UE 2 UE 2.11.S1 ANTIBIOTIQUES Octobre 2014 1. NOTIONS GÉNÉRALES Institut de Formation Interhospitalier Théodore Simon– Tous droits réservés 2014/2015 1.1.Définition • Les antibiotiques sont des médicaments exerçant une activité antibactérienne: • Substances capables d'inhiber la multiplication ou de tuer des bactéries 1.2.La classification des antibiotiques Critères de classifications • Selon leur origine: – ATB naturels – ATB de synthèse • Selon l’action sur les bactéries: – – • • • Action bactériostatique: inhibition de la multiplication Action bactéricide: destruction des bactéries Selon la nature chimique Selon les mécanismes d’action Selon le spectre d'activité ( Liste des espèces sur lesquelles les antibiotiques sont actifs) – ATB spectre large: actif sur de nombreuses bactéries différentes. – ATB spectre étroit: actif sur peu de bactéries Selon les mécanismes d’action Différentes cibles: • Inhibition de la synthèse de la paroi (peptidoglycane) – Beta-lactamines; Fosfomycine; Glycopeptides • Inhibition de la synthèse de l’enveloppe membranaire : – Polymyxines; • Inhibition de la synthèse protéique : – Aminoside; Macrolide; Cycline; Phénicolés • Inhibition de la synthèse des acides nucléiques : – Rifamycine; Quinolones; Nitroimidazolés; Nitrofuranes 1 1.3.Le choix d'une antibiothérapie 1. Critère bactériologique 2. Critère pharmacologique 3. Critère individuelle Détermination de la bactérie responsable 1.Critère bactériologique •Il faut que ce soit une infection… • Et une infection bactérienne… – Les antibiotiques ne sont pas des antipyrétiques! – Les antibiotiques sont inactifs contre les virus! • En urgence un traitement ATB peut être débuté sans attendre les résultats bactériologiques • Dans ces situations, le choix de l’ATB relève d'un raisonnement probabiliste basé sur la • Fréquence des germes responsables du tableau clinique observé • Sensibilité usuelle des germes aux différents antibiotiques • Des prélèvements bactériologiques : – À réaliser, en principe, avant la mise en place d’une antibiothérapie.( Risque de prélèvements décapités par des AB préalables) – Ils permettent l’identification des germes responsables de l’infection – Les résultats sont obtenus après min 48 h de mise en culture Détermination de la sensibilité du germe aux antibiotiques • La bactérie responsable étant déterminée, le choix de l’ATB est fonction de la sensibilité du germe vis-à-vis des divers antibiotiques⇒ Antibiothérapie documentée • Ces données sont fournies par le biologiste dans l’antibiogramme. 2 L’antibiogramme et la CMI permettent • De définir le spectre d’activité de l’antibiotique • Pour tout ATB, on définit : – – – – Les germes sensibles Les germes inconstamment sensibles Les germes modérément sensibles Les germes résistants • Guider la prescription et • Surveiller la survenue et l‘évolution des résistances acquises. Bon usage des Antibiotiques Antibioresistance naturelle et acquise • Certaines bactéries sont résistantes a certains antibiotiques de manière innée : on parle de résistance naturelle. Elle constitue un marqueur d’identification de la bactérie. • D’autres échappent par des modifications génétiques a l’action d’antibiotiques auxquelles elles sont habituellement sensibles : c’est le phénomène de résistance acquise. • La multi résistance qui résulte de l’accumulation de mécanismes de résistance peut conduire a une impasse thérapeutique. 