Symptomatologie thymique - ifsi du chu de nice 2012-2015

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Trouble de l'humeur
( Complément )
Dr Claire Rometti
Etat Mixte
- État pathologique dans lequel on
observe un chevauchement de la
symptomatologie dépressive et
maniaque.
- A très haut risque de passage à l’acte
suicidaire.
- Aggravé par les antidépresseurs.
- Selon le DSM IV: durée: au moins 1
semaine.
-Réunion des critères pour un épisode
maniaque et un EDM.
Episode Dépressif Caractérisé
L’humeur ou thymie
• Définition: fonction psychophysiologique réglant le
ton affectif encore appelé "tonus affectif".
• Elle peut être perturbée par des causes
biologiques et/ou des causes psychologiques.
• Ses modifications pathologiques peuvent
s’exprimer à travers des symptômes psychiques
et des symptômes physiques.
Variations physiologiques
de l’humeur
Analogies avec la température
Variations pathologiques
de l’humeur
• Dépression: Syndrome dépressif
• Exaltation, Excitation: Syndrome maniaque
Symptomatologie dépressive
SEMIOLOGIE
Mode de début variable
• Parfois rapide (quelques heures à quelques jours)
• Souvent progressivement sur une période de
plusieurs semaines.
• Les symptômes initiaux sont très variables selon le
type de dépression et selon les sujets.
• Chez un même sujet, les mêmes symptômes
marquent souvent le début de chaque épisode : ces
signal-symptômes peuvent alors permettre un
diagnostic précoce.
LE SYNDROME DÉPRESSIF:
SEMIOLOGIE
• Humeur triste
• Ralentissement psychomoteur
• Symptômes somatiques
• Symptomatologie suicidaire
SYMPTOMATOLOGIE E.D.C.
Symptômes
cognitifs
Troubles
concentration
Culpabilité
Symptômes
émotionnels
Troubles
mémoire
Perte
d’intérêt
Ruminations
obsessives
Irritabilité
Anxiété
Repli social
Dépression
Aboulie
Anhédonie
Idées
suicidaires
modif
psychomot
Tristesse
Douleurs
corporelles
Douleur
morale
Troubles
Appétit
6. OMS. La classification des maladies mentales CIM 10. 1994 ; 131–7.
7. American Psychiatric Association, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ; DSM-IV-TR (Washington DC, 2000).
Fatigue
Troubles
sommeil
Troubles
libido
Symptômes
physiques
SEMIOLOGIE
L'humeur dépressive
• Tristesse pathologique
–
–
foncière, constante, inexplicable: d'un simple sentiment de morosité, d'ennui, de découragement, ou
d'abattement à une douleur morale intense, profonde, atroce
différente de la tristesse ordinaire: par sa permanence et son intensité, sans motifs ou
disproportionnée
• Irritabilité
• Indifférence ou anesthésie affective vs hyperesthésie affective
• Anxiété
–
–
un des symptômes précurseurs les plus fréquents
expression variable
• Représentations fondamentalement négatives
– le sujet lui-même: incapacité, insuffisance, infériorité, sous-tendu par une perte de confiance
et d'estime de soi, autodévalorisation, culpabilité, autoaccusations, idées d'indignité ou de punition
– son avenir : pessimisme et la perte d'espoir, incurabilité
– le monde environnant: le déprimé polarise son attention sur les seuls aspects négatifs de
son environnement
SEMIOLOGIE
La perte de l ’élan vital
•
•
•
•
•
Asthénie à prédominance matinale
Anhédonie
Apathie
Aboulie
Apragmatisme
SEMIOLOGIE
Le ralentissement psychomoteur
•
Moteur:
– réduction des mouvements, rares, lents et de faible
amplitude, jusqu’à la prostration, clinophilie
– voix affaiblie, basse et prosodie monotone.
•
Psychique:
– bradypsychie
– diminution de la fluidité et de l’initiative idéique
SEMIOLOGIE
Les troubles cognitifs
•
•
•
•
difficultés d'attention
difficultés de concentration
troubles mnésiques
perception de l'écoulement du temps
modifié
• indécision
SEMIOLOGIE
Idéations suicidaires
• Idées noires
• Idées suicidaires
• Projets suicidaires
• Compléter l’ évaluation du risque suicidaire : déprimés âgés et du
sexe masculin, tentatives de suicides antérieures personnelles ou
familiales, intentionnalité suicidaire, isolement social et affectif,
désespoir, anxiété et/ou agitation, consommation de toxiques.
SEMIOLOGIE
Les symptômes somatiques
•
•
•
•
•
Asthénie
Insomnie
Anorexie
Symptômes sexuels: diminution de la libido
Troubles neurovégétatifs, digestifs, urinaires, cardiovasculaires, neuromusculaires
• Polyalgies, recrudescence douloureuse.
Les critères permettant
de définir
un trouble/syndrome dépressif
• Des symptômes suffisamment nombreux,
