Dossier

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Les nouveaux
enjeux des
professionnels
de Santé
Vers des soins mieux connectés ?
Introduction
Sommaire
Relation patient ...........................................................................4
Sécurité ............................................................................................6
Réduction des coûts ...................................................................8
Allons-nous vers des soins mieux connectés ? Le monde de la Santé est aujourd’hui en
pleine mutation sous l’effet de différents facteurs :
• épidémiologiques (vieillissement de la population, développement des
maladies chroniques et polypathologies),
Mobilité des professionnels .................................................10
• démographique (répartition inégale des professionnels de santé sur le
territoire),
Développement Durable .......................................................12
• économique (contrainte budgétaire forte).
Contacts.........................................................................................14
Les progrès technologiques viennent progressivement bousculer les habitudes.
La dématerialisation des processus est déjà à l’œuvre comme dans de nombreux
secteurs tandis que les technologies mobiles et les objets connectés ont montré un
potentiel important et se préparent à modifier sensiblement la pratique de la
médecine. L’accentuation de la pression sur les finances publiques et les dépenses de
la Sécurité sociale a poussé les gouvernements successifs à réformer le secteur
(PMSI1, T2A2 et bientôt GHT3…). Le patient 2.0 est un individu digitalisé qui s’informe
sur les réseaux sociaux et qui recherche une qualité de prise en charge et davantage
de services tels qu’il les vit avec sa sphère privée ou avec des entreprises. Mais il ne
souhaite pas pour autant que ses données privées soient divulguées. Un changement
de référentiel s’opère également autour du parcours de soins : la chaîne de soins ne se
veut plus organisée en silo, autour de l’hôpital, mais centrée autour du patient
davantage responsabilisé.
Au cœur de cette mutation se retrouvent les professionnels de santé. Dans ce
contexte se pose la question de leurs rôles et de l’apport des solutions technologiques
pour leur permettre de se concentrer sur l’essentiel : le lien humain.
Dans ce livre blanc, nous avons souhaité présenter 5 enjeux auxquels les
professionnels de Santé font face et l’apport concret des nouvelles technologies dans
ces domaines. Les Etablissements de Santé jouent un rôle important dans ces pages
mais cette publication se veut adresser l’ensemble de la chaîne de soins, du médecin
de ville à l’Hôpital. Les études de cas ont également été choisies afin de présenter un
panorama international des solutions.
Nous vous souhaitons une agréable lecture.
1PMSI : Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information
2T2A : Tarification à l’activité
3GHT: Groupement hospitalier de territoire
Vers des soins mieux connectés ? 3
Relation
patient
Les enjeux de la relation patient
Le patient ou usager est au cœur des préoccupations des
professionnels de santé.
L’évolution des attentes et
des comportements des patients
Traditionnellement, la qualité de la prise en charge des
patients repose sur le savoir-faire des professionnels de santé
et sur les plateaux techniques dont ils disposent. Cependant
les patients sont de plus en plus sensibles à la qualité de la
relation, à l’accueil, aux services qui leur sont proposés autour
des soins (prise de rendez-vous, rappels sms,
personnalisation,…) et au besoin de se sentir considéré à part
entière. C’est en effet un critère qu’ils sont à même d’évaluer
directement alors que la qualité de la prise en charge médicale
ou soignante demeure complexe à appréhender. C’est
pourquoi, la perception globale de la qualité est fortement
dépendante de la qualité de la relation de service que peuvent
proposer les professionnels de santé.
Le patient souhaite bénéficier d’une approche similaire à celle
dont il bénéficie en tant que client ou dans le cadre d’usages
privatifs. Il souhaite en outre disposer d’informations sur les
offres de santé au travers des réseaux sociaux et des
communautés. Les classiques classements des revues grand
public ne lui suffisent plus. Il recherche l’avis de personnes
confrontées à des situations similaires à la sienne. Il se forge
des convictions en interaction avec ses pairs. L’expérience
client se vit donc différemment et n’est plus sous le seul
contrôle du professionnel, du cabinet médical ou de
l’établissement de santé.
L’évolution du contexte spécifique
des professionnels de santé
• Les établissements sont acculés à capter une patientèle
dans un contexte de concurrence accrue. A prestations
techniques supposées équivalentes par le patient, la
qualité de la gestion du patient devient un élément
différenciant pour l’inciter à se faire prendre en charge
par un établissement de santé donné.
