Quel développement pour le Brésil après la réélection de Lula

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BRÉSIL
Le Brésil est un grand pays
(8.500.000 km2)
Avec 184 millions d’habitants (2005)
Avec de fortes chances de croissance économique,
meilleurs que nombre d’autres pays
Avec beaucoup de ressources naturelles
l’eau douce: 13,7% de toute l’eau douce de la
planète;
la terre (encore beaucoup de terre propre à
l’agriculture)
Pays tropical
reçoit la lumière du soleil pendant presque
toute l’année
pourrait développer l’énergie solaire
et aussi
l’énergie éolique
l’énergie hidro-électrique
(sans avoir besoin d’énergie polluante
comme le nucléaire)
Cependant,
c’est le pays le plus inégal au monde
(ou l’un des trois plus inégaux)
revenu per capita de US$ 4.320.00
PIB de US$ 900 milliards
(conditions suffisantes pour avoir moins
d’inégalité)
Pourquoi?
Permanente dominations des élites:
gouvernement en fonction de leurs
intérêts
Les élites se sont toujours appropriées
de la richesse du pays
Brésil – distribution des revenus
1960 1970
1980
1990
2001
2004
1,17
1,18
0,81
1,0
0,8
17,7 15,0 14,4 11,9
14,4
15,2
10% plus riches 39,6 46,4 47,8 48,6
46,9
45,4
13,6
13,0
Les 10% plus
pauvres
50% plus
Les
pauvres
Les
Le
1% plus riche
1,16
Un exemple: le système des impôts
fortement régressif
(les pauvres paient proportionnellement
plus que les riches)
Les impôts sont plus forts sur la consommation que sur les revenus
Il n’y a presque pas de taxation sur la propriété terrienne (sur les
latifondistes)
Les applications financières sont privilégiées:
les applications faites par les étrangers sur les titres
de la dette publique ne paient pas d’impôts
ceux qui appliquent (en Bourse) ne paient pas certains impôts
À partir de 1990: politiques néolibérales processus de démantèlement de la nation
Privatisation de 76% du patrimoine public
(entreprises d’État, services publics:
téléphone, électricité (partiel), minerais,
sidérurgie)
Cie. Vale du Rio Doce:
vendue par
3,3 milliards de reais (la même valeur produite en trois
mois par la Cie.)
Campagne contre la fonction publique,
contre les institutions publiques
réduction de l’appareil de fiscalisation
L’État réduit
l’investissement dans les politiques
sociales (santé, éducation,
assainissement, assistance sociale,
emploi)
dans l’infrastructure (réseau routier,
chemins de fer, ports, aéroports)
L’État abandonne la politique industrielle
réduit l’investissement dans la recherche
et le développement technologique
Le Brésil redevient un pays agro exportateur
(produits primaires)
93% de la balance commerciale
brésilienne aujourd’hui vient de
l’agrobusiness
Le pays paie chaque plus d’intérêts de la
dette extérieure et intérieure (amortisation
et intérêts)
139 milliards de reais en 2005
160 milliards de reais en 2006
(cela représente 40% du budget public;
la santé – 4,72%
l’éducation – 1,96%)
Essencial à Justiça
0,34%
Judiciária
1,68%
Adm inistração
1,16%
Defesa Nacional
1,72%
Segurança Pública
0,37%
Legislativa
0,54%
Relações Exteriores
0,14%
Reserva de Contingência
0,00%
Assistência Social
2,64%
Desporto e Lazer
0,02%
Juros e
Amortizações
da Dívida
40%
Previdência
Social
26%
Saúde
4,72%
Transporte
0,35%
Energia
0,04%
Com unicações
0,04%
Direitos da Cidadania
0,08%
Saneam ento
0,00%
Indústria
0,10%
Organização Agrária
0,28%
Educação
1,96%
Outros
Encargos
Especiais
14%
Com ércio e Serviços
0,21%
Agricultura
0,95%
Gestão Am biental
0,12%
Ciência e Tecnologia
0,29%
Trabalho
2,09%
Habitação
0,00%
Urbanism o
0,07%
Cultura
0,04%
Politique macroéconomique d’ajustement fiscal:
- priorité au paiement de la dette extérieure (fort excédent
budgétaire et paiement des intérêts)
- focus sur le contrôle de l’inflation (forte taxe d’intérêts)
- réduction de la dépense publique / des investissements
(en infrastructure/ en assainissement/ en santé/ en
éducation)
- ce n’est pas une politique de développement du pays
[Il s’agit du transfert du revenu des pauvres (de tous)
vers les très riches]
La signification du gouvernement Lula:
Résultats positifs
politique extérieure
résistance à l’ALCA (Alliance du Libre Commerce…)
récupération (partielle) de l’État
“bourse-famille” (aide familiale)
aide à l’agriculture familiale
hausse (timide) du salaire-minimum
l’action de la police fédérale
Donc:
Attention aux plus pauvres
Légers changements…
Cependant:
La politique économique suit néolibérale
paiement de la dette extérieure (et intérieure)
excédent budgétaire plus important
priorité au contrôle de l’inflation
forts taux d’intérêts
réduction des dépenses publiques
GOUVERNEMENT LULA
Année
(reais)
2005
Dépenses avec les intérêts et l’amortisation de
la dette extérieure et intérieure
139 milliards
Dépenses avec la santé
36 milliards
Dépenses avec l’éducation
16 milliards
Dépenses avec le programme d’aide familiale
8 milliards
Politique économique pour le capital financier :
satisfaction du FMI, Banque Mondiale, banquiers
Agenda néolibérale:
Réforme de la Sécurité Sociale
Réforme tributaire peu profonde
Projet des PPP (partenariats public-privé)
Permission aux OGM
Agrobusiness
deux exemples:
la question indienne
la question ambientale
Faible investissement dans les politiques sociales
(santé, éducation, habitation, etc.)
