l`ecologie des communautes

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L’ECOLOGIE DES
COMMUNAUTES
Les facteurs biotiques
la synécologie, qui
étudie les relations
entre une communauté
d'individus d'espèces
différentes et son
environnement ;

Une interaction biologique désigne un
processus impliquant des échanges ou
relations réciproques entre deux ou
plusieurs éléments (espèces, groupes,
biocéonoses) dans un écosystème
(relations interspécifiques), ou entre
deux ou plusieurs individus d'une même
population (relations intraspécifiques).
Interaction biologique

Sous le nom de facteurs biotiques nous
traiterons des interactions qui se
produisent entre les divers organismes
qui peuplent un milieu déterminé. Ces
interactions sont de deux types. Les
unes se reproduisent entre des individus
de la même espèce : ce sont des
réactions homotypiques. Les autres se
produisent entre des individus d’espèces
différentes : ce sont des réactions
hétérotypiques.

1/-L’effet de groupe : Ce terme désigne les
modifications physiologiques,
morphologiques ou comportementales qui
apparaissent lorsque plusieurs individus de
la même espèce vivent ensemble, dans un
espace raisonnable avec une quantité de
nourriture suffisante. On connaît l’effet de
groupe chez de nombreux animaux, ses
conséquences en sont très variables. Chez
divers Mammifères et Oiseaux la
reproduction ne peut se faire normalement
que si un certain nombre d’individus sont
réunis. On estime qu’un troupeau
d’éléphants d’Afrique doit renfermer au
moins 25 individus pour pouvoir survivre.
Les réactions homotypiques :
Les principales appartiennent aux
trois catégories suivantes :
 2/-L’effet
de masse : Il
apparaît lorsque l’espace est
limité et il se caractérise par
ses effets néfastes pour les
animaux, alors que l’effet de
groupe a des conséquences
bénéfiques.

 3/-
La compétition
intraspécifique : Elle se
manifeste de façon fort
diverses, que l’on peut
préciser sur quelques
exemples.
 a-Le
comportement
territorial avec défense,
par un animal, d’une certaine
surface autour du lieu de
reproduction, est fréquent
chez les Vertébrés
supérieurs, il existe aussi
chez beaucoup d’espèces de
Poissons.
 b-La
compétition pour
l’alimentation chez les
végétaux, la compétition
intraspécifique liée aux fortes
densités se fait surtout pour l’eau et
la lumière. Dans le cas de la
compétition pour la lumière les
plantes se gênent mutuellement en
se faisant de l’ombre lorsqu’elles sont
trop serrées. La compétition se
manifeste également par une
mortalité importante qui réduit
fortement les effectifs lorsque la
densité devient élevée. Ce
phénomène est bien connu en forêt
où les jeunes arbres sont beaucoup
plus nombreux que les arbres âgés.

Chez les animaux la compétition pour
l’alimentation joue un rôle qui peut
être important dans la dynamique des
populations. Dans certains cas la
compétition intraspécifique peut
mener à une diversification de
l’espèce qui se fragmente en
plusieurs populations s’installant
dans des habitats différents.
Interactions intraspécifiques peuvent être
caractérisées comme :
négatives, défense du territoire, lutte pour la
nourriture = compétition
intraspécifique avec sélection des individus les
plus adaptés.
ou
positives, associations de 2 partenaires pour la
reproduction (utilisation de
phéromones chez les Arthropodes, danse
nuptiale, compétition des mâles), - associations
de plus de 2 individus, sociétés puis colonies
5. Les relations intraspécifiques dans la communauté
(relations entre les membres de la même espèce)
A- Compétition intraspécifique
L’interaction des organismes
vivants, pour l'accaparement des
ressources limitées d'un milieu
donné, et qui entraîne, le plus
souvent, la domination d'un
individu ou d'un groupe
d'individus.
• Deux
moineaux qui
convoitent le
même nid.
• Des plantules
qui cherchent
à s'accaparer
les minéraux
du sol ainsi
Mésange à tête noire
que l'espace.
B- Coopération
Entraide. Des manchots qui
confient leurs petits aux
célibataires et vont se
nourrir.
Source
C- Effet de groupe (effet Allee) D- Syndrome intrinsèque de
stress (effet de masse)
Effet positif sur la reproduction
Effet négatif sur la reproduction
• Les éléphants doivent être au
moins (25) pour se reproduire
et survivre.
• Les oiseaux de mer ont besoin
d'une stimulation sociale pour
se reproduire.
• La survie d’un troupeau de
rennes ayant moins de 350
individus est sérieusement
compromise. Extrait
«Il peut se traduire par une
diminution de la fécondité, des
troubles physiologiques, des
comportements aberrants comme
le cannibalisme à l'égard des oeufs
ou des jeunes. Les causes sont le
plus souvent la limitation de la
quantité de nourriture disponible
Dans lesExtrait
colonies
ou le manque d'espace.»
Source
Source
Cas de la
Souris à pattes
de goélands
argentés à forte
densité, il se produit
des phénomènes
de cannibalisme à
l'égard des nichées.
Extrait
Source
6. Les relations interspécifiques dans la communauté
(relations entre les membres d’espèces différentes)
A- Prédation
(versus
herbivorisme)
+/Recherche
active d'une proie
animale ou végétale pour se
nourrir.
B- Défenses des végétaux
contre les prédateurs
herbivores
Moyens mécaniques
Épines (épines des rosiers)
Crochets (crochets des
graines de chardon)
Piquants (piquants de
l’aubépine)
Fleur de
chardon
Moyens chimiques
Morphine (pavot)
Nicotine (tabac)
Mescaline (cactus)
Doryphores sur des plantes de
pomme de terre
Lophophora williamsii
 II
-Les réactions
hétérotypiques :
Les réactions entre individus
d’espèces différentes peuvent
avoir sur ces individus une
influence nulle, favorable ou
néfaste. On peut distinguer les
réactions suivantes :