• La télémédecine, pratique médicale à part entière,
constitue une nouvelle dimension de la relation patient.
Réalisée à distance, elle met en rapport un patient avec
plusieurs professionnels ou plusieurs professionnels entre
eux. Par exemple, la télésurveillance permet
l’interprétation à distance des paramètres médicaux.
Dans ce contexte, l’ensemble des technologies permettant
d’améliorer l’expérience patient, de libérer du temps des
professionnels pour leur permettre d’en accorder plus à leurs
patients, de développer les échanges et la coordination au
bénéfice d’un meilleur soin devient fondamental.
La coordination et le partage
des informations de santé dans
une logique de parcours patients.
La logique de parcours implique de sortir d’un système encore
« hospitalo-centré ». Elle positionne le patient comme acteur
de sa prise en charge, se fonde sur un ciblage et un
accompagnement particulier des maladies chroniques et
polypathologies complexes (logique de care management), et
implique une articulation et une coordination des interventions
sanitaires et médico-sociales. Elle suppose ainsi des outils de
partage et de coordination, dont le Dossier Médical Personnel
(DMP) est l’exemple le plus emblématique.
L’intérêt du DMP est manifeste mais les difficultés subsistent :
les professionnels de santé le jugent chronophage pour trop
peu de valeur ajoutée. L’enjeu est donc d’améliorer son
efficacité.
Au-delà du DMP, le développement de la E-Santé et de
solutions de M-Santé (téléphonie mobile), le développement de
plateformes de services mutualisées permettent des offres et
services à destination des patients (suivi personnalisé,
prévention…) et des professionnels de santé (archivage,
messageries sécurisées, outils de coordination, statistiques
d’usages…).
Etude de cas : SHARP Healthcare – Etats-Unis
Basé à San Diego, Sharp Healthcare est le leader américain
dans l’implémentation d’outils E-Santé interactifs et est
particulièrement engagé dans le développement d’une
expérience centrée sur le patient « the Sharp Experience ».
Modèle organisationnel mis en œuvre
Sharp a mis en place une stratégie de gestion de la relation
patient innovante au travers d’une variété de services :
événements de communautés, base de données CRM, centre
de contact clients, service multiculturel, équipes d’action
dédiées à la Sharp Experience, etc.
Sharp propose différents programmes de prise en charge
intégrée des maladies chroniques centrés sur le patient, réunies
sous le nom de Disease Management programs, comme le
4 Relation patient
programme Transitions, pour les patients requérant des soins
palliatifs.
Ces programmes proposent des supports d’information pour le
patient, des outils de « self-management » et du coaching par
téléphone visant à rendre les patients éduqués et engagés face
à la maladie.
Les patients sont au préalable ciblés par des actions de
marketing comme un documentaire de 30 minutes diffusé à la
télévision. Sharp dispose également d’une chaîne sur YouTube
où sont proposées des centaines de vidéos documentaires, des
témoignages de médecins et de patients, des présentations de
traitements, dont certaines sont filmées dans les locaux de
Sharp.
The Sharp Experience s’appuie également sur les outils
numériques via FollowMyHealth, un portail patient
personnalisé et sécurisé qui permet aux patients de suivre
l’information sur leur santé à distance pour visualiser des
résultats de tests, échanger des messages avec les médecins,
gérer ses rendez-vous médicaux, etc.
Avec l’approche Planetree, Sharp explore le rôle de l’architecture
intérieure des lieux de soins sur le processus de guérison,
s’appuyant sur des études pointant l’importance pour les patients
d’être soignés dans une structure familière, sans barrières, qui
garantisse leur dignité et encourage leur famille à participer
à leur guérison.
Principaux résultats et impacts
•Trois hôpitaux de Sharp ont été labellisés comme
« centrés sur le patient » par l’association internationale
de défense des patients Planetree
•L’augmentation du nombre de patients inclus dans le
programme de Disease management pour les maladies
chroniques (de 28% à 67%) a permis de diminuer le
nombre d’hospitalisations et de réadmissions.
•La mise en œuvre de parcours intégrés a permis de
réduire les coûts par patient.
