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LES DEPECHES APM DU VENDREDI 8 FEVRIER 2013
Une amélioration de la survie pour la plupart des cancers en France -L’écho-endoscopie
bronchique coût-efficace dans le bilan d’extension du cancer bronchique NAPC en France Leucémie aiguë myéloblastique en rechute : meilleurs résultats chez l’enfant avec la
daunorubicine liposomale I 11/02/2013 I
Une amélioration de la survie pour la plupart des cancers en France
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PARIS, 7 février 2013 (APM) - La plupart des cancers affichent une amélioration de la survie mais avec
des disparités considérables selon la localisation, selon un rapport publié jeudi par l’Institut national du
Les brèves
Bulletins du cancer
Dictionnaire du cancer
Dépêches APM Santé
cancer (Inca) et l’Institut de veille sanitaire (InVS).
Le réseau des registres des cancers Francim, le service de biostatistique des Hospices civils de Lyon
(HCL), l’InVS et l’Inca ont publié le second rapport sur la survie des personnes atteintes de cancer en
France.
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Cette étude porte sur 427.000 personnes, soit tous les nouveaux cas de cancer diagnostiqués entre 1989
et 2007 chez les patients âgés de plus de 15 ans, recensés dans 12 départements couverts par les
registres participant à l’étude. Le rapport de plus de 400 pages fournit pour 47 localisations de cancers tous stades confondus- des estimations actualisées de survie à un, trois, cinq et 10 ans après un
diagnostic de cancer.
C’est le concept de survie nette qui est mis en avant dans cette étude, plus proche de la réalité que la
survie relative. Il s’agit de la survie que l’on observerait si la seule cause de décès des patients atteints de
cancer était le cancer, contrairement à la survie globale (ou brute) pour laquelle toutes les causes de
décès sont prises en compte. La France est la première à utiliser ce concept qui va devenir la référence.
Cet indicateur de santé publique permet des comparaisons entre pays et périodes à l’échelle d’une
population, car il ne dépend pas de la mortalité liée aux autres causes de décès (qui peut être différente
d’un pays à l’autre ou d’une période à l’autre), notent l’InVS et l’Inca.
L’étude confirme que la survie des personnes atteintes de cancers varie considérablement selon la
localisation cancéreuse avec une survie à 10 ans allant de 1% pour le mésothéliome pleural à 93% pour
le cancer du testicule.
Les cancers de mauvais pronostic (survie à 10 ans inférieure à 33%) représentent 40% des cancers chez
l’homme et seulement 16% chez les femmes, tandis que les cancers de bon pronostic (au moins 66%)
représentent 52% des cancers chez la femme et seulement 28% chez les hommes.
Ces résultats s’expliquent en grande partie par une fréquence plus élevée de cancers de mauvais
pronostic chez les hommes comme les cancers du poumon, des voies aérodigestives supérieures
(VADS) et du foie. Chez les femmes, le cancer du sein, cancer le plus fréquent, est de bon pronostic. Par
ailleurs, pour un même cancer, les femmes ont souvent une survie supérieure à celle des hommes.
AMELIORATION SPECTACULAIRE POUR LA PROSTATE
L’amélioration de la survie à cinq ans est observée pour la plupart des cancers étudiés. Elle peut être
attribuée au progrès dû aux traitements pour certains cancers mais aussi, pour une grande part, à un
diagnostic plus précoce facilitant souvent la prise en charge.
Le cancer de la prostate (71.000 cas estimés en 2011) enregistre une amélioration majeure avec une
survie nette à cinq ans passée de 70% pour les cas diagnostiqués en 1990 à 90% en 2002. Cette
amélioration est due à la fois à une avance au diagnostic du fait du développement du dépistage individuel
par le dosage du PSA et à une prise en charge plus efficace car plus précoce, expliquent les auteurs du
rapport.
Pour le cancer du sein (53.000), la survie a cinq ans est passée de 81% en 1990 à 89% en 2002 avec, là
encore, une augmentation attribuée aux progrès thérapeutiques majeurs réalisés au début des années
2000 et à une hausse de la proportion des cancers découverts à un stade précoce en lien avec le
développement du dépistage. Bien que de bon pronostic, le cancer du sein reste la première cause de
décès par cancer chez la femme, du fait de sa fréquence.
Le pronostic des cancers du côlon et du rectum s’est amélioré au cours du temps en France, grâce à
une plus grande précocité des diagnostics du fait d’une consultation plus rapide en cas de symptômes, la
mise en place progressive d’un dépistage organisé du cancer colorectal mais aussi par une amélioration
des prises en charge.
