Les Ondes - Gymnase français de Bienne

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Optique géométrique et ondes
Les Ondes
La lumière
La lumière est notre principal moyen de découvrir le monde qui nous entoure; c'est peut-être
pourquoi la nature de la lumière a fait l'objet d'un débat qui figure parmi les plus longs de
l'histoire des sciences. Au XVIIe siècle, Descartes et Newton envisageaient la lumière comme un
flux de particules, tandis que Huygens soutenait qu'il s'agissait d'une perturbation dans un milieu
que l'on nommait «éther». Huygens savait que deux faisceaux lumineux pouvaient se croiser sans
avoir d'effet mutuel et il ne pouvait imaginer qu'un flux de particules puisse en faire autant sans
provoquer de collisions. C'est vers 1820 que des travaux expérimentaux et théoriques ont permis
d'établir que la lumière est une onde. Mais la nature précise des ondes, la manière dont elles sont
produites et dont elles interagissent avec la matière, demeuraient des problèmes non résolus. En
1845, Faraday mit en évidence l'effet mesurable produit par un champ magnétique sur un rayon
lumineux qui traverse un morceau de verre. Cette observation lui fit supposer que la lumière fait
intervenir des oscillations des champs électrique et magnétique; malheureusement, ses
connaissances en mathématiques n'étaient pas suffisantes pour lui permettre de poursuivre dans
cette voie.
L'OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
Si tous les problèmes portant sur la propagation de la lumière peuvent se résoudre à l'aide de la
théorie électromagnétique de Maxwell, il arrive souvent que cette approche ne soit pas
nécessaire. Nous allons nous intéresser pour l'instant à ce qui se passe lorsque la lumière
rencontre la surface de séparation entre deux milieux, comme le verre et l'air. Pour étudier les
effets des miroirs et des lentilles, on suppose que la lumière se propage sous forme de rayons et
on fait appel aux lois fondamentales de la géométrie. Cette approche porte le nom d'optique
géométrique.
La lumière d'un projecteur dans une salle de cinéma enfumée, ou bien les rayons du soleil filtrant
à travers les feuilles des arbres par temps brumeux, semblent se propager en ligne droite. De
même, par temps clair et ensoleillé, les ombres des objets sont très nettes. Il est donc naturel de
considérer que la lumière se propage sous forme de rayons. Un rayon est équivalent à un faisceau
de lumière très étroit, perpendiculaire au front d'onde, qui nous indique le trajet suivi par l'énergie
de l'onde. Dans un milieu homogène, les rayons sont des lignes droites. C'est cette constatation
qui permit au mathématicien Euclide et à l'astronome Ptolémée d'utiliser la géométrie pour
analyser les problèmes d'optique. L'optique géométrique est l'étude du comportement des rayons
rectilignes à la surface de séparation entre deux milieux. au moyen de constructions géométriques
simples.
Propagation rectiligne de la lumière
Loi de la propagation rectiligne :
Dans une première approximation, la propagation de la lumière peut être
décrite à l'aide de lignes droites.
Ces lignes sont appelées rayons lumineux. On indique par une flèche le sens dans lequel la
lumière se propage. Un rayon lumineux a toujours une origine. Il a parfois une extrémité. Ainsi,
les rayons lumineux sont des demi-droites ou des segments de droite. La ou les demi-droites qui
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prolongent un rayon sont appelées rayons virtuels. En contraste, le rayon lui-même est dit rayon
réel. De façon systématique, on représente un rayon réel par un trait plein muni d'une flèche et un
rayon virtuel par un trait pointillé.
Le principe de propagation rectiligne de la lumière est vérifié expérimentalement par le dispositif
qu'on appelle chambre noire :
Lorsqu'un corps opaque intercepte la lumière
provenant d'une source, on voit, sur une paroi ou un
écran, l'ombre de cet objet. C'est l'ombre portée. Si la
source lumineuse est ponctuelle, l'ombre portée a un
contour très bien délimité et sa forme reproduit celle
de l'objet, conformément au principe de propagation
rectiligne.
