ST. MICHAEL’S HOSPITAL Cardiologie UNIVERSITY OF TORONTO RAPPORT DE LA DIVISION DE CARDIOLOGIE S T. M I C H A E L ’ S H O S P I T A L , U N I V E R S I T É D E T O R O N T O Actualités scientifiques MC Effets du valsartan sur la morbidité et la mortalité chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque ne recevant pas d’inhibiteurs de l’ECA Présenté initialement par : A L D O P. M A G G I O N I , M.D., F L O R E N C E , I TA L I E Une présentation initiale à la 51e réunion scientifique annuelle de l’American College of Cardiology Atlanta, Georgie 17 au 20 mars 2002, Présenté et commenté par : Juan Carlos Monge, M.D. delage du ventricule gauche, l’activation neurohormonale et la qualité de vie. L’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) est devenue le fondement du traitement de l’insuffisance cardiaque après les résultats de nombreuses études cliniques randomisées de grande envergure. Malheureusement, de nombreux patients ne peuvent pas prendre ces médicaments en raison de leur intolérance aux effets secondaires et ne peuvent donc pas bénéficier des avantages vitaux de l’inhibition du système rénine-angiotensine dans cette maladie. Une approche spécifique et extrêmement sélective pour inhiber l’angiotensine II consiste à bloquer le récepteur AT-1 avec les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine (ARA) récemment lancés sur le marché. Le rôle de ces médicaments dans l’insuffisance cardiaque n’a pas été défini clairement jusqu’à présent et des études cliniques randomisées de grande envergure sont en cours auprès de populations spéciales atteintes d’insuffisance cardiaque (patients atteints d’insuffisance cardiaque ne tolérant pas les inhibiteurs de l’ECA ou patients dont la fonction systolique ventriculaire gauche est préservée et présentant une insuffisance cardiaque principalement diastolique). Dans l’étude Val-HeFT (Valsartan Heart Failure Trial), on a examiné les effets de l’addition d’un ARA au traitement traditionnel de l’insuffisance cardiaque qui, dans la plupart des cas, comprenait un inhibiteur de l’ECA. Dans ce numéro de Cardiologie – Actualités scientifiques, nous examinons en détail le rapport récent d’une nouvelle analyse d’un sous-groupe représenté par 7,3 % des patients recrutés dans l’étude Val-HeFT qui ne recevaient pas d’inhibiteur de l’ECA au départ. L’utilisation du valsartan chez ces patients a entraîné d’importantes améliorations du taux de mortalité et de morbidité ainsi que des paramètres de substitution tels que le remo- Introduction Division de cardiologie Duncan J. Stewart, MD (chef) Gordon W. Moe, MD (rédacteur) David H. Fitchett, MD (rédacteur-adjoint) Juan C. Monge, MD (rédacteur-adjoint) Beth L. Abramson, MD Warren Cantor, MD Luigi Casella, MD Robert J. Chisholm, MD Chi-Ming Chow, MD Les résultats de plusieurs études cliniques randomisées de grande envergure indiquent que les inhibiteurs de l’ECA réduisent significativement la mortalité et la morbidité associées à l’insuffisance cardiaque1-9. Par conséquent, les inhibiteurs de l’ECA sont devenus le fondement du traitement de cette affection cardiovasculaire de plus en plus fréquente. Cependant, dans la pratique, jusqu’à 20 % des patients atteints d’insuffisance cardiaque ne peuvent pas recevoir des inhibiteurs de l’ECA, principalement en raison des effets secondaires de ces médicaments tels que la toux. Récemment, une nouvelle catégorie de médicament a été commercialisée, qui inhibent de façon hautement spécifique le système rénine-angiotensine en antagonisant les récepteurs de type 1 de l’angiotensine II (AT-1). Ces antagonistes des récepteurs de l’angiotensine (ARA) ont une tolérabilité comparable à celle d’un placebo, mais leur rôle dans le traitement de