CAMU_GERIATRIE_2009

publicité
Les urgences gériatriques
Dr Anne-Gaëlle ANDRIEU
Service de Médecine Gériatrique
Du Dr Sebbane
Hôpital René Muret
Madame S, 87 ans
Adressée par son MG aux Urgences
pour AEG, chute et diarrhée.
Antécédents:
• HTA non compliquée, traitée par diurétique
thiazidique.
• Troubles mnésiques modérés avec minime
altération du jugement depuis plusieurs
mois. Pas de bilan.
• Vit avec son mari.
Histoire de la maladie:
• Diarrhée récente (épidémie de gastroentérite)
• Depuis 3 jours: asthénie et DTS
• Ce matin: retrouvée par son mari
incohérente et somnolente. Un hématome
sur le visage, mais le mari ne l’a pas vue
chuter.
• Appel du MG qui l’adresse aux Urgences.
A l’arrivée aux Urgences
• TA : 140/65, pouls irrégulier, fréquence
moyenne : 145/mn, apyrétique.
• Patiente agitée, désorientée.
• Pas de signes de localisation neurologique
• Râles crépitants aux 2 bases.
•HGT normal ECG: AC/FA et HVG
•Radio thorax: cardiomégalie et images
alvéolaires péri-hilaires
•Bio: K+ = 2.5 mmol/l, hémoconcentration
•TDM crâne: pas d’HSD
Pour résumer
•
•
•
•
•
•
Confusion mentale
Insuffisance cardiaque
AC/FA
Hypokaliémie
Gastro-entérite
Déshydratation?
Pourquoi la confusion?
1. Vieillissement cérébral
2. Troubles cognitifs probables (Alzheimer
débutant ?)
3. Souffrance cérébrale liée à l’hypoxie et au
bas débit de l’insuffisance cardiaque +/traumatisme crânien?
Pourquoi l’insuffisance cardiaque
congestive?
1. Vieillissement
cardiaque
(altération
remplissage diastolique passif compensée
par la systole auriculaire)
2. Cardiopathie hypertensive => majoration
des troubles de la fonction diastolique.
3. Passage en AC/FA qui supprime la systole
auriculaire
Pourquoi l’AC/FA?
1. Vieillissement de l’oreillette
2. Possible altération pariétale OG par
retentissement de l’HTA ou maladie
rythmique auriculaire
3. Hypokaliémie +/- déshydratation associée
Pourquoi l’hypokaliémie?
1. Kalicytie réduite avec l’âge par réduction
des apports alimentaires
2. Diurétique thiazidique
3. Gastro-entérite épidémique
Traitement
• Correction hypokaliémie, réhydratation
• Anticoagulation efficace
• Bradycardisant, Amiodarone?
Evolution
• Le ralentissement de la FC suffira à faire
céder l’insuffisance cardiaque
• Retour en RS
• Régression sur qq jours de la confusion
• RAD après 10 jours d’hospitalisation en
gériatrie
• Bilan mémoire à prévoir à distance
• Certains patients âgés sont « fragiles »:
–
–
–
–
–
Terme imprécis
Intuitivement pratique
plusieurs pathologies
composantes psychologiques
et/ou sociales.
• Equilibre précaire => facilement rompu.
– Diminution des capacités de réserve de l'organisme
=>Moindres possibilités d'adaptation face aux stress
=>Décompensations fonctionnelles en cascade
Fonction
1 Vieillissement physiologique
D’organe X
2 Maladie chronique
3 Maladie aiguë
1
100%
2
3
Seuil «d’insuffisance »
0
Age
3
1OO ans
J.B. Bouchon, 1+2+3 ou comment tenter d’être efficace en gériatrie, Rev Prat 1984, 34:888
• Patient gériatrique: patient âgé poly
pathologique ou très âgé présentant un fort
risque de dépendance physique ou sociale et
ne relevant pas d’un service de spécialité
(circulaire DHOS du 18 mars 2002)
Principaux marqueurs de la
fragilité
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Age élevé
Troubles de fonctions cognitives
Poly médication
Dépression
Malnutrition protéino-énergétique
Troubles neuro-sensoriels
Instabilité posturale
Sédentarité
Perte d’autonomie pour les AVQ
Isolement social et familial
• Le passage aux urgences doit être l’occasion
de rediriger si besoin la PA dans une filière
de soins adéquate
• Conférence de consensus concernant la
prise en charge de la Personne Agée aux
Urgences (2003).