Si la source est étendue, on observe, conformément au
même principe, que la zone d'ombre et la zone
éclairée sont séparées par une région dans laquelle la
lumière croît progressivement. C'est la zone de
pénombre. Son existence s'explique aisément. Les
points qui la composent ne reçoivent de lumière que
d'une partie de la source. S'ils sont près de la zone
d'ombre, ils ne reçoivent que peu de rayons lumineux.
S'ils sont près de la zone éclairée, ils en reçoivent beaucoup.
Un ensemble de rayons issus (réellement ou virtuellement) d'un même point constitue un faisceau
divergent. Un ensemble de rayons qui se dirigent (réellement ou virtuellement) vers un point
commun constitue un faisceau convergent. Ces deux types de faisceaux ont une limite commune:
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le faisceau parallèle, dont, bien entendu, tous les rayons sont parallèles. On peut réaliser
approximativement de tels faisceaux à l'aide d'une petite lampe et de lentilles de verre
convenablement placées.
faisceau :
divergent
parallèle
convergent
Il faut remarquer qu'une source lumineuse n'est jamais rigoureusement ponctuelle, même si, par
simplification, on considère une petite source comme réduite à un point. Les rayons lumineux
émis par une source étendue sont très complexes car il faut considérer que chacun de ses points
émet un faisceau divergent.
Les rayons qu'un observateur terrestre reçoit d'une étoile sont remarquablement parallèles, grâce
au fait que celle-ci est très éloignée et que l'angle sous lequel on la voit depuis la terre est
pratiquement nul. Le soleil, du fait de sa proximité, ne nous envoie pas des rayons parallèles.
Au contact avec la matière, les rayons lumineux peuvent connaître divers "accidents de
parcours". L'un d'eux est la réfraction. On appelle ainsi le changement de direction subi par un
rayon lorsqu'il passe d'un milieu transparent à un autre. Un rayon est réfracté, par exemple,
lorsqu'il entre dans une lentille de verre, ou en sort.
Lorsqu'un objet reçoit de la lumière on assiste encore à deux phénomènes concurrents: la
diffusion et la réflexion. La diffusion est le fait que chaque point de l'objet éclairé renvoie la
lumière dans toutes les directions. La réflexion est le fait qu'une partie importante de la lumière
est renvoyée dans une direction privilégiée.
Diffusion
Réflexion
Sur un miroir, une surface métallique polie ou la surface d'un liquide, la diffusion est faible et la
réflexion importante. Au contraire, sur une feuille de papier, sur une toile, sur la surface de la
lune, la diffusion est seule importante.
C'est grâce à la diffusion de la lumière qu'on peut voir les corps qui ne sont pas lumineux par
eux-mêmes. Lorsqu'ils sont éclairés, ils envoient des rayons de la même manière que les sources
lumineuses, mais avec une intensité plus faible. Un rayon lumineux qui passe sous les yeux d'un
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observateur est absolument invisible par lui. Il devient visible s'il est diffusé sur des particules en
suspension dans l'air (poussière, fumée). Au contact d'un écran, il est aussi visible par diffusion.
Réflexion des rayons lumineux
Lorsqu'un rayon lumineux arrive sur une surface métallique polie ou sur la surface d'un liquide,
sa diffusion est faible et il est presque totalement renvoyé dans une direction bien déterminée.
C'est le phénomène de réflexion. Toute surface sur laquelle on
l'observe est dite surface réfléchissante ou miroir. Le rayon qui arrive
est appelé rayon incident et celui qui est renvoyé, rayon réfléchi. Le
point où le rayon arrive sur la surface réfléchissante est le point
d'incidence.
La normale à la surface réfléchissante au point d'incidence est
simplement appelée: la normale. Enfin, on nomme angle
d'incidence et angle de réflexion les angles i et r formés par les deux
rayons avec la normale.
Loi de la réflexion:
L'angle de réflexion est égal à l'angle d'incidence. En outre, le rayon
réfléchi se trouve dans le plan déterminé par le rayon incident et la
normale.