l’insuffisance cardiaque n’a pas fait l’objet de recherches aussi intensives que celui des inhibiteurs de l’ECA. En outre, leur rôle reste dans une grande mesure à clarifier, étant donné qu’aucune étude contrôlée avec placebo de grande envergure n’a été effectuée avec ces agents. La deuxième étude ELITE II (Evaluation of Losartan In The Elderly) a comparé les effets de l’ARA, le losartan, à ceux du captopril chez 3152 patients âgés de 60 ans ou plus, présentant des symptômes des classes II à IV de la New York Heart Association (NYHA) et ayant une fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) ≤ 40 %. Cette étude n’a pas établi qu’un ARA ou son équivalent était plus efficace que l’inhibiteur de l’ECA10. L’étude Val-HeFT L’étude Val-HeFT (Valsartan Heart Failure Trial) visait à évaluer si l’addition de l’ARA, le valsartan, améliore les résultats chez des Paul Dorian, MD Michael R. Freeman, MD Shaun Goodman, MD Anthony F. Graham, MD Robert J. Howard, MD Stuart Hutchison, MD Victoria Korley, MD Michael Kutryk, MD Anatoly Langer, MD David Newman, MD Trevor I. Robinson, MD Bradley H. Strauss, MD St. Michael’s Hospital, 30 Bond St., suite 7049, Queen Wing, Toronto, Ontario M5B 1W8 Télécopieur : (416) 864-5941 Les thèmes présentés dans Cardiology, Actualités scientifiques, sont choisis de façon indépendante et les médecins membres de la Division de cardiologie du St. Michael’s Hospital sont exclusivement responsables de son contenu. L’élaboration de Cardiology, Actualités scientifiques par l’éditeur Snell Communication Médicale Inc. bénéficie d’une subvention à l’éducation sans restriction offerte par l’industrie pharmaceutique à titre de soutien pour la distribution de cette publication. Figure 2 : Réduction du paramètre combiné de la morbidité avec le valsartan (aucun sous-groupe recevant un inhibiteur de l’ECA)12 100 100 Valsartan (N = 185) 90 Placebo (N = 181) 80 70 60 Valeur p (rang Réduction du risque = 33,1 % logarithmique) = 0,0171 Probabilité de l’absence d’événements Proportion de survivants (%) Figure 1 : Réduction de la mortalité avec le valsartan (aucun sous-groupe recevant un inhibiteur de l’ECA)12 50 0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 Valsartan (N = 185) 90 80 Placebo (N = 181) 70 60 50 Réduction du risque = 44,0 % 40 0 30 valeur p (rang logarithmique) = 0,0002 Temps depuis la randomisation (mois) 3 6 9 12 15 18 21 24 Temps depuis la randomisation (mois) 27 30 Risque relatif (modèle Cox) : 0,560 Premier événement morbide comprenant la mort ou l’hospitalisation Risque relatif (modèle Cox) : 0,6694 patients atteints d’insuffisance cardiaque recevant un traitement standard qui dans la plupart des cas comprend un inhibiteur de l’ECA. Dans l’étude Val-HeFT, on a recruté 5010 patients qui ont été répartis au hasard pour recevoir le valsartan à 160 mg ou un placebo deux fois par jour. Les deux paramètres coprimaires étaient la mortalité toutes causes et la mortalité et la morbidité composées, définies comme le taux d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque, la mort subite avec réanimation ou l’administration d’un traitement inotrope ou vasodilatateur par voie intraveineuse pendant au moins 4 heures. Les hospitalisations représentaient 94 % des paramètres non mortels dans cette étude. La mortalité était similaire dans les deux groupes, mais le paramètre combiné regroupant la mortalité et la morbidité était de 13,2 % inférieur avec le valsartan (risque relatif 0,87; intervalle de confiance à 97,5 %, 0,77-0,97, p = 0,009) principalement en raison de la réduction du nombre des patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque congestive (13,8 % vs 18,2 %). Plusieurs paramètres secondaires ont également été améliorés par le