3 - Anatomié Générale des Muscles

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LES MUSCLES
Introduction
On limitera le cours au système musculaire strié squelettique.
Dans l'organisme il y a 3 types de système musculaire :
 Strié, qui présente donc des stries
Muscles de la contraction volontaire.
Font partie de la vie de relation
 Lisse
Pas la même structure
Retrouvé au niveau de l'appareil digestif, notamment, ils sont de contraction involontaire
 Il existe des systèmes mixtes comme le cœur qui ont des muscles striés mais de contraction
involontaire.
Il en est de même pour les muscles des os de l'ouïe.
Les muscles représentent 40% de la masse d'un individu.
Il existe 600 muscles dans le corps, soit à peu près 300 muscles par côté.
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I. Forme des muscles
A. Forme générale
Le muscle est composé :
 D'un ventre (ou le corps) avec toutes les fibres contractiles, musculaires.
 D'extrémités tendineuses :
 Tendons lorsqu'il est peu large
 Une aponévrose lorsqu'il s'agit d'un tissu plus large.
Seul le ventre est contractile, il pourra se contracter jusqu'à 50% de sa longueur.
Les tendons sont résistants, ils ne changent pas de longueur.
 Le muscle total (tendons + ventre) peut dont se contracter de 30% de sa longueur en moyenne.
 L'origine d'un muscle est son insertion proximale
 La terminaison d'un muscle est son insertion distale
B. Classification selon le nombre de ventres
 Muscle avec un seul ventre : Monogastrique
 Muscle avec deux ventres : Digastrique
 Plusieurs ventres : Polygastriques.
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C. Exemple de muscle avec plusieurs tendons
Ces muscles peuvent comporter un ou plusieurs tendons :
 Muscle monogastrique avec un seul tendon : Fléchisseur du pouce
C'est un muscle monogastrique qui se finit par un tendon au niveau de la 2ème phalange du pouce.
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 Muscle monogastrique avec un plusieurs tendons e : Fléchisseurs profond des doigts
Ce muscle s'insère au niveau de l'avant bras, il est monogastrique et donne 4 tendons pour chacun
des doigts.
C'est pour cela qu'il est difficile de dissocier la flexion d'un doigt par rapport à un autre.
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D. Exemples de muscles avec plusieurs ventres
 Muscle digastrique : Muscle du biceps brachial : face antérieure du bras
Son premier ventre s'insère sur le processus coracoïde et un second qui s'insère sur le tubercule
supra-glénoïdien.
Il est composé d'un chef court (s'insérant sur processus acromiale) et d'un chef long (s'insérant sur le
tubercule supra-glénoïdien).
Il a deux tendons à son origine et un seul à sa terminaison
Néanmoins, la description morphologique d'un muscle digastrique est celle d'un muscle avec deux
ventres, non plus en parallèles, mais en continuité, l'un de l'autre.
 Muscle digastrique : Muscle digastrique (c'est son nom)
On le retrouve dans le cou, derrière l'oreille et derrière la mandibule
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Ce muscle débute par un corps musculaire qui s'insère sur le crâne puis il donnera un tendon
intermédiaire d'où apparaîtra un second corps musculaire pour la mandibule.
 Muscle avec 3 ventres : Triceps dans la loge postérieure du bras
 Muscle avec 4 ventres : Quadriceps : loge antérieure de la cuisse.
E. Classification selon la forme des muscles
 Muscles long : une des dimensions est supérieure aux deux autres
Exemples : fléchisseurs des doigts, fléchisseur du pouce.
 Muscle court : Muscle d'allure fusiforme dont les insertions sont plus proches et de dimension
inférieure à celle d'un muscle long
Exemples : muscles inter-osseux localisés au niveau de la paume de la main.
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Physiologiquement, au niveau de la main par exemple, ces muscles vont s'associer.
En effet, les muscles long vont donc se contracter sur une grande longueur, le tendon associé va
donc beaucoup se rétracter : on aura des mouvements de grandes amplitudes.
A l'inverse, le muscle court, va avoir une plus petite distance de raccourcissement, le mouvement
sera de plus faible amplitude.
Au niveau du doigt on aura donc des mouvements sommaires et brutaux : les fléchisseurs des
doigts, et des mouvements plus faible et précis : les muscles courts.
Dans un mouvement de précision (comme prendre son stylo), le geste va associer le muscle
fléchisseur et va recaler la position des doigts par les muscles courts pour affiner la précision.
Les muscles courts seront donc les muscles de la précision.
Les muscles longs seront les muscles de la puissance.
 Muscles plats : Muscle dont deux dimensions sont à peu près égales
Exemple : Muscle grand pectoral
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 Muscle annulaires : Forme des anneaux
Exemples :

