Maladie d`alzheimer

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UE.2.7.S4
15.02.2011
Maladie d’alzheimer
« En G, ceux qui attrapent la maladie d’Alzheimer vivent vieux. Sans doute parce qu’ils oublient de
mourir » Philippe Geluck.
Les gdes fonctions cognitives
6 domaines cognitifs :
-
Attention complexe (attention soutenue, divisée ou sélective, vitesse de ttt de l’info)
Fonctions exécutives
Apprentissage et mémoire
Aptitudes visuo-spatiales
Langage
Cognition sociale (reconnaissance des émotions, théorie de l’esprit, régulation
comportementale)
Les zones du cortex cérébral ont un rôle spécifique dans une des fonctions cognitives
-
Lobe frontal : fonction exécutives
Lobe temporal : mémoire, langage
Lobe pariétal et occipital : aptitudes visuo-spatiale
1
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En fonction de la pathologie et le de la localisation des atteintes, on pourra expliquer le type de
déficit cognitif
-
Maladie d’Alzheimer : atteinte du lobe temporal
AVC hémorragique : atteinte du cortex et des noyaux gris
Le cortex cérébral est composé d’un réseau neuronal. Les neurones transmettent les infos par le biais
de synapse, en libérant des neurotransmetteurs.
La plasticité cérébrale
-
C’est la capacité du cerveau à remodeler le branchement entre ses neurones
Elle est à la base des processus de mémoire et d’apprentissage
Elle intervient aussi pour compenser les effets de lésions cérébrales en aménageant de
nouveaux réseaux
La mémoire
Définition
-
Capacité de l’esprit à enregistrer, conserver et réutiliser des informations.
Fonction essentielle à l’ê humain :
 Vie intellectuelle, sociale et affective
 Identité et adaptation à son environnement
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Les différents types de mémoire
Classification des différents types de mémoire à long terme
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La mémoire à long terme : de 5 min à plusieurs années.
Mémoire procédurale : elle enregistre les gestes dont l’utilisation devient automatique au fil du
temps (faire ses lacets, conduire une voiture, etc.), ainsi que les procédures mentales (protocole pour
résoudre un pb de mathématiques, par exemple).
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Les étapes de la mémorisation
-
Encodage (enregistrement)
Stockage
Rappel
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L’encodage (ou enregistrement)
-
Pour la mémoire épisodique ou autobiographique : c’est la mémoire du où, quand,
comment.
Facteurs influençant l’attention :
-
Anxiété, dépression
Tble du sommeil : insomnie, somnifères, apnée du sommeil
Certains mdts : les somnifères
Facteurs influençant la motivation => la confiance en soi
Le vieillissement « normal » de la mémoire
-
Réduction de la vitesse de ttt de l’information, on a besoin de plus de temps pour accomplir
une tâche.
Diminution des capacités attentionnelles : on a plus de mal à faire deux chose en même
temps, on est plus facilement déconcentré.
Troubles de rappel des informations : inefficacité de stratégies.
Démence = tbles neurocognitif majeur
-
-
Ds le langage courant actuel, démence = folie
Ce n’est qu’au XIXème siècle que la démence n’est plus considérée comme une maladie
mentale, mais comme le résultat de l’évolution de certains processus pathologiques
aboutissant à un affaiblissement mental.
Alzheimer : description de la démence présénile en 1906
Epidémiologie
-
165 000 nvx cas/an en Fr
800 000 patients déments
Age
65-69 ans
70-74 ans
75-79 ans
80-84 ans
85-89 ans
90-94 ans
95-99 ans
Prévalence %
1.5
3.5
8
13.6
22.3
31.5
44.5
6
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-
Pb de SP
Papy boom vers 2020-2030
Csqces sociales, économiques, éthiques
Définition de la démence
Perte progressive et globale des facultés mentales entravant l’autonomie dans la vie quotidienne.
Critères diagnostiques de démence
1. Mettre en évidence une altération d’une fonction cognitive
 Mémoire
 Langage
 Fonction exécutives
 Attention, aptitudes visuo-spatiales, cognition sociale
2. Evolution
 Eliminer un syndrome confusionnel
 Durée de plus de 6 mois
3. Répercussion sur l’autonomie de la vie quotidienne
4. Eliminer
 Une cause organique : tumeur, AVC, hématome, hypercalcémie, dysthyroïdie…
 Une pathologie psychiatrique : dépression, épisode maniaque…
Evaluer les répercussions dans la vie quotidienne :
Echelle des activités instrumentales de la vie quotidienne
Les 4 items les plus sensibles sont :