valsartan, tels que la fraction d’éjection, les signes et les symptômes d’insuffisance cardiaque congestive et la qualité de vie11. On a également obtenu des résultats intéressants dans une analyse de sous-groupes formés en fonction du traitement de base. Dans le sous-groupe de patients recevant un inhibiteur de l’ECA et un bêta-bloquant au départ, le valsartan a eu un effet défavorable sur la mortalité (p = 0,009) et a été associé à une tendance à une augmentation de la mortalité et de la morbidité combinées (p = 0,10). Ces résultats soulèvent d’importantes questions à propos du bien fondé d’une tri-thérapie à l’aide de bêta-bloquants, d’inhibiteurs de l’ECA et d’un ARA chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque modérée à sévère. Analyse d’un nouveau sous-groupe : les patients ne recevant pas d’inhibiteurs de l’ECA L’analyse du sous-groupe de patients qui ne recevaient pas d’inhibiteurs de l’ECA est peut-être encore plus intéressante en raison du grand nombre de patients qui ne peuvent pas prendre d’inhibiteurs de l’ECA. Elle a montré que l’utilisation de l’ARA, le valsartan, a réduit significativement la mortalité et la morbidité. Dans ce numéro de Cardiologie – Actualités scientifiques, nous examinons les toutes dernières données provenant de l’étude Val-HeFT sur le sous-groupe de patients ne recevant pas d’inhibiteurs de l’ECA comme traitement de fond. Les paramètres primaires de la sous-étude menée auprès de patients ne recevant pas d’inhibiteurs de l’ECA étaient la mortalité toutes causes, la mortalité et la morbidité combinées (mort toutes causes, mort subite avec réanimation, hospitalisation pour insuffisance cardiaque ou administration de médicaments inotropes ou vasodilatateurs par voie intraveineuse pendant ≥ 4 heures sans hospitalisation). Les paramètres secondaires étaient la mesure des taux de neurohormones, de norépinéphrine (NE) et de peptide natriurétique cérébral, la détermination du diamètre interne du ventricule gauche pendant la diastole (DIVGd) et de la FEVG ainsi que l’évaluation de la qualité de vie. Parmi les 5010 patients recrutés dans l’étude Val-HeFT, 366 (7,3 %) ne recevaient pas d’inhibiteurs de l’ECA au départ et 185 ont été répartis au hasard pour recevoir du valsartan, alors que 181 ont été assignés au hasard à un placebo. Les caractéristiques de base des patients assignés aux deux groupes étaient similaires avec deux exceptions : il y avait un pourcentage plus élevé de femmes (33,1 % vs 24,3 %) et de patients manifestant des symptômes des classes II à IV (53 % vs 41,1 %) dans le groupe assigné au placebo comparativement au valsartan. Cependant, la FEVG et le DIVGd n’étaient pas différents entre les groupes. Au total, 38,3 % de patients recevaient des bêta-bloquants et ce pourcentage était assez bien réparti entre les deux groupes12. Résultats Le traitement avec le valsartan chez les patients ne recevant pas d’inhibiteurs de l’ECA a entraîné une réduction de la mortalité de 33,1 % (p = 0,0171) et du paramètre combiné de la morbidité de 44 % (p = 0,0002; figures 1 et 2). Les courbes représentant ce dernier paramètre ont commencé à se séparer à 3 mois et ont continué à diverger à la fin de l’étude. On a noté une réduction de 24 % du nombre total des hospitalisations, mais ce taux n’atteignait pas le seuil de la signification statistique. Par opposition, la réduction de 56,4 % des hospitalisations pour insuffisance cardiaque atteignait le seuil de la signification statistique (p = 0,010). Il est intéressant de noter que le valsartan a eu des effets bénéfiques, que les patients reçoivent ou non des bêta-bloquants. De fait, chez les patients ne Cardiologie Actualités scientifiques Figure 3 : Risque relatif de morbidité et de mortalité