PIERRE DÉSAULNIERS AUGMENTATION DE LA PROFONDEUR DE CHAMPS PAR ENCODAGE DU FRONT D'ONDE. Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en physique pour l'obtention du grade de maître es sciences (M.Se) DEPARTEMENT DE PHYSIQUE, GENIE PHYSIQUE ET OPTIQUE FACULTÉ DES SCIENCES ET GÉNIES UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC 2008 © Pierre Désaulniers, 2008 Résumé Une augmentation de la profondeur de champs d'un système d'analyse cytologique par introduction d'un masque de phase couplé à un traitement numérique des images est proposée. La conception et l'optimisation des paramètres d'un masque de phase cubique ont été faites à l'aide du logiciel de conception optique Zemax®. Les masques de phase optimisés ont été réalisés selon 2 méthodes de fabrication. L'algorithme de traitement d'image par déconvolution ainsi que l'ajustement des pas de discrétisation des spectres nécessaires à ce traitement sont aussi démontrés dans ce mémoire. Finalement, les images résultantes présentent une profondeur de champs 20 fois plus grande que celle du système initial. ii Abstract This thesis displays an extension of the depth of field of a cytologie System by introduction of a phase mask coupled with post-digital image processing. The phase masks parameters hâve been optimized using the Zemax® optical design software. The optimized cubic phase masks were fabricated using two différent methods. An analysis of the fabricated phase masks and their performances are shown. The image processing deconvolution algorithm and the resulting depth extended images are also presented in this thesis. Finally, the depth of field of the cytologie System has been extended by 20 times. Avant-Propos La réalisation de ce travail n'aurait pu être possible sans le support à l'aide de personnes que je tiens à remercier. Tout d'abord, je remercie tout particulièrement mon directeur de recherche, M. Yunlong Sheng pour ses conseils et pour m'avoir donné l'opportunité de faire ce travail. Je remercie aussi Dr. Simon Thibault et prof. Daniel Côté, examinateurs de ce mémoire. Finalement, je tiens à remercier M. Nicolas Caron pour ses mesures à l'interféromètre Zygo ainsi que la fabrication du masque de phase cubique à 4-niveaux. A mes parents et amis Table des matières Résumé Abstract Avant-Propos Table des matières Liste des tableaux Liste des figures Liste des symboles Introduction 1. Théorie générale 1.1 Formation d'images et leurs propriétés 1.1.1 Réponse impulsionnelle du système optique 1.1.2 Fonction de transfert optique 1.1.3 Convolution et déconvolution 1.1.4 Résolution 1.2 Masques de phase et éléments diffractifs 1.3 Profondeur de champ 1.3.1 Concept de profondeur de champ 1.3.2 Augmentation de la profondeur de champ - Revue de littérature 1.4 Zemax 1.4.1 Présentation générale de Zemax 1.4.2 Optimisation dans Zemax 1.4.3 Définition des masques de phase dans Zemax 1.5 Outils numériques 1.5.1 La transformée de Fourier rapide 1.5.2 Filtre de Wiener 1.5.3 Filtre médian 1.6 Illumination de Kôhler : 2. Application et résultat 2.1 Optimisation des masques de phase 2.1.1 Système simulé 2.1.2 Fonction de coût 2.1.3 Résultat de l'optimisation du CPM 2.1.4 Effet de discrétisation 2.2 Fabrication du CPM 2.2.1 Gravure Laser 2.2.2 Analyse des CPM gravés 2.2.3 Lithographie à quatre niveaux 2.3 Image résultante avec CPM 2.3.1 Montage optique avec CPM 2.3.2 Images capturées avec CPM 2.4 Traitement des images 2.4.1 Traitement numérique et filtre de déconvolution 2.4.2 Ajustement d'échelle spectrale avec images CMOS 2.5 Images traitées i ii iii v vii viii x 1 2 2 2 2 5 6 10 12 12 15 27 28 29 30 31 31 32 33 34 36 36 36 38 40 42 43 43 45 48 49 50 51 55 55 58 61 vi 2.5.1 Images traitées par déconvolution pour le système avec CPM de Miami 2.5.2 Images traitées par déconvolution pour le système avec CPM à 4 niveaux 2.5.3 Application du filtre médian et du filtre de type Wiener 2.6 Résultat illumination de type Kôhler 3. Conclusion Bibliographie Annexes Annexe A: Fonction de coût Annexe B: Script Matlab Annexe C: Equipement 61 65 67 70 74 77 79 79 83 102 Liste des tableaux Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau Tableau 1.1: Loi de Johnson 9 1.2: Efficacité diffractionelle 12 2.1: Paramètres du système optique simulé 37 2.2 : Mesure du CPM 48 2.3 : Support d'échantillonnage FFT 56 2.4 : supports d'échantillonnage fréquentiel modifiés 57 2.5 : Synthèse des mesures de la DOF du système avec CPM traité numériquement 65 Tableau 2.6 : Comparaison de contrastes 72 Tableau C-l :USAF1951 Nb lignes paires/mm 102 Tableau C-2 :USAF1951 Résolution en microns 102 Vlll Liste des figures Figure 1-1 : Illustration de la MTF : 4 Figure 1-2: MTF d'un système limité par la diffraction 5 Figure 1-3: MTF - limite de résolution par son intersection avec la courbe AIM 7 Figure 1-4: Illustration des critères de résolution 8 Figure 1-5: Variation de la résolution en fonction de l'augmentation de l'ouverture relative.9 Figure 1-6: Représentation du ratio de Strehl. 10 Figure 1-7: Discrétisation d'une lentille 11 Figure 1-8: Illustration schématique de la profondeur de champ et la profondeur de foyer.13 Figure 1-9: Mesure de l'erreur de mise au point par analyse du front d'onde incident 14 Figure 1-10: a) fonction d'ambiguïté pour une ouverture rectangulaire 17 Figure 1-11: Amplitude de la fonction d'ambiguïté pour un CPM 18 Figure 1-12: Tracé de rayon illustrant l'augmentation de la profondeur de champ 19 Figure 1-13: Schéma d'un système optique 1-D d'augmentation de la DOF 21 Figure 1-14: Test numérique sur des cible pour des masques de phase asymétrique 22 Figure 1-15: Profil de phase normalisé du masque cubiqueet du masque logarithmique ....23 Figure 1-16: Angle dans l'espace d'Hilber 24 Figure 1-17: Disposition d'échantillonnages typiques d'une lentille de Fresnel 25 Figure 1-18: Image de sortie pour une distribution de pixels 27 Figure 1-19: Disposition simple des fenêtres de Zemax 28 Figure 1-20: Schéma des espaces discrétisés lors d'une FFT 32 Figure 1-21: Filtre de Wiener appliqué aux images capturées et traitées 33 Figure 1-22: Tracé des rayons pour l'illumination de type Kôhler 35 Figure 2-1 : Mesure de l'aberration du front d'onde pour la lentille de tube 37 Figure 2-2: Profil de phase normalisé et replié du CPM optimisé 40 Figure 2-3: MTF calculées par Zemax du système avec et sans CPM 42 Figure 2-4 : Simulation de l'effet de la discrétisation des niveaux de phase sur les MTF....43 Figure 2-5 : Schéma du parcours de gravure laser 45 Figure 2-6 : Courbes d'absorption de la résine photosensible SPR220 47 Figure 2-7: Mesure du profil de phase compensé du CPM 47 Figure 2-8: Mesure au profilomètre de la diagonale du CPM °à quatre niveaux 49 Figure 2-9: Montage optique contenant le CPM 50 Figure 2-10: Image USAF1951 inclinée pour un CPM aux grandes dimensions 52 Figure 2-11: Comparaison-USAF1951 inclinée pour le système avec et sans CPM 52 Figure 2-12: Comparaison des performances des CPM à 4-niveaux et CPM de Miami 54 Figure 2-13: Traitement d'images simulées 58 Figure 2-14: MTF 2-D du filtre de déconvolution de dimension 1024 x 1024 pixels 60 Figure 2-15: Procédure d'ajustement du pas de discrétisation dans l'espace de Fourier 60 Figure 2-16: Image pour le système sans CPM (gauche), avec CPM, CPM et traitement pour un déplacement négatif de la cible 62 Figure 2-17 : Image pour le système sans CPM (gauche), avec CPM, CPM et traitement pour un déplacement positif de la cible 63 Figure 2-18: Comparaison des images traitées numériquement entre CPM 4 niveaux et CPM de Miami 66 Figure 2-19 : Effet du filtre de Wiener sur images à déplacements positifs 68 IX Figure 2-20 : Effet du filtre de Wiener sur images à déplacements négatifs Figure 2-21: Effet de l'illumination de Kôhler sur la qualité d'image de billes Figure 2-22: Ouverture numérique de l'éclairage de Kôhler Figure 2-23: Courbes HSV démontrant le contraste 69 71 71 72 Liste des symboles PSF Point Spread Function ou réponse impulsionnelle optique OTF Optical Transfer Function ou fonction de transfert optique MTF Modulation Transfer Function ou * fonction de transfert en modulation Phase lp/mrci lignes paires/millimètres NA Ouverture numérique m F-number X Longueur d'onde n indice de réfraction Uo Fréquence de coupure ® Convolution • Auto corrélation * Complexe Conjugué TF Transformé de Fourier FFT ou nombre d'ouverture Fast Fourier Transform ou transformée de Fourier rapide MF Merit Function ou fonction de coût DDE Dynamic Data Exchange LED Diode électroluminescente CPM Cubic Phase Mask ou masque de phase cubique DOF ou Profondeur de champs Depth of Field Introduction Ce projet de maîtrise consiste en l'augmentation de la profondeur de champs pour un système d'analyse cytologique de l'eau pour la compagnie Brightwell Technologies. Le système optique de Brightwell Technologies doit être en mesure de détecter des particules semi-transparentes de tailles microscopiques allant de 5 à 15 u.m. Ces particules sont en suspension dans de l'eau en écoulement. Le principal problème de ce système provient du fait que la cellule d'analyse a une épaisseur de 400 u,m (voir annexe C) et le système doit détecter les particules sur toute la profondeur de cette cellule afin d'obtenir une statistique d'échantillonnage convenable. Aux fins de comparaison, un objectif 5X Mitutoyo de haute qualité, ayant une ouverture numérique de 0.14, offre une profondeur de champs de 14u.m pour une résolution de 2um, tel que présenté à l'annexe c-2. De plus, la taille des particules ne doit pas varier raisonnablement selon sa profondeur et sa position dans le capillaire d'échantillonnage. La méthode classique pour augmenter la profondeur de champ consiste à réduire l'ouverture du système, mais cette méthode introduit un agrandissement non désiré de l'image selon la position des particules. De plus, la réduction de l'ouverture numérique du système entraîne une perte de résolution à cause de la diffraction découlant de cette ouverture. L'augmentation de la profondeur de champ d'un système optique incohérent a été un sujet de recherche actif depuis plusieurs années. La plus grande partie de la littérature sur ce sujet portait sur l'utilisation d'un apodiseur absorbant la puissance lumineuse avec une variation de phase de ±7t possible sur un système optique incohérent standard [10]-[17]. Ces méthodes possèdent deux inconvénients majeurs : une perte de la puissance optique au plan image et une baisse de la résolution. Les méthodes étudiées dans ce projet ne souffrent pas de ces inconvénients. La solution proposée afin d'augmenter la profondeur de champ est le codage de front d'onde par introduction dans le système optique d'un masque de phase. Un masque de phase est un élément optique fonctionnant en transmission qui est composé d'un substrat auquel un profil d'épaisseur variable y est gravé. Le masque de phase a pour but d'introduire un déphasage sur un front d'onde incident. Couplé à un système électronique 2 de traitement de l'image, le masque de phase permet de reconstituer une image ayant une grande profondeur de champ, et ce, sans perte importante de puissance optique au plan de l'image. La première partie de ce mémoire comprendra la théorie sous-jacente ainsi qu'une étude des différentes techniques d'augmentation de la profondeur de champ. Il s'en suivra une description de la simulation et de l'optimisation du masque de phase cubique étudié, de la fabrication de ce masque ainsi que des images résultantes. Finalement, le procédé de traitement numérique des images ainsi que les résultats de traitements seront présentés. 1. Théorie générale 1.1 Formation d'images et leurs propriétés 1.1.1 Réponse impulsionnelle du système optique. Dans un système optique, chaque point que compose l'objet est imagé à la sortie du système. Cependant, ce point imagé n'est pas une copie exacte du point objet. En effet, les aberrations ainsi que la diffraction, inévitablement produites lors du passage de la lumière dans des lentilles de dimensions finies, causent un étalement et un possible déplacement relatif de ce point. La réponse qu'a un système à un point-source (ou mathématiquement : à une fonction delta Dirac) est appelée la réponse impulsionnelle du système (« Point Spread Function » ou PSF). Le point image résultant est en fait le résultat d'une convolution entre la source ponctuelle objet et la PSF du système. 1.1.2 Fonction de transfert optique. L'utilisation de la réponse impulsionnelle optique dans l'analyse d'un système est fastidieuse et abstraite. La fonction de transfert optique (Optical Transfer Function, ou OTF) est utilisée afin d'obtenir une mesure directe et quantitative de la qualité d'une image. L'OTF est en fait la transformée de Fourier de la réponse impulsionnelle optique du 3 système. Cette fonction de transfert est donc la réponse fréquentielle du système optique. L'OTF peut être décomposée en deux parties, sa modulation (MTF) et sa phase (O) [1] : OTF(u, v) = MTF(u, v) ■ expt/4>(», v)) (1 où u et v sont les fréquences spatiales (u=27txA, et v=2nx/X) exprimées en lignes paires/mm ou lp/mm, dans la direction x et y, respectivement. La MTF représente donc une modulation du contraste pour différentes fréquences spatiales. À une fréquence donnée, la modulation s'exprime par [2]: max-min m= (1 max+ min où max et min représentent des valeurs d'intensité lumineuse (voir figure 1-1). Dans un système normalisé, une valeur d'intensité égale à 1 représente du blanc tandis qu'une valeur de 0 représente du noir. La figure suivante illustre la modulation d'une cible de test typique composé de lignes noires et blanches en alternance. Si le motif a une fréquence de N lignes/mm, alors il possède une période de 1/N mm. Cette figure illustre aussi le fait que la modulation décroît avec la fréquence spatiale pour une même intensité lumineuse. Ceci est dû au recouvrement des différents points image élargis par la réponse impulsionnelle optique. La modulation totale, qui est une moyenne des intensités en un point est donc réduite par cet effet. Image Luminosité de l'objet .^Modulation \f_ (le l'image Figure 1-1 : Illustration de la MTF :(a) cible de test. (b)Courbe d'intensité lumineuse, (c) formation de l'image, (d) illustration de l'effet de la fréquence sur la modulation [2]. Un graphique typique de la MTF représente les valeurs de modulation pour chacune des fréquences spatiales. C'est donc une représentation visuelle de la performance d'un système optique. S'il n'y a pas d'aberrations, la MTF d'un système optique, pour une fréquence donnée v, se définit simplement en relation avec l'ouverture numérique (NA) du système, la longueur d'onde utilisée (k). Pour un système optique parfait, la MTF est donnée par [2]: MTF (y) = —(0-cos0 n sin^) (1 ou cos 2NA (1 5 10 08 06 0,0 1 X(f«) 02 01 32 03 04 OS 36 V / V,> «—#- or OS 09 10 Figure 1-2: MTF d'un système limité par la diffraction. Les fréquences sont normalisées par rapport à la fréquence de coupure vo [2] 1.1.3 Convolution et déconvolution Il a été affirmé ci-haut que le point image formé par un système optique est en fait le résultat d'une convolution entre la source ponctuelle objet et la PSF du système. Or, une convolution est une intégrale qui exprime la quantité de chevauchements d'une fonction g lorsqu'elle est décalée sur une autre fonction f [3]. La convolution de deux fonctions g et f sur une plage finie [0, t] est exprimée en 2-D selon : f{x,y)®g{x,y) = HoJlaf(r,p)g(x-T,y-p)dTdp (1.5) où le symbole ® dénote une convolution de f et g. Habituellement, la convolution est évaluée sur une plage infinie [-oo, oo]. Pour l'image (i) d'un point objet (o) illuminé de façon incohérente son image est donnée, tel que mentionné au paragraphe précédent, par [4]: i(x,y) = o(x,y)®PSF(x,y) (1.6) Selon le théorème de la convolution, la transformée de Fourier d'une convolution est égale au produit des transformées de Fourier des deux fonctions convoluées [4]. TF{f(x, y) ® g(x, y)} = TF{f(x, y)} ■ TF{g(x, y)} = F(u, v) ■ G(u, v) où TF représente la transformée de Fourier, u et v sont les fréquences spatiales. En utilisant le théorème de la déconvolution, la formation de l'image peut être exprimée comme [4]: ( 1.7) 6 î(u,v)=Ô(u,v)-OTF(u,v) (1.8) i(x,y) = TFA {/(w,v)} = TFA {Ô(u,v)-OTF(u,v)} (1.9) Donc, le spectre de Fourier de l'image formée est donné par le produit du spectre de Fourier de l'objet par la fonction de transfert optique du système. Dans la problématique liée à ce projet, il faut retrouver l'objet avec l'image obtenue du système et de l'OTF. Il faut donc faire une déconvolution (qui est l'inverse de la convolution) entre l'image obtenue et l'OTF afin d'obtenir l'objet original. o(x, y) = TF'X (ï(u, v) / OTF(u, v)) (1.10) L'OTF est aussi définie comme étant, à une constante de proportionnalité près, l'autocorrélation de la fonction de pupille du système (p).La fonction de pupille est une description de la phase et amplitude du front d'onde qu'une source ponctuelle génère à la pupille de sortie d'un système d'imagerie. L'autocorrélation d'une fonction continue est sa convolution avec son complexe conjugué. Mathématiquement cela donne [4] : OTFp(x) = p(x)+p{x) = p * (-x) ® p(x) f f (1-11) 1.1.4 Résolution La résolution d'un système peut être exprimée en fonction de sa fréquence spatiale maximale modulable. La MTF permet donc de connaître la limite de résolution du système. Pour un système parfait, la fréquence spatiale de coupure se trouve à l'intersection de la courbe MTF avec l'abscisse (i.e. modulation nulle). Cette limite de résolution est due au chevauchement des différents points-images qui sont étendus par la réponse impulsionnelle du système. Deux points objets adjacents sont donc indissociables lorsque leurs pointsimages correspondants se chevauchent. La diffraction et les aberrations du système optique transforment les points composant l'objet en taches plus étendues. Mais en réalité, le capteur (CCD, film photographique, rétine, etc.) a une sensibilité variable avec la fréquence spatiale. Généralement, plus la fréquence spatiale est haute, plus le capteur a besoin d'une modulation forte afin de résoudre ces détails. La courbe indiquant la modulation minimale détectable par un capteur se nomme courbe d'AIM (aerial image modulation). Limite de résolution Fréquence spatiale (lp/mm) Figure 1-3: MTF présentant la limite de résolution par son intersection avec la courbe A1M [2]. La résolution peut aussi être exprimée en terme de pouvoir de résolution ("resolving power"). Le pouvoir de résolution d'un système optique est défini comme le plus petit espacement entre deux points source que le système peut différencier. Dans un système optique faiblement aberré, la résolution est limitée par la diffraction inévitable lorsque la lumière passe au travers d'une ouverture de dimension finie. Pour des ouvertures circulaires, chaque point source est imagé en une tache d'Airy qui consiste en une série de cercles lumineux et ombragés concentriques. Deux normes sont utilisées dans la littérature pour évaluer le pouvoir de résolution limité par la diffraction d'un système optique : le critère de Sparrow et le critère de Rayleigh. Critère de Sparrow Le critère de Sparrow est obtenu lorsque l'intensité lumineuse de deux disques d'Airy se chevauchant est constante. Bien qu'il n'y ait pas de minimum d'intensité entre les maxima d'intensité des deux disques d'Airy, la duplicité du point image est observable. Le critère de Sparrow est obtenu à une séparation entre les deux points-images de [2]: s NA où A, est la longueur d'onde de la lumière utilisée, NA est l'ouverture numérique du système optique et f/# est l'ouverture relative du système optique. Critère de Rayleigh Le critère de Rayleigh est obtenu lorsqu'un maximum d'intensité d'une des taches d'Airy coïncide avec le premier anneau sombre de l'autre tache d'Airy. Il y a donc une indication claire de deux maxima distincts dans l'image combinée des deux motifs de diffraction. La distance minimale entre deux points objets résolus par un système optique, selon le critère de Rayleigh est donnée par [2] : 0:6U=1 (a)NOT RESOLVE!) (1.13) ibiBARElr RESOtVEO 61X/N.A («) RESOLVE!) ( d ) C t f â R L Y RESOtVED Figure 1-4: Illustration des critères de résolution. Les lignes tirées représentent les motifs de diffraction des deux images à différentes séparations. Les lignes solides représentent le motif de diffraction combinée (b) Critère de Sparrow; (c) Critère de Rayleigh [2] Figure 1-5: Illustrations expérimentales de la variation de la résolution de 2 points en fonction de l'augmentation de l'ouverture relative d'un système optique de (a) à (g); (e) illustre le critère de Rayleigh (f) illustre le critère de Sparrow [5]. Lorsque mesurés par un opérateur humain, différents niveaux de résolution sont nécessaires pour accomplir différentes tâches telles que décrites par la loi de Johnson. Le tableau suivant présente le nombre de lignes paires par dimension nécessaires afin de réaliser certaines fonctions. [2]. Tableau 1.1: Loi de Johnson Lignes paires par Tâche dimension Détection 1.0 Orientation 1.4 Viser 2.5 Reconnaître 4.0 Identifier 6-8 Reconnaissance avec 50 % de précision 7.5 Reconnaissance avec 90 % de précision 12 Ratio de Strehl Le Ratio de Strehl est une autre mesure de la qualité de l'image. Il est défini comme l'illumination au centre du disque d'Airy d'un système aberré exprimée comme une 10 fraction de l'illumination correspondante d'un système parfait. Le critère de qualité de l'image de Maréchal est un ratio de Strehl de 0.80, ce qui correspond à la limite de Rayleigh. La limite de Rayleigh (à ne pas confondre avec le critère de Rayleigh présenté à la page 8) est définie par une différence de parcours optique d'un quart de longueur d'onde entre une image à la mise au point et une image hors-foyer [2]. «- ïma^e |Kai£*L6dïe &JUM abtetïstùsns 1 ïtîï^e poiflCUtëlle abereée Ratio ttâ StrattJ NIA Figure 1 -6: Représentation du ratio de Strehl. 