19/04/17 ANOMALIES DE L’EQUILIBRE HYDROSODE PRINCIPALES FONCTION DU REIN Maintenir stable l’équilibre du milieu intérieur par la rétention sélective et l’élimination de l’eau et des électrolytes (quantité d’eau). 3 mécanismes : - la filtration du plasma au niveau glomérulaire définition de la fonction rénale la réabsorption tubulaire sélective (tubule vers sang) la sécrétion tubulaire sélective (sang vers tubule) Pour éliminer les déchets et capter ce qui doit l’être. L’urine est la résultante de tous ces phénomènes. REABSORPTION ET SECRETION LE LONG DU NEPHRON Au niveau du tube contourné proximal, il existe des transporteurs permettant la réabsorption ou la sécrétion d’un certain nombre de substances. C’est grâce au Na/K/ATPase que la plupart des électrolytes vont être absorbés ou sécrétés. COMPARTIMENTS HYDRIQUES DE L’ORGANISME Eau corporel total : environ 60% du PdC chez l’adulte, plus chez l’enfant et chez l’homme, moins chez le sujet âgé et la femme. 1- 2- compartiment ou secteur EC : environ 20% du PdC o compartiment plasmatique : environ 5% du PdC o compartiment interstitiel : environ 15% du PdC compartiment ou secteur IC : environ 40% du PdC Les entrées sont le plus souvent digestives : on augmente l’eau du secteur EC en buvant, on peut aussi avoir des entrées sous la forme de perfusion. Les sorties sont de trois ordres : - digestives cutanées et respiratoires urinaires Les sorties digestives, respiratoires et cutanées ne sont pas régulées. Il n’y a pas d’hormones. Par contre les sorties urinaires, elles peuvent être régulées (ADH). REGULATION DES VOLUMES DES COMPARTIMENTS HYDRIQUES - seul le compartiment plasmatique (EC) est en contact avec le milieu extérieur le volume de ce compartiment EC va dépendre des entrées (digestives et IV) et des sorties (digestives, cutanées, respiratoires et rénales) seule l’élimination hydrique au niveau rénal est régulée Ce sont les variations d’osmolalité du secteur EC qui régulent les échanges d’eau entre les secteurs I et EC. – 1 – / 11 L’osmolalité est d’environ 285mOsmol par Kg de l’eau (+/- 15). Au dessus de 300, il y a une augmentation de l’osmolalité plasmatique. Elle peut être facilement mesurable à l’aide d’un osmomètre. La normale de l’osmolalité est comprise entre 270 et 300. Estimation de POsmol/L = (Na + K) x 2 + urée + glucose Estimation de UOsmol/L = Na + K + Cl + urée + glucose La natrémie normale est de 140 mmol/L La kaliémie 4-5 mmol/L L’urée est de 5 mmol/L Le glucose est de 5mmol/L L’osmolalité plasmatique dépend de la natrémie essentiellement. Dans certaines pathologies, il y a une substance (toxines) que l’on ne dose pas et qui va avoir un rôle osmotique important (trouble d’hydratation), il est donc important de mesurer l’osmolalité. Dans certaines situations, cela peut être utile de mesurer l’osmolalité urinaire : pas de bicarbonates car réabsorbés par le tubule. Le chlore est le principal anion des urines. Le glucose dans l’urine est normalement égal à 0 chez un patient non diabétique. Les deux substances qui vont avoir un rôle important dans l’osmolalité : la natriurèse et l’urée (variant de 100 à 600 mOsmol selon ce que l’on mange notamment des protéines +++). L’osmolalité des différents compartiments doit être la même parce que l’eau diffuse librement de part et d’autre des membranes cellulaires. Le Na ne diffuse pas librement mais passe d’un côté et de l’autre de façon régulée. L’urée aussi. Une variation d’osmolalité dans le secteur EC va entraîner soit un passage soit un appel d’eau du secteur EC vers le secteur IC ou