02.10.09 UE.1.1.S1 Introduction à la psychologie cognitive La psychologie cognitive est née de l’évolution de la psychologie scientifique. Elle est apparue en réaction au « béhaviorisme » qui limitait la psychologie à l’étude du comportement. Elle étudie les processus mentaux : D’acquisition De traitement De conservation De récupération D’utilisation des connaissances … et tous les facteurs qui influencent ces processus La psychologie cognitive étudie les gdes fonctions mentales de l’ê humain tel que : La mémoire Le langage L’intelligence Le raisonnement L’attention La perception La psychologie cognitive utilise l’étude du comportement pour tenter de comprendre les processus mentaux. La psychologie cognitive fait appel à un vocabulaire spécifique et à une logique précise. Toutes ces notions sont nouvelles et complexes. Les activités mentales ne sont pas observables. Elles sont inférées, déduites de faits observables -> des comportements. Les connaissances expertes qui vont être présentées sont fondées sur des expérimentations systématiques. Elles ne relèvent pas d’observations fortuites. 1 02.10.09 UE.1.1.S1 Transmission d’un message : - Un émetteur (milieu) envoi un message codé (signal sensoriel) - Ce msg est décodé au niveau du récepteur sensoriel et codé en info physiologique -> sensation Cette info converge vers le cerveau via un canal (visuel, auditif, …) Le cerveau décode l’info et la confronte avec l’acquis en mémoire Une réponse est alors construite en fonction des connaissances stockées et suivant un ensemble de règles de raisonnement Enfin, cette réponse cognitive suit le chemin inverse pour s’exprimer sous une forme comportemental -> comportement - Transmission d’un msg et traitement de l’info - Le modèle du traitement de l’info s’inscrit dans une approche de fonctionnement cognitif Postulat : les prises de décisions que l’individu produit en réaction aux sollicitations du milieu, dépendent du traitement par le cerveau des infos prélevées sur ce milieu. - Sollicitation du milieu : le feu est rouge Prise de décision : s’arrêter Traitement par le cerveau : vous avez appris que quand le feu passe au rouge, on s’arrête Chaque structure du SNC effectue des opérations spécialisées Il existe des liens démontrables entre structures et fonctions Certains traitements s’effectuent en parallèle dans des structures différentes La perception : 1ère étape d’acquisition - Comprendre la perception C’est comprendre cmt ca marche Le but des mécanismes perceptifs est d’acquérir des connaissances Elles ne sont pas données, mais construites Celles-ci sont de 2 types : Connaissances conceptuelles : reconnaissance des objets (visuels, auditifs…) Connaissances pragmatiques : guidage et contrôle des actions, savoir faire 2 02.10.09 UE.1.1.S1 Problématique du traitement de l’info - L’immédiat n’existe pas. La perception a besoin de multiples opérations Reconnaitre un objet, une personne, agir ou réagir va impliquer une succession d’opérations de traitement d’info - Ces étapes de traitement sont successives - Au niveau du comportement, on pourra mesurer la durée de ces traitements. Durée de ces traitements = tps de réaction Ce dont nous avons consciences n’est que le « produit fini » et final des mécanismes perceptifs Schéma du tps de réaction Préparer une action Traitement sensoriel Traitement perceptifs Traitement décisionnel Commande de réponse Interprétation / reconnaissances STIMULUS REPONSE 3 02.10.09 UE.1.1.S1 Lors du traitement d’info - - L’organisme effectue une série d’opérations de traitement des infos entre : Le début de la présentation du stimulus Le moment de la réponse La complexité et le nombre de ces traitements augmentent le tps de réaction Lors de la présentation d’in stimulus, si on veut pouvoir produire une réponse, il faut être attentif… voir concentré ! Quelles différences entre les 2 concepts ? Attention-concentration - Ceux sont 2 mécanismes mentaux interdépendants et essentiels à l’apprentissage Etre attentif, c’est mobiliser ses 5 sens pour recevoir, chercher, sélectionner et traiter les infos pertinentes dont on a besoin. Etre concentré, c’est réduire le champ de l’attention, fermer la conscience à tout ce qui peut distraire l’esprit de cet apprentissage L’attention - C’est l’une des gdes fonctions cérébrale supérieures qui permet de traiter, d’organiser et d’acquérir des infos qui influenceront par la suite nos comportements L’attention est une fonction : Cognitive Exécutive 4 02.10.09 UE.1.1.S1 Attention comme fonction cognitive - L’attention participe à un ensemble complexe du traitement de l’info formant un processus mental de haut niveau. Elle permet de contrôler et moduler