File - Philippe Cournoyer Évolution et diversité du vivant

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Évolution et Diversité du Vivant
(101-NYA-05)
Cours 2
Chapitres 4, 5 et 6
Campbell, 3 e édition
LE VIVANT EST FAIT DE CARBONE
LES MACROMOLÉCULES
LA CELLULE
Bernadette Féry
Automne 2008
Glucose
Partie 1 : Introduction aux molécules organiques
1. Le vivant est fait essentiellement de carbone
2. Le vivant est fait de volumineuses molécules à base de
carbone qui servent de support structural aux êtres vivants
3. Les propriétés des molécules organiques dépendent de leur
squelette carboné et de leurs groupements fonctionnels
4. Les molécules organiques complexes du vivant s’édifient à
partir de molécules plus simples
5. Les réactions de condensation et d’hydrolyse construisent et
démantèlent les polymères
6. Le métabolisme
1. Le vivant est fait de volumineuses molécules à base de
carbone qui servent de support structural aux êtres vivants
Le carbone produit de grosses
molécules parce qu’il établit quatre
liaisons chimiques lorsqu'il réagit (4
électrons de valence). Il est comme un
carrefour d'où une molécule peut se
ramifier dans quatre directions. Cela
produit de grandes chaînes carbonées,
droites, ramifiées et ou cycliques,
favorables à la structuration des êtres
vivants.
D’une certaine façon, les molécules
du vivant sont constituées d’un
squelette de carbone auquel se
greffent d’autres atomes comme
l’hydrogène, l’oxygène, l’azote, le
phosphore …
Campbell (3eéd.) — Figure 4.5 : 62
2. Les molécules du carbone sont les molécules du vivant mais
les molécules minérales sont essentielles à la vie
MOLÉCULES ORGANIQUES
•
•
•
•
Molécules à base de carbone
Étudiées par la chimie organique
Unies par liaisons covalentes
Les composés organiques peuvent être très petits ou
gigantesques et servir alors de molécules structurantes
pour le vivant.
• Le méthane CH4 est minuscule alors que certaines
protéines ont une masse moléculaire supérieure à 1 000
000 daltons. (1 dalton = la masse d'un proton ou d'un
neutron c'est-à-dire 1, p. 33)
• Les molécules du carbone proviennent généralement de
l'activité métabolique des «vivants» sauf les composés du
carbone qui sont abondants dans l'environnement (CO2 et
carbonates CO32- ) ainsi que les composés du carbone
synthétisés par les chimistes (fibres textiles synthétiques à
base de polyester : Tergal, Dacron...).
• Protéines, acides nucléiques (ADN et ARN), glucides,
lipides et vitamines
MOLÉCULES MINÉRALES
• Molécules ne contenant pas
de carbone sauf certains
composés du carbone comme
le CO2 (p. 61) et les
carbonates CO32- qui sont
abondants dans
l'environnement. Ces
composés sont considérés à
la fois comme organiques et
inorganiques.
• Étudiées par la chimie
inorganique
• Unies par liaisons ioniques
• De petite taille, ces molécules
ne peuvent servir de support
structural aux êtres vivants.
• Eau, sels minéraux, acides
et bases
3. Les propriétés des molécules organiques (et donc leur rôle
biologique) dépendent de leur squelette carboné et de leurs
groupements fonctionnels
Leur squelette
carboné
Exemple des isomères
Les isomères sont
des molécules qui
ont la même formule
moléculaire mais un
arrangement distinct
de leurs atomes.
Ils n’ont pas les
mêmes propriétés.
La cellule
préfère le
glucose.
Glucose
Sucre du pain, du
riz, des patates…
Campbell (3eéd.)
— Figure 5.3 : 73
Galactose
Sucre du lait
Fructose
Sucre des fruits
Leurs groupements fonctionnels
Un groupement fonctionnel est un regroupement d'atomes particulier que l'on
retrouve fréquemment «accroché» aux squelettes carbonés des molécules en
leur conférant une réactivité plus grande (la chaîne carbonée est peu réactive)
et définie (même type de réaction d'une molécule à l'autre).
Groupement
hydroxyle
Groupement amine
Chaîne
carbonée
Groupement
phosphate
Groupement
carbonyle
Groupement
carboxyle
Groupement hydroxyle — OH
1. Caractérise les alcools
2. Groupement polaire capable
de se dissoudre dans l’eau,
également polaire
Éthanol
Campbell (3eéd.) — Figure 4.10 : 65
Groupement carbonyle
— CO
Caractérise les sucres
Acétone
Groupement carboxyle — COOH
1. Caractérise les acides aminés (dans les protéines).
2. Se comporte comme un acide car libère des protons (H+) dans
la solution. (Rend les molécules acides)
3. La forme ionisée (en solution) est :
—COOH  — COO- + H+
H+
Acide acétique
Groupement carboxyle dans sa
«forme ionisée»
Proton : atome d’hydrogène sans son électron
Groupement amine — NH2
1. Caractérise les acides aminés (dans les protéines).
2. Se comporte comme une base car accepte des protons (H+)
de la solution. (Rend les molécules basiques.)
3. La forme ionisée (en solution) est :
—NH2 + H+  —NH3+
H+
Glycine
« Forme
Ionisée » du groupement amine
Groupement phosphate (acide phosphorique)
—OPO3H2 ou plus simplement : —PO4
1. Caractérise les acides du noyau : l'ADN et l'ARN
2. La forme ionisée (en solution) est : —OPO3H2  —
OPO3 2- + 2H+
3. Groupement acide car libère 2 protons dans la solution
4. Groupement capable de donner de l’énergie à d’autres
molécules par transfert des deux charges négatives et
instables
Glycérophosphate
Exemple de
propriétés
différentes à cause
d’un groupement
fonctionnel distinct
Groupement
hydroxyle
Hormone femelle :
oestradiol
Lionne
Lion
Groupement
carbonyle
Hormone mâle :
testostérone
Campbell (3eéd.) — Figure 4.9 : 64
4.
Les molécules organiques complexes du vivant s’édifient
à partir de molécules plus simples
Les molécules organiques complexes du vivant se forment
dans les cellules à partir de molécules organiques simples.
Les quatre principales classes de molécules organiques sont
les glucides, les lipides, les protéines et les acides nucléiques.
Les molécules organiques sont souvent énormes et sont
désignées par le terme général de macromolécules.
Macromolécule
Molécule géante constituée de milliers d'atomes
Les macromolécules, sauf les lipides, sont organisées en
monomères et en polymères.
Les polymères et les monomères
Les polymères sont de grosses molécules formées d’un grand
nombre d’unités structurales identiques ou semblables (les
monomères) rattachées par des liaisons covalentes.
Comme une chaîne de wagons, les wagons étant
les monomères et le train, le polymère.
Polymère
Grosse molécule formée d’un grand
nombre d’unités identiques ou
semblables : les monomères
Monomère
Unité structurale
d’un polymère.
Trois exemples de polymères
Le glycogène. Petit polymère de glucose, fortement ramifié,
situé dans le foie et les muscles des animaux.