1.2 Masques de phase et éléments diffractifs Un masque de phase est un élément optique qui induit un déphasage local du front d'onde par le passage des faisceaux lumineux à travers un matériau d'épaisseur différente. Soit deux faisceaux lumineux de longueurs d'ondesÀ, propagés dans un milieu ayant un indice de réfraction ni. Si l'un des deux faisceaux passe au travers d'un matériau d'indice de réfraction n2 et d'épaisseur A, à la sortie de celui-ci un déphasage entre les deux faisceaux sera induit. Ce déphasage se calcule selon [6]: <t> = 2n(n2 -«,)A 7T (i Donc, un masque de phase est simplement un élément optique dont le profil en épaisseur varie selon le déphasage désiré à cet endroit. Il se différencie des éléments diffractifs par le fait que ses structures sont d'ordre macroscopique (environ 40À,) tandis que les éléments diffractifs ont des structures de l'ordre de la longueur d'onde. 11 Par définition, un déphasage a des valeurs allant de 0 à 2jt radiants. Par exemple, un déphasage de 5TI/2 équivaut à un déphasage de n/2. En tenant compte de ce fait, il est possible de réduire considérablement l'épaisseur totale du masque de phase. Le repliement de la phase consiste essentiellement à remettre tous les déphasages sous l'intervalle [0, 2%]. f(x,y) = Mod2K{<t>{x,y)) De même façon, le profil du masque de phase est replié en des variations d'épaisseurs allant de 0 à A7(n2-ni). Ces profils continus modifiés se nomment kinoformes. La figure suivante illustre le principe de repliement pour une lentille plan-convexe. Les kinoformes réfractives équivalentes à des lentilles conventionnelles, telles que présentées en figure l-7(b), sont appelées lentilles de Fresnel. Figure 1-7: Discrétisation d'une lentille :(a) Profil typique d'une lentille; (b) profil de la kinoforme équivalente; (c) profil discrétisé à 4 niveaux. Les masques de phase sont habituellement fabriqués par lithographie ou écriture laser. Ces méthodes sont incapables de reproduire un profil continu, une discrétisation du profil est donc nécessaire à la fabrication. Cette discrétisation permet aussi de diminuer le nombre d'expositions lithographiques nécessaires à la fabrication du masque de phase. Ceci réduit les erreurs d'écritures induites par le repositionnement du masque lithographique après chaque développement de la résine photosensible. Cependant, moins il y a de niveaux de discrétisation et moins le profil discrétisé sera fidèle au profil original, ce qui peut réduire les performances du masque de phase. De plus, l'efficacité diffractionelle d'un élément à profil discrétisé est reliée au nombre de niveaux discrets [7], comme en témoigne le tableau suivant. (1 12 Tableau 1.2: Efficacité diffractione le Nombre de Efficacité niveaux diffractionelle 2 3 4 8 16 40.5% 68.4% 81.0% 95.0% 98.7% 1.3 Profondeur de champ 1.3.1 Concept de profondeur de champ Ces concepts se basent sur la prétention que, pour un système optique donné, il existe un niveau de flou (due à la défocalisation) assez petit pour qu'il n'affecte pas la performance du système. La profondeur de foyer (« depth of focus ») est la distance par laquelle le plan image peut être déplacé longitudinalement sans introduire plus qu'un flou acceptable. L'équivalent dans l'espace objet est la profondeur de champ (« depth of field »), qui est la distance sur l'axe optique par laquelle l'objet peut être déplacé tout en obtenant une image acceptablement nette. L'image d'un point objet hors foyer correspondant à un flou tolérable est appelée cercle de confusion. La profondeur de champ est une mesure subjective, car sa valeur doit être associée à une résolution et à un contraste donnés. En effet, plus la résolution est grande, plus ces profondeurs sont petites, car le cercle de confusion doit être plus petit afin de résoudre deux points plus rapprochés. De plus, un faible contraste engendre une tolérance plus faible de la profondeur de champ. Ceci s'explique par le fait qu'une modulation minimale de l'intensité doit être obtenue afin de résoudre deux éléments de l'image et que la défocalisation entraîne une perte de modulation pour toutes fréquences spatiales. 13 Image ! — Axe op*tue Ocpth-oMrfold (Protondeur de champ) Objet w « « Axe optique IhyWi «f h é Lentilles (Profondeur de foyer) AllawaM» Biur Ortie J=pN<^. Depth-of-Fotus (Profondeur de foyer) Figure 1-8: Illustration schématique de la profondeur de champ et la profondeur de foyer. Il est possible toutefois d'évaluer la profondeur de champ d'un système par optique géométrique. La profondeur de champ est donnée par [8]: DOField.„, = An NA2 ne M-NA (1.16) où X est la longueur d'onde de la lumière, n est l'indice de réfraction du milieu, NA est l'ouverture numérique, M est la magnification ou agrandissement du système et e est le plus petit espacement résoluble par le système. La profondeur de foyer est reliée à la profondeur de champ par [2]: DOFocus = {M2)DOField (1.17) Il est aussi possible d'exprimer l'erreur de mise au point (défocalisation) en terme d'aberration de front d'onde avec le paramètre d'Hopkins. 14 Sphère de rêfi£r<weFrernt d'onde- S*'kart*' Figure 1-9: Mesure de l'erreur de mise au point par analyse du front d'onde incident [9]. Le paramètre d'Hopkins W2o mesure l'erreur de parcours optique maximale entre le front d'onde et une sphère de référence dont l'origine est au point image défocalisé (O') [9]. Sur la figure 1-9, si <v correspond à la distance séparant le plan focal parfait (O') et le plan focal réel (défocalisé) (Oo'), le paramètre d'Hopkins est donné par : W20=—n's'm (a')ôz'ai — D 2n' Sz' (1.18) Où « n' » est le rayon de la sphère de référence (équivalent à la distance entre la pupille de sortie et l'image) et D le diamètre de la pupille de sortie. La formulation à droite du critère d'Hopkins se base sur l'approximation paraxiale des petits angles. Le critère d'Hopkins stipule qu'un système optique a une défocalisation tolérable si W20 < A.. En utilisant la limite de quart d'onde de Rayleigh, une mesure approximative de la profondeur de foyer tolérable du système peut être déterminée. En posant la différence de parcours optique à un quart de longueur d'onde et en résolvant on obtient [2] : DOFocus = ±- X 2«'sinV) ±2A(f/ë)2 (1.19) 15 1.3.2 Augmentation de la profondeur de champ - Revue de littérature L'introduction de ce mémoire a fait état que l'augmentation de la profondeur de champ d'un système optique incohérent a été un sujet de recherche actif depuis plusieurs années. Cependant, ces méthodes possèdent deux inconvénients majeurs : une perte de la puissance optique au plan image et une baisse de la résolution. Les méthodes étudiées dans ce projet ne souffrent théoriquement pas de ces inconvénients. La section suivante présente une revue de littérature des différentes méthodes d'augmentation de la profondeur de champ utilisant un masque de phase ou un élément diffractif. Masque de phase cubique (CPM) La solution du système à profondeur de champ étendue par encodage du front d'onde, présentée pour la première fois par Edward Dowski et Thomas Cathey [18], se base sur la théorie de la fonction d'ambiguïté et la méthode de phase stationnaire. Cette méthode utilise un masque de phase de façon à ce que la réponse impulsionnelle optique (point spread function ou PSF) soit insensible à la mise au point, tout en s'assurant que l'OTF ne possède aucune région de valeur nulle dans sa bande passante. La réponse impulsionnelle du système optique modifié n'est pas comparable à celle obtenue par un système limité uniquement par la diffraction. Cependant, puisque l'OTF n'a pas de régions à valeur nulle, un traitement numérique peut être employé pour reconstituer l'image intermédiaire échantillonnée. De plus, puisque la fonction de transfert optique est insensible à la mise au point, le même traitement numérique reconstitue l'image pour toutes les valeurs de mise au point. La fonction d'ambiguïté peut être utilisée comme une représentation polaire de l'OTF en fonction du de la défocalisation ou « misfocus ». La méthode de phase stationnaire apporte la flexibilité analytique nécessaire pour considérer seulement les masques de phase. Soit une fonction de phase unidimensionnelle P(x). À partir de cette fonction de phase il est possible de déterminer la PSF et l'OTF du système optique incohérent pour toutes les valeurs de défocalisation [9] [18]. La fonction de transfert optique unidimensionnelle en fonction de la défocalisation correspondante est déterminée par : 16 H(u,i//)= l{P(x + u/2)exp[jXx + u/2)2i//]}x{p\x-u/2)cxp[-j(x-u/2)2if/]}dx (1.20) où u dénote la fréquence spatiale et \|/ le paramètre de défocalisation. Le paramètre \|/ dépend de la dimension physique de la lentille ainsi que de son état de mise au point. ¥= nL2 4Â f d0 dij ~W20=kW20 (1.21) À La fonction d'ambiguïté reliée à cette fonction de transfert optique peut être utilisée comme une représentation polaire de l'OTF pour toutes les valeurs de défocalisation, elle est définie comme : A(u,v)= \P(x + u/2)P*(x-u/2)Qxp(j27tvx) dx (1-22) À partir de (1.19) et (1.21), la fonction d'ambiguïté peut être reliée à l'OTF optique du système généré par P(x) sous la forme : H{u,y/) = A(u,uy/1 n) Les calculs d'amplitude de la fonction d'ambiguïté d'une fonction rectangulaire donnent la figure 1-10 a) présentée ici-bas. Les régions sombres représentent les zones de basses puissances tandis que les régions claires représentent les zones de hautes puissances. La fonction de transfert est donnée par le tracé de parcours de la ligne radiale passant par le centre et ayant une pente de JI/2 correspondant à un paramètre de défocalisation = 7i2/2. (1-23) 17 -1 .0 1 Fréquence spatiale normalisée, u Fréquence spatiale normalisée, u Figure 1-10: a) fonction d'ambiguïté pour une ouverture rectangulaire. La ligne radiale a une pente de rd2 ce qui correspond à une OTF ayant \|/=7t2/2. b) OTF correspondante (\|/=7t2/2) [19]. Afin d'obtenir une image intermédiaire (avant le traitement numérique) qui soit indépendante de la mise au point, Cathey et Dowski ont développé un CPM dont la fonction de phase normalisée est donnée par : sxp(jax) pour\x\<\ 4~2 P(x) = \a\ » 20 (1.24) sinon où la constante a, en radian, contrôle la déviation de phase. Pour une longueur d'onde donnée ainsi qu'une différence de chemin optique total induit par le masque de phase Ç, a est donné par [19] : a 2nÇ A (1.25) La fonction de transfert optique du système incohérent reliée à (1.23) peut être approximée par [18] : .au 71 . 12|aw exp V ' 4 , k » 20 «^o H(u,y/) (1 w= 0 La fonction de transfert résultant d'un CPM est donc indépendante du paramètre de mise au point v|/. La fonction d'ambiguïté du masque de phase cubique a des valeurs uniformes non nulles sur l'axe u. Les lignes radiales passant par l'origine de cette fonction ont presque les mêmes valeurs, et ce, sur une large gamme de pentes (voir figure 1-11). 1 0.9 0.8 0.7 0.6 •0.5 0.4 03 02 0 1 0 1 Fréquence spatiale normalisée, u 2 v\y\ 0 -1 0 1 Fréquence spatiale normalisée, u Figure l -l l : Amplitude de la fonction d'ambiguïté pour un CPM avec a=90 (gauche). MTF pour un CPM avec a=90 et v|/=0, 15, 30 (droite) [19]. L'effet du masque de phase cubique sur la profondeur de foyer (« Depth of Focus ») peut être représenté par un tracé de rayon lumineux conventionnel. La figure suivante illustre que les rayons ne sont plus focalisés en un seul point, mais plutôt sur une certaine profondeur de l'axe optique. L'image intermédiaire produite est floue, mais elle reste invariante par rapport à l'axe optique. Ce flou uniforme introduit par le CPM peut être réduit numériquement par différents algorithmes de traitement de l'image comprenant une déconvolution. 19 Microscope tradlBortel (sans masque de phase cubique) Microscope à profondeur detocusétendue (avec masque de phase cubique) DOF normal DQF étendu Figure 1-12: Tracé de rayon illustrant l'augmentation de la profondeur de champ. Masque de Sieracki Une autre approche pour augmenter la profondeur de champ à l'aide d'un masque de phase consiste à introduire une aberration spécifique au système optique. Cette méthode introduite pour la première fois par Christian Sieracki du Dartmouth Collège [6] permet à l'objectif de microscope d'avoir un continuum de focales plutôt qu'une simple focale. L'aberration prédominante requise pour l'amélioration de la profondeur de foyer est essentiellement sphérique. Elle peut être décrite complètement par un polynôme de quatrième ordre de la forme : OPD = yp2+j3p4 (1.27) Donc, la fonction de phase radiale associée à (1.25) est : P(p) = k(yp2+/3p*) . (1.28) En dérivant (1.27), la fréquence spatiale de la phase donne : Pj^^kQyp + W) Contrairement à la technique proposée par Cathey (masque de phase cubique), ce type de masque de phase ne requiert aucune manipulation numérique de l'image. Cependant, l'augmentation de la profondeur de foyer est moindre. De plus, la technique de Sieracki est optimisée pour l'utilisation d'un objectif à immersion à l'huile de grande ouverture (1-29) 20 numérique (NA>1). Plus spécifiquement, cette technique sert à compenser la discordance des indices de réfraction entre l'huile d'immersion, les lames de verre ainsi que l'eau du milieu observé. Finalement, la technique de Sieracki sert à corriger les aberrations du système optique, l'augmentation de la profondeur de champ n'est en fait qu'une conséquence de cette correction. Pour un système à faible ouverture numérique tel que dans notre problématique, l'encodage cubique du front d'onde de Cathey est la technique privilégiée. Masques asymétriques de Castanêda & Al. En 2004, Castro et Ojeda-Castanèda ont présenté une famille de masque de phase asymétrique servant à l'augmentation de la profondeur de champ [20]. En se basant grandement sur le travail de Cathey, ils ont étudié numériquement des masques de phase asymétrique ayant des puissances plus grandes que 3 (tel que le CPM). Leur motivation derrière le développement de tels masques asymétriques s'explique par la problématique simple présentée dans ce paragraphe. Soit, un système optique simple composé de trois lentilles minces et positives positionnées à la même pupille de sortie centrées sur l'axe optique. Une grande lentille couvre entièrement l'ouverture de pupille et les deux autres couvrent la moitié de la pupille. Supposons que la grande lentille a une longueur focale f et les deux autres lentilles ont des longueurs focales : /î(r) = r / \ f2(s) = f/s (1.30) où r et s sont des nombres réels et positifs. Par de simples calculs d'optique géométrique des lentilles minces, il est facile de démontrer que la première combinaison de lentilles possède une longueur focale équivalente de: F,(r) = —f r+\ (1.31) tandis que la deuxième combinaison à une longueur focale de: s+ l (1.32) 21 Tel qu'illustré à la figure 1-13, ce système produit deux images mises au point provenant de deux objets à des positions différentes. (a) < Zf-rf z -/ é. a m) Figure 1-13: Schéma d'un système optique 1-D d'augmentation de la profondeur de champ, (a) disposition simple à 3 lentilles, (b) disposition étendue à plusieurs lentilles [20]. Un prolongement logique de la procédure décrite plus haut, en y ajoutant un grand nombre de lentilles (en supposant que l'approximation des lentilles minces tienne toujours) donne un système ayant un profil de phase croissant presque continu, tel qu'illustré dans la figure 1-13 (b). Bien que cette méthode d'augmentation de la profondeur de champ soit naïve, elle introduisit l'idée d'utiliser un profil de phase asymétrique à la pupille de sortie du système. La fonction de pupille généralisée considérée dans ce papier a la forme suivante : P{fî) = exp[/2;raj sgn(//)(/i / Q)" ] Q(ji) (1 Où a est la différence de parcours optique en unité de longueur d'onde, \i est la coordonnée en fréquence spatiale avec une valeur limite (« cutoff») Q. La pupille est représentée par la fonction rectangulaire rect(u/2n) qui est en fait Q(u) défini comme : 1 si jU<Q Q(M) =[0 si ju>Q (1 Dans les masques étudiés par Castro et Al., l'ordre n varie de 3 à 12. La fonction signum a pour but de générer des fronts d'onde symétriques à partir de profil asymétrique. La figure suivante présente des résultats calculés numériquement pour des masques asymétriques d'ordres différents. Le masque de phase cubique de Cathey & Al. est aussi représenté sur cette figure (n=3). Ces figures, appelées « spoke target », permettent d'observer l'effet des masques de phase pour un grand nombre de fréquences spatiales. En effet, plus on observe vers le centre des cibles, plus la fréquence spatiale est élevée. 22 Clear aperture n=3 n=5 n=7 n=9 Figure 1-14: Test numérique sur des cible de type rayon pour des masques de phase asymétrique. La première colonne correspond à un système sans masque [20]. La figure précédente fait état que plus l'ordre n des masques est élevé moins le système est invariant à la mise au point, mais la visibilité des cibles est améliorée. La variation entre les images des masques d'ordres n élevés s'observe pour les hautes fréquences (centre des cibles). Puisque les masques d'ordre supérieur à n=3 sont moins invariants théoriquement à la défocalisation, le traitement numérique de ces images est inefficace, car le même traitement pour différente valeur de mise au point ne peut pas s'appliquer. Sur cette figure, le CPM offre la plus grande invariance par rapport à la défocalisation. Bien que la visibilité des cibles soit mauvaise pour le CPM, l'invariance à la défocalisation permet d'appliquer un traitement numérique uniforme pour améliorer la visibilité. De plus, les erreurs lors de la discrétisation des niveaux de phase sont plus importantes lorsque l'ordre n du masque augmente. C'est pour cette raison que le CPM a été choisi pour ce projet. Masque de phase logarithmique Le masque de phase logarithmique développé par S. Shérif et Cathey en 2004 [21] a aussi été étudié pour l'appliquer au projet. Ce masque a été développé en utilisant l'approximation asymptotique d'une PSF défocalisée ainsi que la méthode de phase stationnaire. Le développement mathématique avait pour but de trouver une fonction de phase cp(x,y) générant une PSF invariante à la mise au point. Cette fonction de phase, pour une ouverture rectangulaire, est donnée par: 23 ftx, y) = sgn(x)ax2maxx2 (log \x\ + j3)- ^ ^ z, + sgn(y)ay2maKy2 (log | j ; | + J3)- ^ ^ Z z, où x et y sont des coordonnées rectangulaires à la pupille de sortie, xmax et ymax sont les demi-largeurs de la pupille, z; est la distance image et finalement a, p, u' et v' sont des constantes à déterminer par optimisation. Le masque de phase logarithmique possède un profil et des performances très comparables au masque de phase cubique. Figure 1-15: Profil de phase normalisé du masque cubique (gauche) et du masque logarithmique (droite). La figure 1-16 présente l'angle en espace d'Hilbert de différentes PSF d'un système optique limité par la diffraction standard par rapport à la défocalisation. L'angle dans l'espace d'Hilbert entre deux fonctions est une mesure de la similitude entre celles-ci. Plus l'angle dans l'espace d'Hilbert est petit, plus les fonctions sont similaires. Toutes les courbes présentées dans cette figure sont des comparaisons de PSF particulières avec la PSF à la mise au point d'un système optique limité par la diffraction standard. ( j 24 (a) (b) Figure 1-16: Angle dans l'espace d'Hilbert entre la PSF à la mise au point et:(a) (pointillée) une pupille dégagée; (ligne) masque de phase logarithmique.