La surface réfléchissante n'est pas nécessairement plane. Toutefois, une très petite portion de
cette surface peut toujours être assimilée à, une portion d'un plan tangent à, la surface.
Principe du retour inverse:
Si la lumière peut suivre un trajet dans un sens, elle peut aussi le suivre
en sens inverse.
Comme application de la loi de la réflexion, nous
allons étudier la marche des rayons lumineux émis
par une source ponctuelle S située près d'un miroir
plan.
On déduit:
   r (angles correspondants)
  i (angles alternes internes).
La loi de la réflexion entraîne alors, puisque i = r,
  
Un observateur situé devant le miroir reçoit des
rayons qui lui semblent provenir de S’. Ainsi, S’ a
pour lui l'apparence d'une source lumineuse. On dit
que c'est une image virtuelle de la source.
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La situation ci-dessus peut être transposée d'après le principe
du retour inverse. Si un faisceau convergent est intercepté par
un miroir plan, le point de convergence A est ramené en
avant du miroir, en un point A' symétrique de A par rapport
au miroir. Le point A' est alors appelé image réelle du point
A, et ce dernier porte le nom d'objet virtuel.
De façon générale, on est conduit aux définitions suivantes.




Un point d'où partent des rayons lumineux est un objet réel.
Un point où convergent des rayons lumineux est une image réelle.
Un point où iraient converger des rayons lumineux s'il n'y avait pas d'obstacle est un objet
virtuel.
Un point d'où semblent provenir des rayons lumineux est une image virtuelle.
Les termes définis ici permettent d'énoncer rationnellement les propriétés du miroir plan :
1. D'un objet réel, un miroir plan donne une image virtuelle symétrique par rapport au plan du
miroir.
2. D'un objet virtuel, un miroir plan donne une image réelle symétrique par rapport au plan du
miroir.
Un objet peut évidemment être constitué d'un ensemble de points objets. De même pour une
image. Il est important de remarquer qu'un objet étendu et son image qui est toujours son
symétrique relativement à un plan ne sont en général pas superposables. Par exemple, l'image
d'une main droite est une main gauche. L'image d'une vis ordinaire est une vis à gauche.
LES MIROIRS SPHÉRIQUES
Nous allons maintenant étudier la formation des images données par des miroirs à surfaces
sphériques. Un miroir concave (figure a) est un miroir dont la partie centrale de la surface
réfléchissante est incurvée, alors qu'elle est bombée dans le cas d'un miroir convexe (figure b).
Pour simplifier, nous ne considérons que les rayons proches de l'axe central, ou axe optique, qui
font un petit angle avec lui. Ces rayons sont appelés rayons paraxiaux. Dans la pratique, cette
condition est vérifiée si l'on utilise un miroir de très petite dimension par rapport au rayon de
courbure de la surface.
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Lorsqu'un faisceau de rayons parallèles tombe sur un miroir sphérique, chaque rayon est réfléchi
conformément à la loi de la réflexion. Dans l'approximation paraxiale, les rayons parallèles
réfléchis par un miroir concave convergent en un foyer réel F par lequel ils passent (figure a).
Les rayons parallèles réfléchis par un miroir convexe semblent diverger à partir d'un foyer F situé
derrière le miroir (figure b). Puisque les rayons ne passent pas réellement par ce point, c'est un
foyer virtuel. Dans les deux cas, la distance entre le miroir et le foyer est la distance focale.
En général, les rayons parallèles réfléchis par un miroir concave
coupent l'axe principal en des points distincts. L'image d'une source
située à l'infini est donc brouillée. Ce phénomène, connu sous le
nom d'aberration de sphéricité, est une conséquence de la
géométrie sphérique du miroir. Les Grecs savaient qu'un miroir
parabolique permet de focaliser en un seul point des rayons
parallèles incidents. Les rayons issus d'une source ponctuelle placée
au foyer donnent un faisceau de rayons parallèles après réflexion.
Cette propriété est utilisée notamment dans les projecteurs. Les miroirs sphériques étant faciles à
réaliser, ils sont encore très largement utilisés.