2.Critère pharmacologique: • L’administration répétée d’antibiotiques chez l’homme ou l’animal crée une pression de sélection qui tend a favoriser les mutations et échanges plasmidiques (résistance acquise). Elle favorise aussi l’élimination des bactéries sensibles pour laisser la place aux bactéries résistantes. • C’est pourquoi, il est essentiel d’utiliser les ATB à bon escient c’est-à-dire – De pratiquer un antibiogramme avant tout traitement (quand cela est possible) – De respecter la prescription (fréquence des prises, durée) – D’éviter l'auto médicamentation. Choix en fonction du site de l’infection et des caractéristiques pharmacocinétiques de l’ATB • On choisi l’ATB et les modalités d’administration qui permettent une bonne diffusion au niveau du site d’infection Exemple: • Administrer les ATB par voie parentérale en cas d’infection systémique; • Utiliser des ATB diffusant à travers la barrière hématoméningée pour traiter les méningites (bêta-lactamines, fluoroquinolones) • Utiliser des ATB à élimination rénale pour traiter une infection de voies urinaires 3 3.Critère individuel 1.4.INDICATIONS ATB • Tenir compte du terrain du patient Ex: • Certains ATB sont à proscrire chez les nouveau-né et la femme enceinte • Limiter la posologie de certaines ATB en cas d’insuffisance rénale et hépatique • Ne pas réutiliser chez un patient un ATB qui lui a produit un accident allergique • But curatif : Pour traiter les infections bactériennes • But prophylactique : pour prévenir les infections bactériennes: – Avant et/ ou après une intervention chirurgicale – Pour certains gestes sur terrains les particuliers Ex; personnes immunodéprimées Antibiothérapies des infections fréquentes • Pneumopathie: Amoxicilline, Augmentin®, Rovamycine • Angine: Amoxicilline, Azithromycine • Infection urinaire: Ceftriaxone, Ofloxacine, Bactrim • Infection cutanée: Amoxicilline • Infection osseuse: Orbenine, Rifampicine • Méningite: Cefotaxime, Amoxicilline • Septicémie à staphylocoque:Vancomycine 1.5. Conduite de l’antibiothérapie 4 Quelles sont les urgences à débuter des AB? • Infection grave: o Pneumopathie grave o Septicémie, état de choc septique o Méningite, ≪ purpura fulminans ≫ o Fasciite nécrosante • Infection chez des patients fragiles: o Neutropéniques (leucocytes<500) o Splénectomisés o Femme enceinte Le pronostic est lie au délai de traitement →L’AB doit être administrée dans l’heure! Voie d’administration selon la biodisponibilité • AB a bonne absorption digestive : Bonne biodisponibilité orale (100%) →pas de supériorité a un traitement parentéral. • Ex: fluoroquinolones, macrolides, tétracyclines, sulfamides. Donner per os! • Absorption nulle: Mauvaise biodisponibilité →besoin de fortes doses per os, ou recours aux formes IV • Ex: Aminosides, Vancomycine ,Targocid : pas d’absorption orale; N’existent que en formes injectables • Un traitement IV n’est pas forcément plus efficace! Plus cher, plus contraignant pour le patient et le soignant Traitements per os: A quelle distance des repas? • La plupart du temps: Administration possible avec ou sans aliments • Peu de variations pharmacocinétiques • Alimentation favorise la tolérance digestive • Rifampicine: A JEUN pour une bonne absorption Choix de la voie d’administration Il dépend: • De la biodisponibilité des formes pharmaceutiques • De l’urgence: IV, IM • De la nature du site infectieux: – Voie IV pour les infections de l’os, des méninges ou cardiovasculaires • De l’état du réseaux veineux du patient • De la possibilité d’emploi de la voie orale: vomissements, troubles de la conscience • Des traitements associés: les antivitamines K contreindiquent la voie IM • Les voies locales concernent: • Infections