Elles sont nombreuses et décrites en fonction de
leur effet bénéfique, maléfique ou neutre (par
exemple, la symbiose (relation ++) ou la
compétition (relation --)). La relation la plus
importante est la relation de prédation (manger
ou être mangé), laquelle conduit aux notions
essentielles en écologie de chaîne alimentaire
(par exemple, l'herbe consommée par
l'herbivore, lui-même consommé par un
carnivore, lui-même consommé par un carnivore
de plus grosse taille). La niche écologique est ce
que partagent deux espèces quand elles
habitent le même milieu et qu'elles ont le même
régime alimentaire.
 Il
existe plusieurs types
de telles relations rendant
les individus plus ou
moins interdépendants,
dont les principales sont:





mutualisme : association bénéfique entre deux
espèces vivantes, soit facultative (protocoopération)
ou obligatoire, auquel cas on la dénomme symbiose ;
commensalisme : association entre deux espèces
dont une seule tire profit sans pour autant nuire à
l'autre.
parasitisme : association étroite entre deux espèces
vivantes dont l'une dénommée l'hôte héberge la
seconde qui vit à ses dépens au plan trophique ;
concurrence : interaction indirecte, de type
compétition pour une ressource insuffisante pour
deux espèces occupant une même niche écologique ;
neutralisme : absence d'interaction concurrentielles
ou mutualiste entre deux espèces ; ni le bénéfice, ni
le détriment d'une espèce sur l'autre ne sont
mesurables.
 Nuisible
Amensalisme,Prédationet
Parasitisme
 NeutreNeutralismeetCommensalis
me

bénéfique, Symbioseet
Mutualisme


Le mutualisme est une interaction entre
deux ou plusieurs espèces, de laquelle le
symbiote et l’hôte tirent tous les deux profit.
Contrairement à la symbiose, cette
association est facultative car les deux
partenaires peuvent vivre l’un sans l’autre; à
l’inverse du commensalisme, il y a
adaptations chez les deux espèces associées,
car la modification de l’une peut influer sur la
survie et la reproduction de l’autre.
Au niveau évolutif, beaucoup de relations
mutualistes dérivent probablement
d’interactions prédateur-proie ou hôteparasite.
Mutualisme


Intérêts du mutualisme : Le mutualisme
améliore les conditions de vie des
espèces s'y rapportant. De plus, le
mutualisme ne génère aucune obligation
d'association dans le cas de la
protocoopération.
Exemples: Le rat gris, qui consomme les
ordures et participe ainsi à l'entretien
des égouts, entretient une relation
mutualiste avec l'homme. Le héron pic
bœuf qui trouve sa nourriture en
débarrassant les grands mammifères
(buffle, girafes...) de leurs parasites.
INTERET
Les mycorhizes sont le résultat de l'association
entre des champignons et les racines des
plantes. Dans cette association, les hyphes d’un
champignon colonisent les racines d’une plante
et l’aident à obtenir des sels minéraux présents
dans le sol. En retour, le champignon bénéficie
de la photosynthèse de la plante sous forme de
matière organique riche en énergie (glucides)
essentielle à sa survie.
 La relation entre l’anémone de mer et le poisson
clown est un autre exemple de mutualisme. Un
mucus protecteur sur le corps du poisson lui
permet de tolérer le venin produit par
l’anémone. Le poisson trouve un abri au sein de
l’anémone. En contrepartie le poisson clown
peut servir de leurre pour attirer des proies vers
l’anémone. Il peut aussi défendre son anémone
contre des attaques de certains poissons
pouvant brouter l’anémone.

Exemples d’association
mutualiste

La digestion de la cellulose par des
microorganismes dans l’intestin des
Termites : le termite n'a pas de
cellulase pour digérer la cellulose
alors qu'il se nourrit de bois. Pour
l'assimiler il va former une
association avec des microorganismes
qui vont dégrader le bois selon deux
stratégies:
Exemples d’association
mutualiste

La symbiose est une association
intime et durable entre deux
organismes hétérospécifiques
(espèces différentes). Les
organismes sont qualifiés de
symbiotes, ou, plus rarement
symbiontes ; le plus gros peut être
nommé hôte.
Symbiose


En ce sens, la symbiose n'est pas une
association à bénéfices réciproques
(« gagnant et gagnant ») comme
habituellement énoncé. Elle l'est dans le
sens où « survivre c'est transformer les
inconvénients en avantages et éviter que les
avantages deviennent des inconvénients »,
pour éventuellement se survivre.
La symbiose est une association à caractère
obligatoire ou non et à avantages et/ou
inconvénients réciproques et partagés,
entre partenaires ("locaux") avec des
bénéfices ("globaux") pour la nouvelle
entité émergente.
forme la plus évoluée des associations
entre espèces, la symbiose constitue un
phénomène d'association obligatoire pour
les organismes qui la pratique et se
traduit par un bénéfice réciproque.
Les exemples de relations ci-dessous
relèvent soit de la symbiose, soit du
mutualisme
- entre algues et champignons : les lichens
sont des cryptogames qui constituent
un autre exemple de « symbiose »
d'importance: écologique considérable.
Symbiose
Le lichen est un exemple d'association
symbiotique de deux espèces de règnes
différents : une algue unicellulaire ou une
cyanobactérie, et un champignon.
C- Mutualisme ( + / + )
Avantageuse pour les deux.
Association fourmis / acacia
Les fourmis protègent l’arbre
(coupure des lianes, enlèvement
des spores de champignons,
élimination des insectes …)
L’acacia fournit des protéines aux
fourmis (structures oranges sur
l’image) .
Association algue / cnidaire
(coraux)
L'algue fournit des
sucres par
photosynthèse.
Le cnidaire (animal)
fournit des sousproduits organiques
du métabolisme aux
algues.
Association algue /
champignon (lichen)
Corail rose avec ses
polypes
e
Campbell (3 éd.)
— Figure 31.23 :
672
L'algue (A) fournit des
sucres par photosynthèse.
Le champignon (C) fournit
de l’humidité et des
éléments minéraux aux
algues.
(A)
(C)
Campbell (3eéd.) — Figure 53.9 : Campbell (3eéd.) — Figure 31.24
Les exemples de relations ci-dessous relèvent soit
de la symbiose;
- entre algues et champignons : les lichens sont des
cryptogames qui constituent un autre exemple de «
symbiose » d'importance écologique considérable.
- entre une algue et un animal : c'est le cas des
zooxanthelles symbiotiques de madréporaires (ex Dinoflagellés Gymnodinium microadriaticum).
Apport aux polypes de diverses substances
produites par photosynthèse (glucides, acides
aminés).
Association symbiotique d'une
bactérie et de l'aulne dans un nodule
fixé sur une racine.
entre micro-organismes et végétaux :
un des cas les plus connu est celui des
bactéries fixatrices de l'azote du genre
Rhizobium qui sont associées aux
Légumineuses
vivant dans des nodosités se formant
sur les racines de ces plantes.
- entre champignons et végétaux : ce
type d'association intervient
probablement dans plus de 20 à 30 %
des espèces herbacées.
-

