GHSP/CFX Pôle.3.I Les attentes institutionnelles dans l’éducation thérapeutique Valérie ACHART-DELICOURT Coordinateur Paramédical P3I journées d’éducation thérapeutique 2012 Contexte * Contexte social fragilisé Vieillissement de la population * Augmentation des pathologies chroniques et de pluri pathologies * Problèmes de démographie médicale système de santé réglementé soumis à une forte contrainte économique exigence accrue du patient de qualité de sécurité et d’information * Expérimentations BERLAND * Évolution du cursus de formation et de la profession IDE(LMD;catégorie A, Erasmus,PHRI,Masters sciences cliniques infirmière, master 2 de pratiques avancées A l’infirmière s’adapter à l’évolution des besoins de santé Nécessité de créer de nouveaux métiers, « intermédiaires » sur un plan pratique :permet de regulariser une situation existante Chronologie de l’éducation thérapeutique • • • • • • • 1970 : Diabétologie 1980 : Rhumatologie aux USA Décret de compétences IDE 2004-802 du 29 juillet 2004 régissant la profession d’infirmier, l’information et l’éducation du patient font partie du rôle propre de l’infirmière (article R.4311-5) Certification V2:1 référence est consacrée à l’éducation thérapeutique (réf .36.A): un programme D’ETP adapté à son état est mis en place veillant à la compréhension du patient. 2007 : Rapport Yeni et HAS légifération 2008 : Circulaire des recommandations HAS 2009 : Loi HPST : Hôpital , Patients , Santé, Territoire et du Code de Santé publique Article 51 : • Coopération sanitaire inter professionnelle • Pratiques avancées / transfert de compétences: délégation d’activité Article 84 : Définit le cahier des charges l’accompagnement intégré dans le parcours du patient, compétences nécessaires et favoriser les initiatives et pérenniser les projets Décrets 2010 : ARS pour validation et autorisation des programmes Evaluation (processus et résultat): besoins, fonctionnement et qualité :grille HAS auto évaluation annuelle. Échelles de mesure: type EVA douleur Circulaire du 15 juin 2007 • relative aux missions des établissements de santé en matière d’éducation thérapeutique et de prévention dans le champ de la sexualité chez les personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine. Spécificités • Caractère transmissible de la pathologie • Risque de discrimination • Importance de la prévention dans le champ de la sexualité • Importance de l’observance pour éviter phénomènes de résistance • Mesures hygièno-dietétiques pour prévenir les complications liées au traitement Objectifs de L’ET pour le patient • Acquisition de compétences cognitives (infection,absence de guérison,caractère transmissible…) • Acquisition de compétences pratiques (comprendre l’ordonnance,reconnaître médicaments…) • Acquisition de conduites préventives (moyens de protection,savoir les utiliser,conduite à tenir en cas d’incident…) Le dossier adressé aux ARS selon le cahier des charges Arrêté du 2 août 2010 relatif au cahier des charges des programmes d’éducation thérapeutique du patient et à la composition du dossier de demande de leur autorisation (NOR : SASP1017423A) : Présentation équipe et coordinateur Le programme et ses objectifs ainsi contexte de mise en place (population ciblé) Organisation des séances (individuelles collective ou mixtes) Confidentialité et accord du patient Evaluation (processus et résultat) • • • • Soumis à autorisation Des compétences pour dispenser de l’ETP (formation>40 heures validantes) une autorisation par les ARS pour 4 ans La mise en œuvre d’un programme sans autorisation est sanctionnée d’une amende de 30000 euros 2 types de programmes: • d’accompagnement • d’apprentissage Projet écrit et formalisé par les équipes • L’exploitation des données individuelles respecte les dispositions de la loi n° 2004-801 du 6 août 2004 relative à la protection des personnes physiques à l’égard des traitements de données à caractère personnel et modifiant la loi no 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés modifiée. Cette exploitation de données fait l’objet des autorisations et déclarations prévues notamment par ces dispositions légales. Comment élaborer un programme Population concernée but du programme Compétences à acquérir Cadre de référence Qui définit Coordination des professionnels impliqués Planification et organisation des séances Le programme est élaboré par un groupe pluridisciplinaire et peut inclure des usagers Quel financement ? • Distinguer ce qui relève de l’hospitalisation et de l’ambulatoire – T2A / MIG • De nouveaux modes de financement:écrire les programmes selon les spécificités des pathologies (mutualiser au sein d’un pôle) Conditions de mise en œuvre ETP La mise en œuvre d’un tel programme nécessite de des conditions préalables : - Répondre à un besoin du patient:mise en œuvre d’une conduite de projet évaluer, réajuster et pérenniser Ressources humaines Volonté, implication et motivation