cutanés, oculaires, vaginales Indications du traitement IV • Antibiotiques sans absorption digestive • Vomissements • Troubles de conscience • Doute sur une bonne compliance au traitement • Nécessité de fortes doses difficilement administrables per os • Mauvaise tolérance de la forme orale Fréquence et durée d’administration Combien de prises? A quelle vitesse? Dépend: • De la caractéristique de l’antibiotique • De la demi-vie d’élimination du produit 5 2 groupes d’antibiotiques 1. Bactéricidie concentration-dépendante – La vitesse et l’intensité de la bactéricidie augmentent lorsque les concentrations augmentent ⇒ Privilégier les fortes doses (1-2 fois/j) • Aminosides, fluoroquinolones – Effet post-antibiotiques possible : bactéricidie persiste après disparition de l’antibiotique 2. Bactéricidie temps-dépendante – La vitesse et l’intensité de la bactéricidie n’augmentent plus après une certaine concentration mais le niveau de bactéricidie dépend de la durée d’exposition ⇒répéter les prises (3 a 6 prises/j) ou perfusion continue • Béta-lactamines, Vancomycine Administration selon la demi-vie • Demi-vie courte= 3 ou 4 prises par jour, • Demi-vie longue= 1 ou 2 prises par jour Ex: Teicoplanine (Targocid): Demi-vie très longue (70100h)→1 injection/24h Durée de traitement • Ne pas arrêter avant la fin de la prescription médicale: – Risque d’inefficacité de traitement, de rechute – Risque de développement de résistance aux antibiotiques • Durée en moyenne entre 5 à 10 jours. • Dans de pathologies infectieuses lourdes peut dépasser 3 à 4 semaines: – Ostéites – Prostatites – Endocardites • La guérison d’un processus infectieux est définie par l’absence de rechute à l’arrêt du traitement. Répartition des prises • Respecter les horaires et le nombre de prises par jour • Influence directe sur l’efficacité du traitement! • Si suppression d’une prise ou décalage excessif entre 2 prises: risque de sous-dosage antibiotique – Inefficacité – Résistance++ L’association d’ATB Objectifs: • Obtention d’un effet bactéricide maximum • Prévention de l’emergence de mutants résistants • Elargissement du spectre (traitement d’une infection poly microbienne) • Réduire la durée de traitement 6 Avant la mise en route du traitement 3.6. ROLE INFIRMIER • Réaliser les prélèvements bactériologiques +/- hémocultures • S ’assurer de l’absence d’antécédents allergiques ou d’une réaction anormale à un traitement ATB antérieur. • Mettre en route le traitement sans attendre les résultats et réajuster après 48 H si nécessaire. 1. Evaluer l’éfficacité Surveillance La surveillance des personnes sous ATB va consister en : 1. Évaluer l'efficacité du traitement – Critères d’efficacité: • Disparition ou régression des signes de l’infection • Stérilisation des prélèvements bactériologiques. 2. Dosages antibiotiques 3. Surveillance tolérance a) Les effets secondaires b) Les accidents toxiques c) Les accidents allergiques L’éfficacité doit être évaluée à 48 – 72 heures. • Clinique: – État général, température, pouls, frisson • Fièvre persistante: Echec AB, autre infection, lymphangite, phlébite, fièvre aux AB – Les signes locaux : douleurs, inflammation, aspect pansement – Les signes spécifiques du foyer infectieux: • Poumon: dyspnée, toux, saturation • Peau • Urines: SFU • Méningite: céphalées • Arthrite: douleur, mobilité 2. Dosages d’antibiotiques • Biologique – Répétition des prélèvements bactériologiques: stérilisation – NFS, Fibrinogène, VS,CRP – Selon l’ATB: bilan hépatique, rénal • Paraclinique: – Radiographie pulmonaire, osseuse … Mesure du taux plasmatique d’un antibiotique par prélèvement sanguin Quand faut-il doser? 