inversement. Ceci entraîne une variation du volume des compartiments. COMPOSITION IONIQUE DES LIQUIDES DE L’ORGANISME Compartiment EC : - Na+ = 140 mmol/L = natrémie K+ = 4 mmol/L Compartiment IC : - Na+ = 10 mmol/L K+ = 110mmol/L Le Na passe grâce à la pompe Na/K/ATPase. Elle génère un gradient. Dans la cellule il y a surtout du potassium (110mmol/L). PATHOLOGIE DES COMPARTIMENTS LIQUIDIENS Le volume EC est fonction de la quantité de sodium présent dans l’organisme et dépend des mécanismes de régulation du métabolisme sodé. Les variations de l’osmolalité sont fonction des mouvements d’eau entre les 2 compartiments et dépendent des mécanismes de régulation du métabolisme hydrique. Le sodium permet de réguler le secteur EC, les mécanismes régulant le mécanisme de l’eau vont avoir pour effet de modifier le volume IC. I. Anomalies du bil an de l’eau et du s odi um A. Déshydratation extracellulaire Une déshydratation extracellulaire traduit toujours un bilan sodé négatif il manque du sodium dans l’organisme. 1. Bilan sodé négatif - diminution du volume du compartiment extracellulaire (vasculaire et interstitiel) +++ cette diminution est liée à une perte iso-osmotique de sodium et d’eau = bilan sodé négatif (c’est-à-dire que l’on a perdu une quantité d’eau et une quantité de sel dans les mêmes proportions) si pas les mêmes proportions ce n’est pas une déshydratation EC pure. Exemple : 1L de plasma avec 140mmol de Na, 2L de plasma avec 280 mmol de Na… – 2 – / 11 - osmolalité, natrémie et volume IC normaux +++ Il s’agit d’un trouble pur du compartiment EC -> perte iso-osmotique d’eau et de Na. 2. Signes cliniques Ils vont témoigner d’un trouble du compartiment vasculaire : hypotension artérielle orthostatique au début visible uniquement en position debout (hypovolémie), la pression artérielle peut être basse même en position allongée si la déshydratation est sévère tachycardie le cœur a besoin de distribuer une quantité de sang aux tissus, mais hypovolémie, donc compensation par l’augmentation du rythme cardiaque. état de choc si pertes liquidiennes > 30% nourrisson +++ aplatissement des veines superficielles (difficile à voir, veines collabées, plus de sang dedans) oligurie et urines concentrées si cause extrarénale (si la cause du trouble est d’origine rénale, les patients vont pisser et les urines ne seront pas concentrées -> pas d’oligurie). perte de poids strictement dépendante de la perte d’eau perdue. pli cutané baisse de la quantité de liquide dans le tissu interstitiel, on pince la peau sous la clavicule, persistance du pli cutanée très bon signe de DEC +++ (sauf chez PA) soif (mais habituellement signe de DIC) yeux enfoncés, cerné et hypotonie des globes oculaires sécheresse de la peau baisse de la pression veineuse centrale (cathéter dans la veine jugulaire, on le descend dans le cœur et on mesure la pression si pression basse, plus de sang dans le vaisseau). L’importance des signes est corrélée à l’importance du trouble mais aussi à la vitesse d’installation du trouble. Les pertes sont soit d’origine pulmonaire, cutanée, digestive ou rénale. 