Relation patient 5
Sécurité
Les enjeux de la Sécurité des données
Les failles de sécurité
Les différents épisodes de piratage d’Hôpitaux, de dossiers
médicaux ou encore de messageries médicales ont démontré
la fragilité des systèmes actuels et leur incapacité à se
prémunir contre les intrusions extérieures. En France, on pourra
noter l’exemple d’un groupe de hackers ayant piraté des
données médicales puis rançonné un groupe de Laboratoires
ainsi que l’exemple d’un autre groupe de hackers ayant modifié
directement les données de dossiers médicaux d’un hôpital
psychiatrique.
Considérant la sensibilité des données médico-sociales et dans
un contexte général d’inquiétude des patients sur l’utilisation
de leurs données personnelles, il convient d’investir dans des
infrastructures techniques capables de soutenir le
développement des usages de l’E-Santé et garantissant la
sécurité des données de santé.
Sécuriser le stockage et l’accès aux
données
A ce titre l’Agence des systèmes d’information partagés de Santé
(ASIP Santé) en France a défini de nombreux référentiels sur
lesquels les responsables de SI Santé doivent s’appuyer :
•La Politique Générale de Sécurité des Systèmes
d’Information de Santé pour renforcer l’adhésion et la
confiance des patients et des professionnels,
•Le Cadre National d’Interopérabilité des SI Santé
définissant des standards pour faciliter l’interopérabilité
tout en garantissant un haut niveau de sécurité.
Le Ministère de la Santé contrôle également le stockage des
données de Santé, en délivrant un agrément pour les hébergeurs
de données de Santé. Cet agrément lie l’hébergeur aux
professionnels de Santé dépositaires des informations :
ces données ne peuvent être utilisées que dans le cadre des
applications définies par ce contrat.
L’accessibilité aux données constitue également un déterminant
important. Le professionnel de Santé qui se doit d’être au contact
du patient ne peut plus se permettre de faire des allers-retours
entre les patients et son poste informatique ou de retranscrire
des informations sur un bout de papier avant de les intégrer dans
son système informatique. La consultation ou la saisie des
données doit se faire directement au contact du patient, grâce à
des technologies mobiles et des adaptations des logiciels métiers
pour ces supports. Dans ce contexte, un point d’attention est à
apporter sur la couverture Wi-Fi/Internet du réseau de l’Hôpital ou
des cabinets se situant en zones rurales.
Sécuriser l’identité et assurer
la provenance des données
Le médecin est sollicité au quotidien afin d’attester, de certifier,
de confirmer ou de décrire une situation ou un état
de santé : il engage ainsi sa responsabilité légale et déontologique
en attestant de son identité. Cette identification lui permet
également d’accéder à des données sensibles et spécifiques.
De plus dans un contexte dématérialisé, il se crée en sus de
l’identité physique du professionnel une identité dite numérique.
Cette gestion de l’identité est d’autant plus complexifiée par la
mobilité du professionnel et par la diversité des structures dans
lesquelles il intervient : un médecin exerçant à la fois dans un
établissement et en ville peut se retrouver avec deux identités, une
pour chacune de ses activités. Il se pose alors un problème dans
une logique d’application sur un Territoire de Santé, où coexistent
les deux pratiques.
Le Répertoire Partagé des Professionnels de Santé met en place
un annuaire professionnel certifié et permettant des
simplifications administratives, notamment dans la délivrance de
la carte professionnelle de Santé (CPS)
Le système MSSanté permet non seulement aux professionnels de
Santé d’échanger en toute sécurité mais également d’assurer
l’identité des interlocuteurs et obtenir
un haut niveau d’imputabilité.
Sécuriser les échanges de données
Les échanges directs entre professionnels de santé ont explosé
ces dernières années. Ces échanges passent par des appels
téléphoniques, des emails, des SMS/MMS et se font avec des
solutions grand public non sécurisées. L’enjeu est aujourd’hui
de déployer des systèmes qui permettent à tout professionnel
d’échanger de manière sécurisée tout en assurant
l’interopérabilité avec les systèmes déjà existants.
Dans un contexte d’établissement ouvert, le transfert d’une
donnée d’un support dématérialisé vers un support papier
constitue également une zone de risque : la feuille isolée,
imprimée mais non récupérée constitue une proie facile. Dans
de nombreuses grandes entreprises, pour lesquelles leurs
données tiennent du secret industriel, on utilise aujourd’hui
l’impression à la demande à partir d’un badge afin de contrôler
et sécuriser le flux d’impression.
