La détermination du mode de collecte (hétéro-administration en face à face ou par téléphone ;
auto-administration).
 Le choix du format des questions (questions ouvertes, questions fermées ou questions mixtes).
Phase de rédaction des questions :
 Des questions compréhensibles par tous,
 Des modalités de réponses dépourvues d’ambiguïté,
 Prendre des précautions enfin de ne pas induire les réponses,
 Tenir compte du problème de la sincérité de réponses (attirance pour les réponses valorisantes,
éviter la dissimulation),
 Prévoir une disposition pour éviter au maximum les réponses inattentives (effet de halo, fatigue,
manque d’intérêt,…).
Echelle
Une échelle est un questionnaire dont on a montré que l’ensemble des questions étaient
statistiquement homogène. Quand les relations entre les questions sont simples, un ensemble de
questions est dit homogène quand les codages numériques des réponses des sujets à toutes ces
question sont permis de montrer qu’elles étaient toutes très intercorrélées : quand un sujet est
d’accord avec une question, il tend à être d’accord avec les autres.
Si ces questions sont statistiquement très liées, il est alors possible de les représenter par un seul
facteur caché, sur lequel on va échelonner les questions. Certaines questions en effet
apparaissent caractéristiques de faibles niveaux de la variable qu’on mesure , et d’autres
seront plus révélatrices de niveaux élevés de la variable mesurée. C’est cette ordination des
questions sur une seule dimension numérique qu’on appelle échelle.
Les avantages et les inconvénients
Les entretiens (directif, semi-directif et non-directif) = moins couteux financièrement, mais
mobilise un grand investissement du chercheur (exemple : le temps de transcription) . Ils sont
riches en information car elles prennent en compte les expressions non verbales. Cependant ils
nécessitent beaucoup de patience pour s’ajuster aux caprices du participant.
L’approche biographique ou récit de vie = forme d’entretien non directif.
Problème d’analyse en cas d’incohérence d’informations reçues. Elle exige une délicatesse dans
la confidentialité du matériel ainsi qu’une garantie de la discrétion.
La recherche-action une méthode efficace mais qui nécessite énormément des ressources
financière, humaines et matérielles.
L’observation est une méthode à moindre coût mais qui impose une finesse dans l’analyse des
données (audio, images, comportement, etc.).
Les méthodes projectives sont pertinentes mais elles exigent une formation adéquate à
l’administration et interprétations des données.
Etude des cas: intègre beaucoup d ’élément des autres méthodes. Demande du temps
Choix d’une méthode
Le choix de la méthode sera fonction de la question de recherche, l’objectif poursuivie et le
concept ou construit à mesurer, le chercheur choisira une méthode.
Il peut s’agir :
De la description d’un phénomène :
de vie, interview, entretien non directif.
observation naturelle, participante et systématique, récit
De la catégorisation
questionnaire.
:
(diagnostic)
Echelle,
méthodes
Détermination des relations ou liens entre des variables :
action, observation indirect, interview, entretien directif.
La compréhension du processus qui
comportement (normal ou pathologique).
questionnaire.
projectives,
test
standardisés,
questionnaire, recherche-
explique la fréquence et l’intensité d’un
Observation indirect, observation systématique
La compréhension du processus qui explique un phénomène dans un contexte bien
précis : entretien semi-directif, étude des cas.
CONCLUSION
Pas de meilleure ou parfaite méthode. Chaque méthode est satisfaisante quand elle est utilisée
à propos.
Penser à actualiser constamment ses capacités à analyser et interpréter les données, surtout
quand celles-ci sont qualitatives (entretien semi-directif, récit de vie,…). Cette démarche
nécessite une autoévaluation (positionnement) du chercheur par rapport au phénomène à
étudier pour une garantie d’objectivité.
Analyses statistiques: toujours contextualiser l’interprétation des résultats quelle que soit la
valeur de α (α≤0,05 soit un résultat significatif).
Recherches liées au stress et au trauma (dépression, PTSD, dissociation,…), il serait souhaitable
de combiner une approche qualitative et une approche quantitative pour une meilleure
compréhension du phénomène. (Ex : phénomène de traumatisation secondaire).
Pour donner du sens à sa recherche, il est souhaitable de se positionner épistémologiquement :
réalisme ou socio-contructivisme.