Augmentation de Capital et conséquences pour l’actionnaire Lorsqu’une entreprise lance une augmentation de capital en numéraire, les détenteurs actuels acceptent de partager leurs droits sur les bénéfices et sur le contrôle de l’entreprise avec de nouveaux actionnaires. On observe alors un partage des paramètres de l’entreprise en question. Le principe L’augmentation de capital en numéraire est une vente d’actions sur un marché financier. Si les actions sont vendues au prix de marché, il n’y a pas création ou destruction de valeur pour les actionnaires. Lors de l’augmentation de capital, de nombreux facteurs entrent en jeu. D’une part les actionnaires font face à un risque de dilution, d’autre part on observe un changement de la structure de capital qui se traduit par un transfert de valeur, enfin l’entreprise envoie un signal important au marché. L’impact sur la structure du capital Nous savons que plus le ratio Dette / Fonds Propres augmente, plus l’entreprise est dépendante vis-à-vis de ses créanciers. En conséquence, il existe un risque financier plus grand qui se traduit par un coût de la dette croissant. Après une augmentation de capital, on constate un rééquilibrage du ratio cité précédemment. Lors de ce rééquilibrage, on observe une baisse de la dépendance financière de l’entreprise et par conséquent une revalorisation de la dette. Les créanciers courent à présent moins de risques. Remarque : Lorsqu’on associe le modèle de valorisation des options à la structure du capital, on observe une baisse de la valeur temps des actions et une hausse du nominal de la dette compte tenu du taux exigé plus faible. La structure du capital est également au centre de la problématique de gouvernance. En effet, il est possible de réduire l’asymétrie d’information entre actionnaires-dirigeant par une structure adaptée. On notera que lors d’une augmentation de capital, l’entreprise fait face à un devoir de « Due Diligence », obligeant l’entreprise à communiquer une série d’informations sur sa santé financière. Lors de ce partage d’information, on observe une baisse d’asymétrie d’information temporaire entre le gestionnaire et les détenteurs, menant ainsi à une économie des coûts d’agences. Le signal envoyé par l’entreprise. Il existe plusieurs interprétations possibles d’une augmentation de capital. Il est dabord important de comprendre qu’il s’agit d’un processus long, complexe, et onéreux aussi bien pour la banque chargée de sa mise en place que pour l’entreprise. Par ailleurs, il en va de la crédibilité de l’entreprise de réaliser une augmentation de capital dans de bonnes conditions. En conséquence, ces augmentations doivent être réalisées à des moments stratégiques bien définis car il n’est pas possible d’en réaliser plusieurs consécutives. Il semble à priori impossible qu’une entreprise se lance dans une augmentation de capital lorsque l’action de cette dernière est sous évaluée. Il y aurait alors un manque à gagner pour l’entreprise. Seule une situation critique de l’entreprise pourrait justifier une augmentation de capital dans de telles conditions, ce qui enverrait alors un signal très négatif au marché. En laissant de coté ce cas extrême, une augmentation de capital suggère au contraire que l’action de l’entreprise reflète sa valeur réelle ou est surévaluée. Dans ce dernier cas, il est avantageux pour l’entreprise de procéder à une levée de fonds pour profiter de la vision optimiste du marché à l’encontre de l’entreprise. Le fait de lancer une levée de fond informe donc le marché que l’action a de fortes chances d’être surévaluée. Le contrôle de l’entreprise La réduction du pouvoir des détenteurs de l’entreprise demeure une problématique centrale lors d’une augmentation de capital en numéraire. Afin de ne pas léser les détenteurs déjà présents, les actionnaires bénéficient de droits préférentiels de souscription (DPS). Les DPS donnent la possibilité aux actionnaires déjà présents de souscrire de nouvelles actions afin d’éviter une dilution de leur pouvoir. Si l’augmentation de capital n’est pas suivie au prorata de sa participation actuelle, l’actionnaire verra son emprise sur l’entreprise diminuer. Le DPS est « caché » dans le prix de l’action. Plus le prix de l’action lors de l’augmentation de capital est faible, plus le DPS est couteux. Remarque : Les DPS sont également échangeables et négociables avec de nouveaux investisseurs souhaitant détenir plus de titres de l’entreprise. Apophyse Consulting Group – Partenaire de la création et du développement d’entreprise SARL au capital de 2 000€ – 47, rue Berger – 75001 PARIS - RCS : Paris B 531 870 822 Mail : [email protected] Site internet : http://www.apophyse.com/ Code APE : 7022Z N° SIRET : 53 1870 822 00016 N° TVA Intra-communautaire FR17531870822 Tous droits réservés à Apophyse Consulting Group Les autres effets D’un point de vue financier, il n’est pas rare de constater qu’il existe un effet de court terme immédiat sur l’entreprise. Un indicateur fondamental de la performance de l’entreprise est bien entendu le bénéfice par action (BPA). Suite à une levée de fonds il n’est pas rare d’observer une chute immédiate de ce BPA sans pour autant que cela soit mauvais signe. En effet, l’augmentation de capital ne peut pas immédiatement porter ses fruits. L’argent peut dans un premier temps être placé dans des produits financiers avant d’être réinvesti. Le cas le plus courant est celui de l’effet d’investissement à retardement. Après avoir récupéré les fonds, le dirigeant décide de les investir dans un projet, néanmoins le projet en question ne donnera pas forcément un résultat concluant immédiatement, il faut alors attendre ! Raphaël Ambit - Consultant Apophyse Consulting Group – Partenaire de la création et du développement d’entreprise SARL au capital de 2 000€ – 47, rue Berger – 75001 PARIS - RCS : Paris B 531 870 822 Mail : [email protected] Site internet : http://www.apophyse.com/ Code APE : 7022Z N° SIRET : 53 1870 822 00016 N° TVA Intra-communautaire FR17531870822 Tous droits réservés à Apophyse Consulting Group