La sécurisation des données impliquera également de
nouvelles contraintes pour les professionnels de Santé : par
exemple, un dossier médical numérique aura un accès restreint
contrairement au dossier papier directement accessible dans
une armoire.
La maîtrise de l’identification de l’information, sa traçabilité et
la confidentialité qui doit l’entourer, ainsi que le consentement
obligatoire constituent autant de leviers que de contraintes à
prendre en compte pour des opérateurs qui souhaitent
déployer de nouvelles solutions et/ou se démarquer.
Les modalités conventionnelles entre les acteurs et la contractualisation avec les ARS ont souvent du mal à être dupliquées
sans un minimum d’adaptations, exigeant de fait une
technicité juridique et des certifications dont ne peuvent se
prévaloir beaucoup d’opérateurs.
Etude de cas : Centre Médical Régional San Juan – Etats-Unis
Le Centre Médical régional San Juan est un établissement de
Santé à but non-lucratif situé dans la région des « Four
Corners », à la jonction de l’Arizona, du Colorado, du NouveauMexique et de l’Utah aux Etats-Unis. Il a reçu en 2013 le prix
Healthgrades pour l’excellence des soins dispensés, et fait
partie des 5% des meilleurs Hôpitaux aux Etats-Unis dans
cette catégorie.
Modèle organisationnel mis en œuvre
Comme les établissements de santé du monde entier,
le Centre Médical Régional San Juan de Farmington, N.M.,
était confronté au défi complexe de satisfaire aux normes
d’impression des ordonnances, conçues pour améliorer la
sécurité des ordonnances et garantir la confidentialité des
patients tout en limitant les impacts sur le travail des
médecins.
6
Sécurité
Le Centre Médical Régional San Juan a mis en place une
solution de sécurité des impressions des ordonnances dans sa
clinique ambulatoire et dans certains services de l’hôpital :
•La solution est entièrement compatible avec le système
de Dossier Patient
•Les ordonnances sont imprimées sur du papier ordinaire
peu cher plutôt que sur du papier pour ordonnance avec
filigrane intégré, plus cher. Il n’y a pas eu à modifier le
parc d’imprimante actuel.
Principaux résultats et impacts
« Les médecins aiment la solution car ils peuvent imprimer des ordonnances au
lieu d’avoir à les rédiger à la main. Nos informaticiens l’aiment aussi car elle
s’intègre parfaitement avec notre Dossier Patient. Les patients l’apprécient car
elle leur permet de sortir plus vite de la clinique. Il est très rare de trouver une
solution qui satisfait tout le monde. » —Joe Dohle, responsable des services
techniques, Centre Médical Régional San Juan de Farmington, N.M.
•Possibilité d’imprimer des ordonnances sans perturber le
travail du personnel médical
•Productivité des médecins améliorée par rapport au flux
de travail reposant sur des ordonnances manuscrites
•Amélioration de la sécurité des ordonnances
Sécurité
7
Réduction
des coûts
Les enjeux de la réduction des coûts
Les dépenses de santé représentent en France près de 12 %
du PIB, l’un des montants les plus élevés au monde. La France
figure dans ce domaine au troisième rang mondial, après les
Etats-Unis et les Pays-Bas. Malgré les efforts consentis, le
déficit public de la France s’est élevé en 2015 à 3,8% du PIB :
sa réduction doit continuer afin d’assurer la soutenabilité du
système de protection sociale.
L’ONDAM (Objectif National des Dépenses d’Assurance
Maladie), créé en 1996, a pour objectif de réguler la croissance
des dépenses de santé à la charge de l’Assurance maladie et
fixe chaque année un objectif plafond à ne pas dépasser.
Depuis sa création, l’ONDAM a toujours été positif. Pour limiter
la croissance de l’ONDAM à moins de 3 % par an, les autorités
de santé élaborent chaque année, dans le cadre des PLFSS,
des plans d’économies de plus en plus ambitieux. En 2015,
le gouvernement s’est fixé avec son programme de stabilité
2015-2018 un objectif de 50 milliards d’euros d’économie dont
10 concernent l’Assurance maladie.
