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Des clefs pour comprendre la théorie
politique libérale et néo-libérale
Bourg-en-Bresse le 21 mars 2008
Jean-Luc Cipière délégué général de la
fac
Partie I
Libéralisme
et néolibéralisme
Libéralisme et
néolibéralisme
Libéralisme comme doctrines traitant d'une conception
de l'Etat et de ses relations avec la société composée
d'individus libres et autonomes.
Néolibéralisme pour désigner cette domination
exclusive des nécessités économique et financière de
l'ordre du marché.
La souveraineté
Les trois Révolutions renversent l’ordre sur
lequel est fondé son origine.
Les libéraux se différencient non pas sur la
source de la souveraineté, mais sur sa
limite.
Sur l'étendue de la souveraineté par
rapport aux droits de l'individu.
L’émergence du libéralisme
Rien à voir avec l’économie.
Problématique de l’étendue de la
souveraineté par rapport aux droits de
l’individu.
Stuart Mill : « échanger la tyrannie du
Roi..
Droits naturels
Le libéralisme part de l'individu et va vers le
citoyen.
Un individu titulaire de droits « naturels ».
Vie, santé, terre, argent, propriété (Locke).
« L’état de nature » (Hobbes) définit ce qu’est
l’individu avant qu’il ne devienne citoyen.
La fonction première du pouvoir politique c’est de
garantir les droits et libertés réputés naturels.
Individu et citoyen : la
séparation
Le libéralisme va se construire dans une
séparation de plus en plus revendiquée entre
l'individu et le politique.
Chez les Anciens, c'est la cité, la polis qui est
première. Ce n'est pas la figure de l'individu, c'est
celle du citoyen.
Chez les libéraux, c'est l'inverse. Ce qui est
second, c'est la politique. Cette secondarité est
marquée par l'usage de la représentation.
L’individu intéressé
Les libéraux (J. Madison, E. Seyès) théorisent
sur cette nécessité de séparation à partir de la
figure de l’individu libéral,
L’individu libéral est actif, occupé,
Il est « intéressé »…
Un renversement
La liaison entre l'individu et l'intérêt considérée jusque
là comme négative va se renverser.
Moralistes et Jansénistes au XVIIe
 La Rochefoucauld maxime 171 « Les vertus se perdent… »
C'est dans ce renversement que se constitue la
préfiguration de la domination du marché.
Mandeville (1670-1733) La fable des abeilles.
Inspirateur de d’Adam Smith et Friedrich von Hayeck.
Partie II
Economie,
Economie politique,
Science économique ?
Partie III
Généalogie (réduite) de la
pensée économique
Les classiques
Adam Smith (1723-1790) analyse générale du fonctionnement de l’économie dans
Recherche sur les causes et la nature de la richesse des nations (1776)
Jean-Baptiste Say (1767-1832) la demande est égale à l’offre…
Thomas Robert Malthus (1766-1834) la population croit plus vite que les
subsistances.
John Stuart Mill (1806-1873) le plus « socialisant » des pères fondateurs
Les classiques (suite…)
David Ricardo (1772-1823) est le premier a formuler
l’analyse de la « valeur travail » reprise ensuite par Marx.
Pour Ricardo et Marx, la « valeur travail » est un concept
précis qui renvoie à l'idée que la valeur (d’échange) des
marchandises est proportionnelle à la quantité de travail
qu'elles incorporent.
La notion de « valeur travail » s'oppose à la notion de «
valeur utilité » comme fondement de la valeur des
marchandises,
et à l'idée que la loi de l'offre et de la demande serait ce
qui déterminerait le prix des marchandises.
Les marxistes
Karl Marx (1818-1883)
Il n’invente pas la « plus-value », (Adam Smith et
David Ricardo) mais il dévoile sa contradiction
centrale : le conflit entre le travail salarié et le
capital matérialisé par la double nature de la
marchandise.
Rosa Luxembourg (1870-1919) fait, à la suite de
Marx, de l’accumulation du capital (1913) une
notion essentielle du capitalisme.
Les néoclassiques
Avec la « valeur travail » famille libérale est sur la
« défensive »
Elle adopte l’analyse selon laquelle la valeur d’une
marchandise dépend de sa rareté et son utilité.
Les néoclassiques (ou marginalistes).
Carl Menger (1840-1921) en Autriche et W. Stanley
Jevons (1835-1882) au Royaume Uni, suivi par Léon
Walras (1834-1910) en France
Jevons dit « avoir fait table rase de la théorie ricardienne
transformée en machine de guerre par Marx ».
Les mathématiques
A la source de la famille de la famille néoclassique avec la
Théorie de l’équilibre général (Léon Walras et son système
d’équations en 1874).
Mais aussi source de divergences profondes entre Walras
qui affirme que l’économie est une science et Menger qui
est hostile à cette vision.
Menger annonce la branche autrichienne (ou libertarienne)
dont L. von Mises (1881-1973) et Friedrich von Hayeck
(1899-1992) sont les fondateurs.
Les monétaristes
Milton Friedman (1912-2006) renoue avec la théorie
quantitative.
Il y a un lien de causalité entre la quantité de monnaie et
le niveau général des prix. [Toute variation de la
masse monétaire est suivie d’une variation des prix
dans le même sens]
Il faut empêcher la quantité de monnaie de croître plus
vite que la production en agissant par les taux d’intérêt
sur le crédit pour que le marché puisse jouer son rôle.