Rôle du glycogène
Réserve de sucre chez
les animaux
Glucose
• Monomère du glycogène
• Sucre à 6 carbones
Campbell (3eéd.) — Figure 5.6 : 75
L’amidon. Gros polymère de glucose, formé de deux types de
chaînes de glucose, situé dans les chloroplastes des plantes.
Rôle de l’amidon
Réserve de sucre chez les plantes
Chloroplaste
Amylose
Chaîne droite
Le glucose produit lors de la photosynthèse
peut être transformé en amidon. C'est sous
cette forme qu'il est stocké dans le
chloroplaste. Dans certains cas, la quantité
d'amidon stockée peut devenir tellement
grande qu'elle occupe tout le volume du
chloroplaste. Celui-ci perd toute la chlorophylle
qu'il contient et devient "amyloplaste". Les
amyloplastes se trouvent essentiellement dans
les racines, les tubercules et les graines.
Amylopectine
Chaîne ramifiée
Source
La cellulose. Gros polymère de glucose, situé dans la paroi
des cellules végétales.
Rôle de la cellulose
Non digestible par les
enzymes animaux, elle
maintient le volume des
selles et empêche la
constipation
Une molécule
de cellulose
Une microfibrille de
cellulose (environ 80
molécules de cellulose)
5. Les réactions de condensation et d’hydrolyse construisent et
démantèlent les polymères
Les polymères se construisent souvent par des
réactions de condensation (déshydratation)
Court polymère
Monomère « libre »
Polymère «allongé »
Campbell (3eéd.) — Figure 5.2 : 72
Condensation
• Réaction chimique
par laquelle une
molécule se lie à une
autre en libérant une
molécule d’eau.
• Processus qui
requiert de l’énergie
et l’aide d’un enzyme
(catalyseur)
La fabrication des
protéines se fait par
condensation
d’acides aminés.
Les polymères se démantèlent souvent par des
réactions d’hydrolyse (hydratation)
Hydrolyse
• Réaction chimique par
laquelle une molécule
est brisée par l’ajout
d’une molécule d’eau.
• Processus qui libère de
l’énergie et requiert
l’aide d’un enzyme
(catalyseur)
Polymère
Polymère « raccourci »
Monomère
« libre »
Campbell (3eéd.) — Figure 5.2 : 72
La digestion des
aliments dans
l’intestin se fait par
hydrolyse.
6. Le métabolisme. Ensemble des réactions cellulaires permettant de
construire et de dégrader les macromolécules.
Métabolisme
Via des enzymes
Catabolisme
• Voies métaboliques qui
décomposent des molécules
complexes en molécules simples
(souvent par hydrolyse mais pas
toujours).
• Le bris des liaisons chimiques
libère de l'énergie.
La respiration cellulaire est
le processus catabolique
qui dégrade le glucose dans
les cellules.
Anabolisme
• Voies métaboliques qui
synthétisent des molécules
complexes en réunissant des
molécules simples (souvent par
condensation mais pas toujours).
• La formation des liaisons
chimiques consomme de l'énergie.
La synthèse des protéines
et la synthèse de l'ADN sont
deux processus
anaboliques importants.
Partie 2 : Les molécules organiques
7. Les protéines
8. Les acides nucléiques :
ADN (acide désoxyribonucléique
ARN (acide ribonucléique)
7. Les protéines
Les protéines ont des rôles très importants
Soutien
(Protéines de
structure)
Catalyse
Transport
Mouvement
Immunité
Régulation
Les protéines structurales représentent 50% de la masse sèche des
cellules. Protéines des membranes cellulaires, des tendons, des
muscles, de la peau (collagène, élastine), des ongles et des
cheveux (kératine).
Les milliers d'enzymes activent les réactions chimiques. Sans eux,
le métabolisme serait d'une lenteur qui le rendrait inexistant.
L’hémoglobine transporte l’oxygène et le gaz carbonique dans le
sang. De nombreuses protéines membranaires font traverser les
substances vers ou en dehors des cellules.
L’actine et la myosine des muscles sont responsables des
mouvements du corps.
Les anticorps dans le sang sont des protéines qui combattent les
agents pathogènes.
Les hormones sont souvent des protéines. Elles contrôlent de
nombreuses substances et processus dans le corps. Par exemple
les protéines insuline et glucagon contrôlent le sucre sanguin.
Une protéine est un polymère d’acides aminés (les monomères)
acide aminé
La structure de base de l’acide aminé est toujours la même
Un carbone central sur lequel se greffe : un atome H, deux groupements,
et une chaîne latérale qui varie selon l’acide aminés.
Chaîne latérale «variable» selon l’a.a.
( R1 …R20)
H
R


H — N — C — C — OH


Groupement amine
Groupement carboxyle
H
O
(basique)
(acide)
Vingt types d’acides aminés entrent dans la composition des protéines
mais il existe aussi d’autres types d’acides aminés dans la cellule qui ont
des fonctions particulières.
Quelques
acides aminés
Campbell (3eéd.) —
Figure 5.17 : 83
• Observez les groupements amine et carboxyle de ces acides aminés.
Ils sont dans leur forme ionisée : NH3+ et COO• Voyez les chaînes latérales. Elles varient d’un acide aminé à l’autre.
Les acides aminés sont désignés par des abréviations
Alanine (Ala)
Arginine (Arg)
Acide asparagique (Asp)
Asparagine (Asn)
Cystéine (Cys)
Acide glutamique (Glu)
Glutamine (Gln)
Glycine (Gly)
Histidine (His)
Isoleucine (Ile)
À titre consultatif !
Leucine (Leu)
Lysine (Lys)
Méthionine (Met)
Phénylalanine (Phe)
Proline (Pro)
Sérine (Ser)
Thréonine (Thr)
Tryptophane (Trp)
Tyrosine (Tyr)
Valine (Val)
Les polymères d'acides aminés
2 a.a.reliés = dipeptide 3 a.a.reliés = tripeptide plusieurs a.a. reliés = polypeptide
• Par réaction de condensation
• Requiert enzyme / énergie
• Les acides aminés se
disposent côte à côte, avant
leur liaison, en respectant une
certaine polarité ; par
convention : amine à gauche
et carboxyle à droite.
• Le carboxyle de l'acide aminé
de gauche perd — OH et
l'amine de l'acide aminé de
droite perd — H. Un lien se
forme et une molécule d'eau
est libérée.
• Le lien covalent qui est formé
est appelé « peptidique ».
Le groupement
carboxyle perd OH
Le groupement
amine perd H
Liaison
peptidique
Campbell (3eéd.) — Figure 5.18 : 84
La répétition du processus forme la séquence répétitive du
polypeptide : CCNCCNCCNCCN... à laquelle se greffe les
chaînes latérales des acides aminés.
Une chaîne
polypeptidique
possède une polarité
: N-terminale et Cterminale.
Une protéine
Chaque chaîne polypeptidique spécifique possède une séquence unique
d'acides aminés. La longueur de cette chaîne peut aller de quelques
monomères (hormone ADH) à plus d'un millier de monomères.
La plupart des protéines sont formées d’une seule chaîne polypeptidique
mais plusieurs en contiennent, deux, voire trois ou quatre.