la quasi-totalité de no processus psychologiques en s’appuyant sur des représentations : Perceptives Conceptuelles Motrices Attention comme fonction exécutive - - L’attention participe à : L’exécution d’une tâche ou d’un acte La poursuite L’arrêt Le passage d’une activité à une autre Les fonctions exécutives sont impliquées dans le contrôle attentionnel par : Des mécanismes d’inhibition La flexibilité cognitive qui permet le déplacement de l’attention d’un objet à un autre Processus attentionnels - - - L’attention est partagée entre différentes tâches de traitement de l’information On distingue des : Processus attentionnels automatiques Processus attentionnels conscients et contrôlés Si certains processus automatisés permettent un tel traitement sans « coûter » pour de l’attention … ce n’est pas le cas de processus contrôlés ! Les processus attentionnels automatiques : plusieurs opérations se font en parallèle. Les éléments peuvent être traités simultanément. Les processus attentionnels conscients et contrôlés : Les opérations se font de manière séquentielle. Chaque élément est traité successivement. Il faut donc qu’un mécanisme de haut niveau affecte ces ressources attentionnelles à différentes informations à traiter. Superviseur attentionnel 5 02.10.09 UE.1.1.S1 Tâche automatisée Définition : tout traitement de l’info devenu si routinier et efficace, qu’il ne réclame plus la mobilisation que d’un minimum de ressources attentionnelles conscientes L’activité automatique se produit sans intention et n’interfère pas avec une autre activié mental Plus on utilise des processus cognitif automatisés, plus on libère des ressources attentionnelles (ex : la lecture) Le contrôle attentionnel permet un réglage de l’action en cours, mais contribue aussi l’apprentissage et à l’automatisation. Etude de l’attention L’attention se divise en 3 composantes : - - Le contrôle : automatique/contrôlé La sélectivité : l’attention peut être portée sur : La cible Les distracteurs L’intensité : dimension qui permet de traiter et de répondre à une stimulation de manière + ou – efficiente La vigilance L’attention sélective L’attention partagée Vigilance C’est l’attention du pêcheur, du chasseur, du soldat qui monte la garde, de tout ceux qui pour une raison ou une autre font « le guet ». On peut croire que le pêcheur rêve, mais une partie de lui est attentive. Il attend que morde le poisson. Il guette le mvt du fil, prêt à agir dès qu’un poisson s’accrochera à sa ligne. C’est l’attention que doit avoir un enfant quand il fait une dictée. Il guette les verbes se terminant par le son « é » pour réfléchir à cmt les écrire (er ou é ?) 6 02.10.09 UE.1.1.S1 L’attention sélective Il s’agit de l’attention que l’on porte à qq chose de précis. C’est un droit, une sélection. Ex: Imaginez un dîner. Autour de la table, plusieurs personnes parlent en même temps. Vous les entendez, mais leurs voix se confondent en un bruit de fond car vous n’écoutez qu’une seule d’entre elles. Vous êtes attentif à ce que vous dit cette personne et à elle seule. L’attention partagée Dans ce cas, on prête attention à deux choses, à deux personnes en même tps. Ex du diner : vous pouvez écouter ce que disent 2 des convives. Mais avec cette attention, la qualité est ≠ de l’attention sélective. Vous ne pourrez la soutenir très longtemps, surtout si la conversation est un peu complexe. Vous aurez des difficultés à mémoriser tout ce qui est dit. Être attentif On ne peut être attentif sans une adhésion de tout son être à la tâche à accomplir. C’est une attitude mentale mais aussi corporelle. Il s’agit bien d’un acte : - un acte mental un acte volontaire un état d’éveil actif une démarche maîtrisée Être attentif est un processus qui dépend de l’environnement, du travail à accomplir. Cela nécessite une anticipation. C’est un processus en 3 temps : - tout d’abord il faut se rendre disponible s’intéresser à l’information, puis l’accueillir enfin il faut se fermer à toute autre information. 