Rôle des protocoles thérapeutiques dans la rationalisation

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RÔLE DES PROTOCOLES
LA QUALITÉ DES SOINS.
INASanté
2 Mars 2016
THÉRAPEUTIQUES DANS LA
RATIONALISATION DES DÉPENSES ET
INTRODUCTION

Rapport To Err is Human de l’Institute of
Medicine (IOM)

Fait partie d’une série d’études réalisées ces 40
dernières années dans le monde, qui révèlent
la sous-utilisation, la sur-utilisation et la mauvaise
utilisation de nombreux services médicaux.
 Les médicaments ++

2 Mars 2016
document publié en 1999 par l’IOM aux États-Unis
 les erreurs médicales : plus de morts que les
accidents de la circulation.

INTRODUCTION
>12 % des patients hospitalisés
 incidents néfastes dont 70 % étaient évitables
 plus de la moitié se traduisent par une invalidité et
une hospitalisation prolongée.


Une étude anglaise:


>40 % des admissions aux urgences hospitalières
(soit près de 1.9 million) pourraient être évitées grâce
à des soins primaires de meilleure qualité.
Espace de l’OCDE : d’énormes disparités en
matière de qualité des soins de santé.
2 Mars 2016
Mauvaise qualité de prise en charge
 Pays nordiques:
INTRODUCTION

Une mauvaise qualité des soins a des
répercussions pour tous


surtout les patients qui en souffrent.
les coûts des soins de santé sont plus élevés
qu’ils ne devraient l’être.
La qualité des soins ne peut pas être considérée
comme acquise, et des patients souffrent et
meurent à cause d’erreurs médicales.
2 Mars 2016

POURQOUI ?

Avec le développement des connaissances
médicales, ( en exponentiel )

Processus non centré sur le patient,
l’évaluation de la qualité des processus et des
résultats sur le plan de la santé revêt une importance
croissante.

Difficile de dispenser des soins et d’évaluer leur qualité.
2 Mars 2016
Nouvelles possibilités technologiques
 Fragmentation des prestations de soins

TERMINOLOGIE
Guidelines
 Protocoles
 Référentiels
 ……

2 Mars 2016
DOMAINE PROFESSIONNEL
Recommander des bonnes pratiques : une
tentative pour rationnaliser les comportements
professionnels
 Les « recommandations de bonne pratique » ont
été définies dans le champ de la santé comme

« des propositions développées méthodiquement pour
aider le praticien et le patient à rechercher les soins
les plus appropriés dans des circonstances cliniques
données »
2 Mars 2016

CRITÈRES D’IDENTIFICATION D’UNE
BONNE PRATIQUE





Ayant fait ses preuves et obtenu de bons résultats :
elle a été adoptée avec succès et a eu un impact positif sur les
individus et/ou les communautés.
Durable aux niveaux environnemental, économique et social :
Une «bonne pratique» répond aux besoins actuels sans pour autant
compromettre la capacité de répondre aux besoins futurs.
Techniquement réalisable :
La faisabilité technique constitue la base d’une «bonne pratique» : elle
est simple à apprendre et à mettre en œuvre.
Résultant d’un processus participatif :
Les approches participatives sont essentielles en ce qu’elles
permettent de générer un sentiment d’appropriation des décisions et
des actions.
Reproductible et adaptable :
Une «bonne pratique» doit avoir un potentiel de reproductibilité et
doit donc pouvoir être adaptée à des objectifs similaires dans des
contextes différents.
Réduit les risques de catastrophes/crises, si applicable
Une « bonne pratique » contribue à la réduction des risques de
catastrophes/crises pour renforcer la résilience.
2 Mars 2016

(DOMAINES PROFESSIONNELS)
LES RECOMMANDATIONS
DE BONNE
PRATIQUE



elles ne seraient rien d’autre qu’une aide à la décision
médicale fondée sur l’état actuel des connaissances
médicales.
L’usage qu’en font les textes réglementaires depuis
une dizaine d’années leur donne une toute autre
dimension : rendre possible l’imbrication de ce qui
est médical et l’économique.
évolution des relations entre l’assurance maladie et les
professions de santé
 incidence sur le système de santé +++

2 Mars 2016

Vocation de déterminer, à l’intention des
professionnels de santé, la stratégie médicale
optimale dans des circonstances cliniques données.
À s’en tenir à cette définition,
LES RECOMMANDATIONS DE BONNE
PRATIQUE

Basées en principe sur le savoir issu
de la médecine des preuves,
 elles bénéficient de l’aura d’une légitimité scientifique.