Prévention et dépistage précoce
de la perte d’autonomie fonctionnelle
• Depuis 20 ans.
• Etudes nord américaines
• Dépister précocement les personnes à risque
de déclin fonctionnel
• Evaluation multi factorielle
• Proposer des interventions ciblées
Prévention de la perte d’autonomie
fonctionnelle et passage au SAU (1)
• 388 patients admis aux Urgences
• Dépistage par score ISAR
• Intervention (score ISAR > 2)
– Evaluation globale brève (Etat de santé, fonctions
cognitives, facteurs sociaux)
– Orienté ou non vers équipe gériatrique
– Conseil au médecin traitant
– Réévaluation à 1 mois et 4 mois (téléphone)
• RR 0.53 [0.31-0.91]
In Mc Cusker, JAGS 2001
Repérage de la perte d’autonomie
• Le vrai dépistage n’est pas au point
• Repérage des perte d’autonomie modérée à
grave
• Les échelles
– Instrument résumé court
– Évaluation exhaustive des incapacités (compil’)
Prisma 7
Question
réponse
Avez-vous plus de 85 ans?
Oui
non
Sexe masculin?
Oui
non
En général, est ce que des problèmes de santé vous obligent à limiter vos
activités
Oui
non
Avez-vous besoin de qqn pour vous aider régulièrement
Oui
non
En général, est ce que des problèmes de santé vous obligent à rester à la
maison
Oui
non
Pouvez vous compter sur une personne qui vous est proche en cas de
besoin
Oui
non
Utilisez vous régulièrement une canne ou un déambulateur ou un fauteuil
roulant pour vous déplacer?
Oui
non
Prisma 7
Seuil
Repérage
critique
positif
3 oui et plus 35.5%
sensibilité
spécificité
78.3%
74.7%
4 oui et plus 19%
60.9%
91%
Grille SEGA
•
•
•
•
Repérage de la fragilité
Outil de sensibilisation
10 à 20 minutes
2 parties
– Signalement du profil gériatrique et des facteurs de
risque
– Signalement des facteurs influencant le séjour, la sortie
et les réadmissions
• Un score
• Un profil gériatrique
Grille SEGA
0
1
2
1-Age
74 ans ou moins
Entre 74 et 84 ans
85 ans ou plus
2-Provenance
Domicile
Domicile avec
aide
MR ou MRS
3-Médicaments
3 ou moins
4à5
6 ou plus
4-Fonctions cognitives s
normale
peu altérées
altérées
5-Humeur
Normale
Parfois anxieux
souvent triste et déprimé
6-Perception santé (en
général)
Meilleure
Bonne
Moins bonne
7-Chute dans les 6 derniers
mois
Aucune
Une sans gravité
chute compliquée ou
motif d'hospitalisation
Grille SEGA
8- Nutrition
Normale, poids
stable
perte d'appétit, de
poids (3Kgs en 3
mois)
franchement dénutri
(BMI<21)
9- Maladies associées(comorbidité)
Pas en dehors
AA
de 1 à 3
>3 ou cancer ou AVC
ou BPCO ou ICC
10- AVJ : se lever marcher (mobilité)
Autonome
Soutien
incapacité
11- AVJ : continence (urinaire et/ou fécale)
Autonome
Incontinence
accidentelle
incontinence
12- AVJ : manger (prendre les repas)
Autonome
Préparation
Assistance
13- AVJ : instrumentale (repas, tel,
médicaments)
Autonome
Préparation
Assistance
Get up and go test
• Le patient se lève d’un siège avec accoudoir
• Marche 3 mètres
• Fait demi-tour
• Revient vers la chaise
• Se rassoit
Cotation subjective de 1 à 5 (risque chute ++)
Temps pour un sujet normal : 20 secondes
ADL (Activities of daily living)
•
•
•
•
•
•
Se laver
S’habiller
Se rendre aux toilettes
Se déplacer
S’alimenter
Etre continent
Score de 0 (totalement dépendant) à 6 (totalement autonome)
Mini-GDS
1. Vous sentez-vous souvent découragé€ ou triste?
Oui = 1, non = 0
2. Avez-vous le sentiment que votre vie est vide?
Oui = 1, non = 0
3. Etes vous heureux(se) (bien) la plupart du
temps? Oui = 0, non = 1
4. Avez-vous l’impression que votre situation est
désespérée? Oui = 1, non = 0
Score ≥ 1 => très forte suspicion de dépression
Score = 0 => très forte probabilité d’absence de dépression
Score ISAR
(identification of senior at risk)
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Avant cette admission aux urgences, aviez-vous besoin d’aide au
domicile?
