Etapes similaires chez l`enfant sourd

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1.Introduction
1.1 considérations générales concernant la psychologie
1.2 Approche historique de la surdité
Premières époques
Education/réhabilitation
Recherches théorique
Intêret pour la personne sourde
2.Description du trouble
2.1 Etiologie
2.2 Physiologie
2.3 Exploration fonctionnelle
Paramètres physiques des sons
Types de surdités
3.Développement Cognitif
3.1 Les théories du développement
3.2 Le langage oral
3.3 Le langage écrit
www.univ-lille3.fr/ureca/sparrow
1- INTRODUCTION
1.1 Bref historique de la psychologie:
1888: T.Ribot
1900
Etude des
sensations
1940
Création et développement
de la psy.expérimentale
chronométrie
1960
grands courants
les psychologies
disciplinaires
Principaux courants :
Béhaviorisme
Stimulus
Réponse
Cognitivisme
Stimulus
Réponse
Boite noire
des activités
centrales
2000
sciences
cognitives
1.2 Approche historique
-Education/Réhabilitation : l’abbé de l’Epée (1760) : les débuts de la LSF 
congrès de Milan : remise en cause de la LSF et développement de l’oralisation
 constat d’échec : plus de choix actuellement concernant les méthodes
éducatives mais déficit considérable de qualification. On estime que 60% des
sourds diplômés des établissements d’éducation spécialisés ont un CAP alors
que 1.5% à 3% de ceux scolarisés en intégration ont le baccalauréat
-De plus : 80% des sourds profonds sont illettrés et 5% accèdent à
l’enseignement supérieur
-Recherches Théoriques : le raisonnement est-il possible sans langage verbal ?
(James, 1890)  rôle de l’environnement dans le développement.
-Intérêt pour la surdité et la personne sourde : travaux de Conrad (1979),
Marschark (1993) concernant le développement des enfants sourds. Peu de
travaux concernant les personnalités.
2- DESCRIPTION DU TROUBLE
2-1 Etiologie
-7% des français, les personnes âgées représentent 60% de cette
population,
-Chaque année, 200 enfants naissent sourds et 95% d'entre eux sont issus
de familles entendantes.
Déficience
légère
moyenne
Nombre
2.200.000
1.320.000
sévère
profonde
360.000
120.000
Total :
4.000.000
Pourcentage
55%
33%
Total : 88%
9%
3%
Total : 12%
Acquises :
Les surdités prénatales
* Causes virales
- Rubéole lorsqu'elle atteint une femme enceinte pendant les 3 premiers mois de sa grossesse
- On a rapporté des cas de surdité après rougeole, oreillons, grippe, varicelle survenus dans les premiers mois de la
grossesse.
* Causes toxiques
- Médicaments administrés pendant la grossesse : streptomycine à doses massives et prolongées, thalidomide (tristement
célèbre)
* Causes parasitaires
- Toxoplasmose contaminant la mère après les 6 premières semaines de grossesse.
* Causes endogènes
- Certaines maladies au long cours, connues et traitées (diabète, hypertension)
Les surdités néonatales
- Traumatisme obstétrical (au sens large : forceps, anoxie),
Les surdités postnatales
- Surdités traumatiques
- Surdités toxiques (dérivés salicylés, certains antibiotiques)
- Surdités d'origine infectieuse : les plus fréquentes dans les surdités postnatales de l'enfant.
- Infections du labyrinthe liées à des otites répétées de l'oreille interne
- Séquelles de méningites réalisant généralement une surdité sévère ou profonde
- Parfois les oreillons, la coqueluche, la rougeole ou la varicelle peuvent léser l'audition.
2.2 physiologie
L’oreille externe est constituée du pavillon qui capte les sons (1 et 2) et les concentre dans le
conduit auditif externe (3), petit tube fermé à son extrémité par le tympan (4).
L’oreille moyenne abrite la chaîne des osselets composée du marteau, de l’enclume et de
l’étrier (5) qui permet la transmission mécanique des vibrations sonores jusqu’à la fenêtre
ovale.
L’oreille interne comporte l’organe de l’équilibre (appareil vestibulaire) et l’organe de
l’audition, la cochlée (ou limaçon). A l’intérieur de la cochlée, l’organe de Corti (6) est composé
de milliers de cellules ciliées, chacune de ces cellules étant reliée à une fibre du nerf auditif. A
chaque fréquence perçue correspond un groupe de cellules ciliées. Lorsqu’elles sont mises en
mouvement par le liquide emplissant la cochlée, elles génèrent un influx nerveux (7) qui est
conduit jusqu’au cerveau par l’intermédiaire du nerf auditif (8). Le cerveau pourra alors, en
fonction des impulsions qu’il reçoit, reconnaître et décoder le son.
La cochlée permet la transformation des vibrations sonores en influx nerveux décodables par le
cerveau.
Les voies peuvent être spécifique (en rouge) : c’est à dire spécialisée dans
l’audition (cf. aussi les réflexes d’orientation)
Mais il existe aussi d’autres voies non spécifiques (en rapport avec les
émotions, les motivations etc.)
Cortex auditif
- La zone T1 est préservée chez le sourd
-Cette zone répond aux stimulations visuelles
(linguistiques ou non) : réorganisation
fonctionnelle
- Le cortex auditif des sourds est activé par
