La Rochelle, le 16 février 2011 Séminaire évaluation dans le contexte de la DCE Paris, 19-22 avril Journées bioindication (19 avril) Sandrine DERRIEN-COURTEL Aodren LE GAL Erwan AR GALL Michel LE DUFF GROUPE MACROPHYTES EAUX LITTORALES I : Indicateur macroalgues subtidales II : Indicateur macroalgues intertidales 1. Contexte Rappel des termes D’après l’annexe V de la directive, l’évaluation des eaux côtières par l’indicateurs macroalgues doit prendre en compte la composition et l’abondance (ou la profondeur) de la flore aquatique (autre que le phytoplancton). Les métriques suivants sont en accords avec ces dispositions: • Densité des algues structurantes, • Densité des algues opportunistes, • Présence d’espèces caractéristiques • Présence d’espèces indicatrices de bon état écologique, • Limite d’extension de algues structurantes. L’existant avant DCE en terme de métrique et d’indicateur Les premières mesures quantitative avec protocole standardisé sont récentes 2004-2006 : 1er cycle de mesure réalisé sur 31 sites bretons = REBENT Aucun métrique ou bioindicateur formalisé avant la DCE 2. Méthodologie simplifiée du développement de l’indicateur 2.1. Données L’indicateur macroalgues subtidales répond essentiellement aux pressions qui agissent sur la clarté de l’eau Composante naturelle • Phénomènes et paramètres naturels : forte pluviométrie (lessivage des sols), tempête (remise en suspension), nature géologique (sédiment plus ou moins fin), • Travaux, aménagements et activités littorales : Extensions portuaires, dragages et clapages de sédiment, extraction de granulat, aménagements favorisant le dépôt de sédiment, Composante anthropique • Pollutions : Eutrophisation favorisant le développement de blooms phytoplanctoniques qui engendrent à leur tour une diminution de la lumière transmise, une sédimentation et une anoxie. Les pressions sont identifiées mais il n’y a pas de mesures reliées aux sites : • Paramètres non suivi • Caractère aléatoire dans le temps et dans l’espace de certains paramètres 2. Méthodologie simplifiée du développement de l’indicateur 2.1. Étapes de la méthode La référence a été défini à partir de sites de référence sur la base des données disponibles sur les métriques retenus pour l’indicateur macroalgues subtidales. Ces données sont issus du suivi Rebent-Bretagne (= 1er suivi quantitatif). Pour chaque métrique, 3 barèmes de notation (correspondant à 3 regroupements de type de masse d’eau) ont été développés à partir de l’analyse des données disponibles. L’objectif étant de cette démarche étant de prendre en compte le potentiel des sites en fonction des conditions naturelles (turbidité naturelle, nature du substrat dominant dans la M.E.) L’agrégation des métriques se fait par cumul de points (notes) avec une pondération (Les métriques les plus pertinents ont des coefficients plus forts) 2. Méthodologie simplifiée du développement de l’indicateur 2.1. Étapes de la méthode Infralittoral supérieur Infralittoral inférieur Note Limites d’extension des ceintures algales Note Densité des espèces définissant l’étagement Note Composition spécifique Note Richesse spécifique totale Note stipes de Laminaria hyperborea. Note Limites d’extension des ceintures algales Note Composition spécifique Note Richesse spécifique totale Note stipes de Laminaria hyperborea. Note moyenne Note moyenne Indice de qualité (I.Q.) (/100 points) Très bon I.Q. EQR = I.Q.référence Bon Moyen Mauvais Très mauvais 3. État d’avancement projeté en fin 2011 3.1. Avancement par items France Europe : Intercalibration Définition et sélection des métriques/ de l’indicateur Finalisé Etude en cours pour intercalibration avec l’Espagne déf. référence Finalisé Etude en cours pour intercalibration avec l’Espagne déf. Seuils - EQR Finalisé Etude en cours pour intercalibration avec l’Espagne Si travail par métrique : agrégation (indicateur) Finalisé - Statut (provisoire, validé) Validé Démarrage – finalisé courant 2011 2. Méthodologie simplifiée du développement de l’indicateur Les sites de suivi 44 sites représentant masses d’eau 35 Université de Lille : 2 Ecosub : 8 MNHN Concarneau : 24 Biolittoral : 5 Ifremer Anglet : 5 3. État d’avancement projeté en fin 2011 3.2. DCE compatibilité : les métriques et indicateurs répondent-ils aux définitions DCE ? Critères de DCE-compatibilité : Etat écologique défini selon 5 classes de qualité Les classes Très bon, bon et moyen respectent les normes définies pour la DCE Les paramètre obligatoires (distribution en profondeur ou abondance, diversité, taxons sensibles) pour l’indicateur sont mesurés L’évaluation est faite par rapport à des conditions de référence proche de l’état naturel respect des critères DCE au niveau de