Depuis le début des symptômes qui vous ont amené aux urgences,
avez-vous eu besoin de plus d’aide à domicile?
Avez-vous été hospitalisé pour 1 ou plusieurs jours ces derniers
mois?
Dans la vie quotidienne souffrez-vous de problèmes de vue?
Dans la vie quotidienne souffrez-vous de problèmes de mémoire?
Prenez-vous plus de 3 médicaments par jour?
Risque d’évènement indésirable si plus de 2 réponses
positives
Stratégie diagnostique et d’orientation de
la PA de plus de 75 ans quelque soit le
motif de recours au SU
Recueil type de la PA>75 ans avec évaluation simple de
l’autonomie: « Get up and go test », ADL, mini
GDS,fonctions cognitives et/ou test de dépistage ISAR
Personne fragilisée
Pas d’hospitalisation
Pour des motifs
médicaux
Signalement à l’AS
Personne non fragilisée
Hospitalisation
pour des motifs
médicaux
Hospitalisation en
médecine spécialisée
ou en gériatrie aiguë
Réseau de gériatrie
Signalement à l’AS
Hospitalisation en gériatrie
Sortie avec EGG ultérieure
UHCD dans l’attente d’une
solution (24h max)
Réseau de gériatrie
Poursuite de la PEC
de façon
aspécifique
L'Unité de Médecine
Gériatrique Aiguë
une structure adaptée à
l'hospitalisation des personnes
âgées dépendantes
L'hospitalisation des malades
âgés dépendants
• La dépendance : un problème de santé publique
avec une prévalence et une sévérité qui
augmentent avec l'âge
• Hospitalisation aiguë en cas de maladie aiguë
intercurrente, d'aggravation d'une maladie
chronique et/ou de rupture des systèmes d'aide
• Admission par les urgences, le plus souvent
L'hospitalisation des malades
âgés dépendants
• Patients particulièrement fragiles exposés aux
risques d'une aggravation de la perte
d'autonomie, en plus de ceux liés aux maladies
en cause, en particulier :
- immobilisation
- dénutrition
- désadaptation
- manque de stimulation
- thérapeutiques mal adaptées
• Réponse du système de soin hospitalier ?
Urgences
Sce-Porte
Médecine
Spécialisée
Sce de
Gériatrie
Identification des problèmes
Orientation
Diagnostic
Thérapeutique
Réadaptation
Suivi et Réinsertion
Urgences
Sce-Porte
Identification des problèmes
Orientation
Attente
Médecine
Spécialisée
Sce de
Gériatrie
Risque
Diagnostic
majeur d'
Thérapeutique
aggravation
de la perte
Attente
d'autonomie
Réadaptation
Suivi et Réinsertion
Un concept simple :
La réadaptation doit être mise en oeuvre
dès l'admission
La réadaptation ne doit pas être
dissociée de la phase diagnostique et
thérapeutique
Sa mise en oeuvre :
L'Unité de Médecine Gériatrique Aiguë
Objectifs de l'UMGA
• Prise en charge habituelle des problèmes médicaux (DG +
TT)
PLUS
• Réadaptation précoce de la dépendance
• Prévention de l'aggravation de la dépendance liée à
l'hospitalisation
• Repérer précocement les situations médicales, psychologiques
et sociales qui peuvent géner le retour à domicile --->
recherche de solutions sans perte de temps
• En cas de nécessité de soins de suite ---> le patient peut rester
dans le service dans une unité de rééducation : moins de
rupture pour le malade et les équipes
Evaluation d'une UMGA
un essai randomisé aux USA
• 651 malades âgés de plus de 70 ans,
- admis par les urgences de l'hôpital
- ne relevant pas d'un service hautement spécialisé
• Tirage au sort ----> unité de médecine classique
----> unité de médecine gériatrique aiguë
• UMGA : "Acute Care for Elders", organisée pour prendre
en charge la dépendance et mettre en oeuvre une
réadaptation gériatrique précoce
• Malades inclus : âge moyen : 80,2 ans ;67% de femmes
• Les 2 groupes étaient comparables (âge, sexe, score de
dépendance, d'altération cognitive et de dépression)
d'après Landefeld, N Engl J Med 1995
Evaluation d'une UMGA
un essai randomisé aux USA
• Mortalité semblable dans les 2 groupes
• Durée moyenne de séjour idem
• Taux de retour à domicile : 78% pour l'unité classique
86 % pour l'UMGA (sign.)