intenses et prolongés
• Un degré de souffrance significatif
• Un dysfonctionnement significatif
Syndrome dépressif caractérisé
ou épisode dépressif majeur
L’entité pivot du DSM-IV
Epis ode dŽ
pressi f m ajeur (1)
A. Au moins cinq des sympt™mes suiv ants do ivent avoir Ž
t Ž prŽ
se nts penda nt
un e mŽme pŽriode dÕun e durŽ
e de de ux se maines et avoir reprŽ
se ntŽ un
changement par rapport au fonctionnem ent antŽ
r ieur ; au moins un des
sympt™mes est so it (1) un e hu meur dŽpress ive, so it (2) un e perte dÕintŽrŽ
t ou
de p laisir.
(1) Hu meur dŽpress ive prŽ
se nte pratiquement toute la journŽ
e, presq ue
tous les jours, sign alŽ
e par le sujet (p. e x. se se nt triste ou vide) ou
obser vŽ
e par l es autres (p. ex. pleure). NB . Eventuellement irritabilitŽ
chez lÕenfant et lÕado lesce nt.
(2) Diminuti on marqu Ž
e de l ÕintŽ
rŽ
t ou du plaisir pour toutes ou presq ue
toutes les act ivitŽ
s pratiquement toute la journŽ
e, presq ue tous les jours
(sign alŽ
e par le sujet ou obser vŽ
e par les autres ).
(3) Perte ou gain de po ids sign ificat if en lÕabsence de rŽgi me (p. ex.
modificat ion du poids corporel en un mois excŽ
da nt 5%), ou
diminuti on ou aug mentation de lÕapp Žtit presq ue tous les jours. NB .
Chez lÕenfant, prendre en co mpte lÕabse nce de lÕaug mentation de poids
attendue.
(4) Inso mnie ou hypersomnie presq ue tous les jours.
(5) Agi tation ou ra lentisse ment psychomoteu r presq ue tous les jours
(constatŽ par les autres, n on lim itŽˆ un se ntiment subjec tif de fŽbrilitŽ
ou de ralentisse ment intŽ
r ieur).
(6) Fatigu e ou perte dՎnergi e presq ue tous les jours.
(7) Se ntiment de dŽval orisat ion ou de cul pab ilitŽ excess ive ou
inappro priŽ
e (qui peut Ž
t re dŽ lirante) presq ue tous les jours (pas
se ul ement se faire grief ou se se ntir coupab le dՎ
t re malade).
(8) Diminuti on de l Õaptitude ˆ pense r ou ˆ se concentrer ou indŽ
c ision
presq ue tous les jours (sign alŽ
e par le sujet ou obser vŽ
e par les autres).
(9) PensŽ
es de mort rŽ
c urrentes (pas se ul ement un e peur de mourir), idŽ
es
sui cida ires rŽ
c urrentes sa ns plan prŽ
c is ou tentative de sui cide ou plan
prŽ
c is pour se sui cider.
Episode dépressif majeur (2)
A. Les symptômes ne répondent pas aux critères d’Episode mixte.
B. Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une
altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines
importants.
C. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs
d’une substance (p. ex. une substance donnant lieu à abus, un médicament),
ou d’une affection médicale générale (p. ex. hypothyroïdie).
D. Les symptômes ne sont pas mieux expliqués par un Deuil, c.à.d. après la
mort d’un être cher, les symptômes persistent pendant plus de deux mois ou
s’accompagnent d’une altération marquée du fonctionnement, de
préoccupations morbides de dévalorisation, d’idées suicidaires, de
symptômes psychotiques ou d’un ralentissement psychomoteur.
FORMES CLINIQUES
Selon l'âge
• Chez l'adolescent
– irritabilité ou agressivité, attitudes de repli, d'indifférence ou d'ennui,
– expression directe de la tristesse souvent discrète
– symptomatologie "atypique"
• Chez le sujet âgé
–
–
–
–
expression de la tristesse dépressive souvent masquée
troubles du caractère
préoccupations somatiques d'allure hypocondriaque
tableaux pseudo-démentiels
FORMES CLINIQUES
Selon la symptomatologie
– Mélancolies
•
•
•
•
•
•
•
–
–
–
–
–
–
simples
délirantes
anxieuses
souriantes
stuporeuses
catatoniques
confuses
Dépressions masquées
Dépressions hostiles
Dépressions pseudo-démentielles
Dépressions "atypiques"
Dépressions saisonnière
Dépressions du post-partum
Formes cliniques en fonction
d’une étiologie présumée:
Dépressions endogènes et psychogènes
• Les dépressions endogènes/autonomes/psychotiques
– absence de facteurs déclenchants psycho-environnementaux
– constellation symptomatique proche des critères de
mélancolique et de nature parfois psychotique
– absence de réactivité à l'environnement
– existence d'antécédents familiaux de troubles de l'humeur.
la
dépression
• Les dépressions psychogènes/réactionnelles/névrotiques
–
–
–
–
–
cause précipitante
rareté du ralentissement dépressif,
tendance à rendre l'entourage responsable de la dépression
tendance à l'autoapitoiement,
"réactivité" de la symptomatologie
Dépression endogène