l’échantillonnage 4. Points de blocage Résultats du suivi macroalgues subtidales Plusieurs masses d’eau de la façade manche ont été déclassées (catégorie moyen à très mauvais). Des questions ont été soulevées vis-à-vis de la définition du type des masses d’eau concernées, du choix des sites et de la pertinence de l’indicateur macroalgues subtidales. Report de l’Intercalibration Après un premier dialogue engagé en vu d’une intercalibration avec la méthode espagnole, une réflexion sur la définition d’une typologie initiée fin 2010-début 2011 a abouti à la définition de 2 biotypes pour la France (A2 et B21). L’intercalibration devra se faire avec les pays appartenant au même biotype Biotype B21 : la Grande Bretagne, l’Irlande et la Norvège Subtidal non suivi dans ces pays Pas d’intercalibration Biotype A2 : Espagne et Portugal Intercalibration avec le Pays basque Planification d’un exercice d’intercalibration en cours avec l’Espagne 4. Points de blocage Processus d’Intercalibration Des informations assez précises sur les pressions (distance par rapport aux émissaires, équivalents habitants, nature des effluents industriels…) auxquelles sont soumis les sites de suivi sont demandées pour réaliser l’exercice d’intercalibration. Le MNHN ne dispose pas de telles données et s’appuie sur Ifremer-Hocer via Rémi Buchet pour aider à fournir ces données. 5. Perspectives Intercalibration pays basque-Espagne Application des 2 méthodes sur 4 sites (2 sites espagnols et 2 sites basques). Des échanges sont en cours pour étudier la possibilité de réaliser ce travail sur des sites très différents (profil bathymétrique) pendant le printemps 2011. Sandrine DERRIEN Aodren LE GAL MNHN Concarneau Soutien Protocole Marie Noelle DE CASAMAJOR Ifremer -Anglet Rémi BUCHET Hocer Informations pressions Missions de terrain Xabi GUINDA Unican GROUPE MACROPHYTES EAUX LITTORALES I : Indicateur macroalgues subtidales II : Indicateur macroalgues intertidales 1. Contexte Directive et métriques D’après l’annexe V de la directive, l’évaluation des eaux côtières par l’indicateur macroalgues doit prendre en compte la composition et l’abondance (ou la profondeur) de la flore aquatique (autre que le phytoplancton). Les métriques suivantes sont en accord avec ces recommandations: pour les MEC + surface végétalisée + présence d’espèces caractéristiques + couverture des espèces opportunistes pour les MET + rapports entre espèces caractéristiques et opportunistes : - roches des hauts niveaux : couvert algues brunes + rouges / vertes - vases consolidées : proportion Vaucheria + vertes / Cyanobactéries L’existant avant DCE en terme de métrique et d’indicateur - 2004-2006 : premier cycle du suivi Rebent Bretagne macroalgues intertidales : métriques différentes (diversité spécifique et couverture / groupes taxonomiques, fonctionnels et strates) pour établir un indice d’état des peuplements 2. Méthodologie simplifiée du développement de l’indicateur 2.1. Données pressions anthropiques suspectées effets sur le calcul de l’indice et sites testés ou à tester MEC + modifications de l’hydrodynamisme (aménagements côtiers, changement de direction de la houle / « global change ») → régression / augmentation de la surface végétalisée → Quiberon, Tregunc + déséquilibres chimiques : eutrophisation → sur-développement d’espèces opportunistes → Lézardrieux, Sibiril, Carantec pollution chimique (métaux lourds, hydrocarbures, bases/acides/sels) entraînant des perturbations du métabolisme des algues → régression de la surface végétalisée et/ou diminution du nombre d’espèces caractéristiques → Usgo (Espagne), Brest, Le Havre + proliférations de brouteurs liées au « global change » → régression de la surface végétalisée et/ou diminution du nombre d’espèces caractéristiques → Quiberon MET + déséquilibres chimiques : eutrophisation et pollution chimique (métaux lourds, bases/acides/sels) entraînant des perturbations du métabolisme des algues → rapport couverture algues brunes + rouges / algues vertes (ceintures) et proportion Cyanobactéries / Vaucheria et algues vertes (banquettes à Vaucheria) → Penzé, Trieux, Pont-L’Abbé 2. Méthodologie simplifiée du développement de l’indicateur 2.2. Étapes de la méthode MEC Métrique 1. Surface végétalisée des niveaux : note sur 40 surface de roche végétalisable (→ rang) et % de recouvrement global / niveau tableau indiciel pour la couverture végétale globale par niveau bathymétrique (correspondant à une ceinture) Tableau indiciel pour l’extension du couvert végétal % couverture rang 1 rang 2 rang 3 rang 4 rangs 5 / 6 0 - 2,5 0 0 0 0 0 2,5 - 5 2 2 1 1 1 5 -10 4 3 2 2 2 10 - 25 5 5 3 3 3 25 - 50 6 6 5 4 3 50 - 75 7 7 6 5 4 75 - 100 9 8 7 6 5 Note globale : somme des notes par