1. Antibiotiques toxiques: pour prévenir les complications • Ex: Aminosides, pour les traitements prolonges 2. Infections graves: pour s’assurer de taux suffisants et efficaces • Ex: méningites, infections osseuses 3. Problèmes métaboliques perturbant l’élimination des médicaments:insuffisance rénale, Insuffisance hépatique 4. Suspicion de toxicité 5. Suspicion de problèmes d’observance 7 Comment doser un antibiotique 3.Surveillance de la tolérance Taux ≪ pic ≫ =taux maximal dans le sang après l’administration Taux ≪ résiduel ≫ =Taux minimal, en fin de dose A prélever 1h après la fin de la perfusion ou 2-3h après l’administration orale →Mesure de l’efficacité A prélever juste 5 min avant l’administration de la prochaine dose → Mesure de la toxicité a) Effets secondaires digestifs: • Anorexie, nausées, vomissements, gastralgies; • Diarrhée banales: – Dues à la destruction de la flore saprophyte par ces ATB – Prévention : yaourts, ultra levure; • Colite pseudomembraneuse a Clostridium difficile: – Multiplication favorisée par déséquilibre de la flore intestinale sous antibiotiques – Très contagieux++ – AB responsables: Augmentin®, Clindamycine®, … – Traitement: l’arrêt du traitement ATB + mesures de réanimation + Métronidazole® Surinfections mycosiques (candida albicans) • Lies a déséquilibre de la flore saprophyte locale. • Manifestations – d'un muguet buccal ou – d'une mycose génitale. • Prévention: yaourt, Ultra levure b)Les accidents toxiques • Effets nocifs non lies a l’activité pharmacologique du médicament, favorisés par un surdosage (dose- dépendants), • Fréquents et prévisibles, • Immédiats ou retardes. 8 Toxicité hépatique • ≪ Hépatite médicamenteuse ≫ • Augmentation des transaminases: cytolyse • Augmentation bilirubine et gamma-GT : cholestase – Céphalosporines – Rifampicine – Tétracycline – Acide fucidique – Furadantine • Hépatites parfois graves! Greffes hépatiques Toxicité sensorielle • Vertiges, réversibles – Aminosides • Surdité, irréversible – Bourdonnement d’oreilles, hypoacousie, – Aminosides – Vancomycine • Facteurs de risque: surdosage, traitement long, patient âge, insuffisance rénale, autre traitement ototoxique • Dosage de l’ATB Autres toxicités • Peau: photosensibilité: – Tétracyclines, – Fluoroquinolones • Cœur: – Macrolides: troubles du rythme cardiaque • Tendons: – Fluoroquinolones(Rupture tendon d’Achille) Toxicité rénale • Insuffisance rénale: – Élévation de la créatinine et de l’urée – Modifications de l’ionogramme sanguin • Diurèse +/- conservée – Aminosides – Vancomycine • Nécessite de surveillance précise des doses++ Toxicité neurologique • Crises convulsives • Encéphalopathie, coma – Beta-lactamines: pénicilline a forte dose, – Carbapenemes – Fluoroquinolones • Facteurs de risque: âge, Insuf rénale • Dosage de l’ATB dans le sang si utilisation de fortes doses! c) Les accidents allergiques • Très fréquents avec les béta-lactamines, les sulfamides. • Surviennent surtout en cas de réintroduction d'une molécule chez un malade ayant déjà eu un antécédent allergique avec la même molécule. • Deux types : – Immédiat – Tardif 9 Les accidents allergiques immédiats Type I: Hypersensibilité immédiate • Spectaculaires et souvent graves (urgence vitales!). • Choc anaphylactique: chute de la tension, dyspnée, sensation de malaise. • Œdème de Quincke: œdème de la glotte: dyspnée inspiratoire +++ , cyanose, asphyxie. • Urticaire généralisée, Suite • Précautions: – Injection IV