3. Signes biologiques = évaluation du secteur vasculaire - signes d’hémoconcentration augmentation des protides (> 75g/l) hyperprotidémie augmentation de l’hématocrite (> 50%) - insuffisance rénale fonctionnelle secondaire à l’hypovolémie (altération de la fonction rénale par hypoperfusion) augmentation P(urée) > P(créat) (ce sont les 2 témoins de l’IR) si c’est IR fonctionnelle augmentation de l’urée +++ par rapport à la créat augmentation de l’acide urique alcalose métabolique (pH plasmatique augmente) - marqueurs urinaires dans les pertes extra-rénales Natriurèse < 20 mmol/l le rein va réagir à l’hypovolémie en sécrétant de la rénine et de l’angiotensine 2 et de l’aldostérone qui va entraîner une réabsorption du Na. U/P (urée) > 10 et U/P (créat) > 10 Osmolalité U>500 mOsm/kg c’est la quantité d’urée dans les urines qui sera élevée +++ 4. Causes - Pertes extra-rénales : natriurèse adaptée (< 20 mmol/l) digestives : vomissements, diarrhée, aspiration digestive (par sonde gastrique) cutanées : sudation (fièvre), brûlure étendue respiratoire : très rare (hyperventilation ++) - Pertes rénales : natriurèse inadaptée (> 20mmol/l) néphropathie avec perte de sel (NlC) IRC en régime désodé Syndrome de levée d’obstacle patient ayant un obstacle sur l’écoulement de l’urine, le chirurgien lève l’obstacle et les patients se mettent à pisser. Perte d’eau et de sodium +++ Polyurie osmotique (diabète mal équilibré) glycosurie (capacité de réabsorption du rein dépassé quand glycémie > 1,8g/l) Hypercalcémie Diurétique empêche la réabsorption du Na. Insuffisance surrénale aiguë - Formation d’un troisième secteur pancréatite aiguë, péritonite, occlusion – 3 – / 11 5. Diagnostic étiologique - le contexte l’examen clinique les examens biologiques simples osmolalité plasmatique et urinaire (hémoconcentration +++) natriurèse (basse : perte extra-rénale/ élevée : perte rénale) 6. Traitement (pas à savoir) - Apport en NaCl soit par voie orale soit par IV selon l’intensité du trouble 1kg de poids = 1L de sérum salé à 9g/L (9 pour 1000) (isotonique -> osmolalité proche de celle du plasma) 1g de Na 17mmol de sodium (9 x 17) - perte de poids (l) = (20% x poids actuel x (Hte observé/0,45) – 1) - Symptomatique : si collapsus : macromolécules NaCl : bouillons salés, sérum salé à 9g/l étiologique préventif attention diurétiques et régime sans sel pas de régime sans sel dans les néphropathies avec perte de sel et la maladie d’Addison - B. Hyperhydratation extracellulaire 1. Bilan sodé positif - le volume du compartiment extracellulaire est déterminé par le contenu et non la concentration en Na extracellulaire augmentation du volume du compartiment extracellulaire, en particulier interstitiel rétention iso-osmotique de sodium et d’eau traduction d’un bilan sodé positif signe clinique = œdèmes généralisés osmolalité plasmatique et natrémie normales grâce à l’ADH trouble pur du secteur EC 2. Signes cliniques Symptomatologie clinique : état œdémateux généralisé prise de poids (> 3kg) œdèmes généralisés périphériques et déclives (si debout : jambes, si allongé : lombes, cuisses) blancs, mous et indolores bilatéraux et symétriques signe du godet anasarque épanchement des séreuses (ascite, etc) surcharge du secteur vasculaire = tableau d’IC élévation de la PA, de la PVC, de la PAPO (pression artérielle pulmonaire occluse) turgescence veineuse jugulaire dyspnée, polypnée, orthopnée râles crépitants tachycardie bruit de galop gauche radio de thorax 3. Le syndrome œdémateux Les oedèmes localisés (diagnostic différentiel) : - obstruction veineuse (phlébite) -> chaud, inflammatoire, rouge, ne prend pas le godet augmentation de la perméabilité capillaire obstruction lymphatique (ganglion, métastases) Les oedèmes généralisés : augmentation du capital sodé = HEC déclives et périphériques +/- séreuses mous, blancs, indolores, gardant le godet - diminution de la pression oncotique (πcap) : volume plasmatique normal pertes protéiques (rein, intestin, peau) diminution de synthèse d’albumine (IHC) – 4 – / 