par sous-groupes d’inhibiteur de l’ECA/ß-bloquant Placebo supérieur 3034 1610 226 140 0,2 0,4 0,6 0.8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 recevant pas de bêta-bloquants, on a noté une réduction significative de la mortalité (51 %) et du paramètre combiné regroupant la mortalité et la morbidité (48 %). Chez les patients recevant des bêta-bloquants, l’assignation au groupe recevant le valsartan a entraîné une réduction significative (49 %) de la morbidité et de la mortalité et une tendance à une réduction de la mortalité de 20 %. On notera que chez les patients qui ont reçu des bêta-bloquants et le valsartan, le taux de mortalité n’a pas augmenté comparativement à ceux recevant uniquement le valsartan. En fait, chez les patients recevant cette bi-thérapie, le taux de mortalité était apparemment inférieurs à celui des patients recevant uniquement le valsartan (figure 3). Ces observations suggèrent que le traitement à l’aide de deux agents, tels qu’un ARA et un bêta-bloquant, en vue de supprimer l’activation neurohormonale peut être plus avantageux qu’un traitement avec un seul agent chez les patients ne recevant pas d’inhibiteur de l’ECA. Cette constatation s’oppose aux résultats de l’étude principale indiquant que l’utilisation d’une tri-thérapie antineurohormonale composée d’un inhibiteur de l’ECA, d’un bêta-bloquant et d’un ARA a des conséquences potentiellement négatives. Un suivi longitudinal de la FEVG et du DIVGd a été effectué par échocardiographie à 4, 12 et 24 mois et à la dernière visite. On a observé une augmentation significative de la fraction d’éjection et une diminution significative du DIVGd au moment de la dernière visite dans le groupe assigné au valsartan. Par conséquent, le traitement avec cet ARA a entraîné un remodelage cardiaque bénéfique chez les patients ne recevant pas d’inhibiteur de l’ECA qui a une forte corrélation structurelle avec l’impact positif du valsartan sur les résultats cliniques (figure 4). En ce qui concerne les effets sur la tension artérielle, on a noté une réduction significative de 8 mm Hg chez les patients assignés au valsartan comparativement à ceux recevant le placebo, qui s’est maintenue pendant la durée de l’étude. Cependant, malgré cette réduction de la tension artérielle, la fréquence cardiaque n’a pas augmenté et en fait, on a noté une tendance à une réduction de celle-ci. Les études sur les neurohormones ont également donné des résultats d’un grand intérêt dans cette population de patients. Le peptide natriurétique cérébral, l’un des meilleurs, sinon le meilleur marqueur neurohormonal d’un pronostic défavorable dans les cas d’insuffisance cardiaque, a démontré que le traitement avec le valsartan a eu un impact favorable. À 4 mois, on a noté une diminution marquée extrêmement significative du taux de peptide 6 5 4 3 2 1 0 0,05 0 -0,05 -0,1 -0,15 -0,2 P = 0,96 (N = 323) P = 0,30 (N = 277) P = 0,067 (N = 142) P = 0,010 (N = 327) Valsartan Placebo (N = 323) P = 0,25 4 mois (N = 275) P = 0,31 12 mois (N = 138) P = 0,06 24 mois (N = 327) P = 0,0004 dernière visite P = comparaison du valsartan et du placebo N = nombre total de patients dans les deux groupes de traitement SC = surface corporelle; MMC = moyenne des moindres carrés; É-T = Écart-type natriurétique cérébral qui s’est maintenue jusqu’à la fin de l’étude (p = 0,0004). Par opposition, pour les patients assignés au placebo, le taux de peptide natriurétique cérébral a augmenté de façon constante tout au long de l’étude. On a noté une tendance similaire, bien que n’étant pas statistiquement significative, en ce qui concerne le taux de norépinéphrine, considéré comme un moins bon marqueur pronostique (figure 5). L’évaluation de la qualité de vie par une