Semaine internationale du glaucome

publicité
Communiqué de presse
Semaine internationale du glaucome
­ Journée d'information à l'Hôpital ophtalmique de Lausanne le 12 mars
- Le point sur les nouveaux traitements
Lausanne, le 10 mars 2015 ­ Le glaucome est la première cause de cécité irréversible au monde. Le 12 mars, l'Hôpital
ophtalmique Jules­Gonin organise une journée d'information afin de sensibiliser le grand public à cette maladie oculaire
entraînant la dégénérescence progressive du nerf optique et provoquant à terme, sans traitement adéquat, la perte de vision.
Une simulation de la pathologie au moyen de lunettes 3D permettra de mieux comprendre l'évolution de la maladie et la vision
des personnes atteintes. Des médecins spécialistes du glaucome seront à disposition pour répondre aux questions de 9h00 à
16h00.
Ralentir l'évolution du glaucome grâce à de nouveaux traitements prometteurs
Le traitement médical du glaucome le plus courant consiste à réduire la pression intraoculaire à l'aide de gouttes ophtalmiques
à mettre régulièrement dans les yeux. Cette méthode convient pour traiter le glaucome dans 70% des cas. Lorsque ce traitement
est insuffisant, suite à à une augmentation de la pression intraoculaire ou à une mauvaise tolérance aux gouttes, un traitement
chirurgical est proposé.
La pose d'un implant iStents est une chirurgie micro­invasive. Elle diminue l'évolution du glaucome à angle ouvert par
l'introduction d'une endoprothèse de pontage (en forme de tube) dans l'œil, qui vise à réduire la pression intraoculaire. «
Fabriqué en titane, cet implant ne mesure qu'un millimètre de long » explique le Dr Eamon Sharkawi, responsable de l'unité du
glaucome à l'Hôpital ophtalmique de Lausanne. « En 2014, nous avons opéré quelque 170 patients avec cette technique».
Implanté durant la chirurgie de la cataracte à l'intérieur de l'œil atteint de glaucome, le iStents crée une ouverture perméable pour
drainer l'humeur aqueuse vers le canal de Schlem ­ le conduit naturel de l'œil ­ ce qui fait diminuer la pression. Sous anesthésie
locale, il est posé à l'aide d'une petite incision de deux millimètres dans la cornée, ce qui évite de toucher les autres tissus
oculaires.
Pour les patients souffrants de glaucomes complexes, la pose d'un tube de Shunt est l'un des développements récents les plus
convaincants de la chirurgie du glaucome. Cet implant, qui ressemble à une souris d'ordinateur miniature, est posé sur le
dessus de l'œil, sous la conjonctive, la mince couche recouvrant l'œil. Le corps de l'implant est suturé à la surface de l'œil, et
reste totalement invisible car recouvert par la conjonctive. Le tube qui part du corps de l'implant va s'insérer dans la chambre
antérieure de l'œil, afin de permettre l'évacuation du liquide qui comprime le nerf optique, soulageant la pression intraoculaire
progressivement.
Auparavant, les tubes de Shunt n'étaient que peu utilisés à cause de complications telles que l'hypotonie (ndrl. baisse trop
importante de la pression de l'œil) et la décompensation permanente de la cornée, qui survenait à 30­50% des patients. Ces
complications ont pu être fortement réduites grâce au travail du Dr Sharkawi et son équipe qui ont développé un nouveau
traitement chirurgical (n.b. moins de 1% de décompensation de la cornée). Cette technique chirurgicale est actuellement le
traitement du glaucome le plus efficace et le plus durable.
Un patient multi­opéré recouvre la vue grâce au tube de Shunt
Il y a plus de 35 ans, M. Liebling, professeur émérite de mathématique à l'EPFL de Lausanne, se rend à l'Hôpital cantonal de
Zurich après avoir cassé ses lunettes de vue : « J'avais peur d'avoir un petit morceau de verre dans l'œil. Le médecin m'a
ausculté et m'a dit que je n'avais pas d'éclats dans l'œil, mais par contre des pigments qui flottent dans l'œil : l'annonce précoce
du glaucome.» explique­t­il. Après un traitement médicamenteux infructueux et plusieurs tentatives chirurgicales sans succès à
l'œil gauche (plus de sept), ceci s'ajoutant à la perte de son œil droit et une cornée décompensée, le Prof. Liebling voit le Dr Majo
qui lui explique qu'une nouvelle greffe de cornée n'a pas de sens avant que le problème de la pression intraoculaire ne soit
maitrisé. le Prof. Liebling rencontre ensuite le Dr Sharkawi qui lui suggère la pose du tube de Shunt à l'œil gauche. L'intervention,
délicate de par les nombreuses cicatrices présentes à la surface de l'œil est couronnée de succès. « Sa technique est géniale,
je trouve. Il s'agit de ne pas ouvrir « le conduit » d'un coup, mais petit à petit, très gentiment » poursuit­il. « Ce procédé empêche
une hypotonie (ndrl. baisse trop importante de pression de l'œil) et une décompensation de la cornée, ce qui avait causé la perte
de mon œil droit ».
Pratiquement aveugle, avec une vision de moins de 5%, avant la pose du tube de Shunt et la greffe de cornée survenue un an
plus tard, le Prof. Liebling voit désormais à 80% de l'œil gauche. « C'est la réalisation d'un rêve, je suis très heureux ! Cela fait
maintenant deux ans et demi que j'ai le tube et n'ai plus besoin de collyres (ndlr : gouttes ophtalmiques) pour la pression. Et la
greffe de cornée que j'ai eu il y a un an, aussi au sein de l'Hôpital ophtalmique Jules­Gonin, me permet de revivre normalement :
Je le dois aux compétences conjuguées des Drs Sharkawi et Majo. Je leur suis profondément reconnaissant.» conclut­t­il.
Le glaucome n'étant pas symptomatique avant les derniers stades, l'Hôpital ophtalmique Jules­Gonin conseille aux personnes
plus de 50 d'effectuer un contrôle annuel auprès de leurs ophtalmologistes afin d'examiner leur nerf optique pour un dépistage
précoce de la pathologie.
Les 600 collaborateurs de la Fondation Asile des aveugles se mobilisent chaque jour au service de la santé visuelle et offrent
des prestations de diagnostic, de traitement et d'accompagnement aux personnes atteintes dans leur vision. Les activités de la
Fondation incluent l'Hôpital ophtalmique Jules­Gonin, un centre pédagogique pour élèves handicapés de la vue et deux
établissements médico­sociaux spécialement aménagés pour les aînés malvoyants, l'EMS Recordon à Lausanne et Clair­Soleil
à Ecublens.
Photos hautes résolution à télécharger sur www.ophtalmique.ch
Pose du tube de Shunt © Hôpital ophtalmique Jules­Gonin
Télécharger l'image haute résolution
Mesure de pression © Hôpital ophtalmique Jules­Gonin
Télécharger l'image haute résolution
Contacts
Service communication : Muriel Faienza ou Frédérique Décaillet +41 21 626 80 22 [email protected]
Dr Eamon Sharkawi, HRCP, FRCOphth, +41 21 626 85 78 [email protected]
Le service communication mettra volontiers en contact avec le Prof. Liebling les médias souhaitant une interview.
Fondation Asile des aveugles ­ Avenue de France 15 ­ Case Postale 133 ­ 1000 Lausanne 7 ­ Tél.: 021 626 81 11 ­ Fax: 021 626 80 15 ­ Dons: CCP 10­2707­0
Téléchargement