Intervention de Thierry De Smedt

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Segments début
Un dispositif éducatif
Vise à produire un changement (de connaissance, de comportement, de
représentation ou d'attitude), là où l'école, se centrera plutôt sur des matières et des
compétences. - conçu en fonction de cet objectif.
N'est pas soutenu par une "contrainte disciplinaire", comme l'école: relevant de
l'éducation non formelle, doit avoir sa propre attractivité. Dans cette perspective, le
média éducatif a les mêmes contraintes que la publicité.
Est conçu de manière spécifique par rapport à son public.
Poursuit des intérêts collectifs (larges) souvent liés à la population-destinataire
des messages éducatifs, par opposition à la publicité ou à la propagande où
l'intérêt premier est aussi et surtout celui de l'émetteur. Il y a, dans la
communication éducative, une dominante sociale, c'est-à-dire l'idée de recherche
d'optimisation au sein de l'espace social, alors que la publicité (surtout
commerciale) s'applique plus à rechercher l'effet, l'acte d'achat, l'intérêt, l'adhésion.
Le média éducatif serait plutôt décentrant là où la publicité recherche plutôt la
centration. Le média éducatif serait plutôt argumentatif là où la publicité se voudrait
plutôt persuasive.
Un dispositif éducatif (2)
Contient des messages visant à l'autonomie (à plus d'autonomie) du destinataire: si
une relation de demande ou d’intérêt, est créée par l’éducateur chez l’éduqué, elle se
doit aussi d'être rompue en fin de processus afin de laisser le destinataire orienter lui
même ses attitudes et ses comportements. L’idée fondamentale est que média
éducatif doit idéalement aboutir à la rupture du lien de dépendance entre
éducateur et éduqué, qui permettra à au destinataire d'être plus autonome. En ce
sens la notion de développement de la conscience critique est incluse dans le
processus éducatif. C’est un paradoxe.
Représentations, attitudes et comportements:
quelques clarifications

Le concept de représentation désigne la manière dont un individu ou un groupe se
représente un objet (la pauvreté, l'exclusion, la justice, le Togo, une coopérative rurale, la
psychanalyse, …) et mobilise, consciemment ou non, cette représentation pour penser,
comprendre et s'exprimer. La représentation résulte d'une combinaison de savoirs formalisés,
issus souvent des "apprentissages formels" comme ceux de l'école ou des formations
spécifiques, et de savoirs dits "informels", issus de l'expérience, de l'entourage humain et des
médias. Les représentations s'enracinent également dans les différentes couches de
l'inconscient personnel ou collectif. Elles sont en outre souvent modulées par des facteurs
affectifs d'attirance ou de répulsion. Ainsi toute action sur les représentations combine,
dans des proportions variables une dimension cognitive, centrée sur des savoirs et une
dimension affective, centrée sur le désir.

Le concept d'attitude, désigne une virtualité d'acte. Étroitement liée aux représentations,
l'attitude peut être décrite comme une propension à adopter une conduite, face à certains
événements possibles. L'attitude est donc un "agir virtuel", susceptible de s'actualiser (se
réaliser concrètement) ou s'inhiber lorsque survient ou non un certain événement agissant
comme un déclencheur.

Enfin, le comportement est un agir "actuel", c'est-à-dire en situation concrète, observable
comme tel à travers les formes concrètes de son expression.

La distinction entre représentation, attitudes et comportement s'impose à celui qui souhaite
dépasser une attitude comportementaliste, associant à tout stimulus une réponse
déterminée, comme le fait souvent la publicité. Au contraire, distinguer représentation,
attitudes et comportement revient à rendre compte de la complexité des agir sociaux, de la
multiplicité des sensibilités et des orientations personnelles et des facteurs
environnementaux, sans pour autant nier la réalité du collectif dans les conduites
individuelles. (Th. De Smedt)
Le problème identifié dans
l’état actuel de
l’environnement
est-il encore prégnant?
Problème
Notre public est-il
réellement acteur de
résolution du problème?
Stratégie de
résolution
Identification de
public(s)
Ressources
Sources
Les outils sont-ils
performants?
pour connaître le public
Public
Etat A
Domaine de l’environnement
Notre connaissance
du public est-elle à
jour?
Outils
éducatifs
La méthode est-elle
susceptible de produire ses
effets sur le public identifié?
Méthode(s) de
communication
éducative
Les changements
opérés sur le public
induisent-ils une
modification dans
le domaine de
l’environnement,
dans le sens de la
réduction du
problème
initialement
identifié?
Les outils atteignent-ils le public visé?
Audience
Effets
Les outils produisent-ils
les effets escomptés?
Changement de représentation, d’attitude, de comportement
Etat B
Des outils pour évaluer
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Recherche désespérément outils concrets
Architecture d’un dispositif d’évaluation
Partir des objectifs de la formation
formulés en termes de résultats
Avant – après
Comparer pour détecter les différence : les
mettre en profil
Croiser avec les thématiques et les
techniques de la formation
Questions annexes

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


Faut-il faire évaluer par les participants euxmêmes ?
Se méfier des enquêtes de
satisfaction
Ne pas transformer les
destinateurs en chercheur
Leur permettre de s’approprier les
objectifs de la formation (favorable à la rupture
finale du lien éducatif)
Traiter leurs réponses comme des
indicateurs à interpréter
Du message au comportement
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Rapport au plaisir, à la satisfaction
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

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Perspective (future ou passée) d’un bénéfice/gain ou crainte d’un coût/perte

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
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Valeurs pouvant être ou non à l’agenda social (questions qui à l’époque donnée ont une
importance)
Sentiment d’inconfort, peur de dommages (ex. casse-vitesse pour réduire la vitesse)
Fantasmatique et pulsionnel


Perte d’un être cher
Perte de sa propre intégrité
Catastrophe >< Le monde meilleur (p.ex visions politiques ou utopiques, aspirations…)
Conscience morale, référence à des valeurs positives ou négatives (ex. certaines
campagnes contre la faim dans le monde)


Accomplissement de soi
Convivialité dans l’environnement social
«Gai-savoir» : sentiment d’intelligibilité du monde («Eurèka» d’Archimède) >< sentiment
d’incohérence, d’obscurité, d’inintelligibilité (manque allant non vers le renoncement, mais vers la
quête)
Pulsion altruiste, pulsion égoïste
Plaisir égocentrique
Désir de reconnaissance par les autres, de notoriété
Satisfaction des besoins de base («basic needs») (dormir, se nourrir, ne pas avoir
froid…)
Mimétisme (imitation de la posture d’autrui)
Soumission à l’autorité
Efficacité
Segments fin
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