Un résumé de réunions internationales récentes L’inhibition du SRA dans tout le © continuum CV s e t t i h d r g e i t r aurCongrès in de la Société e l a i De nouveaux résultats de recherche 2009 c Copyprésentés e comm t euven el p s e é s sonn utori nes a2009, ge per n européenne de cardiologie (du 29 août au 2sseptembre Barcelone) a o s s u r e r p leu bée. Le coupie pour i h o r p est une torisée et imprimer u a n o Le système rénine-angiotensine joue un er important Figure 1 tion n (SRA) alisrôle saplusieurs visuclés , r dans la régulation processus dans le système e L’utilide h c i aff Prédicteurs indépendants de la mortalité chez les gerIl, est r cardiovasculaire (CV). démontré que l’hyperactivation du a h c é patients diabétiques (essai de Barbanza sur le diabète)1 él t SRA entraîne des effets délétères dans les vaisseaux sanguins, le n o i t u b i t distr e Vente coeur, le cerveau et les reins. Les agents pharmacologiques qui bloquent l’activité du SRA (p. ex., les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine [ECA] et les bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine II [ARA]) ont exercé des effets protecteurs dans différentes populations de patients, et ce, dans tout le continuum des maladies CV et rénales. Les connaissances sur les bienfaits de ces agents continuent de progresser à mesure que de nouveaux résultats de recherche s’ajoutent aux données scientifiques déjà abondantes. Au Congrès 2009 de la Société européenne de cardiologie (ESC), des chercheurs ont présenté des résultats d’essais cliniques et d’analyses de sous-groupes réalisées pour évaluer les bienfaits des inhibiteurs de l’ECA, des ARA, des antagonistes de l’aldostérone et des inhibiteurs directs de la rénine (IDR) dans tout le continuum des maladies cardiovasculaires (MCV). Ce compte-rendu résume ces présentations, y compris des exposés sur les essais cliniques VART et KYOTO HEART, les sous-analyses ultérieures des données de JIKEI HEART, les essais ACTIVE-I et SPIR-AF, une sous-analyse de l’essai ALOFT, un essai sur l’inhibition de l’ECA dans l’insuffisance cardiaque (IC) et une méta-analyse du traitement d’association par des inhibiteurs de l’ECA et des ARA dans l’IC. Effets bénéfiques de l’inhibition du SRA chez les patients ayant des facteurs de risque CV Au cours de plusieurs essais dont les résultats ont été présentés au Congrès 2009 de l’ESC, les chercheurs ont évalué les effets protecteurs des agents qui inhibent le SRA dans des Rapport des risques instantanés RRI IC de 95 % Âge 1,08 1,05-1,11 Antécédent de MCV 2,15 1,12-4,14 Diurétiques 3,40 1,76-6,56 IECA/ARA 0,48 0,25-0,93 0,1 0,2 0,5 1 3 5 10 populations de patients ayant des facteurs de risque CV majeurs (p. ex., l’hypertension, la dyslipidémie, le diabète). Étude Barbanza sur le diabète. Les bienfaits des inhibiteurs de l’ECA et des ARA dans le traitement de l’hypertension chez des sujets diabétiques sont bien connus. Les auteurs des lignes directrices pour la pratique clinique recommandent d’ores et déjà ces agents pour le traitement de première intention de patients hypertendus diabétiques. Une affiche présentée au Congrès 2009 de l’ESC apporte d’autres arguments à l’appui de ces recommandations. Des chercheurs espagnols ont entrepris une étude de cohorte prospective auprès de 1 423 patients consécutifs atteints de diabète et ils ont évalué le retentissement de divers facteurs sur le risque de mortalité1. Ils ont constaté que le traitement par des inhibiteurs de l’ECA ou par des ARA était un prédicteur