les images visuelles de la langue des signes.
(plasticité neuronale)
Une privation sensorielle entraîne une augmentation de la sensibilité
dans les autres modalités :
- En vision :
la réponse corticale en vision fovéale est identiques chez les
sourds et les sujets entendants.
en vision périphérique, la réponse corticale est plus forte chez
les sujets sourds. Cette population est plus rapide et plus efficace pour
détecter des stimulus en mouvement présentés en vision périphérique.
- En modalité tactile :
le cortex auditif des sourds est activé par des
stimulations tactiles (vibrations)
Ces sujets sont plus efficaces pour détecter les
changements soudains, brusques dans le rythme de ces vibrations. Par
exemple, des vibrations provenant de bruits sourds. Compensation
fonctionnelle permettant de détecter les dangers.
2.3 Exploration fonctionnelle
-- Transmission des sons par voie aérienne et par voie osseuse
-- Paramètres physiques des sons
0 dB : Seuil d’audition d’un sujet entendant
20 dB :
Voix chuchotée
40 dB :
Appartement calme
60 dB :
Parole à voix normale à 1 mètre
80 dB :
Voix forte, rue bruyante
110 dB :
Avion à réaction à faible altitude
120 dB :
Tonnerre
130 dB :
Avion à réaction à quelques mètres
-- Le champ auditif
Diagramme de WEGEL
Audition Normale.
Une différence de 5 db n'est pas
significative
Surdité de perception ou
neuro-sensorielle)
Elle traduit une atteinte de la
cochlée ou des voies nerveuse
auditives.
Surdité mixte
Au diapason, les 2
conductions sont diminuées
mais la conduction osseuse
est plus abaissée que la
conduction aérienne
Surdité de transmission
•Toxiques, traumatiques,
Elle traduit une atteinte du système
•Oreillons, zona, syphilis,
tympano-ossiculaire. Au diapason, la•Association d'une atteinte
méningite
•Causes neurologiques Causes conduction osseuse est normale, la neuro-sensorielle et d’une
conduction arérienne abaissée
métaboliques (diabète,
surdité de transmission
•Otites
et
séquelles
d'otite
hypothyroïdie)
d'une autre origine .
•l'ankylose
ossiculaire
:
Otospongiose
Au diapason, les 2 transmissions
•Séquelles traumatiques
sont diminuées de la même
•Malformation congénitales
intensité
•Les tumeurs
Audition normale :
Déficience auditive légère :
Déficience inférieure à 20 dB
Déficience comprise entre 20 et 40 dB
Déficience auditive moyenne :
Déficience comprise entre 40 et 70 dB
Déficience auditive sévère :
Déficience comprise entre 70 et 90 dB
Déficience auditive profonde :
Déficience supérieure à 90 dB (on
distingue 3 sous-catégories de surdités profondes : type I, II et III)
3- Le Développement Cognitif
3.1 Les théories du développement
Le concept de stades et de périodes critiques. Stades = comportement prédominant.
Période critique = période au delà de laquelle certains comportements ne peuvent plus
se développer.
Conséquences de la surdité sur le comportement et la personnalité :
- le développement dépend des relations et interaction parents-enfants
- communication pré-langagière = base du développement du langage
- point essentiel chez l’enfant : la mobilisation et le contrôle de l’attention
- inutile de signer si l’enfant ne regarde pas
Triangle de référence :
objet
parent
enfant
Le contrôle de la direction du regard est un pré-requis
- regarder de façon appropriée l’adulte ou l’objet, plutôt que le reste de
l’environnement, s’il
n’est pas concerné
- le regard doit être soutenu
- l’enfant doit regarder l’adulte quand il parle et l’objet quand il s’arrête
- puis interaction et autonomie
prise de parole adaptée (tour de parole)
interrogation, poser des questions : autonomie
Exemple : arrivée d’un enfant nouvellement appareillé (obs. vidéo)
- pas de paroles
- un peu de communication gestuelle
- très mauvais comportement oculaire
Au bout d’un an, apparition des comportements spécifiques au triangle de référence :
- écoute de l’adulte sans le regarder
- prise de parole adaptée (16% au début, 70% à 3mois et 85% à 6 mois)
- autonomie (5% à l’arrivée puis 50 au bout de 12 mois)
- communication sans regard (0%, 55% à 12 mois)
Concernant l’enfant sourd les interactions avec la famille sont perturbées or,
selon les théories du développement, ces interactions sont la base du
développement psychologique.
Vers 8 mois, on observe un fort sentiment d’anxiété qui dérive d’un besoin
de sécurité. Si ce besoin n’est pas satisfait, la personnalité de l’enfant pourra
en être affectée (par exemple, au niveau des relations sociales).
L’enfant a peu de moyens pour manifester cette anxiété. En cas de surdité,
la difficulté est encore plus importante.
Les conséquences sur la personnalité peuvent être importantes : selon la
théorie de l’attachement, la personnalité se forme à partir de cet
attachement.
Parfois, la communication peut être très perturbée. En tout cas, les
méthodes éducatives employées par les parents peuvent être moins
adaptées.
Grandes étapes du développement :