lente ou IM profonde en surveillant les réactions du malade • En cas de survenue de l’accident allergique: – Arrêter le traitement – Allonger le patient – Préparation Injection d’adrénaline et /ou corticoïdes selon prescription. Les accidents allergiques tardifs Type IV: Hypersensibilité retardée • Entre le 3ème et 12ème jour de traitement. – ≪ rash maculo-papuleux ≫ – Toxidermies graves: bulleuses – DRESS syndrome: signes cutanés et viscéraux • Pénicillines; céphalosporines Allergies: en pratique • Allergie a un AB= Allergie à toutes les molécules de la même classe – Ex: allergie a une pénicilline= a toute les pénicillines • Allergie croisée dans une même famille: pas toujours – Allergie a pénicilline croisée dans 5-10% avec allergie aux céphalosporines • A rechercher toujours avant un traitement++ • Allergie vraie = contre-indication a la réutilisation de l’antibiotique. Collaboration IDE-médecin++ • Mais ne pas confondre intolérance et allergie! • Beaucoup de patients se disent allergiques… • Questionner en détails les patients++ • Dans le doute: on ne donne pas • Si nécessaire: bilan allérgologique, désensibilisation 10 Vue d’ensemble des classes d’antibiotiques 4. LES GRANDES CLASSES D’ANTIBIOTIQUES • • • • • • • B-lactamines Macrolides et apparentés Aminosides Sulfamides Glycopéptides Tétracyclines Fluoroquinolones A) Famille BÉTA-LACTAMINES 4 groupes: -Pénicillines -Céphalosporines -Carbapénèmes -Monobactams Spécialités • Pénicilline G – Benzylpénicilline= EXTENCILLINE (IM) • Pénicilline V – Phénoxyméthylpénicilline= ORACILLINE (PO) • Pénicilline M – Cloxacilline= ORBENINE (PO, IV) – Oxacilline= BRISTOPEN (PO, IV) • Pénicilline A – Amoxicilline= CLAMOXYL (PO, IM, IV) – Amoxicilline+ Acide clavulanique= AUGMENTIN (PO, IV) • Carboxypénicilline 1. PÉNICILLINES Indications • Pénicillines G et V : spectre très étroit – Pénicilline V (PO) : Angine aigüe à streptocoque • Pénicillines M (IV, PO) : Anti staphylococciques • Pénicillines A (IV, IM, PO) : Spectre Péni G élargi aux : H. Influenza, salmonelles, E. Coli. • Ticarcilline et pipéracilline(IV) : infections sévères à germes multi résistants: Pyocyanique, Pseudomonas – Ticarcilline= TICARPEN (IM, IV) – Ticarcilline+ Acide clavulanique= CLAVENTIN (IV) • Uréidopénicilline – Pipéracilline+ Tazobactam= TAZOCILLINE (IV) 11 Mode d’administration Inhibiteurs de bêta- lactamase • Pénicilline G: – Non résorbée per os – Administration parentérale: IM, IV – Poudre stable à l ’état sec pdt des mois, instable en solution à température normale: Mise en solution juste avant l’administration – Apport en sodium : 1O6 Unités PENI => 39mg Na: Ne pas administrer aux patients avec régime sans sel strict – Risque de convulsion lors de l’injection de doses élevées par voie IV – Incompatible avec l’héparine • Formes retard de Penicilline G (EXTENCILLINE ®, ): – IM stricte; Ne pas injecter en IV • Pénicilline V : – Orale AUGMENTIN ® L’acide clavulanique + Amoxicilline: • Indications – les otites moyennes aiguës, – les infections des voies respiratoires inférieures: • Pneumopathies communautaires du sujet âgé ou fragile – les infections urinaires • Mode d’administration – per os ou IV: 1,5 à 4g/j • Risque d’Hépatite • De nombreuses bactéries sécrètent une enzyme appelée pénicillinase (bêta-lactamase) qui détruit les Pénicillines Résistance bactérienne • L’acide clavulanique, le sulbactam, le tazobactam: – Ce sont des inhibiteurs de pénicillinase. – Ils sont associés avec une béta-lactamine pour élargir le spectre avec les germes résistants, sécrétant de la