indépendant du risque de mortalité, comme en témoigne le rapport des risques instantanés (RRI) de 0,48 (IC de 95 % 0,25-0,93), le clinicien novembre/décembre 2009 75 BULLETIN DU CONGRÈS en cardiologie comparativement à l’absence de traitement par un bloqueur du SRA. À l’opposé, le traitement par des diurétiques a été relié à un RRI de 3,40 (IC de 95 % 1,76-6,56) (Figure 1). Essai VART. VART était un essai à répartition aléatoire, prospectif et à double insu ayant pour but de comparer le valsartan, un ARA, et l’amlodipine, un bloqueur des canaux calciques (BCC) dans une population de 1 021 patients japonais Figure 2 Réduction de la morbidité et de la mortalité cardiovasculaire dans le traitement par le valsartan (critère principal de l’essai KYOTO HEART)4 20 Traitement usuel Traitement adjuvant par le valsartan 18 hypertendus. Pendant les trois années de suivi, les chercheurs n’ont pas décelé de différences significatives de la réduction de la tension artérielle (TA) entre les groupes. Quant au critère principal qui regroupait la mortalité, les événements CV et rénaux, il n’y a pas eu de différence significative entre les deux groupes de l’étude (4,1 % des patients dans chaque groupe ont subi des événements). Toutefois, les chercheurs ont constaté des effets bénéfiques du traitement par le valsartan sur plusieurs critères de jugement secondaires, notamment des changements de la masse ventriculaire gauche (VG), de la concentration de noradrénaline plasmatique, du rapport cœur/médiastin et du rapport albumine/créatinine urinaire. Bien que le taux d’un nouveau diagnostic de diabète ait été moins élevé dans le groupe valsartan pendant l’essai (1,7 % vs 3,4 % dans le groupe amlodipine), cette différence n’était pas significative sur le plan statistique. Essai KYOTO HEART. Les participants au Congrès 2009 de l’ESC ont également pris connaissance des résultats d’un essai japonais sur le valsartan : l’essai KYOTO HEART3. Ces résultats ont été publiés simultanément dans le European Heart Journal4. Cet essai avait pour but d’examiner l’effet de l’adjonction du valsartan au traitement usuel (vs le traitement usuel sans ARA) chez des patients hypertendus à risque élevé (n = 3 031). Le critère de jugement principal regroupait les événements CV fatals et non fatals. 76 le clinicien novembre/décembre 2009 RRI 0,55 (IC de 95 % 0,42-0,72) p = 0,00001 RRR = 45 % NST = 21 16 Probabilité d’événements (%) Il est démontré que l’hyperactivation du SRA entraîne des effets délétères dans les vaisseaux, le cœur, le cerveau et les reins. Les agents pharmacologiques qui bloquent l’activité du SRA (p. ex., les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine [ECA] et les bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine II [ARA]) ont exercé des effets protecteurs dans différentes populations de patients, et ce, dans tout le continuum des maladies CV et rénales. 14 12 10 8 6 4 RRR : réduction du risque relatif; NST : nombre de sujets à traiter 2 0 0 6 12 18 24 Mois 30 36 42 48 Sujets à risque (n) Valsartan 1517 1355 1289 1217 1084 901 Tr. usuel 1514 1377 1262 1167 1048 868 768 749 647 631 380 351 220 179 La TA moyenne initiale était de 157/88 mm Hg. La maîtrise de la TA (< 140/90 mm Hg) a été obtenue dans les deux groupes au cours de la première des quatre années de l’étude (médiane du suivi : 3,27 ans), sans qu’on observe de différences significatives de la TA entre les groupes. À la fin de cet essai, la TA moyenne dans les deux groupes était de 133/76 mm Hg. La proportion de patients