des équipes pluridisciplinaires Formation : réinvestie, relais Compagnonnage : échanges d’expérience et mise en commun des compétence Ne rien réinventer Force de proposition et de la créativité: Moyens matériels (outils d’éducation, traçabilité (dossier éducatif), logiciel, plaquette, consultation,local…) Coordination de l’équipe pluridisciplinaire: staff, respect du champ de compétences de chacun et de ses contraintes : pas d’exclusivité Chacun a un rôle a jouer Miser sur le collectif pluridisciplinaire : Transmissions Reporting Echange d’expérience et de connaissance Faire évoluer nos professions Inscription du projet dans le cadre institutionnel : projet de service, de pole (contrat de pole) : plan stratégique APHP L’éducation thérapeutique Critères de qualité Centrée sur le patient et son entourage : Processus d’adaptation à la maladie. Besoins objectifs et subjectifs. Partenariat Soignant/soigné Professionnels formés Évaluée: Différentes dimensions Processus. Effets. Structurée Formalisée Education thérapeutique Processus continu Intégrée au soins Multiprofessionnelle Multidisciplinaire Définition, finalité et organisation Répondre à la définition de l’OMS (Compétences pour gérer au mieux sa pathologie et son traitement) Partie intégrante et l’optimisation la prise en charge Le patient placé au cœur du dispositif de soins Acquisition et maintien de compétences d’auto soin et d’adaptation L encourager a poser des questions Proposée par tous les professionnels de santé (lien) Recueillir ses difficultés Connaître ses habitudes de vie et les aspects culturels L’orienter et l’accompagner But : offrir une prise en charge personnalisée avec des activités organisées pour maintenir et améliorer la qualité de vie par un groupe pluridisciplinaire Le diagnostique éducatif C’est la première étape de la démarche éducative qui permet: Identifier ses besoins D’appréhender différents aspects de la vie du patient Evaluer ses potentialités Prendre en compte ses demandes et son projet de vie Organisation • Proposition d’une éducation initiale (à l’annonce du diagnostic) • Signature du consentement du patient • Orientation vers d’autres professionnels si besoin • Mise en œuvre de l’ET avec l’accord du patient • Elle doit être proposée à toute personne souffrant d’une maladie chronique à tout moment (diagnostic ou stade plus avancé de la maladie) • Elle est proposée par tout professionnel de santé • Le patient peut en négocier les buts et modalités et les redéfinir à tout moment Eléments de l’ETP • Elaborer un diagnostic éducatif • Définir un programme personnalisé d’ETP avec des priorités d’apprentissage • Planifier et mettre en œuvre les séances d’ET individuelle ou collective • Réaliser une évaluation des compétences acquises, du déroulement du programme • ETP initiale, de renforcement (suivi régulier), de reprise (suivi approfondi) Et l’évaluation de résultats • Il y a aussi des bénéfices sur les équipes en termes de management – Satisfaction des paramédicaux – Moindre cloisonnement entre PM et PNM – Modification de la relation soignants – soignés Evaluation (1) Pour le patient Impact individuel • Espace d’écoute, de dialogue et de soutien dans sa langue. • Lieu légitimé d’information sur la maladie et les traitements. • Accès facilité à l’hôpital: disponibilité(ordonnances perdues) oublie de Rdv une liaison et accompagnement vers d’autre profession de santé • Le développement des connaissances dont pathologie. • Observance+++: pour conseil lors de problématique, erreur de dosage ou autre. • Amélioration de la clinique et examens biologique. • Amélioration de qualité de vie(conseils divers). Évaluation de la qualité de vie dans 5 domaines(échelle): Programme A.V.AN.C.E Evaluation (2) Pour le patient impact collective • Meilleure gestion de la file active • Diminution des perdus de vues •Diminution des hospitalisations Suivi général moins onéreux financièrement • Evite l’escalade thérapeutique • Réduction de transmission VIH et des résistances. •.Lien avec des réseaux extérieures ex: pharmacie, IDE libérale et le médecin de ville Evaluation (3) Amélioration et approfondissement de la prise en charge • Amélioration de l’organisation du travail. Perception médicale • Aide au recueil des donnés(NADIS) - Aide Meilleure communication avec l’ensemble des intervenants à une meilleure connaissance du patient - soutien à la prescription (adaptée à la vie psycholosociale du patient) Evaluation (4) • Educatrice de santé (expertise et pérennisation) • Amélioration de la prise en charge(+ de temps d’écoute sur 1consultation identifiée avec une reformulation • Audit et évaluation par d’autres professionnels • Amélioration de l’organisation du travail • Rapport d’activité Reconnaissance Perception Infirmière • Meilleure communication avec l’ensemble des intervenants et du patient(logiciel, base de données/publication recherche). • Reporting vers tous • Relation