(b)(pointillée) CPM; (ligne) masque de phase logarithmique. L'abscisse de ces graphiques présente la défocalisation en terme du paramètre de défocalisation d'Hopkins qui est sans unité [21]. Dans la partie (a) de la figure 1-16, l'angle en espace d'Hilbert entre la PSF du système à la mise au point et la PSF défocalisée du système avec un masque logarithmique à sa pupille de sortie est inférieur à l'angle correspondant entre la PSF du système à la mise au point et la PSF défocalisée du système sans masque pour toutes valeurs de défocalisation. Donc, la PSF d'un système optique limitée par la diffraction avec un masque logarithmique est largement plus invariante à la mise au point que ce même système sans masque. De même façon pour la partie (b) de la figure 1-16, l'angle dans l'espace d'Hilbert du système optique avec le masque logarithmique est légèrement inférieur à l'angle d'Hilbert correspondant pour le système avec un CPM sur une plage du paramètre de défocalisation allant de 15,0 à 30,0. Donc, les performances d'augmentation de la profondeur de champ du masque de phase logarithmique sont légèrement supérieures à celle du masque de phase cubique pour de grandes erreurs de mise au point. Lentille de Fresnel multiplexée Suivant l'approche d'une lentille à plusieurs focales pour augmenter la profondeur de champ, Ben-Elizer et Al ont présenté une lentille de Fresnel à multiples focales multiplexées spatialement [22]. Cette lentille est composée de plusieurs lentilles de Fresnel ayant chacune une longueur focale légèrement différente. En gardant le plan image fixe, 25 chaque lentille de Fresnel fournit une formation d'image parfaite pour différentes positions objet, et ce, avec une profondeur de champ tolérable de chaque côté du plan image. Le chevauchement réduit de ces profondeurs de champ entraîne une profondeur de champ totale étendue du système optique. Cependant, cette augmentation de la profondeur de champ est couplée à une réduction du contraste et de la résolution de l'image. La lentille multiplexée est composée de N lentilles de Fresnel qui occupent des régions mutuellement exclusives du masque. Il est présumé que chaque lentille de Fresnel, constituée de pixels de taille « B », est échantillonnée à un taux suffisant. La pupille du système est subdivisée en « superpixels », dont les dimensions latérales sont de « NB ». Donc, chaque superpixel contient N pixels. Dans chacun des superpixels, un seul pixel est alors attribué à une des lentilles de Fresnel. Deux types de distribution ont été considérées : la « régulière-périodique » et l'aléatoire. Dans la distribution régulière-périodique, les pixels appartenant à la même lentille de Fresnel occupent la même position relative dans chaque superpixel. Tandis que dans la distribution aléatoire, les pixels appartenant à la même lentille de Fresnel occupent des positions aléatoires dans chaque super pixel. (a) (b) Figure 1-17: Disposition d'échantillonnages typiques d'une lentille de Fresnel (N=3) pour une distribution (a) régulière-périodique et (b) aléatoire [22]. Les pixels formant le superpixel sont séparés spatialement, mutuellement exclusifs, sans aucun chevauchement et remplissent totalement le superpixel, afin que la lentille multiplexée ne contienne aucun espace inoccupé. Selon le critère de Hopkins, la qualité de l'image est acceptable pour une valeur de déphasage maximale de défocalisation \|/ inférieure à 1 (équivalant à V|/<27t en terme de différence de parcours optique). L'utilisation de ce critère est étendue à la détermination de la position des plans objets qui sont imagés par les lentilles de Fresnel individuelles 26 formant la lentille multiplexée. Les profondeurs de champ individuelles associées à une lentille de Fresnel doivent se chevaucher légèrement ou du moins être adjacentes. Donc, la séparation entre deux lentilles de Fresnel de focales successives doit engendrer une défocalisation équivalente à A\|/=2 pour un système dont la profondeur de champ totale est symétrique. Donc, les lentilles de Fresnel devraient être distribuées selon : y/k =-(N2-\) ke{0...(N2-])} + 2k (1.36) Par exemple, une lentille composée de 16 lentilles de Fresnel (N=4) aura une distribution du paramètre de défocalisation \\ik= [-15,-13,..., 13,15] auxquels sont par la suite associées des longueurs focales par l'entremise de l'équation d'Hopkins : 1 1 1 + = T 7T~ ^ Jk "objet "image nJ} 77^ ^ (L37) / l Les résultats de simulations présentés dans l'article confèrent un net avantage à la distribution aléatoire des pixels. Telle qu'illustrée à la figure 1-18, la distribution régulièrepériodique engendre des répliques dont la période est inversement proportionnelle aux dimensions des superpixels. La réponse en intensité donnée par la distribution aléatoire des pixels a un pic centré à l'origine et de faibles valeurs ailleurs construisant donc une seule reproduction de la cible de test. 27 Figure 1-18: Image de sortie pour une distribution de pixels (a) régulière-périodique et (b) aléatoire pour une petite (droite) et grande (gauche) cible à rayon [22] Il en résulte donc par simulation un système invariant pour des valeurs de défocalisation allant jusqu'à v|/=15 pour un système à 15 lentilles de Fresnel. L'avantage de cette technique est qu'elle ne nécessite aucun traitement numérique des images produites. Cependant, le chevauchement des images composites diminue de beaucoup la visibilité et la résolution de celles-ci. Un autre inconvénient critique pour notre problématique est que les images produites ont des tailles différentes à cause des différents agrandissements optiques géométriques obtenus selon la position dans la pupille. Pour un système d'analyse cytologique qui mesure les tailles des particules, cet effet d'agrandissement variable selon la position de la particule dans le champ de vue est tout à fait intolérable. 1.4 Zemax Pour l'élaboration de CPM, les paramètres à déterminer pour notre système sont ses dimensions ainsi que la puissance du masque de phase; c.-à-d. le facteur alpha (a) multipliant la modulation cubique de la phase. Pour ce faire, le logiciel Zemax a été utilisé. La section suivante est un aperçu des différentes fonctions de Zemax utilisées au cours de ce projet. 28 1.4.1 Présentation générale de Zemax Zemax est un logiciel de conception optique qui simule principalement par tracé de rayon [23]. Le système est défini comme une succession de surfaces ayant un demi-diamètre, un rayon de courbure, une valeur conique, une épaisseur la séparant de la prochaine surface ainsi que le matériau (air, verre, etc.) duquel est composé le milieu entre cette surface et la prochaine. De plus, plusieurs types de surface peuvent être définis. Par exemple les types standards tels que l'objet, pupille de sortie (« aperture stop ») image, mais aussi plusieurs types de surface non définissables par les paramètres de base définis plus haut. Dans ce type de surfaces spéciales, il y a, parmi tant d'autres, les surfaces biconiques, binaires, biréfringentes, asphériques, polynomiales et toroïdales ainsi que des réseaux de diffraction, des hologrammes et des surfaces dé phases ou d'épaisseurs discrétisées (« grid phase » et « grid sag »). À l'exception de ces deux derniers, les différents paramètres des surfaces spéciales sont entrés dans la fenêtre de l'« Extra Data Editor ». flfe ! v-'.y. New] Qpej S a v j S»» M M ^ p d JG enTFiâJ W a y S ■•';;:,!■■ ■■^."^ .Mit. IrM j l a i ' j L3d R a y j O p d ] Fcd j . p i M» j F p s [ E n c | | | | | Opt j Haffij : T p l 1 Gla { L « " ^ H ^ l l f ^ H . n -<; Wi&iwl ■£?-$- -''■"■■■■■< ■■■■■■:.:■■■■■■>, !■■■.■.■.■ S u r t: T y p e Standard 1* Standard Z* Standard Grid - , : ' ■:;.:: /■^■■'s..^:'' Comoant OBJ 3* : : : ^':H:> : . ■ . .. Radius ■ ■ ■ . . - . . Thickness Infiniti 011-0270 Glass PHASE HASK : " ■.;. B K ? ■ ■.■ 0.000000 2.SQÛÛOÙ V 0.0GQÛÔ0 Z.500000 U 0.000000 Z.5D00QO u Standard Infinity 40.003779 1.Q18195 Standard Infinity 1.245167 3.470346 IHA Standard Iniinity 0.000000 0.000000 3.6044E8 ' 0.000000 S M ff Extra Data EditonCorifig 1/5 Edit Solves Tools Help: Not 3* B f c * Usad 1 Hot Usad 2 Hot Usad 3 Hot UsAd 4 Hot Usad £ Hot Usad A 6 ai-.dardflH. 1* 2* '- Conic 0.0O0ÛOQ £ 1 ■ 10.980198 STO B .';';■;■ ' 2.141346 ■A. 4Q0QÛÛ :..;■.■; 1 0 , 3 8 0 0 0 0 ■. Satti-Diameter 32.100OO0 Infiniuy Phase . Standard Grid Phase STO Standard S Standard IHA Standard -fa I Figure 1-19: Disposition simple des fenêtres de Zemax. Ce logiciel possède aussi plusieurs outils d'analyses qui permettent d'obtenir des données graphiques ou textes calculés à partir des valeurs utilisées lors de la définition du système. Parmi ces analyses il y a: les aberrations, les « spot diagrams », le ratio de Strehl, la réponse impulsionnelle optique (PSF), ainsi que la fonction de transfert (OTF) du système calculée par un algorithme de transformée de Fourier rapide (FFT). Plus précisément, pour évaluer 1' 29 OTF du système, Zemax trace plusieurs rayons représentatifs au travers du système optique jusqu'à sa pupille de sortie. De cette façon, le tracé de rayon génère les aberrations de front d'onde du système réel. L'OTF est alors calculée comme l'autocorrélation de la fonction de la pupille de sortie. Un des avantages des analyses de Zemax est que l'on peut exporter toutes ces données par l'entremise d'un fichier texte. Ces données peuvent donc être récupérées par Matlab, impliquant un script de lecture de ces fichiers. Ce transfert de données peut s'effectuer automatiquement à partir de Matlab à l'aide de l'interface DDE. Le DDE (« dynamic data exchange ») est une fonction de « Microsoft Windows » qui permet le transfert de données et de commandes entre différents logiciels. L'interface DDE entre Zemax et Matlab a été développée en majeure partie par Derek Griffith de la compagnie Defencetek, mais plusieurs commandes et scripts ont dû être programmés pour adapter cet outil à notre projet. Ces scripts Matlab sont présentés en annexe B. 1.4.2 Optimisation dans Z e m a x Le module d'optimisation de Zemax est puissant et permet d'améliorer la conception de lentilles. L'algorithme d'optimisation utilisé est la méthode des moindres carrés amortis activement (« actively damped least square method »). L'optimisation d'un système optique par Zemax nécessite trois grandes étapes. Tout d'abord, il faut définir un système réaliste qui peut être tracé. En effet, le système préalablement conçu doit être réalisable, c'est-à-dire physiquement possible. Deuxièmement, il faut définir des variables qui seront optimisées lors du processus. Ces variables peuvent être des épaisseurs, type de verre, courbures ou des paramètres extra nécessaires à la définition des surfaces dites spéciales. Finalement, une fonction de coût (« merit function » ou MF) doit être élaborée. Une fonction de coût est une représentation numérique de comment le système optique optimisé se rapproche d'un ensemble de propriétés désirées. Dans Zemax, cette fonction est constituée d'opérants qui représentent individuellement différentes contraintes ou buts du système. Ces opérants peuvent être la longueur focale, une valeur de MTF, l'agrandissement, etc. ainsi que des opérations mathématiques élémentaires entre ces opérants. La fonction de coût est définie par [23]: 30 MF2 = ^ L; — (1.38) 1^ où V est la valeur actuelle de l'opérant, T est la valeur cible de l'opérant et W est un poids associé à cet opérant. La fonction de coût est définie de façon à ce qu'une valeur nulle soit idéale. En effet plus la valeur de la fonction de coût est faible, plus le système se rapproche des propriétés désirées. Le poids associé à un opérant permet de prioriser certaines caractéristiques du système par rapport à d'autres. 1.4.3 Définition des masques de phase dans Z e m a x La définition d'un masque de phase dans Zemax peut se faire de trois façons différentes. Tout d'abord, le masque peut être défini comme une surface de type « binary optic 1 ». Les éléments optiques binaires, aussi appelés kinoformes, sont semblables à des hologrammes et des réseaux de diffraction en ce sens que des sillons ou différentes épaisseurs de matériau sur la surface du masque induisent un déphasage du front d'onde se propageant au travers de la surface. Zemax ne modélise pas les sillons de dimension de l'ordre de la longueur d'onde. Au lieu de cela, Zemax utilise le déphasage représenté localement afin de changer la direction de propagation du faisceau. La réfraction due au changement d'indice de la surface ainsi que les effets de diffraction sont tenus en compte. La forme de la surface de type « binary optic 1 » est définie de même façon que les surfaces de type « even asphere »; des asphères planes, sphériques, coniques et polynomiales jusqu'au 16e ordre sont supportées. La forme de la surface est donnée par [23]: z= cr2 , = + alr2+a2r4+... \ + yj\-(\ + k)c2r2 + ay6 (1-39) où r est le rayon de courbure et c la constante de conicité. La surface de type « binary optic 1» ajoute une phase au faisceau selon l'expansion polynomiale suivante : 0 = MfjAiEi(x,y) i=i (1.40) 31 Où N est le nombre de coefficients du polynôme dans la série, Aj est le coefficient, en radiant, du ieme terme polynomial et M est l'ordre de diffraction. Les polynômes Ej sont des séries de puissance en x et y. Le premier terme est x, le deuxième y, s'en suit de x2, xy, y2 etc. Nous utilisons donc pour un CPM les 8e et l i e polynômes qui correspondent à x3 et y3. Certains types de masques de phases, testés lors de ce projet, ne peuvent être exprimés par une expansion polynomiale (p. ex., masque logarithmique). Un masque de phase peut aussi être défini comme une grille d'épaisseur ou de phase. Dans ces types de surface, le masque est subdivisé en cellules de dimensions prédéfinies auxquelles sont associés un déphasage ou une épaisseur. Les deux types de surface sont équivalents, car le passage d'un rayon lumineux dans une zone de plus ou moins grande épaisseur de matériau ayant un indice de réfraction induit un déphasage à celui-ci. Ces types de surface sont entrés dans Zemax par l'entremise d'un fichier texte (*.dat de format ASCII). Ce fichier possède une entête qui détermine les paramètres de la surface tels que : le nombre de cellule en x et y (nx et ny), les dimensions des cellules (delx et dely), l'unité de mesure (unitflag), le décentrage de la surface par rapport à la base (xdec et ydec). Il s'en suit des lignes de données contenant 4 valeurs de type virgule flottante (« floating point ») pour chacune des cellules; la valeur d'épaisseur (ou de phase) z, sa dérivé en x (dz/dx), sa dérivé en y (dz/dy) et sa dérivé croisée (ou « cross-derivative » dz/dxdy). La première ligne de donnée correspond au coin supérieur gauche de la surface. Les lignes subséquentes donnent les quatre valeurs de chacune des cellules composant la ligne supérieure du masque de phase de gauche à droite. Les données sur la ligne nx+1 du fichier correspondent à la première cellule (à gauche) de la deuxième ligne de la surface. Cette lecture se poursuit jusqu'à ce que nx*ny points aient été lus. Cette opération ralentit de beaucoup les calculs surtout pour des masques ayant des cellules de petites dimensions. 1.5 Outils numériques 1.5.1 La transformée de Fourier rapide La transformée de Fourier rapide (« Fast Fourier Transform » ou FFT) est un algorithme de transformée de Fourier discrète qui réduit le nombre de calculs numériques nécessaires pour N points de 2N2 à 2N log2(N) [24]. Lorsque couplée à la fonction « FFTshift » de 32 Matlab, la FFT donne un spectre en fréquence dont les dimensions (Np) sont les mêmes que pour la matrice transformée et la fréquence fondamentale se trouve à son centre (NF/2+1 pour un nombre pair de pixels). La largeur du spectre en fréquence (WF) est égale à l'inverse du pas de discrétisation de l'espace réel (ÀR). Le pas du support de l'espace de Fourier est donné simplement par la largeur du spectre de Fourier divisé par le nombre de pixels du spectre. T.K Figure 1-20: Schéma des espaces discrétisés (droite) réels et (gauche) de Fourier lors d'une FFT. Pour augmenter la résolution du spectre de Fourier, il suffit d'employer la technique du « zero-padding » qui consiste à placer l'image au centre d'une matrice de dimension plus grande ayant des valeurs nulles. En n'ajoutant aucune information à l'image, la taille du spectre de Fourier en terme de nombre de pixels est augmentée. Puisque la largeur du spectre n'est déterminée que par le pas de discrétisation de l'image réelle, on obtient donc un spectre avec la même largeur totale, mais avec un pas du support plus fin. Un spectre de Fourier contient généralement des nombres complexes. Il est donc possible de décomposer ce spectre en amplitude (A) et en phase (cp). Il en résulte deux matrices de même dimension que le spectre initial. Mathématiquement, soit le nombre complexe a+ib, son équivalent sous forme amplitude et phase est donné par [1]: a + ib = \la2 + b2 Q\p(i(arctg(b I a))) - A exp(i0) (1.41) 1.5.2 Filtre de Wiener La coupure de certaines valeurs à haute fréquence du filtre de déconvolution induit un bruit de type « poivre et sel » dans les images traitées. L'utilisation d'un filtre de type Wiener 33 permet de réduire ce bruit. Un filtre de type Wiener est une méthode basée sur une statistique estimée à partir des pixels voisins. La valeur moyenne ainsi que l'écart-type local sont calculés. Soit a(ni,n2) la valeur d'un pixel dans l'image à la position (ni,n2) et b(ni,n2) la valeur du même pixel une fois traitée avec le filtre de Wiener, mathématiquement le filtre de Wiener est défini par [25] : M 1 NM NM (1.42) a n n Z n, ,n2 ( v i) €}} a\nvn2)-ju2 ]T (1.43) n,,n26i7 où u. est la moyenne des valeurs dans le voisinage du pixel, o 2 est l'écart-type et r| est le voisinage de dimension N x M. Ce qui donne : 2 b(nl,n2) = /i+ (J 2 -V (1.44) {a(nx,n2)-/j) oùv est l'écart-type du bruit. u- : * \\., m-••■ i k l M W ' Figure 1-21 : Filtre de Wiener appliqué aux images capturées et traitées. Filtre Wiener de voisinage [N,M] : [l,l](gauche), [2,2](centre), [4,4](doite). L'effet du filtre est plus perceptible dans les zones grises entourant la cible de test 1.5.3 Filtre médian Un autre filtre couramment utilisé pour remédier au bruit de type « poivre et sel » est le filtre médian. Pour un voisinage bidimensionnel prédéterminé [m n], les valeurs des pixels du voisinage sont remplacées par celle de la médiane de ce voisinage [25]. Ce type de filtre 34 n'est applicable que pour les images en ton de gris. Un inconvénient de ce type de filtre, tel qu'utilisé dans Matlab, est que les bords de l'image traitée sont rembourrés de zéros (« zero-padding ») ce qui crée des valeurs médianes incorrectes pour les pixels situés à [m n]/2 du rebord [26]. 