A 20 minutes, le bébé a une prédisposition à regarder
le visage humain
quand on lui présente une série d'images parmi
lesquelles se trouve un visage, il fixe
préférentiellement le visage.
Dès sa naissance, le bébé établit donc des contacts
avec son entourage.
Dès 3 jours, il reconnaît la voix de sa mère.
A quelques jours de vie, il est capable de distinguer
l'odeur de sa mère de celle d'une autre personne.
Grandes étapes :

2 mois : premières interactions




Vocalisations
Modalité tactile
Comportement naturel de la mère vers la
modalité tactile en cas de surdité même
non détectée (compensation naturelle)
Pas de différences (chez les parents) vers 1
an concernant la détection des émotions
ressenties/extériorisées par l’enfant


3-4 mois : préférence pour l’entourage
8 mois : méfiance et anxiété



Comportement d’approche ou non en
fonction du cpt de la mère (en cas de
séparation)
Besoin de sécurité = théorie de
l’attachement
Si satisfait : découverte sinon : pb de
personalité
Qu’est ce que l’attachement ?
The Nature of Love
Harry F. Harlow (1958)
Des singes nouveaux-nés sont
séparés de leur mère et élevés
en présence de substituts
inanimés : soit un manequin
porteur de biberon nourricier
soit couvert de peluche
Libres de choisir, les jeunes singes passent la plus grande
partie de leur temps au contact de la mère en peluche. Le
contact kinesthésique semble plus important que la fonction
nourricière.
Seuls, dans un espace nouveau
parsemé d’objets inconnus = peur
La présence de la mère fictive fait
disparaître la peur = exploration
Protection, refuge
Exploration, découverte
Les sujets isolés jouent moins par rapport à leurs congénères :
nombreuses anomalies du comportement
Disparition de l’anxiété de séparation vers l’âge
de 3 ans




Augmentation des capacités mnésiques
Augmentation de l’autonomie
Développement du langage
Et surtout : développement de la
communication
Evaluation de l’attachement : l’étrange
situation








Bébé + mère rentrent dans une pièce
Restent à 2 (3 min)
Étranger entre, discute avec la mère, joue avec bb
(3 min)
Étranger seul avec bb (3 min)
Réunion : mère revient, étranger quitte discrètement
la pièce, mère fait semblant de reculer (3 min)
Mère quitte la pièce, bb seul (3 min)
Étranger revient, fait semblant de reculer
Nouvelle réunion : étranger quitte la pièce, la mère
fait semblant de sortir
3 types de comportements observés :



un attachement qui apparaît anxieux-évitant
(l’enfant ne semble pas affecté ni par le
départ du parent, ni par son son retour).
un attachement sécurisé (protestation au
départ du parent et soulagement à son retour
avec recherche de proximité).
un attachement anxieux-résistant ou
ambivalent (anxiété à la séparation et
comportement à la fois de rapprochement et
de rejet au retour)
On observe toujours les mêmes
proportions :



anxieux-évitant : 22%
sécurisé : 66%
anxieux-résistant : 12%
Conséquences du comportement
des parents :