Tracé des rayons principaux du miroir concave
Si un objet est situé à l'infini, son image est au foyer. En 1735, Robert Smith imagina un moyen
simple pour trouver la position de l'image d'un objet de position quelconque; il s'agit du tracé des
rayons principaux. Par souci de clarté, on dessine en général les rayons qui sont assez éloignés
de l'axe principal ou qui font un grand angle avec lui. Toutefois, les résultats obtenus à l'aide de
ces tracés ne sont valables que dans l'approximation paraxiale. Les images réelles sont
représentées en lignes pleines, alors que les images virtuelles sont dessinées en pointillés. Pour
déterminer la position d'une image, il suffit de tracer deux des rayons principaux suivants.
1. Un rayon confondu avec une ligne radiale donne un rayon réfléchi de
même direction et de sens opposé.
2. Un rayon parallèle à l'axe donne un rayon réfléchi qui passe par le foyer.
3. Un rayon passant par le foyer donne un rayon réfléchi parallèle à l'axe.
4. Un rayon tombant au centre du miroir donne un rayon réfléchi qui fait le
même angle avec l'axe.
Dans la pratique, on utilise toujours des miroirs sphériques de grand rayon de courbure, on les
représente ainsi :
C
F
miroir concave
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F
C
miroir convexe
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LA RÉFRACTION
Une paille plongée dans un verre nous parait pliée, une loupe
permet de focaliser les rayons du Soleil ou de faire paraître les
objets plus grands qu'ils ne sont; la lumière solaire tombant sur un
prisme produit un spectre multicolore. Tous ces effets et bien
d'autres encore sont dus à la réfraction, c'est-à-dire à la déviation
des rayons traversant la surface de séparation entre deux milieux.
À la figure, les directions du rayon incident et du rayon réfracté
sont repérées par l'angle d'incidence  et l'angle de réfraction ,
tous deux mesurés par rapport
à la normale à la surface de
séparation.
René Descartes trouva la
relation de réfraction la rendit
publique dans le cadre d'un
exposé, publié vers 1635,
portant sur l'arc-en-ciel. Elle énonce que le rapport du sinus de
l'angle d'incidence au sinus de l'angle de réfraction est
constant, c'est-à-dire :
sin( )
 constante
sin(  )
En 1678, Huygens retrouva le résultat obtenu par Snell et
Descartes en faisant un raisonnement différent. Il explique le
phénomène de réfraction en supposant que les vitesses de la
lumière sont différentes dans des milieux différents. Ainsi
l’indice de réfraction n d’un milieu est par définition le
rapport de la vitesse c de la lumière dans le vide à la vitesse v
dans le milieu.
n
c
v
et
n1 sin( )  n 2 sin(  )
Réfraction atmosphérique.
La densité des couches atmosphériques diminue avec l'altitude.
Cette diminution de densité va de pair avec un affaiblissement
du pouvoir réfringent. Bien que l'indice de réfraction de l'air
soit très faible, il entre cependant en considération, étant donné
l'épaisseur considérable de l'atmosphère.
Les rayons émanant des astres et rencontrant la terre subissent une certaine déviation en
traversant l'atmosphère; ils se rapprochent de la normale et ce rapprochement s'accentue avec
l'obliquité des rayons. C'est pourquoi les rayons solaires subissent la plus forte courbure lors du
lever et du coucher du soleil. On a calculé que la déviation des rayons solaires par rapport à
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l'horizon est d'environ 30'. Comme le disque solaire nous apparaît précisément sous un angle de
30', il s'ensuit qu'au lever et au coucher du soleil, nous voyons l'astre juste au-dessus de l'horizon,
alors qu'en réalité il se trouve tout juste au-dessous.
La scintillation caractéristique des étoiles est due aux variations continuelles de densité des
couches profondes de l'atmosphère.
Mirages.
Il arrive souvent, surtout dans les pays
chauds, et particulièrement dans le désert, que
des objets éloignés (arbres, bâtiments, etc.)
apparaissent comme réfléchis par le sol : ce
qui donne l'illusion que ces objets se trouvent
près d'une nappe d'eau.