1.6 Illumination de Kôhler : L'illumination du spécimen est un aspect primordial pour l'obtention d'images de haute qualité en microscopie. Cette technique est utilisée désormais dans tous les microscopes commerciaux, car elle produit une illumination uniformément claire, et ce, sans zone d'éblouissement. Le but de cet éclairage est d'obtenir une illumination parallèle au plan du spécimen. L'illumination au plan du spécimen est donc uniforme (« grainless ») et élargie, elle ne souffre donc pas des poussières ou imperfections présentes sur les surfaces du condenseur. Cette illumination est caractérisée par deux séries de plans conjugués (i.e. des plans de mise au point commun) : un pour les rayons d'illumination et un pour l'image formée. Les plans conjugués des rayons d'illumination sont : • • • • Le filament de la lampe. Le diaphragme d'entrée du condenseur (situé au plan focal arrière du condenseur). Le plan focal arrière de l'objectif de microscope. Anneau oculaire ou disque de Ramsden. De mêmes façons, les plans conjugués de l'image formée sont : • • • • Le diaphragme de champ. Le spécimen en mise au point. Le plan image intermédiaire (i.e. le plan fixe du diaphragme de l'oculaire). La rétine de l'œil ou le plan du détecteur de la caméra. 35 1-Tracé des rayons d'illumination a 5$&r^ 2-Tracé des rayons de formation de l'image E^W Lampe incandescente Diaphragme rje champs Lentilles de champs Diaphragme du condenseur Spécimen Figure 1-22: Tracé des rayons pour l'illumination de type Kôhler. 36 2. Application et résultat. 2.1 Optimisation des masques de phase Cette section présente les méthodes et résultats d'optimisation faits sur les masques de phase cubique. Les autres types de masques de phase ont été simulés et optimisés. Cependant, ces résultats n'étant pas concluants, ils ne seront pas présentés dans ce mémoire. Le masque de phase logarithmique n'étant pas exprimable dans Zemax par expansion polynomiale, a été optimisé en utilisant simultanément par l'interface DDE Matlab-Zemax. Le masque était conçu dans Matlab puis transféré dans Zemax pour l'évaluation de ses performances. L'optimisation s'effectuait dans Matlab avec un algorithme d'optimisation de type « downhill simplex ». Cependant, cette optimisation se retrouvait dans des minima locaux et les performances du masque logarithmique optimisé étaient grandement inférieures à celles du CPM. 2.1.1 Système simulé Afin d'optimiser les paramètres du masque de phase, il a fallu simuler notre système optique avec Zemax. Seule la partie imageante du système (i.e. du spécimen jusqu'au capteur CMOS) a été simulée, car, bien que l'illumination de Kôhler améliore la qualité d'imagerie de particules semi-transparentes, elle ne participe pas à l'augmentation de la profondeur de champ. Il ne reste donc que l'objectif de microscope, le masque de phase et la lentille de tube à simuler. Un objectif de microscope est habituellement composé de 8 à 12 lentilles aux paramètres optimisés afin d'en corriger les aberrations. La conception totale d'un tel objectif dans Zemax pourrait, à elle seule, faire l'objet d'un projet de maîtrise. Pour des raisons évidentes de protection de la propriété intellectuelle, le design du microscope n'a pu être obtenu. Donc, l'objectif de microscope a été remplacé par une lentille paraxiale possédant les mêmes propriétés (longueur focale, champ de vue, etc.). L'utilisation d'une telle lentille paraxiale, exempte de toutes aberrations, est justifiée par le fait que ces objectifs sont hautement corrigés, et ce, pour tout le champ de vue. La lentille de tube a aussi été remplacée par une lentille paraxiale. Afin de justifier ce remplacement, Nicolas Caron (étudiant de 1er cycle du groupe de M.Sheng) a mesuré les aberrations de front 37 d'onde de cette lentille à l'aide de l'interféromètre de type Fizeau [27]. La figure suivante présente une mesure du front d'onde de la lentille de tube du système. Figure 2-1 : Mesure de l'aberration du front d'onde pour la lentille de tube [27]. Les mesures faites sur la lentille de tube donnent une aberration de front d'onde maximale inférieur à XI10 ce qui est inférieur à la limite de précision de l'interféromètre Zygo pour ce type de configuration de mesure. La lentille de tube est présumée faiblement aberrée et donc peut être remplacée par une lentille paraxiale lors de la simulation du système. Les paramètres du système simulé dans Zemax sont listés dans le tableau 2.1. Ces paramètres sont présentés selon la mise en forme dans Zemax tel qu'expliqué à la section 1.4.1 Tableau 2.1 : Paramètres cu système optique simulé Épaisseur Diamètre Longueur (mm) focale (mm) (mm) 40 37.61 Objet Objectif de 34.82 25 40 microscope Diaphragme 11.3114 0 d'ouverture Masque de 11.3144 25 Phase 34.87294 Lentille de tube 200 200 188.5 Plan image 38 Le masque de phase est inséré entre l'objectif de microscope et la lentille de tube. Puisque l'objectif est corrigé à l'infini, les faisceaux lumineux sont parallèles à la sortie de l'objectif. Donc, le masque peut être placé n'importe où axialement sur toute la distance séparant la lentille de tube de l'objectif de microscope. Les dimensions du masque de phase utilisées en simulation et plus tard lors de sa fabrication sont de 11,2 x 11,2 mm ce qui est tout juste plus petit que le diamètre du diaphragme d'ouverture (« aperture stop ») du système. Pour simuler correctement le système dans Zemax, il faut définir le champ d'analyse, i.e. les dimensions du plan objet ou image à analyser. Ces valeurs de champ peuvent être spécifiées en terme d'angle, hauteur d'objets (pour un système ayant des plans conjugués définis), hauteur paraxiale de l'image ou hauteur réelle de l'image. Dans les simulations, l'objet a été placé sur l'axe optique avec un angle de champ de vue de 10 degrés. Les angles sont mesurés par rapport à l'axe optique et la pupille d'entrée paraxiale de l'espace objet. L'optimisation du masque de phase utilise l'option de multi configurations. Cette option sert à optimiser simultanément plusieurs configurations du système. Cinq configurations, correspondant à cinq positions image (une au foyer, ±100^im et ±200(xm) ont été utilisées afin de prendre en compte la profondeur de champ du système. Pour chacune de ces configurations, une MTF a été calculée lors de chaque itération de l'algorithme d'optimisation. Ceci permet d'obtenir alors une valeur associée à la qualité de l'image produite, et ce, pour cinq positions objet. Finalement, pour les simulations et optimisations, une source lumineuse ayant une longueur d'onde de 470 nm a été utilisée. Cette valeur correspond à la longueur d'onde centrale du spectre d'émission de la diode électroluminescente utilisée dans le montage (voir annexe C). 2.1.2 Fonction de coût Tel que présenté dans la section 1.4.2, une fonction de coût idéale doit avoir une valeur minime, car plus la valeur de la fonction de coût est faible, plus le système se rapproche des propriétés désirées. La fonction de coût employée lors de l'optimisation des paramètres du masque de phase est composée de deux parties principales. 39 La première partie consiste en une mesure de la différence entre 10 valeurs de la MTF échantillonnée de 0 à 75 cycles/mm pour les cinq configurations ayant des positions objet différentes. Lorsque cette partie de la fonction de coût est minimisée, la fonction de transfert optique du système sera plus insensible à la défocalisation pour ces positions objet spécifiques. La deuxième partie de la fonction de coût mesure la différence entre 10 valeurs de la MTF échantillonnée de 0 à 75 cycles/mm de la configuration étant à la mise au point et les valeurs de MTF correspondante pour un système limité par la diffraction (i.e. sans masque de phase). Lorsque cette deuxième partie de la fonction de coût est minimisée, le système aura le plus haut ratio de Strehl possible. Le ratio de Strehl est une mesure de la qualité globale des images. Un bon ratio de Strehl indique une excellente fonction de transfert du système. Donc, en minimisant la fonction de coût, on obtient la plus haute valeur de ratio de Strehl pour un système étant invariant par rapport à sa mise au point. Lors de l'élaboration de cette fonction de coût, l'invariance des MTF par rapport à la mise au point a été privilégiée au ratio de Strehl en lui associant un poids plus grand, car l'augmentation de la DOF est la priorité de ce travail. D'autres opérants sont utilisés pour l'optimisation du masque de phase. Pour l'optimisation du CPM défini par une expansion polynomiale, il faut s'assurer que la différence entre les coefficients As et An , modulant respectivement le facteur x3 et y , soit nulle. De plus, ces facteurs sont contraints à être positifs. Le tableau de calcul de la fonction de coût est présenté à l'annexe A. Cette fonction de coût compte 148 opérants. Lors de l'optimisation du CPM, sa position dans le système et sa taille ont déjà été déterminées par analyse théorique. De plus, des tests ont été faits afin de connaître leur incidence sur la valeur de la fonction de coût. Ces tests ont confirmé notre analyse et donc ces variables ne sont donc pas optimisées. Il ne reste que les paramètres Ag et An de la surface de type « binary optic 1 » correspondant à la puissance a du CPM tel que son profil de phase est donné par : &(x,y) = a(x3+y3) (2.1) 40 2.1.3 Résultat de l'optimisation du C P M L'optimisation à l'aide de Zemax a donné un CPM d'une puissance a=15.8805 radians. La valeur de la fonction de coût initialement de 0.3675116 (i.e. système sans masque de phase), a finalement atteint une valeur de 0.1710313 ce qui représente une diminution d'environ 53.4 %. Cependant, si les configurations de positions objet de ± 200 um ne sont pas prises en compte lors du calcul de la fonction de coût, il en résulte une valeur de 0.0972435 comparativement à une valeur initiale de 0.3424708 ce qui représente une diminution de 71.6%. Ceci donne un profil de phase comme le démontre la figure bidimensionnelle suivante. Ce profil a subi un repliement de la phase c'est-à-dire que les valeurs de phase sont dans l'intervalle [0,2TC]. Les différents tons de gris représentent ici une différence de phase. Figure 2-2: Profil de phase normalisé et replié du CPM optimisé Les MTF du système optique simulé par Zemax avec et sans CPM sont présentées à la figure 2-3. Les différentes courbes correspondent aux cinq positions objet soit, à la mise au point et déplacées de ±100 |j.m et de +200 u.m le long de l'axe optique par rapport à la mise au point. Les courbes des positions objet à ±100 u.m et celles à ±200 u.m sont respectivement surimposées ce qui démontre la symétrie longitudinale des MTF du système tel que prédit par la théorie. La théorie prédit aussi aucune perte de résolution spatiale. 41 Cependant, on peut observer sur la figure 2-3 que les fréquences de coupures ne sont pas les mêmes pour les 5 courbes des MTF. Les MTF de la position objet à ±100 p,m de la mise au point sont presque surimposées à la MTF du système à la mise au point pour des valeurs de fréquence spatiale allant de 0 à 601p/mm. Cependant, leur modulation décroît plus rapidement que celle de la MTF à la mise au point pour des fréquences spatiales supérieures à 601p/mm. Les courbes MTF pour les positions objet déplacées à ±200 |o,m ont des valeurs de modulation plus faibles, mais tout de même assez près de celles des autres MTF. Donc, le CPM optimisé offre une bonne invariance à la défocalisation sur une profondeur de champ de ±100 u.m à des fréquences sous les 601p/mm (correspondant à un objet de 8|am) ainsi qu'une variance à la défocalisation acceptable sur une profondeur de champ de ±200 um sur une plage de fréquences spatiales allant jusqu'à 601p/mm. Cette plage de fréquences s'explique par le fait que l'optimisation a été faite sur une plage allant jusqu'à 75 lp/mm (équivalent à une résolution de 6.67u,m). Une valeur maximale de 100 lp/mm aurait pu être utilisée, car elle correspond à une résolution de 5 um, la taille minimale des particules à être analysée dans le système de Brightwell Technologies. Cependant, les valeurs de ces résolutions dans la fonction de coût sont trop élevées ce qui limite l'optimisation. Les CPM ayant les meilleures performances ont été obtenus en utilisant la plage de résolution allant jusqu'à 751p/mm. 42 1st infocus 2nd-200 microns 3nd-100 microns 4nd +100 microns 5nd +2Ù0 microns 60 80 Spatial frequency (Ip/mm) 140 1st infocus 2nd -200 microns 3nd-100 microns 4nd+100 microns 5nd +200 microns 60 80 Spatial frequency (Ip/mm) 140 Figure 2-3: MTF calculées par Zemax du système sans CPM (haut) et du système avec CPM (bas) 2.1.4 Effet de discrétisation Un masque de phase à profil continu est très difficilement réalisable. La fabrication d'un tel masque nécessite des équipements très coûteux comme un masque de gravure fait de verre « HEBS » (high energy beam sensitive) et une procédure d'étalonnage de gravure exhaustive. La majorité des masques de phases ont des niveaux de phase discrétisés. Ceci est dû aux méthodes lithographiques à plusieurs expositions servant à la fabrication de masques de phase. Afin de simuler l'effet de discrétisation du profil de phase, les données du profil du CPM optimisé dans Zemax ont été exportées vers Matlab. La discrétisation des profils a été faite dans Matlab pour finalement simuler à nouveau les MTF résultantes dans Zemax. 43 Fréquence spatiale (mm-») (a) Fréquence spatiale (mm-») (b) Fréquence spatiale (mm-*) (c) Figure 2-4 : Simulation de l'effet de la discrétisation des niveaux de phase sur les MTF au foyer pour le système avec CPM. (a) 4 niveaux, (b) 8 niveaux, (c) 16 niveaux L'analyse des graphiques de la figure 2-4 révèle que la discrétisation des niveaux de phase induit une oscillation dans les courbes MTF simulées dans Zemax ainsi qu'une perte de modulation et une baisse de la limite de résolution. Donc, cette discrétisation peut engendrer des erreurs sur le traitement des images qui utilise les MTF simulées lors de la déconvolution. De plus, les images résultantes auront une modulation plus faible, ce qui cause des images de moindre qualité. 2.2 Fabrication du CPM Les paramètres du CPM étant optimisés, la prochaine étape consiste en la fabrication de ce masque de phase. Deux méthodes de fabrication sont présentées, soit : la gravure laser et le photomasque chromé à quatre niveaux. Le CPM à quatre niveaux a été réalisé par Nicolas Caron, étudiant du groupe de M. Sheng, selon les spécifications du CPM optimisées durant ce mémoire. Ce CPM est présenté dans ce mémoire à titre comparatif seulement. 2.2.1 Gravure Laser Les CPM présentés ici ont été réalisés avec le « laser writer » du Electro-Optics Micro devices Lab de l'University of Miami. Dans cette méthode, un faisceau laser est focalisé à l'aide d'un objectif de microscope à 40X en un faisceau gaussien de 1 micron de diamètre (« Gaussian beam waist »). Ce faisceau gaussien est utilisé pour balayer la couche de résine photosensible déposée au-dessus du substrat de verre. Le pas de balayage ligne par ligne du système de gravure est lui aussi de 1 micron et donc le masque pourrait être composés par des pixels de 1 x 1 u.m. Cependant, le masque de phase cubique n'est pas symétrique. Ceci implique que le balayage laser devra parcourir entièrement le masque de dimension 11.2 x 44 11.2 mm. La vitesse de balayage du système est de 200 jxm/min. Lorsque le temps de balayage est trop long, la plateforme amovible (le laser est fixe) perd sa stabilité. Afin de diminuer le temps de gravure, les dimensions caractéristiques (ou « feature size ») du masque de phase ont été limitées àl5 \xm ou plus et le faisceau a été agrandi à un diamètre de 10u,m ou 8um. Quatre masques de phase ont été gravés par laser. Ils ont des dimensions de pas de balayage de 200 x lO^im, 100 x lOu-m, 20 x 10)j,m et 40 x 8u.m. Le premier nombre de cette notation exprime la distance parcourue entre chaque changement de puissance laser de même que le deuxième chiffre indique l'espacement entre les lignes de balayages. Ce qui peut être interprété comme le premier chiffre donne les dimensions caractéristiques du masque et le deuxième chiffre donne le diamètre du faisceau de gravure. Par exemple pour le premier masque, la puissance du faisceau laser est changée à chaque 200u.m sur la ligne de balayage en x et un espacement de 10u.m entre les lignes de balayage. Fichier de contrôle de gravure Durant la gravure, la puissance du laser est contrôlée par un modulateur (« light modulator») afin de donner l'exposition nécessaire sur la photorésine à chaque pas de balayage. Plus la puissance laser est grande, plus la résine est exposée profondément. La photorésine utilisée est la SPR220 de la compagnie Rohm & Hass. Cette couche de résine photosensible a été déposée sur un substrat en verre de silice (« fused silica »). La résine exposée au laser est ensuite enlevée à l'aide d'un solvant qui n'agit que sur la photorésine exposée. Ce procédé est communément appelé le développement de la résine. Il en résulte alors un profil de résine correspondant au profil de phase désiré selon l'équation 2.1. La dernière étape consiste en une cuisson du masque de phase afin de solidifier le profil de résine. Le laboratoire de l'Université de Miami n'avait jamais fabriqué un masque de phase asymétrique, ce qui requiert un volume de données beaucoup plus grand que pour la fabrication d'un masque symétrique. Il a donc été nécessaire de créer un script Matlab qui produit un fichier texte contenant les commandes de gravures ainsi que les entêtes caractérisant la gravure. Ces commandes sont ensuite lues et exécutées par le système de 45 gravure laser. Le script Matlab qui génère les commandes de gravure est présenté à l'annexe B. En utilisant le script, l'opérateur du système de gravure laser n'a qu'à entrer la taille minimale caractéristique du masque de phase ainsi que le nombre de niveaux de phases désirés. Une section du script a été laissée vacante afin que l'opérateur convertisse les valeurs de hauteur du profil en puissance laser. Cette conversion nécessite une calibration qui a pris quelques semaines aux gens de l'Université de Miami. La gravure ligne par ligne du masque de phase suit un parcours présenté à la figure suivante. Le point de départ de la gravure se situe au coin inférieur gauche du masque. Le parcours de gravure commence en direction des +y (selon la figure 2-5) par incréments de 20 um, et ce, jusqu'au bord du masque. Il monte ensuite dans la direction +x pour un incrément de ligne et continue son balayage cette fois-ci dans la direction des -y jusqu'au bord du masque et ainsi de suite jusqu'à la fin du masque. La distance entre chaque ajustement de la puissance du laser détermine les dimensions caractéristiques du masque de phase. . i . 20 40 (Mm) >y Figure 2-5 : Schéma du parcours de gravure laser. 2.2.2 Analyse des CPM gravés Normalement, le profil du masque en photorésine devrait être transféré dans le substrat de verre par gravure chimique ou par faisceau d'électrons. Il avait été convenu initialement lors de notre collaboration avec l'université de Miami que le transfert du profil de résine photosensible dans le verre serait fait à l'université Laval. Cependant, pour ce faire, il aurait fallu que la résine des masques de Miami soit la même que celle utilisée à l'Université 46 Laval. De plus, la couche de photorésine appliquée sur les masques de phase à une épaisseur maximale de 7,5um Ceci n'affecte pas les performances du profil, mais augmente beaucoup trop le temps de gravure du substrat de verre. Les méthodes disponibles à l'université Laval ne fonctionnent que pour des épaisseurs maximales de résine de lum. Une plus grande épaisseur de résine induit une perte progressive du profil à transférer lors de la gravure du verre. Il a donc été convenu d'utiliser des masques de phase avec un profil en photorésine. Les calculs du profil des masques de phase ont été faits en conséquence, car l'indice de réfraction de la résine diffère de celle du verre ce qui entraîne une erreur quant au déphasage induit au front d'onde pour une épaisseur de profil donnée. Les masques produits à l'université de Miami comportent plusieurs défauts par rapport à leur conception. Premièrement, en se basant sur l'équation 1.13, l'épaisseur maximale de la résine correspondant à un déphasage de 2n est d'environ 0.723 um pour une longueur d'onde d'illumination de 470 nm. L'épaisseur du relief a été mesurée à Miami à l'aide d'un profilomètre DEKTEK Alpha-100. L'épaisseur maximale du relief a été mesurée a 0.8u.m. De plus, la rugosité de la surface du profil de résine induit des erreurs de phase dans le masque. Ces erreurs aléatoires sont de types bruit. La rugosité de la surface pourrait être réduite en recuisant légèrement le masque de phase, un processus appelé « reflow ». Cependant, cette méthode peut aussi affaisser le profil de résine et modifier son indice de réfraction. Un autre désavantage à utiliser le profil de résine est que la résine a une teinte orangée. La résine exposée possède une absorbance de moins de 5% pour une lumière à 470 nm de longueur d'onde tel que présenté dans la figure suivante. 