Les nouveaux enjeux des professionnels de Santé Vers des soins mieux connectés ? Introduction Sommaire Relation patient ...........................................................................4 Sécurité ............................................................................................6 Réduction des coûts ...................................................................8 Allons-nous vers des soins mieux connectés ? Le monde de la Santé est aujourd’hui en pleine mutation sous l’effet de différents facteurs : • épidémiologiques (vieillissement de la population, développement des maladies chroniques et polypathologies), Mobilité des professionnels .................................................10 • démographique (répartition inégale des professionnels de santé sur le territoire), Développement Durable .......................................................12 • économique (contrainte budgétaire forte). Contacts.........................................................................................14 Les progrès technologiques viennent progressivement bousculer les habitudes. La dématerialisation des processus est déjà à l’œuvre comme dans de nombreux secteurs tandis que les technologies mobiles et les objets connectés ont montré un potentiel important et se préparent à modifier sensiblement la pratique de la médecine. L’accentuation de la pression sur les finances publiques et les dépenses de la Sécurité sociale a poussé les gouvernements successifs à réformer le secteur (PMSI1, T2A2 et bientôt GHT3…). Le patient 2.0 est un individu digitalisé qui s’informe sur les réseaux sociaux et qui recherche une qualité de prise en charge et davantage de services tels qu’il les vit avec sa sphère privée ou avec des entreprises. Mais il ne souhaite pas pour autant que ses données privées soient divulguées. Un changement de référentiel s’opère également autour du parcours de soins : la chaîne de soins ne se veut plus organisée en silo, autour de l’hôpital, mais centrée autour du patient davantage responsabilisé. Au cœur de cette mutation se retrouvent les professionnels de santé. Dans ce contexte se pose la question de leurs rôles et de l’apport des solutions technologiques pour leur permettre de se concentrer sur l’essentiel : le lien humain. Dans ce livre blanc, nous avons souhaité présenter 5 enjeux auxquels les professionnels de Santé font face et l’apport concret des nouvelles technologies dans ces domaines. Les Etablissements de Santé jouent un rôle important dans ces pages mais cette publication se veut adresser l’ensemble de la chaîne de soins, du médecin de ville à l’Hôpital. Les études de cas ont également été choisies afin de présenter un panorama international des solutions. Nous vous souhaitons une agréable lecture. 1PMSI : Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information 2T2A : Tarification à l’activité 3GHT: Groupement hospitalier de territoire Vers des soins mieux connectés ? 3 Relation patient Les enjeux de la relation patient Le patient ou usager est au cœur des préoccupations des professionnels de santé. L’évolution des attentes et des comportements des patients Traditionnellement, la qualité de la prise en charge des patients repose sur le savoir-faire des professionnels de santé et sur les plateaux techniques dont ils disposent. Cependant les patients sont de plus en plus sensibles à la qualité de la relation, à l’accueil, aux services qui leur sont proposés autour des soins (prise de rendez-vous, rappels sms, personnalisation,…) et au besoin de se sentir considéré à part entière. C’est en effet un critère qu’ils sont à même d’évaluer directement alors que la qualité de la prise en charge médicale ou soignante demeure complexe à appréhender. C’est pourquoi, la perception globale de la qualité est fortement dépendante de la qualité de la relation de service que peuvent proposer les professionnels de santé. Le patient souhaite bénéficier d’une approche similaire à celle dont il bénéficie en tant que client ou dans le cadre d’usages privatifs. Il souhaite en outre disposer d’informations sur les offres de santé au travers des réseaux sociaux et des communautés. Les classiques classements des revues grand public ne lui suffisent plus. Il recherche l’avis de personnes confrontées à des situations similaires à la sienne. Il se forge des convictions en interaction avec ses pairs. L’expérience client se vit donc différemment et n’est plus sous le seul contrôle du professionnel, du cabinet médical ou de l’établissement de santé. L’évolution du contexte spécifique des professionnels de santé • Les établissements