1- introduction - Unité de Recherche en Sciences Cognitives et

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1.Introduction
1.1 considérations générales concernant la psychologie
1.2 Approche historique de la surdité
Premières époques
Education/réhabilitation
Recherches théorique
Intêret pour la personne sourde
2.Description du trouble
2.1 Etiologie
2.2 Physiologie
2.3 Exploration fonctionnelle
Paramètres physiques des sons
Types de surdités
3.Développement Cognitif
3.1 Les théories du développement
3.2 Le langage oral
3.3 Le langage écrit
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1- INTRODUCTION
1.1 Bref historique de la psychologie:
1888: T.Ribot
1900
Etude des
sensations
1940
Création et développement
de la psy.expérimentale
chronométrie
1960
grands courants
les psychologies
disciplinaires
Principaux courants :
Béhaviorisme
Stimulus
Réponse
Cognitivisme
Stimulus
Réponse
Boite noire
des activités
centrales
2000
sciences
cognitives
1.2 Approche historique
-Education/Réhabilitation : l’abbé de l’Epée (1760) : les débuts de la LSF Æ
congrès de Milan : remise en cause de la LSF et développement de l’oralisation
Æ constat d’échec : plus de choix actuellement concernant les méthodes
éducatives mais déficit considérable de qualification. On estime que 60% des
sourds diplômés des établissements d’éducation spécialisés ont un CAP alors
que 1.5% à 3% de ceux scolarisés en intégration ont le baccalauréat
-De plus : 80% des sourds profonds sont illettrés et 5% accèdent à
l’enseignement supérieur
-Recherches Théoriques : le raisonnement est-il possible sans langage verbal ?
(James, 1890) Æ rôle de l’environnement dans le développement.
-Intérêt pour la surdité et la personne sourde : travaux de Conrad (1979),
Marschark (1993) concernant le développement des enfants sourds. Peu de
travaux concernant les personnalités.
2- DESCRIPTION DU TROUBLE
2-1 Etiologie
-7% des français, les personnes âgées représentent 60% de cette
population,
-Chaque année, 200 enfants naissent sourds et 95% d'entre eux sont issus
de familles entendantes.
Déficience
légère
moyenne
Nombre
2.200.000
1.320.000
sévère
profonde
360.000
120.000
Total :
4.000.000
Pourcentage
55%
33%
Total : 88%
9%
3%
Total : 12%
Acquises :
Les surdités prénatales
* Causes virales
- Rubéole lorsqu'elle atteint une femme enceinte pendant les 3 premiers mois de sa grossesse
- On a rapporté des cas de surdité après rougeole, oreillons, grippe, varicelle survenus dans les premiers mois de la
grossesse.
* Causes toxiques
- Médicaments administrés pendant la grossesse : streptomycine à doses massives et prolongées, thalidomide (tristement
célèbre)
* Causes parasitaires
- Toxoplasmose contaminant la mère après les 6 premières semaines de grossesse.
* Causes endogènes
- Certaines maladies au long cours, connues et traitées (diabète, hypertension)
Les surdités néonatales
- Traumatisme obstétrical (au sens large : forceps, anoxie),
Les surdités postnatales
- Surdités traumatiques
- Surdités toxiques (dérivés salicylés, certains antibiotiques)
- Surdités d'origine infectieuse : les plus fréquentes dans les surdités postnatales de l'enfant.
- Infections du labyrinthe liées à des otites répétées de l'oreille interne
- Séquelles de méningites réalisant généralement une surdité sévère ou profonde
- Parfois les oreillons, la coqueluche, la rougeole ou la varicelle peuvent léser l'audition.
2.2 physiologie
L’oreille externe est constituée du pavillon qui capte les sons (1 et 2) et les concentre dans le
conduit auditif externe (3), petit tube fermé à son extrémité par le tympan (4).
L’oreille moyenne abrite la chaîne des osselets composée du marteau, de l’enclume et de
l’étrier (5) qui permet la transmission mécanique des vibrations sonores jusqu’à la fenêtre
ovale.
L’oreille interne comporte l’organe de l’équilibre (appareil vestibulaire) et l’organe de
l’audition, la cochlée (ou limaçon). A l’intérieur de la cochlée, l’organe de Corti (6) est composé
de milliers de cellules ciliées, chacune de ces cellules étant reliée à une fibre du nerf auditif. A
chaque fréquence perçue correspond un groupe de cellules ciliées. Lorsqu’elles sont mises en
mouvement par le liquide emplissant la cochlée, elles génèrent un influx nerveux (7) qui est
conduit jusqu’au cerveau par l’intermédiaire du nerf auditif (8). Le cerveau pourra alors, en
fonction des impulsions qu’il reçoit, reconnaître et décoder le son.
La cochlée permet la transformation des vibrations sonores en influx nerveux décodables par le
cerveau.