La conformation native d'une protéine détermine sa fonction
biologique
Repli de la
La chaîne polypeptidique d'une protéine, en tant que
séquence d'acides aminés linéaire, n'est pas fonctionnelle.
Elle doit d'abord se replier.
Ce faisant, elle prend une
forme tridimensionnelle ou
conformation native qui
recèle un «site actif», c'està-dire un espace de forme
spécifique capable de se lier
à une autre molécule dont la
forme est complémentaire.
La réaction, conforme à la
fonction de la protéine, se
produit ensuite.
protéine
saccharose
(sucre de table)
Insertion du saccharose
dans le site actif de
l’enzyme
glucose
Une protéine
enzymatique :
la saccharase
fructose
Hydrolyse du
saccharose
Campbell (3eéd.) — Figure 5.16 : 82
La conformation native de la protéine est dictée par la
séquence de ses acides aminés.
Comme chaque type de protéine contient une
séquence unique d’acides aminés, chaque type
possède également une forme tridimentionnelle
unique et une fonction spécifique.
Les protéines présentent un maximum de quatre niveaux
d’organisation structurale
La conformation native des
protéines formées d’une seule
chaîne polypeptidique est une
structure tertiaire.
Structure
primaire
Séquence
primaire des
a.a.
Source
Structure
secondaire
Premier
repliement par
des liaisons H à
intervalle régulier
Structure tertiaire
Deuxième
repliement par des
liaisons diverses à
intervalle irrégulier.
La molécule prend la
forme d’une boule.
La conformation native
des protéines formées de
plusieurs chaînes
polypeptidiques est une
structure quaternaire.
Structure quaternaire
Interaction de diverses
chaînes déjà en structure
tertiaire.
Par diverses liaisons à
intervalle irrégulier.
Détail du type de liaison de la structure secondaire
La structure secondaire est due au repliement de la structure
primaire (la chaîne d’acides aminés) à cause de liaisons H à
intervalle régulier.
+
Hélice alpha
Campbell (3eéd.) — Figure 5.20 : 86
Interactions
hydrophobes
Détail du type de
liaison de la
structure tertiaire
La structure tertiaire
est due au
repliement de la
structure secondaire
à cause de liaisons
de diverses natures :
liaisons H ,
interaction
hydrophobes,
liaisons ioniques…
Liaison H
Pont disulfure
Liaison ionique
Campbell (3eéd.) — Figure 5.20 : 87
Exemples de structures
tertiaire et quaternaire
Le lysosyme est formé d’1 seule
chaîne d’acides aminés. Il atteint
la structure tertiaire.
Le collagène et l’hémoglobine sont
formées, respectivement, de 3 et de 4
chaînes d’acides aminés. Ils atteignent
la structure quaternaire.
Hémoglobine
Lysosyme
Collagène
Campbell (3eéd.) —
Figure 5.19 : 84
Campbell (3eéd.) — Figure 5.20 : 87
Les protéines peuvent se dénaturer (perdre leur conformation
native) sous l’effet de la chaleur, d’un pH inadéquat ou d’une
mauvaise concentration en sels.
p. 85
• Une protéine dénaturée ne fonctionne pas car elle ne
présente pas de site actif.
• Si elle reste dissoute, elle peut reprendre sa forme si le
milieu redevient normal.
Protéine
normale
Campbell (3eéd. ) — Figure 5.22 : 88
Protéine
dénaturée
C’est la séquence d'acides aminés qui détermine la façon
dont une protéine se replie et par conséquent, sa forme.
Si un changement survient dans cette séquence (structure
primaire), le repliement est modifié et par conséquent la
conformation native aussi.
Lorsque le changement de forme altère le site actif, la
protéine devient généralement non fonctionnelle. Plus
rarement elle peut être plus efficace ou acquérir une
nouvelle fonction.
Exemple de la maladie génétique : anémie falciforme
L’hémoglobine (Hb) est formée de 4 chaînes polypeptidiques : 2
alpha et 2 bêta. Il arrive que le sixième acide aminé de la chaîne
bêta, la glutamine, soit remplacé par la valine. Ce changement
modifie la conformation native de la chaîne bêta. L’hémoglobine a
tendance alors à cristalliser ce qui déforme les globules «en
faucille».
La capacité de transport de l’oxygène est réduite et les globules
déformés bouchent les petits vaisseaux en causant la mort.
2 chaînes alpha
2 chaînes bêta
Campbell (3eéd. ) —
Figure 5.21 : 88




Globule rouge
contenant Hb normale




Globule rouge déformé
par Hb anormale
La séquence des acides aminés d’une protéine est dictée par un
« gène » de l’ADN (acide désoxyribonucléique)
Si une mutation génétique survient (changement dans un gène),
la protéine qui découle de ce gène sera modifiée également.
Gène normal
Protéine normale
Gène muté
Protéine mutée
8. Les acides nucléiques sont les acides du noyau
Deux types d'acides nucléiques
ADN : acide désoxyribonucléique et ARN : acide ribonucléique
Dépositaire du
matériel héréditaire
ADN
= matériel héréditaire transmis par les parents
3 rôles
Produire de l’ADN
avant la division
cellulaire. (Nos 46
molécules ADN
se répliquent
«avec leurs
protéines
associées» puis
se répartissent
dans 2 cellules Campbell (3eéd. )
«filles».)
— Figure 12.4 : 237
Produire de
l’ARN quand
la cellule a
besoin de
protéines.
(Un gène est
copié en
ARN m et
celui-ci est
traduit en
polypeptide.)
Campbell (3eéd. )
— Figure 5.25 : 90
 = ensemble
Structure des acides nucléiques
Polymères =  nucléotides (monomères)
Polynucléotides
ADN (2 chaînes)
ARN (1 chaîne)
Structure d’un
nucléotide
1 pentose
1 groupement
phosphate
1 base azotée
Un groupement
phosphate
Une base azotée
B
5’
4’
3’
S
1’
2’
Un sucre à 5 C :
un pentose
Campbell (3eéd. ) — Figure 5.26 : 91
Observez l’endroit précis où se lient la base et le phosphate !
Base azotée
Groupement phosphate
au carbone 1’ du sucre
au carbone 5’ du sucre
B
5’
4’
1’
S
3’
2’
OH
Observez également le groupement hydroxyle lié au carbone
3’ du sucre. Ce groupement est impliqué lors
de la liaison des nucléotides entre eux.
Un peu de terminologie essentielle !
Nucléoside
Nucléoside di-P
Nucléoside mono-P
NUCLÉOTIDE
Nucléoside tri-P
Détail des nucléotides (monomères de l'ADN ou de l'ARN)
Il y a 4 types de
nucléotides
d’ADN mais aussi
4 types de
nucléotides
d’ARN car il
existe 4 types de
bases azotées
dans les deux
cas.
Bases azotées
des nucléotides
Cytosine C
Thymine T
Uracile U
Bases azotées à un cycle
carboné : les pyrimidines
Adénine A
Guanine G
Bases azotées à 2 cycles
carbonés : les purines
Les sucres des
nucléotides
Campbell (3eéd. ) — Figure 5.26 : 91
Désoxyribose D
Ribose R
Les nucléotides sont liés par des liaisons phosphodiester (liens
covalents) .