Utiliser le téléphone
Utiliser les transports
Gérer ses finances
Gérer son ttt
Les autres items constituants l’échelle IADL




Faire les courses
Préparer les repas
Faire le ménage
Faire la lessive
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Activité de la vie quotidienne (ADL)
Permet de savoir si la personne a besoin d’une aide dans les gestes de base de la vie quotidienne
-
Hygiène corporelle
Habillage
Aller au toilette
Locomotion
Continence
Repas
Par item,
Si autonomie complète : 1
Si aide partielle : 1/2
Dépendance : 0
Souvent renseignés par famille, IDE à domicile…
Circonstances de découverte : multiples
1) Plaintes du patient
-
Avez-vous l’impression d’avoir plus de pbs de mémoire que les gens de votre âge ?
Oubli grave (RDV, facture…)
Est-ce que votre entourage se plaint de votre mémoire ?
2) Perte d’autonomie signalée par l’entourage
-
Arrêt de certaines activités habituelles
Fait moins bien ce qu’il maitrisait jusqu’à présent
Isolement / retrait
Perte de l’initiative
Oublis fréquents
3) Tbles comportementaux ou d’allures psy non connu : dépression, hallucinations, délires,…
-
Changement de caractère
Irritabilité
Tristesse
Hallucinations
…
4) Dépistage : ex : Sd confusionnel lors d’une hospitalisation
-
Mini Mentale State
Test des 5 mots de DUBOIS
Test de l’horloge
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Le MMS ne permet pas de faire le diagnostic de démence. Il est à interpréter en fonction du niveau
de scolarité du patient. Il est l’un des éléments du suivi de l’évolution de la maladie.
Affirmer le diagnostic
-
Examen clinique : plutôt pour le diag éthologique et différentiel
Consultation mémoire pour la réalisation de test spé, à répéter au besoin, chez un gériatre,
neurologie ou psychiatre
Imagerie et biologie : ne permettent pas de faire le diagnostic positif, mais indications sur
l’étiologie
Diagnostic étiologique des démences
-
La démence n’est pas une maladie, mais un syndrome : une fois le diag de démence posé, il
faut trouver le mécanisme étiologique de la démence.
On classe les démences en 2 catégories :
 Démences dégénératives
 Démences non dégénératives
Démences dégénératives
-
Maladie d’Alzheimer
Démence à Corps de Léwy
Démences fronto-temporales
Démences associées à la Maladie de Parkinson et apparentées
 Paralysie supranucléaire progressive
 Atrophie multisystématisée
 Dégénérescence corticobasale
Démence non dégénératives (secondaires)
-
Démences vasculaires
Hypothyroïdie
Neurosyphilis
Hydrocéphalie
Infections du SNC
Déficit en Vit B12
Alcool
Hématome sous dural chronique
Tumeurs cérébrales
Démences mixtes
-
Démences vasculaires associés à un autre type de démence
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En pratique : démarche systématique :
-
Prise en compte du mode d’installation et de l’évolution, recherche de signes associés : :
troubles de la marche, syndrome extrapyramidal, signes neurologiques focaux…
Bilan biologique :
NFS, iono, CA, Creat, Vit B12, TSH, +/- syphilis
Profil des tests neuro-psychologiques
Imagerie cérébrale : scanner ou mieux IRM
Eventuellement scintigraphie cérébrales, PET scan…
Démences les plus fréquentes
-
Maladie d’Alzheimer
Démence à corps de Lewy
Démences fronto-temporales
Démences vasculaires
Démences mixtes
1. Maladie d’Alzheimer
-
La plus fréquente des démences : 75%, ç à d environ 600 000 patients en Fr
13 500 nvx cas/an
Débute le plus svt > 65ans
Femme 72%
Sous diagnostiquée et trop tardivement
1 DFT pour 7 MA
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a)
Schéma d’évolution des lésions
Quelle durée d’évolution ?
-
10 ans au stade de démence
15 ans à la phase prédémentielle
20 préclinique
b) Symptômes de la MA
-
Troubles de la mémoire
Aphasie
Apraxie
Agnosie
Tble du comportement
Tbles de la mémoire