Vers une mutualisation des moyens
Dans ce cadre, le ministère de la santé a lancé le plan triennal,
destiné à réguler les dépenses tout en assurant les réformes
structurelles : virage ambulatoire, médecine de parcours,
maîtrise de la masse salariale, maîtrise des dépenses de
transports et de médicaments, indemnités journalières…
Ce plan prévoit également la création de groupements
hospitaliers de territoire (GHT), qui visent à améliorer la
coopération des Hôpitaux au sein d’un territoire et à
mutualiser leurs moyens : laboratoires d’analyses communs,
réduction de l’intérim médical et du nombre de gardes,
harmonisation des systèmes informatiques hospitaliers (SIH),
entre autres.
La dématérialisation comme facteur
d’économies
Le passage au PES V2 et la dématérialisation des chaînes de
dépenses et de recettes constituent un enjeu majeur pour les
établissements de santé. Souvent perçue sous le seul angle
technique, la dématérialisation est mise en place en
conservant les modes de fonctionnement antérieurs avec pour
conséquence une efficience moindre que celle escomptée. Si
elle s’accompagne d’une revue des pratiques en matière de
paiement des factures (organisation, processus, …) et de
relations avec les fournisseurs, elle est porteuse de bénéfices,
tant dans les relations ordonnateur / comptable, dans la
diminution des coûts de gestion que dans la gestion de la
trésorerie.
L’amélioration de la fonction Achat
Les achats représentent une part importante du budget des
hôpitaux : la direction générale de l’offre de soins (DGOS) a
lancé en 2011 le programme national PHARE (Performance
hospitalière pour des achats responsables). Il vise à améliorer
la structuration de la fonction achats au sein des hôpitaux,
deuxième poste de dépenses des établissements après celui de
la masse salariale.
Les différentes recommandations produites à l’issue de ces
réflexions peuvent être regroupées dans les catégories
suivantes :
•Approfondissement du dialogue prescripteurs-acheteurs
•Développement des actions de mutualisation des
achats
•Optimisation des produits et services achetés dans une
logique de « coûts complets »
•Optimisation du processus d’achats
Etude de cas : SAM:BO – Danemark
SAM:BO est un accord conventionnel signé en 2009 dans la
région du Sud du Danemark entre 22 municipalités, 4 zones
hospitalières et 800 médecins traitants. Il s’appuie sur un
dossier électronique patient et des processus de partage
d’informations unifiés pour renforcer la coopération et la
coordination entre les acteurs du territoire et améliorer le
parcours de soins. Ce programme a eu notamment pour effet
de limiter les séjours dans les Hôpitaux et ainsi réduire les coûts
liés.
Modèle organisationnel mis en œuvre
SAM:BO est en ligne avec la réorientation des objectifs du
système de santé danois d’un système centré sur l’offre de
soins vers un système centré sur le patient comme acteur du
système de santé.
La mise en place de SAM:BO repose sur un « accord double, à
la fois organisationnel et technologique », entre les trois
secteurs du système de santé dans la région du Sud du
Danemark. Le suivi des malades chroniques est digitalisé et
accessible partout à tous les intervenants de la chaine sanitaire
et sociale :
•les médecins traitants qui sont les premiers points de
contact et jouent le rôle de “gatekeepers” vers les soins
secondaires,
•les hôpitaux détenus et gérés par la région et qui sont
responsables des traitements spécialisés,
•les municipalités qui sont responsables de la prévention,
des soins médico-sociaux et des enjeux sociaux.
Cet accord de collaboration entre les trois secteurs dans le
parcours du patient qui s’appuie sur les nouvelles technologies
poursuit 4 objectifs :
•la continuité du parcours de santé,
•la mise en place d’un processus d’anticipation de la
sortie dès le début de l’hospitalisation,
•la continuité et la flexibilité des processus à travers le
dialogue entre les acteurs,
•l’inclusion du patient.
Pour les patients présentant des cas complexes avec une ou
plusieurs maladies chroniques, la région développe le système
numérique « Shared Care ».
De plus, le patient lui-même peut accéder à l’information, ce
qui favorise son implication dans le suivi de son traitement et
de son parcours.
Centrée sur le patient, cette organisation permet d’unifier le
parcours de soins grâce à un meilleur suivi en temps réel de
l’information et grâce à une forte coopération entre les acteurs
sur le territoire, de l’hôpital à la ville.
Principaux résultats et impacts
•Croissance des niveaux quantitatifs et qualitatifs de
coordination et d’échange d’information
•Amélioration du suivi du parcours patient à l’échelle de
la région en termes de qualité, d’efficacité et de
satisfaction des patients
•Réduction des durées d’hospitalisation de 16 à 3 jours
de la mise en place de SAM:BO à l’audit de 2010
Dans ce contexte d’économie, l’ensemble des technologies
permettant de maîtriser les dépenses en investissements et en
fonctionnement devient fondamental pour la réduction des
coûts.
