Chapitre 10 L’action de l’Homme dans son environnement Les options pédagogiques du chapitre La partie géologie s’achève par la relation entre l'Homme et son environnement minéral. Les roches sont exploitées, ce qui a des conséquences sur l'environnement. Sans sombrer dans le catastrophisme, on peut montrer les effets négatifs de cette exploitation, mais aussi comment l'Homme peut limiter ceux-ci. La dernière activité montre les causes de certaines catastrophes naturelles et comment l'action de l'Homme peut les prévenir. 57 Les activités du chapitre Activité 1 Les prélèvements des matériaux de construction Les options pédagogiques de l’activité Dans cette activité, les matériaux exploités par l’Homme sont séparés selon leur utilisation, directe (doc. 1 à 4) ou après transformation (doc. 5 à 7). Dans les deux cas, on commence par le matériau déjà utilisé (la pierre ou le plâtre), puis on remonte ensuite à l'origine pour constater qu’il s'agit de matériaux provenant du sous-sol. ( Réponses aux questions pour résoudre le problème 1. La cathédrale de Strasbourg et les maisons de Riquewhir sont construites avec des pierres de couleur rose. 2. Dans une carrière, on extrait des roches (ou des métaux) du sous-sol. 3. Les roches de la carrière sont de couleur rose, comme les constructions. Celles-ci sont fabriquées à partir des roches de la carrière, ici du grès rose des Vosges. 4. Le gypse est chauffé, ce qui provoque l’évaporation de l’eau qu’il contient (indiquée par la buée sur le tube). La poudre obtenue est ensuite mélangée à de l’eau par le plâtrier pour obtenir une pâte facile à appliquer, par exemple sur un mur. 5. Le gypse et le grès sont deux roches provenant du sous-sol. Le grès est directement utilisé comme matériau de construction, alors que le gypse subit une transformation avant son utilisation. ➜ Les matériaux de construction sont extraits du sous-sol (par exemple, dans des carrières). Ils sont utilisés directement ou après transformation. Activité 2 Une exploitation contrôlée Les options pédagogiques de l’activité Cette activité présente les conséquences de deux types d'exploitation : une mine souterraine (première partie) et une carrière (deuxième partie). Depuis leur abandon, les mines de fer de Lorraine (doc. 2) sont envahies par les eaux souterraines, ce qui provoque des affaissements de terrain et l’effondrement des maisons construites en surface. Les dégâts sont souvent irréversibles et sources de dangers (doc. 1). Une technique consistant à mesurer les mouvements du sol par radar permet de prévenir ces dangers (doc. 3), mais n'empêche pas les effondrements. La renaturalisation des carrières (doc. 4 à 6) est aussi un moyen de retrouver l'état d'origine, même si ce n'est parfois qu'en apparence, comme à La Crouzille où le sol reste contaminé par la radioactivité. Ainsi, le choix des deux exemples permet-il de discuter des problèmes posés et des mesures parfois imparfaites de restauration. 58 Chapitre 10 ( Réponses aux questions pour résoudre le problème 1. La façade de cette maison est très fissurée, ce qui la rend inhabitable. Comme la maison est construite au-dessus d’une ancienne mine abandonnée, on peut penser que les fissures proviennent de l’affaissement du niveau du sol. 2. Dans cette zone, le sol s’affaisse de plus en plus en se rapprochant du centre. Or la zone comporte des habitations. Un affaissement brutal du sol pourrait provoquer l’écroulement des maisons et ainsi mettre en danger leurs habitants. 3. La surveillance des variations du niveau du sol permet de prévenir les accidents. 4. Le réaménagement de la carrière a consisté à replanter une partie de cette zone et à créer un plan d’eau artificiel. 