Extension métastatique

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Tumeurs malignes primitives
du rein
M Péneau
Epidémiologie
3ème tumeur urologique en fréquence
Incidence 12,4 / 100 000, en augmentation
Sex-ratio 2 / 1 en défaveur des hommes
5ème et 6ème décennies
>3000 décès par an en France
Facteurs favorisants
Terrain génétique
Von Hippel Lindau (VHL)
Hémodialyse chronique responsable d’une dysplasie
multi-kystique acquise
Transplanté rénal
Exposition professionnelle au Cadmium
Anatomopathologie
95% sont des tumeurs épithéliales
5% sarcomes, des lymphomes
5 grands types de tumeurs épithéliales
Carcinomes à cellules claires, 75% des ADK du rein
Carcinomes tubulo-papillaires, 10 à 15%
Carcinomes à cellules chromophobes, 5%
Carcinomes de Bellini, rares, 1%
Carcinomes sarcomatoïdes, rares, < à 5%
Diagnostic
Classiquement
Hématurie macroscopique totale, spontanée, isolée (20%)
Douleurs lombaires, peu spécifiques (pesanteur), quelques fois
évoluées (10%)
Masse lombaire
Autres signes
Signes d’envahissement cave : varicocèle, œdème des membres
inférieurs, circulation veineuse collatérale
Altération de l’état général
Syndrome para-néoplasique : hépatomégalie, fièvre au long cours,
HTA
Diagnostic
Dans 50 à 70 % des cas
Découverte fortuite
Diagnostic para-clinique
Imageries +++
Echographie rénale
Masse déformant les contours du rein, proche de l’échogénicité du rein
normal
Mode de découverte fréquent, surtout à droite
Masse kystique atypique
Vérifie la présence d’un rein controlatéral normal
Diagnostic para-clinique
Imageries +++
TDM abdominale avec injection
Meilleur examen pour le diagnostic et l’extension
Masse parenchymateuse déformant ou non le contour du rein, se
rehaussant après l’injection du contraste par rapport au rein normal
Apprécie l’extension extra-capsulaire et / ou veineuse
Vérifie absence ou présence d’adénopathies hilaires ou régionales
Diagnostic para-clinique
Autres examens d’imageries
IRM
Meilleur examen pour l’extension veineuse
UIV
N’a plus d’intérêt pour le diagnostic
Artériographie
Demandée éventuellement si chirurgie conservatrice envisagée
Diagnostic para-clinique
Autres examens d’imageries
Bilan d’extension, opérabilité
Extension veineuse : doppler ou angio-IRM
Extension métastatique : TDM thoracique, TDM cérébrale,
scintigraphie osseuse
Diagnostic para-clinique
Biologie peu d’intérêt
Aucun signe n’est spécifique
NFS : anémie, polyglobulie
VS/CRP élévation franche, valeur pronostique?
Ionogramme : créatininémie, calcémie
Bilan hépatique
Évolution et pronostic
Évolution
Extension d’abord locale puis régionale
Extension endo-veineuse : caractéristique du cancer du rein
Métastases le plus souvent pulmonaires et multiples
Autres sites : osseux, cérébraux, hépatiques, surréalismes,
rénal controlatéral
Évolution imprévisible dans le temps
Classification TNM
T
Statu tumoral et ses rapports avec l’organe
N
Atteinte ganglionnaire ?
M
Métastases ?
Évolution et pronostic
TNM
Caps+
>5
T1
T2
T3a
T3c
T4
V
C>
D
V
R
V
C
T3b
Évolution et pronostic
Pronostic
Une tumeur localisée de bas grade nucléaire est associée à une
survie à 5 ans de plus de 80%
Les signes de mauvais pronostic sont la présence d’adénopathies, le
franchissement de la capsule, la présence de sites métastatiques
Néanmoins
Une thrombectomie associée à une néphrectomie permet de retrouver
un pronostic équivalent au stade de la tumeur primitive
Une métastase pulmonaire unique lorsqu’elle est enlevée, associée à la
néphrectomie, donne une survie à 5ans dans plus de 30% des cas
Cancer du rein
Seul traitement curatif: chirurgie
Le risque vasculaire
Le risque viscéral
rate
foie
Pancréas
Vx spléniques
Veine cave
Traitement
Chirurgie +++
Néphrectomie élargie
Traitement de référence
Retire le rein, la graisse péri-rénale, les gg pédiculaires, la
surrénale
Voies d’abord lombaire ou sous costale trans péritonéale
Justifiée sur la multifocalité fréquente de la tumeur et devant les
exigences de la chirurgie carcinologique (évite récidives locales)
Complications la voie d’abord, le risque hémorragique
Traitement
Chirurgie +++
Néphrectomie partielle
De nécessité : rein unique, tumeur bilatérale
De principe de plus en plus :
Tumeurs de moins de 5 cm avec des résultats identiques à ceux de
la néphrectomie élargie
Complications : de la voie d’abord, hémorragie, fistule urinaire
Insuffisance rénale (rein unique), récidive locale
Voies antérieures
Abord trans-péritonéal
Agrandissement possible
Indications: chirurgie carcinologique
Section musculo-aponévrotique, lésions nerveuses
Risque d’éventration
Inc Â
TssO
Transverse sus-ombilicale (TssO)
Voie sous costale, bilatéralisée en « chevron » (VsC)
Incisions angulaires (Â)
Voie médiane (Abd ant), para-rectale (P-R)
VsC
chevron
Abd ant
P-R
Lombotomie
Abord direct du rein et surrénale, simplicité d’exécution
Exploration intra péritonéale possible bien que limitée
Section musculaire
Risque lésion nerfs inter-costaux
Indications : - voie historique de la néphrectomie
- pas d’ouverture péritonéale
Table cassée
Support antérieur
postérieur
Repères: 11 et 12 côtes
Voie verticale intercosto-iliaque
Accès direct au rein, sans délabrement musculaire
Ne s’agrandit pas facilement
Indications : - néphrectomies sur rein atrophique
- pyélotomie simple
Table cassée
Support antérieur
Repères: - crête iliaque
- 12 côte
- masse sacro-lombaire
Voie laparoscopique
Accès peu délabrant.