Tbles de la mémoire épisodiques : commence par les faits récents
Plus importants en intensité et en fréquence que les oublis bénins
Profil hippocampique : difficulté d’encodage et de stockage
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Tble du langage



Manque du mot
Paraphasie
Dysorthographie
 Appauvrissement progressif du discours
Tbles des fonctions exécutives



Fluence verbale
Flexibilité mentale
Tbles du jugement, de l’abstraction, de la planification
 Difficulté de programmation et de réalisation des tâches complexes, aggravée par
l’existence de tbles de l’attention
Les troubles praxiques
-
Praxies visuo-spatiales perturbée en premier
Troubles praxiques = difficultés dans la cuisine, la toilette…
Apraxie de l’habillage
Apraxie de la marche
Les troubles gnosiques apparaissent en dernier = difficulté de reconnaissance des visages
c)
Evolution
-
Début insidieux et évolution très progressive
Symptômes inauguraux comportent souvent des troubles de la mémoire, dissimulés /
minimisés par le patient ou l’entourage
Accompagné de manifestations anxieuses et/ou dépressives qui peuvent être au premier
plan
Déjà à ce stade léger, perte d’autonomie pour les IADL (téléphone, budget, transport en
commun…)
-
d) Stade sévère
-
Anosognosie = ne pas être conscient de ses troubles
Désorientation spatio temporel (sans les lieux nouveau +++)
Aggravation des troubles du langage rendant la communication avec l’entourage plus
difficile
La perte d’autonomie touchant les gestes de base de la vie quotidienne (habillage, hygiène,
toilettes, alimentation
Troubles du comportement : (agressivité, déambulation…)
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e) Complications au stade sévère
-
Dénutrition
La maladie se complique de crise d’épilepsie, confusion, chutes, tbles du comportement
majeurs
La maladie favorise les complications en cascade, aggravées par la iatrogénie
A un stade ultime, le patient est grabataire, ne s’alimente plus, ne peut plus communiquer
avec l’entourage. Hypertonie, rigidité.
Objectif: le diagnostic précoce
-
Maintenir l'autonomie le plus longtemps possible
Prendre des décisions utiles pour gérer l'avenir
Traitements symptomatiques, prise en charge globale et cohérente
f)
Ttt
Pas de ttt curatif, mais plutôt prise en charge global.
g)
PEC médicamenteuse
-
Inhibiteur de l’Acetylcholine esterase
Patient répondeur / non répondeur
Permet d’agir sur les troubles psycho-comportementaux, l’humeur, peut être plus que sur la
mémoire
Semble retarder l’entrée en institution de 6 mois à 1 an environ
-
13
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2. Démences vasculaires
Plusieurs mécanismes
-
Résultat d’AVC à répétition
Démence multi-infarctus : souvent visibles, dans des territoires corticaux
Démence multi-lacunaire : répétition de petits infarctus dans des territoires sous corticaux
a)
Les démences vasculaires : plusieurs maladies
Démence après AVC :



