Complications aigues du diabète sucré S. BENSALEM

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Complications aigues
du diabète sucré
S. BENSALEM
INTRODUCTION
 1ere cause de cécité avant 50 ans
 1ere cause de PEC en dialyse pour IRt
 1ere cause d’amputation des membres inferieurs
 50% des diabétiques DCD d’Iff coronaire prématurée
 1/3 voire même la ½ des complications du diabète peuvent être
évités.
 Complications: métaboliques, microangioptahiques (Rétinopathie,
Néphropathie, Neuropathie) et macroangiopathiques
Complications métaboliques
 - Comas hypoglycémiques
 - Coma hyperosmolaire
 - Coma acidocetosique
 - Acidose lactique
Hypoglycémies
 Hypoglycémies du diabétique insulino-traité
 Hypoglycémies du diabétique de type 2 non
insulino-traité
Hypoglycémies du diabétique
insulino-traité
 Déf: Hypoglycémie: valeur de glycémie < 0.7g/l
 Il existe:
## hypoglycémies symptomatiques (manif cliniques),
##
hypoglycémies asymptomatiques ( glycémie sans symptômes),
## hypoglycémies symptomatiques probables (non confirmées par 1
mesure glycémique),
##
hypoglycémies relatives (symptômes d’hypoglycémie avec une
glycémie concomitante > 0.7g/l)
 L’hypoglycémie est sévère qd son trt nécessite une tierce personne
Hypoglycémies du diabétique
insulino-traité
 Circonstances de survenue:
 Résulte d’1 inadéquation de l’insulinémie par rapport a la glycémie;
a savoir:
-- 1 surdosage accidentel ou volontaire en insuline
-- 1 Iff d’apports glucidiques (repas insuff ou décalé, Vts,
gastroparésie…)
-- 1 consommation excessive de glucose liée a l’activité physique
-- 1 défaut de contre-régulation hormonale (neuropathie végétative)
Hypoglycémies du diabétique
insulino-traité
 Cliniquement:
 Signes dysautonomiques ou adrénergiques : sueurs froides,
palpitations, tremblements, faim
 Signes neuroglucopeniques: troubles de la concentration ou de
l’humeur, difficultés d’élocution, incoordination, diplopie, troubles
du comportement
=> Troubles de conscience=> coma profond, agité avec signes
d’irritation pyramidale et parfois convulsions. L’association a pâleur
et sueurs froides est évocatrice. La glycémie capillaire, dans ce cas,
est < 0.3g/l
Hypoglycémies du diabétique
insulino-traité
 TRT: Hypoglycémies mineures: 2-3 morceaux de sucre ou 1 petit
verre de jus de fruit ou 1 préparation de gel avec glucose.
 Si apparition après 1 activité physique ou surdosage en insuline:
sucre + glucide d’action lente
 Si troubles de conscience: glucose IV (30=50ml de SG a 50% puis
perfusion de SG a 5%); l’alternative est 1 injection IM ou s/c d’1
ampoule glucagon (1 mg); efficace en l’absence d’épuisement des
réserves glycogéniques (jeune, activité physique soutenue)
Hypoglycémies du diabétique
insulino-traité
 Prévention des hypoglycémies sévères:
- Le diabétique insulino-traite doit être informé des manif clq
précoces, de la survenue d’une hypoglycémie et avoir a sa
disposition en permanence qq morceaux de sucre.
- Si risque important d’hypoglycémie sévère, il faut renforcer l’autosurveillance, l’éducation tpq +++
Hypoglycémies du diabétique de
type 2 non insulino-traité
 Médicaments incriminés: sulfamides hypoglycémiants
(Sulfonylurees) et les glinides
 Fact favorisants:
- IR avec réduction de l’élimination +/- importante de tous les
sulfamides hypoglycémiants et leurs métabolites. L’IR conduit a 1 
du catabolisme de l’insuline
- IH qui  le métabolisme de tous les sulfamides hypoglycémiants et
glinides
- Interactions médicamenteuses d’ordre pharmacologique ou
pharmacodynamique
- Hypoglycémie sévère: Trt: Hospitalisation, perf de glucose a 10% sur
une durée prolongée ≥ 48h: 3-4l/24h
ACIDOCETOSE
 Acidocétose diabétique: complication métabolique mettant en
jeu le pnc vital et survenant dans + de 90% des cas chez 1
diabétique de type 1, méconnu ou a l’occasion d’1 rupture tpq
ou 1 mauvaise adaptation du trt lors d’1 affection
ACIDOCETOSE
 Physiopath: C’est une carence absolue ou relative en insuline =>
hyperglycémie par  de l’utilisation périphérique du glucose et  de
sa production hépatique => polyurie osmotique et perte
électrolytique.