pénicillinase. • Amoxicilline + acide clavulanique: AUGMENTIN® • Ampicilline + sulbactam: UNACIM® • Pipéracilline + tazobactam: TAZOCILLINE® Effets indésirables • • • • La douleur au point d’injection pour la Peni G Réactions allergiques (Réactions croisées entre pénicillines): Troubles digestifs (fréquents) : Risque d’hépatite avec Augmentin en traitement prolongé> 10 j • Neurotoxicité (convulsions) en surdosage Peni G Classification 2. CÉPHALOSPORINES • Céphalosporines 1ère génération – Céfaclor= ALFATIL – Céfadroxil= ORACEFAL • Céphalosporines 2ème génération – Céfuroxime= ZINNAT • Céphalosporines 3ème génération (injectables) – Céfépime= AXEPIM – Céfotaxime= CLAFORAN – Cefpirome= CEFROM – Ceftazidime= FORTUM – Ceftriaxone= ROCEPHINE • Céphalosporines 3ème génération (orales) – Céfixime= OROKEN – Céfotiam= TAKETIAM – Cefpodoxime= ORELOX 12 Indications • Ce sont tous des produits à large spectre, • CS 1ère G : – Infections a Staphylocoques pénicillinorésistants, – Exacerbations des bronchites chroniques, – Antibioprophylaxie • CS 2ème G : – antibioprophylaxie chirurgicale et orthopédique, – infections ORL et respiratoires basses • CS 3ème G : – Voie orale (OROKEN, ORELOX) : Infections ORL et urinaire – Voie injectable : traitement hospitalier d’infections sévères à germes résistants Céphalosporines 3ème génération Voie injectable : • Traitement hospitalier d’infections sévères à germes résistants – CLAFORAN®, ROCEPHINE ®→Méningites : – ROCEPHINE ®→Typhoïde: – CLAFORAN ® . FORTUM ® : les plus actifs sur les staphylocoques – FORTUM ®, PYOCEFA ® : actifs contre Pseudomonas et Acinetobacter Mode d’administration • Orale, IM, IV • Les injections IM sont très douloureuses: Des nombreuses produits contiennent de la lidocaïne • 2 à 4 injections par jour • En cas d'insuffisance rénale, diminuer la posologie. 3. L’IMIPÉNÈME: Tienam® • Imipénème TIENAM ® a le spectre d’activité le + etendu de toutes les beta-lactamines • Indications – Utilisé dans les unités de soins intensifs et de réanimation pour des infections sévères, notamment nosocomiales (surtout poly microbiennes) : • Administration parentérale exclusive • Effets secondaires – Troubles digestifs. – Des convulsions – Allergie croisée avec les autres ß-lactames dans 50% des cas. Effets indésirables: • Réactions allergiques : 10% d'allergies croisées entre céphalosporine et pénicilline • Troubles digestives • Troubles sanguins : diminution du TP(taux protrombine) – Surveiller les saignements anormaux et le TP – Précautions d'emploi chez les malades sous AVK • Risque de thrombophlébite si IV continue. • Néphrotoxicité 4. MONOBACTAMS: L’Aztréonam: AZACTAM® Indications; – Infections sévères • Pseudomonas aeruginosa • Pyocyanique Administration parentérale exclusive. Effets indésirables – Réactions allergiques – Troubles digestifs – Augmentation fréquente des transaminases. Disponible sur prescription hospitalière 13 CONTRE-INDICATIONS BETALACTAMINES INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES BETA-LACTAMINES • Le probénécide (Allopurinol), est un médicament utilisé dans la goute qui élève les taux plasmatiques des pénicillines • Incompatibilités chimiques: – Les pénicillines ne peuvent être mélangées aux aminoglycosides dans les solutions de perfusion, car il peut se former un complexe insoluble et inactif • Toutes les pénicillines sont contreindiquées en cas d'allergie connue. • Pénicillines groupe A – Mononucléose infectieuse – Leucémie lymphoïde Produits • Macrolides Spectre d’action similaire au pénicillines + germes à développement