Lésions de gde taille (ischémiques, hémorragiques, …)
Lésion unique dans un territoire stratégique, de manière symétrique : ex AVC bi
thalamique
Lésions ischémiques multiples
Lésions corticales multiples : fonction du volume des lésions et de leur localisation
Lésions sous corticales multiples : état lacunaire : multiples lacunes dans les régions sous
corticales
b) Principaux facteurs de risque cardio-vasculaire : conséquences → athérome
-
HTA
Dyslipidémie
Diabète
Tabac
(obésité, sédentarité)
FDR personnels : âge et sexe
3. Maladie de corps de Lewy
Lésions cérébrales similaires à la maladie de Parkinson.
Symptômes majeurs:
-
une fluctuation de l'état cognitif avec des variations importantes de l'attention et de la
vigilance
des hallucinations visuelles récidivantes qui sont typiquement bien structurées et détaillées
des symptômes moteurs parkinsoniens " spontanés "
4. Démence fronto-temporale
-
Début <65ans, insidieux
Evolution lente
Changement de comportement :
 Perte de la conscience sociale
 Désinhibition, impulsivité, comportement inadapté, plaisanterie, distractibilité
 Diminution des normes d’hygiène et vestimentaire => NEGLIGENCE ++
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Troubles cognitifs : pas au premier plan
-
Raisonnement altéré
Déficit des fonctions exécutives : persévération, rigidité mentale
Troubles de l’attention
Désorientation temporelle mais pas spatiale
Trouble du langage :
-
Logorrhée
Stéréotypies
Écholalie
Réduction de l’expression verbale
Troubles de l’humeur
-
Perte du contrôle émotionnel
Apathie
Anxiété, tristesse
Humeur inadapté
 Problèmes médico-légaux, alcoolisme, violence, difficultés avec l’entourage familiale, les collègues.
Diagnostic différentiel :
-
affections psychiatriques : dépression…
Démences vasculaires
Pas de traitement curatif
Prise en charge non médicamenteuse
Prise en charge des troubles du comportement chez le patient dément
a)
Trouble du comportement
-
Un TC est une conduite inadaptée ou aberrante compte tenu du contexte où elle se produit
Leurs fréquences s’accoisent avec la progression de la maladie
Peuvent être présents dès le début
Grande diversité
1) Manifestations délirantes
Thèmes délirants souvent centrés sur l’environnement proche du patient
-
Vol : reposent sur le fait que le patient ne se souvient pas où il a déposé les objets
Sentiment d’abandon, complot, méfiance : probablement en réaction à la charge qu’il
représente pour l’entourage
Infidélité du conjoint
Autres thèmes : sd du compagnon fantôme, prosopagnosie, « téléréalité », sd de l’imposteur (rare)
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2) Déambulation et fugue
-
Fréquent, avec ou sans but
Recherche de nouveaux repères, retour à domicile, oubli du motif, occupation?
Jamais de contention !!!!
Importance de l’architecture, éclairage, aménagement de la chambre : un lieu familier donne
moins envie de partir…
3) Agressivité
-
Verbale ou physique
Envers soi ou contre l’entourage
Souvent lors d’échange, comme la toilette ou le soin
Source de rejet (famille, soignants, autres pensionnaires)
-
Ne pas essayer de convaincre le patient par un raisonnement inadapté
Ne pas répondre par d’autres types de violence
Importance de la communication
4) Trouble du sommeil
-
Souvent source d’entrée en institution par épuisement des aidants : modification du cycle,
inversion du cycle nycthéméral
Penser aux erreurs diététiques : coucher à 19h00, réveil 3h00  8h00 de sommeil!!!
Anxiété : difficulté d’endormissement
Dépression : réveil précoce
Relaxation
Médoc?
5) Cris, vocalisation
-
Svt court et répétitif
Csq dramatique sur l’entourage
Lorsque le patient est seul, le soir
Svt pas d’autre moyen d’expression
Importance de rechercher une cause : douleur, globe, envie d’aller aux toilettes; anxiété,
faim, désaccord…
Rarement retrouvée
Attitude rassurante : écoute, caresses, musique
Médicaments?
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6) Apathie, retrait
-
Fréquent
Perte d’initiative
Expliquer à la famille qu’il ne fait pas exprès
La personne âgée démente n’a plus les moyens d’exprimer par la parole ce qu’elle ressent. Les
troubles du comportement peuvent traduire l’ensemble des émotions et pensées non exprimables
 Essayer de comprendre ce qui se passe
En voyage en pays étranger…
-
Vous rencontrez des personnes, mais leur langage est incompréhensible
Vous arrivez dans un pays inconnu sans aucune information
Il y a du bruit partout
Vous n'avez aucun moyen de vous faire comprendre
Vous cherchez des visages connus sans succès
Ces personnes inconnues et incompréhensibles s'affairent autour de vous
b) Prévention des troubles du comportement
Produire autour du patient un climat bienveillant : expliquer le soin qu’on lui prodigue, se présenter
quand on entre, le saluer, même si on a l’impression que le patient ne comprend pas.
Importance de la communication non verbale : contribue à rassurer le patient
-
-
Dire bonjour, se présenter, avoir une attitude bienveillante
S’adresser au patient en le vouvoyant
Utiliser des mots simples, des phrases courtes, un seul message par phrase. Ne pas
infantiliser, reformuler si nécessaire.
Simplifier les phrases, dire : voulez-vous un jus de pomme ? ne pas dire : quel jus de fruit
voulez-vous ?
Tenter de réduire les bruits environnants
Parler distinctement, garder un ton calme et rassurant, ne pas hausser la voix
Prendre son temps
Etablir un contact visuel, (se mettre face au patient, à sa hauteur). Attirer son attention avant
de parler
Se mettre en face et à la même hauteur, avec un bon éclairage, sans interférence
Se nommer et nommer la personne
Avoir un ton de voix normal
Faire des phrases simples, reformuler
Etablir un contact physique
Décoder le langage non verbal
Savoir accepter un refus
Pas de double tâche
Éviter les tâches doubles, focaliser l’attention sur une tâche
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-
Répéter et résumer les informations, parfois reformuler
Utiliser des phrases courtes et simples
Environnement sans interférence
Respecter les rythmes et les émotions
Fournir des repères dans l’espace et le temps
Attitude infantilisante à bannir
Conversations perso, rires lors d’un soin
Pas de contention
Respecter les rythmes et les émotions
Fournir des repères dans l’espace et le temps
Favoriser les aides externes (agenda, journal…)
Maintenir, voire développer certaines activités (savoir-faire), mais dans la sécurité
 un peu de bon sens