 La déshydratation extracellulaire => mécanismes d’adaptation pour
retenir le sodium avec aggravation de la fuite potassique
 La carence en insuline et l’des hormones de contre-régulation =>
favorisent la lipolyse et la β-oxydation des AG =>production
hépatique de corps cétoniques, acide aceto-acetique et acide β
hydroxybutyrique.
 => Acidose métabolique va => transfert du potassium du milieu intra
vers le milieu extracellulaire
ACIDOCETOSE
 Cliniquement:
- Déshydratation globale, surtout extracellulaire (pli cutané,
hypotension artérielle et même collapsus) + intracellulaire si
hyperglycémie sévère (soif, sècheresse buccale, hypotonie des
globes oculaires)
- Respiration de Kussmaul (polypnée ample et bruyante, fr > a 20c/min,
a 4 temps avec pause inspiratoire et expiratoire, mais souvent a 2
temps)
- Odeur acétonique (pomme reinette) de l’haleine
- Tbles de conscience avec aréflexie osteo-tendineuse
- Tbles digestifs: Nausées, Vts, Dlrs abd
- Crampes musculaires
- Hypothermie
ACIDOCETOSE
 Ex complémentaires: - Glycémie capillaire, - Gazométrie artérielle, Ionogramme (natrémie, kaliémie, trou anionique, phosphorémie), Urée, - ECG, - NFS
 TRT: -Lors de la phase de constitution d'une acidocétose: Sa PEC
ambulatoire est possible par l'administration de suppléments
d'insuline rapide avec apport glucidique et hydratation correcte.
 Une fois l'acidocétose installée: hospitalisation nécessaire, si
possible en milieu de réanimation en cas de signes de gravité (coma
profond, collapsus, acidose sévère [pH <7], hypokaliémie <4 mmol/L
ou hyperkaliémie >6 mmol/L).
ACIDOCETOSE: PEC
 ■Correction de la déshydratation: SSI (9 g/L), à raison de 1 L au cours
de la 1ere heure, puis 0,5 L/h les 4H suivantes. Les apports liquidiens sont
ensuite réduits à 1 L/6 h jusqu'à correction de la cétose et reprise de
l'alimentation.
 ■Insulinothérapie IV, à raison de 10 U/h d'insuline rapide ou 0,1 U/kg/h,
permet un rétablissement du métabolisme du glucose et un blocage de la
cétogenèse.
 ■Compensation des pertes de potassium par l'adjonction de KCl dans la
perfusion (1,5 à 2 g KCl/h) en l'absence de signes électrocardiographiques d'hyperkaliémie. Elle est ensuite modulée en fonction du
résultat du dosage de la kaliémie et de son évolution (contrôles après 2 et
4 heures). La présence de signes d'hypokaliémie lors de l'ECG initial peut
conduire à différer de 1 à 2 heures l'initiation de l'insulinothérapie.
 En raison des risques d'hypokaliémie précoce et de défaillance viscérale,
la correction de l'acidose par une perfusion de 500 mL de soluté
bicarbonaté isotonique (14 g/L) n'est recommandée qu'en cas d'acidose
sévère (pH <7) persistante 1H après le début du trt.