Les voies peuvent être spécifique (en rouge) : c’est à dire spécialisée dans
l’audition (cf. aussi les réflexes d’orientation)
Mais il existe aussi d’autres voies non spécifiques (en rapport avec les
émotions, les motivations etc.)
Cortex auditif
- La zone T1 est préservée chez le sourd
-Cette zone répond aux stimulations visuelles
(linguistiques ou non) : réorganisation
fonctionnelle
- Le cortex auditif des sourds est activé par
les images visuelles de la langue des signes.
(plasticité neuronale)
Une privation sensorielle entraîne une augmentation de la sensibilité
dans les autres modalités :
- En vision :
la réponse corticale en vision fovéale est identiques chez les
sourds et les sujets entendants.
en vision périphérique, la réponse corticale est plus forte chez
les sujets sourds. Cette population est plus rapide et plus efficace pour
détecter des stimulus en mouvement présentés en vision périphérique.
- En modalité tactile :
le cortex auditif des sourds est activé par des
stimulations tactiles (vibrations)
Ces sujets sont plus efficaces pour détecter les
changements soudains, brusques dans le rythme de ces vibrations. Par
exemple, des vibrations provenant de bruits sourds. Compensation
fonctionnelle permettant de détecter les dangers.
2.3 Exploration fonctionnelle
-- Transmission des sons par voie aérienne et par voie osseuse
-- Paramètres physiques des sons
0 dB : Seuil d’audition d’un sujet entendant
20 dB :
Voix chuchotée
40 dB :
Appartement calme
60 dB :
Parole à voix normale à 1 mètre
80 dB :
Voix forte, rue bruyante
110 dB :
Avion à réaction à faible altitude
120 dB :
Tonnerre
130 dB :
Avion à réaction à quelques mètres
-- Le champ auditif
Diagramme de WEGEL
Audition Normale.
Une différence de 5 db n'est pas
significative
Surdité de perception ou
neuro-sensorielle)
Elle traduit une atteinte de la
cochlée ou des voies nerveuse
auditives.
Surdité mixte
Au diapason, les 2
conductions sont diminuées
mais la conduction osseuse
est plus abaissée que la
conduction aérienne
Surdité de transmission
•Toxiques, traumatiques,
Elle traduit une atteinte du système
•Oreillons, zona, syphilis,
tympano-ossiculaire. Au diapason, la•Association d'une atteinte
méningite
•Causes neurologiques Causes conduction osseuse est normale, la neuro-sensorielle et d’une
conduction arérienne abaissée
métaboliques (diabète,
surdité de transmission
•Otites
et
séquelles
d'otite
hypothyroïdie)
d'une autre origine .
•l'ankylose
ossiculaire
:
Otospongiose
Au diapason, les 2 transmissions
•Séquelles traumatiques
sont diminuées de la même
•Malformation congénitales
intensité
•Les tumeurs
Audition normale :
Déficience auditive légère :
Déficience inférieure à 20 dB
Déficience comprise entre 20 et 40 dB
Déficience auditive moyenne :
Déficience comprise entre 40 et 70 dB
Déficience auditive sévère :
Déficience comprise entre 70 et 90 dB
Déficience auditive profonde :
Déficience supérieure à 90 dB (on
distingue 3 sous-catégories de surdités profondes : type I, II et III)
3- Le Développement Cognitif
3.1 Les théories du développement
Le concept de stades et de périodes critiques. Stades = comportement prédominant.
Période critique = période au delà de laquelle certains comportements ne peuvent plus
se développer.
Conséquences de la surdité sur le comportement et la personnalité :
- le développement dépend des relations et interaction parents-enfants
- communication pré-langagière = base du développement du langage
- point essentiel chez l’enfant : la mobilisation et le contrôle de l’attention
- inutile de signer si l’enfant ne regarde pas
Triangle de référence :
objet
parent
enfant
Le contrôle de la direction du regard est un pré-requis
- regarder de façon appropriée l’adulte ou l’objet, plutôt que le reste de
l’environnement, s’il
n’est pas concerné
- le regard doit être soutenu
- l’enfant doit regarder l’adulte quand il parle et l’objet quand il s’arrête
- puis interaction et autonomie
prise de parole adaptée (tour de parole)
interrogation, poser des questions : autonomie
Exemple : arrivée d’un enfant nouvellement appareillé (obs. vidéo)
- pas de paroles
- un peu de communication gestuelle
- très mauvais comportement oculaire
Au bout d’un an, apparition des comportements spécifiques au triangle de référence :
- écoute de l’adulte sans le regarder
- prise de parole adaptée (16% au début, 70% à 3mois et 85% à 6 mois)
- autonomie (5% à l’arrivée puis 50 au bout de 12 mois)
- communication sans regard (0%, 55% à 12 mois)
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