Nucléotide
S
P
Extrémité 5’ de
la chaîne.
Se termine par
un groupe
phosphate.
S
P
S
P
S
P
Lien phosphodiester
(Entre P d’un nucléotide
et S du nucléotide voisin.)
Campbell (3eéd. ) — Figure 5.26 : 91
Extrémité 3’ de
la chaîne.
Se termine par
un sucre
La double hélice d’ADN
• 2 chaînes de nucléotides ADN
retenues face à face par des liaisons
hydrogène
• Alternance des sucre / phosphate =
squelette S-P de l’ADN
(Partie identique d'un ADN à l'autre,
non spécifique et structural.)
• Les paires de bases azotées
«appariées par liens H» sont au
centre des 2 chaînes.
(La séquence des bases est
spécifique à chaque gène.)
liaison
hydrogène
Les 2 chaînes
s’enroulent à cause
des liaisons H.
Campbell (3eéd. ) —
Figure 16.7 : 324
Règles d'appariement des
bases dans l’ADN
Adénine établit 2 liens H
avec Thymine (A = T )
A
T
G
C
Guanine établit 3 liens H
avec cytosine (G = C)
Les règles de Chargaff
selon lesquelles il y a
autant de "A" que de "T" et
de "G" que de "C" dans
l'ADN, peu importe
l'espèce, correspondent à
ces données.
Les règles de complémentarité des
bases découlent de leur structure
physique.
Campbell (3eéd. ) — Figure 16.8 : 324
Les 2 chaînes ADN sont antiparallèles (inversées).
5’
1’
4’
3’ 2’
Les 2 chaînes ADN sont
recopiées —servent de
matrice— quand une cellule
s’apprête à se diviser.
(Comme les 2 brins sont
complémentaires, si on en
connaît un, on déduit l'autre.)
3’— ATCGAA—5’
5’— TAGCTT—3’
2’
1’
3’— ATCGAA—5’
5’— TAGCTT—3’
Campbell (3eéd. ) — Figure 5.27 : 92
5’
5’
3’
Campbell (3eéd. ) —
Figure 16.7 : 324
3’— ATCGAA—5’
5’— TAGCTT—3’
4’
3’
La molécule d’ARN
• 1 chaîne de nucléotides ARN
• Par copie d’un des deux brins d’un gène à l’aide de nucléotides
complémentaires (un gène est une petite partie sur une
molécule d’ADN)
• Règles d’appariement des bases dans l’ARN :
(A = Uracile U ) (G = C) «Pas de thymine dans l’ARN.»
3’— ATCGAA—5’ ADN
5’— TAGCTT—3’
5’— UAGCUU—3’
ARN
Partie 3 : Exploration de la cellule
9.
10.
11.
12.
13.
L’intervalle «viable » de la taille des cellules
La découverte de la cellule
La théorie cellulaire
Les constituants de la cellule eucaryote
Importance des membranes internes et réseau
intracellulaire de membranes
14. Différences entre les cellules végétales et
animales
15. Le revêtement cellulaire
16. Les jonctions cellulaires
9. L’intervalle «viable » de la taille des cellules
La taille des cellules ne doit pas être trop petite ni trop grosse.
Taille d’une cellule
Limite inférieure :
Déterminée par la
quantité minimale
d’ADN et de
protéines que la
cellule doit posséder
pour assurer sa
survie.
Limite supérieure :
Déterminée par la vitesse des
échanges avec le monde extérieur
en lien avec le rapport surfacevolume de la cellule.
• Le volume d’un objet augmente plus
rapidement que sa surface.
• Une cellule qui grossirait un peu trop
verrait son volume augmenter trop vite
par rapport à sa surface.
• La diffusion au travers de la
membrane ne suffirait plus à la
demande cellulaire.
10.
La découverte de la cellule
Robert Hooke (1665) a inventé le mot cellule mais Antonie Van
Leeuwenhoek a été le premier à observer réellement des cellules.
Robert Hooke
observe des petits
trous dans l’écorce du
chêne (liège) qui lui
font penser aux
cellules d'une prison. Il
les nomme « cellules
» et croit que seul le
liège présente ces
structures.
Microscope
rudimentaire de Hooke
Antonie Van Leeuwenhoek a été le premier à
décrire des unicellulaires qu’il voyait dans des
gouttes d’eau, mais aussi, des globules rouges
sanguins et des spermatozoïdes.
Cellules dans l’écorce du liège
Source
11.
La théorie cellulaire
En 1838, Matthias
Schleiden, un botaniste,
suggère que tous les
tissus végétaux sont faits
de cellules.
En 1855, Rudolf
Virchow suggère
que toute cellule
provient d'une autre
cellule,
préexistante.
Source
Un an plus tard, le
zoologiste Théodore
Schwann en arrive à
la même hypothèse
au sujet des animaux.
Ces scientifiques ont mené à
la théorie cellulaire :
1. La cellule est la plus petite
entité vivante.
2. Tout être vivant est composé de
cellules.
3. Toute cellule provient d'une
autre cellule.
12. Les constituants de la cellule eucaryote
I- Le noyau
(à peu près au
centre de la cellule)
II- Le cytoplasme
(entre le noyau et la
membrane
plasmique)
III- La membrane
plasmique ou
cytoplasmique
Le contour de la
cellule
Campbell (3eéd.) — Figure 6.9 : 104
I- Le noyau
Le plus gros des organites de la cellule
Rôle général : Contrôle général de la cellule via l’ADN
Contient :
Enveloppe
1. Le nucléoplasme (milieu
nucléaire
semi- liquide « semivisqueux » contenant sels,
protéines solubles, sucres...
et qui fournit un milieu
favorable à l'activité
nucléaire)
2. Le matériel génétique (ADN
et protéines associées)
3. Le ou les nucléole(s)
4. L’enveloppe nucléaire :
Matériel
double, percée de pores et
recouverte de petits organites
génétique
non membraneux «les
ribosomes»
Pores nucléaires
Ribosomes
Nucléole
Noyaux de cellules d’oignon et leurs nucléoles
Noyau avec 3 nucléoles
Son noyau avec ses
deux nucléoles
Une cellule
d’oignon
Coupe d’une racine d’oignon vue au microscope optique
Le matériel génétique (ADN associé à des protéines) se présente de deux
façons, selon le moment cellulaire : chromatine ou chromosomes
CHROMATINE
•
•
•
État filamenteux (condensation légère du matériel
génétique)
Granulations peu distinctes au microscope optique
Quand la cellule ne se divise pas.
Protéines
ADN
Chromatine
Rôle :
Être accessible aux enzymes cellulaires
qui recopient l’ADN en ADN ou en ARN —
selon les besoins cellulaires.
Campbell (3eéd.) — Figure 19.2 : 393
La chromatine est placée en position définie à l’intérieur du noyau grâce
à la lamina nucléaire, des fibres de protéines qui forment une sorte de
cage à l’intérieur du noyau, près de son enveloppe.