7 02.10.09 UE.1.1.S1 Selon le biologiste, Henri Laborit: « Certains neurones d’attention ne répondraient pas à des stimulations répétées, ils ne seraient sensibles qu’à un son nouveau ou à une information visuelle différente ». Importance d’éviter les répétitions à l’identique et de renouveler les formes sous lesquelles on présente les connaissances. Il ne faut pas oublier que l’attention est aussi fonction : - de la motivation d’une disposition intérieure de nos rythmes de la compréhension de la nécessité. La concentration - C’est la focalisation, une attention soutenue que rien n’interrompt Elle bloque l’arrivée à la conscience de toute info qui pourrait nuire à la tâche La concentration dépend de notre attention, de notre intérêt pour ce qui nous es proposé, ce que l’on lit ou entend Elle permet d’apprendre, de comprendre, de mémorises, de réfléchir, et même de faire tout travail de créativité Facteurs favorisant la concentration : Intérêt, plaisir, réussite, motivation… Facteurs perturbent la concentration : Passivité, stress, répétition de la tâche… La concentration & l’attention sont des mécanismes mentaux qui consomment de l’énergie, d’où la fatigue qui survient après un travail intellectuel. L’effort de concentration varie selon la complexité et la durée de ce travail - L’acquisition de nouvelles connaissances La mise en application de connaissances déjà acquises La rédaction de travaux, c'est-à-dire la mise en forme d’informations comprises et mémorisées. La durée idéale d’une séance de travail, pendant laquelle nous pouvons nous concentrer, est de l’ordre de 20 à 40 min. Cela dépend de notre âge et de notre habitude à le faire. Il faut obligatoirement alterner les séquences de travail et les pauses. Ces moments de détente sont nécessaires au cerveau pour stocker ce qui nous a été amené, pour se préparer à un nouvel apprentissage. 8 02.10.09 UE.1.1.S1 Maîtriser son attention et sa concentration On observe la durée de son attention, de sa concentration selon: le support (lecture ou écoute), le travail (compréhension, mémorisation, réflexion), la matière, l’intérêt qu’on y porte, le moment de la journée et le lieu. S’observer pour avoir conscience des moments où l’on « décroche » d’une tâche pour parvenir à « raccrocher » au plus tôt. On observe les messages envoyés par le cerveau. Certains sont négatifs « C’est trop dur », «J’y comprends rien», «Je suis nul en maths». Ils entraînent une démotivation, une démobilisation de l’attention, ils offrent une moins bonne résistance aux distractions… ils favorisent les décrochages. Se concentrer : une habitude à acquérir L’important est d’apprendre: en délimitant un espace de travail à délimiter le temps de travail. Il faut prendre l’habitude de ne pas « rêvasser » à sa table de travail dès que l’on est fatigué, qu’on se met à rêver, on se lève pour faire une pause de quelques minutes. Les liens entre l’attention et la mémoire sont nombreux et complexes. Ainsi un objet sur lequel on porte notre attention sera mieux mémorisé. La mémoire C’est la faculté cognitive permettant de stocker, conserver et de rappeler des expériences passées et des infos. Reconnaitre un objet, l’utiliser va consister à confronter des infos sensorielles traitées à un ensemble de représentations. Les représentations sont des connaissances résultant de nos expériences passées. Ces sont des traces mnésiques localisables dans les structures cérébrales. Les représentations sont les contenus des mémoires. 9 02.10.09 UE.1.1.S1 « Les » mémoires : - - - Mémoire sensorielle : désigne la capacité de tout système sensoriel de conserver l’info qqes dizaines ou centaines de millisecondes au-delà de la durée de la stimulation -> infos non relatives Mémoire à court terme (ou mémoire de travail) : désigne la capacité de maintenir une info pdt qqes dizaine de seconde. L’oubli y est rapide. Elle est quantitativement limitée -> oublis (environ 7 éléments) Mémoire à long terme : mémoire permanente dans laquelle les infos st transformées en traces mnésiques par des mécanismes d’encodage -> oublis On distinguera différents types de MLT. Liens MCT et MLT Traditionnellement, la MCT (comme la MT) est conçue comme la porte d’entrée dans la Mémoire à Long Terme (encodage). 10 02.10.09 UE.1.1.S1 Schéma : Mémoire à long terme Déclarative Sémantique Noms, dates, concepts Mémoire des connaissances Procédurale Episodique Actions, habiletés Evènement Mémoire autobiographique Mémoire des savoirs faire L’apprentissage C’est un processus qui permet d’acquérir et de développer des savoir-faire et des connaissances pratiques. L’apprentissage p-ê : Par imitation Par associations Par essais et erreurs Par explication Par répétition Combiné Par immersion L’apprentissage : mise en relation entre un évènement provoqué par l’extérieur (stimulus) et une réaction adéquate du sujet. Ce processus cause un changement de comportement qui est : - Persistant Mesurables Spécifiques 11 02.10.09 UE.1.1.S1 Et permet à l’individu de formuler une nouvelle construction mentale ou réviser une construction mentale déjà existante. Le raisonnement Le raisonnement est un processus cognitif qui permet d’obtenir de nouveaux résultats ou de vérifier un fait en faisant appel à différentes « lois » ou expériences, dans différents domaines. Les raisonnements vont conduire à des objectifs différents, qui