Produites et diffusées par des agences étatiques
Agences étatiques qui œuvrent avec l’Assurance
maladie pour
réguler l’information médicale
 encadrer les pratiques, au nom de la maîtrise des
dépenses de santé, de la qualité des soins dispensés et
d’objectifs de santé publique.


Afin d’atteindre ces visées
sans remettre en cause frontalement l’autonomie de la
profession médicale,
 les promoteurs des bonnes pratiques multiplient les outils,
notamment conventionnels, de leur intégration.

2 Mars 2016

LES RECOMMANDATIONS DE BONNE
PRATIQUE
Elles s’inscrivent dans un objectif d’amélioration
de la qualité et de la sécurité des soins
2 Mars 2016

LES RECOMMANDATIONS DE BONNE
PRATIQUE

Elles ont pour objectif

professionnels, patients et usagers, décideurs
 une synthèse rigoureuse de l’état de l’art et des données de
la science destinée : .

à aider la prise de décision dans le choix des soins .
 à harmoniser les pratiques à réduire les traitements
et actes inutiles ou à risque
 réduire les ruptures dans les parcours de santé.

Le but des RBP est d’améliorer la prise en charge des
patients, et donc des soins qui leur sont apportés.
2 Mars 2016
de mettre, à la disposition des différents acteurs du
système de santé
LES RECOMMANDATIONS DE BONNE
PRATIQUE

identifiés à l’aide d’études de pratiques
2 Mars 2016
Elles n’ont pas toujours la vocation à décrire
l’ensemble de la prise en charge d’un état de
santé ou d’une maladie.
 Elles se concentrent aux points d’amélioration
de cette prise en charge,

LES RECOMMANDATIONS DE BONNE
PRATIQUE

qui doit être celle qu’il estime la plus appropriée, en
fonction de ses propres constatations.
2 Mars 2016
des synthèses rigoureuses de l’état de l’art et des
données de la science à un temps donné.
 Elles ne sauraient dispenser le professionnel de
santé de faire preuve de discernement dans
sa prise en charge du patient

ELABORATION

L’élaboration d’une RBP ne doit pas être un
objectif en soi,
mais s’intégrer dans un programme de bonne
pratique
allant de l’identification des points d’amélioration d’une
prise en charge
 à l’évaluation de ce programme.

Un programme de bonne pratique peut
s’inscrire dans le cadre du développement
professionnel continu.
 Programme de santé publique ( concerne tous les
secteurs)
 Méthodologie rigoureuse: s’est affinée

2 Mars 2016

MÉTHODE D'ÉLABORATION DE
RECOMMANDATIONS DE BONNE PRATIQUE

la participation des professionnels et représentants
des patients et usagers concernés par le thème de la
RBP ;
 la transparence, avec mise à disposition de l’analyse
critique de la littérature, des avis du groupe de
travail, et des cotations et commentaires du groupe
de lecture
 l’indépendance d’élaboration et la gestion des intérêts
déclarés par les experts du groupe de travail.

2 Mars 2016
La méthode RPC « Recommandations pour la
pratique clinique » est une méthode rigoureuse
d’élaboration de RBP, qui repose sur :
ELABORATION

Le chargé de projet :

Le groupe de travail


Le groupe de lecture donne un


rédige la version initiale des recommandations à soumettre
au groupe de lecture, après discussion lors de réunions en
fonction des données et des pratiques existantes
avis formalisé sur le fond et la forme de la version initiale
des recommandations par cotations et commentaires
Le groupe de travail finalise les recommandations
après analyse et discussion des réponses du groupe de
lecture
2 Mars 2016

un argumentaire scientifique et des propositions de
recommandations, après une revue systématique de la
littérature.
DÉROULEMENT DE LA MÉTHODE

Phase de revue systématique et de synthèse
de la littérature
2 Mars 2016
les chargés de projet réalisent cette première étape
sous le contrôle du chef de projet.
 réaliser une recherche bibliographique systématisée
afin d’identifier et de sélectionner les références
conformes aux critères de sélection préétablis ;
 réaliser une analyse critique et une synthèse de la
littérature retenue sous la forme d’un argumentaire
scientifique ;
 proposer une liste de recommandations à partir de
l’analyse de la littérature effectuée.

DÉROULEMENT DE LA MÉTHODE

Rédaction de la version initiale des
recommandations
2 Mars 2016
réunions du groupe de travail, l’argumentaire
scientifique et les propositions de recommandations
gradées sont discutés en fonction des données et des
pratiques existantes.
 Les niveaux de preuve seront discutés en fonction
d‘éventuelles nouvelles données de la littérature
fournies par les membres du groupe de travail.