CHROMOSOMES
• État de petits bâtonnets
(condensation poussée du
matériel génétique)
• Granulations distinctes au
microscope optique
• Quand la cellule se divise
700 nm
1 400 nm
Campbell (3eéd.) — Figure 19.2 : 393
Rôle :
Faciliter la séparation du matériel génétique vers les deux
cellules qui seront issues de la division d’une cellule.
Le noyau vu au microscope électronique (la cellule n’est pas en division)
Chromatine
(+ condensée : hétérochromatine Hc)
(- condensée = euchromatine Ec)
Membrane nucléaire
Rôle :
Contrôle les échanges noyau/cytoplasme
Hc
Ec
Hc
Ec
Source
Hc
Nucléole (1 à 3 par noyau)
Essentiellement de l’ADN nucléolaire
L’ADN nucléolaire fabrique l’ARN ribosomique
puis cet ARNr s’associe «sur place» à des
protéines venues du cytoplasme. Ceci produit
un petit organite : le ribosome.
Rôle : Fabrique les ribosomes
Pores
nucléaires
Hc
II- Le cytoplasme
• Les organites membraneux
REG, REL, AG, lysosomes (animaux seulement), vacuoles
et vésicules, mitochondries, chloroplastes (végétaux
seulement) et peroxysomes
• Les organites non membraneux
Ribosomes
Cytosquelette (microtubules et dérivés, microfilaments et
filaments intermédiaires)
• Les inclusions (amas de substances de réserve)
• Le cytosol (ou hyaloplasme)
II- Le cytoplasme.
Les organites membraneux
Cellule animale
1. Le réticulum endoplasmique :
granuleux (REG) et lisse
(REL)
2. L’appareil de Golgi (AG)
3. Les lysosomes
(cellules animales)
4. Les vacuoles nutritives, les
vésicules de pinocytose
(cellules animales) et, la
grande vacuole centrale
(cellules végétales)
5. Les mitochondries
6. Les chloroplastes
Chloroplaste
(cellules végétales)
7. Les peroxysomes
Cellule végétale
REL
REG
AG
Mitochondrie
Grande vacuole
centrale (cellules
végétales)
Campbell (3eéd.)
— Figure 6.9 : 104
Le réticulum endoplasmique « RE »
Description
REL
• Réseau de tubules et de sacs
membraneux — les citernes.
• En continuité avec la membrane
nucléaire.
• Se divise en deux régions qui
Citernes
présentent des différences
moléculaires et fonctionnelles :
• le RE lisse (REL) «paraît lisse
au MET»
REL
• le RE granuleux (REG)
«paraît rugueux au MET car il
est recouvert de ribosomes»
Campbell (3eéd.)
— Figure 6.12 : 108
Ribosomes
(petits points)
Noyau
REG
Vésicule de transition
REG
RE vu au microscope électronique MET
Rôles du réticulum endoplasmique lisse
1. Le REL synthétise des lipides.
2. Le REL, dans le foie, détoxique les médicaments et
les autres drogues. Le REL dans le foie des
personnes prenant des médicaments, des drogues
ou de l’alcool est très abondant.
3. Le REL, dans les cellules hépatiques, libère le
glucose vers le sang durant les périodes de jeûne
(entre les repas).
4. Le REL dans les cellules musculaires accumule les
ions Ca+ nécessaires à la contraction des muscles.
Rôles du réticulum endoplasmique granuleux
1. La protéine fabriquée par le
ribosome pénètre dans la citerne
du REG, est sucrée, puis, elle est
emballée dans une vésicule de
transition (un petit sac de
membrane) destinée à l’appareil
de Golgi.
2. La protéine fabriquée
par le ribosome
s’incorpore à la
membrane du REG qui
a déjà préalablement
fabriqué ses propres
lipides membranaires.
Le REG fabrique donc
ses propres
membranes. Ceci
compense la perte de
membrane causée par
les émissions de
vésicules.
La protéine fabriquée par le ribosome
s’incorpore à une vésicule de transition
«vésicule de membrane » destinée à d’autres
organites membraneux.
L’appareil de Golgi « AG »
Description
• Essentiellement, un empilement de
petits sacs membraneux aplatis et
ronds (les saccules) — le
dictyosome.
• Il peut y avoir plusieurs centaines de
dictyosomes dans une cellule.
• Les substances passent d’un
saccule à l’autre dans une direction
déterminée et subissent des
transformations.
• AG dérive de la fusion des vésicules
de transition venant de REG.
• AG émet divers vésicules.
Les dictyosomes de l'appareil de Golgi
Vésicule de transition en
provenance de REG et
fusionnant avec AG
Un dictyosome de AG
« une pile de saccules »
Campbell (3eéd.)
— Figure 6.13 : 109
MET d’un dictyosome de AG
Saccules
Émission de
vésicules de
sécrétion et de
lysosomes
REG
Rôles de l’appareil de Golgi
1. Modifie les protéines reçues via
les vésicules de transition en leur
apposant une «étiquette
moléculaire». (Les protéines et les
lipides de la membrane de ces
vésicules peuvent subir aussi une
transformation.)
2. Trie ces protéines selon leur
destination et les emballe dans :
• des vésicules de sécrétion :
protéines destinées à être
sécrétées par la cellule.
• dans les lysosomes :
protéines hydrolytiques qui
demeurent dans la cellule.
3. Fabrique certains polysaccharides
devant être sécrétés à l'extérieur
de la cellule via des vésicules de
sécrétion (pectine…).
Vésicule de
transition
Lysosome
AG
Vésicule de
sécrétion
Campbell (3eéd.) — Figure 6.16 : 112
Sécrétion cellulaire :
Libération d’un produit utile par la cellule ; ne pas
confondre avec l’excrétion, un processus qui
libère des déchets. La vésicule de sécrétion
fusionne avec la membrane plasmique et
déverse son contenu à l’extérieur de la cellule.
Ex : hormones, enzymes digestifs, acide
hyaluronique, collagène.
Les lysosomes des animaux
Noyau
Description
1. Sac membraneux contenant une
cinquantaine d’enzymes
hydrolytiques actifs en milieu
acide (pH 5). Si le lysosome se
répand dans la cellule, ses
enzymes deviennent inactifs
dans le milieu neutre du cytosol
(liquide du cytoplasme).
2. Dérivent principalement de AG
mais plusieurs sortent
directement de REG.
Enzymes hydrolytiques = enzymes digestifs
Lysosomes
Mitochondrie
Peroxysome
MET d’un lysosome contenant
des organites défectueux.
Campbell (3eéd.)
— Figure 6.14 : 111
Rôles des lysosomes
1. Digèrent le contenu des vacuoles
nutritives.
Les vacuoles digestives sont issues
de la phagocytose, un processus
par lequel une cellule ingère de
grosses particules.
2. Recyclent les vieux organites
cellulaires.
Un organite endommagé ou un peu
de cytosol s'entoure d'une
membrane et forme une vésicule qui
fusionne avec un lysosome.
L'autophagie recycle la moitié des
macromolécules d'une cellule du
foie chaque semaine.
Particules «mangées» par la cellule via le
processus appelé «phagocytose»
Lysosome
Digestion
Vacuole digestive
Dans les deux cas, les enzymes
digèrent les macromolécules en
monomères récupérables par la cellule.