qui a subi un événement compris dans le critère principal était de 10,2 % (155 des 1 514 patients) dans le groupe recevant le traitement usuel, comparativement à 5,5 % (83 des 1 517 patients) dans le groupe recevant le valsartan comme adjuvant (RRI 0,55; IC de 95 % 0,42-0,72; p = 0,00001; Figure 2). Pour chaque événement inclus dans le critère combiné, le taux d’événements a été moindre dans le groupe recevant le valsartan comme adjuvant, bien que les écarts n’aient pas été statistiquement significatifs dans toutes les comparaisons (Figure 3). Les critères pour lesquels le traitement adjuvant par le valsartan a été relié à une réduction du risque statistiquement significative étaient l’angine de poitrine (RRI 0,51; IC de 95 % 0,3-0,9; p = 0,0106) et l’accident vasculaire cérébral (RRI 0,55; IC de 95 % 0,3-0,9; p = 0,0149). En outre, on a noté une réduction statistiquement significative (- 33 %; p = 0,0282) du taux de diabète d’apparition nouvelle dans le groupe recevant le valsartan comme adjuvant (vs le traitement usuel). Figure 3 Rapports des risques instantanés pour les critères d’efficacité dans l’essai KYOTO HEART (valsartan vs traitement sans ARA)4 Valsartan (adjuvant) Traitement usuel Patients avec /1 000 Patients avec /1 000 événements années- événements années n (%) patient n (%) patient Rapport des risques instantanés 0,25 0,5 1,0 2,0 RRI IC de 95 % Valeur de p Critère de jugement principal 83 (5,5 %) 18,7 155 (10,2 %) 35,1 0,55 0,4-0,7 0,00001 Infarctus aigu du myocarde 7 (0,5 %) 1,6 11 (0,7 %) 2,5 0,65 0,2-1,8 0,39466 Angine de poitrine 22 (1,5 %) 4,9 44 (2,9 %) 10,0 0,51 0,3-0,9 0,01058 Insuffisance cardiaque 12 (0,8 %) 2,7 26 (1,7 %) 5,9 0,65 0,3-1,3 0,20857 Accident vasculaire cérébral 25 (1,6 %) 5,6 46 (3,0 %) 10,4 0,55 0,3-0,9 0,01488 Anévrisme disséquant de l’aorte 3 (0,2 %) 0,7 5 (0,3 %) 1,1 0,60 0,1-2,5 0,69987 Obstruction d’une artère des membres inférieurs 11 (0,7 %) 2,5 12 (0,8 %) 2,7 0,99 0,4-2,4 0,98106 Passage à la dialyse ou doublement de la créatinine sérique 6 (0,4 %) 1,3 14 (0,9 %) 3,2 0,43 0,2-1,1 0,34666 Mortalité, toutes causes 22 (1,5 %) 4,9 32 (2,1 %) 7,2 0,76 0,4-1,3 0,32851 Décès d’origine cardiovasculaire 8 (0,5 %) 1,8 13 (0,9 %) 2,9 0,66 0,3-1,6 0,37121 51,6 86 (7,7 %) 76,7 0,67 0,5-0,9 0,02817 Diabète d’apparition nouvelle 58 (5,2 %) Sous-analyses de l’essai JIKEI HEART. Les principales conclusions de l’essai JIKEI HEART ont été publiées dans The Lancet en 20075. Cet essai avait été mené auprès de 3 081 patients japonais atteints d’hypertension, de cardiopathie ischémique, d’insuffisance cardiaque ou d’une combinaison de ces affections. Ils ont été répartis aléatoirement pour recevoir le traitement par le valsartan ou un autre traitement ne comprenant pas de ARA. Le principal résultat montre que dans le groupe ayant reçu le traitement adjuvant par le valsartan, on a observé une réduction de 39 % du risque d’événements inclus dans le critère principal combinant la morbidité et la mortalité CV. Au Congrès 2009 de l’ESC, deux groupes de chercheurs ont présenté des analyses ultérieures des données de JIKEI HEART. La première portait sur un important sous-groupe de patients (inclus dans cette base de données) atteints de dyslipidémie (n = 2 218 des 3 081 patients de l’essai)6. Les chercheurs ont constaté que la réduction du risque relatif en faveur du valsartan dans ce sous-groupe était significative sur le plan statistique (- 49 %; p = 0,00003; Figure 4a), et une réduction du risque non significative de 5 % en faveur du valsartan (p = 0,84; Figure 4b) chez les patients non atteints de dyslipidémie. En outre, au sein du groupe de patients dyslipidémiques, la réduction du risque en faveur du valsartan était encore plus marquée chez les patients traités par des statines (69 %, p < 0,0001) que chez ceux qui ne recevaient pas une statine (28 %, p = 0,126). Ces observations ont amené les chercheurs à poser l’hypothèse que le valsartan et les statines exercent des effets synergiques cardioprotecteurs. Une autre sous-analyse des données de JIKEI HEART avait pour but de comparer les effets du valsartan et du traitement Les bienfaits des inhibiteurs de l’ECA et des ARA dans le traitement de l’hypertension chez des sujets diabétiques sont bien connus. Les auteurs des lignes directrices pour la pratique clinique recommandent d’ores et déjà ces agents pour le traitement de première intention de patients hypertendus diabétiques. usuel selon le sexe7. Les auteurs de cette sous-analyse ont conlu que le taux d’incidence du critère principal combiné avait été plus élevé chez les hommes que chez les femmes, mais que les bienfaits du traitement par le valsartan étaient identiques (réduction du risque relatif de 39 %) chez les hommes de 45 ans ou plus et chez les femmes de 55 ans ou plus. le clinicien novembre/décembre 2009 77 BULLETIN DU CONGRÈS en cardiologie Figure 4 Sous-analyse de l’essai JIKEI HEART : Effet du valsartan chez les patients avec ou sans dyslipidémie6 a) Avec dyslipidémie 20 b) Sans dyslipidémie 20 Traitement sans ARA Valsartan 18 18 RRI 0,51 (IC de 95 % 0,40-0,70) p = 0,00003 RRR = 49 % RRI 0,95 (IC de 95 % 0,60-1,50) p = 0,84 RRR = 5 % 16 Probabilité d’événements (%) Probabilité d’événements (%) 16 14 12 10 8 6 14 12 10 8 6 4 4 2 2 0 0 0 6 12 18 24 30 Mois 36 42 48 Effets bénéfiques de l’inhibition du SRA dans la fibrillation auriculaire Deux essais cliniques dont les résultats ont été communiqués lors du Congrès 2009 de l’ESC avaient examiné les effets d’agents qui inhibent le SRA chez des patients qui manifestaient une fibrillation auriculaire (FA). Essai ACTIVE-I. L’essai ACTIVE-I a été mené auprès de 9 016 patients ayant un antécédent de FA démontrée et au moins un autre facteur de risque CV8. Ces patients ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir le placebo ou le traitement par l’irbesartan, un ARA. Le critère d’efficacité principal regroupait l’AVC, l’infarctus du myocarde (IM) et le décès Il existe une imposante banque de données sur les effets des agents inhibiteurs du SRA observés pendant les essais cliniques menés auprès de patients atteints d’insuffisance cardiaque (IC) et de dysfonctionnement VG. D’autres résultats de recherche présentés au Congrès 2009 de l’ESC enrichissent maintenant cette base de données. 78 Traitement sans ARA Valsartan le clinicien novembre/décembre 2009 0 6 12 18 24 30 Mois 36 42 48 d’origine vasculaire. Le taux d’incidence de ce critère principal était de 5,4 % dans les deux groupes. Même s’il n’y a pas eu de différence significative de l’incidence du critère principal, les chercheurs ont constaté que le traitement par l’irbesartan avait influé favorablement sur plusieurs critères secondaires, comparativement au placebo. Le risque d’hospitalisation pour IC, par exemple, était moins élevé de 14 % dans le groupe traité par l’irbesartan comparativement au groupe placebo (p = 0,018; Figure 5). Le traitement par l’irbesartan a également diminué le risque d’événements cérébrovasculaires (critère regroupant l’AVC, l’accident ischémique transitoire [AIT] ou l’embolie hors SNC) dans cette population de patients et il a réduit le risque relatif de 13 %, une réduction statistiquement significative (p = 0,024). De même, le taux d’hospitalisation motivée par un événement CV a été significativement moins élevé chez les patients traités par l’irbesartan. Essai SPIR-AF. Pendant cet essai, 158 patients ayant un antécédent de FA ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir sans insu l’un des quatre traitements suivants : bêta-bloquant seul; bêta-bloquant + inhibiteur de l’ECA; bêta-bloquant + spironolactone; ou bêta-bloquant + inhibiteur de l’ECA + spironolocatone9. Les chercheurs ont constaté que dans les deux groupes dont les traitements incluaient la spironolactone, l’incidence des épisodes de FA était significativement moins élevée après 3, 6, 9 et 12 mois, comparativement à l’incidence dans les groupes ne recevant pas la spironolactone (p < 0,05). De même, Effets bénéfiques de l’inhibition du SRA dans l’insuffisance cardiaque Il existe une imposante banque de données sur les effets des agents inhibiteurs du SRA observés pendant les essais cliniques menés auprès de patients atteints d’insuffisance cardiaque (IC) et de dysfonctionnement VG. D’autres résultats de recherche présentés au Congrès 2009 de l’ESC enrichissent maintenant cette base de données. Effet, relié à la dose, de l’inhibition de l’ECA. Des chercheurs ont mené un essai pour examiner les effets de deux doses de périndopril, un inhibiteur de l’ECA, sur les indicateurs du dysfonctionnement diastolique VG chez 130 patients atteints d’une IC de classe III, selon la New York Heart Association, et ayant une fonction systolique VG normale ou légèrement anormale10. Ils ont montré que comparativement au périndopril à 10 mg par jour, le périndopril à 20 mg par jour a été relié à des améliorations de l’indice du volume auriculaire gauche (IVAG), de la fraction d’éjection auriculaire gauche (FEAG) et à une réduction de la concentration du peptide natriurétique de type B, fragment terminal (NT-proBNP). Ces chercheurs ont posé l’hypothèse que les différences observées pour ces paramètres donnent à penser que la capacité du périndopril de moduler le SRA dans le myocarde est proportionnelle à la dose administrée. Traitement d’association par des inhibiteurs de l’ECA et des ARA. Un groupe de chercheurs suisses souhaitait examiner l’utilité d’un traitement d’association par des inhibiteurs de l’ECA et des ARA chez des patients atteints d’IC11. À cette fin, il a réalisé une méta-analyse de tous les essais contrôlés à répartition aléatoire menés pour comparer le traitement d’association et la monothérapie par des inhibiteurs de l’ECA et comprenant un suivi d’au moins six mois. Ce groupe a recensé huit essais de ce type menés auprès de 18 061 patients au total. Dans l’ensemble, la méta-analyse montre qu’il n’y avait pas de différence significative entre l’association d’inhibiteurs de l’ECA et de ARA et la monothérapie par des inhibiteurs de l’ECA sur le plan de la mortalité globale (RRI 0,97; IC de 95 % 0,92-1,03). En revanche, le traitement d’association a été relié à une réduction du risque d’hospitalisation pour IC (RRI 0,81; IC de 95 % 0,72-0,91). Par ailleurs, sur le plan du rapport risqueavantage, le traitement d’association inhibiteur de l’ECA + ARA a été relié à un risque significativement accru de déclin de la fonction rénale (RRI 1,91; IC de 95 % 1,4-2,6). Les auteurs de cette méta-analyse ont conclu que le traitement d’association par des inhibiteurs de l’ECA