ACIDOCETOSE
 Surveillance: - Pression artérielle, fréquence cardiaque et
respiratoire, diurèse, glycémie capillaire, cétonémie ou cétonurie
toutes les h au cours des 6 premières h, - ECG, Ionogramme,
Créatininémie et gaz du sang toutes les 2h au cours des 4-6
premières h du TRT
 Complications: - Infectieuses (Pnp, Infections urinaires,
oesophagites), - iatrogènes, - hypoglycémie, - hypokaliémie, hypophosphoremie sévère, - oedeme cérébral, - surcharge
hydrosodée avec OAP, -acidose hyperchloremique
Etats hyperosmolaires
 C’est une hyperglycémie sévère sans cétose avec déshydratation
majeure
 Physiopathologie: L’installation se fait sur plusieurs jours à la faveur
d'une carence insulinique, moins profonde que celle conduisant à
l'acidocétose. L'activation des hormones contre-régulatrices => au
développement progressif d'une hyperglycémie, mais la cétogenèse
reste modérée. L'hyperglycémie => polyurie osmotique et
mouvement d'eau du secteur intra vers le secteur extracellulaire, puis
a la longue une IR fonctionnelle qui va =>  l'hyperglycémie et
installation d'une hypernatrémie.
Etats hyperosmolaires
 Facteurs favorisants: surtout chez les diabétiques de type 2 non
insulino-traités. L'âge > à 70 ans, les troubles cognitifs, les
limitations à l'accès aux boissons, la vie en institution, un traitement
par diurétiques ou corticoïdes représentent des facteurs
favorisants.
 Très souvent, il existe des facteurs déclenchant infectieux
(pneumopathies, sepsis), neurologiques (AVC, hématome sous-
dural), un infarctus du myocarde ou une pathologie digestive.
Etats hyperosmolaires
 Manifestations cliniques:
 Déshydratation avec asthénie et perte de poids
 Progressivement, des troubles de la conscience avec état stuporeux,
puis coma profond, parfois accompagné de crises partielles ou
généralisées. La perte d'eau dépasse habituellement 5 L. La
déshydratation est dominante mais le secteur extracellulaire est
également concerné (pli cutané, hypotension artérielle). Un collapsus
cardiovasculaire peut s'installer, surtout en cas de traitement
antihypertenseur.
Etats hyperosmolaires
 Biologie: -La glycémie >> 6 g/L,
- l'osmolarité plasmatique 350 mOsm/L.
- Natrémie normale initialement, mais sa valeur doit être corrigée en
fonction de l'hyperglycémie [natrémie + 1,6 (glycémie − 1)]. Elle  audelà de 150 mmol/L dans les formes plus sévères .
- des stigmates d'hémoconcentration :  de l'hématocrite, de la
protidémie et de l'urée.
-
La kaliémie est souvent normale car la sortie du potassium du
compartiment cellulaire compense les pertes urinaires.
- Une IR apparaît à mesure que la déshydratation extracellulaire
s'accentue. Il n'y a pas d'acidose métabolique, -l'élévation des lactates
et du β-OH butyrate est modérée.
Etats hyperosmolaires: TRT
- Correction de l'hypovolémie et prévention de l’IR et du collapsus:
administrer 1 L de SSI la 1ere heure, puis 1 à 2 L de SSI au cours des 3
heures suivantes. Un soluté de remplissage macromoléculaire doit être
perfusé en cas de collapsus.
- Comblement du déficit hydrique après la phase initiale de correction de
l'hypovolémie doit éviter l'utilisation de solutions hypotoniques pour ne
pas provoquer une  rapide de l'osmolarité pouvant => 1 oedème
cérébral: Total de 6 à 10 L de liquide/24H, dont la moitié au cours des 8
premières heures.
- Compenser les pertes potassiques en f© des résultats de la kaliémie. Il n
y a pas de risque majeur d'hypokaliémie sévère car absence d'acidose.
- L'insulinothérapie IV continue doit viser à obtenir une  progressive de la
glycémie jusqu’à des valeurs de l'ordre de 3 g/L après 12 heures.
Etats hyperosmolaires
- La prévention des escarres, des infections nosocomiales et des
complications thromboemboliques (héparinothérapie préventive)
est fondamentale chez ces sujets âgés, fortement déshydratés.
- Surveillance clinique: fréquence cardiaque, pression artérielle,
diurèse, état de conscience. monitoring cardiaque si troubles électrolytiques, glycémie capillaire toutes les heures, ionogramme
sanguin toutes les 4 heures.