• Dépenses de santé directes :
12 412 $ par séjour-patient dans l'unité classique
10 289 $ par séjour-patient dans l'UMGA
d'après Landefeld, N Engl J Med 1995
Evaluation d'une UMGA
un essai randomisé aux USA
% des malades inclus
30
25
20
15
unité classique
UMGA
**
RR : - 27%
**
RR : -36%
10
5
0
Sortie en centre de
réadaptation
d'après Landefeld, N Engl J Med 1995
Placement àˆ 33mois
mois
L’objectif principal d’une hospitalisation en
gériatrie est-il toujours à priori un RAD?
• C’est le souhait de la plupart des patients
• Rapport Laroque 1962
• « L’hôpital doit pouvoir répondre aux multiples besoins
concomitants
de
ces
personnes,
adapter
son
fonctionnement, développer de nouveaux modes de prise
en charge et s’organiser pour favoriser le retour à
domicile.»Programme de prévention et d'organisation
des soins pour les personnes âgées fragiles, 2001.
• De toute façon, pas assez de structure
Evolution de l’espérance de vie
à 60, 75 et 85 ans par sexe
Sexe
age
1990
2000
2010
2020
Masculin
60
75
85
19
9.4
4.9
20.3
10.1
5.2
21.6
10.8
5.6
22.8
11.6
5.9
Féminin
60
75
85
24.2
12
6
25.7
13
6.5
27.1
14
7.1
28.4
14.9
7.6
Mr B., 77 ans
Hospitalisé pour syndrome de
glissement
ATCD
• Maladie d’alzheimer évoluée
• Epilepsie séquellaire d’une intervention
neurochirurgicale (abcès?)
MdV
• Vit avec son épouse, dépendant pour toutes
les activités de la vie quotidienne
HdM
• Depuis 2 mois:
–
–
–
–
Refuse de manger, de prendre ses médicaments
Maigrit
Marche de moins en moins puis plus du tout.
Reste au lit toute le journée
Il glisse !!
• NFS:
– GB: 22200 dont 17890 PNN
– Pas de point d’appel pour infection bactérienne
– Hyperleucocytose persistante isolée
• ASP retrouve quelques NHA diffus
=> En fait néo colique
Le syndrome de glissement
• Concept français
–
–
–
–
Sujet très âgé (âge moyen = 87 ans)
Antécédents médicaux chargés
Episode somatique aigu
Evolution favorable (intervalle libre)
– AEG brutale SANS ETIOLOGIE RETROUVEE
• Anorexie (déshydratation, dénutrition)
• Opposition parfois brutale (refus de se lever, de boire, de
communiquer)
• Souhait de mourir
• Evolution progressive, mais rapide vers le décès.
Rev Gériatrie 2007
Le syndrome de glissement (2)
• Dépression mélancolique?
• Traitement
– Mise en place rapide
– Prévention des complications
– Antidépresseurs (IRS)
• Mortalité élevée
Rev Gériatrie 2007
Madame G, 92 ans
Hospitalisée pour bilan de chutes à
répétition dans un contexte d’asthénie
MdV
• Veuve sans enfant, vit seule en pavillon avec aides
(courses, ménage, repas, médicaments, aide
partielle toilette)
ATCD
•
•
•
•
•
HTA, AC/FA, cardiopathie ischémique
Dilatation des bronches
Cirrhose biliaire primitive
Dépression, diverticulose
Troubles cognitifs non étiquettés MMSE 10/30
• Découverte anémie normochrome normocytaire
arégénérative à 9.1 g/dl
• Mise sous Augmentin pour suspicion de
pneumopathie bactérienne.