Pour 40.500 nouveaux cas estimés en 2011, ce cancer enregistre une survie nette à cinq ans de 57% en
2002 contre 53% en 1990.
Le pronostic du cancer du poumon est parmi les plus sombres des cancers. Malgré l’amélioration récente
des prises en charge diagnostique et thérapeutique, aucune amélioration franche de la survie n’a été
observée au cours du temps. Pour 39.500 cas, la survie à cinq ans est passée de 14% en 1990 (homme :
12%, femme : 17%) à 15% en 2002 (14%/18%).
La survie du cancer du col de l’utérus (forme invasive) a légèrement diminué. Cette tendance est
paradoxalement le résultat "positif" du dépistage par frottis qui existe en France depuis 25 ans. Le
dépistage permet de repérer des lésions précancéreuses et à un stade non invasif et les cancers
diagnostiqués au stade invasif sont donc moins nombreux, mais ils comportent une proportion plus
importante de cancers de mauvais pronostic.
Pour 2.810 nouveaux cas estimés en 2011, la survie de ce cancer à cinq ans est passée de 68% en 1990
à 64% en 2002.
Pour le mélanome de la peau, tumeur de bon pronostic si diagnostiquée précocement, la survie a peu
augmenté au cours du temps. L’amélioration reste liée à un diagnostic le plus précoce possible. Des
progrès devraient pouvoir être obtenus, d’une part, grâce à un examen clinique complet et régulier lors
des consultations médicales et d’autre part, grâce aux campagnes de détection précoce mises en place
par les dermatologues, indique le rapport.
Pour 9.780 nouveaux cas estimés en 2011, la survie à cinq ans est passée de 84% en 1990 à 87% en
2002.
Malgré les progrès de la survie mis en évidence dans cette étude, il reste toutefois des cancers de
mauvais pronostic. C’est en particulier le cas des cancers associés au tabac et à l’alcool (cancers du
poumon, des voies aérodigestives supérieures) qui soulignent l’importance des actions de prévention
primaire afin de diminuer l’incidence de ces cancers, indiquent les auteurs.
Survie des personnes atteintes de cancer en France 1989/2007 (www.e-cancer.fr/toutes-les-a…)
sl/ab/APM
L’écho-endoscopie bronchique coût-efficace dans le bilan d’extension du cancer bronchique
NAPC en France
LILLE, 7 février 2013 (APM) - La ponction ganglionnaire par écho-endoscopie bronchique (Ebus) apparaît
coût-efficace en France dans le bilan d’extension des cancers bronchiques non à petites cellules non
métastatiques, selon une étude financée par l’Institut national du cancer (Inca).
Les résultats de ce programme de recherche baptisé EVIEPEB2 ont été présentés sur poster au Congrès
de pneumologie de langue française (CPLF), qui se tenait en fin de semaine dernière à Lille.
Dans une première phase (EVIEPEB1), 16 centres* de pneumologie (sur 20 initialement prévus) ont été
équipés d’appareils d’Ebus afin de valider l’acquisition de cette technique dans la prise en charge des
cancers bronchiques NAPC, rappellent le Pr Luc Thiberville du CHU de Rouen et ses collègues dans leur
poster.
La seconde phase avait pour objectifs d’évaluer l’efficacité en pratique courante de l’Ebus et sa place
dans le bilan d’extension ainsi que de réaliser une analyse médico-économique.
Il s’agit d’une étude prospective contrôlée, effectuée entre février 2009 et décembre 2010. L’étude a porté
sur les patients avec un cancer résécable ayant une adénopathie médiastinale de plus d’1 cm au scanner
ou fixant en tomographie par émission de positons (TEP).
La vidéo-échocytoponction médiastinale était effectuée en première ligne, suivie d’une médiastinoscopie
en cas de ponction négative ou de chirurgie d’exérèse tumorale en cas de résultats négatifs à la ponction
et à la TEP.
L’étude a été menée auprès de 163 patients. L’Ebus a été réalisée sous anesthésie générale dans 55,2%
des cas, avec une durée moyenne de 80 minutes.
La tolérance du geste a été "excellente" avec seulement un épisode de douleur et trois cas de
laryngospasme.
Un anatomopathologiste était présent dans 18,4% des cas.
L’écho-endoscopie seule était informative dans 91,4% des cas.
La médiastinoscopie a pu être évitée pour 129 patients (79,1%). Elle aurait dû être réalisée chez
finalement 8,7% des patients.
