Freins et obstacles à l`initiation d`un traitement antalgique de

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Société Française de Médecine Générale
Freins et obstacles
à l’initiation d’un traitement antalgique
de palier 3 en médecine générale.
Que pensent les médecins de leurs patients ?
M. Arnould. F. Raineri
Les auteurs de cette étude déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt
Société Française de Médecine Générale
Congrès de MG – Nice – 24-26 juin 2010
Société Française de Médecine Générale
Contexte
 De nombreuses publications soutiennent que la
douleur est insuffisamment prise en charge par
les différentes disciplines médicales.
 En médecine générale, 40 % des consultations
relevées par l’Observatoire de la Médecine
Générale comportent une plainte douloureuse
Congrès de MG – Nice – 24-26 juin 2010
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Objectifs
La SFMG a interrogé les médecins généralistes
sur les freins et obstacles éventuellement
rencontrés dans l’initiation d’une prescription
d’antalgiques de palier 3, en rapport avec les
patients et leur entourage.
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Matériel et méthodes
 Questionnaire en ligne, construit après revue de
la littérature
 1112 généralistes se sont connectés
 609 personnes ont répondu à tout ou partie
 496 questionnaires entièrement remplis
 71% d’hommes – 28% de femmes
 Age moyen : 49,5 ans
 82% installés – 18 % remplaçants
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Matériel et méthodes (2)
Pour les patients et leur entourage, les freins et obstacles
éventuels à l’initiation d’un traitement antalgique de palier 3 sont
liés :
A des raisons médico-légales :
 Risque de problème avec le pharmacien, la police
 Risque de détournement de la prescription, gestion de la pharmacie familiale et risque de
mésusage
Aux représentations socioculturelles des patients
 Patient drogué, devenu dépendant, ne pouvant plus revenir en arrière, devenu tolérant, obligé
d’augmenter les doses
 Gravité de la maladie (cancer), irréversibilité, incurabilité
 Fin de vie, soins palliatifs, mort proche = « mort fine »
 Dernier recours antalgique : si ça ne marche pas, que restera t il ?
 La douleur est un mal inévitable, nécessaire voire rédempteur
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Matériel et méthodes (3)
Pour les patients et leur entourage, les freins et obstacles
éventuels à l’initiation d’un traitement antalgique de palier 3 sont
liés :
Aux effets secondaires des antalgiques de palier 3







Somnolence/obnubilation
Dépression respiratoire
Nausées/vomissements
Constipation
Risque de tolérance et obligation d’augmenter les doses
Risque d’addiction et difficulté d’arrêt
Dépression respiratoire
A la gestion de la consultation
 Désir de ne pas mettre son médecin en difficulté
 Difficulté de faire comprendre au médecin ce que l’on ressent
 Capacité à comprendre le langage utilisé par le médecin
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Résultats (1)
Médecin seul
Cabinet de groupe
Maison médicale
Centre de santé
•38%
•53%
•5%
•2%
 48% des répondants ont bénéficié d’une
formation à la prise en charge de la douleur (DU,
FMC, autre…)
 12% des répondants ont une activité spécifique
de prise en charge de la douleur (réseau, soins
palliatifs)
 44% des participants ont initié un traitement
opioïde dans les 15 jours ayant précédé l’enquête
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Résultats (2)
 74 % des médecins estiment que les effets
secondaires des médicaments sont aux yeux des
patients un frein ou un obstacle à la prescription des
opiacés
1
• Somnolence, omnubilation (18)
2
• Nausées (14)
3
• Constipation (14)
4
• Dépression respiratoire (12)
5
• Risque d’addiction et difficulté d’arrêt (10)
6
• Risque de tolérance, augmentation doses (4)
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Résultats (3)
 70% des médecins estiment que les représentations
socio-culturelles des patients sont pour ces derniers
un frein ou un obstacle à la prescription des opiacés
1
• Fin de vie, soins palliatifs, mort proche (21)
2
• Patient drogué, dépendant (21)
3
• Gravité de la maladie, incurabilité (15)
4
• Dernier recours (12)
5
• Douleur inévitable, nécessaire, rédemptrice (7)
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Résultats (4)
 Seuls 28% des médecins estiment que, la
gestion de la consultation constitue, pour leurs
patients, un frein ou un obstacle à la prescription
des opiacés
1
• Difficulté de faire comprendre au médecin ce
que l’on ressent (39)
2
• Capacité à comprendre le langage du médecin
(31)
3
• Désir de ne pas mettre le médecin en difficulté
(9)
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Résultats (5)
 Pour 15% des médecins seulement, les raisons
médicolégales sont pour les patients un frein ou un
obstacle à la prescription des opiacés
1
• Risque de détournement, de
mésusage (60)
2
• Risque de problème avec
pharmacie ou police (21)
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Conclusions (1)
Pour la plupart des médecins , les principaux freins ressentis
par les patients sont :
 la crainte des effets secondaires des produits ( somnolence –
nausée)
 les représentations socioculturelles des opiacés (associés à l’idée
de mort proche ou de dépendance).
Les difficultés de communication ne sont en jeu, chez les
patients, que pour 28% des médecins.
Les craintes médico-légales sont marginales (15% des
médecins)
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Conclusions (2)
 Les médecins estiment que les effets adverses des
antalgiques de palier 3 seront un frein pour eux (69%)
comme pour leurs patients (74%)
 2 médecins sur 10 estiment que leurs représentations
socio-culturelles sont un frein ou un obstacle à la
prescription des opioïdes, mais 7 médecins sur 10
pensent que celles de leurs patients sont un frein !
 Le risque médico-légal est perçu comme accessoire par
une grande majorité des médecins, pour eux mêmes
comme pour leurs patients
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La SFMG remercie
Tous les MG et les patients
participant anonymement à l’OMG
en fournissant leurs données de prise en charge
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Merci de votre attention
[email protected]
SFMG
http://www.sfmg.org
OMG
http://omg.sfmg.org
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