Le même phénomène se présente d'ailleurs
fréquemment aux yeux des automobilistes qui
suivent une route bétonnée ou asphaltée,
inondée de soleil.
Ce phénomène tient au fait que le sol,
surchauffé par un rayonnement solaire
intense, provoque une dilatation des couches atmosphériques en contact avec lui. Celles-ci
deviennent moins réfringentes que les couches supérieures. Il arrive alors que certains rayons fort
obliques, provenant d'objets situés au voisinage du sol, se réfléchissent sur celui-ci comme sur un
miroir. L'observateur, qui reçoit ces rayons dans l’œil, aperçoit alors les images renversées de ces
objets. C'est le mirage.
EXERCICE
Expliquez le phénomène suivant: Lorsqu'on regarde obliquement le fond d'une cuvette remplie
d'eau limpide, la cuvette semble moins profonde qu'en réalité.
Expliquez les figures suivantes :
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Angle limite de réfraction.
Considérons le passage d'un rayon lumineux de l'air dans l'eau. Nous savons que la déviation du
rayon s'accentue à mesure que l'incidence devient plus oblique. Pour une incidence de 90°, c'està-dire lorsque le rayon rase la surface du liquide (incidence rasante), l'angle de réfraction atteint
une valeur maximum c'est l'angle limite de réfraction.
Il est facile de calculer l'angle limite. En effet, l'indice de
réfraction de l'eau par rapport à l'air étant n=1,33, on a, en
remplaçant sin( 90)  1 :
1
 1,33
sin(  )
valeur qui correspond à un angle   48,75 .
Aucun rayon lumineux ne passe de l'air dans l'eau sous
un angle de réfraction supérieur à 48,75°'. On peut s'en
rendre compte en laissant pénétrer la lumière dans l'eau à
travers une petite ouverture. On verra se former dans l'eau
un cône de lumière dont l'axe se confond avec la normale passant par le centre de l'ouverture et
dont l'angle au sommet mesure 48,75  2  97,5 .
Réflexion totale.
Appliquons le principe du retour inverse à un rayon lumineux au passage eau-air.
Le rayon réfracté s'éloigne davantage de la normale à mesure que
l'incidence augmente. Pour une incidence égale à l'angle limite, le
rayon réfracté rase la surface du liquide. Si l'incidence s'accroît audelà de l'angle limite, le rayon ne quitte plus le liquide : il se
réfléchit sur la surface de l'eau comme sur un miroir.
C'est le phénomène de la réflexion totale.
Conditions requises pour qu'il y ait réflexion totale
a) le rayon lumineux doit passer d'un milieu plus dense dans un autre moins dense;
b) l'angle d'incidence doit être plus grand que l'angle limite de réfraction.
Application : les jumelles ;
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Les fibres optique en chirurgie ;
LE PRISME ET LA DISPERSION
En général, l'indice de réfraction d'un milieu est fonction de la longueur
d'onde. La figure représente la variation caractéristique de l'indice de
réfraction d'un verre dans la région visible (400 à 700 nm). Chaque
couleur que nous percevons correspond à une plage très étroite de
longueurs d'onde. Le rouge, qui a la plus grande longueur d'onde,
correspond à un indice de réfraction plus faible que le violet, qui a la
plus courte longueur d'onde. Lorsqu'un faisceau de lumière blanche,
qui comprend toutes les longueurs d'onde visibles, tombe selon un certain angle sur une surface
en verre, il est dispersé en un spectre multicolore. Si le verre a deux faces parallèles, les rayons
qui émergent de la deuxième face sont parallèles aux rayons incidents. Les faces non parallèles
d'un prisme triangulaire servent à augmenter la séparation angulaire entre les couleurs et à rendre
les rayons émergents non parallèles.
L’arc en ciel
On dit que l'arc-en-ciel est causé par la dispersion de la lumière dans
l'eau. La lumière blanche provenant du Soleil pénètre dans une goutte
d'eau où elle est dispersée en forme de spectre. Après avoir subi une
réflexion, la lumière est à nouveau dispersée lorsqu'elle sort de la
goutte.