47 I Wav&ls ngth, nm Figure 2-6 : Courbes d'absorption de la résine photosensible SPR220. Mesures interférometriques Les mesures du profil de phase du CPM discrétisé à 20um ont été faites à l'aide d'un interféromètre à saut de phase [28]. Ces mesures ont démontrées que le CPM présentait une erreur linéaire bidimensionnelle de son profil de phase. Il explique ceci par le fait que l'épaisseur de la résine photosensible n'était pas uniforme. De plus, une fois cette erreur linéaire compensée, la puissance a du CPM mesuré présentait un écart de 27.8% avec celle optimisée lors de la conception. Cette mesure compensée du profil de phase du CPM est présentée à la figure 2-7. 2000 4000 6000 Dimension y ÛJITI) 8000 10000 Figure 2-7: Mesure du profil de phase compensé du CPM [28] 48 Le profil de phase de la figure 2-7 présente plusieurs erreurs comparativement au profil simulé de la figure 2-2. Les formes des différents nivaux de phase sont irrégulières et ne respectent pas la symétrie selon la diagonale. De plus, la puissance a du CPM est trop élevée ce qui donne un recouvrement de phase beaucoup plus compacte que pour le profil simulé. Ces différences sont dues aux erreurs de calibration de l'équipement de gravure laser de l'Université de Miami. Le tableau suivant présente certaines mesures du profil de phase du CPM. Afin de prendre en compte l'erreur linéaire bidimensionnelle, deux facteurs ont été introduits à l'équation 2.1, celle-ci devient : 0(x, y) = a(x3 + y3 ) + çx + Çy Le a normalisé présenté au tableau 2.2 prend en compte les dimensions du CPM ainsi qu'une conversion entre la longueur d'onde utilisée par l'interféromètre (633 nm) et celle sous laquelle le CPM a été conçu (470 nm). Tab eau 2.2 : Mesure du CPM 8.58x KT11 rad/um3 a a (normalisé) 20.3 rad ç 3.5 lx 10"J rad/um 2.95x 10"4 rad/um S 2.2.3 Lithographie à quatre niveaux Cette section présente les CPM gravés par lithographie à quatre niveaux. Ces masques ont été conçus en utilisant les propriétés du CPM optimisé qui sont présentées à la section 2.1.3. Les images capturées avec ces CPM à quatre niveaux ont été obtenues avec le même montage optique que pour les CPM continus de l'Université de Miami. La gravure lithographique est un processus binaire, c'est-à-dire que pour chaque gravure il y a une partie gravée et une partie du masque qui est protégée. Donc, pour un nombre n de gravures sur le masque, le masque aura N=2n niveaux de phase. Deux masques chromés binaires ont donc été conçus en utilisant le format de fichier Gerber RS-274X afin d'obtenir 4 niveaux de phase. Après chaque exposition et développement de la résine photosensible, (2.2) 49 le profile de phase est directement reproduit dans le substrat de verre en utilisant une lithographie « sèche » par ions réactifs (« reactive ion etching »ou RIE). L'alignement de la deuxième gravure a été fait en utilisant l'aligneur de masque MJB-3 de la compagnie Karl Suss. Ces masques de phase ont une dimension caractéristique de 6|xm. La figure suivante présente une mesure du profil de la diagonale des CPM à 4 niveaux. Erreur du substrat Diagonal profile or the NC02 mask after two etches (4 levais) 2000 4000 v 00 8000 10000 Distance (pin) 12000 14000 16000 18000 Erreur d'alignement des photomasques Figure 2-8: Mesure au profilomètre de la diagonale du CPM °à quatre niveaux [28]. Deux types d'erreurs sont observables sur la figure 2-8; soit les erreurs dues au substrat et les erreurs dues à l'alignement. Le premier type d'erreurs est attribuable à la qualité du substrat de verre auquel le profil du CPM a été gravé. Les erreurs engendrées par l'alignement des photomasques sont explicables par l'ajustement fait par l'opérateur ainsi que la précision limitée de l'aligneur de masque. Le CPM à 4 niveaux est de meilleure qualité que les CPM gravés de l'université de Miami, et ce, même si le CPM a un profil de phase beaucoup plus discrétisé. 2.3 Image résultante avec CPM Cette section présente les images capturées avec le système optique équipé des CPM gravés par l'Université de Miami ainsi qu'avec le CPM à 4 niveaux. Le montage optique sera d'abord décrit suite à quoi les images capturées seront présentées. 50 2.3.1 Montage optique avec CPM Le montage illustré dans la figure 2-9 est équivalent à celui employé chez Brightwell Technologies. Cependant, l'illumination de ce montage a été modifiée afin d'être de type Kôhler. Tel que décrit dans la partie théorique de ce rapport, l'éclairage de type Kôhler permet une illumination sans éblouissement tout en fournissant un contraste amélioré. Dans le montage original de Brightwell, seule la diode électroluminescente (LED) était présente. Les éléments numérotés 7 à 11 dans la figure 2-9 ont été ajoutés au montage pour produire une illumination de type Kôhler. De plus, la LED utilisée présentait un vacillement de son intensité lumineuse. Ceci était dû à la qualité de la source d'alimentation qui fournissait un courant variant à une fréquence de 60 Hz, fréquence d'oscillation de la tension au mur. Pour remédier à ce problème, un circuit d'alimentation à courant constant provenant du fabricant de la LED à été utilisé. Une LED de telle puissance électrique (3.70 V @ 700mA) dégage beaucoup de chaleur. Un dissipateur thermique d'un ancien processeur de type 486 a été fixé à la LED avec des vis en nylon confectionnées par le service d'usinage du département, le tout séparé par une graisse thermique pour processeur informatique. Les fiches techniques de la majorité des éléments du montage sont présentées à l'annexe C. Figure 2-9: Montage optique contenant le CPM. 1. 2. 3. 4. 5. Caméra CMOS PixelLink (PL-A633) Tube objectif de type DIN à filet de type "C-mount" (NT54-868) Lentille de tube Mitutoyo MT-40 (MT-40) Masque de phase Objectif de microscope Mitutoyo 5X corrigé à l'infini (378-802-2) 51 6. Cible de test USAF 1951 7. Condenseur de microscope Leitz Wietzlar Laborlux 8. Diaphragme de champ 9. Lentille de champ biconvexe ( / = 25.4 mm) 10. Diode électroluminescente Blue Luxeon III Star LED - Lambertian (LXHL-LB3C) + dissipateur thermique de processeur 486. 11. Circuit d'uniformisation du courant d'alimentation de la LED (Luxdrive 2008B PowerPuck) Contrairement à ce qui est présenté à la figure ci-dessus, le masque de phase était fixé à un support à 3 axes de rotation lors des manipulations afin d'aligner précisément le masque de phase au montage. De plus, ce support a permis de compenser l'erreur linéaire du profil de phase des CPM présentée à la section 2.2.2. La position axiale du masque de phase n'est pas importante puisque la cible de test est au foyer de l'objectif de microscope corrigé à l'infini et donc les faisceaux lumineux sont parallèles entre l'objectif de microscope (5) et la lentille de tube auxiliaire (3). 2.3.2 Images capturées avec C P M La figure suivante présente des images capturées avec les CPM de Miami aux dimensions caractéristiques 200x10u.m et lOOxlOum où le premier chiffre indique la dimension des espaces de phase discrétisés et le deuxième indique le pas de balayage du système de gravure laser. Dans les deux figures suivantes, la cible de test USAF 1951 est inclinée de telle façon que le haut de cette cible soit éloigné de l'objectif et par conséquent le bas de la cible est rapproché de l'objectif. Seul le centre de la cible est au foyer de l'objectif. Ces images ne sont que qualitatives, car l'angle d'inclinaison de la cible de test n'est pas mesuré, elles ne fournissent donc aucune mesure de profondeur de champ. 52 Figure 2-10: Image de la cible de test inclinée pour un CPM aux grandes dimensions caractéristiques. CPM 200x1 Oum (à droite) et CPM lOOxlOum (à gauche) Les images capturées de la figure 2-10 présentent de multiples réflexions ou images fantômes. Ces réflexions sont directement reliées aux dimensions des espaces de phase discrétisés ainsi qu'à la présence de deux interfaces (air-résine et résine-verre). En plus d'induire des erreurs de déphasage par l'approximation grossière du profil de phase, les pixels à grande dimension du masque de phase produisent des réflexions multiples et indésirables rendant l'image de la cible de test ainsi produite indiscernable. Figure 2-11 : Comparaison des images de la cible de test inclinée pour le système sans masque de phase (à gauche) et celui avec le CPM de Miami à 20x10 um (à droite). Des réflexions sont aussi présentes dans les images capturées avec le masque de phase ayant la plus petite taille de discrétisation du profil de phase (i.e. 20 u.m). Cependant, ces réflexions sont beaucoup moins importantes que pour les autres masques de phase et leur intensité est moins importante ce qui permet d'envisager une correction lors du traitement 53 numérique des images. La figure 2-11, comparant une image capturée avec le système optique comprenant le CPM à 20 u.m de discrétisation à celle du système sans masque de phase, illustre de façon éloquente l'augmentation de la profondeur de champ engendrée par l'addition d'un CPM dans le système optique. L'image obtenue est plus sombre avec l'utilisation du masque, car la résine, telle que présentée à la figure 2-6, a une absorbance d'environ 5 % pour la longueur d'onde de l'éclairage utilisé. De plus, des réflexions mineures sont visibles dans l'image suivante, mais on peut déduire qu'un masque de meilleure qualité pourra engendrer des images plus claires. Le principal intérêt de cette image est de vérifier que les dimensions et la puissance du CPM optimisée avec Zemax conviennent au système optique étudié. Une autre série de mesure de l'effet d'augmentation de la profondeur de champ du CPM a été faite. Dans cette série de mesure, la cible de test est déplacée le long de l'axe optique à des distances de 50 u.m, 100 um et 200 u.m de part et autre du foyer du système. Des détails de ces images capturées sont présentés dans les 2 premières colonnes des figures 2-16 et 217 de la section 2.5.1 pour le CPM de l'université de Miami. La figure suivante présente une comparaison entre le CPM à 4-niveaux et le CPM de Miami à 20x10 u.m pour une cible déplacée le long de l'axe optique. 54 Figure 2-12: Comparaison des performances des CPM à 4-niveaux (NC02 au centre) de Miami à 20x10u.m (à droite) L'analyse de la figure précédente révèle que le masque NC02 possède les mêmes capacités d'augmentation de la DOF du système que les CPM de Miami. Cependant, les images capturées avec le CPM NC02 présentent moins de réflexions ou images fantômes. Cet aspect améliora la qualité des images traitées numériquement. 55 2.4 Traitement des images Le traitement de l'image produite par le système optique équipé d'un CPM nécessite l'OTF de ce système. Tel que présenté dans la section 1.1.3 portant sur la théorie de la formation d'image par optique de Fourier, l'image donnée par un système optique résulte de la convolution entre l'objet et la réponse impulsionnelle optique du système. Donc, pour obtenir l'objet à partir de l'image produite, il suffit d'appliquer une opération de déconvolution sur celle-ci par la PSF du système. De plus, selon le théorème de la déconvolution, cette opération peut se réduire en la division du spectre de Fourier de l'image par le spectre de Fourier de la PSF du système i.e. sa MTF. Puisque le CPM induit théoriquement un flou uniforme aux images produites par des objets situés le long de la profondeur de champ, des images claires sont obtenues pour toutes positions objet en effectuant une déconvolution sur ces images obtenues par la PSF du système. 2.4.1 Traitement numérique et filtre de déconvolution Les fonctions de transfert optique du système optique avec et sans CPM ont été calculées à l'aide de Zemax lors de l'optimisation des paramètres du masque de phase. Cependant, ces OTF calculées sont unidimensionnelles. Les OTF bidimensionnelles ont été obtenues en appliquant une transformée de Fourier à la PSF bidimensionnelle calculée par Zemax. Deux problèmes ont découlé de cette méthode d'obtention du filtre de déconvolution du traitement d'image. Premièrement, les OTF obtenues pour différentes positions objet le long de l'axe optique ne sont pas identiques, contrairement à ce que prévoyait la théorie des masques de phases cubiques. Il a donc été choisi d'utiliser la moyenne algébrique des cinq (5) OTF correspondantes aux cinq (5) positions objet, le tout divisé par le spectre du système limité par la diffraction (i.e. sans masque de phase) comme filtre de déconvolution. Deuxièmement, le support d'échantillonnage spatial des PSF, automatiquement déterminé par Zemax, variait selon la position objet. Les supports d'échantillonnage en fréquence correspondant aux OTF calculées étaient eux aussi différents pour chaque position objet. Ceci a pour conséquence que deux valeurs situées à la même position dans deux matrices OTF ne correspondent pas aux mêmes fréquences spatiales. Le tableau suivant présente ces différentes valeurs pour les cinq positions objet ainsi que pour le système sans masque de 56 phase qui donne le spectre fréquentiel du système limité seulement par la diffraction et le capteur CMOS correspondant aux images capturées. Configuration 1 2 3 4 5 Sans CPM CMOS Tableau 2.3 : Support d'échantillonnage FFr Pas du Support Position objet p/r à d'échantillonnage la position de mise spatial au point Apsf (um) (um) 0 1.04 -200 1.06 -100 1.05 100 1.02 200 1.01 0 1.04 7.00 Pas du Support d'échantillonnage fréquentiel Aotf (mm-1) 0,939 0,921 0,930 0,957 0,967 0,939 0,1395 L'uniformisation du pas de discrétisation du support d'échantillonnage fréquentiel des spectres des cinq positions objet et celui du système limité à la diffraction a été obtenue en ajustant la taille des matrices PSF. En se référant à la section 1.5.1 portant sur la FFT, le pas du support de l'espace de Fourier est donné simplement par la largeur du spectre de Fourier divisé par le nombre de pixels de ce spectre et que le nombre de pixels d'une matrice subissant une FFT reste identique. Donc, en ajustant la taille des matrices PSF, le pas de discrétisation du spectre de Fourier de ces matrices est aussi ajusté. Les matrices PSF ont donc été coupées pour les différentes positions objet. Il n'y a pas de perte d'information sur les PSF aux dimensions réduites car toute l'information est contenue au centre des matrices. Les valeurs coupées sont de l'ordre du bruit numérique (10"8) et donc non significatives. Le tableau suivant présente les nouveaux pas de discrétisation du spectre fréquentiel pour les différentes positions objets. 57 Tableau 2.4 : supports d'échantillonnage fréquentiel modifiés Pas du support Dimensions Dimensions Pas du support originales de la d'échantillonnage modifiées de la d'échantillonnage fréquentiel initial PSF et OTF PSF et OTF fréquentiel Configuration Aotf modifié Aotf (mm"') (Nb de pixels) (Nb de pixels) (mm"') 1 0,939 1024x1024 971x971 0,9902 2 0,921 953 x 953 1024x1024 0,9899 3 1024x1024 0,930 962 x 962 0,9900 4 1024x1024 0,957 990 x 990 0,9902 5 1024x1024 0,967 1000x1000 0,9901 Sans CPM 1024x1024 0,939 971 x 971 0,9902 Le filtre de déconvolution est finalement obtenu par la moyenne algébrique des cinq (5) OTF correspondant aux cinq (5) positions objets, le tout divisé par le spectre du système limité par la diffraction. La figure suivante présente des résultats simulés de traitement d'image. Les images traitées sont des simulations numériques de l'effet de défocalisation selon leur position le long de l'axe optique. Les images de la première ligne sont obtenues en les déconvoluant avec les PSF du système sans CPM simulées dans Zemax. Celles de la deuxième ligne sont le produit de la déconvolution entre l'image de cible et les PSF du système avec masque de phase cubique et finalement la dernière ligne contient les images traitées avec le filtre de déconvolution. 58 -200 microns -100 microns focus +100 microns +200 microns -200 microns -100 microns focus +100 microns +200 microns -200 microns -100 microns focus +100 microns +200 microns Figure 2-13: Traitement d'images simulées: sans CPM (1ère ligne), avec CPM (2e ligne) et traité numériquement (3e ligne) Le filtre de déconvolution composé par la moyenne algébrique des cinq (5) OTF correspondant aux cinq (5) positions objet, le tout divisé par le spectre du système limité par la diffraction semble valable en observant ses résultats simulés à la figure 2-13. Cependant, les images à ±200 u.m résultant de cette déconvolution ne soient pas parfaitement à la mise au point pour les hautes fréquences. 2.4.2 Ajustement d'échelle spectrale avec images CMOS Maintenant que les PSF, composant le filtre de déconvolution, sont ajustées, il faut appliquer ce filtre aux images capturées par le système optique équipé du CPM. Chaque pixel du capteur CMOS de la caméra a des dimensions de 7 x 7 u.m et le capteur de 1.3 mégapixel contient 1280 x 1024 pixels. Afin d'alléger les calculs de transformé de Fourier qui sont optimisés pour des matrices de dimension en puissance de 2, des sections centrées de 1024 x 1024 pixels des images produites sont utilisées lors du traitement d'image. Les dimensions physiques du capteur CMOS ont pour conséquence que le pas de discrétisation du spectre des images dans l'espace de Fourier est de 0.1395 mm"1, tel que présenté au tableau 2.3. Ce pas de discrétisation est environ 7 fois plus fin que celui du filtre de 59 déconvolution ajusté à 0.990 mm"1. Il faut donc une fois de plus ajuster les pas de discrétisation des spectres utilisés lors de la déconvolution. Plusieurs méthodes sont disponibles pour l'ajustement du pas de discrétisation des spectres fréquentiels. Premièrement, le nombre de pixels de l'image peut être diminué. Cette solution n'est toutefois pas envisageable, car une réduction du champ de vue traité couperait une grande quantité d'information lors de l'utilisation du système pour analyser les échantillons d'eau. Une autre solution serait d'utiliser la technique du « zéro padding », décrite dans la section portant sur la FFT, sur le filtre de déconvolution. Cependant, une matrice de dimension pour ajuster le pas de discrétisation du spectre du filtre à celui des images capturées aurait des dimensions d'environ 7071 x 7071 pixels ce qui ralentirait énormément les temps de calcul. Lors de l'implémentation du système, le temps de capture et de traitement des images est un paramètre crucial qui doit être le plus petit possible. Une troisième alternative serait d'utiliser la fonction de « FFT scaling » de Matlab. Mais cette méthode entraîne une perte d'information de l'image traitée ainsi qu'une modification des dimensions des objets captés. Puisque le système d'analyse cytologique mesure la dimension des particules présentes dans l'eau, cette méthode fausserait les résultats et n'est donc pas applicable à ce problème. Finalement, la méthode choisie consiste en un ajustement du filtre par interpolation. L'ajustement du pas de discrétisation fréquentielle du filtre de 1024 x 1024 pixels par interpolation à celui de l'image nécessite une puissance de calcul supérieur à celle disponible. En effet, la matrice résultante aurait des dimensions d'environs 7071 pixels tout comme pour la méthode du « zéro padding ». Mais, l'analyse de l'image suivante démontre que la majorité de l'information se trouve au centre du spectre fréquentiel du filtre. 