8 Réduction des coûts
Réduction des coûts
9
Mobilité des
professionnels
Les enjeux de la mobilité des professionnels
Mobilité des professionnels exerçant en ville
ou en secteur hospitalier
Que les professionnels exercent en ville ou en secteur hospitalier
(et a fortiori dans les 2 !) leur activité nécessite déplacements,
capacité des outils à capter et tracer l’information au plus près
des patients, possibilité de délivrer prescriptions ou compte-rendu
d’activité depuis le lieu d’exercice. Ce constat est partagé tant par
les médecins que par les auxiliaires médicaux.
Pour peu qu’on puisse disposer d’une connexion internet, les
solutions de cloud permettent aujourd’hui d’accéder aux données
du patients sur le lieu d’exercice. Les éditeurs de logiciels pour
professionnels de Santé se tournent également vers l’adaptation
de leurs solutions vers des plateformes mobiles (portables,
tablettes…). Le développement de la Télémédecine devrait
également à terme permettre de rationaliser les déplacements
des médecins et patient sur un Territoire.
Mobilité des professionnels de santé au sein
des établissements de santé
Les questions de mobilité s’entendent aussi à l’intérieur même de
l’établissement de santé. Des solutions peuvent être mises en
place afin de limiter les déplacements du personnel de santé d’un
service ou d’une chambre à l’autre, en mettant à leur disposition
une information en temps réel, dont ils ont besoin à l’instant t,
depuis n’importe quel lieu de l’établissement (dossier patient,
radiomessagerie…). Cette mise à disposition passe notamment
par la fourniture de terminaux mobiles. Ceux-ci permettent
d’optimiser la qualité et la réactivité de la prise en charge des
patients, en coordonnant notamment le déploiement des
équipes au sein de l’établissement en fonction des besoins en
temps réel, et en maximisant in fine les temps dédiés aux soins.
Des démarches de type Lean ont également pu être conduites
au sein des établissements de santé afin de rationaliser et
fluidifier les déplacements des professionnels de santé : le bon
positionnement des outils d’impression dans les locaux est un
exemple de solution très concrète qui peut être mise en œuvre.
10 Mobilité des professionnels
Mobilité des nouvelles générations de
professionnels souhaitant bénéficier à titre
professionnel des mêmes usages que ceux
auxquels ils ont accès dans leur sphère privée
Les nouvelles générations de professionnels ne peuvent par
ailleurs concevoir d’exercer leur métier sans la souplesse et les
facilités offertes par les smartphone, tablettes qui guident leur
quotidien privé. Ils attendent de leurs outils de travail la même
ergonomie, fiabilité, immédiateté et simplicité d’usage auxquels
ils sont habitués.
Etude de cas : TicSalut – Catalogne, Espagne
TicSalut a une relation contractuelle avec l’Institut Català de
la Salut (ICS) qui regroupe 8 hôpitaux, 470 unités de soins
primaires et emploie plus de 38 000 professionnels de santé.
Les activités de TicSalut reflètent ses rôles de :
•observatoire, pour développer des roadmaps et
programmes,
Mobilité liée au besoin prégnant de
s’adapter aux différents lieux d’exercice et
aux mutualisations
•centre d’innovation, avec le plan Télémédecine et
Telecare,
Face à la pluralité des acteurs institutionnels (Agence régionale
de Santé, Groupement de Coopération Sanitaire, Plateforme
Territoriales d’appui…) et des initiatives, les professionnels sont
appelés à exercer leur activité dans des cadres mouvants, depuis
le travail à domicile, dans des maisons de santé, dans des
structures mutualisées.
Les parcours de soin sont de plus en plus intégrés, et font
intervenir de plus en plus d’acteurs : alors qu’il y a 15 ans, 2 ou 3
professionnels de santé intervenaient auprès d’un patient
hospitalisé, ils sont aujourd’hui 15 à 20 autour d’un patient
atteint d’une maladie chronique, dans des lieux différents. Des
outils doivent permettre la coordination et l’échange en temps
réel d’informations essentielles : quels actes, quelles prescriptions
et quels traitements ont été administrés à quels patients, par qui,
de façon à assurer une facturation de qualité et in fine, une
meilleure trésorerie pour les professionnels.