Les angles (par rapport à la lumière solaire incidente)
pour lesquels chaque couleur est la plus intense
varient de 40,2° pour le violet à 42,1° pour le rouge.
À partir d'une goutte donnée, une seule longueur d'onde atteint l’œil de
l'observateur.
On observe parfois un arc-en-ciel secondaire, correspondant à une double
réflexion interne. Dans cet arc secondaire, l'ordre des couleurs est inversé.
Plus rarement, on peut observer des arcs multiples composés de bandes rougeâtres et verdâtres en
dessous de l'arc principal. Leur origine, qui est liée aux interférences lumineuses. Nous
étudierons ce phénomène plus tard.
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Les lentilles
Une lentille est un objet de matière transparente, souvent de verre, ayant deux faces en forme de
calottes sphériques. L’axe de révolution du système est l’axe de la lentille.
On a vu que lorsqu’un rayon lumineux passe d’un milieu comme l’air à un milieu plus réfringent
comme le verre, il subit une déviation (il se rapproche de la normale)
Lentille biconvexe
Lentille biconcave
Les lentilles à bords minces sont appelées
lentilles convergentes.
Les lentilles qui ont un bord épais sont
appelées lentilles divergentes.
Des rayons lumineux parallèles sont déviés
en direction du foyer de la lentille.
Des rayons lumineux parallèles sont déviés
de
telle
sorte
qu’ils
proviennent
virtuellement du foyer de la lentille.
Un faisceau divergent dont la source est sur
un foyer de la lentille est transformé en un
faisceau parallèle.
Un faisceau convergent en direction d’un
foyer de cette lentille est transformé en un
faisceau parallèle.
Une lentille possède toujours deux foyers. Ils sont situés sur l’axe et sont symétriques par rapport
au centre de la lentille.
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Propriétés des lentilles
Lentilles convergentes
1. Tout rayon passant par le centre n’est pas
dévié.
2. Tout rayon parallèle à l’axe est dévié en
direction d’un foyer.
3. Tout rayon passant par un foyer est dévié
parallèlement à l’axe.
Lentilles divergentes
1. Tout rayon passant par le centre n’est pas
dévié.
2. Tout rayon parallèle à l’axe est dévié de
sorte qu’il passe virtuellement par un
foyer.
3. Tout rayon passant virtuellement par un
foyer est dévié parallèlement à l’axe.
La formule des lentilles:
g
f
g’
p
p’
Formules des lentilles (elles se démontrent en observant les triangles semblables):
1 1 1
 
p p' f
et
GT 
g'
p'

g
p
p
est la distance de l’objet à la lentille
(signe - si l’objet est virtuel)
p'
est la distance de l’image à la lentille
(signe - si l’image est virtuelle)
g
est la grandeur de l’objet
(signe - si l’objet est orienté dans l’autre sens)
g'
est la grandeur de l’image
(signe - si l’image est orientée dans l’autre sens)
f
est la distance focale
(signe - si la lentille est divergente)
GT
est le grossissement transversal
Ces formules donnent des résultats convenables lorsque les lentilles sont minces et que les rayons
ne sont pas trop inclinés par rapport à l’axe.
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Exercices
1.
A notre latitude (47°), le Soleil, à midi
heure solaire, forme un angle h avec
l’horizontale tel que sur la figure.
Calculer la longueur de l’ombre portée à
ces différentes dates si le bâton mesure
3 m.
2. Lors d’une éclipse de Lune, celle-ci se
trouve entre la Terre et le Soleil. Calculer
le diamètre de l’ombre portée et celui de
la pénombre sur la Terre.
3. Calculer la longueur maximale d’une
chambre noire qui doit saisir l’image
d’une maison de 5 m de hauteur, distante
de 8 m, sur une plaque photographique
de 36 mm de hauteur.