11 - diminution des apports (dénutrition) augmentation de la pression hydrostatique (ΔP) : volume plasmatique élevé IC Néphropathies glomérulaires et IR Apports excessifs iatrogènes (trop de perfusion) 4. Biologie = secteur vasculaire ou plasmatique - - hémodilution diminution de l’hématocrite (< 35%) diminution de la protidémie (< 60g/l) la natrémie est normale osmolalité plasmatique normale natriurèse < 20 mmol/l le plus souvent (natriurèse normale est de 100 à 150) Principaux mécanismes : loi de Starling augmentation de la pression hydrostatique capillaire diminution de la pression oncotique plasmatique augmentation de la perméabilité capillaire élévation de la pression hydrostatique interstitielle 5. Étiologie a. Augmentation de la pression hydrostatique capillaire - obstruction veineuse : hypertension portale, œdème aigu du poumon, thrombophlébite augmentation du volume plasmatique par rétention de Na IC congestive ++ Néphropathies en particulier glomérulopathies ++ Médicaments : minoxidil, anticalciques, AINS, fludocortisone Grossesse et syndrome prémenstruel b. Diminution de la pression oncotique plasmatique - fuite protéique : syndrome néphrotique, entéropathie exsudative diminution de la synthèse hépatique : hépatopathie chronique, dénutrition c. Augmentation de la perméabilité capillaire - réaction allergique septicémie brûlure œdème angioneurotique traitement par IL-2, inhibiteurs calciques, minodixil syndrome de détresse respiratoire aiguë - obstruction lymphatique métastase ganglionnaire compression de voisinage parasitaire : Loa-Loa hypothyroïdie d. Élévation de la pression hydrostatique interstitielle - 6. Traitement (pas à savoir) - négativation du bilan sodé régime hypo ou désodé (< 2g/jour) réduction modérée des apports hydriques diurétiques de l’anse (vont inhiber la réabsorption de Na dans l’anse de Henlé en inhibant le co-transport Na/Cl), per os ou IV +/thiazidiques – 5 – / 11 C. Hydratation intracellulaire Une variation de l’hydratation cellulaire est provoquée par un flux d’eau à travers la membrane cellulaire à l’origine d’une variation du volume de la cellule. La membrane cellulaire étant librement perméable à l’eau, l’eau se répartit entre les compartiments liquidiens de l’organisme de manière à assurer l’égalité de l’osmolalité dans chacun des compartiments. D. Hyperhydratation intracellulaire 1. Hyponatrémie hypotonique Transfert d’eau du compartiment EC vers les cellules. Ce transfert est provoqué par une hyponatrémie avec hypo-osmolalité : augmentation de volume du compartiment IC traduction d’un bilan hydrique positif : excès en eau pure hypo-osmolalité plasmatique (< 280 mOsmol/kg) : hyponatrémie (< 135 mmol/l) Principe général : osmolalité basse = hyponatrémie = hyperhydratation intracellulaire. Le volume du compartiment EC peut être variable : normal : hyperhydratation IC pure diminué : hyperhydratation IC et déshydratation EC élevé : hyperhydratation globale 2. Signes cliniques Signes cliniques essentiellement neurologiques (œdème des cellules neuronales) corrélés à l’hyponatrémie. Symptomatologie d’autant plus marquée que l’hyponatrémie est profonde et s’installe rapidement : nausée, vomissements (HTIC) somnolence céphalées dégoût de l’eau, anorexie obnubilation crises convulsives coma 3. Étiologie Hyponatrémie : déficit du stock sodé excès du stock liquidien modification des deux résultante = excès en eau pure « Fausse » hyponatrémie : pas d’hyperhydratation IC : - - - – 6 – / 11 hyponatrémie iso-osmotique protéine monoclonale (myélome à IgM surtout) hyperlipidémie (TG à 10-20 g/l) hyponatrémie hyperosmotique hyperglycémie mannitol hyponatrémie hypo-osmotique tableaux diagnostic 4. Étiologie des hyponatrémies hypo-osmotiques a. Affections au cours desquelles l’excrétion d’eau est normale Hypovolémie efficace : pertes digestives : vomissements, diarrhées, fistules, aspirations pertes cutanées : brûlures, marathon, mucoviscidose pertes rénales : diurétiques, néphropathie avec perte de Na IC congestive Cirrhose et insuffisance hépato-cellulaire (IHC) Syndrome néphrotique Déplétion potassique Insuffisance surrénalienne > Una > 30 Diurétique +++ (perte de Na, et donc d’eau) Excès d’ADH (qui réabsorbe de l’eau pure bilan hydrique positif et hyperhydratation IC) SIADH (syndrome de sécrétion inappropriée de l’ADH) Hypothyroïdie Hypocortisolémie b. Affections au cours desquelles l’excrétion d’eau est normale - Polydipsie primitive (rare) : patient qui ne peut s’empêcher de boire, le rein n’arrive pas à éliminer l’eau en excès -> hyperhydratation, hyponatrémie Reset osmostat (la sensibilité à la soif est dérégulée) Psychose (schizophrénie), buveur de bière 5. Étiologie des sécrétions inappropriées d’ADH (SIADH) a. Sécrétion hypothalamique d’ADH augmentée Affections neuropsychiatriques : infectieuses : méningite, méningo-encéphalite, abcès cérébral vasculaires : ischémiques et hémorragiques psychoses traumatismes crâniens tumeurs cérébrales diverses : Guillain-barré, porphyrie aigue Médicaments : carbamazépine, halopéridol amitriptyline, bromocriptine (antidépresseur ++) inhibiteurs de la MAO, benzodiazépines cyclophosphamide Affections pulmonaires : pneumopathies (quel que soit le germe) tuberculose cancer broncho-pulmonaire (à petites cellules) diverses : asthme, pneumothorax Période post-opératoire b. Sécrétion extrahypothalamique d’ADH Carcinome quelqu’en soit l’origine d. Administration d’ADH exogène Vasopressine et dérivés Ocytocine c. Potentialisation des effets de l’ADH Médicaments : chlorpropamide carbamazépine tolbutamide, cyclophosphamide, vincristine Psychoses e. Divers Adénome à prolactine Macroglobulinémie de Waldenström – 7 – / 11 6. Traitement (pas à savoir) Excès d’eau : 60% x Pds x ( (Na observé /140) - 1) restriction hydrique chlorure de sodium hypertonique diurétique de l’anse entraîne une diurèse et une élimination de sodium (on fait pisser plus d’eau que de sodium) risque de myélinolyse centropontine si correction trop rapide de l’hyponatrémie : lésion du tronc cérébral (noyaux gris centraux) : tétraparésie, dysarthrie, dysphagie correction : 1mmol/heure maxi 12 mmol/jour Il faut corriger le trouble lentement. E. Déshydratation intracellulaire 1. Bilan hydrique négatif - diminution du volume du compartiment IC par perte hypo-osmotique de sodium et d’eau hyperosmolalité plasmatique et hypernatrémie Déshydratation intracellulaire = hypernatrémie hypertonique L’eau transcellulaire suit les variations d’osmolalité Calcul de l’osmolalité sang et urine : Posmol = (Na + K) x 2 + urée + glucose Uosmol = Na + K + Cl + urée +/- glucose Diminution du volume intracellulaire par bilan hydrique négatif avec hyperosmolalité plasmatique : – 8 – / 11 2. Signes cliniques - soif intense sécheresse des muqueuses troubles neurologiques non spécifiques troubles de conscience et coma fièvre (notamment chez les enfants +++) crise convulsive hémorragies cérébro-méningées 3. Diagnostic biologique - osmolalité > 300 mOsm/kg Na > 145 mmol/L 4. Diagnostic Volume du compartiment EC diminué : déshydratation EC (déshydratation globale) déficit en eau > déficit en sodium