DÉROULEMENT DE LA MÉTHODE

Phase de lecture
Le groupe de lecture et, le cas échéant, la
consultation publique rendent un avis formalisé sur
le fond et la forme de la version initiale des
recommandations, en particulier sur son
acceptabilité, son applicabilité et sa lisibilité.
 Recueil de l’avis du groupe de lecture
 Analyse des réponses du groupe de lecture

2 Mars 2016
DÉROULEMENT DE LA MÉTHODE

Phase de finalisation
Rédaction de la version finale des recommandations
 dernière étape fait intervenir le groupe de travail et
les instances de validation .
 Elle aboutit à la production des versions finales de
l’argumentaire scientifique, des recommandations et
de sa synthèse, puis à la diffusion des versions
validées

2 Mars 2016
ACTUALISATION
L’actualisation des recommandations

envisagée en fonction des données publiées dans la
littérature scientifique ou des modifications de
pratique significatives survenues depuis la
publication des recommandations.
2 Mars 2016

EN RÉSUMÉ
Les recommandations proposées se fondent
sur des niveaux d’évidence scientifique ou,
 pour les thématiques sur lesquelles les études
manquent à ce jour, sur un consensus du groupe de
travail

2 Mars 2016

EN TUNISIE - INASANTÉ
Historique riche en référentiels
( sociétés savantes – DPM)

l’accréditation des établissements de soins
 l’évaluation des produits de santé,
Parmi ses attributions
 Organiser, élaborer et labelliser :


les recommandations de bonnes pratiques qui permettront aux
médecins de faire évoluer leurs pratiques et leurs modes de
prescription à partir de référentiels opposables.
2 Mars 2016

Aujourd’hui : INAS - Autorité publique indépendante
créée en 2012-2013
contribue à la régulation du système de santé par la
qualité.
Elle exerce ses missions dans les champs de
INASANTÉ
2 Mars 2016
Elaborer ces recommandations de bonne
pratique,
 procéder à leur diffusion
 contribuer à l’information des professionnels
de santé et du public dans ces domaines,

INASANTÉ
participe activement au réseau international des
agences et structures produisant des
recommandations professionnelles : le Guidelines
International Network (Gin).
 Des travaux internationaux sont en cours sur
l’adaptation des recommandations
professionnelles étrangères au contexte de
chaque pays

groupe Adapte.
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
L’ASSURANCE MALADIE
2 Mars 2016
Est un acteur demandeur de RBP
 bonne prescription de certaines classes de
médicaments (statines, antibiotiques, etc.) afin de
maximiser leur efficacité thérapeutique et
maitriser les dépenses
 la promotion des médicaments génériques, moins
chers et aussi efficaces que les médicaments
princeps
 bonne prescription d’arrêts de travail en fonction
des pathologies observées (à l’aide des
référentiels de la HAS)
 ….
LES SOCIÉTÉ SAVANTES
Acteurs demandeurs de RBP
Implication de professionnels dans les choix de santé,
 Outils de régularisation de la relation avec
l’assurance maladie

2 Mars 2016

EXPÉRIENCES ÉTRANGÈRES
les référentiels de bonne pratique médicale
validés par la Haute Autorité de Santé (HAS).
 La maîtrise médicalisée a fait la preuve de son
efficacité sur les pratiques médicales,

2 Mars 2016
comme en témoigne en France: la réduction de la
prescription d’antibiotiques de 25 % en 5 ans.
 Rationalisation de la prescription des statines
 …..

EXPÉRIENCES ÉTRANGÈRES
2 Mars 2016
La Haute Autorité de Santé valide de plus en
plus de recommandations de bonnes pratiques
médicales.
 Ces recommandations ont une valeur médicolégale en cas de litige

EXPÉRIENCES ÉTRANGÈRES
La mise à disposition de recommandations de
bonnes pratiques professionnelles ou de bon
usage des produits de santé

« C’est un enjeu de sécurité sanitaire
faire en sorte que les produits ne soient utilisés que
lorsqu’ils sont nécessaires et adaptés à la pathologie
rencontrée.
 C’est aussi un enjeu de santé publique
 assurer la diffusion rapide du progrès médical »


2001, Bernard Kouchner, Ministre de la Santé- France
2 Mars 2016

RBP

D’avantage d’implication de professionnels dans
les choix de santé,
une maîtrise « médicalisée » en opposition à une
maîtrise « comptable »
2 Mars 2016

CONCLUSIONS

LES RECOMMANDATIONS DE BONNES
PRATIQUES :
2 Mars 2016

UN OUTIL DE
DIALOGUE,
 DE RESPONSABILITE
 DE DIFFUSION DE L’INNOVATION

2 Mars 2016
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