sont acculés à capter une patientèle dans un contexte de concurrence accrue. A prestations techniques supposées équivalentes par le patient, la qualité de la gestion du patient devient un élément différenciant pour l’inciter à se faire prendre en charge par un établissement de santé donné. • La télémédecine, pratique médicale à part entière, constitue une nouvelle dimension de la relation patient. Réalisée à distance, elle met en rapport un patient avec plusieurs professionnels ou plusieurs professionnels entre eux. Par exemple, la télésurveillance permet l’interprétation à distance des paramètres médicaux. Dans ce contexte, l’ensemble des technologies permettant d’améliorer l’expérience patient, de libérer du temps des professionnels pour leur permettre d’en accorder plus à leurs patients, de développer les échanges et la coordination au bénéfice d’un meilleur soin devient fondamental. La coordination et le partage des informations de santé dans une logique de parcours patients. La logique de parcours implique de sortir d’un système encore « hospitalo-centré ». Elle positionne le patient comme acteur de sa prise en charge, se fonde sur un ciblage et un accompagnement particulier des maladies chroniques et polypathologies complexes (logique de care management), et implique une articulation et une coordination des interventions sanitaires et médico-sociales. Elle suppose ainsi des outils de partage et de coordination, dont le Dossier Médical Personnel (DMP) est l’exemple le plus emblématique. L’intérêt du DMP est manifeste mais les difficultés subsistent : les professionnels de santé le jugent chronophage pour trop peu de valeur ajoutée. L’enjeu est donc d’améliorer son efficacité. Au-delà du DMP, le développement de la E-Santé et de solutions de M-Santé (téléphonie mobile), le développement de plateformes de services mutualisées permettent des offres et services à destination des patients (suivi personnalisé, prévention…) et des professionnels de santé (archivage, messageries sécurisées, outils de coordination, statistiques d’usages…). Etude de cas : SHARP Healthcare – Etats-Unis Basé à San Diego, Sharp Healthcare est le leader américain dans l’implémentation d’outils E-Santé interactifs et est particulièrement engagé dans le développement d’une expérience centrée sur le patient « the Sharp Experience ». Modèle organisationnel mis en œuvre Sharp a mis en place une stratégie de gestion de la relation patient innovante au travers d’une variété de services : événements de communautés, base de données CRM, centre de contact clients, service multiculturel, équipes d’action dédiées à la Sharp Experience, etc. Sharp propose différents programmes de prise en charge intégrée des maladies chroniques centrés sur le patient, réunies sous le nom de Disease Management programs, comme le 4 Relation patient programme Transitions, pour les patients requérant des soins palliatifs. Ces programmes proposent des supports d’information pour le patient, des outils de « self-management » et du coaching par téléphone visant à rendre les patients éduqués et engagés face à la maladie. Les patients sont au préalable ciblés par des actions de marketing comme un documentaire de 30 minutes diffusé à la télévision. Sharp dispose également d’une chaîne sur YouTube où sont proposées des centaines de vidéos documentaires, des témoignages de médecins et de patients, des présentations de traitements, dont certaines sont filmées dans les locaux de Sharp. The Sharp Experience s’appuie également sur les outils numériques via FollowMyHealth, un portail patient personnalisé et sécurisé qui permet aux patients de suivre l’information sur leur santé à distance pour visualiser des résultats de tests, échanger des messages avec les médecins, gérer ses rendez-vous médicaux, etc. Avec l’approche Planetree, Sharp explore le rôle de l’architecture intérieure des lieux de soins sur le processus de guérison, s’appuyant sur des études pointant l’importance pour les patients d’être soignés dans une structure familière, sans barrières, qui garantisse leur dignité et encourage leur famille à participer à leur guérison. Principaux résultats et impacts •Trois hôpitaux de Sharp ont été labellisés comme « centrés sur le patient » par l’association internationale de défense des patients Planetree •L’augmentation du nombre de patients inclus dans le programme de Disease management pour les maladies chroniques (de 28% à 67%) a permis de diminuer le nombre d’hospitalisations et de réadmissions. •La mise en œuvre de parcours intégrés a permis de réduire les coûts par patient. Relation patient 