Le commensalisme (du latin co-,
« avec » et mensa, « table », e.g.
« compagnon de table ») est un type
d’interaction biologique naturelle
entre deux êtres vivants dans
laquelle l'hôte fournit une partie de
sa propre nourriture au commensal :
il n’obtient en revanche aucune
contrepartie évidente de ce dernier
(le bénéfice de cette relation n'est
pas réciproque). Le commensalisme
est une exploitation non-parasitaire
d'une espèce vivante par une autre
espèce.
Commensalisme

est une variante du parasitisme; si
l'hôte fournit une partie de sa propre
nourriture au commensal, il n’obtient
en revanche aucune contrepartie
évidente de ce dernier (la relation est
à bénéfice non-réciproque). Le
commensalisme est une association
non-destructrice pour l’hôte (ce qui le
différencie du parasitisme) ; ce
dernier peut tout à fait continuer à
vivre et évoluer en présence du
commensal et, le plus souvent,
« ignore » tout de la relation. Les
survies des deux organismes ne sont
pas interdépendantes.
Le commensalisme
B- Commensalisme ( + /o ) Avantageuse pour l'un et
sans effet pour l’autre.
Certaines personnes considèrent comme commensales,
les espèces qui se fixent sur d’autres comme les algues
qui croissent sur les carapaces et les balanes qui se fixent
aux baleines.
Les hérons garde-boeufs
se nourrissent des
insectes que les gros
animaux font sortir de la
végétation et ceux-ci n’en
souffrent pas.
Les oiseaux mangent
également les ectoparasites
qui vivent sur eux. Cette
association relève donc plutôt
du mutualisme, à mon avis !
Bubulcus ibis
Campbel: 1262

Certains poissons séjournent dans le
tube digestif d’holothuries dans
lequel ils peuvent aller et venir(sous
la condition qu'il n'y ait qu'un seul
occupant. Sinon, l'holothurie éjecte
tout son intestin et les hôtes
indésirables). Certains crabes, les
pinnothères, sont commensaux des
moules, jusqu'au moment où, la
nourriture venant à manquer, ils
deviennent parasites et se
nourrissent du manteau de leur hôte.
Exemples de le
Commensalisme
type de commensalisme pour
lequel une espèce ne demande à
son hôte qu’un abri
sans prélever à ses dépends
aucun aliment
- crustacés et salpes
Inquilinisme :





phénomène par lequel un invertébré
peut se faire transporter par une
espèce
dépourvue de toute affinité
systématique avec son passager.
La phorésie est très répandue chez
les Acariens mais existe aussi chez
les Insectes, les
Nématodes et les Pseudoscorpions.
Selon son côté obligatoire ou non, la
phorésie relève du mutualisme ou de
la symbiose.
Phorésie :
Le phorétique recherche activement
son hôte et se fixe sur ses téguments
pour se faire
 transporter d'un lieu à un autre pour
assurer sa dissémination.
 Pendant son voyage, le phorétique
entre en quiescence. L’activité et la
reproduction ne reprendront que
lorsqu'il aura atteint un site
convenable.


La phorésie est donc un processus
actif qui s'oppose à la zoochorie
(transport de végétaux par les
animaux) et à l'anémochorie
(transport par le vent de graines et
semences) qui sont des modes
passifs de transport, tributaires du
hasard.
 L'amensalisme
est une
interaction biologique entre deux
espèces dans laquelle une espèce
inhibe le développement de
l'autre.
 L'amensalisme est observé le
plus souvent chez les végétaux.
Par exemple, un grand arbre
peut empêcher le développement
d'un arbre en le privant de la
lumière
Amensalisme

. Un organisme peut aussi excréter une
substance au cours de son métabolisme qui
est nocive pour l'autre organisme. Par
exemple, le champignon Penicillium peut
produire des composés antibiotiques
comme la pénicilline et inhiber la croissance
des bactéries alentours. De même, le noyer
Juglans regia sécrète depuis ses feuilles
une substance - la juglone (d'ou son nom
latin) qui limite très fortement l'apparition
d'autres espèces autour de son pied. Grâce
à cette phytotoxine, le noyer limite sa
compétition aux ressources, augmentant
ainsi ses potentialités de développement.
En écologie, la relation de
neutralisme entre des espèces est le
fait de cohabiter sur un même
territoire sans excercer d'influence
entre elles. Par exemple, c'est le cas
de la musaraigne et du cerf dans une
forêt.
 En parasitologie, le neutralisme est
une relation "hôte-parasite " qui est
positive pour le parasitie et neutre
pour l'hôte.

Neutralisme



Le parasite tire profit de son hôte d'un
point de vue trophique et facilite ainsi sa
recherche dans les sources de nourriture.
On assiste, lors de parasitisme durable, à
une évolution des espèces confrontées pour
améliorer leurs conditions de vie.
Difficulté du parasitisme : Le parasitisme
oppose deux êtres-vivants et l'un lutte
constamment pour se débarrasser de
l'autre.
Limite du parasitisme : si l'hôte meurt, le
parasite ne peut plus se développer ou se
multiplier et disparaît à son tour.
Parasitisme
F- Les interactions symbiotiques (parasitisme, mutualisme,
commensalisme)
A- Parasitisme ( + / -)
Le parasite se nourrit aux dépens de son hôte
(vivant) et lui porte préjudice mais ne le fait pas
mourir (à priori).
Le moustique
est un
ectoparasite au
même titre que
les puces, pous,
tiques et
morpions.
Taenia saginata (un ver plat) est un
endoparasite de l'intestin de l’homme
après que celui-ci ait mangé du bœuf
parasité et mal cuit.
Les agents pathogènes qui
causent des maladies sont
comparables aux parasites
sauf qu’ils sont
microscopiques et causent
souvent la mort de l’hôte.

Un prédateur est un organisme vivant
qui capture des proies vivantes pour
s'en nourrir ou pour alimenter sa
progéniture. La prédation est très
courante et dans la nature où les
prédateurs jouent un rôle essentiel
dans le maintien des équilibres
écologiques.
LA PREDATION
Prédation
Essentiellement la
nutrition d’un prédateur
aux dépends de proies,
mais il existe aussi
d’autres rôles :
LE ROLE DE LA PREDATION

Les grands prédateurs carnivores
jouent un rôle important en termes
de sélection naturelle. Leur
régression ou disparition peut avoir
des impacts écologiques, sanitaires et
jusque sur le paysage, qui change
quand les effectifs d'herbivores
augmentent.
prédation sélective :
peut induire une
sélection de certains
individus et une
évolution (spéciation);
- Elimination des animaux malades :
- ils sont les plus faciles à capturer
(exemple avec trématodes parasites
des podias d’oursins);
- maintien de l’état sanitaire des
populations de proies;
- peut enrayer des épidémies

Certains rapaces jouent un rôle
important en matière de régulation
des populations de
micromammifères, lesquels sont très
prolifiques, peuvent avoir un impact
sur les cultures et véhiculer de
nombreuses maladies, dont zoonoses
- organisation des peuplements :
la prédation favorise une diversité
élevée en maintenant les populations
à un faible niveau et en empêchant
certaines espèces
de monopoliser les ressources
disponibles à leur seul profit (Paine,
1966).

