La gestion des stupéfiants

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La gestion des
stupéfiants
- Adrien Delorme
- Cécile Loubat épouse Fallouk
- Marjolaine Louis
- Mélanie Plumier
- Alexandre Pommier
Objectifs pédagogiques
• Connaître la législation en lien avec les
stupéfiants
• Consolider les acquis concernant la traçabilité
liée aux stupéfiants
• Comprendre le rôle infirmier dans la gestion
des stupéfiants
• Etre capable de donner des conseils aux
patients ayant une ordonnance de stupéfiants
Plan
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Introduction
Pré-requis
Historique, législation
A l’hôpital
En extra-hospitalier
Conclusion
Quizz
Bibliographie et remerciements
Introduction
• Stupéfiant : substance, médicamenteuse ou non,
dont l’action sédative, analgésique, narcotique
et/ou euphorisante provoque à la longue une
accoutumance et une pharmacodépendance.
• Dans notre pratique professionnelle, nous
sommes amenés à utiliser des produits classés
stupéfiants, notamment pour le traitement de la
douleur, dans le cadre de substitutions… Nous
pouvons aussi être confrontés à des produits
illicites, d’où la nécessité pour les professionnels
de santé de connaître le cadre règlementaire lié
aux stupéfiants.
Pré-requis
- l’ordonnance sécurisée
• Listes des médicaments sur ordonnance :
- Liste I : produits les plus toxiques
- Liste II : produits dangereux mais non toxiques
- Stupéfiants : médicaments toxicomanogènes
 étiquette blanche avec large filet rouge
• Principaux stupéfiants
- Morphine (analgésique)
- Opium (antidépresseur,
analgésique, narcotique)
- Codéine (antalgique, antitussif)
- Tilidine (antalgique)
- Alfentanil (analgésique)
- Méthadone (dépresseur du SNC, analgésique)
- Méthaqualone (psycholeptique, hypnotique,
sédatif)
• Principaux effets secondaires
-
constipation
nausées/vomissements
sensations de vertige
somnolence
hypotension orthostatique
tremblements
dépression respiratoire
Un petit bout d’histoire
• Tout commence avec l’opium :
- 3ème siècle avant Jésus-Christ
et le jus de pavot
- l'antiquité et l’usage du pavot
- le 16e siècle et la teinture
d'opium, le laudanum
• La morphine, le plus vieux remède
connu pour lutter contre la douleur
- 1805 : Découverte de la morphine par
Friedrich Sertuner
- 1870 : les guerres de sécession
- Les différentes administrations
- Fin du XIX ème siècle : la morphine montre
son autre visage
- De nos jours
Un petit bout de législation
- 1970 : les lois américaines
- Les conventions internationales de 1961, 1971
et 1988 et l'arrêté du 22 février 1990
- Stupéfiants et stupéfiants
• Les derniers textes en vigueur :
- Arrêté du 31 mars 1999 relatif à la
prescription, à la dispensation et à
l’administration des médicaments de santé.
- Arrêté du 2 janvier 2002 portant
classement sur les listes des substances
vénéneuses
- Décret n° 2007-157 du 5 février 2007 relatif
aux substances vénéneuses et modifiant le
code de la santé publique (dispositions
réglementaires)
• A ces textes peuvent s’ajouter :
- Décret de compétences du 29 juillet 2004
- Le référentiel de compétences V21
Dans les établissements de santé
 Arrêté du 31 mars 1999
 Décret n°2007-157 du 5 février 2007
 Décret du 29 juillet 2004 du Code de la Santé
Publique
Exercice professionnel : - Article 4311-2 alinéa 4
- Article 4311-7 alinéa 6
Règles professionnelles : - Article 4312-15
- Article 4312-18
 Référentiel d’activités V15 bis
5- Soins et activités à visée préventive, diagnostique et
thérapeutique
7- Contrôle et gestion de matériel ou de locaux
• Les prescripteurs : (article 2)
 liste établie par le représentant légal de
l’établissement.
-
médecins
internes
sages-femmes
...