différente entre le patient et le médecin par crainte de jugement. Cette perception peut être applicable à d’autre PNM et peut susciter des projets professionnels Evaluation demandé par l’ARS (5) • Les programmes sont évalués par la Haute Autorité de Santé(HAS). L’HAS travaille sur un guide méthodologie et un modèle commun pour faire une auto-évaluation des programmes ETP demandées chaque année au promoteur. Auto évaluation annuelle portant sur le bilan d’activité: A la fin des 4 ans d’autorisation: • Les programmes seront évalués sur la base des indicateurs examinés dans les auto-évaluations et des résultats des programmes. • A l’avenir , l’ARS veut développer de programmes d’ETP animés par des équipes pluridisciplinaires et intégrant le médecin de ville. L’ARS voudrait mettre en place un comité régional de l’ETP et une « plate forme ressource » visant à mutualiser et à standardisés les pratiques. Quels domaines a évaluer • Nombre de patients suivis en ETP • Nombre de nouveaux patients sur l année • Nombres de séances individuelles ou collectives en distinguant hdj hds ht Cs • Nombre d’absences aux séances programmées • Nombre moyen de séances ETP par patient • Nom et fonction des soignants impliqués et dans quelle approche (Cs ou atelier) • Recensement informatisée des séances et PMSI • Information aux patient sous forme de plaquette et d’affiche • Les programmes sont évalués par la Haute Autorité de Santé(HAS). • Les outils a dispositions et les manques • Les processus • Les résultats Durée de l’autorisation des programmes ETP (6) • Les programmes sont évalués par la Haute Autorité de Santé(HAS). • HAS travaille sur un guide méthodologie pour faire une auto-évaluation des programmes ETP demandées chaque année au promoteur. • HAS a prévu un modèle en commun à tous les programmes. INFORMATION DES PATIENTS PARTICIPANT AU PROGRAMME D’EDUCATION THERAPEUTIQUE :……………(intitulé du programme ) notifié l établissement coordonnateur : ………………….…………………… Mademoiselle, Madame, Monsieur, Vous êtes pris en charge au sein de ce service pour……………………………………………………….…………. L'éducation thérapeutique fait partie de la prise en charge médicale et de soins proposée dans le service. L’équipe soignante vous informe que vous pouvez bénéficier du programme d’éducation thérapeutique suivant :……………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………… Ce programme est mis en œuvre afin d’améliorer la qualité de votre prise en charge. Il vise à renforcer votre compréhension de la maladie et du traitement, renforcer vos compétences pour mieux gérer votre maladie au quotidien, faire face aux situations difficiles et pour vous aider à mieux vivre avec cette maladie. Il se déroule en 3 étapes, réalisées par votre équipe soignante formée à cette démarche éducative, et se décline, en tant que parcours personnalisé, tout au long de votre vie : de l’éducation initiale, de l’éducation de suivi (x mois) et de la reprise éducative à des moments clé de la vie. Pour cela, nous vous proposerons : un entretien individuel pour discuter ensemble de vos attentes, vos questions, vos difficultés… et définir vos priorités, de plusieurs séances éducatives individuelles et/ou collectives pour répondre à vos priorités (dont le nombre de séances dépend de vos priorités), un accompagnement personnalisé dans la durée pour faire le point avec vous. ………………………………………….. La participation à ce programme ne modifie en rien la prise en charge habituelle de votre maladie. L’ensemble de ce programme est réalisé dans des conditions strictes de confidentialité conformément à la charte de déontologie en vigueur au sein de l’AP-HP. Si vous le souhaitez et à tout moment, vous avez la possibilité de sortir du programme sans préjudice d’aucune nature. Votre médecin (Dr ………………………….……..…., téléphone : …………………………….), votre éducateur (nom, prénom……………………………………….., téléphone……………………………) sont à votre disposition pour vous apporter toutes les précisions complémentaires que vous souhaitez. L’exploitation des données individuelles respecte les dispositions de la LOI n° 2004-801 du 6 août 2004 relative à la protection des personnes physiques à l'égard des traitements de données à caractère personnel et modifiant la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés. conclusion • Trois quart des programmes d’ETP autorisés par les ARS sont portés par des établissements de santé et qui sont promoteur du programme ETP. • Peu de programmes ont été portés par des associations. • Les agences ont examiné 2508 dossiers d’autorisations (refus 20% cahier des charges non conforme). • 1800 programmes en France autorisés. • 70 millions d’euros • Les pathologies les plus représentées sont le diabète, MCV, et les maladies respiratoires. • D’autre programmes portent des problèmes médicaux comme la stomatologie, le VIH/sida, la psychiatrie…. • 5% concernent les programmes VIH/ Sida/ hépatites versus 30% diabétiques L’enjeu c’est la qualité