Le principe de la coevolution C'est un
concept essentiel en biologie
évolutive. "Il y a coevolution entre
deux espèces si l'histoire évolutive de
l'une ne s'explique qu'à travers celle
de l'autre". Ce phénomène est
observé aussi bien dans des relations
bénéfiques (symbiose), que dans des
relations de compétition ou de
parasitisme.
La coevolution


Dans son sens le plus large, le terme
coevolution désigne l’adaptation
évolutive qui se produit chez deux
espèces à la suite de leurs influences
réciproques. Un changement subit par
une espèce exerce une pression de
sélection sur l’autre espèce, et la contreadaptation acquise par la seconde
espèce influe à son tour sur la sélection
des individus de la première.
La coevolution a surtout été étudiée à
travers les relations entre prédateursproies et la symbiose.
En termes d'évolution et de sélection
naturelle, on considère que les
prédateurs coévoluent avec leurs
proies, apprenant avec le temps à
déjouer leurs stratégies adaptatives,
ce qui explique aussi l'extrême
spécialisation de certains prédateurs
(ex : fourmilier, et les nombreux
insectes hyperparasites qui ne
s'attaquent qu'à une seule espèceCo-évolution
cible).


L’obtention de nourriture se trouve
facilitée chez les prédateurs par des
adaptations aussi évidentes que
familières. Grâce à leurs sens
aiguisés(bonne vision, odorat très fin,
Ouies bien développées pour sentir les
sons et ébranlements mécaniques de
l’eau,…) les prédateurs repèrent et
identifient les proies potentielles avec
leurs serres, leurs dents, leurs crochets,
leurs aiguillons et leur venin ;ils
capturent, immobilisent et mastiquent
leurs prises.
Les prédateurs qui pourchassent
leurs proies sont généralement
rapides et agiles, tandis que ceux qui
chassent à l’affût (cachettes) se
camouflent dans leur milieu.
 Comme les proies ont eu au cours du
temps évolutif maintes
confrontations avec leurs prédateurs,
elles ont acquis un éventail de
mécanismes de défense.


Au fil du temps, les prédateurs mettent
au point des techniques de plus en plus
efficaces pour capturer leurs proies, et
celles-ci inventent des moyens pour
échapper à leurs prédateurs. On en
rencontre des exemples chez certains
végétaux, qui se sont munis au cours de
l'évolution de systèmes de défense tels
que des épines ou encore des sèves
vénéneuses qui découragent les
animaux herbivores.
 Nous
essayerons de
décrire brièvement
quelques unes des
adaptations des
prédateurs et nous nous
attarderons aux divers
mécanismes de défenses
de leurs proies.
 C’est
l'évolution parallèle de
deux espèces non apparentées,
mais qui ont entre elles des
liens écologiques étroits.
L'évolution et la survie de l'une
dépendent de l'évolution et de
la survie de l'autre.

: Ou homochromie, représente la
défense passive par excellence .Un
animal camouflé n’a qu’a rester
immobile sue un substrat approprié pour
éviter d’être détecté. Cas des espèces
benthiques, qui prennent la couleur du
substrat pour échapper à d’éventuels
prédateurs. Le camouflage repose non
seulement sur une similitude de
couleurs, mais aussi de formes. La
coloration adaptative peut aussi prendre
la forme de tâches qui évoquent des
yeux ou une tête.
Le camouflage
C- Défenses passives des animaux contre les
prédateurs
Homochromie
Camouflage sur
un arrière-plan
Défense
mécanique
Une structure
dissuasive …
Campbell (1eéd.)
— Figure 48.8 :
1112
Campbell (3eéd.) — Figure 53.5 :
1260
Coloration de
diversion
Distraire
l'éventuel
prédateur
pour se
sauver.
Campbell (1eéd.) —
Figure 48.7 : 1111

- Mimétisme batésien : C'est le
phénomène par lequel une espèce non
protégée (le mime) en copie une autre
(le modèle) qui est protégée par un
quelconque système de défense
(aiguillon, odeur désagréable, mauvais
goût ou toxicité plus ou moins grande).
La théorie de Bates est fondée sur le fait
que le prédateur, ayant appris à éviter le
modèle après des expériences négatives,
évite le mime, dont l'unique objectif est
justement de ne pas être tourmenté.

Il semble que ces motifs de diversion effraient
momentanément les prédateurs, ou les incitent
à frapper des parties non visibles. Certains
animaux faciles à repérer possèdent des
défenses mécaniques ou chimiques, exemple
des nuages d’encre chez la seiche, Pieuvre,…
Beaucoup d’animaux qui possèdent des
défenses aussi efficaces arborent des couleurs
vives qui avertissent les prédateurs de se tenir à
l’écart. La coloration d’avertissement semble
adaptative, car les prédateurs apprennent
rapidement à éviter les proies nocives
extrêmement voyantes.

Un prédateur ou une proie peut tirer un
avantage considérable du mimétisme, le
phénomène par lequel un mime présente
une ressemblance superficielle avec une
autre espèce « le modèle ». chez les
proies le mimétisme défensif consiste
fréquemment en l’imitation d’un modèle
protégé par une coloration d’avertissement.
Divers formes de mimétismes s’observent
également chez les prédateurs. Par
exemple, la langue de la Tortue alligator,
qui ressemble à un ver qui se tortille et
attire ainsi de petits Poissons, ceux qui
essayent de gober l’appât se trouvent eux
même pris en étau entre les mâchoires
puissantes de la tortue. La langue collante
de certains Poissons, les toiles tissées par
les Araignées pour capturer leurs proies,…
Trois formes reconnues de mimétisme :
Le mimétisme :

- Mimétisme mullérien : Décrit par
l'entomologiste allemand Fritz Müller, en
1878, il représente un cas limite du
mimétisme batésien, dans lequel
certaines espèces non comestibles
s'imitent les unes les autres et partagent
ainsi leurs pertes en individus. Cela
assure le même avantage à chacune,
dans la mesure où s'établit entre elles
une défense mutuelle contre les
prédateurs. Ces espèces sont toutes à
l'origine d'expériences négatives pour
ces derniers.