Si réponse adéquate des parents aux signaux
et demandes implicites de l’enfant =
attachement sécurisant.
Rejet, incompréhension, aversion face au
contact physique, peu d’émotions ou réponses
déphasées, = attachement anxieux.
enfant sécurisé = sociable, empathique et
bonne estime de soi.
attachement anxieux = retrait social, plaintes
somatiques, comportements oppositionnels et
agressifs.
attachement à l’âge adulte :


catégorisation identique
27 % de personnes détachées (indifférentes
et désengagées émotionnellement)


56 % de personnes autonomes (accès aisé à
leurs émotions)


Anxieux-évitant (22%)
Sécurisé (66%)
17 % de personnes préoccupées (confuses et
incohérentes)

Anxieux-résistant (12%)
Attachement chez l’enfant sourd :




Enfants 28-43 mois
Mère entendante, enfant sourd profond
Attachement évitant et anxieux >
Pas de différence concernant la qualité
de l’attachement si la mère est sourde
aussi
Autre élément essentiel : la
maitrise de l’attention
Triangle de référence :
objet
parent
enfant
Le contrôle de la direction du regard est un pré-requis
- regarder de façon appropriée l’adulte ou l’objet, plutôt que le reste de
l’environnement, s’il
n’est pas concerné
- le regard doit être soutenu
- l’enfant doit regarder l’adulte quand il parle et l’objet quand il s’arrête
- puis interaction et autonomie
prise de parole adaptée (tour de parole)
interrogation, poser des questions : autonomie
Constat :



L’information auditive améliore l’attention visuelle, et
donc les interactions sociales et les apprentissages
Avant 6 ans, enfants sourds et entendants ont une
maitrise équivalente de leur attention (suivant le type
d’éducation)
Après 6 ans, les enfants sourds sont plus sensibles
aux distracteurs visuels :
 6-8 ans : appareillage ou restes auditifs favorisent
l’attention soutenue
 9-13 ans : l’implant est plus efficace
Stratégie d’éducation visuelle :




Accentuation des gestes pour capter l’attention
 Mimiques
 Gestes de pointage
Chez l’entendant : 2 modalités (il regarde en écoutant
l’explication)
Chez le sourd, déplacements continuels de l’attention
 Impact sur la quantité d’info. distribuée
 Sur le temps disponible pour l’exploration
Les parents sourds communiquent plus lentement.
Synchronisation. On évite ces déplacements continus

Système de communication plus efficace à l’age adulte
Système visuo-spatial :





Les personnes sourdes sont plus rapides pour
rediriger leur attention d’un point à l’autre de
l’espace
Supériorité aussi pour détecter les
mouvements en vision périphérique
Meilleure perception & mémorisation de
symboles visuels complexes
Rotation mentale plus efficace
Plus efficace pour reconnaître les nouveaux
visages


Uniquement observé chez les enfants élevés en LS
Ce n’est pas une compensation sensorielle
Evoquons la question de la maturation
nerveuse :
Processus de myélinisation : la gaine de
myéline accélère la conduction nerveuse
le potentiel d'action saute littéralement d'un
nœud de Ranvier à l'autre.
De l’organe sensoriel au thalamus + projections corticales
Grandes étapes du développement oral chez l’enfant entendant
étapes suivantes:
grammaire, syntaxe
16-22 mois:
2 mots
Apprentissage
11-14 mois:
Premier mot
7-11 mois :
Babillage syllabique
de l’écrit
Etapes similaires chez l’enfant sourd :
Vers 16 mois:
2 signes
Vers 12 mois:
Premier signe
Vers 6 mois :
Babillage signé et oral
Étapes pré-linguistiques
Étapes linguistiques
étapes suivantes:
combinaisons de
signes, syntaxe de
la langue des signes
80 % d’illettrisme !
3.2 Langage oral