60 Figure 2-14: MTF 2-D du filtre de déconvolution de dimension 1024 x 1024 pixels Donc, il est possible de ne conserver que la partie centrale significative du spectre pour ensuite procéder à une interpolation de ces données afin d'en ajuster le pas de discrétisation. Par analyse des données, il a été déterminé que l'information significative du spectre du filtre se trouve dans une section centrée de 249 x 249 pixels. Par une interpolation de type linéaire croisée, un spectre de 1749 x 1749 pixels ayant un pas de discrétisation fréquentiel de 0.1395 mm"' est obtenu. Il ne reste plus qu'à redimensionner la matrice résultante à 1024 x 1024 pixels pour l'utiliser avec les images capturées. La figure suivante illustre cette procédure. nlL-rpoIttlion 1749x1749 (c) Figure 2-15: Procédure d'ajustement du pas de discrétisation dans l'espace de Fourier pour le filtre de déconvolution. (a) filtre original, (b) filtre coupé, (c) filtre interpolé, (d) filtre interpolé aux dimensions finales. Bien que cette méthode sauve beaucoup de puissance de calcul et de temps, certaines valeurs de haute fréquence ont été coupées dans le filtre de déconvolution finale (2-15-d). 61 Ceci réduira les performances du traitement d'image, mais c'est le choix qui répond tout de même le mieux aux critères de traitement d'image opérationnel. 2.5 Images traitées Cette section présente les résultats de traitement d'images capturées avec le système équipé du CPM de Miami à pixels de 20 u,m ainsi qu'avec le CPM à 4 niveaux (NC02). Les 2 séries d'images ont toutes subi le même traitement numérique présenté dans la section 2.4. 2.5.1 Images traitées par déconvolution pour le système avec CPM de Miami 62 Clear Aperture 7 = 111 (a) JSIII II* 6_ Processed CPM I ■6 I -1 111= ■ 111 = ** 1115" 1115'- ■ lll M 1 '4 ms e III ■ • •MB (b) ■ ■ ■ .1 ■ ■ ■ ■ ■ . . . ■ ■ . ■ . ■ ■ . . : ; ■ È •f^.MttSS* Mi lit: .. ffl M , ** i ll * » i iÉ 1** M. .' "'41' «fi & §11 - ' . ' : ' : : '■'■'■" ■■ V -: ":".::.:-: '' ■■ ■■■ =:"Ê=-:.-":E=: :"-:-/:.::"::-:|-:::ÊE=;::=-::Ê::n::==.:-":" "i-"::;:.--^ Ê:-:-:"":=:. =" =: :E : : ; V ; - ;j|:|p|||j|j]||| -: ■ -:\'fi : == H« ■:■■'■'-■:.■" : : : ; : : ; : : : ; ; : : : ; . ;. ; : : '::■ s ;^ : : : ; s ' MH ; ; -: : :: : : : ■ ' ^ : - : v^ :::!;■ Hnf;- • Figure 2-16: (Détail) Image pour le système sans CPM (gauche), avec CPM de Miami (centre), avec CPM et traitement numérique (droite) pour cinq positions le long de la profondeur de champ, (a) au foyer, (b) -50wn, (c) -100 u.m, (d) -150 u.m, (e) -200 (xm. 63 ClearAperture 7 SIM (a) «SIM >S1M i s* 6_ S ■6 2 11 ME ■ ■ lll lll S' MIS* lll S s : "« lll 5 i B » ( l l l #<** (b) Processed CPM ïï l 1 ni lll S * ** *■' •MMNW IIIS m i l ~£L# Ht s -• ut tus» I (c) -;• * * -■■■ i- s * * » ' ■tmmmx • * ■ •'■"* w P» (d) s (e) ^> ?'ix:ÏÏr:iSëïp Wffiiv' . ta» Figure 2-17 : (Détail) Image pour le système sans CPM (gauche), avec CPM de Miami (centre), avec CPM et traitement numérique sans filtre de Wiener (droite) pour cinq positions le long de la profondeur de champ, (a) au foyer, (b) +50u,m, (c) +100 um, (d) + 150 um, (e)+200um. 64 L'analyse des deux premières colonnes des figures 2-14 et 2-15 démontre que le CPM à 20 |j.m augmente la profondeur de champ du système. Dans le système sans CPM, les barres du groupe 7 de la cible USAF 1951 sont déjà indiscernables à partir d'un déplacement de ± 50 u.m de la position au foyer tandis que tout le groupe 6 devient indiscernable à un déplacement de ± 100 u,m de la position au foyer. Le système équipé du CPM permet d'observer les barres du groupe 7 jusqu'à un déplacement de ± 100 |a.m et de discerner les barres du groupe 6 sur un déplacement axial de ± 150 UJÎI. La limitation de l'augmentation de la profondeur de champ pour le système avec CPM provient du flou uniforme induit par le CPM et aussi de la création de multiples réflexions comme celles présentées à la figure 2-10 pour des masques ayant de plus grandes dimensions caractéristiques. Ces images fantômes sont aussi présentes, à moindre niveau, avec le CPM à 20 u,m (figure 2-11). De plus, le décalage latéral entre l'image régulière et celle de réflexion augmente avec le déplacement le long de l'axe. Ce décalage latéral introduit des barres noires au milieu des barres de la cible de test ce qui réduit les résolutions observables du système avec CPM. L'effet de décalage latéral des images de réflexion est bien observable dans la 3 e colonne de la figure 2-16 plus spécialement au bas des images. La comparaison des figures 2-16 et 2-17 permet d'observer que l'effet de défocalisation n'est pas le même pour un déplacement de la cible en direction de l'objectif (valeurs négatives) que celui pour un déplacement s'éloignant de l'objectif (valeur positive). En effet, l'image se dégrade plus rapidement pour les déplacements vers l'objectif comme il est observable dans les images du système sans masque. Ceci a bien sûr une conséquence directe sur les images du système avec CPM. Cependant, l'étude des MTF simulées du système à la section 2.1.3 prévoit un effet identique des deux côtés du foyer (résultat qui est confirmé par la théorie). Ceci doit s'expliquer par une erreur de manipulation lors de la capture d'image, le déplacement des images en direction de l'objectif doit être plus grand que pour l'autre direction. Le traitement des images capturées par l'algorithme de déconvolution augmente la profondeur de champ en diminuant le flou engendré par le CPM ainsi qu'en augmentant le contraste des images. Dans la figure 2-15, le I e élément du 7e groupe est discernable pour un déplacement de +200 um ce qui correspond à une largeur de barre de 3.91 u.m. Le 4 e 65 élément du 7e groupe est aussi résolut pour un déplacement de +150 um ce qui correspond à une largeur de barre de 2.76 um. Cette augmentation de la profondeur de champ aurait pu être plus grande, mais le traitement numérique des images s'opère aussi sur les images de réflexion. De plus, il est possible que la coupure de certaines hautes fréquences du filtre de déconvolution, telles que présentées à la fin de la section 2.4.2, ait diminué la qualité du traitement numérique des images. 2.5.2 Images traitées par déconvolution pour le système avec CPM à 4 niveaux La figure suivante présente une comparaison des images traitées numériquement pour le système équipé du CPM à 4 niveaux (centre) et le CPM de Miami pour des positions à Oum, ±100 um, ±200 um du foyer. Les images traitées obtenues avec le CPM à 4 niveaux sont de meilleure qualité que celles obtenues avec le CPM de Miami pour toutes les positions le long de l'axe optique. Les lignes de la cible de test sont plus discernables avec le CPM à 4 niveaux. Une synthèse des mesures de profondeur de champs est présentée au tableau 2.5. Tableau 2.5 : Synthèse des mesures de la DOF du système avec CPM traité numériquement Position Groupeélément Au foyer +50 -50 +100 -100 +150 -150 +200 -200 7-6 7-6 7-5 7-5 7-3 7-4 7-2 7-1 6-4 CPM Miam (20x1 Oum) Résolution Fréquence spatiale (lp/mm) (um) 2.19 228.0 2.19 228.0 2.46 203.0 2.46 203.0 3.11 161.0 2.76 181.0 3.47 144.0 3.91 128.0 5.52 90.5 CPM 4-niveaux Groupeélément Résolution 7-6 Fréquence spatiale (lp/mm) 228.0 7-5 7-6 203.0 228.0 2.46 2.19 7-1 7-3 128.0 161.0 3.91 3.11 (um) 2.19 66 Sans le masque Avec le masque NC02 Masque de Miami 1 S >=!))■■ 111 = . t i w ^m S 3 lia ** m S u « Mm 6—... = 111 III — ,£- . - i iifs '".•naïf I I I . ' -Il IIIS s 111 = lOOiim lOOnra i afin *fl OHIjfi *.Jfc*8 V. » *•* » *»• m s^pmi^tl 2C%im 1 | ! ' " si T}»,'w 200jim ' I '■%■ «lit Figure 2-18: Comparaison des images traitées numériquement pour le système équipé du CPM à 4 niveaux (centre) et le CPM de Miami pour des positions à 0 u,m, -100 u.m, -200 (im du foyer. 67 Les 6e éléments du 7 e groupe de la cible USAF 1951, correspondant à des barres de 2.19 um, sont discernables avec le CPM à 4 niveaux pour un déplacement de -+100 um le long de l'axe optique. Comparativement, la résolution maximale obtenue avec le CPM de Miami est de 3.11 um (3 e élément du 7 e groupe). Pour le déplacement de la cible à -200 um de la position au foyer le long de l'axe, le CPM à 4 niveaux obtient une résolution de 3.1 lum (3 e élément du 7 e groupe) tandis que l'image obtenue avec le CPM de Miami est de trop mauvaise qualité pour discerner aucun groupe. Cependant, pour le déplacement à +200 um le masque de Miami donnait une résolution 3.91 um (1 er élément du 7e groupe). L'asymétrie des résultats pour les images capturées avec le système optique équipé du CPM de Miami contredit la théorie et les simulations concernant le CPM. En effet, les images devraient être, à toute fin pratique, identiques pour une cible de test déplacée d'une même distance de part et d'autre de la position au foyer. Cette asymétrie des résultats est aussi présente, à moins grande mesure, pour les masques à 4 niveaux. Elle doit être causée par une mauvaise prise de mesure lors de la capture des images. 2.5.3 Application du filtre médian et du filtre de type Wiener L'application du procédé de déconvolution sur les images capturées génère aussi un bruit de type « poivre et sel ». C'est pourquoi une combinaison des filtres de type Wiener et médian ont été utilisés pour réduire ce bruit. Les images suivantes présentent l'effet du filtre combiné. Les deux filtres utilisés possèdent un voisinage de 2x2 pixels d'où est calculé l'écart type et la moyenne. 68 iï; 41. (a) a* 6_ M! S 1H = • IMS* m Ut / III 5 1 1115 -ftw » 4* »«*' SIII »«' III j uis - ms M III E (b) III ttl = 111= III s « wmm m? '£$1 fi Ut (c) > •_ I lit IMS - Mi < «.I ms lit S ills: ?EIM wsv (d) (e) Figure 2-19 : (Détail) Image pour le système avec CPM et traitement numérique sans filtre de Wiener (gauche) et traitement numérique avec filtre de Wiener pour cinq positions le long de la profondeur de champ, (a) au foyer, (b) +50um, (c) +100 um, (d) +150 jxm, (e) +200 jun. 69 (a) (b) * ■ m*} •** 35 « I -W£'* = lit *£ (c) PPP 1 ifÉJË (d) fp-.t (e) HH Figure 2-20 : (Détail) Image pour le système avec CPM et traitement numérique sans filtre de Wiener (gauche) et traitement numérique avec filtre de Wiener pour cinq positions le long de la profondeur de champ, (a) au foyer, (b) -50um, (c) -100 u.m, (d) -150 u.m, (e) -200 um. 70 Bien que la résolution de l'image ne soit pas affectée par l'application de ce type de filtre, les images résultantes correspondent plus au résultat désiré. Un autre problème découlant du procédé de traitement d'image provient de la réduction du champ de vue du système. En effet, les images capturées avaient des dimensions de 1280x1024 pixels, mais elles ont été coupées à une dimension de 1024x1024 pixels. Ceci est dû au fait que l'algorithme de FFT est optimisé pour des dimensions en puissance de 2 (1024=2' ). Cette diminution de 20% de la largeur des images n'est pourtant pas importante dans le contexte de l'application du système optique dans l'analyse cytologique de l'eau. Dans le système de Brightwell Technologies, l'eau s'écoule latéralement dans le champ de vue du système. Les particules peuvent donc quand même être détectées par le système cependant le temps de détection et d'analyse est diminué. 2.6 Résultat illumination de type Kôhler Un problème présent dans le système de Brightwell Technologies réside dans la qualité de l'image obtenue. En effet, les particules semi-transparentes étant des objets de phase sphérique la formation d'image de qualité n'est pas simple. Selon les observations faites par le professeur Yunlong Sheng lors de sa visite chez Brightwell Technologies, le contraste présent du système est faible et la représentation de la semi-transparence est quasi nulle, c'est-à-dire que les particules semblent presque opaques. Ce problème provient de l'illumination du système. En n'utilisant qu'une simple diode électroluminescente bleue, l'éclairage doit être de faible intensité afin que la luminosité soit uniforme et ne présente aucune zone d'éblouissement ce qui résulte en un faible contraste. Afin de remédier à ce problème, un éclairage de type Kôhler est proposé. Ce type d'illumination, utilisé dans les microscopes depuis déjà une cinquantaine d'années, présente un éclairage uniforme sans éblouissement, et cela, tout en obtenant un grand contraste. La figure suivante illustre l'avantage de l'illumination de Kôhler, ce sont des portions d'images prises avec un montage semblable à celui présenté à la section 2.3.1, seule la source d'illumination diffère. Dans ce montage-ci, la source lumineuse est une lampe incandescente standard de microscope. La figure 2-21 (a) correspond à une illumination directe, c'est-à-dire que le montage n'a pour illumination que la lampe incandescente. 71 A) i(tuffl spte« «m direct auminaiMi i) îoum sptee* Mm KWer «tawiftaBan Figure 2-21 : Effet de l'illumination de Kôhler sur la qualité d'image de billes Une autre série d'images présentées dans la figure 2-22 illustre l'effet de l'ouverture numérique de l'éclairage sur la qualité d'images de phase telles que les microsphères. La qualité des images est la meilleure lorsque l'ouverture numérique de l'éclairage est identique à celle de l'objectif de microscope (Fig.2-22-b). Figure 2-22: Billes de lOum observées selon l'ouverture numérique de l'éclairage de Kôhler 72 L'illumination de Kôhler ne présente pas des avantages réellement quantifiables si ce n'est que pour le contraste. La mesure du contraste a été faite en analysant les images de la cible USAF capturées par notre montage utilisant un éclairage de type Kôhler et des 2 images de la cible Richardson capturées par Brightwell avec leur montage à illumination directe. Des courbes HSV (hue, saturation et value) ont été faites à l'aide du logiciel de traitement d'image GIMP 2.0 ® et sont présentées à la figure 2-23. Ces graphiques sont normalisés en insérant, de chaque côté de la portion de l'image analysée, une ligne blanche (valeur=l) et une ligne noire (valeur=0). •■Av A/\ AA y W1 _i I Richardson: 13.81X normalisée! IIHI Ridwdson:4.88X normalised USAF 1951:7-6 normalised Figure 2-23: Courbes HSV démontrant le contraste. En définissant A comme étant la valeur maximale d'un pic et B la valeur moyenne des minima de chaque côté de ce pic, le contraste est donné par C=(A-B)/(A+B). 11 en résulte donc le tableau suivant : Cible de Test Agrandissement Résolution Observée Contraste #1 Contraste #2 Tableau 2.6 : Comparaison de contrastes Richardson Richardson 4.88X 13.81X USAF 1951 5X 250 lp/mm 250 lp/mm 228 lp/mm 0.0642 0.0434 0.2394 0.267 0.3776 0.3164 Le contraste obtenu avec l'éclairage de Kôhler est donc supérieur à ceux obtenus par Brightwell. 73 Analyse de l'effet de l'illumination L'introduction d'une illumination de Kôhler au montage de Brightwell Technologies a grandement augmenté la qualité des images des microbilles semi-transparentes, comme il est observable dans la figure 2-21. Pour un objet de phase semi-transparente telle que les billes, l'épaisseur de son contour opaque doit être minimisée par rapport à son centre transparent. Plus le contour est mince, plus l'image se rapporte à la réalité et est donc de meilleure qualité. Les billes de la figure 2-21-b ont un contour beaucoup plus mince que celui obtenu avec une illumination directe. Les contours de ces billes sont comparables à ceux obtenus avec le microscope à contraste de phase de très haute qualité du laboratoire de caractérisation des éléments optiques de l'Université Laval. De plus, un éclairage de Kôhler n'introduit pas de zone d'éblouissement et ainsi il n'y a pas de perte de zone d'analyse pour le système comparativement à l'illumination directe. L'augmentation du contraste de l'image est un autre point en faveur d'une illumination de Kôhler. Un meilleur contraste contribue à l'obtention d'une meilleure qualité de l'image. Ce paramètre est le seul quantifiable par rapport à la qualité de l'image. Finalement, l'illumination de Kôhler permet d'ajuster l'ouverture numérique de l'éclairage. Lorsque celui-ci est ajusté avec l'ouverture numérique de l'objectif de microscope, le couplage lumineux est maximisé et obtient une image de meilleure qualité telle que présentée à la figure 2-22-b. 74 3. Conclusion L'ajout du masque de phase au système optique de Brightwell a permis d'augmenter la profondeur de champs de 14 u.m à environ 300 u.m. Cette valeur de 300 urn est toutefois discutable par la nature subjective de la DOF (flou acceptable). En effet, une mesure de la DOF doit être associée à une résolution et à un contraste. Puisque le système d'analyse cytologique de Brightwell Technologies est conçu pour détecter et mesurer des particules ayant des tailles de 5 à 15 um, notre mesure de DOF doit s'effectuer à ces résolutions. Cependant, la loi de Johnson stipule qu'il faut multiplier les résolutions par un facteur déterminé par le type d'observation effectuée. Un facteur unitaire est nécessaire pour une détection et mesure de la taille des particules en suspension dans l'eau, mais un facteur de 7.5 doit être employé afin d'identifier à 50 % la nature de cette particule. Le système optique de Brightwell a été simulé avec l'approximation des lentilles paraxiales. Ce choix se justifie par le fait que l'objectif de microscope est hautement corrigé, et ce, pour tout le champ de vue. De plus, un objectif d'une telle qualité est composé de 6 à 8 éléments hautement optimisés. La conception de cet objectif est protégée par le secret industriel et donc, la conception seule de cet objectif aurait pris trop de temps. La lentille de tube a aussi été remplacée par une lentille paraxiale. Les mesures d'aberrations de front d'onde de cette lentille à l'aide de l'interféromètre de type Fizeau ont permis de conclure que la lentille de tube était suffisamment corrigée pour utiliser cette approximation. Seuls les résultats d'optimisation (et ultimement la fabrication et les mesures) du CPM ont été présentés dans ce mémoire. Le CPM optimisé offre une augmentation des performances accrues d'augmentation de la profondeur de champ. Cependant, ces résultats ne sont pas aussi probants pour des déplacements de ±200 u,m. La fonction de coût utilisé lors de cette optimisation avait trop d'emphase sur le ratio de Strehl (par l'entremise de poids trop élevés associés à cet aspect) et pas assez sur l'insensibilité du système face à la défocalisation. Cependant, le ratio de Strehl est tout de même important, car des valeurs de MTF trop basses entraîneraient une perte d'information dans le bruit numérique engendré dans notre traitement par déconvolution des images. La plage des résolutions analysées lors de l'optimisation était trop courte. Une analyse de la réponse pour des fréquences 75 supérieures à 75 lp/mm aurait permis une meilleure insensibilité à la défocalisation pour de hautes fréquences spatiales. Cependant, un poids d'opérant de l'analyse de ces hautes fréquences aurait dû être plus bas que pour les autres fréquences afin de ne pas compromettre le résultat global. Les CPM gravés par le laboratoire de l'université de Miami étaient de mauvaise qualité. Des quatre masques gravés, seul le masque ayant des dimensions caractéristiques de 20 um donnait des performances acceptables. De plus, la présence de 2 interfaces de ces masques ainsi que les dimensions caractéristiques relativement grandes pour un masque de phase ont produit des réflexions indésirables qui ont grandement réduit les performances des CPM. Les mesures interférométriques du CPM à 20 um présentent une erreur sur la puissance a de 27.8 % ainsi qu'une erreur linéaire bidimensionnelle. Initialement, les profils en résine des CPM devaient être reproduits dans le substrat de verre à l'aide du système de gravure RIE du COPL. Mais l'utilisation d'une résine photosensible différente que celle du COPL à eu comme conséquences que l'épaisseur du profil de résine était trop épaisse pour le RIE et que des tests d'étalonnage de vitesse de gravure au RIE n'avaient pas été fait pour cette résine. En plus d'occasionner des réflexions indésirables, le profile de résine absorbe environ 5 % de l'illumination ce qui diminue l'intensité des images capturées. Les CPM à 4 niveaux présentent des performances supérieures à celles des CPM de Miami. Bien que la discrétisation en 4-niveaux de phase introduit des erreurs, la qualité de la gravure ainsi que des dimensions caractéristiques de 6um ont permis d'obtenir de meilleurs résultats. De plus, la présence d'une seule interface (air-verre) a permis de diminuer grandement les réflexions indésirables présentes dans les images capturées avec le CPM de Miami. Le traitement numérique des images a permis d'améliorer grandement la qualité des images. Bien que, théoriquement, les MTF du système avec CPM devaient être invariantes, l'utilisation d'un filtre de déconvolution moyenne a donné de bons résultats. Cependant, la coupure de hautes fréquences lors de l'ajustement du support de discrétisation de l'espace de Fourier avec le CMOS a sans doute diminué les performances du filtre de déconvolution. Le traitement numérique a engendré beaucoup de bruit aléatoire de type « poivre et sel » dans les images résultantes. Le faible rapport du signal sur le bruit 76 (« signal to noise ratio » ou SNR) pour les hautes fréquences a engendré une récupération difficile de l'information pour ces hautes fréquences spatiales. L'application d'un filtre de Wiener a cependant permis de réduire le bruit dans les images traitées. Les algorithmes de FFT sont optimisés pour des matrices en puissance de 2. Les images capturées, initialement de dimensions 1280X1024 pixels, ont dû être réduite à 1024X1024 pixels. Bien que cette coupure entraîne une diminution de 20% du champ de vue du système, le fait que les particules sont en écoulement dans la cellule d'analyse a pour conséquence que ces particules sont quand même détectées par le système. Il faudra donc seulement diminuer le temps d'acquisition des images de façon appropriée. Finalement, l'introduction d'une illumination de Kôhler au montage de Brightwell Technologies a grandement augmenté la qualité des objets semi-transparents. De plus, un éclairage de Kôhler n'introduit pas de zone d'éblouissement et offre un meilleur contraste. Pour la continuation de ce projet de recherche, les principaux points à améliorer sont les suivants. Tout d'abord, l'implémentation d'un algorithme d'optimisation (probablement de type recuit simulé) dans Matlab pour l'optimisation de masques de phase non exprimable par l'expansion polynomiale de Zemax. Une amélioration de la fonction de coût dans Zemax servant à analyser les performances du système avec masques de phase en mettant l'emphase sur l'invariance face à la défocalisation et la contribution des hautes fréquences spatiales. Le traitement numérique des images devra être amélioré afin de ne pas couper les hautes fréquences du filtre de déconvolution. Le SNR devra être augmenté radicalement afin de faciliter la réduction du bruit numérique dans les images traitées. La vitesse d'application de ce traitement numérique devra aussi être grandement augmentée. La perspective d'utiliser un algorithme de déconvolution aveugle afin de déterminer itérativement le meilleur filtre de déconvolution devra aussi être envisagée. 