Mimétisme mertensien : Un cas
particulier du mimétisme optique est le
mimétisme mertensien (du nom d'un
herpétologiste allemand, Mertens), qui
concerne des espèces dotées de couleurs
d'avertissement. Certaines espèces
constituent une menace mortelle pour
leurs éventuels prédateurs, les autres
sont simplement désagréables pour ceux
qui les attaquent, les troisièmes,
totalement inoffensives, tirent profit de
leur ressemblance avec les précédentes.
Défense chimique
— des
neurotoxines
Défense chimique acquise de façon
passive — manger des produits toxiques
pour les autres
Le
coléoptère
asperge ses
prédateurs.
Le papillon Monarque
devient toxique (et
impropre à manger) en
mangeant de
l'asclépias (une plante)
qui produit une toxine.
Campbell (1eéd.) —
Figure 48.8 : 1112
Source
Coloration d'avertissement—
aposématique
La
salamandre
éjecte une
neurotoxine.
Annoncer qu’on
est toxique par sa
couleur.
Campbell (1eéd.) — Figure 48.9
Campbell
(3eéd.) —
Figure 53.7 :
Mimétisme batésien
Une espèce au goût agréable (et
inoffensive) imite une espèce au
goût désagréable (ou nocive).
Mimétisme müllérien
Certaines espèces non comestibles
s'imitent les unes les autres et
partagent ainsi leurs pertes en
individus. Ces espèces sont toutes à
l'origine d'expériences négatives pour
leur prédateur.
Guêpe
Un serpent liane
(Leptophis
ahaetulla)
Abeille
La larve de Sphinx (une chenille)
gonfle sa tête, oscille et siffle
comme un serpent.
Campbell (3eéd.) — Figure 53.7 :
Campbell (3eéd.) — Figure 53.8 :

Défenses des végétaux contre les
herbivores ; Les végétaux qui ne peuvent
fuir les herbivores, ont acquis divers
moyens mécaniques et chimiques de se
protéger contre les animaux. Les épines
éloignent les grands herbivores Vertébrés,
les cristaux microscopiques cachés dans les
tissus de certains végétaux de même que
les crochets et les piquants des feuilles
découragent certains petits Insectes.
Beaucoup de végétaux produisent des
substances chimiques répulsives ou nocives
(composés secondaires ; poisons, drogues,
médicaments) qui servent d’armes
chimiques contre les herbivores. L’exemple
de la morphine (Pavot), la nicotine
(Tabac),…

Cependant, certains herbivores sont
capables de contourner ces défenses
pour attaquer le végétal convoité. Un
papillon comme le monarque peut
incorporer dans son organisme les
substances vénéneuses issues de la
plante qui les produit. Ces substances
rendent le monarque immangeable, et le
protègent donc contre ses propres
prédateurs. D'autres papillons peuvent,
par le biais de la sélection naturelle, se
doter de colorations ou de formes qui
imitent une espèce peu appréciée ou
redoutée .

Les défenses spécifiques des végétaux peuvent
exercer une pression de sélection et provoquer
l’apparition de contre-adaptation dans des
populations d’herbivores. Ces contreadaptations neutralisent les défenses du
végétal, ensuite il se peu que les végétaux
acquièrent des défenses supplémentaires. Mais
bien que les défenses d’une plante limitent le
nombre d’espèces d’herbivores
(consommateurs primaires) susceptibles de la
dévorer, ces derniers doivent manger pour se
reproduire et la pression de sélection exercée à
l’encontre des défenses de la plante
s’intensifie ; par conséquent aucune défense
végétale ne fournit une protection éternelle.
Les prédateurs de fond
Ils se nourrissent de plusieurs espèces,
leur population est relativement stable, et
ils contribuent à exercer un contrôle
continu sur le niveau des populations de
proies.
 Les prédateurs de chocs
 Ils se nourrissent d'une ou d'un petit
nombre d'espèces. L'apparition de ces
prédateurs en grand nombre entraîne un
effondrement des populations de proies.


Type de prédateurs
Les grands carnassiers terrestres (comme les
félins) se précipitent sur leurs proies
(solitairement ou en groupe) ou les poursuivent
pour les tuer par étouffement ou par rupture
des vertèbres.
 Certains insectes comme les guêpes paralysent
les proies qu'ils destinent à leurs larves.
 Quelques espèces chassent en groupe ou en
essaims avec des comportements synchronisés
et adaptés qui laissent moins de chance à leur
proies de leur échapper. Cette méthode de
prédation est appelée synchroprédation. (Voir
illustration ci-contre à partir de vidéos prises in
situ par le laboratoire ATOLL).
 Les faucons utilisent leur pointe de vitesse en
vol pour surprendre leur proie.

La nature présente une variété
considérable de modes et stratégies
de prédation. En voici quelques unes :

Les prédateurs - selon l'espèce et/ou
selon les conditions du milieu chassent en groupe ou en
solitairement.
Modes et stratégies de
prédation
Chasse « active » (en solitaire ou en goupe)
(ex : loup),
 Chasse à l'affut (l'araignée sur sa toile),
 chasse « passive » (ex : filtreur fixe se
nourrissant de zooplancton, anémone de mer,
méduse).
 Remarque : Quelques familles ou espèces sont
herbivores ou omnivore à l'état de larve et
prédatrices à l'état adulte (ex : grenouilles,
crapauds). Dans ce cas elles ont aussi changé
de milieu de vie (aquatique à semi-aquatique ou
terrestre). Inversement certaines espèces
peuvent être prédateurs insectivores jeune, puis
plutôt granivore ensuite (la perdrix par
exemple)

Trois grandes stratégies
existent:
D- Défense active des
animaux contre les
prédateurs
Fuir ou
lutter
E- La compétition
interspécifique
Recherche par les membres de plusieurs espèces pour les mêmes ressources. La
compétition pour une ressource résulte en une réduction de la densité d'une
espèce ou des deux espèces.
Quand le troupeau
d’éléphants arrive au
point d’eau, les zèbres
laissent la place.
Dans les forêts nordiques
de l'Alaska et du Canada,
les Lynx et les Renards
convoitent tous deux, le
lièvre d'Amérique.
Dans les Prairies
canadiennes, les Sauterelles
et les Bisons convoitent tous
deux, l'herbe.

deux espèces ayant exactement les
mêmes besoins ne pouvaient pas
cohabiter. Si elles cohabitent, elles
entrent en compétition pour les
éléments indispensables à leur
survie. L'espèce supérieure dans la
compétition finit alors par éliminer
l'espèce inférieure.

