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Date: 28.08.2012
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Genre de média: Médias imprimés
Type de média: Presse journ./hebd.
Tirage: 51'487
Parution: 6x/semaine
N° de thème: 220.119
N° d'abonnement: 1076461
Page: 11
Surface: 16'136 mm²
Le point de vue
François Savary *
Etats-Unis: le
retour à l'étalon-or
l'influence de Ron
Paul, le représentant
texan au Congrès des
Etats-Unis, la question
du retour à la fixité du
dollar contre l'or pourrait faire
partie du programme du
candidat républicain que la
convention de Tampa désignera
cette semaine. De manière
récurrente, depuis son abandon
par le président Nixon, cette
question vient alimenter
le débat politique américain.
Derrière ces interrogations sur
l'opportunité de redonner au
métal jaune tout son rôle
monétaire se cache une
désaffection croissante de
certains à l'encontre de la
toute-puissance de la Réserve
fédérale américaine. Cette
dernière est désormais jugée
comme nuisible aux intérêts du
peuple américain, en raison
des risques que sa politique
non conventionnelle lui fait
courir en termes d'inflation
d'une part et en raison de son
incapacité à réellement
favoriser un redémarrage de
l'activité économique d'autre
part. Envisager un retour à la
fixité dollar/or revient à
proposer de contraindre
significativement la capacité de
l'autorité monétaire à injecter
Sous
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des liquidités dans le système.
Plus largement, il s'agit d'une
vraie attaque contre l'autorité
de la Banque centrale des
Etats-Unis que certains veulent
voir réduite à la portion
congrue. Pour l'heure, la
démarche vise avant tout à
établir une commission en
charge d'évaluer tous les
tenants et aboutissants d'un
retour à un arrimage du dollar
à l'or, d'en déterminer
l'opportunité et surtout la
faisabilité. Il n'en demeure pas
moins qu'au moment où les
Etats-Unis sont confrontés à
une reprise molle et à une
incapacité à mettre sur pied
une politique fiscale sensée,
envisager de contraindre la
politique monétaire peut
apparaître comme une très
mauvaise idée. Les libertariens.
dont Ron Paul est un des fers
de lance au sein du Parti
républicain, auraient alors
atteint leur objectif de
réduction du rôle de l'Etat,
privant ce dernier de
l'instrument de politique
monétaire. Pour le bien de
l'économie américaine?
On peut en douter!
*Directeur des investissements
Reyl & Cie
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