5 Sécurité Les enjeux de la Sécurité des données Les failles de sécurité Les différents épisodes de piratage d’Hôpitaux, de dossiers médicaux ou encore de messageries médicales ont démontré la fragilité des systèmes actuels et leur incapacité à se prémunir contre les intrusions extérieures. En France, on pourra noter l’exemple d’un groupe de hackers ayant piraté des données médicales puis rançonné un groupe de Laboratoires ainsi que l’exemple d’un autre groupe de hackers ayant modifié directement les données de dossiers médicaux d’un hôpital psychiatrique. Considérant la sensibilité des données médico-sociales et dans un contexte général d’inquiétude des patients sur l’utilisation de leurs données personnelles, il convient d’investir dans des infrastructures techniques capables de soutenir le développement des usages de l’E-Santé et garantissant la sécurité des données de santé. Sécuriser le stockage et l’accès aux données A ce titre l’Agence des systèmes d’information partagés de Santé (ASIP Santé) en France a défini de nombreux référentiels sur lesquels les responsables de SI Santé doivent s’appuyer : •La Politique Générale de Sécurité des Systèmes d’Information de Santé pour renforcer l’adhésion et la confiance des patients et des professionnels, •Le Cadre National d’Interopérabilité des SI Santé définissant des standards pour faciliter l’interopérabilité tout en garantissant un haut niveau de sécurité. Le Ministère de la Santé contrôle également le stockage des données de Santé, en délivrant un agrément pour les hébergeurs de données de Santé. Cet agrément lie l’hébergeur aux professionnels de Santé dépositaires des informations : ces données ne peuvent être utilisées que dans le cadre des applications définies par ce contrat. L’accessibilité aux données constitue également un déterminant important. Le professionnel de Santé qui se doit d’être au contact du patient ne peut plus se permettre de faire des allers-retours entre les patients et son poste informatique ou de retranscrire des informations sur un bout de papier avant de les intégrer dans son système informatique. La consultation ou la saisie des données doit se faire directement au contact du patient, grâce à des technologies mobiles et des adaptations des logiciels métiers pour ces supports. Dans ce contexte, un point d’attention est à apporter sur la couverture Wi-Fi/Internet du réseau de l’Hôpital ou des cabinets se situant en zones rurales. Sécuriser l’identité et assurer la provenance des données Le médecin est sollicité au quotidien afin d’attester, de certifier, de confirmer ou de décrire une situation ou un état de santé : il engage ainsi sa responsabilité légale et déontologique en attestant de son identité. Cette identification lui permet également d’accéder à des données sensibles et spécifiques. De plus dans un contexte dématérialisé, il se crée en sus de l’identité physique du professionnel une identité dite numérique. Cette gestion de l’identité est d’autant plus complexifiée par la mobilité du professionnel et par la diversité des structures dans lesquelles il intervient : un médecin exerçant à la fois dans un établissement et en ville peut se retrouver avec deux identités, une pour chacune de ses activités. Il se pose alors un problème dans une logique d’application sur un Territoire de Santé, où coexistent les deux pratiques. Le Répertoire Partagé des Professionnels de Santé met en place un annuaire professionnel certifié et permettant des simplifications administratives, notamment dans la délivrance de la carte professionnelle de Santé (CPS) Le système MSSanté permet non seulement aux professionnels de Santé d’échanger en toute sécurité mais également d’assurer l’identité des interlocuteurs et obtenir un haut niveau d’imputabilité. Sécuriser les échanges de données Les échanges directs entre professionnels de santé ont explosé ces dernières années. Ces échanges passent par des appels téléphoniques, des emails, des SMS/MMS et se font avec des solutions grand public non sécurisées. L’enjeu est aujourd’hui de déployer des systèmes qui permettent à tout professionnel d’échanger de manière sécurisée tout en assurant l’interopérabilité avec les systèmes déjà existants. Dans un contexte d’établissement ouvert, le transfert d’une donnée d’un support dématérialisé vers un support papier constitue également une zone de risque : la feuille isolée, imprimée mais non récupérée constitue une proie facile. Dans de nombreuses grandes entreprises, pour lesquelles leurs données tiennent du secret industriel, on utilise aujourd’hui l’impression à la demande à partir d’un