Fusion du lysosome
avec la vacuole
Campbell (3eéd.) — Figure 6.14 : 111
Animation sur les lysosomes
Les vacuoles
a) Les petites vacuoles digestives des animaux
Description
Sacs membraneux de 1 à 2
m contenant des
particules absorbées par
phagocytose. La cellule
projette sa membrane vers
l’extérieur (évagination
membranaire) afin
d'entourer complètement
un corps étranger comme
une bactérie mais aussi
des grosses molécules
incapables de traverser la
membrane.
Pseudopode
Vacuole digestive
Nourriture
particulaire
Extérieur
Cytoplasme
Campbell (3eéd.) —
Figure 7.20 : 144
Rôles des petites vacuoles digestives
Bactérie déjà absorbée
Permettent l’absorption
de grosses particules
par la cellule qui ne
pourraient traverser la
membrane autrement.
Les particules qui
traversent la membrane
peuvent être : une
source de nourriture, un
autre produit utile pour
la cellule ou, elles
peuvent être un corps
étranger à éliminer.
Une bactérie en train de se faire
phagocyter par un globule blanc.
Une amibe en train de
se nourrir.
b) La vacuole pulsatile des protozoaires d’eau douce (règne des
Protistes)
LIRE
Description
Sac membraneux
renfermant du liquide et
communiquant avec :
• l’intérieur de la cellule
via des canaux
• l’extérieur de la cellue
via un pore excréteur
Rôles des vacuoles pulsatiles
Permettre l’équilibre hydrique
des Protozoaires d’eau douce.
Source
Les protozoaires d’eau douce comme
l’amibe et la paramécie absorbent
continuellement un excès d’eau par
osmose au travers de leur membrane .
La vacuole pulatile évacue
régulièrement cet excès .
c) La grande vacuole centrale des végétaux
Description
Noyau
Compartiment
membraneux, empli de
liquide et pouvant
occuper occuper plus
de 80% du volume
cellulaire ce qui
repousse le cytoplasme
en périphérie.
Grande vacuole
centrale
Chloroplaste
Campbell (3eéd.) — Figure 6.15 : 112
Rôles de la grande vacuole
1. Emmagasine divers composés organiques : des
protéines dans les graines, des sous-produits
toxiques du métabolisme, des pigments qui attirent
les insectes pollinisateurs, des composés au goût
désagréable qui éloignent les prédateurs...
2. Exécute l'hydrolyse et remplace ainsi les lysosomes,
absents chez les cellules végétales (en général).
3. Permet la croissance de la cellule végétale . En
effet, le liquide hypertonique contenu dans la
vacuole attire l'eau qui pénètre par osmose et
provoque un allongement rapide de la cellule.
Invagination de
la membrane
d) Les vésicules de pinocytose
Description
Vésicule de pinocytose
Gros ions
Sacs membraneux d’environ 0,1
m contenant des gouttelettes
d’électrolytes absorbées par
pinocytose. La cellule projette
sa membrane vers l’intérieur
(invagination membranaire) afin
d’absorber de gros ions avec un
peu d’eau.
Rôle des vésicules de pinocytose
Permettre l’absorption de gros
ions fortement chargés qui ne
pourraient traverser autrement.
Extérieur
Cytoplasme
Vésicules
en
formation
dans une
cellule
épithéliale
d’un
capillaire
Campbell (3eéd.) — Figure 7.20 : 144
La mitochondrie
Description
1. Organite ovale délimité par
une membrane externe qui
est lisse et une membrane
interne qui forme des crêtes
et des cloisons. Les deux
membranes sont séparées
par un espace.
Membrane externe
Espace
Biodidac
Membrane interne
Cloison
Crête
2. Des centaines par cellule,
selon l’intensité de l’activité
métabolique.
MET d’une mitochondrie
Rôle de la mitochondrie
Elle extrait l'énergie des
glucides, des lipides et d'autres
substances (via la respiration
cellulaire, un processus
métabolique) et la met en
réserve dans des molécules
d’ATP, une forme d’énergie
utilisable par la cellule.
Le lieu ultime de la
respiration cellulaire est la
membrane interne,
fortement repliée, de la
mitochondrie.
Fabrique l’ATP
(3) groupes
phosphate
Adénine
Ribose
Adénosine triphosphate
(ATP)
Campbell (3eéd.) — Figure 8.9 : 156
Le chloroplaste (Végétaux et Algues seulement)
Description
1. Organite ovale délimité par
deux membranes séparées
par un mince espace.
2. Un réseau de membrane
interne forme des sacs
aplatis, les thylakoïdes. La
chlorophylle contenue dans
leur membrane capte la
lumière rouge et bleue.
Campbell (3eéd.) — Figure 6.18 : 114
Thylakoïdes
Grana
MET d’un chloroplaste
Rôle du chloroplaste
Il capte l'énergie de la
lumière (via la
photosynthèse, un
processus
métabolique) et
l'emmagasine dans les
liens chimiques du
glucose, la nourriture
première utilisable par
la cellule.
Fabrique le glucose, la
nourriture première de la plante
H2O
CO2
O2
Glucose
Campbell (3eéd.) — Figure 10.5 : 197
Les peroxysomes
Description
1. Organites
sphériques
délimités par une
membrane
simple.
2. Contiennent des
enzymes.
LIRE
Peroxysome
Mitochondrie
Enzymes du
peroxysome
Chloroplaste
Campbell (3eéd.) — Figure 6.19 : 115
Rôle du peroxysome «un organite oxydatif»
LIRE
1. Certains peroxysomes utilisent le dioxygène pour
décomposer les graisses en de petites molécules capables
de rejoindre la voie métabolique de la respiration cellulaire.
2. Les peroxysomes des cellules hépatiques détoxiquent
l’alcool et d’autres composés nocifs en transférant
l’hydrogène de ces substances à du dioxygène ce qui produit
du peroxyde d’hydrogène H2O2 . D’autres enzymes
convertissent ce composé nocif en eau.
3. Dans les graines, des peroxysomes déclenchent la
conversion des gras en glucides, une source de carbone et
d’énergie pour le jeune plant.
Attention
Les mitochondries, les chloroplastes et les
peroxysomes ont leur propre ADN et leurs
ribosomes avec lesquels ils se reproduisent,
indépendamment de la division cellulaire — par
scissiparité.
On croît que ces organites sont des anciennes
bactéries qui ont appris à vivre en symbiose dans
une cellule de plus grande taille.
Cellule animale
II- Le cytoplasme.
Les organites non membraneux
1. Ribosomes
2. Cytosquelette
• Microtubules et structures
Flagelle
associées «centrosome, centrioles,
cils et flagelle»
• Microfilaments
Cils
• Filaments intermédiaires
Centrosome
(pas de centrioles)
Centrosome et
deux centrioles
Filaments du cytosquelette :
de (3) types
Pas de cils ni de flagelle
Cellule végétale
Campbell (3eéd.) —
Figure 6.9 : 104
Les ribosomes
Ribosome
Description
1. Deux sous-unités formées,
chacune, d’ARN ribosomique
et de protéines.