intracellulaires – – – – – – Azithromycine= ZITHROMAX Clarithromycine= NAXY, ZECLAR Erythromycine = ERY Josamycine= JOSACINE Roxythromycine= RULID Spiramycine= ROVAMYCINE • Synergistines – Pristinamycine= PYOSTACINE B) MACROLIDES ET APPARENTÉS • Lincosamides – Clindamycine = DALACINE – Lincomycine= LINCOCINE • Kétolides – Télithromycine= KETEK Indications • Alternatives aux pénicillines chez les patients allergiques en cas d’infection bronchique, prophylaxie du RAA, endocardites • Infections cutanées, dermatologiques, infections dentaires • Infections génitales à Mycoplasme et Chlamydia (germes intracellulaires) • Souvent adaptes aux infections de l’enfant et pendant la grossesse • Clarithromycine: l’éradication d’Helicobacter Pilori responsable d’ulcère gastroduodénal • Spiramycine: toxoplasmose chez la femme enceinte, – prophylaxie de la méningite a méningocoque Mode d'administration • Tous les macrolides, synergistines et kétolides: PO – L’absorption est diminuée par l’alimentation : ingérer le médicament une heure avant le repas. • Erythromycine et spiramycine: PO, perfusion IV • Lincomycine et clindamycine : IM, perfusion IV 14 Effets secondaires • Troubles digestifs accrus • Hépatites toxiques Interactions médicamenteuses • L'érythromycine est un inhibiteur enzymatique à l’origine de nombreuses interactions médicamenteuses – surveillance des enzymes hépatiques (dosage des transaminases) • Episodes maniaques très rares • Effets cardiotoxiques : érythromycine • Les lincosamides: – Troubles hématologiques – Colite pseudomembraneuse Produits A l’hôpital, médicaments majeurs des infections sévères Souvent associé à une b-lactamine Jamais en monothérapie C) LES AMINOSIDES Indications • Les aminoglycosides sont surtout actifs sur les Gram (-) y compris Pseudomonas, • Elles sont utilisées en milieu hospitalier dans le traitement des infections sévères à Gram (-) en association avec un autre antibiotique : • Association synergique avec les beta-lactamines, fluoroquinolones, macrolides • • • • • • Amikacine: AMIKLIN®, Gentamicine: GENTALLINE®, Kanamycine : KAMYCINE® Nétilmicine : NETHROMICINE®, Streptomycine : STREPTOMYCINE® Tobramycine : NEBCINE®, TOBREX® Mode d’administration • Par voie IV, IM – Administration d’une dose unique quotidienne pour réduire ou retarder l’effet ototoxique et néphrotoxique. – En cas d'insuffisance rénale: une injection tous les deux ou trois jours. • Par voie locale : – NEOMYCINE® - SOFRAMYCINE ® • Action concentration dépendante + Index thérapeutique étroit – Nécessité d’une surveillance des concentrations plasmatiques (efficacité, toxicité) • Dosage du pic (1 heure après l’administration) • Dosage de la résiduelle (avant l’injection suivante) • La durée du traitement : 7 à 10 jours maximum. 15 Effets indésirables • Atteinte cochléo-vestibulaires : – L'atteinte vestibulaire • Des vertiges, troubles de l'équilibre, un nystagmus • Régressive à l’arrêt du traitement. – L'atteinte cochléaire est plus grave : • Acouphènes, surdité uni- ou bilatérale • Irréversible et incurable • Néphrotoxicité : – Protéinurie, leucocyturie, voire insuffisance rénale aiguë à diurèse conservée. – Surveiller systématiquement les urines: ECBU + protéinurie. – Fonction de la quantité cumulée de produit, durée Tt : attention si > 5j et sujet agé) – Favorisée par association à d’autres néphrotoxiques: amphotéricine B, diurétiques anses etc Produits • Triméthoprime : WELLCOPRIM® • Triméthoprime + sulfaméthoxazole: BACTRIM®, BACTRIM forte ®, EUSAPRIM®, D) SULFAMIDES Indications • Antiparasitaires (pneumonies à Pneumocystis carinii ou toxoplasmose). chez les sidéens: traitement et prévention par BACTRIM ® • Les infections urinaires basses, prostatites, pyélonéphrite aigues, Effets indésirables • Hypersensibilité: – La survenue d’accident allergique impose l’arrêt immédiat du traitement • Troubles hématologiques: anémie agranulocytose anémie aplasique – Contrôle hématologique périodique impératif • Troubles digestifs • Reins: anurie, oligurie • Interactions médicamenteuses : potentialisation des AVK, sulfamides hypoglycémiants E) NITRO-IMIDAZOLES (ANTIANAEROBIES) 16 Produits • Métronidazole: FLAGYL ® : per os ou IV en milieu hospitalier. • Ornidazole: TIBÉRAL ® : per os ou IV en milieu hospitalier • Tinidasol: FASYGINE ® • RODOGYL® : per os • Indications – Infections a germes anaérobies et parasitaires (amibiases, trichomonas, lambliase…) – Prophylaxie de l’infection postopératoire en chirurgie digestive et gynéco-obstétricale • Effets indésirables – – – – – Troubles digestifs Leucopénie Effet antabuse avec l'alcool Prurit Le métronidazole colore les urines en brun rouge • Indication – En 1ère intention : infections à développement intracellulaire Brucellose, infections génitales à Chlamydiae et Mycoplasma, Rickettsiosess, fièvre Q, Tétracycline = TETRACYCLINE Doxycycline= VIBRAMYCINE, DOXY F) TÉTRACYCLINES • Effets indésirables – Tr. Digestifs non spécifiques, ulcérations œsophagiennes – Photosensibilisation (crème solaire ++) – Anomalies osseuses et dentaires • Contre indication : – Chez l’enfant de moins de 8 ans – Pendant la grossesse et pendant l’allaitement Administration • Orale, IM, IV • Les formes pour IM contiennent de la Lidocaïne • VIBRAVEINEUSE IV: – Injecter en perfusion IV lente (60 min ); L’injection IV directe peut être responsable d’un choc anaphylactique mortel • Diminution de la résorption des cyclines par le calcium : – administrer les cyclines à distance de celle des laitages TARGOCID ® : (voie IM, IV) VANCOCINE®: (voie orale ou IV) G) GLYCOPEPTIDES 17 • ATB utilisés en milieu hospitalier par voie IV • Traitement des infections à staphylocoque méti-R • Effets indésirables – Toxicité rénale et auditive: dosage plasmatique • Vancomycine: – Risque de nécrose tissulaire par voie IM ou SC (voies contreindiquées) – Thrombophlébite au point d’injection (administrer en perfusion lente d’au moins 60 minutes et choisir des sites d’injection différents) – Douleurs des muscles du dos et du cou et flush cervico-facial avec hypotension (si perfusion trop rapide) due à une libération d’histamine K) LES QUINOLONES Produits • • • • • • • Péfloxacine : PÉFLACINE ® Norfloxacine : NOROXINE ® Ofloxacine : OFLOCET ® Ciprofloxacine : CIFLOX ® Enoxacine : SPARFLOXACINE ® Levofloxacine : TAVANIC ® Moxifloxacine : IZILOX ® Effets indésirables • Douleurs musculaires et/ou articulaires, raideur et/ou gonflement articulaire • Tendinites et rupture tendineuse (principalement tendon d’Achille) • Réactions de photosensibilisation – Eviter l’exposition au soleil • Altération des cartilages de conjugaison – Contre-indication chez l’enfant de moins de 15 ans et les femmes enceintes Indications • Quinolones – Traitement des infections urinaires basses non compliquées de la femme • Fluoroquinolones – Infections systémiques à bactéries Gram -, à germes intracellulaires et à staphylocoques – Pneumopathies Mentions légales L'ensemble de ce document relève des législations française et internationale sur le droit d'auteur et la propriété intellectuelle. 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