• Gestion de la pharmacie :
- modalités de détention, de mise à disposition et
de transmission des clefs des armoires selon un
protocole écrit (article 11)
- liste qualitative et quantitative de la dotation
(article 12)
 un exemplaire est affiché où les
stupéfiants sont rangés
- médicaments de préférence dans leurs contenus
d’origine ou à défaut dans des récipients
étiquetés de manière spécifique (article 16)
• Commande de stupéfiants :
Un relevé nominatif d’utilisation
- date et heure
- nom et prénom du patient
- nom du produit et posologie
- nom du prescripteur
- nom et signature de l’IDE
- nom et signature du médecin responsable
Et un bon de renouvellement de stupéfiants
- nom du produit
- stock normal du service
- quantité demandée
• Transport pharmacie – unité de soins :
(article 14)
- dans un contenant clos fermé à clef ou ayant un
dispositif de fermeture avec la même sécurité
• Remise des stupéfiants :
(article 20)
- au cadre de santé du service
- un infirmier ou infirmière désigné(e) par le
médecin responsable et le pharmacien
• Dispositions dans le service :
- documents de prescription et tampons rangés
sous clefs (article 5)
- stupéfiants rangés dans une armoire fermé à
clef (article 9)
- détenus séparément (compartiment banalisé,
fermé à clé)
(article21)
• Sauf accord des prescripteurs :
(article17)
- ne pas laisser des médicaments à la disposition
des patients en dehors de ceux prescris
- les médicaments qu’ils possèdent à l’entrée leur
seront retirés
• Mentions obligatoires d’une prescription :
(article 3)
- durée du traitement
- identification de l’unité de soins
- numéros
(téléphone,
télécopie,
permettant de contacter le prescripteur
messagerie)
 l’original papier est conservé dans le dossier de soins
 une copie est remise à la pharmacie
 peut être rédigée , conservée et transmise sur support
informatisé
possible)
(signature
électronique,
impression
• Avant toute administration :
(article 8)
- identité du patient
- médicaments au regard de la PM
• Transmissions dans le dossier médical :
- dose
- heure d’administration
→informer le pharmacien et le prescripteur
si traitement non donné
• Transcription de l’administration dans un
dossier spécial mentionnant : (article 18)
-
nom de l’établissement
désignation de l’unité de soins
date et heure
nom et prénom du patient
dénomination de la spécialité et forme
pharmaceutique
- dose en toute lettre
- prescripteur
- personne qui a administré le médicament et
sa signature
• Retour des contenants (article 19)
- le pharmacien peut exiger que lui soit remis
les conditionnements correspondant aux
quantités consommées
- Au CHRO :
 garder les blisters vides
 conserver les ampoules vides
 ne pas jeter les patchs
• Découverte fortuite de stupéfiants
non médicamenteux
- prévenir de préférence le chef de service
- au CHRO : prévenir l’administrateur de garde
 préviendra le directeur de
l’établissement qui prendra une
décision
Les stupéfiants en extra-hospitalier
1. LE PRESCRIPTEUR EN EXTRA HOSPITALIER
– Les différents prescripteurs
Les sages femmes
Les vétérinaires
Les chirurgiens dentistes
Les médecins
– Rédaction de l'ordonnance
Ordonnance sécurisée
Rédaction en toute lettre
–Durée de prescription
28 j :
MORPHINE ® (chlorhydrate de morphine) : administré
à l’aide d’une pompe
Sulfate de morphine : ACTISKENAN®, KAPANOL®,
MOSCONTIN®, SEVREDOL®, SKENAN®
Fentanyl: en patch (DUROGESIC ®), en comprimé
sublingual (ACTIC®)
Oxycodone : OXYCONTIN®
Hydromorphone : SOPHIDONE®
14 j :
METHADONE ® (méthadone chlorhydrate)
7 j :
MORPHINE® : injection
–Le chevauchement d’ordonnance
Interdit
Sauf cas particuliers
–Usage professionnel
Ordonnance sécurisé
Produits stupéfiants sont mis sous clef dans le
cabinet
2. LA GESTION DES STUPEFIANTS EN OFFICINE
–La commande
Par informatique
–La réception
Sac opaque obligatoire
Réception sur informatique
–Le stockage
Locaux fermés à clef
Système d'alerte de sécurité renforcée
–La délivrance
Vérification de l'ordonnance qui
recevable: ordonnance sécurisée
doit être
–Conservation de l'ordonnance
Conservation d'une copie de l'ordonnance
pendant 3 ans
L'original est la propriété du patient
Ordonnances classés par nom de médecin et
chronologiquement
–Les périmés
Le pharmacien détruit les stupéfiants périmés
en présence d'un pharmacien désigné par
l'ordre
Les produits sont dénaturés
Traçabilité
3. LE RÔLE DE L'IDE LIBERAL
– Rôle IDE: en lien avec le référentiel de
compétence (unité 4)
Injections
Préparation de pompe
préparation de piluliers
Mise en place de patch
–Conseils aux patients
Si la personne est inconnue de la pharmacie, elle
devra fournir sa pièce d'identité
A compter de la date de l’ordonnance, les patients
ont 3 jours pour avoir la totalité de la prescription.
Au-delà, le nombre de stupéfiant est décompté par
prise.
Il est précisé au patient de rapporter les patchs
(Durogésic®) usagés à la pharmacie
Conclusion
• L’article 4312-18 du code se santé publique
stipule qu’ « il est interdit à un infirmier ou
une infirmière de se livrer ou de participer à
des fins lucratives à toute distribution de
médicaments et d'appareils ou de produits
ayant un rapport avec son activité
professionnelle. »
• Les stupéfiants thérapeutiques sont détournés
dans le cadre de trafics d’où l’importance d’un
cadre législatif.
• L’article 321-6-1 du Code Pénal prévoit 7 ans
d'emprisonnement et 200 000 Euros pour le
trafic de stupéfiants.
Quizz
• Quel arrêté définit le cadre règlementaire des stupéfiants dans
les établissements de santé ?
 Arrêté du 31 mars 1999 modifié par le décret du 5
février 2007
• Que fait-on lorsque l’on s’aperçoit qu’un patient détient des
stupéfiants non médicamenteux à l’hôpital ?
 prévenir l’administrateur de garde
• Quelle est la durée maximale de prescription d’un produit
stupéfiant ?
 28 jours
• En extra-hospitalier, combien de jours a une personne pour se
procurer la totalité de la PM de stupéfiants ?
 3 jours
• Lorsque l’on administre un stupéfiant, que doiton transcrire dans le cahier réservé ?
 désignation de l’unité de soins
 date et heure
 nom et prénom du patient
 dénomination de la spécialité et forme
pharmaceutique
 dose en toute lettre
 prescripteur
 personne qui a administré le médicament et sa
signature
Bibliographie
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www.sante.gouv.fr
www.afssaps.sante.fr
www.liberation.fr
www.wikipédia.com
www.doctissimo.fr
Objectif Soins n°119, octobre 2003
Remerciements
• Melle MEJDOUBI Audrey (préparatrice en pharmacie)
• Mme CABIROU (pharmacienne)
• Mme DAUBORD (IDE libérale)
• Mlle Isabelle BROSSON (médecin libéral)
• M. Thierry ROBERT (chef de brigade de gendarmerie)
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