Phénomène par lequel une population d'une
espèce sympatrique présente un avantage
compétitif dans l'appropriation d'une
ressource, s'en assure le contrôle de la plus
grande part, voire élimine de l'accès à cette
dernière les populations de la ou des autres
espèces écologiquement voisine qui
appartiennent au même peuplement. Cette
relation engendre de ce fait, une régression
voire une suppression d'une ou de plusieurs
niches écologiques et des espèces qui les
réalisent au profit de la plus compétitive. Ce
phénomène ne peut intervenir qu'à la suite
de l'évolution d'une espèce lui procurant
ainsi un avantage sur les autres.
Exclusion compétitive
B-
La compétition interspécifique
La compétition entre les espèces aux besoins semblables
constitue un déterminant majeur de la structure des
communautés. Elle limite la taille des populations en
interactions et amène une diversification des niches et des
phénotypes. Ce faisant, elle permet d’éviter l’exclusion
compétitive des compétiteurs faibles.
Les crustacés sur les
rochers de la côte
écossaise ont diversifié
leur niche !
Les pinsons de
Darwin ont modifié
leur phénotype !
C- Les espèces dominantes
Elles sont les compétiteurs forts de la communauté. Ils sont
les plus abondants dans la communauté ou peuvent
(éventuellement) le devenir.
Cas de l’érable à sucre
Cas de la moule
L’érable à sucre domine de
nombreuses communautés forestières
du Québec. Son abondance influe sur
la lumière au sol et sur la composition
de celui-ci.
Érablière à bouleau jaune
(Baie-des-Chaleurs, réserve
écologique de Ristigouche)
La moule est une espèce dominante dans
la zone intertidale.
D- Les espèces clés Bien qu’elles ne soient pas
particulièrement abondantes, les
de la
espèces clés conditionnent fortement
communauté
la structure d’une communauté en
(superréduisant la densité des compétiteurs
prédateurs ou
forts empêchant ainsi l'exclusion
prédateurs clés)
compétitive des compétiteurs faibles.
Cas de l'étoile de mer qui mangeait les moules
Paine, un écologiste des années 60, élimina l’étoile de mer des
sites expérimentaux dans la zone intertidale de l'état de
Washington. Les moules ont proliféré. Après quelque temps, la
richesse spécifique de la communauté est passée de 15 à 8
espèces.
Elles ont proliféré en occupant
l'espace et elles se sont nourries de
façon exagérée, de toute évidence,
puisque certaines espèces sont
disparues.
20
15
10
5
0
Nombre
d’espèces
Que s’est-il passé ? Qu’ont fait les
moules ?
Campbell (3eéd.) — Figure 53.16
: 1267
Pisaster présente dans les
aires témoins.
Pisaster présente
absente des aires
expérimentales.
1963 64 65 66 67 68 69 70 71 7

Redoutable prédateur, l’Etoile de mer
Pisaster ochraceus se nourrit d’une
quinzaine d’espèces de la faune du
benthos (chitons, patelles, moules,
balanes,…) qui dépendent de la même
ressource alimentaire. Dans une série
d’expériences destinées à tester
l’impact de cette prédation sur la
coexistence d’espèces proies
potentiellement compétitrices (Paine,
1966) a montré qu’en supprimant le
prédateur, les densités de toutes les
espèces proies augmentent jusqu’à
un certain seuil à partir duquel
plusieurs d’entre elles s’éteignent
sous l’effet d’une forte compétition.
Principes d’exclusion
compétitive :

La coexistence entre espèces compétitrices
est favorisée lorsqu’un prédateur exerce des
prélèvements dans l’ensemble des espèces
proies tels que ces dernières sont
maintenues à des niveaux de densité trop
bas pour que les ressources deviennent le
facteur limitant qui déclenche la compétition
puis l’exclusion. Bien que le prédateur
exploite toutes les espèces de la
communauté, son action est favorable à la
diversité du peuplement puisque le contrôle
qu’il exerce sur les compétiteurs dominants
empêche l’extinction des compétiteurs
dominés. Certains prédateurs peuvent être
qualifiés « d’espèces clés » ;


les prédateurs les plus efficaces sont
ceux qui obtiennent les meilleurs
gains par unité d’effort tandis que les
proies qui échappent le mieux aux
prédateurs sont celles qui ont acquis
les meilleurs systèmes de défense ;
les forces sélectives qui améliorent la
fitness des partenaires entraînent
une escalade dans la course aux
armements qui se traduit parfois par
d’extraordinaires adaptations.

A l'intérieur d'une communauté existent
des espèces qui, sans être
nécessairement les plus abondantes (ou
les + spectaculaires par leur taille),
jouent un rôle essentiel car elles
assurent la structuration de la
communauté et en conditionnent même
la richesse spécifique. (ex dans une
biocénose lacustre : les salmonidés
comme la truite tendent à augmenter la
diversité spécifique par leurs actions de
prédations sur les daphnies).

Une espèce clé de voûte permet
l'épanouissement et la structuration de
la richesse spécifique de son
écosystème.
◦ La prédation a donc deux effets
complémentaires ; le premier est de favoriser
la coexistence d’espèces voisines en
diminuant les pressions de compétition entre
ces dernières, la seconde indissociable du
premier, est de favoriser le partage des
ressources et de l’espace. Ceci nous amène à
parler donc de niche écologique.