méthode bien acceptée et standardisée, le Minnesota Living with Heart Failure Questionnaire, était un autre paramètre secondaire de l’étude. On a observé une amélioration significative de la qualité de vie à un an chez les patients assignés au valsartan comparativement à ceux assignés au placebo (p < 0,05), et une forte tendance dans cette direction s’est maintenue tout au long de l’étude (figure 6). En ce qui concerne le profil d’innocuité du valsartan dans cette population atteinte d’insuffisance cardiaque ne recevant pas d’inhibiteurs de l’ECA, 21 % des patients ont cessé de façon permanente de prendre le médicament de l’étude. On n’a pas noté de différence statistiquement significative entre les deux groupes et en fait, on a noté une tendance à un taux de cessation du médicament Figure 5 : Valsartan vs placebo : changements neurohormonaux avec le temps (aucun sous-groupe recevant un inhibiteur de l’ECA) 12 Changements dans la conc. plasmatique de norépinéphrine ± E-T Mortalité ACE (oui), BB (non) ACE (oui), BB (oui) ACE (non), BB (non) ACE (non), BB (oui) 100 80 60 40 20 0 -20 100 80 60 40 20 0 -20 -40 -60 -80 -100 Conc. plasmatique de PNC Changements dans la MMC ± É-T Paramètre Nombre de combiné patients ACE (oui), BB (non) 3034 ACE (oui), BB (oui) 1610 ACE (non), BB (non) 226 ACE (non), BB (oui) 140 DIVG.SC, cm/m2 Changements dans la MMC ± É-T FEVG (%), changements dans la MMC ± É-T Valsartan supérieur Figure 4 : Valsartan vs placebo : changements échocardiographiques avec le temps (aucun sous-groupe recevant un inhibiteur de l’ECA)12 P = 0,19 (N = 264) P = 0,14 (N = 236) P = 0,70 (N = 122) P = 0,21 (N = 276) Valsartan Placebo (N = 263) P = 0,0001 4 mois (N = 232) P = 0,004 12 mois (N = 123) P = 0,005 24 mois (N = 275) P = 0,0004 Dernière visite PNC = peptide natriurétique cérébral p = valsartan vs placebo n = Nombre total de patients dans les deux groupes de traitement Cardiologie Actualités scientifiques visant à examiner de façon approfondie l’utilisation d’un ARA dans le traitement des patients atteints d’insuffisance cardiaque et ne tolérant pas les inhibiteurs de l’ECA sont en cours. Dans l’intervalle, il serait raisonnable d’utiliser le valsartan pour bloquer le système rénine-angiotensine chez les patients qui ne tolèrent pas les inhibiteurs de l’ECA. Changement dans le score obtenu au MLHFQ* par rapport au départ (MMC ± É-T) Figure 6 : Valsartan vs placebo : changements dans la qualité de vie (aucun sous-groupe recevant un inhibiteur de l’ECA)12 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 -5 -6 (N = 27) Valsartan Placebo (N = 97) Références : 1. Effects of enalapril on mortality in severe congestive heart failure. Results of the Cooperative North Scandinavian Enalapril Survival Study (CONSENSUS). The CONSENSUS Trial Study Group. N Engl J Med 1987; 316(23):1429-1435. 2. Effect of enalapril on survival in patients with reduced left ventricular ejection fractions and congestive heart failure. The SOLVD Investigators. N Engl J Med 1991; 325(5):293-302. 3. 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Kober L, Torp-Pedersen C, Carlsen JE, et al. A clinical trial of the angiotensinconverting-enzyme inhibitor trandolapril in patients with left ventricular dysfunction after myocardial infarction. Trandolapril Cardiac Evaluation (TRACE) Study Group. N Engl J Med 1995;333(25): 1670-1676. 8. Borghi C, Bacchelli S, Esposti DD, Bignamini A, Magnani B, Ambrosioni E. Effects of the administration of an angiotensin-converting enzyme inhibitor during the acute phase of myocardial infarction in patients with arterial hypertension. SMILE Study Investigators. Survival of Myocardial Infarction Longterm Evaluation. Am J Hypertens 1999;12(7):665-672. 