peuvent se combiner : - La prise de décision Test d’une argumentation confirmation d’une hypothèse Conduite d’une démonstration L’individu effectue des inférences. Le mécanisme d’élaboration de ses inférences s’appelle le raisonnement. Images mentales Représentation mentale évocatrice d’un objet absent du champ perceptif. Image : restitue l’apparence des objets ou des évènements en dehors des conditions matérielles de réalisation d’un champ perceptif. Les représentations mentales Une représentation mentale est l’image qu’un individu se fait d’une situation, d’une image, d’un concept. Ceux sont des modèles intériorisés que l’individu construit de son environnement et de ses actions sur l’environnement. Activation temporaire peut se faire sans accès à la conscience. Importance des représentations dans la préparation mentale. Elle est au confluent des sensations et de la mémoire, dans une situation donnée. Situation Activation Sensation Informations contenues en mémoire Activation Réaction 12 02.10.09 UE.1.1.S1 L’abstraction Opération par laquelle l’esprit se désolidarise d’un objet ou d’une relation de son contexte. Elle fait appel à : - - Activité de traitement cognitif, qui permet dans une situation donnée de négliger certaines caractéristiques pour se concentrer sur d’autres Ex : du repas -> faire abstraction de … Activité d’apprentissage par laquelle à partir : D’éléments partiellement semblables D’éléments partiellement différentiels L’individu extrait cette situation ou cet objet de ses connaissances plu G pour en faire une nouvelle connaissance. Les émotions Pour la plupart inconscients : éliminent, déforment, généralisé Etat émotionnelle FILTRE Résultats, expériences de vie Représentation internes de la réalité Entrée des données externes Comportement - Langage, souvenirs, décisions, croyances, valeurs, stratégies, traitement de l’information Emotion : permet un changement d’état au niveau physique Emouvoir= mettre en mouvement Emotions = manifestation de joie, peur, dégout, colère - Les émotions prennent leur source dans le cerveau, qui joue un rôle de régulation et de mémoire des émotions. 13 02.10.09 UE.1.1.S1 - Chaque expérience émotionnelle est unique mais fait appel à des connaissances stockées en mémoires épisodique Circonstances Conditions perceptives Comportements Notre vécu suggère l’existence d’une palette différenciée d’états émotionnels. Manifestations expressives de ses émotions peuvent s’observer : Au niveau comportemental Au niveau physiologique L’émotion est d’abord une manifestation interne, qui génère une réaction extérieure. Emotion = séquence de changements d’état. Eléments détectables au niveau physiologique Pression sanguine. Arrêt ou accélération des fonctions digestives, foncions cardiaques et respiratoires. Augmentation de la glycémie et taux de GB. Vitesse de sédimentation. Elle est provoquée par la confrontation à une situation et à l’interprétation de la réalité. Ex : détecteur de mensonges : un polygraphe est utilisé avec le postulat que mentir provoque une réaction émotionnelle avec des manifestations psychophysiologiques. L’expérience émotionnelle dépend du résultat de l’évaluation d’un évènement en termes de significativité pour la survie et le bien être de l’individu. D’après Paul Ekman, il existe des émotions de base : 14 02.10.09 UE.1.1.S1 Et des émotions secondaires (ou mixte), qui sont des mélanges des émotions de base. Par exemple, la honte est une émotion mixte, à la base un mélange de peur et de colère (bloqué ou retournée contre soi). Le mélange des émotions Emotions de bases - Joie Tristesse Peur Colère Dégoût Surprise Emotions secondaires (ou mixtes), qui sont des mélanges des émotions de base : - Nostalgie Amour Haine Confiances… Par exemples, la honte est une émotion mixte, à la base d’un mélange de peur et de colère. 15 02.10.09 UE.1.1.S1 Différence émotion-sensation Sensation = Conséquence directe d’une stimulation physique (réaction à la température, à la texture...). Elle est directement associée à la perception sensorielle. Elle est par conséquent physique. Emotion ≠ Sensation : L’émotion ne présente pas de manifestation réflexe. Phénomène de réverbération faciale - Expression faciale va accentuer ou diminuer le processus émotionnel Impact significatif sur l’état subjectif que rapporte l’individu. Le langage - Langage se divise en 2 domaines Langage oral Langage écrit - Langage est un domaine complexe. En effet, il est la fois un outil de communication et également un outil cognitif Dans le cadre de la psychologie cognitive, il est support de la pensée Il est imbriqué au développement d’autres domaines : mémoires, perceptions,… - 16