Prévention du coma hyperosmolaire
 Informer le patient et son entourage :
􀂃 manifestations précoces, même en cas de diabète peu sévère (soif
intense, polyurie, amaigrissement rapide, fatigue) ;
􀂃 circonstances favorisantes ou déclenchantes (maladie intercurrente, en
particulier infectieuse, accident neurologique, prise de diurétiques ou
de corticoïdes, canicule).
 Signaler l'existence du diabète et du traitement pris lors des
consultations médicales ou en cas d'intervention chirurgicale.
 Conduite à tenir :
􀂃 veiller à une hydratation correcte ;
􀂃 intensifier la surveillance glycémique ou urinaire ;
􀂃 faire appel au médecin en cas de perturbation
importante de la glycémie.
Acidose lactique
 Une acidose lactique peut survenir chez un sujet diabétique dans les
mêmes circonstances que chez le non-diabétique, mais cette
complication peut également être induite par la metformine.
Acidose lactique
 Production d'acide lactique par transformation du pyruvate produit par la glycolyse
sous l'effet de la lacticodéshydrogénase => rapport lactate/pyruvate de 10 et
concentration de lactate au repos de l'ordre de 0,75 mmol/L.
 En aérobie, le pyruvate peut être transformé en acétylCo-A, et entrer dans le cycle
de Krebs et le lactate peut être retransformé en pyruvate en présence de NAD
(nicotinamide adénine dinucléotide) oxydé et subir ensuite le même sort.
 En situation d'anoxie tissulaire, l'équilibre se déplace dans le sens du lactate qui
constitue le métabolite final de la glycolyse. La production d'acide lactique peut
dépasser les possibilités d'utilisation tissulaire et d'élimination hépatique et rénale et
une acidose métabolique peut s'installer, à l'origine d'un cercle vicieux faisant
intervenir la  du débit cardiaque et de la perfusion tissulaire et l'inhibition
fonctionnelle de la pyruvate-carboxylase hépatique.
 La metformine  la production de lactate car inhibe la phosphoénol pyruvatecarboxykinase qui permet l'entrée du pyruvate dans la voie de la néoglucogenèse.
Une acidose lactique peut se développer chez le patient traité par metformine soit à
la faveur d'une intoxication par le produit (IR), soit à l'occasion d'une ischémie
tissulaire, et ceci même en présence de concentrations plasmatiques normales de
metformine.
Acidose lactique: Clinique
 Phase prodromique : asthénie, crampes musculaires, douleurs
abdominales et thoraciques => interrompre le traitement par
metformine.
 Acidose installée: état d'agitation anxieuse, puis troubles de
conscience, respiration acidosique, tachycardie, chute de pression
artérielle et oligurie expliquant l'absence habituelle de
déshydratation, une hypothermie. Non traitée, l’évolution se fait vers
le collapsus cardiovasculaire, l'anurie, les troubles du rythme liés à
l'hyperkaliémie.
 Confirmation du diagnostic: par mise en évidence d'un tableau
biologique d'acidose métabolique sévère, la présence d'un trou
anionique >à 12 mmol/L et  du taux artériel de lactate au-dessus
de 6 mmol/L avec une  du rapport lactate/pyruvate. L' des corps
cétoniques est habituelle. La fonction rénale est généralement
altérée. La glycémie est variable.
Acidose lactique: TRT
 PEC en réanimation médicale, son trt repose sur la restauration de l'état
hémodynamique et ventilatoire et le trtt de l'affection causale. La lutte
contre le collapsus nécessite un remplissage vasculaire et une bonne
oxygénation tissulaire.
 La dialyse est utile en cas d’IR et si une accumulation de metformine
(dosage plasmatique) car cette dernière est facilement dialysable
 Traitement préventif: & respect des contre-indications et précautions
d'emploi de la metformine : -interruption temporaire en cas d'affection
intercurrente sévère, d'intervention chirurgicale ou d'injection de produit
de contraste iodé,
& surveillance régulière de la créatininémie
chez les
patients traités au long cours, en particulier âgés, et en présence de
traitements susceptibles d'altérer la fonction rénale.
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