Les prédateurs (naturels), de par leur
position en tête de pyramide alimentaire et
de par leurs fonctions écosystémiques sont
considérés comme de bons bioindicateurs.
Leur organisme bioconcentre de
nombreuses substances toxiques et
écotoxiques (métaux lourds, pcb, dioxines,
pesticides, perturbateurs endocriniens.. qui
sont souvent cause de leur régression ou
disparition et qui peuvent alerter les
décideurs, épidémiologues et
écoépidémiologistes. Ce sont aussi - pour
les mêmes raisons - de bons biointégrateurs
qui peuvent être utilisé pour un monitoring
de l'environnement.
Bioindicateurs, Biointégrateurs
Cas de de la loutre de mer qui mangeait les oursins (Pacif
Situation
modifiée
Les orques se
mettent à
manger des
loutres parce
que leur
nourriture
habituelle
(phoques et
otaries) est
plus rare ; la
Qu’arrive-il
à la densité
population
de
des oursins ?
loutres
diminue.
Situation
normale
Les
loutres
mangent
les
oursins
qui eux,
mangent
les
algues.
La
densité
des
oursins
est
basse et
celle des
Elle augmente
Qu’arrive-il à la densité
des algues ?
Campbell (3eéd.) — Figure 53.17 :
Elle diminu
D- Les espèces perturbatrices de la communauté
(ingénieurs)
Certaines
espèces, par leur biomasse collective ou par leur
comportement, provoquent des changements physiques qui
améliorent la survie et la reproduction d’autres espèces.
Elles augmentent ainsi la richesse en espèces de la
communauté et jouent le rôle de facilitateurs.
Cas du Castor
Cas du jonc de Gérard qui
qui construit
empêche l’hypersalinisation du
son barrage en
sol «des marais salés» en
créant ainsi de
prévenant l’évaporation par son
nouveaux
ombre mais aussi, qui empêche
habitats
ces sols de devenir anoxiques,
en conduisant l’oxygène vers les
racines.
Source
Campbell (3eéd.) — Figure 53.19 :
8. Déterminations ascendante et descendante d’une
communauté
Détermination ascendante
Les nutriments du sol (+ humidité, + texture) conditionnent
la structure d’une communauté (végétaux directement et
animaux indirectement).
Détermination descendante
La prédation conditionne l’organisation d’une communauté.
Une application de ces concepts : la
biomanipulation du lac Vesijärvi (Sud de la
Finlande)
• Jusqu’en 1976, le lac, peu profond, était fortement pollué
par des eaux d’égouts municipaux et d’effluents industriels.
• Les rejets cessèrent et la qualité de l’eau s’améliora mais,
dès 1986, des Cyanobactéries proliférèrent tout en libérant
des toxines.
• Ce phénomène coïncida avec une abondante population
de poissons (Rotengles) qui surconsommaient le
Les écologistes pêchèrent, entre 1989 et 1993, 1018 tonnes
de Rotengles les réduisant à 20 % de leur valeur initiale. De
plus, ils introduisirent un prédateur du Rotengle — des
Dorés. La prolifération des Cyanobactéries a cessé dès
Lac restauré
1989.
Introduction de Dorés
Lac pollué
Prédation et pêche
Poissons
Zooplancton
Population dense
de Rotengles
Surconsommat
ion du
zooplancton
Zooplancton rare
Peu de
consommatio
n du
phytoplancton
Phytoplancton
Phytoplancton abondant
(Algues et beaucoup de
Cyanobactéries)
Rotengles plus rares
Moins de
consommation du
zooplancton
Zooplancton plus abondant
Plus de
consommation de
phytoplancton
Phytoplancton plus rare
(Algues et peu de
Cyanobactéries)
4. Une espèce occupe une niche écologique au sein de sa
communauté Place occupée par une espèce dans sa communauté.
A- Niche
écologique
Correspond à l’utilisation globale des ressources
biotiques et abiotiques du milieu par une espèce, afin de
survivre.
 Chaque
espèce vivante, menant une vie normale,
s'efforce d'exploiter au mieux son milieu, en intervenant
en un lieu et à un moment déterminés, là où ses instincts
et ses besoins l'ont placée ; elle occupe son habitat.
 L'habitat ne suffit pas à déterminer la niche écologique
d'une espèce. Il faut savoir également sa place dans le
réseau des chaînes alimentaires, les maladies qu’elle
supporte, les parasites qui l’envahissent ….
La niche écologique correspond à l'adresse et à la profession
d'une espèce.
Son adresse
(Son habitat)
Lieux où elle vit, à quelle profondeur dans l'eau, à quelle
hauteur dans les arbres, dans quels arbres, à quel moment
de la journée, à quel moment de l'année …
Sa
professio
n
(Ce qu'elle
fait)
Que mange-t-elle, par qui est-elle mangée, quelles sont les
conditions nécessaires à sa reproduction, avec qui entre-telle en compétition, avec quels partenaires fonde-t-elle des
associations, quels parasites doit-elle supporter …
Niches écologiques de 3 espèces de
fauvettes vivant dans les épinettes de la
forêt boréale
Fauvette tigrée
(Cape may
warbler)
Fauvette à poitrine baie
(Bay-breasted warbler)
Photo by Gord Belyea
Fauvette à croupion jaun
(Mirtle warbler)
Photo by Yvon Toupin
écologique réelle
Niche réelle
Niche fondamentale
Ensemble des ressources
Ensemble des ressources
réellement utilisées par une espèce.
potentielles qu'une espèce peut
utiliser dans son milieu lorsque les La niche réelle est plus petite que la
niche fondamentale.
conditions sont idéales.
Exemple des crustacés aux besoins similaires (rochers de la côte
écossaise)
Marée haut
Chthalamus stellatus
supporte la
déshydratation et peut
s’installer haut sur les
rochers.
Balanus
balanoïdes
déloge et écrase
les larves de
Chthalamus
qui tentent de
s'installer plus
Quelle est la bas.La même que
niche
fondamentale
sa niche
Niche réelle
de
Chthalamus
Niche
réelle de
Balanus
Marée bass
Campbell (3eéd.) — Figure 53.2 :
1258
Quelle est la
niche
fondamentale
C- Niches écologiques identiques et exclusion
compétitive
L’exclusion compétitive est le principe selon lequel
deux espèces ayant des niches écologiques
identiques ne peuvent cohabiter : une espèce
s'accapare inévitablement des ressources, se
multiplie et élimine l'autre.
L'exclusion compétitive est courante dans le milieu homogène d'un
laboratoire
Dans un milieu de culture
riche en nourriture (mais
homogène), Paramecium
aurelia se nourrit plus
efficacement que P. caudatum
et l'élimine (exclusion
compétitive).
P. aurelia
P. caudatum
Campbell (1eéd.) — Figure 48.11 : 1
L'exclusion compétitive est rare dans le milieu hétérogène de la nature car les
espèces aux besoins semblables se partagent les ressources.
En modifiant leur niche
écologique
En modifiant leur
phénotype
Pourcentage d’individus
G. fortis
G. fuliginosa
Santa
Maria, San
Cristobal
Los
Hermano
s
Daphne
Épaisseur du bec en mm
: 1259
Lorsque les pinsons cohabitent sur la
même île, fuliginosa a un petit bec et fortis
a un plus gros bec. Ils mangent alors des
graines de taille différente. Lorsqu’ils
vivent sur des îles, séparées, ils ont des
becs de taille semblable et mangent les
mêmes types de graines.
Ces (7) espèces de lézards
n’utilisent pas tout à fait la
même niche écologique. Ainsi,
tous peuvent survivre. Leur
niche comporte : l'intervalle de
température tolérée, la taille des
branches pour se percher, les
moments actifs dans la journée,
les types d'insectes dévorés…
1/ Définition actuelle de niche écologique
: Le concept de niche écologique fait
appelle à une notion d'espace et de
localisation d'une espèce, mais aussi et
surtout à sa fonction (son rôle, aussi
bien dans la chaîne alimentaire que dans
les autres interactions) et à la manière
de la remplir. La niche rassemble la
totalité des relations qu'une espèce
entretient avec sont habitat et les autres
espèces de la communauté ce qui fait
qu'une population n'occupe pas une
niche dans la communautés mais la
réalise. Afin de faciliter et de spécialiser
les recherches
au sein d'une
niche
Niche
écologique
:
écologique, plusieurs niches partielles
furent définies :