mesure de la natriurèse pertes rénales (Una élevée, polyurie) pertes extra-rénales (Una effondrée, oligurie) Volume du compartiment EC augmenté : hydratation EC excès d’eau < excès de sodium : déficit relatif en eau situation très rare noyade en eau de mer perfusion de sodium Volume du compartiment EC normal : déshydratation IC isolée déficit en eau pure pertes d’eau d’origine rénale (polyurie, Uosmol < 250) ou extrarénale (oligurie, Uosmol > 750) épreuve de restriction hydrique poids – natrémie Posmol – Uosmol Injection d’ADH Diabète insipide néphrogénique ou central. On pisse de l’eau pure, les urines sont hypo-osmotiques. le central patient qui n’a plus de sécrétion d’ADH néphrogénique la sécrétion d’ADH persiste mais n’agit plus au niveau du rein (plus de récepteur ou quelque chose gène) 5. Étiologie Hypernatrémie : augmentation du stock sodé diminution du stock hydrique résultante : déficit en eau pure Perte d’eau : cutanée respiratoire (fièvre 1°C : 500 ml/j) digestive rénale diabète insipide central diabète insipide néphrogénique polyuries osmotiques hypodipsies Rétention en Na : administration de soluté salé hypertonique – 9 – / 11 6. Traitement - apport prudent d’eau : déficit en eau : 60% x Pds x ((Na observé/140) – 1) risque d’œdème cérébral si correction trop rapide de l’hypernatrémie traduction < 10 à 12 mmol/24H II. Pathologi e des compartiments liquidiens En pratique L’apport ou la soustraction de liquide iso-osmotique entraînent des variations du seul compartiment EC. L’apport de liquide hypo-osmotique ou la soustraction de liquide hyper-osmotique entraînent des variations de volume des deux compartiments et une hypo-osmolalité globale. L’apport de liquide hyper-osmotique ou la soustraction de liquide hypo-osmotique entraînent des variations de volume des deux compartiments et une hyper-osmolalité globale. 3 situations d’hyperhydratation perfusion de 2 litres de liquide iso-osmotique au secteur EC perfusion de 2 litres d’eau pure (hypo-osmotique) perfusion de 2 litres de liquide hyper-osmotique 3 situations de déshydratation soustraction de 2 litres de liquide iso-osmotique au secteur EC soustraction de 2 litres d’eau pure (hypo-osmotique) soustraction de 2 litres de liquide hyper-osmotique A. Perfusion de liquide iso-osmotique au secteur EC - augmentation du volume de secteur EC pas de changement de l’osmolalité pas de mouvement d’eau dans le secteur IC Hyperhydratation EC (ou iso-osmotique) B. Perfusion de liquide hypo-osmotique au secteur EC - augmentation du volume du secteur EC diminution de l’osmolalité plasmatique transfert d’eau dans le secteur IC Hyperhydratation globale (ou hypo-osmotique) – 10 – / 11 C. Perfusion de liquide hyper-osmotique au secteur extracellulaire - augmentation du volume du secteur EC augmentation de l’osmolalité plasmatique transfert d’eau du secteur IC vers le secteur EC Hyperhydratation EC et déshydratation IC (ou hyper-osmotique) D. Soustraction de liquide iso-osmotique au secteur EC - diminution du volume du secteur EC pas de modification de l’osmolalité plasmatique pas de mouvement d’eau vers le secteur IC Déshydratation EC pure E. Soustraction de liquide hypo-osmotique au secteur EC - diminution du volume du secteur EC augmentation de l’osmolalité plasmatique transfert d’eau du secteur IC vers le secteur EC Déshydratation globale F. Soustraction de liquide hyper-osmotique au secteur EC - diminution du volume du secteur EC diminution de l’osmolalité plasmatique transfert d’eau vers le secteur IC Déshydratation EC et hyperhydratation IC – 11 – / 11