badge afin de contrôler et sécuriser le flux d’impression. La sécurisation des données impliquera également de nouvelles contraintes pour les professionnels de Santé : par exemple, un dossier médical numérique aura un accès restreint contrairement au dossier papier directement accessible dans une armoire. La maîtrise de l’identification de l’information, sa traçabilité et la confidentialité qui doit l’entourer, ainsi que le consentement obligatoire constituent autant de leviers que de contraintes à prendre en compte pour des opérateurs qui souhaitent déployer de nouvelles solutions et/ou se démarquer. Les modalités conventionnelles entre les acteurs et la contractualisation avec les ARS ont souvent du mal à être dupliquées sans un minimum d’adaptations, exigeant de fait une technicité juridique et des certifications dont ne peuvent se prévaloir beaucoup d’opérateurs. Etude de cas : Centre Médical Régional San Juan – Etats-Unis Le Centre Médical régional San Juan est un établissement de Santé à but non-lucratif situé dans la région des « Four Corners », à la jonction de l’Arizona, du Colorado, du NouveauMexique et de l’Utah aux Etats-Unis. Il a reçu en 2013 le prix Healthgrades pour l’excellence des soins dispensés, et fait partie des 5% des meilleurs Hôpitaux aux Etats-Unis dans cette catégorie. Modèle organisationnel mis en œuvre Comme les établissements de santé du monde entier, le Centre Médical Régional San Juan de Farmington, N.M., était confronté au défi complexe de satisfaire aux normes d’impression des ordonnances, conçues pour améliorer la sécurité des ordonnances et garantir la confidentialité des patients tout en limitant les impacts sur le travail des médecins. 6 Sécurité Le Centre Médical Régional San Juan a mis en place une solution de sécurité des impressions des ordonnances dans sa clinique ambulatoire et dans certains services de l’hôpital : •La solution est entièrement compatible avec le système de Dossier Patient •Les ordonnances sont imprimées sur du papier ordinaire peu cher plutôt que sur du papier pour ordonnance avec filigrane intégré, plus cher. Il n’y a pas eu à modifier le parc d’imprimante actuel. Principaux résultats et impacts « Les médecins aiment la solution car ils peuvent imprimer des ordonnances au lieu d’avoir à les rédiger à la main. Nos informaticiens l’aiment aussi car elle s’intègre parfaitement avec notre Dossier Patient. Les patients l’apprécient car elle leur permet de sortir plus vite de la clinique. Il est très rare de trouver une solution qui satisfait tout le monde. » —Joe Dohle, responsable des services techniques, Centre Médical Régional San Juan de Farmington, N.M. •Possibilité d’imprimer des ordonnances sans perturber le travail du personnel médical •Productivité des médecins améliorée par rapport au flux de travail reposant sur des ordonnances manuscrites •Amélioration de la sécurité des ordonnances Sécurité 7 Réduction des coûts Les enjeux de la réduction des coûts Les dépenses de santé représentent en France près de 12 % du PIB, l’un des montants les plus élevés au monde. La France figure dans ce domaine au troisième rang mondial, après les Etats-Unis et les Pays-Bas. Malgré les efforts consentis, le déficit public de la France s’est élevé en 2015 à 3,8% du PIB : sa réduction doit continuer afin d’assurer la soutenabilité du système de protection sociale. L’ONDAM (Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie), créé en 1996, a pour objectif de réguler la croissance des dépenses de santé à la charge de l’Assurance maladie et fixe chaque année un objectif plafond à ne pas dépasser. Depuis sa création, l’ONDAM a toujours été positif. Pour limiter la croissance de l’ONDAM à moins de 3 % par an, les autorités de santé élaborent chaque année, dans le cadre des PLFSS, des plans d’économies de plus en plus ambitieux. En 2015, le gouvernement s’est fixé avec son programme de stabilité 2015-2018 un objectif de 50 milliards d’euros d’économie dont 10 concernent l’Assurance maladie. Vers une mutualisation des moyens Dans ce cadre, le ministère de la santé a lancé le plan triennal, destiné à réguler les dépenses tout en assurant les réformes structurelles : virage ambulatoire, médecine de parcours, maîtrise de la masse salariale, maîtrise des dépenses de transports et de médicaments, indemnités journalières… Ce plan prévoit également la création de groupements hospitaliers de territoire (GHT), qui visent à améliorer la coopération des Hôpitaux au sein d’un territoire et à mutualiser leurs moyens : laboratoires d’analyses communs, réduction de l’intérim médical et du nombre de