9. Effect of ramipril on mortality and morbidity of survivors of acute myocardial infarction with clinical evidence of heart failure. The Acute Infarction Ramipril Efficacy (AIRE) Study Investigators. Lancet 1993; 342(8875):821-828. 10. Pitt B, Poole-Wilson PA, Segal R, et al. 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(N = 73) (N = 48) (N = 112) (N = 86) 1 an† 2 ans Dernière visite Changement dans la moyenne des moindres carrés (MMC) ± erreur-type (É-T) * Minnesota Living With Heart Failure Questionnaire † Statistiquement significatif à P < 0,05 moins élevé chez les patients recevant le valsartan (17 % par rapport à ceux recevant le placebo (24 %, p = 0,076). Le taux de cessation du médicament due spécifiquement à des événements indésirables était de 11,2 % de la population totale à l’étude et l’on n’a pas noté de différence entre le valsartan et le placebo. Ces constatations soulignent l’excellente tolérabilité de l’ARA, similaire à celle du placebo, même dans une population atteinte d’insuffisance cardiaque modérée à sévère. Résumé En résumé, cette analyse des patients ayant participé à l’étude Val-HeFT suggère que le valsartan améliore la morbidité et la mortalité chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque présentant des symptômes des classes II à IV de la NYHA, qui ne sont pas traités à l’aide d’inhibiteurs de l’ECA, mais reçoivent un traitement traditionnel et recommandé pour l’insuffisance cardiaque comprenant des bêta-bloquants. L’ARA, le valsartan, inhibe efficacement et spécifiquement le système rénine-angiotensine en bloquant les récepteurs AT-1 et il offre également un excellent profil d’innocuité dans ce groupe de patients à haut risque. En outre, conformément à ses effets bénéfiques sur les événements cliniques, on a également noté une amélioration des paramètres cardiaques structuraux et physiologiques, des réponses neurohormonales et des critères standards de la qualité de vie chez les patients assignés au valsartan. En conclusion, cette analyse d’un sous-groupe de l’étude ValHeFT fournit les premières données sur les résultats cliniques contrôlés avec placebo démontrant les effets bénéfiques d’un ARA sur la mortalité et la morbidité chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque qui ne sont pas traités avec des inhibiteurs de l’ECA. Sur la base de toutes les données provenant de l’étude ELITE-II et de l’analyse actuelle d’un sous-groupe (malgré les limites des analyses de sous-groupes), un ARA tel que le valsartan est apparemment un traitement sûr et efficace dans cette population de patients. Ces observations sont potentiellement d’un grand intérêt clinique, étant donné que comme nous l’avons mentionné précédemment, jusqu’à 20 % des tous les patients atteints d’insuffisance cardiaque ne peuvent souvent pas bénéficier de l’administration d’un inhibiteur de l’ECA. Des études cliniques randomisées de grande envergure SNELL Communication Médicale reconnaît qu’elle a reçu une subvention à l’éducation sans restrictions de Novartis Pharma Canada pour la publication de ce numéro de Cardiologie – Actualités scientifiques. L’octroi de cette subvention était fonction de l’acceptation par les commanditaires de la politique établie par la Division de cardiologie et par SNELL Communication Médicale garantissant le but éducatif de la publication. Cette politique garantit que l’auteur et le rédacteur jouissent d’une indépendance scientifique rigoureuse totale sans l’interférence de toute autre partie. La version française a été revisée par le Dr George Honos, Montréal. ©2002 Division de cardiologie, St. Michael’s Hospital, Université de Toronto, seule responsable du contenu de cette publication. 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