niveau si moins de 6 niveaux : utilisation d’une règle de trois 2. Méthodologie simplifiée du développement de l’indicateur Métrique 2. Espèces caractéristiques : note sur 30 Nombre d’espèces caractéristiques de l’estran par ceinture ou niveau : listes adaptées, échantillonnage par quadrats Pelvetia + Fucus spiralis Ascophyllum / Fucus F. vesiculosus serratus Himanthalia / Bifurcaria Laminaria digitata Bretagne (Vendée Cotentin) 7 13 15 19 17 Charentes 7 12 11 14 17 Manche Orientale 7 13 15 15 14 Pays Basque Corallina spp. + Caulacanthus Stypocaulon scoparium + Gelidium spp. (médio-littoral supérieur) 7 (médio-littoral inférieur) 12 Tableau indiciel pour le nombre d'espèces caractéristiques par ceinture (recouvrement par espèce ≥ 2.5%) pourcentage d’espèces retenues par ceinture note par ceinture > 50 30 [35 - 50] 20 [20 - 35] 10 [5 - 20] 5 0 0 150 points possibles pour 5 niveaux (6 ceintures) à ramener à 30 points moins de 5 niveaux présents : utilisation de la règle de trois 2. Méthodologie simplifiée du développement de l’indicateur Métrique 3. Espèces opportunistes : note sur 30 espèces opportunistes par ceinture (échantillonnage par quadrats) valeur recouvrement 6 <5% 4 5 – 25 % 2 25 – 50 % 1 50 – 75 % 0 75 – 100 % Note globale : somme des notes par niveau ; moins de 5 niveaux présents : utilisation de la règle de trois Agrégation des métriques : Note sur 100 = 1 + 2 + 3 nombre de points / 100 état correspondant 83 -100 High 62–82 Good 41–61 Moderate 20–40 Poor 0 - 19 Bad calcul des EQR / 1 ou 2-3 sites de référence 2. Méthodologie simplifiée du développement de l’indicateur Résultats MEC : EQ macroalgues intertidales Artois – Picardie Université du littoral F. Gevaert (1 site) Haute Normandie CSLHN S. Simon (4 sites Basse Normandie GEMEL P. Hacquebart (7 sites Bretagne Sud Loire Vendée Charentes 1-2?) 5) IUEM E. Ar Gall & M. Le Duff (12 sites) Biolittoral AL Barillé (5 sites 3-4?) CNRS L’Houmeau PG Sauriau (2 sites) Evaluation par l’EQ par site high good moderate par MEC FC11 high FC11 good FC11 moderate FC11 32 sites testés sur la façade Manche – Atlantique (28 MEC) 26-27 retenus à terme (25 MEC) Pays Basque Ifremer Anglet MN de Casamajor (1 site) 2. Méthodologie simplifiée du développement de l’indicateur 2.2. Étapes de la méthode MET En cours de finalisation (prévue fin 2011) Métrique 1. Rapport couverture algues brunes + rouges / algues vertes : note sur 60 % de recouvrement des espèces caractéristiques (algues brunes et rouges) / espèces opportunistes (algues vertes) sur roche estuarienne (échantillonnage par quadrats) 3 niveaux supérieurs du médio-littoral (Ascophyllum / F. vesiculosus – F. spiralis – Pelvetia) Métrique 2. Proportion de Cyanobactéries / Vaucheria et algues vertes : note sur 40 proportion de cyanobactéries / Vaucheria et Chlorophyceae : prélèvements dans banquettes à Vaucheria (échantillonnage par quadrats) Vases consolidées des estuaires Agrégation des métriques : Note sur 100 = 1 + 2 3. État d’avancement projeté en fin 2011 3.1. Avancement par items MEC MET Définition et sélection des métriques / de l’indicateur Finalisé Finalisé déf. référence Finalisé En cours (finalisation fin 2011) déf. Seuils - EQR Finalisé En cours (finalisation fin 2011) Si travail par métrique : agrégation (indicateur) Finalisé En cours (finalisation fin 2011) Statut (provisoire, validé) Validé Provisoire (validation fin 2011) Intercalibration Effectuée avec l’Espagne (CFR) et le Portugal (PMarMAT) Echanges avec l’Espagne 3.2. DCE compatibilité : les métriques et indicateurs répondent-ils aux définitions DCE ? + état écologique défini selon 5 classes de qualité + mesure des paramètres obligatoires pour l’indicateur (abondance, diversité, taxons sensibles) + évaluation par rapport à des conditions de référence proches de l’état naturel + respect des critères DCE au niveau de l’échantillonnage 4. Points de blocage et 5. Perspectives 4. Points de blocage MEC : désaccord sur la typologie proposée pour les « biotypes » macroalgaux par des membres du GIG NEA ; manque de clarté sur la validation de l’exercice d’intercalibration européenne (avec Espagne et Portugal (publication en préparation) ou pas?) 5. Perspectives MEC : validation définitive du protocole pour l’EQ « macroalgues intertidales », de la liste des sites et MEC retenus et pérennisation de l’échantillonnage MEC : nouvel exercice d’intercalibration avec la Grande-Bretagne??? MEC : établissement d’un gradient pression / impact? Échantillonnage de sites spécifiques impactés? MET : validation du protocole pour l’EQ « macroalgues intertidales », extension hors de Bretagne, intercalibration européenne Secteur Seine-Normandie Secteur Bretagne-Pertuis charentais Secteur Adour-Garonne