Niche trophique : Ensemble des
dimensions de la niche écologique liées à
l'alimentation (le choix des proies pour les
carnivores, les modes de chasses, les besoins
alimentaires, l'effort fournie et l'énergie
récupéré sont autant de phénomène associés à
la niche trophique).
 Niche spatiale : Ensemble des dimensions
de la niche écologique liées à l'occupation de
l'espace (taille des territoires, phénomènes de
migrations, répartition spatiales…).
 Niche temporelle : Ensemble des
dimensions de la niche écologique liée à la
gestion du temps (activités nocturnes ou
diurnes, dates de mises bas, hibernations…)



Niche comportementale :
Ensemble des dimensions de la niche
écologique liées à l'éthologie : les
espèces ont des comportements qui leur
permettent de tirer partie des
ressources disponibles (un grand
carnivores n'utilise pas les mêmes
technique de captures suivant qu'il
chasse une proie plus ou moins
massive).


Différences entre niche écologique et
habitat : La niche écologique correspond
véritablement à la profession, au rôle de
l'espèce dans un écosystème (voir cidessus), tandis que l'habitat ne
constitue que la zone qui l'entoure et
dans laquelle ladite espèce évolue. Il
s'agit donc de son environnement
immédiat qui regroupe à la fois les
facteurs biotiques et abiotiques.


: Une niche réelle: est une niche occupée
par une espèce, laquelle exerce son rôle
d'une façon stable et clairement établie.
Cette espèce établie des interactions
avec son environnement et fait partie
intégrante de son écosystème.
Une niche potentielle(fondamentale) est
une niche qui n'est pas réalisé par une
espèce, bien que la profession de cette
dernière pourrait trouver sa place au
sein de l'écosystème, si une espèce
venait l'exercer.
Niche réelle et niche potentielle ou
fondamentale

Les larves mobiles de Balanus se fixent au
hasard sur les rochers, mais les formes adultes
sessiles ne survivent pas sur les strates
supérieures des rochers(ne résistent pas à la
dessiccation) ce qui fait que la niche
fondamentale et la niche réelle de Balanus sont
identiques. Les populations de Chthamalus se
répandent sur les strates inférieures, si on
élimine Balanus, Chthamalus pourrait survivre
sur des strates inférieures aussi, donc sa niche
réelle ne représente qu’une fraction de sa niche
fondamentale. Balanus a eu le dessus sur
Chthamalus là ou leurs niches écologiques se
chevauchent.

L’exemple des 02 espèces de balanes
qui vivent sur les mêmes rochers au
niveau de la zone intertidale de la
côte écossaise ; ces rochers émergent
à marée basse et la distribution de
ces 02 espèces est stratifiée, Balanus
occupe les strates inférieures du
rivage, tandis que Chthamalus se
trouve sur les strates supérieures.

Valence écologique d'une espèce : Degré
d'amplitude de la niche écologique d'une
espèce. Cette valence sera d'autant plus
importante que l'intervalle de tolérance
d'une espèce considéré aux facteurs
écologiques limitants sera plus étendu.
En conséquence, une espèce de forte
valence écologique pourra se développer
dans des biotopes dont les facteurs
écologiques pourront subir
d'importantes variations ou coloniser
des écosystèmes aux conditions
environnementales divers et variés.
Niche de généraliste : Une espèce qui
a une largeur de niche importante (
espèces à stratégie r ;appelées aussi les
espèces euryèces) est souvent considéré
comme généraliste.
 Niche de spécialiste : Une espèce qui a
une largeur de niche étroite (souvent les
espèces à stratégie k, sténoèces) est un
spécialiste.
Différences entre une niche de
généraliste et une niche de spécialiste
:

Par exemple, pour les mésanges
d'Europe, l'habitat est la forêt
d'arbres à feuilles caduques. Pour
chaque espèce de mésange, la niche
écologique est constituée par son
régime alimentaire (diverses espèces
d'insectes) ainsi que par le lieu et la
manière dont les insectes sont
attrapés.

Chaque espèce de mésange attrape
en effet ses proies dans une partie
différente des arbres. L'habitat est
ainsi compartimenté en diverses
niches écologiques, dont chacune est
occupée par une espèce de mésange.
Ainsi, plus un habitat est complexe et
compartimenté en de nombreuses
niches, plus il peut héberger
d'espèces différentes.

Le maximum de complexité de
l'habitat se rencontre, dans le milieu
terrestre, dans les forêts
équatoriales, ce qui explique que leur
richesse en espèces soit bien
supérieur à celle des forêts
tempérées. Dans le milieu marin, les
récifs de coraux sont l'équivalent des
forêts équatoriales par la complexité
de leur structure et leur richesse en
espèces.

Certains Poissons herbivores
Méditerranéen, tel que la Saupe,
vivent dans les herbiers de Posidonie,
où ils trouvent abri, quiétude, site de
frayère et surtout nourriture, l’eau
présente une certaine température
idéale pour ces Poissons et une
certaine lumière va déterminer leur
rythme d’activité. Toutes ces
variables constituent la niche
écologique de ces Poissons.
Un axe spatial ; valeurs physicochimiques (climat).
 Un axe trophique ; représente le type
de proies recherchées.
 Un axe temporel ; correspond au
mode d’utilisation dans le temps de
l’espace et de la nourriture (Rythme
circadien, cycle saisonnier,..).

Plusieurs variables caractérisent la
niche ; 03 axes fondamentaux :
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