gardes, harmonisation des systèmes informatiques hospitaliers (SIH), entre autres. La dématérialisation comme facteur d’économies Le passage au PES V2 et la dématérialisation des chaînes de dépenses et de recettes constituent un enjeu majeur pour les établissements de santé. Souvent perçue sous le seul angle technique, la dématérialisation est mise en place en conservant les modes de fonctionnement antérieurs avec pour conséquence une efficience moindre que celle escomptée. Si elle s’accompagne d’une revue des pratiques en matière de paiement des factures (organisation, processus, …) et de relations avec les fournisseurs, elle est porteuse de bénéfices, tant dans les relations ordonnateur / comptable, dans la diminution des coûts de gestion que dans la gestion de la trésorerie. L’amélioration de la fonction Achat Les achats représentent une part importante du budget des hôpitaux : la direction générale de l’offre de soins (DGOS) a lancé en 2011 le programme national PHARE (Performance hospitalière pour des achats responsables). Il vise à améliorer la structuration de la fonction achats au sein des hôpitaux, deuxième poste de dépenses des établissements après celui de la masse salariale. Les différentes recommandations produites à l’issue de ces réflexions peuvent être regroupées dans les catégories suivantes : •Approfondissement du dialogue prescripteurs-acheteurs •Développement des actions de mutualisation des achats •Optimisation des produits et services achetés dans une logique de « coûts complets » •Optimisation du processus d’achats Etude de cas : SAM:BO – Danemark SAM:BO est un accord conventionnel signé en 2009 dans la région du Sud du Danemark entre 22 municipalités, 4 zones hospitalières et 800 médecins traitants. Il s’appuie sur un dossier électronique patient et des processus de partage d’informations unifiés pour renforcer la coopération et la coordination entre les acteurs du territoire et améliorer le parcours de soins. Ce programme a eu notamment pour effet de limiter les séjours dans les Hôpitaux et ainsi réduire les coûts liés. Modèle organisationnel mis en œuvre SAM:BO est en ligne avec la réorientation des objectifs du système de santé danois d’un système centré sur l’offre de soins vers un système centré sur le patient comme acteur du système de santé. La mise en place de SAM:BO repose sur un « accord double, à la fois organisationnel et technologique », entre les trois secteurs du système de santé dans la région du Sud du Danemark. Le suivi des malades chroniques est digitalisé et accessible partout à tous les intervenants de la chaine sanitaire et sociale : •les médecins traitants qui sont les premiers points de contact et jouent le rôle de “gatekeepers” vers les soins secondaires, •les hôpitaux détenus et gérés par la région et qui sont responsables des traitements spécialisés, •les municipalités qui sont responsables de la prévention, des soins médico-sociaux et des enjeux sociaux. Cet accord de collaboration entre les trois secteurs dans le parcours du patient qui s’appuie sur les nouvelles technologies poursuit 4 objectifs : •la continuité du parcours de santé, •la mise en place d’un processus d’anticipation de la sortie dès le début de l’hospitalisation, •la continuité et la flexibilité des processus à travers le dialogue entre les acteurs, •l’inclusion du patient. Pour les patients présentant des cas complexes avec une ou plusieurs maladies chroniques, la région développe le système numérique « Shared Care ». De plus, le patient lui-même peut accéder à l’information, ce qui favorise son implication dans le suivi de son traitement et de son parcours. Centrée sur le patient, cette organisation permet d’unifier le parcours de soins grâce à un meilleur suivi en temps réel de l’information et grâce à une forte coopération entre les acteurs sur le territoire, de l’hôpital à la ville. Principaux résultats et impacts •Croissance des niveaux quantitatifs et qualitatifs de coordination et d’échange d’information •Amélioration du suivi du parcours patient à l’échelle de la région en termes de qualité, d’efficacité et de satisfaction des patients •Réduction des durées d’hospitalisation de 16 à 3 jours de la mise en place de SAM:BO à l’audit de 2010 Dans ce contexte d’économie, l’ensemble des technologies permettant de maîtriser les dépenses en investissements et en fonctionnement devient fondamental pour la réduction des coûts. 