Les monétaristes
Les monétaristes pensent que la monnaie
est active, mais surtout nocive dans
l'économie.
Les keynésiens affirment que la monnaie est
active et qu'elle peut être utilisée pour
améliorer les performances économiques.
Partie IV
La restauration libérale
Les prémisses
• Colloque Walter Lippmann 26 aout 1938
à Paris avec Friedrich A. Hayeck et
Ludwig Von Mises
• Deux ans après la sortie de La théorie
générale de John M. Keynes
• « s'organiser contre la dérive étatiste de
l'Occident »
Le démarrage
Du 1er au 10 avril 1947, au Mont Pèlerin, une
réunion donne naissance à la société du Mont
Pèlerin.
F.A.von HAYECK,
L. von MISES,
Maurice ALLAIS,
Milton FRIEDMANN,
Karl POPPER,…
.
La lettre de mission
Circulaire de la Société, publiée après
La réunion d'avril 1947 :
« Ce qui pour les observateurs
contemporains apparaît comme une bataille
d'intérêts contradictoires tranchée par le vote
des masses a généralement été décidé
longtemps avant par une bataille d'idées dans
un cercle restreint."
Les terres de missions
• London School of Economics
• Institut Universitaire des Hautes
Etudes Internationales (Genève)
• L’Université de Chicago
• L’Université de Vienne
L’Institut
of Economics Affairs
• Fondé en 1955 par Anthony FISHER
• Liens étroits avec la City et les milieux journalistiques
• Creuset de la formation de nombreux politiciens
conservateurs : Keith JOSEPH, d'Enoch POWELL,…
• Entre 1957 et 1977, 250 auteurs y publient au
l’essentiel des textes dénonçant l'ordre keynésien
Heritage Foundation
Créée par Joseph COORS en 1973
Lieu de construction de la doctrine Reagan.
En partenariat avec le Wall Street Journal, la
Fondation publie annuellement l'Index of Economic
Freedom qui mesure la liberté d'un pays au respect
du droit de propriété et au niveau de régulation
étatique.
En France ?
La Fondation Saint Simon est créée par François
FURET et Pierre RONSAVALON en 1982.
Alain MINC, Roger FAUROUX, Jean-Louis BEFFA (St
Gobain), Antoine RIBOUX, Christian BLANC,
Jean-Luc LAGARDERE, Jean PEYRELEVADE,
Jean DANIEL, Laurent JOFFRIN,
Jacques JULLIARD, Serge JULY,
Christine OKRENT, Franz-Olivier GIESBERT,
Anne SINCLAIR, Luc FERRY,...
La Fondation Saint Simon ?
Selon Pierre Nora, c'était
« la rencontre de gens qui avaient des
moyens avec des gens qui avaient des
idées ».
1979, l’arrivée au pouvoir
1979 : Thatcher, premier gouvernement qui s‘engage
sur un programme néo-libéral.
1980 : Reagan aux USA
1982 : Helmut Khol (CDU-CSU) en RFA
1982 : Poul Schüter au Danemark
1983 : « virage » en France
…
1973 : les relations entre Thatcher et le Chili de
Pinochet (Friedmann).
« Chili, laboratoire néolibéral » M.D. Norambuena
L’essence du modèle
- L’Etat
- La société
- L’entreprise
- La politique économique
L’Etat
 Protection des biens et des personnes à l’intérieur
et à l’extérieur
 Respect du droit et préservation de la concurrence
 Déréglementation du secteur public et… du secteur
privé.
 Privatisations
Le secteur public passe de 10% à 3% du PIB entre 1979 et
1997.
Logement social, acier, télécommunications, compagnies
aériennes, eau,… rail.
La société
« There is no such thing a society »
 Se débarrasser du syndicalisme…
 le premier combat de Thatcher
 Reagan n’est pas en reste
 la grève des aiguilleurs du ciel en 1981
(plus de 11 000 grévistes licenciés…)
La société
« There is no such thing a society »
 Politiques sociales
 réduction des prestations
 restriction des cndtns d’éligibilité
 workfare (aide en échange du travail fourni)
 extension du rôle des ONG et du secteur
privé dans
la réinsertion sociale
 seule les truly need peuvent compter sur
l’aide de
l’Etat
La société
« There is no such thing a society »
 Mondialisation et emploi
 le « marché » du travail se « flexibilise »
mondialisation oblige !
 taux « d’équilibre naturel » du chômage
• il n’y a pas de chômage involontaire…
• en dessous de 5%, il y a « surchauffe » et inflation
La belle courbe que voilà !
L’entreprise ()
 Retour en force des propriétaires du
capital (coûts de transactions, économie des droits de
propriété et théories de l’agence).
 Valeur actionnariale et gouvernance
(du modèle géré par les ingénieurs au modèle géré par les
financiers)
 Déverticalisation et délocalisation
outils de la mondialisation)
les
La politique économique
 Politique fiscale : baisse des impôts
La politique économique
 Politique monétaire
« L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire »
Friedmann
Toute variation de la masse monétaire est
suivie d’une variation des prix dans le même
sens
L’augmentation de la MM doit être
soustraite à l’arbitraire (politique)
Indépendance de la Banque Centrale
La politique économique
 Politique commerciale
Le libre échange
GATT, ALENA, OMC,
Traité de Maastricht
Ricardo et la théorie des avantages
comparatifs : une histoire
emblématique…
THERE
IS
NO
ALTERNATIVE
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