La réponse n'est pas forcément verbale (regard, attitude, toucher…)
La personne a le droit de dire "non", d'exprimer un refus
Être à l'écoute, capter son attention
Savoir décoder une attitude, un comportement, des propos
Les troubles cognitifs touchent tout le système familial
c)
Les aidants
-
Souvent la famille (conjoints, enfants)
Très fortement impliqués, en première ligne
garants d’un maintien à domicile satisfaisant
Importance de leurs observations sur l’évolution de la maladie, bien plus que le MMS ou les
autres tests d’évaluation
Plus l’aidant perçoit sa tâche comme un fardeau, plus le patient risque d’être placé tôt
Chez les aidants :
 Augmentation des symptômes psychiatriques (dépression, anxiété…)
 Augmentation de la mortalité globale
-
18
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Prévenir l’épuisement, anticiper la mise en place des aides, lui permettre de « souffler »,
Savoir aussi respecter le refus d’aides extérieures, mettre en place les aides progressivement dans
le temps (sentiment d’être envahi, dépossédé, jugé…)
Savoir atténuer le sentiment de culpabilité (rejet du dément, exaspération, impression de mal
s’en occuper…)
Mettre en place ou informer de l’existence de :
-
Associations : France Alzheimer
Entretiens réguliers avec l’aidant
Accueil de jour
Hébergement temporaire
…
Aides à domicile
-
Portage des repas (traiteur, APA)
Aides soignantes pour la toilette, l’habillage
Passage d’une IDE pour les médicaments
Auxiliaire de vie pour les courses, sortie
Téléalarme
Hôpitaux de jour, accueil de jour
Aménagement par ergothérapeute
Questions éthiques
a)
Maintien à domicile
-
Démence n’est pas synonyme de placement!!
La démence entraine une incapacité ce qui se traduit par un handicap
Un réseau d’aide multidisciplinaire permet un maintien à domicile prolongé
Droit au risque
Le maintient à domicile devient problématique si :
-
Mise en danger inconsidérée de soi même ou d’autrui
Incurie
Troubles alimentaires importants
Déambulation, patient qui se perd, sollicitations excessives du voisinage, inversion du rythme
nycthéméral…
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b) Annonce du diagnostic
-
Droit de savoir (principe de l’autonomie)
Permet de préparer son avenir
Permet d’obtenir le consentement et l’adhésion pour le traitement, la rééducation…
Evite la conspiration du silence
Dans certains cas, il peut être préférable de ne pas annoncer le diagnostic : risque suicidaire,
dépression, incertitude du diagnostic, opposition
L’annonce du diagnostic est un moment essentiel car :