•centre de publication, via des publications mensuelles
et une présence sur les réseaux sociaux.
•liaison avec les projets internationaux, pour
promouvoir une standardisation,
En 2014, la fondation TicSalut a été mandatée par les
départements de la Santé et des affaires sociales de
Catalogne, afin de construire mHealth.cat, un plan directeur
pour le développement des solutions de mobilité : son but
est la création de solutions et services sur des supports
mobiles afin d’améliorer la santé et le bien-être social des
citoyens.
Le rôle du gouvernement et de TicSalut est de servir de
coordinateur entre l’offre (les producteurs d’applications
et de services) et la demande (professionnels et patients).
Ils accélèrent les processus de mobilité, la définition de
normes d’interpolabirilité et les financements qui
prendraient autrement plusieurs années à se mettre en
place.
L’une des cibles prioritaires de ce programme sont les
personnes dépendantes comme les handicapés ou les
personnes âgées, pour qui on souhaite une autonomie
accrue grâce à ces solutions de monitoring et de mobilité.
TicSalut a recensé plus d’une centaine d’applications et
services de mobilité. On y trouve par exemple :
• MobiUS est une solution mobile permettant aux
médecins d’utiliser des ultrasons pour leurs
diagnostics quel que soit le lieu où il exerce,
• ResolutionMD permet aux médecins d’observer les
images médicales d’un patient sur différents supports
mobiles,
• NoAH : Neonatologist At Home permet aux médecins
de suivre son patient à distance à partir des
informations récoltées par les parents et par
différents capteurs. L’application établit également
un statut et prévient les parents ainsi que le médecin
en cas d’anomalie.
L’enjeu de mobilité est donc de faire en sorte que chaque acteur
appréhende mieux les cadres technico-juridique définissant des
nécessités (et non pas des contraintes) en matière d’E-Santé. Les
outils doivent accompagner ces évolutions, et non les obérer.
Mobilité des professionnels
11
Développement
Durable
Etude de cas : Merck/MSD – Monde
Merck, également connue sous le nom de MSD en dehors
des Etats-Unis et du Canada, est une référence mondiale
dans le secteur pharmaceutique. Pour Merck, la mise en
application des « Managed Print Services » (MPS) contribue
à une meilleure efficacité et productivité de ses employés, un
flux de travaux numériques plus fluide, une sécurité
renforcée et des effets bénéfiques sur l’environnement grâce
à l’intégration des dernières avancées technologiques.
Modèle organisationnel mis en œuvre
Les enjeux du développement durable
Avec plus de 3500 établissements en France, 1 million de
salariés, 15 milliards d’euros d’achats et 60 millions de m2
de locaux, les établissements de santé incarnent un rôle
économique majeur au sein des territoires.
Leur empreinte environnementale est également non
négligeable, avec 15% de la consommation énergétique du
secteur tertiaire (plus de 4000 Etablissements travaillant
24h/24 et 365 jours par an), l’équivalent de 3,5% de la
production nationale des déchets (déchets de soins à risques
infectieux, déchets médicamenteux, déchets de services…) et
une génération énorme de déplacements et de transports.
Le développement durable s’inscrit dans
les préoccupations stratégiques des
Etablissements de Santé
Au vu de ces caractéristiques et de la responsabilité des
établissements de santé au sein de la société, leur
engagement en matière de développement durable est
emblématique : les projets stratégiques d’établissement
comportent ainsi quasi systématiquement un volet
« développement durable ».
La Haute Autorité de la Santé a par ailleurs mis en place un
système de certification, obligatoire, qui est renouvelée tous les
4 ans.
Le développement durable doit être envisagé comme une
opportunité de renforcement de la performance des établissements de santé, autour d’un projet commun fédérant les
équipes comme les patients.