• Hospitalisée car
asthénie
=> perte d’autonomie
=>maintien à domicile impossible à ce moment
(patiente ne marche plus, ne fait plus sa toilette seule)
• Une pancytopénie s’installe rapidement.
• AREB acutisée?
• Quelle décision de prise en charge?
Loi Léonetti
• Loi relative au droit des malades et à la fin de vie
du 22 avril 2005
• Refus de l’obstination déraisonnable et de la
possibilité d’arrêter ou de ne pas
entreprendre des soins futiles, tout en
assurant la qualité de vie du malade.
• Droit pour tout malade (pas forcément en fin
de vie) à l’abstention ou l’arrêt de tout
traitement (y compris si cela risque entraîner
sa mort) tout en lui garantissant l’accès à des
soins palliatifs jusqu’à sa mort.
Loi Léonetti (2)
• Des modalités claires de prises de
décisions pour les différents cas de
figures possibles en fin de vie : patient
conscient ou inconscient.
Loi Léonetti (3)
• Patient inconscient
• le médecin peut décider de limiter ou d'arrêter
un traitement inutile, disproportionné ou
n'ayant d'autre objet que la seule
prolongation artificielle de la vie de cette
personne,
– après avoir respecté la procédure collégiale
définie par le code de déontologie médicale
– et consulté
• la personne de confiance
• -la famille ou, à défaut, un de ses proches,
• et, le cas échéant, les directives anticipées de la
personne.
Aide à la décision en gériatrie
1) Quelle est la maladie de ce patient
2) Quel est son degré d’évolution?
3) Quelle est la nature de l’épisode actuel.
4) Est il facilement curable ou non?
5) Y a-t-il eu il eu répétition récente
d’épisodes aigus rapprochés ou
multiplicité d’atteintes pathologiques?
Dr Sebag Lanoé
Aide à la décision en gériatrie (2)
6) Que dit le malade, s ’il peut le faire?
7) Qu’exprime-t-il à travers son
comportement corporel et sa coopération
aux soins.
8) Quelle est la qualité de son confort actuel?
9) Qu’en pense sa famille?
10)Qu’en pensant les soignants qui le côtoient
le plus souvent? = concertation d’équipe
Particularités du sujet âgé
Particularités sémiologiques
• 25% des malades gériatriques ont une
présentation modifiée ou masquée
• Importance des signes généraux
• Dans la déshydratation, pas de valeur du pli
cutané et sensation de soif tardive
• Température basale plus basse
• Douleur parfois modeste
• Pathologie iatrogénique dans 20% des cas
Particularités des examens
complémentaires
• Les seuils de normalité ne varient que
légèrement avec l’âge.
• Certains paramètres sont moins spécifiques
(D dimères, paramètres inflammatoires)
• Pour les patients gériatriques aux Urgences,
bilan bio minimum: NFS, Iono, Protidémie,
créatinémie, calcémie.
Le BNP chez le sujet âgé?
• Plusieurs cut off
• <100pg/ml => élimine l’étiologie cardiaque d’une
dyspnée
McCullough PA, Omland T, Maisel AS. Rev Cardiovasc Med. 2003; 4:72-80.
• >300pg/ml => étiologie cardiaque plus probable
Abasa R, Jourdain P, Sadeg N et al. Ann Biol Clin 2004 ;62 :437-40
• >500pg/ml => étiologie cardiaque
Maisel AS, McCullough PA. Cardiovasc Med 2003;4:S3-S12
• Entre 100 et 500pg/ml => EP, insuffisance rénale,
pathologies pulmonaires avec IVD, sepsis.
Prescription chez la personne
âgée de plus de 75 ans
• Le moins possible
• Demi-vie courte
• Posologie adaptée à la fonction rénale
Formule de Cockroft:
Cl creat = (140-age) x poids/ (0.814 x créat)
Homme: résultat x 1, femme: résultat x 0.85
Les anti-coagulants
Anticoagulation à dose
préventive (MEDENOX)
16
14
12
10
% 8
Incidence MVTE
6
4
2
0
lovenox
0.4
lovenox
0.2
Turpie, Am J Cardiol. 2000
placebo
Téléchargement