Risque vasculaire +++
Indications : - néphrectomies élargies
- néphrectomie partielle
(en évaluation)
Table cassée
Décubitus latéral
Repères: - crête iliaque
- 12 côte
- masse sacro-lombaire
- 2 à 4 trocards
Traitement
Traitements des formes métastatiques
(Médiane de survie < 1 an)
Radiothérapie : palliative sur les douleurs osseuses
Immunothérapie : interféron-a, interleukine-2.
Rémission prolongée seulement chez une faible proportion
de patients (environ 5%)
Motzer et al, J Clin Oncol 1999; 17 (8): 2530-40
Anti-angiogéniques
Thérapies ciblées intéressant les processus de néo-angiogénèse
Molécules inhibitrices Activité Tyrosine-Kinase de VEGF
Sunitinib/Interféron alpha
Sorafénib/Interféron alpha
(1 ligne) Survie sans progression
11/5 mois
(2 ligne) Survie sans progression
6/3 mois
Molécules inhibitrices Activité Sérine-Thréonine de mTOR
Temsirolimus/Interféron alpha
Motzer et al, ASCO 2006; 185: 930S
Escudier et al, ASCO 2005; 185: 1093S
Hudes et al, ASCO 2006; 185: 930S
(1 ligne, risque élevé) Survie globale
10,9/7,3 mois
Cancer du testicule
M Péneau
Epidémiologie
Le plus fréquent des cancers de l’homme jeune
Responsable de 10% des décès
dans la tranche d’âge 15-34 ans
5% des cancers urologiques
Étiologie
Inconnue
Facteurs favorisants
Sujet jeune
Ectopie testiculaire (même corrigée)
Atrophie testiculaire
Anatomo-pathologie
Tumeurs germinales : 95%
Séminomes (40%)
Tumeurs germinales non séminomateuses (60%)
Carcinome embryonnaire, térato-carcinome, tératome, chorio-carcinome
tumeurs du sac vitellin
Tumeurs non germinales : 5%
Tumeurs à cellules de Leydig
Fréquence des formes bigarrées
Clinique
Asymptomatique Découverte d’une masse testiculaire dure,
irrégulière
Plus rarement
Douleur à type de pesanteur
Forme inflammatoire
Hydrocèle masquant une tumeur
Masse rétro-péritonéale
Gynécomastie (T. cell. De Leydig, TNS, Chorio-carcinome)
Bilan pré-thérapeutique
Echographie scrotale Confirmation du siège testiculaire
Testicule contro-latéral
Extension locale
TDM thoraco-abdomino-pelvienne
Extension lymphatique
Exploration métastatique
Marqueurs tumoraux Béta HCG, Alpha 1 Foeto-prot., LDH
Classification TNM
T1
T2
Vx Ly Alb+/Vag -
Vx +
Ly +
Alb +
Vag +
T3
T4
Vx +/Ly +/Cord +
Vx +/Ly +/Scrot +
Traitement
Castration voie inguinale Confirmation histologique
Accord du patient
Prothèse
CECOS
Traitement
Séminomes
Sans métastase
Simple surveillance ou radiothérapie
lombo-aortique de 25 Gy
Métastase gg
Radiothérapie lombo-aortique 25 à 30 Gy
(Chimiothérapie)
Métastase viscérale Chimiothérapie, si persistance de masses
résiduelles > 3cm exérèse curage
Tumeurs de bon pronostic 70 à 100% de guérison
Traitement
Tumeurs germinales non séminomateuses
Sans métastase
Avec métastase
Facteurs de risque absents
Surveillance
ou curage ganglionnaire homolatéral
Facteurs de risque présents
Chimiothérapie première
si masses résiduelles curage
Chimiothérapie,
si masses résiduelles curage
Survie à 5ans 50 à 80%
Problèmes spécifiques aux tumeurs
testiculaires et à leurs traitements
Anéjaculation
Stérilité
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