La notion de lexique
Représentation
sémantique
lecture
Représentation
orthographique
Représentation
phonologique
parole
Représentation
sémantique
Représentation
Phonologique
Comment les mots sontils représentés en
mémoire ?
-
traits distinctifs
phonèmes
- règles phonologiques
signal
Les sons sont des vibrations de l’air
F1
F2
F3
Ces harmoniques
= formants
Fondamentale
F0
Le tractus vocal permet donc
de produire des sons
complexes
Ces productions sont faciles à
discriminer (formants)
Ce caractère distinctif des
voyelles permet de
communiquer facilement,
rapidement, efficacement
Ce système permet de produire des sons très variés : 650 sons (phonèmes)
différents possibles.
mais : pour une langue comme le français, on utilise que 30 phonèmes.
On trouve des régularités inter-langues (/i/, /a/ et /u/ dans 82% des langues).
Ce système ne peut fonctionner sans coordination des différents muscles
impliqués  rôle du cortex et neuropsychologie.
Adaptation du cerveau, aires corticales spécialisées
Langage oral :
décomposition du flux sonore en traits élémentaires
Analyse spectrale
% de détection correcte
Catégorisation
phonémique
100
/ba/
/pa/
0
-10
5
15
25
35
VOT
45
55
65

Les voyelles sont produites en laissant l'air s'échapper librement sans
obstruction, totale ou partielle.

les consonnes sont des bruits résultant soit de l'ouverture et de la fermeture (v.
occlusives), soit du resserrement (v. constrictives, fricatives) du canal buccal en
différents points : des lèvres (v. labiales), des dents (v. dentales), du dos de la
langue et palais (v. dorsales, palatales, vélaires), du pharynx (v. pharyngales),
du larynx (v. laryngales). la coupe sagittale ci-dessous illustre les différents
points d'articulation des consonnes et en fournit la nomenclature phonétique
correspondante.



Pour le langage parlé, les articulateurs sont donc la langue, les lèvres,
la mâchoire et les cordes vocales.
Pour les langages signés, il s’agira des bras et des mains
2 approches théoriques :


Basée sur la théorie des traits distinctifs (Liddell, 1984)
La gestuelle propre à la langue des signes (approche cinématique et
kinesthésique : Wilcox, 1992)


Les signes ont une structure similaire à celle des mots dans le
langage oral
Certains considèrent que les traits distinctifs des signes sont
comparables à ceux des phonèmes, on parle alors de la théorie
phonologique de la langue des signes






Forme de la main
Localisation
Mouvement
Orientation de la paume
Expression du visage
Détermination des traits distinctifs et des règles

Le modèle de Stokoe (65)

Les signes = un ensemble de traits distinctifs qui apparaissent
simultanément.





Forme : dez
Point de contact : tab
Type de mouvement : sig
Orientation paume : ori
Chaque signe est une combinaison de ces traits distinctifs
parameter
dez
tab
sig
BSL sign
NUMBER
AUNT
A
H-bent
chin
chin
taps
taps
twice
twice
parameter
Type
Place
Voicing
English sound
[b]
[g]
plosive
bilabial
voiced
plosive
velar
voiced
The BSL sign NUMBER (from Brien, 1992) and its Stokoe
notation. The symbol U refers to the location of the sign
(chin), A specifies that the handshape is a fist, T denotes
that the palm is oriented towards the signer, ^ that the
fingers would point upwards if the hand was extended, and
x. that the hand makes contact with the chin repeatedly.





Ces 2 signes constituent des paires minimales, différentes sur
un seul trait (forme de la main).
Identique à la différence entre les sons [b] et [g]
Pas de prise en compte de la séquentialité (les phonèmes ne
signifient rien, les signes ont un sens)
Les mots = séquences de phonèmes
Certains signes sont basés sur le même ensemble de
paramètres et se distinguent uniquement grâce à
l’enchaînement des traits (aspect séquentiel).

Certains signes ne peuvent êtres distingués par l’ensemble des
traits distinctifs
A pair of BSL signs that differ in terms of the manner in which they finish. The sign on
the left (SIT) is a verb, and it is not held for long in its final position. The sign on the
right (CHAIR) is the corresponding noun, and is held in its final position. The difference
is very small, and often only detectable on slow-motion replay of videotape


Modèle de Liddell & Johnson (89)
Les traits distinctifs ne sont pas tous représentés simultanément


Forme & position = un ensemble
Mouvement = autre ensemble
Traitement de la parole : Modèle
« cohorte » de Marslen-Wilson (87)







Un mot est identifié à partir du moment où il est le seul compatible
avec la séquence de sons
Ce moment où le mot est identifiable = point d’identification ou point
d’unicité (correspond au rang du phonème en partant de la gauche à
partir duquel le mot peut être identifié sans ambiguïté)
Vocab – ulaire
Le mot peut être identifié avant qu’il ne soit totalement prononcé
Tous les mots partageant le son entendu sont activés = la cohorte
Chaque mot devenant incompatible est éliminé
Un mot est identifié quand il est l’unique candidat (formulation initiale
du modèle)
-> Propagation de l’activation
-> item le plus activité est
identifié
-> si un mot 1 partage des
propriétés avec un mot 2, alors la
présentation du premier facilite
par la suite la reconnaissance du
deuxième
Unités sémantiques
Représentations lexicales
stimulus
Pour tester cela : tâche d’amorçage

