L`auteur : Jean-Pierre Olivier de Sardan

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ETHNOLOGIE ET TERRAIN
MÉTHODES DE RECHERCHE EN ETHNOLOGIE
Étudiants :
Pauline BELLENOUE
Alex BOUVARD
Hélène FARGEON
Marion MEZZINA
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PLAN
• Introduction
• Présentation des auteurs
• L’observation participante
• Gestion des biais
• Conclusion
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INTRODUCTION
• L’anthropologie est une science sociale
→De par l’objet étudié : l’homme en société
• Pourtant, elle prétend à une ambition empirique
Approche inductive
Validité des données récoltées
Production de connaissances au plus près de la réalité : sur le terrain
… Volonté de théoriser la manière de récolter des données sur le terrain
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LA POLITIQUE DU TERRAIN
• L’auteur : Jean-Pierre Olivier de Sardan
• Anthropologue français et nigérian
• Plus de 40 ans de travail de terrain et de publication régulière
• Professeur d’anthropologie à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences
Sociales de Marseille
« La Politique du terrain. Sur la production des données en
anthropologie », Enquête, 1995
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L’ANTHROPOLOGIE « CHEZ SOI »
• L’auteur : Fatoumata Ouattara
• Anthropologue d’origine burkinabée
• Ingénieur de recherche à l’IRD de Ouagadoudou
• Ses parents sont originaires d’un village senufo-nanerge au Burkina
Faso
• Thèse réalisée sous la direction de Jean-Pierre Olivier de Sardan, sur
le sujet « Savoir-vivre et honte chez les Senufo Nanerge (Burkina
Faso) »
« Une étrange familiarité. Les exigences de l’anthropologie «
chez soi » », Cahiers d’Etudes Africaines, 2004
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UNE PROBLÉMATIQUE COMMUNE
• Comment éviter les biais et donner de la pertinence / force
aux données récoltées sur le terrain ?
… 2 approches complémentaires dans les deux textes :
- Olivier de Sardan nous présente une palette d’outils
généraux à la disposition de l’anthropologue
- Ouattara relate sa mise en pratique de ces outils sur le
terrain en tant que chercheur autochtone
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DES OUTILS À DISPOSITION DE
L’ANTHROPOLOGUE
• 4 grands types de production de données
- L’observation participante
- Observer la réalité « de l’intérieur » et en interaction avec ceux qui la vivent
- Les entretiens
- Production de données discursives, au travers de consultations et récits recueillis
auprès des acteurs locaux
- Les dispositifs de recension
- Production de données intensives en nombre fini
- Les sources écrites
- Bibliographie et documents récoltés sur le terrain
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L’OBSERVATION PARTICIPANTE
• Olivier de Sardan
• Certains comportements sont modifiés par la présence du chercheur
• Annuler cette modification : endo-ethnologie ou
conversion/déguisement/indigénisation
• En tirer parti, utiliser sa propre présence en tant que chercheur
• Ouattara
• Profiter de la situation d’étranger pour poser des questions futiles
• Chercheur autochtone :
•
•
•
•
Connaissance de la culture, capacité à penser comme eux
Certaines évidences ne sautent pas aux yeux
Obstacle à l’observation d’ensemble
Sujet à plus de méfiance de la part des locaux
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L’OBSERVATION PARTICIPANTE
• De Sardan observe que sur le terrain le chercheur va se positionner entre les
deux, il devient un « étranger sympathique »
• Ouattara développe longuement les difficultés qu’elle rencontre en tant
qu’autochtone:
• Conquérir son autonomie par rapport aux normes et sollicitations locales
• Se dés-impliquer: prendre la distance nécessaire par rapport aux enjeux locaux
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IMPORTANCE DE
L’IMPRÉGNATION
Observations quotidiennes du chercheur, enregistrées inconsciemment
(mais utiles pour l’interprétation future)
Elles résultent des interactions du chercheur avec son environnement au
quotidien
→ familiarisation et maîtrise de la culture locale
→ capacité à décoder les comportements
→ adaptation du discours et meilleure communication
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GESTION DES BIAIS
• Enclicage
Assimilation du chercheur à une clique, faction locale, souvent malgré lui.
Ex1 Ouattara assimilée au lignage de son père à propos d’un conflit commercial
sur le coton
Ex2 Omission du commanditaire lors de notre enquête en Ariège
• Représentation et représentativité
Il ne faut pas faire dire à l’enquête plus qu’elle ne peut donner
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GESTION DES BIAIS
• Monopole des sources
Le chercheur est le seul à connaître l’ensemble des données lui ayant permis de
faire son interprétation. Contrairement aux historiens, la consultation des sources est
difficile
Le travail en groupe permet d’améliorer ce point
• Subjectivité du chercheur
Le chercheur reste un être humain, qui interagit avec les autres selon une manière
qui lui est propre
Le travail en groupe est une solution
→Limites du travail en groupe : il évite les biais mais peut entraîner une perte de vision
globale de l’étude
Ex : Filière bois ariégeoise
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GESTION DES BIAIS
• Influence de l’entourage proche
Exemple des Cili (Ouattara)
• Langue
Avantage pour le chercheur indigène : échange facilité, permet de s’affranchir de la
présence d’un traducteur
→ Effet pervers : Ouattara souligne avoir compris a posteriori qu’elle n’avait pas saisi le
sens des propos recueillis en début de terrain
Biais pour le chercheur non indigène : subjectivité du traducteur
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CONCLUSION
• L’anthropologue dans son rapport au terrain est confronté à plusieurs
difficultés.
• Le rapport au terrain pour l’enquêteur indigène n’est ni plus facile, ni plus
difficile : les obstacles sont différents, mais existent bel et bien.
• « Appartenir à une société est une chose, mais être en mesure de la
comprendre et de la décrire en termes anthropologiques en est une
autre »(Ouattara).
• Le chercheur doit être lucide par rapport aux biais inhérents à la méthode et
adapter sa démarche en conséquence.
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MERCI DE VOTRE ATTENTION
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