L’analyse économique indique que la valorisation moyenne de l’écho-endoscopie est de 120 euros, contre
2.300 euros pour la médiastinoscopie sans complications et morbidités associées (CMA).
En se plaçant du point de vue de l’assurance maladie, les chercheurs ont calculé que pour 100 patients,
l’écho-endoscopie permet une économie théorique de 169.700 euros, soit 1.670 euros par patient, hors
coûts d’opportunité et de transport.
Les performances réalisées avec l’Ebus dans cette étude sont concordantes avec les données de la
littérature, notamment avec une étude britannique prospective dans laquelle cette technique permettait de
réaliser une économie de 746 livres sterling par patient, avec un gain de 0,015 année de vie ajustée sur la
qualité (QALY) par rapport à la médiastinoscopie, font observer les auteurs.
Ce programme de recherche a permis d’équiper près d’une vingtaine de services, d’apporter un
apprentissage de qualité, de confirmer l’efficacité de l’examen et son intérêt économique pour l’assurance
maladie.
Une valorisation de l’acte adaptée à son coût est nécessaire pour permettre la poursuite de son utilisation
par les hôpitaux publics et sa diffusion dans les établissements privés, concluent les chercheurs.
Selon leur estimation du point de vue de l’hôpital, actuellement l’Ebus a un coût de 250 euros. L’absence
de médiastinoscopie est associée à une perte de 130 euros par patient mais cette perte s’élève à 1.947
euros par patient avec la réalisation de cet examen.
*Les centres participant à l’étude sont les CHU de Rouen, Amiens, Brest, Caen, Dijon, Lille, Montpellier,
Nice, Rennes, Saint-Antoine à Paris (AP-HP), Saint-Etienne, Strasbourg, Tenon à Paris (AP-HP),
Toulouse ainsi que le CH de Saint-Quentin (Aisne) et la Clinique Pasteur de Toulouse.
ld/ab/APM
Leucémie aiguë myéloblastique en rechute : meilleurs résultats chez l’enfant avec la
daunorubicine liposomale
WASHINGTON, 8 février 2013 (APM) - L’ajout de la daunorubicine liposomale à la chimiothérapie
améliore la réponse dans le traitement de la leucémie aiguë myéloblastique (LAM) en rechute chez
l’enfant, montre une étude publiée dans le Journal of Clinical Oncology (JCO).
Dans cette situation de rechute, le traitement optimal de ré-induction n’est pas connu. Des études ont
suggéré que la daunorubicine liposomale (Daunoxome*, Diatos) était efficace et moins cardiotoxique, ce
qui est important pour ces jeunes patients.
Le groupe d’étude international BFM (Berlin-Francfort-Munster) a conduit un essai de phase III auprès de
394 patients de moins de 21 ans pour évaluer l’intérêt d’ajouter la daunorubicine liposomale à une
chimiothérapie FLAG (fludarabine, cytarabine et G-CSF). Il s’agit du premier essai randomisé dans cette
situation clinique.
Pour l’ensemble de la population, le taux de rémission complète était de 64% et la probabilité de survie à
quatre ans était de 38%, rapportent le Dr Gertjan Kaspers du VU University Medical Center à Amsterdam
et ses collègues.
Le critère d’évaluation principal était le statut de la moelle osseuse avant le deuxième cycle de
chimiothérapie à 28 jours. Disponible pour 359 patients sur les 394, ce taux de réponse précoce était bon
(inférieur ou égal à 20% de blastose médullaire après l’induction) pour 80% des patients recevant FLAG
et la daunorubicine et pour 70% dans le groupe contrôle, avec une différence statistiquement significative.
Pour ces 359 patients, le taux de rémission complète était de 69% versus 59% (non significatif) et la
survie globale était semblable (40% vs 36%).
Cependant, les patients du sous-groupe core-binfing factor (CBF) traités par FLAG et la daunorubicine ont
eu une meilleure survie (82% vs 58%).
La toxicité de grade 3 et 4 était la même dans les deux groupes.
Malgré une meilleure évolution pour les patients en rechute dans cette étude et d’autres, le pronostic
reste insuffisant et des travaux sont menés pour essayer de cibler des anomalies spécifiques. Le même
groupe va étudier l’ajout de la gemtuzumab ozogamicine (Mylotarg*, Pfizer) à la fludarabine, cytarabine et
daunorubicine liposomale, ainsi que le sorafénib (Nexavar*, Bayer) chez des patients porteurs de
mutations de FLT3.
(Journal of Clinical Oncology, publication en ligne)
sl/san/APM
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