77 Bibliographie [I] [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8] [9] [10] [II] [12] [13] [14] [15] [16] [17] [ 18] [19] [20] [21] Goodman, J. W., Introduction to Fourier Optics, 2nd Ed. (New York: McGrawHill) 1996. Smith, W.J., Modem Optical Engineering, Me Graw Hill (2000) Weisstein, Eric W., Convolution, From MathWorld~A Wolfram Web Resource. http://mathworld.wolfram.com/Convolution.html B. Braunecker, R. Hauck, and W. T. Rhodes, Pupilfunction replication in OTF synthesis, Applied Optics Vol. 18, No. 1 / 1 January 1979 Anil K. Jain, Fundamentals of Digital Image Processing. Prentice Hall, 1989 Sieracki, An expérimental and computational study ofbinary optical éléments for aberration correction in three-dimensional fluorescence microscopy, PhD Thesis, Thayer School of Engineering, Dartmouth Collège, 1995 J. W. Goodman, A. M. Silvestri. 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N.Caron, Y.Sheng, Characterization ofthe cubic phasemask with the Zygo GPI flzeau interferometer, Document présenté à Brightwell Technologies, 2006. 79 Annexes Annexe A: Fonction de coût Un glossaire des abréviations utilisé dans ce tableau. Type Intl Int2 Hx Hy Px Py Target Weight Value Contribution Détermine le type d'opérant utilisé. Nombre entier spécifiant une fonction de l'opérant. Nombre entier spécifiant une fonction de l'opérant. Nombre spécifiant une fonction de l'opérant. Nombre spécifiant une fonction de l'opérant. Nombre spécifiant une fonction de l'opérant. Nombre spécifiant une fonction de l'opérant. Valeur cible. Poids de l'opérant. Valeur de l'opérant. Contribution de l'opérant à la valeur de la fonction de coût. CONF MTFA XDLT XDGT XDVA DIFF MNCT BLNK Cet opérant est utilisé pour changer le numéro de configuration évaluée. Moyenne des fonctions de transfert en modulation sagittale et tangentielle. Valeur de 1' « extra data » plus petite que la cible. Valeur de 1' « extra data » plus grande que la cible. Valeur de 1' « extra data » Différence entre 2 opérants (OP# 1 -OP#2) Cet opérant contraint chacune des épaisseurs des centres des surfaces Cet opérant ne fait rien ils sert a séparer les différentes section de la fonction de coût. # 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 Type CONF MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA XDLT XDGT XDGT XDVA XDVA Int1 Int2 1 0 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 3 8 3 8 3 11 3 8 3 11 Hx 0,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Hy 0,00 0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 30,00 40,00 50,00 60,00 70,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Px 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Py 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Target Weight Value Contribution 0.000000E+00 0,00 0.000000E+00 0.000000E+00 1.000000E+00 50,00 1.000000E+00 0.000000E+00 9.119200E-01 50,00 9,461139E-01 4,890818E-03 8.240100E-01 50,00 8.928726E-01 1.983587E-02 7.366200E-01 50,00 8.396425E-01 4.439646E-02 6.507500E-01 50,00 7,864118E-01 7.698390E-02 4.845000E-01 50,00 6.803937E-01 1.605186E-01 3.300200E-01 50,00 5.774408E-01 2.560690E-01 1.922900E-01 50,00 4.779224E-01 3,412711 E-01 7.862000E-02 50,00 3,816521 E-01 3,841155E-01 4.810000E-03 50,00 2.915784E-01 3,439910E-01 0,00 5.000000E+03 5.000000E+03 0.000000E+00 0.000000E+O0 100,00 0.000000E+00 0.000000E+00 0.000000E+00 100,00 0.000000E+00 0.000000E+00 0.000000E+00 0,00 0.000000E+00 0.000000E+00 0.000000E+00 0.000000E+00 O.OOOOOOE+00 0,00 80 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 DIFF XDGT MNCT XDVA XDVA DIFF BLNK CONF BLNK MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA BLNK XDGT XDGT XDVA XDVA DIFF MNCT XDVA XDVA DIFF BLNK CONF MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA MTFA BLNK XDGT XDGT XDVA XDVA 15 3 3 3 3 20 0 2 0 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 0 3 3 3 3 39 3 3 3 43 0 3 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 0 3 3 3 3 16 2 4 9 10 21 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 8 11 8 11 40 4 9 10 41 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 8 11 8 11 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0,000000E+00 0,000000E+00 0,000000E+00 O.OOOOOOE+00 82 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF DIFF 26 48 70 90 27 49 71 91 28 50 72 92 29 51 73 93 30 52 74 94 31 53 75 95 32 54 76 96 33 55 77 97 34 56 78 98 35 57 79 99 2 2 2 2 3 3 3 3 4 4 4 4 5 5 5 5 6 6 6 6 7 7 7 7 8 8 8 8 9 9 9 9 10 10 10 10 11 11 11 11 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 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-8.611753E-01 -4.584530E-01 -4.427593E-01 -8.825903E-01 -8.356978E-01 -8.460537E-01 -8,575218E-01 -8.386374E-01 -8,090971 E-01 -7.633660E-01 -7.564055E-01 -8.067229E-01 -7.630879E-01 -7.552793E-01 -7.612024E-01 -7.615006E-01 -6.727747E-01 -6.785992E-01 -6.739948E-01 -6.787922E-01 -5.692750E-01 -5.555942E-01 -5.545996E-01 -5.715206E-01 -4,768177E-01 -4.721265E-01 -4.713544E-01 -4.754750E-01 -3.802856E-01 -3,797133E-01 -3.799245E-01 -3.791478E-01 -2,901127E-01 -2.865502E-01 -2.878832E-01 -2.907206E-01 0.000000E+00 0.000000E+00 0.000000E+00 0.000000E+00 3.102185E+00 8,791726E-01 8,200117E-01 3,258388E+00 2,921347E+00 2,994198E+00 3,075919E+00 2,941935E+00 2,738331 E+00 2.437532E+00 2.393283E+00 2.722283E+00 2.435756E+00 2.386161E+00 2.423734E+00 2.425633E+00 1,893319E+00 1.926244E+00 1.900193E+00 1.927340E+00 1,355591 E+00 1.291219E+00 1.286600E+00 1.366307E+00 9,510191 E-01 9.323982E-01 9.293507E-01 9.456708E-01 6.049288E-01 6,031094E-01 6.037808E-O1 6.013145E-01 3.520612E-01 3.434678E-01 3.466709E-01 3,535381 E-01 83 Annexe B: Script Matlab Script de gravure laser pour U.Miami % % % % Fichier: CPMiami.m 01/08/2005 Script produisant un fichier *.dat ayant les commandes de gravure pour le système de gravure Laser de l'université de Miami. clear; clc; O O Q. o % Section d'entrée des paramètres du masque de phase cubique %DIM=input('Mask dimensions (mm) : ' ) ; %MFS=input('minimum feature size (microns) : DIM=11.2; MFS=20; % '); %Dimension prédéterminé du masque (mm) %Dimension prédéterminé des caractéristiques du masque nx=DIM*1000/MFS; ny=nx; if rem(nx,2) == 0 disp ('nx is even'); nx=nx+l; ny=nx; end if rem(nx, 1) ~= 0 disp ( 'nx n''est pas un entier'); break end center= (nx/2)+0.5; %alpha=input('Phase mask Power (radians) : ' ) ; alpha=15.8805; % valeur prédéterminée de la puissance du masque cubique Construction du masque de phase pxmax=DIM/2; pymax=DIM/2; [X,Y] = meshgrid(-pxmax:(MFS/1000):pxmax,pymax:-(MFS/1000):-pymax); nz=size(X); nx=nz ( 1 ) ; nz=size (Y); ny=nz ( 1 ) ; X=X./pxmax; %normalisation Y=Y./pymax; %normalisation for x=l:nx for y=l:ny dphase(y,x)= alpha* ( (X(l,x))A3+ (Y(y))A3 ); 84 end end % % Recouvrement du profil de phase (phase foldover) g. for px=l:nx for py=l:ny DISCRdphase(py,px)=rem(dphase(py,px),2*pi); end end DISCRdphase=DISCRdphase+abs((min(min(DISCRdphase)))) ; for px=l:nx for py=l:ny if DISCRdphase(py,px)>(2*pi) DISCRdphase(py,px)=DISCRdphase(py,px)-(2*pi); end end end o, o "■ % Discrétisation du profil de phase Sas=15; %valeur initiale pour la demande de discrétisation while (Sas~=0 && Sas ~=l) Sas=input(' Do you want to discretize the phase profile ? yes) : ' ) ; end (0=no , 1= if Sas==l %discrétisation désirée lev=input ('How many phase levels? : * ) ; %entrée manuelle du nombre de niveau de phase for px=l:nx for py=l:ny for (n=l:2:2*lev) if ( DISCRdphase(py,px) < ((n+2)*pi/lev ) ) && ( DISCRdphase(py,px)>= n*pi/lev ) discret(py,px)=(n+1)*pi/lev; if(discret(py,px)==2*pi) discret(py,px)=0; end end end end end end if Sas==0 profile=DISCRdphase; lev=0; elseif Sas==l profile=discret; end Création du fichier de commande *.dat =======================LASER POWER===================================%% % Hère you can convert the phase values to the laser power. The phase % values array is named "profile". % (section laissé pour l'opérateur du lasrwritter) filename = input('File name : ','s'); fid = fopen(filename,'w'); L=0; [Y2,X2] = meshgrid(0: (MFS) :DIM*1000,DIM*1000: -(MFS) :0) ; This is where you can write the file header in the proper format (ENABLE XY, PR ABS ME etc ) after that the scripts writes the séries of laser power and linear moving value starting from the origin. for ligne=nx:-1:1 for subV=l:MFS L=L+1; a=mod(L,2);%si L est paire-->a=0 sinon a=l % Le laserwritter se déplace vers la droite % if a==l for colonne=l:nx fprintf(fid,'\nDA %f ' ,profile(ligne,colonne)); fprintf(fid,'\nGl X%f\tY%f\t%f',20,0); end % Le laserwritter se déplace vers la gauche % else for colonne=nx:-l : 1 fprintf(fid,'\nDA %f',profile(ligne,colonne)); fprintf(fid,'\nGl X%f\tY%f\t%f',-20,0); end a=a-l; end %Écriture des lignes de commandes, fprintf(fid,'\nGl X%f\tY%f\t%f',0,1); end end fclose(fid); 86 Fonction DDE lecture des OTF tridimensionnelles function zmxOTF = ReadZemaxOTF3d(File) Fichier: ReadZemaxOTF3d.m by pierre desaulniers 15/06/2005 % Cette fonction est une modification du script « ReadZemaxOTF.m » %disponible dans la bibliothèque de fonction MZDDE créé par Derek %Griffith. MZDDE - The ZEMAX DDE Toolbox for Matlab. Copyright (C) 2002-2004 Defencetek, CSIR Contact : [email protected] % Cette modification de code permet la lecture d'un fichier texte %provenant d'une analyse « surface OTF/MTF » bidimensionnelle de Zemax. %La fonction originale ne donnait que des valeurs de modulation pour des %fréquences spatiales horizontales. Nous obtenons maintenant une matrice %bidimensionnelle ayant des valeurs de modulation complexe et dont les %coordonnées matricielles correspondent à leur fréquences spatiales %horizontale et verticale. De plus,ce script gère des fréquences %d'échantillonages plus grande que le script original %(jusqu'à 1024 X 1024 pixels). % Le fichier texte provenant de Zemax est généré grâce à la fonction % zGetTextFile .m avec le code ' M t f . % Les résultats de cette function sont retourné dans une structure Matlab % ("struct") dans laquelle les champs suivant y sont définis : % format de la structure retournée % datatype: Type des données, e.g.'Polychromatic Diffraction MTF' file: Nom du fichier Zemax duquel ont été calculés les données, title: Titre du fichier Zemax. date: Date des calculs, wav: Longueur d'onde de la lumière simulée, e.g. [0.4500 0.5150] sfreq: Fréquences spatiales correpondant aux valeurs calculées, sfrequnits: Unitées des frequencies spatiales e.g. 'Cycles par mm.' colhead: Entête des colonnes des données. e.g {'Spatial frequency' 'Tangential' 'Sagittal'} abscis: L'abscisse - Fréquences spatiales, focus ou position. data: Les données calculées, fieldx: Les valeurs en x de la position de champs, fieldy: Les valeurs en y de la position de champs, fieldunits: Les unitées de la position de champs. fcount: Le nombre de position de champs, (thru-focus and thrufrequency) or spatial frequencies (thru-field) . Le nombre de colonne de données sera le double de celle-ci (pour les données tangentielle et sagittales) 87 [fid, err] = fopen(File, ' r ' ) ; if fid==-l disp(['Unable to open specified file ' File ' - ' err]); return; end done=0; datanum=l; nexlin = fgetl(fid); zmxOTF.datatype = nexlin; fnum = 0; while -feof(fid) nexlin = fgetl(fid); if length(nexlin) > 6 ident = nexlin(1:6); else ident = nexlin; end switch ident case 'File :' zmxOTF.file = nexlin(8 : (length(nexlin))); case 'Title:' zmxOTF.title = nexlin(8 : (length(nexlin))); case 'Date : ' zmxOTF.date = nexlin(8 : (length(nexlin))); zmxOTF.maxfreq=nexlin(9 : (length (nexlin))); otherwise % Essai de plusieurs scan afin de déterminer la nature des données [A, count] = sscanf (nexlin, 'Side is %f inverse mm, peak is % f . ' ) ; if count == 2 % Fréquence maximale et valeur maximale (peak value) trouvées zmxOTF.maxfreq = A ( 1 ) ; zmxOTF.peakvalue=A(2); else [A, count] = sscanf (nexlin, 'Pupil grid size: %i by % i ' ) ; if count == 2 % Dimensions de la pupille trouvées. zmxOTF.pupilesz(1) = A ( l ) ; zmxOTF.pupilesz(2) = A ( 2 ) ; else [A, count] = sscanf(nexlin, 'Image grid size: %i by % i ' ) ; if count == 2 % Dimensions de l'image trouvées zmxOTF.imagegridsz(1) = A ( l ) ; zmxOTF.imagegridsz(2) = A ( 2 ) ; else [A, count] = sscanf(nexlin, 'Center point is: if count == 2 % Point central trouvé zmxOTF.center(1) = A ( 1 ) ; zmxOTF.center(2) = A ( 2 ) ; done=l; else 88 [A, count] = sscanf(nexlin, 'Data for Spatial frequency: %f cycles per % s ' ) ; if count == 2 fnum = fnum + 1; datanum = 1; zmxOTF.sfreq(fnum) = A ( 1 ) ; zmxOTF.sfrequnits = ['cycles per ' char(A(2:end)')]; colhead = fgetl(fid); % Entête des colonnes des données possiblement à la prochaine ligne. else [A, count] = sscanf (nexlin, '%f um at %f, %f deg.'); if count == 3 % Longueur d'onde de l'analyse déterminée zmxOTF.wav = A ( l ) ; zmxOTF.field(l)=A(2); zmxOTF.field(2)=A(3); elseif done==l [A, count] = sscanf (nexlin, ' % f ) ; if (count == 128 ||count== 64|| count==256|| count==512|| count==1024) % nous avons presomptueusement trouvé les données. % zmxOTF.abscis(datanum,1) = A ( 1 ) ; zmxOTF.data(datanum,:) = A; datanum = datanum + 1; end end end end end end end end end zmxOTF.fcount = fnum; 89 Fonction DDE lecture des PSF tridimensionnelles function zmxPSF = ReadZemaxPSF2d(File) Fichier: ReadZemaxPSF2d.m by pierre desaulniers 20/01/2006 % Cette fonction est une modification du script « ReadZemaxOTF.m » %disponible dans la bibliothèque de fonction MZDDE créé par Derek %Griffith. % MZDDE - The ZEMAX DDE Toolbox for Matlab. % Copyright (C) 2002-2004 Defencetek, CSIR % Contact : [email protected] % Cette modification de code permet la lecture d'un fichier texte ^provenant d'une analyse « surface PSF» bidimensionnelle de Zemax. On %obtient une matrice, de dimensions déterminées par la valeur %d'échantillonnage, contenant des nombres complexes correspondant aux ^valeurs de la fonction d'étalement diffractionel du système. Une %deuxième matrice résultante contient les positions correspondantes des %valeurs PSF calculées. De plus, ce script gère des fréquences %d'échantillonnages plus grande que le script original %(jusqu'à 1024 X 1024 pixels). % Les résultats de cette fonction sont retournés dans une structure %Matlab ("struct") dans laquelle les champs suivant y sont définis : -format de la structure retournée% file: Nom du fichier Zemax duquel ont été calculés les données. % title: Titre du fichier Zemax. % date: Date des calculs. % wav: Longueur d'onde simulée, e.g. [0.4500 0.5150] % % dataspace: Espacement physique entre les données, (en unité de lentille e.g. mm) % % dataarea: Surface totale analysée. % pupilsz: Dimensions de la pupille. % imagegridsz: Dimensions de la surface image. % Center: Position du centre de la PSF. %normalisation: Chaîne de caractères indiquant une normalisation ou non. % abscis: Matrice donnant les position correspondantes de chaque valeurs calculées. % % data : Les données calculées (nombres complexes). % fieldx : Les valeurs en x d e l à position de champs. % fieldy : Les valeurs en y de la position de champs. % fieldunits : Les unités de la position de champs. [fid, err] if fid==-l fopen(File, 'r' 90 disp(['Unable to open specified file ' File ' - ' err]); return; end done=0; datanum=l; nexlin = fgetl(fid); zmxPSF.datatype = nexlin; fnum = 0; while ~feof(fid) nexlin = fgetl(fid); if length(nexlin) > 6 ident = nexlin(1: 6 ) ; else ident = nexlin; end switch ident case 'File : ' zmxPSF.file = nexlin ( 8 : (length(nexlin))) ; case "Title:' zmxPSF.title = nexlin (8 : (length(nexlin))); case 'Date :' zmxPSF.date = nexlin{8 : (length(nexlin))); otherwise % Essai de plusieurs scan afin de déterminer la nature des données. [A, count] = sscanf(nexlin, 'Data spacing is %f u m . ' ) ; if count == 1 % Espacement physique des donnée trouvé. zmxPSF.dataspace= A ( l ) ; else [A, count] = sscanf(nexlin, 'Data area is %f um wide.'); if count == 1 % Surface des données déterminée. zmxPSF.dataarea= A ( 1 ) ; else [A, count] = sscanf(nexlin, 'Pupil grid size: %i by % i ' ) ; if count == 2 % Dimensions de la pupille trouvées. zmxPSF.pupilesz(1) = A ( l ) ; zmxPSF.pupilesz(2) = A ( 2 ) ; else [A, count] = sscanf(nexlin, 'Image grid size: %i by % i ' ) ; if count == 2 % Dimensions de l'image trouvées zmxPSF.imagegridsz(1) = A ( l ) ; zmxPSF.imagegridsz(2) = A ( 2 ) ; else [A, count] = sscanf(nexlin, 'Center point is: row %i, column % i ' ) ; if count == 2 % Point central de la PSF trouvé. zmxPSF.center(1) = A ( 1 ) ; zmxPSF.center(2) = A ( 2 ) ; 91 %done=l; else [A, count] = sscanf(nexlin, 'Values are % s ' ) ; if count == 1 % Type de normalisation déterminée, if strcmpi(A,'not')==1 %true zmxPSF.Normalisation ='No'; elseif strcmpi(A,'normalized')==1 zmxPSF.Normalisation ='Yes'; else zmxPSF.Normalisation = 'ERROR' end done=l; else [A, count] = sscanf (nexlin, '%f pm at %f, %f deg.'); if count == 3 % Longueur d'onde de l'analyse déterminée zmxPSF.wav = A ( 1 ) ; zmxPSF.field(l)=A(2); zmxPSF.field(2)=A(3); elseif done==l [A, count] = sscanf(nexlin,'%f'); if (count == 128 ||count== 64|| count==256|| count==512|| count==1024) % nous avons possiblement trouvé les données. % zmxPSF.abscis(datanum,1) = A ( 1 ) ; zmxPSF.data(datanum,:) = A; datanum = datanum + 1 ; end end end end end end end end end end zmxPSF.fcount = fnum; 92 Script d'enregistrement automatique des fichiers *.dat suite aux fonctions DDE Fichier: traitementPSF_DataSheetsBuild.m Type : Script par pierre desaulniers 20/01/2006 %Ce script permet l'enregistrement automatique des fichiers *.dat %contenant les données des PSF à partir de Zemax. L'exécution de ce %script donnera les données des PSF du système avec et sans masque de %phase cubique pour les 5 positions objets préalablement définis dans %1'éditeur multi configuration de Zemax. Durant l'exécution de ce script, %Zemax est ouvert avec le fichier paraxial_objective(stopok) .zmx. Dans ce %fichier les valeurs optimales du masque de phase sont déjà entrées. % % clc; clear; addpath('E:\MATLAB6p5\MZDDE') %addpath('C:\MATLAB7\toolbox\MZDDE') init=zDDEInit; ref=zGetRefresh; if init==0 && ref==0 disp('initialisation et chargement du fichier zemax ok') end %On va construire tous les fichiers de PSFs, avec strcat et num2str %E:\Documents and Settings\pdesaulniers\Bureau\3dMTFdata for mask=l:2 %mask=l système avec cpm >mask=2 système sans cpm avecousans=''; %par défaut(avec masque) if mask==2 alphazero=zgetextra(3,8); zSetExtra(3,8,0) ; % puissance du masque mise à zéro (i.e. sans masque) zSetExtra(3,11,0); avecousans='_noCPM'; end for conf=l: 5 % pour les 5 position objets zsetconfig(conf); % on pose la configuration à utiliser confignum=num2str(conf) % Le nom du fichier *.dat est créé nomfichier = strcat('3DPSF_512_conf',confignum,avecousans,'.dat % Emplacement du fichier: filepath = fullfile('E:','Documents and Settings','pdesaulniers','Bureau','3dPSFdata',nomfichier); % Enregistrement des données de la PSF: OTF3d=zgetPSF2d(filepath,'E:\Program Files\Zemax\travauxPierre\DDEmatlab\Tempconfig\PSF_512.CFG'); end end 93 Script de lecture des fichiers *.dat et regroupement sous structure commune £.