Résultats:
croissance économique médiocre
pas de projet de développement
désindustrialisation
Brésil redevient économie agro-exportatrice
création d’emplois limitée (90% à 250 euros
maximum)
processus de transfert des revenus et de la
richesse aux riches
forte inégalité sociale
conséquence: augmentation de la criminalité
Márcio Pochmann (économiste du PT):
« À partir des années 90, (on assiste à l’)
établissement d’un modèle sauvage
d’accumulation de la richesse (...). À travers la
dette publique, de forts taux d’intérêts et
l’excédent budgétaire, l’État transfert des
ressources provenant de toute la population
pour les couches les plus riches. (...) Il s’agit
d’un transfert des ressources des moins riches
pour les mieux situés dans la pyramide sociale.
»
Les alliances du gouvernement Lula pour avoir la
majorité:
avec les partis conservateurs
La majorité du Congrès aujourd’hui
appuie le gouvernement (et ses projets néolibéraux)
prochaine réforme: législation du travail
Un timide changement: le Plan d’Accélération de
la Croissance (PAC)
Ce qui a été oublié:
le plan de développement
la dynamique de création d’emplois
Ce qui exigerait changer de modèle:
au lieu d’ajustement structurel ou fiscal
(autour de la dette, de l’inflation)
> un modèle de développement
développer un marché interne de masses
(meilleurs revenus, salaire-minimum)
réforme agraire
plan national d’habitation
Quant au champs de la transformation
sociale (vers une société plus juste):
- qu’est devenu le PT ? la CUT ?
qu’est devenue l‘éthique dans la politique?
- divisions/confusion dans les mouvements sociaux
pour/contre le gouvernement?
appui/pression?
- fort retard du processus d’organisation et de
transformation sociale
Maintenant reprise (après le 2nd. tour 2006)
des mouvements sociaux
- l’articulation de l’Assemblée Populaire
- comportement plus actif, moins dépendant
- la campagne pour l’annulation de la
privatisation de Vale do Rio Doce
- la campagne contre les hydrélectriques antiécologiques (exemple: Campagne de la
Fraternité sur l’Amazonie)
D’autres données sur le Brésil
FHC
FHC
Lula
différence
1994
2002
2006
(20062002)
(1ère année)
(8ème année)
(4ème année)
Dette
extérieure
US$ 148
milliards
US$ 230
milliards
US$ 178
milliards
- 23%
Dette
intérieure
R$ 62
milliards
R$ 687
milliards
R$ 1,1
mille
milliards
+ 61%
milliards
Chômage
Taxe de chômage total (en pourcentage)
Région Métropolitaine de São Paulo 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
10,3 11,7 15,2 14,6 14,2 13,2 15,1 16,0 18,2 19,3 17,6
2001 2002 2003 2004 2005 2006
17,6 19,0 19,9 18,7 16,9 16,6
Concentration de la propriété de la terre
1975
2003
Area
Area
Propriétés de plus
de 1000 hectares
0.8%
42.6%
1.6%
43,8%
Propriétés de moins
de 10 hectares
52.3%
2,8%
31.6%
1,8%
Taux d’intérêts réels dans le monde
10,00%
9,00%
8,00%
7,00%
6,00%
5,00%
4,00%
3,00%
2,00%
1,00%
0,00%
Juros
Brasil
Turquia
China
México
Hong
Kong
Croissance économique
8
6
4
2
0
1990
-2
-4
-6
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
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