Polyribosome
2. Assemblés par le nucléole
3. Deux populations de
eéd.) — Figure 17.20 : 354
Campbell
(3
ribosomes :
• Libres, en suspension dans
le cytosol : sont inactifs sauf
s'ils sont regroupés en
polyribosome.
• Liés à la membrane du REG
ou de l'enveloppe nucléaire.
Rôle des ribosomes
Synthétiser des protéines
Campbell (3eéd.) — Figure 6.11 : 107
Cytosquelette
Description
1. Organite non
membraneux formé
essentiellement de
molécules fibreuses
qui parcourent tout le
cytoplasme.
2. Trois types de fibres :
• microtubules (>)
• microfilaments (<)
• filaments
intermédiaires (de
taille intermédiaire)
Les microtubules
constituent un
réseau émanant
du centrosome.
Les filaments
intermédiaires occupent
tout le cytoplasme. Sous
la membrane nucléaire
interne ils constituent la
lamina.
Source
Les microfilaments
sont principalement
localisés sous la
surface cellulaire
Rôles généraux des filaments du cytosquelette
Ancrage des organites dans la cellule, soutien de sa forme et
mouvements cellulaires.
Membrane plasmique
REG
Ribosome
Source
Microtubule
Mitochondrie
Microfilaments
Filaments intermédiaires
Un système osseux et musculaire au niveau cellulaire !
a) Les microtubules du cytoplasme et les structures
associées «centrosome, centrioles, cils et flagelle»
1) Description d’un microtubule
1. Cylindre creux d'environ 25
nm de diamètre et de
longueur variable — 200
nm à 25 µm.
2. Sa paroi se compose de
tubuline : une protéine
globuleuse formée de deux
sous-unités.
3. S'allonge et se rétracte, au
besoin, par ajout ou retrait
de tubuline.
Campbell (3eéd.) — Tableau 6.1 : 117
Un microtubule
Colonne de dimères de tubuline
Dimère de tubuline
Rôle des microtubules du cytoplasme
1. Maintien de la forme cellulaire (charpente résistant à la
compression donc qui résiste à l'écrasement).
2. Mouvement des organites (servent de rails sur lesquels les
organites associés à des protéines motrices peuvent se
déplacer).
Mouvement de
l’organite
ATP
Organite
Récepteur
Protéine motrice : kinésine
alimentée par l’ATP
Microtubule
Campbell (3eéd.) — Figure 6.21 : 116
Vésicules
MET d’un microtubule transportant une vésicule
Campbell (3eéd.) — Figure 6.21 : 116
Microtubule
2) Description du centrosome
(centre organisateur des microtubules)
1. Masse finement granulaire près du noyau dans laquelle se
forment les microtubules.
2. Contient une paire de centrioles en son centre (cellule animale
seulement).
Centrioles
Centrosome
MET du centrosome et de ses centrioles
Campbell (3eéd.) —
Figure 6.22 : 118
Rôle du centrosome
Cellule en
interphase
(pas en division)
+
Microtubules
+
Noyau
+ - -- +
--+
+
Organise le
réseau de
microtubules
dans la cellule.
Centrosome
+ + +
Les molécules motrices
«kinésines» se déplacent
vers l'extrémité + des
microtubules (les allongent).
Les molécules motrices
«dynéines» se déplacent vers
l'extrémité - des microtubules
(les raccourcissent).
Source
Migration des pigments le long des
microtubules à partir du centrosome
dans une cellule cutanée de poisson.
Campbell (1e éd. ) — Figure 7.27 : 139
3) Description des centrioles
1. Deux cylindres de microtubules, perpendiculaires l’un à l’autre.
2. Chaque cylindre (centriole) est formé de neuf triplets de microtubules.
3. Situés au cœur du centrosome animal.
Un triplet de
microtubules
Un microtubule
Coupe
transversale
Coupe
longitudinale
Campbell (3eéd.) — Figure 6.22 : 118
Rôle des centrioles
S’insérer à la base de chaque cil et de
chaque flagelle. Le centriole prend alors le
nom de «corpuscule basal».
MET des centrioles
Cil
Corpuscule
basal
Corpuscules basaux à la base de cils
4) Description des cils et du flagelle
1. Projections de microtubules à la surface cellulaire et
recouvertes par la membrane plasmique.
2. Ancrés à la cellule, chacun, par un corpuscule basal,
(identique au centriole). De fait, chez les Animaux, le
corpuscule basal du flagelle du spermatozoïde pénètre l'ovule
et devient un centriole.
3. Formés de neuf doublets de microtubules plus deux au
centre.
4. Associés à la dynéine, une protéine motrice qui permet leur
mouvement.
5. Différences entre cils et flagelle
Les cils sont courts et nombreux tandis que le flagelle est long
et unique. Le type de mouvement qu'ils exécutent n'est pas le
même.
Arrangement : 9
doublets + 2 au centre
Arrangement :
9 triplets
Cil / flagelle
Corpuscule
basal
Campbell (3eéd. ) — Figure 6.24 : 119
Protéine motrice «
dynéine »
Rôles des cils et du flagelle
1. Propulsion de la cellule dans son milieu
Spermatozoïdes dans les voies génitales, paramécie
dans son milieu.
2. Déplacement du milieu autour de la cellule
Cils de la trachée- artère qui font remonter vers la
gorge le mucus chargé de débris venant des voies
respiratoires. La toux matinale du fumeur s'explique
par le fait que leurs cils ont travaillé durant la nuit car
ils n'étaient pas inhibés par la nicotine (sauf si le
fumeur se lève la nuit pour fumer).
b) Les microfilaments
LIRE
1) Description d’un microfilament
1. Les plus petits des
filaments du
cytosquelette.
2. Deux chaînes
torsadées et
«rigides» d'actine
(une protéine
globulaire).
3. Surtout localisés
sous la surface
cellulaire.
Campbell (3eéd. ) — Tableau 6.1 : 117
Actine
Rôles des microfilaments
LIRE
1. Les microfilaments aident la cellule à supporter la tension
(l'étirement).
2. Les microfilaments d'actine, en association avec des filaments
plus épais de myosine, permettent des contractions généralisées
au niveau des cellules musculaires.
3. Les microfilaments d'actine, en association avec des filaments
plus épais de myosine, permettent des contractions localisées
dans une cellule :
4. Anneau contractile qui étrangle une cellule en deux lors de la
division.
5. Mouvement amiboïde des globules blancs.
6. Déplacement continuel du cytoplasme de la cellule végétale
autour de la grande vacuole (cyclose).
c) Les filaments intermédiaires
LIRE
1) Description d’un filament
intermédiaire
1. Formés d'un assemblage de sousunités protéiques qui varient d'un
type de cellule à l'autre.
2. Plus gros que les microfilaments
mais, plus petits que les
microtubules.
3. Sillonnent généralement tout le
cytoplasme, mais aussi se
regroupent en faisceaux ou bien
restent isolés, selon la cellule.
4. Plusieurs espèces biochimiques de
filaments intermédiaires : les
kératines épithéliales, les
neurofilaments de la plupart des
neurones, les filaments gliaux des
Campbell
(3egliales,
éd. ) —etc.