___ % % ■ % % o, Fichier: traitementPSF_DataRead_2.m Type : Script par pierre desaulniers 02/02/2006 . %Suite à l'exécution du script « traitementPSF_DataSheetsBuild.m », nous lavons 6 fichiers *.dat contenant les valeurs des PSF (5 configurations de %position objet pour le système avec masque de phase et 1 donnant la PSF du %système limité uniquement par la diffraction). Ce script nous permet de %regrouper ces données dans une structure (« save workspace as : ») commune %qui sera sauvée sous le nom « PSFstruct_wrkspc_feb06.mat ». o o ' g. o clc; clear; addpath('E:\MATLAB6p5\MZDDE') % Chargement dans la structure "PSFstruct" les sous-structures compilées % par la function ReadZemaxPSF2d.m fprintf ('loading configuration 1...') PSFstruct(1)=ReadZemaxPSF2d('E:\Documents and Settings\pdesaulniers\Bureau\3dPSFdata\3DPSF_512norm_confl.dat'); fprintf ('done\nloading configuration 2...') PSFstruct(2)=ReadZemaxPSF2d('E:\Documents and Settings\pdesaulniers\Bureau\3dPSFdata\3DPSF_512norm_conf2.dat'); fprintf ('done\nloading configuration 3...') PSFstruct(3)=ReadZemaxPSF2d('E:\Documents and Settings\pdesaulniers\Bureau\3dPSFdata\3DPSF_512norm_conf3.dat'); fprintf ('done\nloading configuration 4...') PSFstruct(4)=ReadZemaxPSF2d('E:\Documents and Settings\pdesaulniers\Bureau\3dPSFdata\3DPSF__512norm_conf4.dat'); fprintf ('done\nloading configuration 5...') PSFstruct(5)=ReadZemaxPSF2d('E:\Documents and Settings\pdesaulniers\Bureau\3dPSFdata\3DPSF__512norm_conf5.dat'); fprintf ('done\nloading diffraction limited...') PSFdifflim=ReadZemaxPSF2d('E:\Documents and Settings\pdesaulniers\Bureau\3dPSFdata\3DPSF_512norm_confl_noCPM.dat'); %Construction d'un tenseur "PSF" où la 3e coordonnée correspond au numéros %de configuration du système optique. Construction des vecteurs spacings et %PSFarea qui représente la distance (en um) entre les données des PSF et %la surface totale prise par les PSS, respectivement. PSF(:,:,l)=PSFstruct(1).data; spacings(1)=PSFstruct(1).dataspace; PSFarea(1)=PSFstruct(1).dataarea; PSF(:,:,2)=PSFstruct(2).data; spacings(2)=PSFstruct(2).dataspace; PSFarea(2)=PSFstruct(2).dataarea; PSF(:,:,3)=PSFstruct(3).data; spacings(3)=PSFstruct(3).dataspace; PSFarea(3)=PSFstruct(3).dataarea; PSF(:,:,4)=PSFstruct(4).data; spacings(4)=PSFstruct(4).dataspace; PSFarea(4)=PSFstruct(4).dataarea; PSF(:,:,5)=PSFstruct(5).data; spacings(5)=PSFstruct(5).dataspace; PSFarea(5)=PSFstruct(5).dataarea; %Ajout de la PSF, l'espacement et la surface du système limité par la %diffraction en 6e position. PSF(:,:,6)=PSFdifflim.data; spacings(6)=PSFdifflim.dataspace; PSFarea(6)=PSFdifflim.dataarea; for aa=l: 6 pxpitch(aa,,l)=PSFarea(aa) /1024; %valeur calculé de l'espacement des pixels de la PSF. end % Transformation des PSFs dans l'espace Fourier et séparation de l'OTF %MTF et phase, figure for aa=l: 6 OTF(:,:,aa)=fftshift(fft2(PSF(:,:,aa))); MTF(:,:,aa)=abs(OTF(:,:,aa)); PHASE(:,:,aa)=angle(OTF(:,:,aa)); subplot(3,2,aa);pcolor(MTF(25 6 : 7 68,2 56 : 7 68,aa));axis tight;axis equal;shading flat; if aa==6 title ('Diffraction Lmited'); else title ( strcat('configuration no.',num2str(aa)) ) ; end end 95 Script de mise des MTF sous discrétisation commune de l'espace de Fourier % % % % % Fichier: traitementPSF_scaling_cut2.m Type : Script par pierre desaulniers 15/02/2006 %Suite à l'exécution du script «traitementPSF_DataRead__2 .m », nous avons %un ensemble de données sous forme *.mat contenant les PSF et OTF des 6 %configurations du système. Cependant les dimensions physique des pixels %composant les PSF, et par conséquent celles des OTF diffèrent pour %chacune des configurations. Nous devons donc dans ce script amener les %OTF au même pas de discrétisation afin de construire notre filtre de %déconvolution en coupant la taille des PSF avant de transformer celles%ci en MTF. clear; clc; format short; % définition du "colormap" utilise lors de l'affichage des images. mp=[0: (1/255) :1] ' ; map=[mp,mp,mp]; % Chargement des données. load ( ' PSFstruct__wrkspc__feb0 6 .mat ' ) %Largeur prédéterminée des PSF pour chaque configuration. Npix(l)=971; Npix(2)=953;Npix(3)=961;Npix(4)=990;Npix(5)=1000;Npix{6)=971 ; cut=1024-Npix; ^coupure des PSF. for aa=l: 6 0 si pair ; égal a 1 si impair parite=rem(eut(aa),2); if parite==0; A(aa)=cut (aa)/2; B(aa)=1024-1-A(aa); else A(aa)=(cut(aa)/2)-0.5; B(aa)=1024-l-( (eut(aa)/2)+0.5 end end % Création de matrice PSF réduite portent le suffixe sel (pour scaled). PSFscl_l=PSF(A(l) B(1),A(1) B(l),l) PSFscl_2=PSF(A(2) B(2),A(2) B(2),2) PSFscl_3=PSF(A(3) B(3),A(3) B(3),3) PSFscl_4=PSF(A(4) B(4),A(4) B(4),4) PSFscl_5=PSF(A(5) B(5),A(5) B(5),5) PSFscl 6=PSF(A(6) B(6),A(6) B(6),6) Transformation dans l'espace de Fourier. 96 0TFscl_l=fftshift(fft2(PSFscl_l)); 0TFscl_2=fftshift (fft2 (PSFscl_2) ) ;• 0TFscl_3=fftshift(fft2(PSFscl_3)); 0TFscl_4=fftshift(f f t2(PSFscl_4)); 0TFscl_5=fftshift(fft2(PSFscl_5)); OTFscl_6=fftshift(fft2(PSFscl_6)); %%separation modulation/phase (abs/angle) MTFscl_l=abs(OTFscl_l); PHASEscl_l=angle (OTFscl__l); MTFscl_2=abs(OTFscl_2); PHASEscl_2=angle(OTFscl_2); MTFscl_3=abs(OTFscl_3); PHASEscl_3=angle(OTFscl_3); MTFscl_4=abs(0TFscl_4); PHASEscl_4=angle(OTFscl_4); MTFscl_5=abs(OTFscl_5); PHASEscl_5=angle(OTFscl_5); MTFscl_6=abs(OTFscl_6); PHASEscl_6=angle(OTFscl_6); %% mise en forme des données sur une même matrice % Trouver les centres des MTFs [MTFcentre(1,1),MTFcentre(1,2)]=find(MTFscl_l==max(max(MTFscl_l)) [MTFcentre(2,1),MTFcentre(2,2)]=find(MTFscl_2==max(max(MTFscl_2)) [MTFcentre(3,1),MTFcentre(3,2)]=find(MTFscl_3==max(max(MTFscl_3)) [MTFcentre(4,1),MTFcentre(4,2)]=find(MTFscl_4==max(max(MTFscl_4)) [MTFcentre(5,1),MTFcentre(5,2)]=find(MTFscl_5==max(max(MTFscl_5)) [MTFcentre(6,1),MTFcentre(6,2)]=find(MTFscl_6==max(max(MTFscl_6)) MTF_commun=zeros(1024,1024,6); PHASE_commun=zeros(1024,1024,6); OTF_commun=zeros(1024,1024,6); %% sur la même matrice aa=l;MTF_commun(A(aa)+2:B(aa)+2,A(aa)+2:B(aa)+2,aa)=MTFscl_l; PHASE_commun(A(aa)+2 :B(aa)+2,A(aa)+2 :B(aa)+2,aa)=PHASEscl_l; OTF_commun(A(aa)+2 :B(aa)+2,A(aa)+2 :B(aa)+2,aa)=OTFscl_l; aa=2;MTF_commun(A(aa)+2 :B(aa)+2,A(aa)+2 :B(aa)+2,aa)=MTFscl_2; PHASE_commun(A(aa)+2 :B(aa)+2,A(aa)+2 :B(aa)+2,aa)=PHASEscl_2; 0TF_commun(A(aa)+2 :B(aa)+2,A(aa)+2 :B(aa)+2,aa)=OTFscl_2; aa=3;MTF_commun(A(aa)+2:B(aa)+2,A(aa)+2:B(aa)+2,aa)=MTFscl_3; PHASE_commun(A(aa)+2 :B(aa)+2,A(aa)+2:B(aa)+2,aa)=PHASEscl_3; 0TF_commun(A(aa)+2 :B(aa)+2,A(aa)+2:B(aa)+2,aa)=0TFscl_3; aa=4;MTF_commun(A(aa)+1:B(aa)+1,A(aa)+1:B(aa)+1,aa)=MTFscl_4; PHASE_commun(A(aa)+l:B(aa)+l,A(aa)+l:B(aa)+1,aa)=PHASEscl_4; OTF_commun(A(aa)+1 :B(aa)+1,A(aa)+1 :B(aa)+1,aa)=0TFscl_4; aa=5;MTF_commun(A(aa)+l:B(aa)+1,A(aa)+1:B(aa)+1,aa)=MTFscl_5; PHASE_commun(A(aa)+1 :B(aa)+1,A(aa)+1 :B(aa)+1,aa)=PHASEscl_5; 0TF_commun(A(aa)+1 :B(aa)+1,A(aa)+1 :B(aa)+1,aa)=OTFscl_5; aa=6;MTF_commun(A(aa)+2 :B(aa)+2,A(aa)+2:B(aa)+2,aa)=MTFscl_6; PHASE_commun(A(aa)+2:B(aa)+2,A(aa)+2:B(aa)+2,aa)=PHASEscl_6; OTF_commun(A(aa)+2 :B(aa)+2,A(aa)+2:B(aa)+2,aa)=0TFscl_6; %%verification des centres (zéro frequency) for aa=l: 6 97 [MTFcentre(aa,3),MTFcentre(aa,4)]=find(MTF_commun(:,:, aa) ==max (max (MTF__co mmun(:,:,aa)))); MTF_commun ( :, :, aa) =MTF_commun ( :, :, aa) . / (max (max (MTF__commun ( : , :, aa) ) ) ) ; end %Effacement des données obsolètes afin d'alléger l'espace de calcul de %Matlab. clear clear clear clear clear clear clear MTFscl_l;clear MTFscl_2;clear MTFscl_3;clear MTFscl_4; MTFscl_5;clear MTFscl_6;clear PHASEscl_l;clear PHASEscl_2; PHASEscl_3;clear PHASEscl_4;clear PHASEscl_5;clear PHASEscl_6; OTFscl_l;clear 0TFscl_2;clear 0TFscl__3;clear 0TFscl_4; 0TFscl__5;clear 0TFscl_6;clear PSFscl_l;clear PSFscl_2; PSFscl_3;clear PSFscl_4;clear PSFscl_5;clear PSFscl_6;clear A; B; clear aa; clear eut; clear parité; 98 Script de construction et application du filtre de déconvolution destiné au traitement des images. traitementPSF_MTFonly_multiple_v8.m Type : Script par pierre desaulniers 20/05/2006 %Ce script appel la fonction «traitementPSF_scaling_cut2.m » et construit %un filtre de déconvolution moyennant les OTF obtenues des 6 %configurations du système optique évalués dans Zemax. Par la suite, ce %script ajuste le pas de discrétisation de l'espace de Fourier à celui de %1'image captée par le CMOS. Un Filtre de Wiener ainsi qu'un filtre %médian sont appliqués aux' images déconvolués. Pour le traitement %numérique nous utilisons que la modulation (MTF) et non la phase. clc;clear; %appel du script. traitementPSF_scaling__cut2 % Normalisations OTFs-% for aa=l: 6 modOTF_commun(:, : , aa)=abs(OTF_commun(:,:,aa)); phaseOTF_commun(:,:,aa)=angle(OTF_commun(:,:,aa)); mmax=max (max (modOTF__commun (:,:,aa))); %Normalisation des MTF. modOTF_commun(:,:,aa)=modOTF_commun(:,:,aa)./mmax; %Retour au format complexe : Z = R.*exp(i*theta). OTF__commun_N{:,:,aa)=modOTF_commun(:,:,aa)*exp(i*phaseOTF_commun(:,:,aa)) end % Création du filtre OTF % FILTER_mtf=(modOTF_commun(:,:,1)+modOTF_commun(:,:,2)+modOTF_commun(:,:,3 )+modOTF_commun(:,:,4)+modOTF_commun(:,:,5) )./5; DIFFLIM=modOTF_commun(:,:,6).*exp(i*phaseOTF_commun( :, :, 6) ) ; %la difflimted à une bande de zéros de 27 pixel de large entourant la %matrice nous devons donc effectué la division sans cette bande de %zeros. FILTER_mtf_B=FILTER_mtf; %normalisé déjà %FILTER_mtf_B(28 : 998,28:998)=FILTER_mtf_B(28 : 998,28 : 998) ./modOTF_commun(2 8:998,28:998,6); %séparation du module et de la phase. modFILTER_mtf_B=abs(FILTER_mtf_B); pha'seFILTER_mtf_B=angle (FILTER_mtf_B) ; %Normalisation. modFILTER mtf B=modFILTER mtf B./(max(max(modFILTER mtf B))); 99 %Retour au format complexe : Z = R.*exp(i*theta) FILTER_mtf_B_N=modFILTER_mtf_B.*exp(i*phaseFILTER_mtf_B); % clear clear clear clear clear clear clear clear CLEARING DATA % MTF; clear MTF__commun; PHASE; clear PHASE_commun; OTF; clear OTF_commun; PSF; clear PSFdifflim; XXpics; clear YYpics; DIFFLIM; %clear FILTER_mtf; FILTER_mtf_B; modFILTER_mtf_B; clear phaseFILTER_mtf_B; % % G R I D M T F s COMMUN % Création de la grille commune de discrétisation du filtre commun. Fwidth(l)=1024*0.99031; %les mtfs commun Fpixel(l)= 0.99031; [XXfilter,YYfilter]=meshgrid((-Fwidth(l)/2:Fpixel(1):Fwidth(l)12Fpixel(l)), .. . (-Fwidth(l)/2:Fpixel(l):Fwidth(1)/2-Fpixel(1))); çj, — , . _, 9- % f = Fs*(0:NFFT-1)/NFFT % where Fs is the sampling frequency and %NFFT is the number of FFT points taken. O. o — Q. o % % GRID CMOs % Création de la grille de discrétisation de l'scpace de Fourier du CMOS. % delta=0.13951, width=l/delta = 142.8571 Fwidth(2)=1000/7; %pour les images CMOS Fpixel(2)=Fwidth(2)/1024; [XXpics,YYpics]=meshgrid((-Fwidth(2)/2:Fpixel(2):Fwidth(2)12Fpixel(2)), . . . (-Fwidth(2)12: Fpixel(2):Fwidth(2)/2-Fpixel(2))); % Coupure du filtre (déterminé par analyse) %249 x249 pixels > width=249*Fpixel(1) filter_mtf_B_cut = FILTER_mtf_B_N(38 9:637, 389:637) ; XXfiltercut=XXfilter(389:637,389:637) ; YYfiltercut=YYfilter(389:637,389:637) ; % Grille d' interpolation %largeur=0.99031*247 —>Fwidth(l) delta=0.13951 —>Fpixel(2) %fwidth prime =247*Fpixel(1) deltaotf=1000/(7*1024) ; ml=max(max(XXfiltercut)); m2=min(min(XXfiltercut)); width=ml-m2; vectorl=0:deltaotf:122.3033; vector2=0:-deltaotf:-122.5 ; VECTOR=zeros(17 50); --% % VECTOR=VECTOR( 1, : ) ; VECTOR(l:875)=vector2 (875:-l:l); VECTOR(875:1750)=vectorl (1:876); VECTOR=VECTOR(1:174 9 ) ; XXpics2=zeros(1749); YYpics2=zeros(1749); for aa=l:1749 XXpics2(aa,:)=VECT0R; YYpics2(:,aa)=VECTOR'; end %[XXpics2,YYpics2]=meshgrid( -123*Fpixel(1):Fpixel(2):124*Fpixel 123*Fpixel(l):Fpixel(2):12 4*Fpixel(1)); %SIZE =7268; % INTERPOLATION % tic FILTER_mtf_B_intrp_N=interp2(XXfiltercut,YYfiltercut,filter__mtf_ ics2,YYpics2,'nearest'); tt=toc; fprintf('temps d''interpolation = %f sec.\n',tt); ^coupure centrée du filtre résultant 1749 pixels—>1024 pixels; FILTER_mtf_B_intrp_N=FILTER_mtf_B_intrp_N(363:1386,363:1386) ; CLEARING DATA clear XXfilter; clear YYfilter; clear XXpics; clear YYpics; clear XXpics2; clear YYpics2; %— APPLICATION DU FILTRE defocus=[+0,50,100,+150,200,-50,-100,-150,-200] numpics=[ll,12,13,14,15,19,20,21,22]; %Cha rgement des images à traiter. pic ( ,1)=imread ' m i a m i 2 0 _ 6 _ 0 0 1 1 . t i f ' pic ( ,2)=imread ' m i a m i 2 0 _ 6 _ 0 0 1 2 . t i f pic ( ,3)=imread ' m i a m i 2 0 _ 6 _ 0 0 1 3 . t i f ' pic ( ,4)=imread ' m i a m i 2 0 _ 6 _ 0 0 1 4 . t i f pic( ,5)=imread ' m i a m i 2 0 _ 6 _ 0 0 1 5 . t i f pic( ,6)=imread ' m i a m i 2 0 _ 6 _ 0 0 1 9 . t i f pic( ,7)=imread ' m i a m i 2 0 _ 6 _ 0 0 2 0 . t i f pic ( ,8)=imread ' m i a m i 2 0 _ 6 _ 0 0 2 1 . t i f pic ( ,9)=imread 'miami20 6 0 0 2 2 . t i f pic=double(pic); pic=pic(:,128:1151, :) ; image=pic; clear pic; for aa=l:9 IMAGEi ,aa)=fftshift(fft2(image ,aa)) ) ; modIMAGE J \ I = a b s ( IMAGE ( : , : , a a ) ) ; phaseIMAGE__N=angle ( IMAGE ( : , : , a a ) ) ; modIMAGE_N=modIMAGE_N./(max(max(modIMAGE_N))) IMAGE(:,:,aa)=modIMAGE N . * e x p ( i * p h a s e I M A G E N) % Déconvolution des images. ConvIMAGE_B(:,:,aa)=IMAGE(:,:,aa)./FILTER_mtf__B_intrp_N; %Retour dans l'espace normal RecIMAGE_B(:,:,aa)=ifft2(ConvIMAGE_B(:,:,aa)); RecIMAGE_B(:,:,aa)=normz(RecIMAGE_B(:,:,aa)); titre=strcat('image normalisé reconstruite avec filtre ./difflimited'); titre2=strcat ( num2str(defocus(aa)), ' microns'); % augmentation du contraste des images résultantes. J=(abs(RecIMAGE_B(:,:,aa)).*3); % Application du filter médian. B2=medfilt2(J,[2 2]); % Application du filters Wiener. K2 = wiener2(B2, [2 2]); figure;imshow(K2);title({titre, titre2}); figure; imshow(J);title('image sans filtres'); end Annexe C: Equipement Annexe C-1 : Cible de Test USAF 1951 Tableau C-1 :USAF1951 Nb lignes paires/mm Numéros du groupe Elément 1 2 3 4 5 6 -2 -l 0 1 2 3 4 5 6 7 0.250 0.500 1.00 2.00 4.00 8.00 16.00 32.0 64.0 128.0 0.280 0.561 1.12 2.24 4.49 8.98 17.95 36.0 71.8 144.0 0.315 0.630 1.26 2.52 5.04 10.10 20.16 40.3 80.6 161.0 0.353 0.707 1.41 2.83 5.66 11.30 22.62 45.3 90.5 181.0 0.397 0.793 1.59 3.17 6.35 12.70 25.39 50.8 102.0 203.0 0.445 0.891 1.78 3.56 7.13 14.30 28.50 57.0 114.0 228.0 Tableau C-2 :USAF1951 Résolution en microns Numéros du groupe Elément l 2 3 4 5 6 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 2000 1000 500 250 125 62.50 31.25 15.63 7.81 3.91 1785.71 891.27 446.43 223.21 111.36 55.68 27.86 13.89 6.96 3.47 1587.30 793.65 396.83 198.41 99.21 49.50 24.80 12.41 6.20 3.11 1416.43 707.21 354.61 176.68 88.34 44.25 22.10 11.04 5.52 2.76 1259.45 630.52 314.47 157.73 78.74 39.37 19.69 9.84 4.90 2.46 1123.60 561.17 280.90 140.45 70.13 34.97 17.54 8.77 4.39 2.19 103 Annexe C-2 : Équipement du montage Mitutoyo objective 5X M Plan Apo 5X Numerical Aperture 0.14 Working Distance (mm) 34.0 Focal Length (mm) 40 Resolving Power (pm) 2.0 Depth of Focus (pm) 14.0 Field of View - Dia. (mm) Eyepiece, 24 Dia. field 4.8 Eyepiece, 18 Dia. field 3.6 Field of View - L x W (mm) 2/3" CCD caméra 1.32x1.8 1/2" CCD caméra 0.96x1.28 230 Weight (g) Description • MITUTOYO OBJ PLAN APO 5X Magnification Size A (mm) Size B (mm) Size C (mm) Size D (mm) 5X 61 1.6 25 22 Mitutoyo Long Working Distance Objectivas MMx07O6ïnread Working :B~H 'f*—• Distance -—»■- ÏÏ D 9$ {Psfacal ttstnnce) 7 • MT-40 Tube Lens Focal Length 200mm Design Wavelength 436nm to 656nm Image Formation Magnification IX Field of View (of image) 24mm Entrance Pupil Diameter 11.2mm Outer Dimensions 34mm Dia. x 27mm L Mounting 26mm x 0.706mm pitch 105 P i Megapixel FireWire Caméras e L I NK Technical Spécification Sheet Configurations D e v e l o p e r ' s K i t (PL-A633-DEV, PL-A634-DEV) O PixeLINK Megapixel FireWire Board-Level Caméra (no lens provided) 9 Quick Start installation card @ On|lne User's Manual Q Developer's Kit software > Windows® 98 SE, 2000, Me, XP and Mac OS 9 Drivera • TWAIN interface • Application: PixeUNK Capture • ExtensiveAPI O G O O Online Developer's Manual Access to technical support Source code examples of applications (upon request) Warranty card '['% FireWire adapter card ..'.:"■%...O 2 meter FireWire cable Accessones A wide variety of accessories are avaiiable for thèse board-level caméras, indudtng cables, adapter cards, RreWire repeaters, lenses, tripods and mounts. Contact your Auihorized PixeUNK Reseller fer détails. Spécifications ' [iiiagiiig Chip Type 1.3 megapixel CMOS sensor Resolution 1280 x 1024 active pixels ImageArraySize...... 7J" • ..-•-■. pi ë S i z e 7 5 m * - M * 7-5 Mm , Max. Frame Rate 30 fps at 8-bit, 640 x 48» résolution (24 MHz) 14 fps at 8-bit, 1280 x 1024 résolution CDtor Mosate RGB Bayer with microlenses (PL-A634 oniy) Shutter Electronic rolling shutter Dynarnic Range 66 dB S/N ratio into PGA stage Gamma Software programmable Electrical Voltage Power 8 V-30 V DC 3 W typ. (250 mA at 12 V, supplied by FireWire cable) Recomtnended System Requirements 9 Mlcroprocessoi — (Windows) 450 MHz Pentium'® III or équivalent; (Mac) 450 11Hz PowerPC® O 128 MB System RAM G 10 MB hard drive free space (Starter's Kit) Q Y]dm ca|£J w | t h M Qf ^ b f t Jme C o | o | . h|cs -. „ , ,„ , . , Q 8 M B f Vide0 m e m 0 Y ° ' W^S^^^HË ! Physical ■mil*Operatfng Temp Lens mount Weight.... Interface OperaBng System Data Format Interface Type Max. Data Rate +5°C to +60°C C-mount iens adapter 60 g (vvithout iens) "sifc» I | Windows® 98 SE, 2000, Me and XP; Mac OS 9.x 8-bit or 10-bit, uncompressed 2, 6-pin FireWiire ports (400 Mbits/s) 24 Mbytes pet second <t ' Ccerqlrt 2002 Vitdnfe Copoiimrt, Aîiréjhtsrewiveà. PjseliNK ts» g-a&mdikofVitana CofpaatiOT. ail ether t?jden^s tndregsta-adirdéEmâfks è-.sthe stepe^y of t j w respecte cwerc. 26Api«2KE Dec 181770-01 106 LXHL-LB3C Blue Luxeon III Star - Lambertian s li i ri * The LXHL-LB3C générâtes the most light in the smallest package with a life span of up to 100,000 hours". • 23 lumens @ 700mA or 30 lumens @ 1000mA of rich, saturated Blue light • Lights with 3.70V @ 700mA or 3.90V @ 1000mA VDC • Fully dimmable • Up to 100,000 hour lifespan • Cool beam, safe to the touch • Instant light (less than 100 ns turn-on time) • Superior ESD protection • NoUV Spécifications Beam Pattem Lumens (Im) Dominant Wavelength (nm) Viewing Angle Forward Voltage (Vf) Reverse Voltage (Vr) \ DC Forward Current (mA) Peak Pulsed Current (mA) Average Forward Current (mA)" LED Junction Température (C) Aluminum-Core PCB Température (C) Lambertian 23 lumens @ 700mA or 30 lumens @ 1000mA 470 140 3.70V @ 700mA or 3.90V @ 1000mA N/A 1000 1000 1000 135 70 107 Annexe C-3 : Cellule d'analyse de Brightwell Technologies RE¥?SiGH H65T0HY JMTÎALP8D1; -PïLTEfEDWATES V^ SAMPLE / tyrfMj I I r R E - E R E N C L '>l;M A OEÏAk.3 3.1 ,:Ï VIEW A- k Eli rfF ! 305 L Wl:, DETAL C 5^-iECTJ«K^-CT DÏWUC RMtTKU ANALYZER MATERIAL •I;ÎÏ CLEAN .OS »3! l ^*->CE*;uxg:; < 1 H^- a intr fc»/ son S'A [ÔÏT ^ I 0F I MC0OO0XXXX