Muscle permettant de fermer la bouche au niveau des lèvres : on a des fibres
musculaires attachées à de petites bandelettes tendineuses au niveau des commissures
labiales : Muscle orbiculaire autour des lèvres.
On retrouve ce genre de muscle au niveau des paupières

Muscles sphinctériens, comme au niveau du rectum où on a le sphincter de l'anus.
On peut contracter volontairement ce muscle.
On retrouve des sphincters dans d'autres endroits du corps, comme au niveau de la
vessie.
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II. Histologie musculaire
A. Fibre musculaire
La fibre musculaire est composée de différentes myofibrilles parallèles allant d'une extrémité du
muscle à l'autre.
Elles sont striées transversalement selon un code particulier.
Ces myofibrilles sont entourées de sarcolemne, structure plurinucléée.
B. Histologie du muscle
Les myofibrilles sont entourées de sarcolemne.
Entre ces sarcolemnes, on observe un tissu conjonctif : l'endomysium
Ce paquet de sarcolemne peut venir former un faisceau au contact d'autre faisceau.
Le tissu conjonctif entourant ces faisceaux est le périmysium
Tout autour de tous ces paquets, à la surface du muscle, on a l'épimysium
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C. Tendons
1. Jonction tendino-musculaire.
Le sarcolemne se termine de façon crénelée.
Le tendon, formé de fibres de collagène, vient se fixer sur l'enveloppe cellulaire : le sarcolemne.
Au point de jonction : jonction tendino-musculaire, il existe une certaine zone de fragilité qui
explique que lors d'une contraction violente, on peut arracher les tendons du muscle.
2. Insertions tendineuses
Le tendon peut s'insérer sur un os, ils font corps avec le périoste et le traverse parfois pour pénétrer
dans la corticale de l'os.
Lorsqu'on exerce une trop grosse contraction, il peut y avoir un arrachement osseux, une petite
fracture : une avulsion osseuse.
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III. Vascularisation des muscles.
 Un muscle est en général vascularisé par une artère de voisinage, ils sont très très vascularisés.
Des veines et des vaisseaux lymphatiques drainent aussi ces muscles.
Lors d'une déchirure musculaire, il y a un hématome dans le muscle qui se forme.
 Il existe des artères pour les tendons aussi, ces artères se placent généralement en position de
flexion, et ont un trajet flexueuse.
Ainsi, quand on occasionnera un mouvement d'extension, on évitera de déchirer cette artère.
IV. Innervation d'un muscle.
A. Généralités
Pour contracter le muscle, il faut qu'un neurone stimule la contraction de ce muscle : Motoneurone.
A côté de ce motoneurone, le muscle va apporter des branches sensitives et surtout proprioceptives.
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B. Motoneurone
Il existe un seul motoneurone pour un seul sarcolemne. Un sarcolemne n'est jamais innervé par 2
motoneurones différents.
Par contre, un motoneurone peut innerver plusieurs sarcolemne.
La jonction entre motoneurone et sarcolemne est la plaque motrice.
Un motoneurone (de type α en général) peut aller à plusieurs sarcolemne, on peut avoir un
motoneurone α pour 10 fibres musculaires tout comme un motoneurone α pour 1 700 fibres
musculaires.
Cette répartition dépend des muscles :
 Dans un muscle qui doit avoir une action sommaire, comme au niveau du muscle
quadriceps, on aura un motoneurone α pour 1 700 fibres musculaires.
C'est une contraction grossière
 Dans un muscle qui nécessite une plus grande précision, comme les muscles courts, on aura
un motoneurone α pour 10 fibres musculaires
Cette notion de nombre de sarcolemne innervé par un seul motoneurone α est l'unité motrice.
C. Sensitif
Le cerveau doit être informé de l'état de contraction du muscle.
On va donc trouver des fibres nerveuses hélicoïdales au niveau des fibres musculaires qui vont être
plus ou moins tendu et va donc informer le cerveau de l'état de contraction du muscle.
C'est la sensibilité proprioceptive qui peut être consciente ou inconsciente.
On va trouver aussi des récepteurs mécaniques localisé à l'intérieur même du tendon, qui va
informer le cerveau de l'état de contraction du muscle grâce à l'état de contraction des fibres de
collagènes.
On retrouve cette innervation proprioceptive au niveau de la capsule fibreuse des articulations
synoviales.
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On peut arrêter ce retour nerveux très rapidement au niveau de la moelle.
Sous certains effets proprioceptives on aura une réaction réflexe transmise par le motoneurone : c'est
le principe des réflex ostéo-tendineux.
V. Texture du muscle
A. Types de texture
Cette texture dépend des myofibrilles, des sarcolemnes et de leur direction.
On décrit donc des muscles :
 Plats : myofibrilles parallèles les unes aux autres
Exemple : Muscle droit de l'abdomen : Polygastrique relié par des tendons intermédiaires.
 Fusiformes : Les fibres convergent vers un tendon
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Il peut être :

