Introduction

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Introduction
Depuis l’antiquité, les produits naturels, notamment ceux d’origine végétale ont
toujours été une source importante d’agents thérapeutiques. Actuellement, environ 25-30% de
tous les médicaments disponibles pour le traitement des maladies sont dérivés de produits
naturels (des plantes, des animaux, des bactéries et des champignons). En dépit de cela, dans
les dernières décennies, principalement en raison de l’avancée de la chimie de synthèse, la
recherche sur les produits naturels dans l’industrie pharmaceutique a connu un lent déclin
(Boldi, 2004).
Toutes fois des données récentes de l’industrie pharmaceutique montrent que, pour
certaines maladies, les produits naturels représentent toujours une source extrêmement
précieuse pour la production de nouvelles entités chimiques, car ils représentent des
structures, car ils représentent des structures privilégiées choisies par les mécanismes
d’évolution sur une période de millions d’années (Newman et al., 2003).
Les polyphénols constituent une famille de molécules très largement répandues dans le
règne végétal rencontrées dans les plantes, depuis les racines jusqu’aux fruits. Les
polyphénols sont des métabolites secondaires, ce qui signifie qu’ils n’exercent pas de
fonctions directes au niveau des activités fondamentales de l’organisme végétal, comme la
croissance, ou la production (Fleuriet, 1982 ; Yusuf, 2006).
Parmi les polyphénols, les flavonoïdes sont particulièrement bien représentés. Les
flavonoïdes appartiennent à la famille des polyphénols : ce sont des molécules aromatiques
polysubstituées ayant un rôle de métabolites secondaires chez les plantes (Harborne, 1993).
Une recherche très active s'est initiée au cours de ces dernières années et qui concerne
le rôle bénéfique de ces polyphénols pour la santé humaine. Les polyphénols sont des agents
réducteurs (Marcoux, 2001), tout comme d'autres composés, tels que la vitamine C, la
vitamine E et les caroténoïdes, et sont désignés sous le nom d’antioxydants. Ces puissants
antioxydants sont capables de piéger les radicaux libres, générés par notre organisme en
permanence ou formés en réponse à des agressions extérieures (pollutions diverses,
infections). Ces molécules renforcent nos défenses naturelles contre le stress antioxydant en
protégeant les constituants tissulaires (Marcoux, 2001 ; Hollman, 2005).
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Ils peuvent également agir comme chélateurs d'ions métalliques pro-oxydants, comme
le fer et le cuivre, et inhiber la production des radicaux libres (réaction de Fenton) (Marcoux,
2001).
L’interaction des polyphénols avec les ions des métaux de transition tels que le fer, le
cuivre et le zinc, est un phénomène de grand intérêt biologique. Il pourrait jouer un rôle
important dans le pouvoir antioxydant des polyphénols. En effet, les ions du fer, du cuivre et
du zinc sont susceptibles d’entrer dans des cycles redox, qui dans des conditions aérobies,
produisent des espèces oxygénées réactives ou EOR. Les polyphénols sont susceptibles
d’inhiber ce stress oxydant, non seulement en piégeant les EOR par réduction, mais aussi en
formant avec les ions du fer, du cuivre et du zinc des complexes inertes (Nkhili, 2009).
Divers polyphénols abondants dans les plantes et dans l’alimentation sont considérés
comme de bons chélateurs des ions métalliques (Hider et coll., 2001 ; Brown et coll., 1998 ;
Morris et coll., 1995).
C’est dans ce contexte que notre travail a pris naissance. Le but de l’étude s’articule
sur l’évaluation des conséquences des interactions de l’EC et l’ECG avec les ions du fer,
cuivre et zinc sur la stabilité et le pouvoir chélateur de ces molécules.
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