8 Réduction des coûts Réduction des coûts 9 Mobilité des professionnels Les enjeux de la mobilité des professionnels Mobilité des professionnels exerçant en ville ou en secteur hospitalier Que les professionnels exercent en ville ou en secteur hospitalier (et a fortiori dans les 2 !) leur activité nécessite déplacements, capacité des outils à capter et tracer l’information au plus près des patients, possibilité de délivrer prescriptions ou compte-rendu d’activité depuis le lieu d’exercice. Ce constat est partagé tant par les médecins que par les auxiliaires médicaux. Pour peu qu’on puisse disposer d’une connexion internet, les solutions de cloud permettent aujourd’hui d’accéder aux données du patients sur le lieu d’exercice. Les éditeurs de logiciels pour professionnels de Santé se tournent également vers l’adaptation de leurs solutions vers des plateformes mobiles (portables, tablettes…). Le développement de la Télémédecine devrait également à terme permettre de rationaliser les déplacements des médecins et patient sur un Territoire. Mobilité des professionnels de santé au sein des établissements de santé Les questions de mobilité s’entendent aussi à l’intérieur même de l’établissement de santé. Des solutions peuvent être mises en place afin de limiter les déplacements du personnel de santé d’un service ou d’une chambre à l’autre, en mettant à leur disposition une information en temps réel, dont ils ont besoin à l’instant t, depuis n’importe quel lieu de l’établissement (dossier patient, radiomessagerie…). Cette mise à disposition passe notamment par la fourniture de terminaux mobiles. Ceux-ci permettent d’optimiser la qualité et la réactivité de la prise en charge des patients, en coordonnant notamment le déploiement des équipes au sein de l’établissement en fonction des besoins en temps réel, et en maximisant in fine les temps dédiés aux soins. Des démarches de type Lean ont également pu être conduites au sein des établissements de santé afin de rationaliser et fluidifier les déplacements des professionnels de santé : le bon positionnement des outils d’impression dans les locaux est un exemple de solution très concrète qui peut être mise en œuvre. 10 Mobilité des professionnels Mobilité des nouvelles générations de professionnels souhaitant bénéficier à titre professionnel des mêmes usages que ceux auxquels ils ont accès dans leur sphère privée Les nouvelles générations de professionnels ne peuvent par ailleurs concevoir d’exercer leur métier sans la souplesse et les facilités offertes par les smartphone, tablettes qui guident leur quotidien privé. Ils attendent de leurs outils de travail la même ergonomie, fiabilité, immédiateté et simplicité d’usage auxquels ils sont habitués. Etude de cas : TicSalut – Catalogne, Espagne TicSalut a une relation contractuelle avec l’Institut Català de la Salut (ICS) qui regroupe 8 hôpitaux, 470 unités de soins primaires et emploie plus de 38 000 professionnels de santé. Les activités de TicSalut reflètent ses rôles de : •observatoire, pour développer des roadmaps et programmes, Mobilité liée au besoin prégnant de s’adapter aux différents lieux d’exercice et aux mutualisations •centre d’innovation, avec le plan Télémédecine et Telecare, Face à la pluralité des acteurs institutionnels (Agence régionale de Santé, Groupement de Coopération Sanitaire, Plateforme Territoriales d’appui…) et des initiatives, les professionnels sont appelés à exercer leur activité dans des cadres mouvants, depuis le travail à domicile, dans des maisons de santé, dans des structures mutualisées. Les parcours de soin sont de plus en plus intégrés, et font intervenir de plus en plus d’acteurs : alors qu’il y a 15 ans, 2 ou 3 professionnels de santé intervenaient auprès d’un patient hospitalisé, ils sont aujourd’hui 15 à 20 autour d’un patient atteint d’une maladie chronique, dans des lieux différents. Des outils doivent permettre la coordination et l’échange en temps réel d’informations essentielles : quels actes, quelles prescriptions et quels traitements ont été administrés à quels patients, par qui, de façon à assurer une facturation de qualité et in fine, une meilleure trésorerie pour les professionnels. •centre de publication, via des publications mensuelles et une présence sur les réseaux sociaux. •liaison avec les projets internationaux, pour promouvoir une standardisation, En 2014, la fondation TicSalut a été mandatée par les départements de la Santé et des affaires sociales de Catalogne, afin de construire mHealth.cat, un plan directeur pour le développement des solutions de mobilité : son but est la création de solutions et services sur des supports mobiles afin d’améliorer la santé et le bien-être social des citoyens. Le rôle du gouvernement et de TicSalut est de servir de coordinateur entre l’offre (les