et des ARA devrait être employé seulement chez les patients atteints d’IC qui manifestent des symptômes réfractaires au traitement par un bêta-bloquant et un inhibiteur de l’ECA. Figure 5 Risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque chez les patients manifestant une FA (critère secondaire de l’essai ACTIVE-I)8 0,20 Rapport des risques instantanés cumulatif l’incidence de la FA était moins élevée dans les deux groupes qui ont reçu un inhibiteur de l’ECA que dans les deux groupes non traités par cet agent (p < 0,05). Placebo Irbesartan RRI 0,86 (IC de 95 % 0,76-0,98) p = 0,018 RRR = 14 % 0,15 0,10 0,05 0,0 0 Patients à risque (n) Placebo 4498 Irbesartan 4518 1 2 3 Nombre d’années de suivi 4132 4179 3841 3896 3609 3654 4 4,5 2691 2125 2769 2161 Bien que le traitement visant à bloquer le SRA par l’administration concomitante d’un inhibiteur de l’ECA et d’un ARA n’ait pas conféré d’effets bénéfiques de manière constante, les résultats de l’essai ALOFT ont montré que l’adjonction d’un IDR, soit l’aliskirène, au traitement usuel de l’IC (comprenant un inhibiteur de l’ECA ou un ARA) a influé favorablement et de manière significative sur les marqueurs substituts du risque CV. Sous-analyse ALOFT. Bien que le traitement visant à bloquer le SRA par l’administration concomitante d’un inhibiteur de l’ECA et d’un ARA n’ait pas conféré d’effets bénéfiques de manière constante, les résultats de l’essai ALOFT ont montré que l’adjonction d’un IDR, soit le clinicien novembre/décembre 2009 79 BULLETIN DU CONGRÈS en cardiologie Figure 6 Principaux essais cliniques sur la mortalité et la morbidité dans le traitement par les ARA ■ OPTIMAAL ■ ONTARGET ■ VALIANT ■ Val-HeFT ■ KYOTO HEART ■ TRANSCEND Dilatation et ■ JIKEI HEART Infarctus du remaniement ■ ACTIVE-I myocarde ■ CHARM ventriculaire Athérosclérose, ■ PROFESS hypertrophie ventriculaire ■ LIFE Insuffisance cardiaque gauche ■ VALUE congestive ARA ou IECA ■ VART Facteurs de risque : • hypertension Cardiopathie au ARA ou IECA • tabagisme ARA ou IECA stade terminal • bilan lipidique • diabète ■ Valsartan ■ Irbesartan Décès • âge, etc. ■ Losartan ■ Telmisartan ■ Candésartan D’après Dzau V, et coll. Am Heart J 1991; 121:1244-63. l’aliskirène, au traitement usuel de l’IC (comprenant un inhibiteur de l’ECA ou un ARA) a influé favorablement et de manière significative sur les marqueurs substituts du risque CV12. Au Congrès 2009 de l’ESC, des chercheurs ont décrit les résultats d’une analyse ultérieure des données de l’essai ALOFT pour évaluer l’innocuité, la tolérabilité et l’efficacité de l’aliskirène comme adjuvant chez des patients âgés (de 65 à 75 ans) et très âgés (≥ 75 ans)13. Des 302 patients de l’essai ALOFT, 127 (42,1 %) étaient âgés et 85 (28,1 %) étaient très âgés. On n’a pas observé de différences notables des profils d’innocuité et de tolérabilité entre les groupes d’âge. Dans leur analyse du critère d’efficacité principal (changement du NT-proBNP), les chercheurs de l’essai ALOFT ont observé dans l’ensemble un bienfait significatif du traitement adjuvant par l’aliskirène (vs placebo), et Références : 1. Vidal Perez RC, Otero-Raviña F, Dopico Pita J, et coll. Renin-angiotensin system blockade improves the prognosis in diabetic patients. The Barbanza Diabetes Study. Affiche no 1449. Présentée au Congrès 2009 de l’ESC, Barcelone. 2. Narumi H, Takano H, Shindo S, et coll. Effects of valsartan and amlodipine on cardio-renal protection in Japanese hypertensive patients: Valsartan Amlodipine Randomized Trial (VART). Présentation orale no 5001. Présentée au Congrès 2009 de l’ESC, Barcelone. 