4. Dessiner l’image par un miroir plan de
l’objet ci-dessous :
5. Représenter les images d’une flèche
verticale placée entre deux miroirs
formant un angle de 60° :
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6. Déterminer la taille minimale que doit
avoir un miroir plan et à quelle hauteur il
faut l’accrocher pour qu’une personne de
1,80 m de hauteur puisse se voir de plein
pied.
7. Sur une feuille A4, dans le sens de la
longueur, représenter un miroir concave
sphérique de f=5 cm en le plaçant à
11 cm du bord de gauche de la feuille.
Placer un objet O1, de 3 cm de haut, à
3 cm du miroir et dessiner son image I1.
Placer un second objet O2 à 8 cm du
miroir et trouver I2. Donner les
caractéristiques des images.
8. Sur une feuille A4, dans le sens de la
longueur, représenter un miroir convexe
sphérique de f=5 cm en le plaçant à
11 cm du bord de gauche de la feuille.
Placer un objet O1, de 3 cm de haut, à
5 cm du miroir et dessiner son image I1.
Placer un second objet O2 à 8 cm du
miroir et trouver I2. Donner les
caractéristiques des images.
9. Un rayon incident arrive sur une
interface en faisant un angle de 20° avec
celle-ci. Il en repart dévié de 30° par
rapport à sa direction initiale. Si le
premier milieu est de l'air, quel est
l'indice de réfraction du second ?
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10. Un rayon lumineux dans l'air tombant
sur un matériau d'indice de réfraction l,4
est réfracté selon un angle de 32°. Quel
est l'angle entre le faisceau réfléchi et le
faisceau réfracté ?
11. Un plongeur situé à 3 rn sous la surface
de l'eau (n=1,33) dirige un faisceau
lumineux selon un angle de 30° avec la
perpendiculaire à la surface entre l'air et
l'eau. Dans une barque se trouve une
autre personne dont les yeux sont à 1 m
au-dessus de la surface. À quelle
distance horizontale du plongeur doitelle se trouver pour voir la lumière du
faisceau ?
Optique géométrique et ondes
16. Construire le chemin
lumineux proposés.
des
rayons
17. Construire le chemin des rayons
lumineux tels qu'ils sont arrivés sur la
lentille.
12. Une source lumineuse ponctuelle est à
2 rn sous la surface d'un lac. Calculer le
rayon du cercle sur la surface à travers
lequel la lumière peut sortir dans l'air.
13. Un rayon lumineux se propageant dans le
vide pénètre dans une longue fibre
d'indice de réfraction l,5. Montrer que le
rayon subit une réflexion totale interne,
quel que soit l'angle d'incidence.
14. Dessiner le chemin des rayons arrivant
sur la lentille convergente:
15. Dessiner le chemin des rayons tels qu'ils
sont arrivés sur la lentille convergente:
Page 14
18. Un objet lumineux est à 250 mm du
centre optique d'une lentille convergente
de focale + 150 mm. Calculer les
caractéristiques et la position de son
image.
19. Un objet lumineux est situé à 10 cm du
centre optique d'une lentille convergente
de focale + 300 mm. Calculer les
caractéristiques et la position de son
image.
20. On place un objet lumineux de hauteur
6 mm à 50 mm du centre optique d'une
lentille divergente de focale – 75 mm.
Calculer les caractéristiques et la
position de son image.
21. On place un objet réel de 6 cm devant
une lentille divergente de distance focale
– 4 cm. Déterminer les caractéristiques
de son image sachant qu'il est à 9 cm de
la lentille.
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22. Dans un montage à une lentille, on
connaît la focale: f=10 cm et le
grandissement: G=0.5. Cette lentille estelle convergente ou divergente ? L'image
est-elle droite ou renversée ? Calculer la
distance objet - lentille et la distance
lentille - image.
23. Devant une lentille convergente de
focale 3 cm, on place un objet lumineux
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Optique géométrique et ondes
de 2 cm de haut. Où faut-il le placer
exactement pour que son image mesure
5 cm ? (Résolution algébrique et
résolution graphique)
24. Construire les images finales que ces
systèmes de lentilles donnent de l’objet
réel proposé.
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