Facteur déclenchant plus rare (30%)

Antécédents personnels ou familiaux de troubles
thymiques
Tristesse intense, douleur morale
Culpabilité
Anesthésie affective
Incurabilité
Insensibilité aux stimuli
Agitation ou ralentissement psychomoteur
extrême
Amélioration vespérale
Réveil matinal précoce
Formes stuporeuses, délirantes, confuses,
anxieuses
Suicides effectifs, peu de tentatives
Importance des signes somatiques












Dépression psychogène
Fréquence du facteur déclenchant (sommation
de stress, traumatisme affectif, perte)






Terrain névrotique, personnalité narcissique,
immature
Tristesse modérée, fluctuante
Accusation d'autrui plus que de soi-même
Quête affective, recherche d'aide
Pas de sentiment d'incurabilité
Influence de l'extérieur
rare



Pas d'amélioration vespérale
Insomnie d'endormissement
jamais


Conduites suicidaires fréquentes
Perte de poids modérée
Liens entre récurrence et “kindling”
Seuil de l’EDM
temps
Facteurs de stress désignés par des flèches
Principaux troubles du DSM-IV
comportant une symptomatologie
dépressive
• TROUBLES UNIPOLAIRES
– Trouble dépressif majeur unipolaire: isolé
ou récurrent
– Trouble dysthymique
• TROUBLES BIPOLAIRES
– Trouble bipolaire
LES TROUBLES DE L'HUMEUR
SECONDAIRES ET SYMPTOMATIQUES
• Les maladies somatiques
• Les psychoses chroniques
• Les conduites addictives
Principales étiologies des
dépressions secondaires à une
affection organique
• Affections cérébrales :
– Tumeur, parkinson, sclérose en plaque, démence sénile/présénile,
épilepsie (temporale), traumatisme crânien
• Endocrinopathies :
– Cushing, Addison, hypo/hyperthyroïdie,
carence vitaminique (B12, folate)
diabète,
hyperparathyroïdie,
• Affections générales :
– Cancer (pancréas, disséminé), sclérose latérale amyotrophique,
hémopathies, collagénose, lupus
– Maladies infectieuses (SIDA, syphilis tertiaire, tuberculose, hépatite,
mononucléose infectieuse, pneumonie virale)
• Affections cardiovasculaires
artérielle)
• Iatrogènes :
(Embolie
pulmonaire,
hypertension
– Réserpine, a-méthyldopa, corticoïdes, neuroleptiques, amphétamines,
cimétidine, isoniazide, bétabloquants, vincristine, vinblastine
• Sevrage :Alcool,
(obèse)
benzodiazépine, amphétamine ou anorexigène, barbiturique, aliments
CARACTÉRISTIQUES ÉVOLUTIVES
• L'évolution de la plupart des accès dépressifs se fait vers la
guérison en 6 à 12 mois.
• 20 % des dépressions deviennent chroniques,
symptomatologie persistant au delà de 2 ans.
la
• 10 à 20 % des déprimés ayant été hospitalisés décéderont
par suicide.
• 45 à 70 % des suicides surviennent dans un contexte
dépressif.
• Risque de rechute et de récidive.
Merci de votre attention !
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