Bipenné : les fibres convergent de part et d'autre du tendon

Unipenné : Les fibres sont retrouvé d'un seul côté d'un tendon

Multipenné : Muscle possédant souvent une aponévrose qui va s'étendre dans la
structure musculaire.
Les fibres musculaires vont se retrouver de part et d'autre de ces expansions
aponévrotiques et converger vers elles.
Exemple : une partie muscle deltoïde de l'épaule
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B. Conséquences de ces différentes textures.
Ces différentes structures vont changer le sens de contraction des myofibrilles.
 Lorsqu'un muscle droit va se contracter, les fibres vont le faire dans le même sens, on aura une
contraction simple.
 Lorsqu'un muscle bipenné va se contracter, les deux réseaux de myofibrilles vont créer une
direction de contraction résultante semblable à celle du muscle droit.
 Par contre, lorsqu'un muscle unipenné va se contracter, on peut assister à un déplacement du
tendon du fait d'une contraction dans un seul sens.
 Sur les muscles multipennés, on va avoir des contractions dans tous les sens avec des directions
résultantes différentes.
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C. Dérivés mécaniques.
L'action du muscle est de se raccourcir pour rapprocher son origine de sa terminaison.
 Si on immobilise le bras, il sera fléchisseur de l'avant bras sur le bras.
 Si on immobilise la main, il sera fléchisseur du bras sur l'avant bras.
 Il peut donc réaliser une action de flexion dans les deux sens.
Le vecteur force de ces muscles peut être décomposé en deux vecteurs forces :
 Selon l'axe de l'avant bras
C'est la composante dynamique qui va rapprocher les deux segments.
C'est celle seule force qui occasionne le mouvement.
La force du mouvement est due à la direction de contraction, et la force dynamique qui dépend
de l'insertion du muscle : plus celui-ci est situé loin de l'articulation, plus la force sera grande.
Plus l'angle entre les deux insertions est grand, plus la force et grande, et inversement.
 Selon la perpendiculaire dirigée vers le centre du mouvement.
Cette force va tirer l'articulation vers l'articulation : c'est la force de coaptation qui permet une
stabilité de l'articulation dans une certaine position
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VI. Annexes tendineuses
A. Fascia
L'épimysium peut représenter un fascia : enveloppe conjonctive qui entoure un muscle.
B. Septum
De même nature que les fascias, ce sont des toiles conjonctives que l'on peut retrouver :
 Entre deux os : septum inter-osseux.
 Entre des loges musculaires : septum inter-musculaires
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Les muscles et tendons peuvent s'insérer :
 Sur les os (périoste surtout)
 Sur les fascias ou septums
 Sur la peau (comme les muscles de la face)
On appel ces muscles : les muscles peauciers.
Quand ils se relâchent, ce sont les rides
 Sur les muqueuses, comme sur les muscles de la langue
C. Loge musculaire postérieure du bras
A partir de l'humérus, on va avoir des septums inter-musculaires : latéral et médial.
Le muscle triceps s'insère sur le tubercule glénoïdien, c'est une insertion tendineuse, mais les fibres
musculaires s'insèrent aussi directement sur l'os sur la face postérieur de l'humérus, au dessus et en
dessous de la ligne médiane.
Les fibres musculaires s'insèrent aussi sur les septums.
On a le schéma d'un muscle triceps avec :
 Le vaste médial
 Le vaste latéral
 Le vaste intermédiaire.
Ce muscle se termine par un grand tendon pour l'ulna.
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D. Loges de la jambe
Toile conjonctive qui sépare le tibia de la fibula, c'est un septum inter-osseux.
Il existe en plus des septums musculaires.
Ces septums décrivent des loges :