5. Le réaménagement de la carrière permet le retour de la flore et de la faune. Parmi les oiseaux, on trouve même des espèces protégées. Le réaménagement leur a procuré un milieu de vie, ce qui favorise la sauvegarde des espèces. ➜ L’Homme surveille les zones dangereuses du sous-sol et restaure des milieux naturels après leur exploitation. Activité 3 Les glissements de terrain Les options pédagogiques de l’activité L'actualité est régulièrement marquée par des glissements de terrain meurtriers. Celui de La Clapière (doc. 1), dans les Alpes-Maritimes, n’est pas aussi dangereux, mais reste néanmoins sous surveillance. La mise en relation de la fonte des glaces et des déplacements de terrain permet de comprendre la cause de ces derniers en réinvestissant les connaissances sur l'érosion (doc. 2). La rubrique « Je m'informe » permet d’exploiter plus facilement un document très intéressant, mais un peu compliqué. Dans la deuxième partie de l'activité, on continue à réinvestir les connaissances sur l'érosion pour comprendre comment prévenir les glissements de terrain (doc. 3 et 4). ( Réponses aux questions pour résoudre le problème 1. Il n’y a plus de végétation sur une partie du versant. Un pan de la falaise a glissé, entraînant les roches et le sol. 2. À chaque fonte de neige, succède un déplacement de terrain plus important. 3. L’eau est un agent d’érosion. Lorsqu’elle circule en abondance entre les roches, elle décroche des fragments qui glissent vers le bas de la pente. Lorsqu’elle gèle, elle peut aussi fracturer les roches. 4. Les drains captent l’eau en haut du versant et l’empêchent de s’écouler le long de la pente, ce qui limite l’érosion. 5. L’Homme a planté des végétaux, notamment des arbres. 6. Avec leurs racines, les arbres stabilisent le sol, ce qui limite l’érosion. ➜ Les glissements de terrain sont dus à l’érosion. On peut limiter celle-ci en évitant que l’eau ruisselle en grande quantité sur les pentes et en les reboisant afin de reconstituer un sol. L’action de l’Homme dans son environnement 59 Corrigé des exercices Teste tes connaissances 1 a) Une pierre de construction est en général extraite d’une carrière. b) Les matériaux de construction peuvent être transformés ou utilisés bruts. c) Le réaménagement des carrières participe à la protection de l’environnement. 2 a) L’Homme se procure des matériaux de construction en exploitant les roches du sous-sol. b) Le prélèvement des ressources du sous-sol peut enlaidir l’environnement ou entraîner un affaissement du sol. c) L’érosion favorise les glissements de terrain. 3 Le mot caché est : « matériau ». Les termes de la grille sont : a) mine b) carrière c) grès d) roches e) érosion f) ardoise Découvre avec l’informatique 4 a) Les précipitations, modérées ou fortes, n'ont pas de conséquences. b) Les fortes précipitations entraînent des glissements de terrain. c) Sans arbres et avec des précipitations fortes, un glissement de terrain se produit à cause de l’érosion. La présence des arbres stabilise le sol et limite l’érosion. d) Avec des drains, il n’y a pas de glissement de terrain. e) Les drains détournent l'écoulement de l'eau de la pente et limitent l’érosion. Applique tes connaissances 5 a) On trouve des tuiles ou des ardoises (toit), des briques, des pierres, du plâtre (murs), du carrelage (sol), du verre (fenêtre). b) Matériaux bruts : ardoises, pierres. Matériaux transformés : tuiles, briques, plâtre, carrelage, verre. c) L’argile pour les briques, les tuiles ou le carrelage ; le gypse pour le plâtre ; le sable pour le verre. 6 a) Le bloc d’ardoise est constitué de feuillets accolés les uns aux autres. b) La roche peut facilement être débitée en fins feuillets. Cela permet donc de réduire le poids de la toiture. c) L’eau ne traverse pas l’ardoise : celle-ci est une roche imperméable. d) L’imperméabilité de l’ardoise est une propriété indispensable pour protéger de la pluie l’intérieur de l’habitation ! 7 a) De 1860 à 1930, le nombre de glissements de terrain a augmenté, alors que la surface occupée par la forêt a globalement diminué. b) De 1930 à 1960, le nombre de glissements de terrain a globalement diminué, alors que la surface occupée par la forêt a globalement augmenté. c) L’absence d’arbres semble favoriser les glissements de terrain. Les arbres, avec leurs racines, retiennent le sol et limitent ainsi l’érosion. d) Le reboisement permettrait de limiter les glissements de terrain (c’est ce qu’on observe entre 1930 et 1960). 8 a) Du calcaire a été exploité dans les carrières les plus superficielles. Il en subsiste encore des blocs entre les différents compartiments. b) Du sable a été exploité dans les carrières les plus profondes. c) Les nombreuses cavités creusées dans le sous-sol fragilisent celui-ci, augmentant le risque d’affaissement pour les habitations construites en surface. 60 Chapitre 10