Amorce
CHAT ****
CRAIE ****
Cible
chien
chien
liaison sémantique
pas de liaison sémantique
réponse du sujet
Si l’amorce est proche phonologiquement de la cible, alors
elle sera plus rapidement identifiée





La cible est sélectionnée dans la cohorte grâce à l’amorce
La cible est préactivée
Amorçage en LSF ?
Paramètres provoquant l’amorçage ?
Configuration de la main
Configuration + mouvement
Adaptation de la tâche d’amorçage à la langue des signes.
L’image de gauche est l’amorce, celle de droite la cible. Le
sujet doit décider si la cible est un signe ou non.
Résultats :
> Effet d’amorçage chez l’enfant sourd
> Interaction avec le nombre de paramètres
2 paramètres importants : position et mouvement
Modèle d’accès lexical pour la Langue des Signes :
3.3 Langage écrit
Variabilités dans les langues :
Systèmes idéographiques (chinois, plusieurs milliers de signes)
Systèmes syllabiques (80 à 120 signes)
Systèmes alphabétiques (30 signes maximum)
-de nombreux mots peuvent ainsi être déduits
grâce à ce système.
- mais certains mots ne respectent pas ces
règles
Exemples:
une graphie
ien
un phonème
plusieurs phonème
(chien),
(expérience),
plusieurs graphies
lin, sein, pain, examen
(viennent)
La prononciation de certains mots doit être apprise :
oi se prononce /wa/ dans la majorité des cas
oie, oiseau, oisif, oisillon…
mais pas dans
oignon
A - Certaines personnes sont incapables de prononcer ces mots
irréguliers.
Mais peuvent prononcer ou lire des mots réguliers (table), des mots
nouveaux ou d’autres qui n’existent pas
B- D’autres personnes savent prononcer ces mots irréguliers, comme les
mots réguliers, mais sont incapables de prononcer des mots nouveaux ou
les pseudomots
D’où l’hypothèse suivante : il existerait 2 procédures différentes pour
lire les mots.
- une qui permettrait de lire les mots irréguliers (déficiente chez les
sujets A,
présente pour les sujets B)
- une deuxième utilisée pour lire les mots nouveaux, ou les
pseudomots (déficiente chez les sujets B, présente chez les sujets A).
La prononciation des mots irréguliers doit être apprise.
Pour lire ces mots, on utilise une procédure basée sur la
reconnaissance visuelle des mots :
Les mots nouveaux ou les pseudomots n’existent pas dans le lexique.
On admet alors l’existence d’une autre procédure, basée sur les
régularités grapho-phonologiques. La prononciation est alors déduite,
ou « assemblée ».
Mais comme les sujets sont capables de lire et de comprendre les
mots réguliers, on suppose que cet assemblage phonologique peut
aussi être utilisé pour identifier ces mots.
La reconnaissance visuelle des mots repose donc sur 2 processus
différents :
Une procédure
visuelle
« accès direct ».
La reconnaissance visuelle des mots repose donc sur 2 processus
différents :
Une procédure
visuelle
Une procédure
phonologique
« accès direct ».
« accès indirect ».
Modèle à double accès (Coltheart, 1978).
La reconnaissance des mots repose sur un double accès à la
mémoire :
Groupe A
Groupe B
mots réguliers
oui
oui
mots irréguliers
non
oui
pseudomots
oui
non
Dyslexie de surface
Groupe A
Groupe B
mots réguliers
oui
oui
mots irréguliers
non
oui
pseudomots
oui
non
Dyslexie phonologique
Lecture : rôle « actif » du sujet. Prise d’information
visuelle.
Le déplacement des yeux donne des indications sur les traitements
réalisés.
Les yeux se posent à un endroit spécifique :
Voiture
Point de fixation que le sujet doit fixer
Voiture
Voiture
Voiture
Voiture
Position la plus efficace
‘‘Phonetic and Gestural Method’’ of BorelMaisonny (Silvestre de Sacy, 1978). This
program helps the child to identify speech
segments and to link them to their written
counterparts. Each phoneme of the language is
correlated to a combination of lip movements
and hand gestures.
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