3. Sawada T, Yamada H, Dahlöf B, et coll. Effects of valsartan on morbidity and mortality in uncontrolled hypertensive patients with high risk of cardiovascular events (KYOTO HEART Study). Présentation orale no 3582. Présentée au Congrès 2009 de l’ESC, Barcelone. 4. Sawada T, Yamada H, Dahlöf B, et coll. Effects of valsartan on morbidity and mortality in uncontrolled hypertensive patients with high cardiovascular risks: KYOTO HEART Study. Eur Heart J 2009; 30(20):2461-9. 5. Mochizuki S, Dahlöf B, Shimizu M, et coll. Valsartan in a Japanese population with hypertension and other cardiovascular disease (JIKEI HEART Study): a randomised, openlabel, blinded endpoint morbidity-mortality study. Lancet 2007; 369(9571):1431-9. 6. Ikewaki K, Shimizu M, Taniguchi I, et coll. Valsartan was effective in dyslipidemic patients: a sub-analysis of JIKEI HEART Study. Présentation orale no 1021. Présentée au Congrès 2009 de l’ESC, Barcelone. 7. Yoshida H, Shimizu M, Ikewaki K, et coll. Effect of valsartan administration on cardiovascular disease risk in Japanese hypertensive women irrespective of baseline car 80 le clinicien novembre/décembre 2009 un bienfait encore plus grand (vs placebo) dans les sousgroupes de patients âgés et très âgés (la réduction la plus marquée de ce marqueur [vs placebo] s’observait dans le sous-groupe de patients très âgés). Conclusion L’inhibition pharmacologique du SRA (par les inhibiteurs de l’ECA, les ARA, les antagonistes de l’aldostérone et les IDR) a conféré des bienfaits de manière constante dans tout le continuum de la MCV (les ARA en particulier; voir Figure 6). Les résultats de recherche présentés au Congrès 2009 de l’ESC enrichissent la base de données démontrant les bienfaits de ces agents et ils confirment de nouveau leur rôle comme éléments essentiels des stratégies de réduction du risque dans le traitement des patients à risque de subir des événements CV. diovascular diseases: sub-analysis by gender from the JIKEI HEART Study. Affiche no 5479. Présentée au Congrès 2009 de l’ESC, Barcelone. 8. Yusuf S. A randomized evaluation of irbesartan versus placebo in patients with atrial fibrillation (factorial design of ACTIVE Program). Présentation orale no 3586. Présentée au Congrès 2009 de l’ESC, Barcelone. 9. Dabrowski R, Borowiec A, Smolis E, et coll. Spironolactone therapy in prevention of atrial fibrillation episodes—final results of open, prospective SPIR-AF study. Affiche no 4859. Présentée au Congrès 2009 de l’ESC, Barcelone. 10. Adamyan K, Chilingaryan A, Astvatsatryan AV. Higher dose of perindopril improves diastolic function in patients with diastolic heart failure due to decreased compliance. Présentation orale no 5048. Présentée au Congrès 2009 de l’ESC, Barcelone. 11. Kuenzli A, Bucher HC, Nordmann A. Combined therapy with angiotensin receptor antagonists and ACE inhibitors versus standard therapy in patients with heart failure: a meta-analysis of randomized controlled trials. Présentation orale no 1103. Présentée au Congrès 2009 de l’ESC, Barcelone. 12. McMurray J, Pitt B, Latini R, et coll. Effects of the oral direct renin inhibitor aliskiren in patients with symptomatic heart failure. Circ Heart Fail 2008; 1(1):17-24. 13. Solomon S, McMurray JJ, Maggioni AP, et coll. Safety and tolerability profile of aliskiren added to optimized therapy in elderly and very elderly patients with heart failure. Présentation orale no 1105. Présentée au Congrès 2009 de l’ESC, Barcelone.