12
Développement Durable
Le Ministère de l’Ecologie et du Développement durable a
accompagné le secteur de la Santé pour la mise en œuvre et
la diffusion du système communautaire de management
environnemental et d’audit (EMAS). Ce système de
management, dont l’adhésion est sur la base du volontariat,
a trois objectifs fondamentaux :
•la mise en œuvre d’une responsabilité
environnementale et économique
•l’amélioration des performances environnementales
des organisations
•la communication des résultats environnementaux
à la société et aux parties prenantes en général
Des leviers d’actions dans des domaines
variés
Afin de répondre aux grands enjeux énergétiques,
économiques et sociaux auxquels les établissements de santé
sont confrontés, différents leviers d’actions existent. Citons à
titre d’exemple :
•le nécessaire accroissement des achats
éco-responsables respectant des critères
environnementaux, sociaux et économiques définis,
s’intégrant au sein d’une approche en coût global,
•le développement des solutions numériques et la
dématérialisation des données, œuvrant à la fois la
réduction des déplacements (donc de la consommation
de C02), et la réduction de la consommation de papier,
facilitant l’échange entre les différentes parties
prenantes.
C’est en 2007 que Merck s’est tournée vers les « Managed
Print Services », un ensemble de solutions permettant de
gérer et d’optimiser son parc d’imprimantes et de
multicopieurs, qui compte aujourd’hui 6100 appareils
repartis sur plus de 200 sites et 48 pays.
Dans le cadre de la phase d’optimisation, Merck et son
fournisseur ont collaboré pour sélectionner 12 modèles
d’imprimantes permettant de couvrir l’ensemble de ses
besoins. En les plaçant de manière stratégique, le parc de
machines a pu être réduit de 80%.
Merck a pu à ce titre bénéficier des dernières technologies
en matière d’impression :
•Une solution d’impression à la demande à l’aide d’un
badge permet de renforcer la sécurité, de faciliter la
mobilité des employés et de réduire les déchets. Par
le passé, il n’était pas rare de trouver des pages
imprimées de documents laissées à côté des
imprimantes en fin de la journée. Selon Drew Pawlak,
directeur, Global Client Services et Americas Service
Management de Merck, l’impression par badge
devrait permettre de réduire de 20% les déchets sous
forme de papier abandonné,
•Une nouvelle technologie d’impression HP PageWide,
permettant de diviser par deux la consommation en
énergie tout en gardant une vitesse d’impression
comparable aux lasers. L’utilisation de cartouches
d’encre de grande capacité destinées aux entreprises
est également appréciée : elles sont compactes et
faciles à recycler (réduction des dèchets de 90%).
« Grâce à elles, les déchets sont minimes », souligne
Drew Pawlak. L’empreinte carbone des impressions a
été ainsi réduite de 55%,
•L’installation d’un outil de gestion d’impression à
distance, permettant d’une part l’assistance continue
sur une machine ou encore des alertes sur le niveau
d’encre d’une cartouche. Cet outil comptabilise
également avec précision les volumes d’impression
pour chaque dispositif d’impression en réseau,
fournissant ainsi à Merck toutes les données
nécessaires pour optimiser l’environnement
d’impression.
Après avoir achevé la première phase d’optimisation, Merck
a pu ensuite se pencher sur la consommation au sein de son
parc MPS installé, grâce aux données sur l’utilisation des
imprimantes, détaillées dans un rapport généré par la
solution MPS chaque mois : la transformation des
procédures papier inefficaces en procédures commerciales
rationalisées, productives et sécurisées.
Merck a ainsi remarqué que 24 millions de pages avaient
été numérisées l’année dernière : s’il y a numérisation, c’est
que des versions papiers étaient reçues.
Merck s’est aussi avancée sur le terrain de la présentation
numérique des factures. La plupart des vendeurs envoient
des factures sous format numérique. Pour ceux qui
travaillent encore en format papier, les employés de Merck
les numérisent sur les imprimantes multifonctions et les
soumettent en format numérique pour le paiement.
Principaux résultats et impacts
•Grâce à l’outil de gestion d’impression, l’entreprise
suit et gère à distance son activité, en obtient des
rapports tout en disposant d’outils de sécurité de
mises à niveau gérées au niveau du réseau
•Nouvelles opportunités pour des initiatives
stratégiques grâce aux données générées par MPS
•Réduction des coûts grâce à la consolidation des
imprimantes (une imprimante pour 12 employés
contre une imprimante par personne auparavant),
optimisation de l’environnement d’impression,
impression par badge
•Solution entrainant un bénéfice environnemental :
réduction du nombre d’imprimante et d’impression,
amélioration des performances énergétiques et du
recyclage
Développement Durable
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Contacts
Des consultants engagés
HP au service du secteur santé
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de confiance avec les plus grandes organisations publiques et privées. Nos 9 400
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