Loge antérieure avec 3 muscles
Loge latérale avec 2 muscles
Loge postérieure profonde avec 3 muscles
Loge postérieure superficielle avec 4 muscles.
Dans ces loges il peut y avoir des nerfs, des artères et des veines.
Sous l'effet d'un œdème (fracture ou déchirure musculaire par exemple), le muscle va gonfler, mais la
loge n'est pas extensible.
Les muscles vont être comprimés, comprimant les réseaux vasculaires (ischémie), les nerfs (paralysie
et douleurs). C'est le syndrome de loge.
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E. Bourses synoviales
Elles existent à plusieurs endroits au niveau des tendons
1. Bourse synoviale près d'un tendon.
Le tendon va varier et bouger par rapport à l'os, on trouvera donc une bourse de glissement,
permettant au tendon de bouger par rapport à la structure osseuse.
2. Gaine synoviale
Entoure complètement un tendon pour permettre à celui-ci de glisser par rapport à une structure
osseuse.
Au niveau de la main, il existe ces gaines synoviales car les tendons des fléchisseurs sont très longs et
très mobiles. Ces gaines permettent le mouvement tout en diminuant les forces de frottements.
Il existe un tendon fléchisseur profond pour chacun des doigts et un pour le pouce mais qui a son
corps musculaire propre.
Pour que ces tendons restent collés à l'os, il faut des rétinaculum ou des gaines fibreuses.
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Pour que ces tendons restent collés à l'os, il faut des rétinaculum ou des gaines fibreuses.
Ces gaines forment comme des poulies et maintiennent le tendon contre l'os.
Au final, cela forme sur un doigt une gaine complète.
Il existe le même système au niveau du poignet.
C'est une toile fibreuse qui s'insère sur le pisiforme, l'hamulus de l'hamatum, le scaphoïde et le
trapèze.
C'est le rétinaculum des fléchisseurs qui forme un canal entre l'os et ce rétinaculum : le canal carpien.
Lors d'une compression de ce canal, on aura une compression du nerf médian, entraînant des fourmis
dans la main.
Dans ces gaines fibreuses (retinaculum et des doigts), il y a une gaine synoviale permettant d'éviter
l'échauffement en permettant le glissement du tendon.
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Cette gaine se situe sur les phalanges des doigts II, III et IV.
Pour le pouce elle remonte jusqu'au retinaculum.
Pour le V, elle remonte et est en continuité avec la gaine synoviale commune du retinaculum des
fléchisseurs.
Lorsqu'il y a une inflammation de cette gaine synoviale : inflammation du tendon : tendinite.
De façon plus classique, on pourra les appeler Ténosynovites.
En cas d'infection de ces gaines synoviales : Phlegmon.
Un Phlegmon du pouce peut infecter le poignet, idem pour le V, car la gaine remonte jusqu'au
poignet.
Il existe des passages entre les deux gaines synoviales du poignet : Une infection du pouce peut aller
jusqu'à un phlegmon du V.
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