Tableau 6.1 : 117
cellules
Protéines fibreuses
Sous-unités
Rôles des filaments intermédiaires
1. Filaments robustes et stables qui perdurent après la mort
de la cellule — résistent à la tension, aux détergents et
insolubles.
2. Renforcent la structure interne des cellules.
3. Maintiennent en place les organites — le noyau siège
dans une cage formée de filaments intermédiaires : la
lamina.
4. Forment les ongles, les cheveux, la couche cornée de la
peau, les neurofilaments des neurones et les filaments
des cellules gliales (autour des neurones).
LIRE
II- Le cytoplasme. Les inclusions
Des granules
contenant les
produits
d’accumulation
de la cellule.
Des granules de glycogène
Des gouttelettes lipidiques
II- Le cytoplasme. Le cytosol ou hyaloplasme
Le cytosol (hyaloplasme) est un liquide semi- visqueux
formé d’eau, de sels, de protéines solubles, de sucres, etc.
Il fournit un milieu favorable à l'activité cellulaire.
III- La membrane plasmique (ou cytoplasmique)
Description
1. Membrane simple
délimitant la cellule.
2. Non percée de
pores contrairement
à la membrane
nucléaire.
3. Formée
essentiellement de
deux couches de
lipides.
4. Traversée de
protéines.
5. Recouverte de
quelques sucres.
Extérieur de la cellule
Molécule de protéine
Molécule de sucre
Protéine
Canal
Bicouche de lipides
protéique
Intérieur de la cellule
Structure de la membrane plasmique
Rôles de la membrane plasmique
1. Grâce aux protéines, la membrane contrôle les échanges
cellulaires (perméabilité sélective). Elle choisit les
substances qui traversent dans un sens ou l’autre.
2. Grâce aux lipides insolubles, la membrane permet
l’intégrité du compartiment cellulaire. La cellule ne se défait
pas dans son milieu liquide.
3. Grâce aux sucres de surface (antigènes spécifiques à
chaque individu), la membrane permet aux cellules de se
reconnaître entre elles et de s'agréger en tissus et aussi de
rejeter les cellules étrangères (immunité).
13.
Importance des membranes internes et réseau intracellulaire
de membranes
Enzymes Cellule
Importance des membranes internes
La cellule eucaryote possède un réseau
étendu et élaboré de membranes internes
sous la forme d’organites membraneux
(petits organes) .
Ces membranes sont très importantes car :
Organite membraneux
1. Elles enchâssent beaucoup d'enzymes qui participent activement
au métabolisme cellulaire.
2. Elles procurent divers micro-environnements favorisant diverses
réactions métaboliques, incompatibles dans un même
environnement. Par exemple, dans le lysosome, le pH est de 5
et dans le reste de la cellule il est quasi neutre.
Réseau intracellulaire de membranes
Ensemble des membranes de la cellule qui sont interreliées
directement ou indirectement par le biais de sacs membraneux.
Les organites appartenant au réseau intracellulaire de
membranes sont :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
L'enveloppe nucléaire
Le réticulum endoplasmique
L'appareil de Golgi
Les lysosomes
Divers types de vacuoles
La membrane plasmique.
14. Différences entre les cellules végétales et animales
Cellule végétale
Donc pas de cils
ni de flagelle
chez les cellules
végétales.
Impose une forme
rigide à la cellule qui
est toujours
rectangulaire.
Campbell (3eéd.)
— Figure 6.9 : 104
Centrosome
mais pas de
centrioles
4
1
Grande
vacuole
centrale.
Remplace
les
lysosomes.
3
Paroi
cellulaire
2
Chloroplastes
Pour la photosynthèse
5
La forme
Les cellules végétales
sont toujours
rectangulaires à cause
de la paroi cellulaire «
rigide».
Les cellules animales ont
des formes variables.
Les cellules qui
recouvrent l’intérieur
de la bouche sont
plates.
Une cellule
musculaire est aussi
longue que son
muscle.
Les neurones
émettent de longs
prolongements.
Cellules d’Élodée
6
La cytocinèse
Division du cytoplasme à la fin de la division cellulaire.
La cytocynèse des cellules
animales se fait du pourtour
vers le centre.
La cytocynèse des cellules
végétales se fait du centre
vers le pourtour.
15. Le revêtement cellulaire
Paroi
primaire Cellule
a) La paroi cellulaire de la cellule
végétale
1. Enveloppe épaisse et rigide.
2. Formée minimalement de
deux couches : la lamelle
moyenne riche en pectines
(polysaccharides) et la paroi
primaire à base de cellulose.
3. Parfois une paroi secondaire
rigide et épaisse à base de
cellulose et de lignine
s'ajoute chez les plantes
formant du bois.
Paroi
secondaire
Cellule
Lamelle
moyenne
Campbell (3eéd.) —
Figure 6.28 : 122
Rôles de la paroi végétale
1. Empêche l’éclatement de la cellule en prévenant
une absorption excessive d'eau. En effet, la
cellule végétale baigne naturellement dans un
milieu hypotonique — eau de pluie. Étant plus
salée que son milieu, la cellule absorbe l’eau par
osmose et éclaterait si ce n’était de la résistance
offerte par la paroi cellulaire.
2. Sert de squelette aux plantes herbacées lorsque
la cellule, bien gonflée d’eau, s'appuie contre la
paroi (comme une chambre à air dans un pneu).
b) La matrice extracellulaire de la cellule animale
Enveloppe de
protéines
«sucrées»
sécrétée par la
cellule et
restant tout
près.
Plus de 50%
de ces
protéines sont
du collagène.
Protéines
Sucres
Collagène
Protéines
Microfilaments
Cytoplasme
Campbell (3eéd.) — Figure 6.29 : 123
1. Favorise la coordination des cellules d’un tissu. Des changements dans la
matrice, via les protéines qui traversent la membrane et via le
cytosquelette, peuvent modifier l'activité des gènes du noyau.
2. Rôle important dans la reconnaissance des cellules du «SOI» et le rejet
des cellules «étrangères». (Immunité cellulaire)
15. Les jonctions cellulaires
Dans les cellules végétales
Plasmodesmes
Canaux qui laissent passer les molécules d'une cellule à l'autre.
Cellule
Plasmodesmes
Cellule
Campbell (3eéd.) — Figure 6.30: 123
15. Les jonctions cellulaires
Dans les cellules animales
1. Jonctions serrées
Jonctions étanches
entre les cellules. Rien
ne passe.
2. Desmosomes
Retiennent les cellules
solidement les unes
aux autres. Ancrage.
3. Jonctions ouvertes
Canaux qui laissent
passer les molécules
d'une cellule à l'autre.
Campbell (3eéd.) — Figure 6.31: 124
FIN
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Révision du chapitre :
p. 67
Autoévaluations : 1 à
6, 8, 9 et 10
Révision du chapitre :
p. 93 sauf les concept
5.2 et 5.3
Autoévaluations : 2, 4,
6, 8, 11 et 12
Retour sur les
concepts 5.1, 5.4 : 1 et
3 et 5.5
Révision du chapitre :
pp. 125 et 126
Autoévaluations : 2 à
8, 10 à 12
Retour sur les
concepts : 6.2 à 6.6
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