Explications concernant la maladie
Discussion des solutions thérapeutiques
Planification du suivi, de la prise en charge
Informations concernant les aides
Souvent, début d’un « partenariat »
Implication de l’entourage, en fonction de la décision du patient
Capacités attentionnelles, de jugement et de coordinations visuo-spatiales posent problèmes.
Le corps soignant n’a pas vocation de police!!
Le retrait du carton rose n’empêche pas certaines personnes de conduire!
.
La perte de la conduite représente une perte l’autonomie, une restriction de liberté et parfois un
facteur aggravant de l’isolement.
Importance de mettre en place des stratégies alternatives suffisamment tôt
Ex : auxiliaire de vie pour les courses…
Le médecin a l’obligation d’informer le patient de la dangerosité de la conduite.
RESUME
Les pathologies cognitives les plus fréquentes :
-
Maladie d’Alzheimer
Démence à corps de Lewy, maladie de Parkinson
Démences fronto-temporales
Démences vasculaires
Dépression, anxiété, autres pathologies psychiatriques
Mémo des signes classiques de la maladie d’Alzheimer : quels sont les éléments déterminants à
repérer dans la perte d’autonomie ?
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Quel impact dans la vie quotidienne :les 4 activités de la vie quotidienne fortement corrélées aux
troubles cognitifs (PAQUID)




Capacité à utiliser le téléphone
Capacité à utiliser les moyens de transport
Capacité à gérer la prise des traitements
Capacité à gérer son budget
Il est important de se référer aux capacités antérieures
Les troubles les plus fréquemment observés dans une maladie d’Alzheimer débutante :
-
Désorientation dans le temps
Un manque du mot
Un changement de comportement :
 Anxiété
 Dépression
 Irritabilité
 Apathie …
Quel type d’oubli dans la maladie d’Alzheimer ?
-
-
Oublis « en bloc » : absence de souvenirs même quand on rappelle le contexte à la personne
« Mon frère était passé le matin, maman ne s’en souvenait plus. »
« Il ne se souvenait plus avoir mangé chez nous dimanche dernier »
≠ Trouble du rappel : « 10 minutes après ça lui revient et il peut me donner des détails »
La personne âgée fragile
Un état d’équilibre médical, psychologique et social précaire, instable, à risque élevé de rupture
face à des évènements même de faible importance …
Le dépistage des PA fragiles permet de prévenir la perte d’autonomie au cours de l’hospitalisation !
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La PA polypathologique et concept de fragilité :
En situation de stress (maladie, hospitalisation, dépression, chirurgie), le risque de complications est
élevé : perte d’autonomie, complications du décubitus, entrée en institution
PATHOLOGIES EN CASCADES
Fragilité = baisse de la marge de sécurité.
Le syndrome confusionnel = urgence gériatrique. Risque de pathologies en cascade.
Les signes discriminants du syndrome confusionnel chez les patients déments :



Troubles de la vigilance
Hallucinations
Difficultés d’élocution
22
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