producteurs d’applications et de services) et la demande (professionnels et patients). Ils accélèrent les processus de mobilité, la définition de normes d’interpolabirilité et les financements qui prendraient autrement plusieurs années à se mettre en place. L’une des cibles prioritaires de ce programme sont les personnes dépendantes comme les handicapés ou les personnes âgées, pour qui on souhaite une autonomie accrue grâce à ces solutions de monitoring et de mobilité. TicSalut a recensé plus d’une centaine d’applications et services de mobilité. On y trouve par exemple : • MobiUS est une solution mobile permettant aux médecins d’utiliser des ultrasons pour leurs diagnostics quel que soit le lieu où il exerce, • ResolutionMD permet aux médecins d’observer les images médicales d’un patient sur différents supports mobiles, • NoAH : Neonatologist At Home permet aux médecins de suivre son patient à distance à partir des informations récoltées par les parents et par différents capteurs. L’application établit également un statut et prévient les parents ainsi que le médecin en cas d’anomalie. L’enjeu de mobilité est donc de faire en sorte que chaque acteur appréhende mieux les cadres technico-juridique définissant des nécessités (et non pas des contraintes) en matière d’E-Santé. Les outils doivent accompagner ces évolutions, et non les obérer. Mobilité des professionnels 11 Développement Durable Etude de cas : Merck/MSD – Monde Merck, également connue sous le nom de MSD en dehors des Etats-Unis et du Canada, est une référence mondiale dans le secteur pharmaceutique. Pour Merck, la mise en application des « Managed Print Services » (MPS) contribue à une meilleure efficacité et productivité de ses employés, un flux de travaux numériques plus fluide, une sécurité renforcée et des effets bénéfiques sur l’environnement grâce à l’intégration des dernières avancées technologiques. Modèle organisationnel mis en œuvre Les enjeux du développement durable Avec plus de 3500 établissements en France, 1 million de salariés, 15 milliards d’euros d’achats et 60 millions de m2 de locaux, les établissements de santé incarnent un rôle économique majeur au sein des territoires. Leur empreinte environnementale est également non négligeable, avec 15% de la consommation énergétique du secteur tertiaire (plus de 4000 Etablissements travaillant 24h/24 et 365 jours par an), l’équivalent de 3,5% de la production nationale des déchets (déchets de soins à risques infectieux, déchets médicamenteux, déchets de services…) et une génération énorme de déplacements et de transports. Le développement durable s’inscrit dans les préoccupations stratégiques des Etablissements de Santé Au vu de ces caractéristiques et de la responsabilité des établissements de santé au sein de la société, leur engagement en matière de développement durable est emblématique : les projets stratégiques d’établissement comportent ainsi quasi systématiquement un volet « développement durable ». La Haute Autorité de la Santé a par ailleurs mis en place un système de certification, obligatoire, qui est renouvelée tous les 4 ans. Le développement durable doit être envisagé comme une opportunité de renforcement de la performance des établissements de santé, autour d’un projet commun fédérant les équipes comme les patients. 12 Développement Durable Le Ministère de l’Ecologie et du Développement durable a accompagné le secteur de la Santé pour la mise en œuvre et la diffusion du système communautaire de management environnemental et d’audit (EMAS). Ce système de management, dont l’adhésion est sur la base du volontariat, a trois objectifs fondamentaux : •la mise en œuvre d’une responsabilité environnementale et économique •l’amélioration des performances environnementales des organisations •la communication des résultats environnementaux à la société et aux parties prenantes en général Des leviers d’actions dans des domaines variés Afin de répondre aux grands enjeux énergétiques, économiques et sociaux auxquels les établissements de santé sont confrontés, différents leviers d’actions existent. Citons à titre d’exemple : •le nécessaire accroissement des achats éco-responsables respectant des critères environnementaux, sociaux et économiques définis, s’intégrant au sein d’une approche en coût global, •le développement des solutions numériques et la dématérialisation des données, œuvrant à la fois la réduction des déplacements (donc de la consommation de C02), et la réduction de la consommation de papier, facilitant l’échange entre les différentes parties prenantes. C’est en 2007 que Merck s’est tournée vers les « Managed Print Services », un ensemble de solutions permettant de gérer et d’optimiser son parc d’imprimantes et de multicopieurs, qui compte aujourd’hui 6100 appareils repartis sur plus de 200 sites et 48 pays. Dans le cadre de la phase d’optimisation, Merck et son fournisseur ont collaboré pour sélectionner 12 modèles d’imprimantes permettant de couvrir l’ensemble de ses besoins. En les plaçant de manière stratégique, le parc de machines a pu être réduit de 80%. Merck a pu à ce titre bénéficier des dernières technologies en matière d’impression : •Une solution d’impression à la demande à l’aide d’un badge permet de renforcer la sécurité, de faciliter la mobilité des employés et de réduire les déchets. Par le passé, il n’était pas rare de trouver des pages imprimées de documents laissées à côté des imprimantes en fin de la journée. Selon Drew Pawlak, directeur, Global Client Services et Americas Service Management de Merck, l’impression par badge devrait permettre de réduire de 20% les déchets sous forme de papier abandonné, •Une nouvelle technologie d’impression HP PageWide, permettant de diviser par deux la consommation en énergie tout en gardant une vitesse d’impression comparable aux lasers. L’utilisation de cartouches d’encre de grande capacité destinées aux entreprises est également appréciée : elles sont compactes et faciles à recycler (réduction des dèchets de 90%). « Grâce à elles, les déchets sont minimes », souligne Drew Pawlak. L’empreinte carbone des impressions a été ainsi réduite de 55%, •L’installation d’un outil de gestion d’impression à distance, permettant d’une part l’assistance continue sur une machine ou encore des alertes sur le niveau d’encre d’une cartouche. Cet outil comptabilise également avec précision les volumes d’impression pour chaque dispositif d’impression en réseau, fournissant ainsi à Merck toutes les données nécessaires pour optimiser l’environnement d’impression. Après avoir achevé la première phase d’optimisation, Merck a pu ensuite se pencher sur la consommation au sein de son parc MPS installé, grâce aux données sur l’utilisation des imprimantes, détaillées dans un rapport généré par la solution MPS chaque mois : la transformation des procédures papier inefficaces en procédures commerciales rationalisées, productives et sécurisées. Merck a ainsi remarqué que 24 millions de pages avaient été numérisées l’année dernière : s’il y a numérisation, c’est que des versions papiers étaient reçues. Merck s’est aussi avancée sur le terrain de la présentation numérique des factures. La plupart des vendeurs envoient des factures sous format numérique. Pour ceux qui travaillent encore en format papier, les employés de Merck les numérisent sur les imprimantes multifonctions et les soumettent en format numérique pour le paiement. Principaux résultats et impacts •Grâce à l’outil de gestion d’impression, l’entreprise suit et gère à distance son activité, en obtient des rapports tout en disposant d’outils de sécurité de mises à niveau gérées au niveau du réseau •Nouvelles opportunités pour des initiatives stratégiques grâce aux données générées par MPS •Réduction des coûts grâce à la consolidation des imprimantes (une imprimante pour 12 employés contre une imprimante par personne auparavant), optimisation de l’environnement d’impression, impression par badge •Solution entrainant un bénéfice environnemental : réduction du nombre d’imprimante et d’impression, amélioration des performances énergétiques et du recyclage Développement Durable 13 Contacts Des consultants engagés HP au service du secteur santé Les consultants de BearingPoint savent que l’environnement économique change en permanence, et que la complexité qui en découle nécessite des solutions audacieuses et agiles. Nos clients du secteur privé comme public obtiennent des résultats concrets lorsqu’ils travaillent avec nous. Nous conjuguons compétences sectorielles et opérationnelles avec notre expertise technologique et nos solutions propriétaires, pour adapter nos services aux enjeux spécifiques de chaque client. Cette approche sur mesure est au cœur de notre culture, et nous a permis de construire des relations de confiance avec les plus grandes organisations publiques et privées. Nos 9 400 collaborateurs accompagnent nos clients dans plus de 70 pays, avec notre réseau international de partenaires, et s’engagent à leurs côtés pour des résultats mesurables et un succès durable. HP et ses partenaires agréés prennent en charge l’ensemble de l’écosystème de santé, du matériel aux logiciels et services. 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